La claque que je lui avais mise avait laissé une marque sur sa joue. J'avoue que j'avais peut-être frappé un peu fort. Mais ça semblait lui avoir remis les idées en place. Enfin, il semblait plus énervé qu'autre chose. Ce qui, au final, n’était pas vraiment mon but. Je voulais juste qu’il comprenne que c’était complètement humiliant et dégoutant. Mais il ne rigolait plus, et au final, j’aurais préféré qu’il rigole plutôt que de me sortir les horreurs qu’il avait en tête. Premièrement, il m’avait insultée. Deuxièmement, il avait parlé du fait que j’ai encore des difficultés à m’exprimer. Troisièmement… il avait fait allusion à mon passé. Et ça, je ne le supportais pas. Surtout dans ce genre de situation, où ces mots étaient sortis pour blesser. Ce n’est que quand il m’annonça qu’il partait que je compris réellement ce qu’il venait de me dire. Je serrais les poings et baissais la tête en sentant quelques larmes couler sur mes joues. Je le suivis d’un pas rapide et attrapais sa main pour qu’il s’arrête. Je m’arrêtais, sans rien dire. Puis, lâchant mon carnet, je lui attrapais le col avec mes deux mains et je le regardais dans les yeux en lui disant, la voix toute tremblante :

-Que... tu m’insulte… passe encore. Que tu… m’engueule parce que… je suis violente, c’est… compréhensible.

Je marquais une pause, pour reprendre mon souffle, mais aussi pour essuyer les larmes qui coulaient avec ma manche. Et puis je continuais avec difficulté :

-Je ne parle… que depuis hier. Alors ne dis pas… ce genre de chose. C’est vraiment… blessant.

Je sentais de plus en plus de larmes me monter aux yeux. Il avait trouvé LA chose pour me faire pleurer celui-là ! Je resserrais mes doigts sur son veste avant de lui dire en criant presque :

-Tu es insensible ou quoi ?! Comment… tu peux dire… ça !! Ça se voit… que t’as… jamais vécu… ça ! Tu crois que j’aurais… voulu voir mes amis mourir ? Vivre… dans un hôpital pendant… plusieurs années ?

Je fondais en larmes. Relâchant doucement mes mains sur sa veste, je posais ma tête contre lui en espérant qu’il n’ait pas de mouvement de recul. Alors que je le tenais toujours, je lui dis entre deux hoquets :

-Il y a des jours… où j’aurais… préféré mourir avec eux… plutôt que de vivre. Mais… je ne pense pas… que tu puisse comprendre.

Soudain je sentis sa main se resserrer sur la mienne, même après lui avoir dit toutes ces horreurs elle tenait à me répondre. A sa place je n'aurais même pas oser retenir la personne qui m'aurait dit ça.
C'est là que je me retournais pour enfin voir ses yeux emplit de tristesse et de larmes. Elle m'attrapa ensuite par le col de mon manteau pour me faire comprendre que ce que je lui avait lui avait fait mal. Les mots étaient parfois plus douloureux que les coups, lui rendre sa gifle aurait surement été moins difficile à encaisser pour elle... Mais je ne savais pas ce qu'il m'avait pris pour devenir aussi mauvais. Au fond, je n'avais jamais été comme ça, c'était à force de voir cette violence à Terrae qui me poussait à le devenir.

Alors, n'osant plus la regarder dans les yeux je baissai la tête pour qu'elle ne puisse plus voir mes yeux dissimulés derrière mes cheveux. Elle avait raison je n'avais pas vécu ça, moi qui me plaignait d'avoir mon père dans le coma à cause de ma faiblesse... ce n'était pas grand chose comparé à ne rien pouvoir faire en voyant ses amis mourir.

Tu as raison... Lâchais-je doucement alors qu'elle posai sa tête contre moi.

La serrant dans mes bras pour me faire pardonner j'ajoutai.

On aurait parfois aimé que le malheur des autres s'abatte sur nous, pour nous éviter cette tristesse qui nous ronge toujours malgré temps qui passe. Mais Terrae nous donne l'occasion de trouver des gens un peu comme nous et de nous permettre de nous rendre compte que nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu ce qui nous était très chère. Nos pouvoirs ne sont qu'un petit détail pour donner envie d'avancer... Maintenant je comprend mieux.

Marquant un pause pour ravaler ma salive et renifler, j'en profitai renforcer mon étreinte sur elle.

Pardonne moi Alice... Je n'aurai pas dû utiliser ton passer pour t'insulter.

La lâchant peu à peu jusqu'à ne plus la tenir dans mes bras je la laissai voir mon visage, il y avait une larme qui y coulait. Mais je n'attendis pas longtemps l'essuyer et sourire de nouveau pour la rassurer.

Je te propose de rentrer maintenant. Dis-je avant de regarder en l'air en me grattant derrière la tête. Enfin, si tu veux bien que je t'accompagnes.

J’étais toujours contre lui quand je sentis qu’il me serrait dans ses bras. Je pleurais toujours, ce qu’il avait dit m’avait réellement blessée. C’était le premier à avoir utilisé ce que j’avais vécu pour me blesser, me faire du mal. J’aurais pu répliquer en disant du mal de lui, mais je ne savais rien sur son passé, et puis je me voyais mal en train d’envoyer des remarques blessantes à quelqu’un, et vu mon passé, je ne pouvais pas me le permettre. Alors dans ce genre de cas, je ne faisais qu’encaisser, rien d’autre. Mais ce n’était pas bon, de toujours encaisser, après tout le monde dit qu’on ne sait pas se défendre. Et c’était quelque chose que je n’aimais pas du tout. Alors que je pensais à tout ça, d’ailleurs je n’avais pas compris pourquoi j’y pensais maintenant, surement le contrecoup, j’entendais Bito qui m’expliquait que Terrae était un endroit où tout le monde pouvait combler le vide qui se trouvait en chaque personne. Je ne disais rien. Et après ce qu’il m’avait annoncé, je sentis son étreinte se resserrer sur moi, alors j’en profitais pour cacher mon visage contre son torse. Puis il me dit doucement :

Pardonne moi Alice... Je n'aurai pas dû utiliser ton passer pour t'insulter.

Je me demandais un moment si je pouvais réellement lui pardonner. Mais comme à présent il se montrait gentil et qu’il m’avait demandé ça si doucement, je n’allais pas lui dire non, le repousser et m’en aller. Pour moi c’était infaisable. Surtout après qu’il se soit excusé. Quand il me lâcha doucement, je vis sur son visage qu’une petite larme coulait. Lui aussi, apparemment, il savait pleurer. J’avais songé à la lui enlever, mais il était plus rapide que moi, la larme n’avais déjà plus sa place sur sa joue avant que je n’ai eu le temps de lever la main. Je séchais mes dernières larmes quand il me proposa de rentrer et de me raccompagner. Je lui souris doucement en lui écrivant :

-Tu es tout excusé. Et oui, tu peux me raccompagner, j’ai bien besoin d’un peu de compagnie.

Je me mis à côté de lui pour qu’on se mette en route et, machinalement, sans m’en rendre compte réellement, je lui pris la main. J’avais en quelque sorte peur qu’il ait un mouvement de recul suite à mon geste, mais au final ça pouvait très bien être compréhensible. Alors je lui demandais doucement :

-Je… peux ?

Malgré cette querelle blessante Alice ne rejeta pas mon étreinte, elle était arrivée à me pardonner... Même si je ne le méritais pas. A ce moment là je pensais que si elle ne l'avait pas fait, je m'en serai voulu toute ma vie de lui avoir dit ces idioties que j'avais craché sans réfléchir.
Heureusement pour moi elle n'était pas si rancunière, elle me renvoya alors un sourire et accepta mes excuses ainsi que je l'accompagne jusqu'à l'institut. Elle vint ensuite à coté de moi, nous étions prêt à partir quand je sentis quelque chose serrer ma main tandis qu'Alice me demandait si elle pouvait... Pouvait quoi?
Baissant les yeux sur ma main pour trouver la réponse à ma question j'eus du mal à croire ce qu'elle avait fait. Surpris, mon visage devint bien moins paisible.

Qu.. Qu'est ce que tu fous!? M'écriais-je sans lâcher sa main.

Je me calmai rapidement et levai ma main enlacée dans la sienne à auteur de nos visages pour qu'elle voit bien ce qu'elle venait de faire. Je regardais à présent nos mains d'un air interrogateur, un sourcil levé. Puis je laissai lentement mon regard croiser celui d'Alice qui attendait une réponse à sa question. Voulais-je lui tenir la main était une question bien stupide...
Je la regardai longuement avant de froncer les sourcils et de lâcher brusquement sa main.

Tu sais, normalement on demande AVANT de le faire. Affirmais-je.

Je ramenai rapidement ma main vers moi et y enlevai mon gant. Je lui tendis enfin la main en souriant amusé pour lui montrer que je n'avais pas voulu la rejeter, juste lui faire un peu peur. C'était un sale habitude chez moi, il allait falloir qu'elle s'habitue à ce que je lui fasse croire n'importe quoi.

Maintenant tu peux! A part si tu as déjà changé d'avis.

Je me tenais toujours à ses côtés, j’avais toujours sa main dans la mienne. D’ailleurs, il avait mis un certain temps avant de comprendre ce que je venais de faire, mais bon. D’ailleurs, la réaction qu’il avait eue, je m’y attendais. Il m’avait demandé ce que je faisais, pourtant la réponse était là, dans sa main. Pourtant, même si il avait crié, qu’il était étonné, il n’avait pas lâché la mienne. Mais il s’était vite calmé et ma main accompagnait la sienne dans son geste. Il les avait levées, comme si il voulait que je voie ce que j’avais fait. J’en étais consciente, sinon je ne pense pas que je lui aurais pris la main. Mais je commençais tout de même à être un peu gênée. Surtout, je me demandais si j’avais bien fait de lui prendre quand il me la lâcha brusquement. Je baissais les yeux en murmurant un petit ‘‘désolée’’. Puis il me dit qu’il fallait que je le demande avant. Je sentais que je rougissais un peu, en même temps mon geste n’était peut-être pas un qu’il aimait bien. Puis je le voyais tendre la main vers moi. Je relevais la tête vers lui et je l’entendais dire :

Maintenant tu peux! A part si tu as déjà changé d'avis.

Alala… décidément, il changeait vite celui-là. Ou alors c’était juste pour me taquiner. Je pense bien que c’était pour m’embêter vu le sourire qu’il me faisait après. Je souriais en lui attrapant rapidement la main et en la serrant dans la mienne. Je lui pinçais doucement le nez avec celle qui était libre tout en lui chuchotant :

-T’es bête… j’ai bien cru… que t’étais pas… d’accord !

Je lui relâchais le nez en rigolant et en lui disant :

-On y va ?

Elle devina que j'avais fait ça pour la taquiner, elle repris donc la main sans attendre entrelaçant nos doigts les uns entre les autres. Je serrai à présent sa main,qui était un peu plus froide que la mienne mais ce n'était dérangeant.
Puis elle me pinça délicatement le nez, heureusement qu'elle n'y était pas aller très fort car je vous le rappel, elle m'a mis un coup de poing en plein milieu du visage il y a quelques heures.

-T’es bête… j’ai bien cru… que t’étais pas… d’accord ! Chuchota-t-elle avant de me lâcher et de me demander si on y allait.

Je hochai la tête pour lui faire signe que j'étais d'accord et enfin m'avancer avec elle en direction de Terrae. Pendant le trajet je restais silencieux, pensif, je n'avais pas dit un seul mot depuis notre départ. Cette image où elle pleurait à cause de moi ne voulait pas sortir de ma tête... Réussir à pardonner quelqu'un comme moi, comment avait-elle fait?

Nous continuâmes de marcher, nous étions en train de traverser le parc du village quand tout à coup je me stoppai arrêtant Alice avec moi car elle me tenait toujours la main.
J'attendis qu'elle se retourne pour la regarder, un peu de tristesse pouvait se lire dans mes yeux.

Alice... Je ne sais pas si s’entraîner ensemble est une bonne idée.

Je lâchai doucement sa main et me retournai pour regarder les enfants qui couraient joyeusement.

Ici j'ai blessé un animal à cause de mes pouvoirs. Je ne les maîtrise pas et je n'ai pas envie qu'il arrive encore un accident à cause de moi.

Le trajet se faisait sans un bruit, aucun de nous deux ne disait le moindre mot. J’avais un petit sourire serein qui s’était dessiné sur mon visage. C’était la première fois, enfin je crois, que je tenais la main de quelqu’un comme ça. Ou alors j’ai oublié. Parce que ce genre de choses, ça devait remonter à environ trois ans, quand j’étais encore en Pologne avec mes amis. Je repensais rapidement à tout ça quand je sentais que Bito s’arrêtait, alors je faisais de même. Je le regardais, tout en me demandant ce qu’il se passait quand je vis un peu de tristesse dans son regard. Puis il m’annonça qu’il ne savait pas si nous entrainer ensemble était une bonne idée. Puis il lâcha ma main. Je le regardais, prête à lui demander la raison pour laquelle il pensait que ce ne serait pas une bonne idée, mais il répondit avant :

Ici j'ai blessé un animal à cause de mes pouvoirs. Je ne les maîtrise pas et je n'ai pas envie qu'il arrive encore un accident à cause de moi.

Je le regardais un peu étonnée. Je ne savais pas qu’il avait blessé un animal. Je prenais mon cahier pour lui écrire rapidement, je commençais à avoir du mal à parler :

-Ne t’inquiètes pas, je pense que ça ira. Et puis que tu ais peur d’un accident pourra te permettre de te concentrer plus sur ce que tu dois faire ! Moi aussi j’ai du mal à contrôler mes pouvoirs, en même temps je ne les ai que depuis hier. Mais comme tu en as fait l’expérience, je peux aussi blesser à cause d’eux. Alors de toute façon, on a tous les deux besoin d’un entrainement. Et puis ce serait mieux de s’entrainer ensemble.

Je lui affichais un grand sourire. Je n’avais aucune envie qu’il revienne sur sa décision.

Pendant qu'Alice écrivait sa réponse sur son cahier, je revoyais cette scène avec le pauvre chien que j'avais blessé à cause d'un éclair dont j'avais perdu le contrôle. Je voyais encore cette petite fille qui pleurait de ma faute... Heureusement ce jour là, Mitsuki m'avait aidé à ne pas passer pour un monstre auprès des enfants.
J'avais juste peur, peur que le même genre d'accident arrive avec Alice.
D'ailleurs celle-ci avait fini d'écrire ce qu'elle voulait me dire, elle me tendait déjà son cahier sous le nez pour que je puisse le lire, c'est ce que je fis pendant quelques secondes.

Ayant enfin lu ce qui était sur son cahier, je relevai ma tête pour la regarder dans les yeux.

Tu dois avoir raison. Dis-je en me grattant la tête. Et puis ce n'est pas en évitant tous les jours de les utiliser que ça arrangera les choses. Il faut juste ne pas avoir peur, sinon on finit comme moi... un incapable qui ne fait que de provoquer des accidents, alors que ça fait déjà un an que je suis ici.

Je vis le grand et chaleureux sourire que me faisais Alice, elle avait l'air contente de pouvoir s'entrainer avec moi et ne semblait en aucun cas vouloir annuler cet évènement. Je ne pouvais pas non plus la décevoir une fois de plus, je fis donc un grand sourire à mon tour et passai ensuite mon bras autour du cou d'Alice, tout en m'approchant un peu plus d'elle.

Et puis... Deux nuls valent toujours mieux qu'un seul, donc on devrait pouvoir s'en sortir. Lui dis-je d'un ton amusé. Par contre ça va peut-être être difficile vu qu'on est pas de la même affinité... Bref, on s'en fout tant qu'on apprend quelque chose!

Je lâchai un petit rire et lui mis une petite pichenette sur le front avant d'ajouter.

Mais pour l'instant ce dont nous avons besoin, c'est de Repos. Je lâchai Alice et fis quelques pas en avant. Aller, rentrons maintenant.

J'attendais à présent que mon amie me rejoigne pour poursuivre notre chemin vers Terrae. La prochaine étape était maintenant de rentrer à l'institut, tous les deux...

J’attendais qu’il ait terminé de lire mon texte et j’attendais sa réponse qui ne tarda pas à arriver. Il m’avait dit que j’avais raison, qu’il ne fallait pas éviter le plus possible d’utiliser ses pouvoirs. Puis il me dit qu’il était un incapable qui ne savait pas contrôler ses pouvoirs alors qu’il était là depuis un moment. Environ un an apparemment. Comparé à moi, c’était beaucoup ! Je continuais de lui sourire tranquillement, lui aussi me souriait. Mais quand il passa son bras autour de mon cou, on aurait cru qu’il venait d’avoir une idée révolutionnaire. Mais c’était uniquement pour me dire avec un air amusé qu’on pourrait s’en sortir tout les deux, même si ça pouvait être plus compliqué puisque nous n’étions pas de la même affinité. Mais il s’en fichait un peu au final, et moi aussi. Puis je reçu une petite pichenette de sa part entre les deux yeux. Je poussais un petit grognement tout en me frottant l’endroit touché. Ça faisait quand même un peu mal, à cet endroit là, mais ce serait réellement injuste de ma part de riposter alors que je l’avais bien fait souffrir quelques heures avant. Puis il me dit en me lâchant et en avançant de quelques pas :

Mais pour l'instant ce dont nous avons besoin, c'est de Repos. Aller, rentrons maintenant.

Je lui souriais encore, tout en m’avançant vers lui et en lui écrivant un message que je lui montrais une fois que j’étais à sa hauteur :

-Ne crois pas que j’ai renoncé à l’idée de te tenir la main !

Je lui avais donc repris la main que je serrais doucement dans la mienne tout en lui présentant mon cahier et en souriant. Puis je me remettais en route vers l’institut tout en l’entrainant avec moi, mon sourire ayant toujours sa place sur mon visage. Je baillais un bon coup, commençant à être vraiment fatiguée.

Elle me montra son message puis repris ma main dans la sienne, Alice n'était pas du genre à oublier les petits détails comme la fois où j'avais dis qu'elle était mignonne. Elle avait l'air de tenir à ce que je lui tienne la main jusqu'au bout, mais ça ne me déplaisait pas... au contraire.
Alice m’entraîna alors avec elle pour continuer notre route vers l'institut. Il ne manquait plus grand chose à parcourir après le parc, nous allions entrer dans la cour de Terrae puis rejoindre les bâtiments où se trouvaient les chambres.
Arrivé là bas, je la laissa me guider jusque devant la porte de sa chambre, c'est donc là que nos chemin allaient se séparer.

Bon bah, on dirait que la promenade est finie. Fis-je en me grattant derrière la tête. C'était... sympa.

Sympa..? Hélas je n'avais rien trouver de mieux à lui dire, je n'avais pas trouvé le mot pour décrire cette journée. Pourtant cette journée ne m'avait pas déplu, même si au début Alice et moi ne pouvions pas nous supporter au final tout ça c'était bien terminé car en fin de compte j'appréciais sa présence.

Je baissai la tête, j'avais un peu honte de ne pas avoir trouvé un autre mot plus approprié que "sympa". Peut-être qu'un geste suffirait à la remercier plutôt que des mots... Je m'avançai donc vers elle et lui fit un petit baiser sur le front avant de la prendre une dernière fois dans mes bras.

T'inquiètes on se revoit bientôt. Lui dis-je en souriant. En attendant garde un oeil sur le cristal que je t'ai donné.

Lâchant enfin sa main je lui fit un clin d'oeil et lui tourna le dos prêt à partir.

[Je te laisse la fin ^^]

Le reste du trajet s’était fait sans la moindre parole. Puis au bout d’un moment, nous nous retrouvions dans la cour de l’institut, puis devant la porte de ma chambre. Au moins il n’avait pas fait de mouvement de recul quand je lui avais reprit la main avant de repartir, et c’était tant mieux. Puis il m’avait dit que notre promenade avait été sympa. Et pourtant, on n’était pas en très bons termes au début de notre rencontre ! Mais c’était passé, et maintenant je ne voulais pas qu’il parte. Puis en guise d’au revoir, il me fit un petit bisou sur le front et me prit dans ses bras. Je répondais immédiatement à son étreinte avant de me détacher de lui. Pui il me dit :

T'inquiètes on se revoit bientôt. En attendant garde un oeil sur le cristal que je t'ai donné.

Je lui souriais doucement, puis il lâcha ma main. Puis je lui dis tranquillement :

-Oui.. on se re.. verra pour l’entrain.. nement ! Et j’en pren.. drais bien soin !

Je le voyais se retourner pour partir, mais avant qu’il n’en ait le temps, je m’approchais de lui pour lui déposer un petit bisou sur la joue. Puis je repartis en direction de ma chambre en lui faisant un signe de la main. Puis une fois à l’intérieur de ma chambre, après avoir refermé a porte, je pris le petit cristal que je serrais contre mon cœur pendant un moment, pour ensuite aller le déposer sur ma table de nuit. Puis je m'allongeais sur mon lit en repensant à cette journée. Et je finis par m'endormir.