Zach afficha une mine déçue en écartant les bras, dans un geste...très théâtral. De quoi ? J'ai dis une connerie ? Je le regardais sans comprendre lorsqu'il lâcha :

Eh bien... C'est pas que je comptais en profiter tu sais, mais te voir souffrir comme ça par ma faute me fait sentir coupable. Et comme tu peux le voir, il n'y a personne d'autre ici à part toi et moi. Alors je réitère ma proposition et le câlin on verra ça plus tard !

Je ne pus retenir un grand sourire et me décidais à lui donner le mots de grâce :

Pas de câlin merci, je préfère ceux d'une autre personne ! Fis-je en lui faisant un clin d'œl.

Bah quoi ? Tout le monde a le droit de faire des clins d'œil ! Je finis par décroiser les bras et regardais Zach qui continuait son sketch. Il baissa les bras et pris une expression résignée si bien faite que j'en eus une pointe de culpabilité. Je m'approchais alors silencieusement de lui pendant qu'il regardait ailleurs et m'affalais en tailleur dos à lui, l'air à mon tour résignée.

Bon d'accord... Un massage, si tu veux. Mais fais gaffe à toi, j'ai des réflexes ! dis-je en bougonnant.

Puis, n'y tenant plus, j'éclatais de rire.

- Pas de câlin merci, je préfère ceux d'une autre personne !

Déjà prise hein, un poisson en moins à pouvoir attraper donc. Je la détaillais de haut en bas... Quand même j'aurais bien aimé l'avoir dans mes filets !
Alors que je détournais la tête, je sentis un truc lourd me tomber entre les jambes et des cheveux me chatouiller le visage.

- Bon d'accord... Un massage, si tu veux. Mais fais gaffe à toi, j'ai des réflexes !

Son ton boudeur me tira un sourire, je le savais ! Personne ne me résiste !
Je me mis à lui masser doucement les épaules, là où la clef de bras lui avait fait mal.

- Je savais bien que tu pourrais pas me résister ! Mais c'est normal, qui en ce monde le pourrait !? Puis j'suis le meilleur masseur de toute la planète, t'as bien fait de me céder.

Zach commença à me masser l'épaule, là où il m'avait fait la clef de bras. Je le sentais sourire en son fort intérieur je e sais pour quelle raison. Il me lança avec un petit air supérieur :

Je savais bien que tu pourrais pas me résister ! Mais c'est normal, qui en ce monde le pourrait !? Puis j'suis le meilleur masseur de toute la planète, t'as bien fait de me céder.

Je soufflais sur une mèche qui me tombais dans les yeux, ce qui ne fit absolument rien, et répliquais avec un air têtu :

Pfu ! T'as de la chance que j'accepte parce que d'habitude j'aime pas les massages mais pas du tout !

Et pourtant Zach sembla toucher le point de tension et je me détendis d'un seul coup. La douleur avait presque disparue !
Il y eut un gros coup de vent et mes cheveux m'arrivèrent en pleine figure...

Houps...

Mais zut à la fin ! Je me débattis pour les repousser comme je pouvais et sans faire exprès je donnais un coup à Zach. Déséquilibrée je basculais en arrière, vers lui.

je l'entendis souffler sur je ne sais quoi, sans y faire attention je m'appliquais à la masser professionnellement.

- Pfu ! T'as de la chance que j'accepte parce que d'habitude j'aime pas les massages mais pas du tout !

Je trouvais finalement le nœud dans son épaule et elle sembla fondre dans mes bras. Alors comme cela elle n'aime pas les massages hein ? Son corps crie le contraire ! Une bourrasque de vent m'envoya alors ses cheveux dans le nez et je vis son coude m'arriver dans la figure.
Je me penchais en avant pour éviter de me prendre le coup et commençais à râler.

- Si tu n'aimes pas ça t'es pas obligée de...

Son visage était juste à quelques centimètres du mien, un air surpris au fond de ses yeux. Pas de sourire habituel, pas de petit clin d’œil amusé... je sentis juste ma tête se baisser, effleurer ses lèvres et me relever soudainement.
Je mis ma main derrière ma tête et me laissais tomber en arrière pour cacher mon air vaguement confus.

- T'es pas bien de me surprendre comme ça toi !

Si tu n'aimes pas ça t'es pas obligée de... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase.

Il eut l'air hyper surpris lorsque je lui tombais dessus (au sens propre) et je sentis ses lèvres passer à quelques centimètre des miennes puis il se redressa d'un seul coup.
De mon côté, je piquais un fard (reine des coquelicots !) et me levais d'un bond, tendue comme un arc et m'empressais de cacher mon trouble en lui tournant le dos. Je le sentis s'affaler sur l'herbe derrière moi.

- T'es pas bien de me surprendre comme ça toi !

Je rougis encore plus (reine des coquelicots come back !) et répliquais, cinglante :

Et qui te dis que j'ai fait exprès ! Mes cheveux me vont dans la figure, je fais quoi d'après toi ? Ah mais tu peux pas savoir ! Tes cheveux sont tellement courts !

J'avais lâché cette tirade rapidement et ramassais maintenant mes affaires en marmonnant, prête à m'en aller.