Voilà déjà quelques jours que j’étais à Terrae et pour dire vrai, je ne m’y sentais pas à ma place du tout. Il était interdit de tuer dans cet endroit, j’avais déjà transgressé cette règle mais selon moi ce type le méritait.


Me promenant doucement dans les allées sombres de Terrae, j’essayais de me faire discrète car après tout, le couvre-feu était déjà passé depuis longtemps. Je m’étais sans doute perdue car je ne connaissais pas cet endroit. Il était plus sombre que n’importe quel autre endroit de Terrae et pour une jeune fille normale, ne devait pas être rassurant. Mais soyons honnête, je n’étais pas une jeune fille normale. J’aimais ce qui faisait peur et j’aimais faire peur, j’aimais voir le sang couler entendre les cris d’agonie de mes victimes et entendre les supplications de celles-ci me rendait folle de joie.

Trop perdue dans mes pensées, je n’avais pas entendu le bruit qui à la base m’aurait permis de ne pas tuer ce pauvre fou. Un homme, quel âge je ne savais pas, sans doute fort alcooliser vu l’odeur, m’avait suivi dans cette ruelle pour faire je ne sais quoi. Mais quand il s’était rapproché de moi, j’avais joué, je m’étais rapprochée de lui moi aussi et au final lui avait dit qu’il allait mourir pour cet affront. Bien entendu, quand je lui avais dit mon nom, il s’était confondu en excuse mais je n’accepte jamais les excuses. La vie n’offre jamais de seconde chance alors pourquoi, moi, je devrais le faire ? Je l’avais laissé courir quelques minutes avant de lancer mon Hallebarde (qui pouvait se diviser car elle était relié par des chaînes) sur lui et de l’emmêler dans cette dernière avant de tirer un bon coup, du sang, beaucoup de sang, il était coupé de partout et dans quelques minutes voir une heure, il serait mort, mais ce qui était sûr c’est qu’il allait souffrir énormément. J’étais ensuite partie de cette ruelle un sourire sur le visage “l’enfant maudit du Japon avait encore frappé”, ce n’est qu’à ce moment-là que je me sentais vraiment moi.


Je ne savais pas si ce type avait été retrouvé mort ou avait été sauvé, si cela avait été le cas, il ne le méritait pas.

Mes pas m’avaient dirigé vers la salle d’entraînement, il n’y avait pas un chat et cela m’arrangeait, être dévisagé pendant que je m’entraînais me mettait réellement hors de moi ! Tout simplement car je finissais en sueur et parfois avec des égratignures, je m’entraînais toujours à fond, c’était comme cela qu’on devenait la meilleure.

Mettant quelques mannequins en position, je décidais d’activer le mécanisme afin de les faire s’approcher ou pas, oui étonnamment cet institut était bien équiper, et me bandait les yeux. Toujours faire confiance à son instinct, car dans les pires moments c’est ton instinct qui te sauvera. Me mettant en position et tenant ma hallebarde bien droite, j’esquivais un mouvement vers la droite afin d’éviter le premier mannequin qui fonçait vers moi, j’entendais le moindre cliquetis du mécanisme et envoyais ma hallebarde vers le mannequin afin d’en éliminer un, je continuais ainsi avec les trois autres, mais un autre bruit attira mon attention, et par pure réflexe j’envoyas ma hallebarde droit vers la source du bruit, mais en une fraction de seconde je me rendis compte que ce bruit-là n’était pas mécanique, c’était humain et je fis dévier ma lame afin de ne pas atteindre ce fou qui venait déranger une fille qui avait les yeux bandés. Retirant le bandeau des yeux, je fis un regard glacial en direction de l’inconnu.

- Non mais tu dois être dingue ! Tu veux mourir, crois moi je me ferai un plaisir de te tuer !

- Mourir? Pourquoi les femmes de cet institut sont-elles si violente? Moi qui ne cherche que douceur et compassion, je suis mal tombé.

Essayait-il de faire de l’humour ? Pensait-il que j’avais le temps de m’amuser avec lui et ne voyait-il pas que j’étais occupé ? Décidant de l’ignorer, je fis quelques pas qui m’amenait à l’opposé de la salle et donc à son opposé et repositionnait quelques mannequins pour continuer mon entraînement, je n’allais pas me laisser distraire par un jeune inconscient cherchant l’amitié à tous les coins de rues. Je valais mieux que ça et j’avais mieux à faire. Malheureusement, c’est souvent les jeunes fous qui comprennent le moins vite qu’ils doivent déguerpir.

- Cette "chose" m'a l'air bien dangereuse pour une fille. Il serait dommage qu'il vous arrive un... accident?

Vraiment un macho ? J’en avais connu et ils étaient tous mort et enterré ou bien découpé. Je détestais cet air condescendant que ces personnes pouvaient prendre, se sentant supérieur en tout point aux filles. Stupidité masculine, cela devait être ça. Il avait failli perdre une oreille et il trouvait ça dangereux pour moi. Cela aurait pu être mignon.

Remettant une de mes mèches de cheveux en place, je le dévisageais longtemps avec un regard vide d’émotion. Non mais c’était quoi ce sourire niait sur son visage ? Essayait-il une technique de drague sur moi ? Réalisait-il que c’était totalement inutile pour moi ? Je n’étais pas une de ces minettes de Terrae, je n’avais de pas filet de bave en voyant un beau jeune homme approcher. Principalement car ils ne m’intéressaient pas, je n’avais pas de temps pour ces distractions.

Retournant à mes mannequins, je remis un bandeau sur mes yeux et essayais de capter chaque présence dans la pièce. Quelqu’un était rentré et se tenait à l’écart, bon choix ! Prenant en compte la présence de l’autre individu, je me positionnais convenablement afin de trouver mon point d’ancrage. Faire le moins de mouvements possible afin de conserver toute son énergie et de pouvoir donner le meilleur de soi-même dans un moment difficile, premier conseil de mon défunt père. Lançant ma hallebarde, je mis un petit coup de poignet afin qu’elle se divise et lui fit faire des zigzags. Je sentis des choses céder sous sa puissance, retirait le bandeau et observait, satisfaite, que la tête des trois mannequins gisait à terre. Douée était un euphémisme, j’étais la meilleure !

- Si vous voulez mon avis, elle sait tout à fait se servir de ce type d'arme, comme vous, de votre katana. Ah et... Tant que j'y pense, les duels à morts sont interdis ici.. Ou alors très mal vu...

Hochant la tête en regardant les deux élèves qui s’étaient invité sans autorisation, j’allais prendre les cadavres de mannequin et les jetaient dans le bac prévu à cet effet.

- Sinon, mise à part observer les gens qui s’entraînent sérieusement, n’avez-vous rien d’autre à faire ? Je suppose que ton activité préférée à toi est de draguer les filles avec des phrases bateaux –dis-je en fixant le jeune homme aux yeux rouges- et toi faire du jardinage – dis-je à l’autre- ?

Faisant une légère révérence, j’avais décidé de me présenter. Politesse oblige, éducation oblige et bonne manière oblige ! Saloperie de principe et de respect envers mes ainés. Je n’étais pas une adepte des gros mots, mais dans certains cas, je ne pouvais m’en empêcher. Impulsivité sans doute, mais après tout, j’étais humaine, enfin je crois.

Une personne n’éprouvant des sentiments qu’en tuant de la vermine ou des innocents pour de l’argent n’était généralement pas considéré comme un être humain.

- Myouki Sakugara, enchantée ! Je suis arrivée dans cet institut depuis peu.

Une voix neutre, voilà mon ton habituel, déplaisant pour la plupart des gens et les décourageant les trois quarts du temps,mais malgré cela, j'étais polie honorant mon éducation et le fait de faire partie de l'aristocratie Japonaise. Ces deux garçons seraient-ils enclin à me faire la conversation et essayer de faire revenir mon humanité ? Après tout, deux fous pouvaient parvenir à cela non ?

- Oh et je t'en prie, ne t'inquiète pas pour moi. Je me moque du danger et après tout qui n'aime pas les objets pointu et tranchant, pour de la douceur tu es mal tombé. La porte est là, libre à toi d'aller chercher une fille dénuée d'intelligence et de la faire baver.

Pour accentuer mes dires, j'avais montrer la porte en pointant ma hallebarde vers celle-ci. Je n'avais jamais dit qu'ils allaient avoir facile à me changer et je n'étais pas friande de compagnie donc tant qu'à être seule autant les faire déguerpir directement.

- Pardonnez mon impolitesse, c'était plus fort que moi. D'ailleurs il me semble avoir déjà entendu votre nom quelque part.

Avait-il rigolé ? Le regardant avec dédain, je me demandais s’il allait se souvenir de où il avait entendu mon nom. Car s’il l’avait entendu, il savait qui j’étais et à ce moment-là, il était bien naïf et beaucoup trop sûr de lui. Personnellement, j’avais des failles et je le savais mais lui savait-il les siennes ?

- Akira Buichi, pour vous servir. Et je ne vous ferais pas le plaisir de partir... Ou du moins, pas tant que vous ne m'aurez pas accordé une petite danse mademoiselle.

Bien entendu, avec un goujat pareil, il m’aurait étonné le contraire. Mais bon, comme disait toujours Mère, “l’espoir fait vivre Myouki !”. Le dévisageant longuement, j’essayais de trouver ce qui ne tournait pas rond chez cet individu. M’avait-il demandé de danser ? Voulait-il réellement me séduire, non mais quel idiot. Un idiot qui, en plus de cela, n’était pas mon genre. Je regardais en catimini l’autre jeune homme, qui si je ne m’abuse ne s’était pas encore présenté, un impoli de plus sur cette terre, mais je suppose que venant d’un jardinier, cela ne devait pas m’étonner. Il avait éteint sa cigarette avant que l’autre nigaud lui demande cette “faveur”, lisait-il dans les pensées ?

Pourtant mon instinct m’avait alertée, le dénommé Akira avait sorti son Katana, désirait-il se battre ? Est-ce cela qu’il appelait une danse ? Si c’est ce qu’il désirait et bien dansons ensemble mon cher.

- Bien, première leçon, ne jamais sous-estimer son adversaire. Quoi qu'il arrive... Même si celui-ci semble être un jardinier.. Je vais vous aider pour l'entraînement.. Bon, le temps que je m'échauffe un peu, faites que vous défendre. Ne m'attaquez pas encore, j'ai besoin de... oui, je me répète, mais de m'échauffer.. Maintenant préparez-vous, et surtout, défendez-vous..

Le regardant faire, je savais que quelque chose allait se passer ou plutôt, je le sentais. Je sais, j’ai toujours eu un très bon instinct, mais quand vous devez grandir en vous fiant à lui, généralement on le développe énormément. D’ailleurs, je reculai de quelques pas afin de m’éloigner, mais avant de pouvoir réaliser quoi que ce soit, le sol se mit à bouger et des ronces firent leurs apparitions.

Sérieusement ? Ma tunique allait encore une fois être foutue ! Combien d’argent avais-je déjà dépensé pour tous mes vêtements maculés de sang ou bien déchirés ? J’avais arrêté de compter tellement que cela était impossible à dire, j’avais choisis mon métier et ses défauts. Regardant en vitesse le jardinier, je contenais toute la colère que j’avais pour lui ainsi que pour l’autre étranger pour être venu me déranger.

Je n’étais pas contre un entraînement, mais si ma vision était parfaite, j’étais légèrement in avantagée, ils étaient tous les deux initiés. Essayant de me stabiliser sur une dalle intacte, je fis partir ma hallebarde et la divisa afin de couper certaines mauvaises herbes gênante dans ma progression et j’allais me positionner près d’Akira, après tout il voulait danser non ? Projetant ma hallebarde dans le panneau électrique que j’avais repéré en entrant, les lumières s’éteignirent, ils voulaient jouer très bien mais je voulais aussi être dans mon élément. Pour le jardinier cela ne devrait pas poser de problème, s’il maîtrisait la terre, il devait savoir nous localiser mais l’autre ?

- Tu voulais danser cher Akira, alors dansons. Quant à toi, échauffe toi seulement, personnellement je suis prête.

Fermant les yeux, je me remis dans le même contexte qu’avec les mannequins. Je faisais ça pour gérer mon instinct oui mais pas seulement. Dans mes débuts en tant que tueuse à gage, je m’étais mise dans une mauvaise situation. J’avais été confrontée au noir total, au néant, la lune ne voulait pas être mon amie ce soir-là et s’était cachée derrière des grands buildings. Mes proies en avaient donc profité, ce soir-là, j’avais souffert beaucoup, ces crapules n’en avaient cure de faire souffrir une petite fille. Depuis cet échec, depuis ce soir-là, je m’entraînais les yeux fermés.

Sentant les tremblements et entendant les respirations de mes adversaires du moment, je régulais la mienne et allait dans le fond de la salle, n’attendant pas qu’on m’attaque j’envoyais ma hallebarde vers les deux jeunes hommes et attendis afin de sentir si j’en avais touché un.

- Oh Akira, on me surnomme plus communément “l’enfant maudit”. Le jardinier, tu es doué. Have fun Guys !

Cinq heures du matin, heure de mon footing matinal. J’aimais courir dans la neige, c’était rafraîchissant et généralement je me sentais bien mieux que quand je courais en été. Musique à fond dans les oreilles, je pris le temps de m’asseoir dans la neige et ensuite de faire un ange des neiges. Oui je sais puéril, mais quand j’étais seule, je me permettais de faire ressortir mon côté enfant, la Tomoyo insouciante et inconsciente du danger qui rôde autour d’elle, inconsciente de la peur qu’elle provoque chez les autres. Certaines personnes se risquaient à venir lui parler et avaient l’air réellement près à tomber dans les pommes quand elles le faisaient.

Principalement, c’était pour me demander ce que je préférais manger ou d’autres questions futiles dans ce genre-là, puis d’autre jours, je voyais des gens courir sur le même chemin que moi me fixant doucement alors au bout d’un moment j’avais simplement changé de parcours, je m’étais perdue de nombreuses fois mais ce n’était pas trop grave, il y avait beaucoup de jeune homme naïf et faible qui ne résiste pas à un sourire pour vous raccompagner.

Tombant sur la salle d’entraînement, je souris en pensant à ma dernière fois en ce lieu. J’étais avec Akari, c’était peu de temps après mon amnésie, ça avait été un bon moment. Les bons moments se faisaient rare ces derniers temps, je veux dire les combats étaient multiples mais les moments de complicité avec quelqu’un qu’on apprécie eux étaient rares. Entrant dans la salle, je fronçais les sourcils en constatant que la lumière ne s’allumait pas automatiquement. Avançant doucement, je m’apprêtais à générer une boule de feu pour faire un peu de lumière, je me pris les pieds dans quelques choses de dure, qui bougeait et qui piquait. Sérieusement ? Un pas dans cette salle et ça partait déjà en vrille en abimant une de mes jambes.

- Non mais c’est quoi cette merde ?!

Mauvais langage, je sais, mais il y a des moments où ça doit sortir ! Créant une boule de feu, j’envoyais celle-ci sur le chandelier qu’il y avait au plafond [Oui, un chandelier, xD c’est une salle magique] afin d’éclairer la pièce et ce que je vis à l’intérieur me fis instantanément explosé de rire.

- Alors les enfants, on joue à cache-cache ?

Regardant les trois personnes dans la salle, je constatais qu’il y avait encore une novice, intéressant, il devait y avoir un terre. Deux hommes une fille, hum pas très équitable, sauf s’il elle était vraiment forte. Regardant toujours cette ronce accrochée à mon pied, je pris la mouche en voyant l’état de mes bas. Claquant ma main au sol, je priais pour que cela fonctionne et me concentrait sur toutes les ronces que je voyais afin qu’elles prennent feu et disparaissent. Une fois cela fait, je ne regardais pas autour de moi pour savoir si ma technique avait fonctionné ou pas et je continuais droit devant moi en me contentant de brûler tous les obstacles qu’il y avait devant moi afin de récupérer la lance géante de la jeune femme. La lançant vers elle de toute mes forces, je fus étonnée de constater à quel point cet engin était lourd.

- Il n’est pas pratique de perdre son arme petite !

Voyant toute la haine dans son regard je suivis son regard et m’arrêtais sur un jeune assis à terre en train de la fixer. C’est comme ça que la nouvelle génération s’entraînait, mon dieu ça en était désespérant. Regardant le jeune terre de loin, je me demandais ce qu’il faisait. Peu m’importait, au final, il fallait que je le garde à l’œil car vu sa création, il était là depuis un moment.

- Tu es intéressant comme garçon, ton pouvoir n'a plus de secret pour toi on dirait. Cependant, j'ai l'impression qu'il te manque quelque chose dans ton regard... Un peu de haine peut-être?

Pourquoi les gens dans son genre s’obstinaient à parler en faisant des longs discours ? C’était ennuyant et au final ne servait à rien, mise à part faire gagner du temps à un trouillard certain. N’empêche il était vrai qu’il avait une bonne maîtrise de son pouvoir, cependant le blond avait tort pour une chose, certaines personnes n’avaient pas besoin de haine pour combattre, il puisait leurs forces dans d’autres émotions.

- Ça par contre, c'est ennuyant...

La lumière ? Pourquoi les gens avaient-ils autant besoin de clarté, après tout nous avions grandi dans l’obscurité ? Sentant les vibrations des ronces de mon adversaire, j’essayais de bouger aussi légèrement que possible, mais il semblait à chaque fois avoir un coup d’avance sur nous.

"L'enfant maudit", j'ai déjà entendu ça quelque part... Ne serais tu pas la gamine qui a été lâchement abandonné par sa mère qui s'est suicidée?

Lâchement, qu’en savait-il ? Il fallait que je reste calme, cet imbécile ne savait rien comme les autres dehors, peu m’importait. Après tout, j’avais, au final, tué mes deux parents et quand je me regardais, je n’en étais pas plus mal. J’excellais dans mon métier, j’étais devenue celle que papa voulait que je sois, une fille sans pitié ni remord. Avant que je puisse lui répondre, un bruit se fit entendre, une fille exactement qui alluma la salle grâce au chandelier qui avait au-dessus de nos têtes. Super, en moins de trois secondes, elle avait réussi à ruiner mon effet. Ne savait-elle pas se mêler de ses affaires ?

- Alors les enfants, on joue à cache-cache ?

Mon dieu, elle tentait de l’humour. Prenant le temps de l’observer, je remarquais ces traits fins, cependant dans son regard quelque chose m’interpella. Elle avait l’air un ange en apparence, c’était, à mon avis, le genre de fille qui souriait à tout le monde et qui vouait une haine profonde au monde. Elle avait beaucoup de méchanceté en elle, cela se voyait directement ou bien je le voyais directement. La regardant s’accroupir, je détournais ma tête pour répondre à cet ignorant assis plus loin, après tout pas besoin de surveiller ces moindres fait et gestes à cette demoiselle.

- Bingo Akira, serais-tu au final, intelligent. C’est bien moi, l’enfant qui a tué ses deux parents sans pitié. Enchantée.

Apercevant ma lance arrivée à toute vitesse je tendis le bras pour la rattraper et remerciai la jeune fille d’un hochement de tête. Sa remarque elle aurait pu se la garder, mais après tout elle était encore libre de faire ce qu’elle voulait alors peu m’importait. Sautant quelques fois, je me retrouvais sur les gradins et m’assis tranquillement, sortant mon paquet de cigarette et mon Zippo je m’en allumais une vite fait. On m’avait toujours dit que la cigarette était nocive et que ça causait des problèmes de souffle mais personnellement je n’avais jamais rien ressenti de tel. J’étais toujours aussi agile et rapide alors au final, autant se laisser vivre

-Par contre, quand on est bien élevé, on se présente.

Oui les deux nouveaux ne s'était pas présenté et j'attendais cela depuis le début.

Ecoutant la jeune fille parler, je m’étonnais de son identité, alors c’était elle ? J’en avais vaguement entendu parler et cela me fis sourire, par contre ce qui me fit froncer les sourcils était le jeune homme qui essaya de se sauver. Comment osait-il me tourner le dos ?

*Tomoyo... Je pouvais m'en charger seul, mais vu que tu es là, autant s'amuser à deux... Ces deux jeunes fraîchement arrivés, dont un déjà initié, ce sont mis en tête qu'ils étaient les terreurs de ces lieux... Je n'aime pas spécialement ce comportement surtout quand il s'agit de nouveaux et je pense que toi non plus... Alors... Si tu me rejoignais pour leur faire un petit... Entraînement... Histoire de leur montrer qu'ils ne sont pas les plus forts, et loin de là...*

Tournant la tête vers le jeune homme, je fronçais légèrement les sourcils. Quel pouvoir avait-il ? Je n’avais jamais rencontré ou combattu quelqu’un comme lui, cela allait être intéressant ?

* Je me doute que tu m’entends. Je n’ai aucun souci avec ça. L’attitude du jeune homme me déplait fortement. Remettons à leur place. Les nouveaux qui pensent pouvoir tout contrôler et chier sur les anciens commencent légèrement à me donner la nausée. Alors, je suis avec toi ! *

Le regardant de côté, je vis son petit manège, il était donc Terre ? Intéressant. Cela risquait d’être marrant, les pauvres petits agneaux. Ils allaient souffrir et je jubilais rien qu’à savoir cette idée.

- Je me nomme Alexander MacDowel, élève initié à Terrae... Voici Tomoyo Marguerite Asama, elle aussi élève initiée... Nous ne sommes ni jardinier... Ou "créatures de rêves"... Nous sommes juste les personnes qui allons vous ramener à la réalité... Enfin... Peut-être avec un séjour à l'hôpital auparavant...

Bien, même pas besoin de parler avec lui. Mais il avait oublié de préciser que j’étais dangereuse et incontrôlable lorsqu’on me manquait de respect et qu’on se foutait de moi. Notamment que nous étions là depuis longtemps, car en vue de ce qu’il était en train de faire c’était loin d’être un nouveau. Regardant le jeune homme aux cheveux blond, je m’approchais de lui doucement afin de lui murmurer quelque chose à l’oreille.

- Manquez de respect à ses ainés et très impoli jeune initié. Tu veux devenir le plus fort et accomplir ta vengeance ? Devenir le meilleur ? Crois-moi, je peux t’aider à le devenir. Ne me sous-estime pas !

Prenant le contrôle de son corps, je le fis revenir au milieu de la pièce. Il n’allait aller nulle part si je ne lui donnais pas mon accord. Regardant la jeune fille par la même occasion, je la fis elle aussi venir au milieu de la pièce. Cette génération m’ennuyait réellement. J’avais déjà croisé beaucoup de nouveaux et aux dernières nouvelles ils se croyaient tous invincible.

- Bien, si vous en avez fini avec vos petits coups, on pourrait peut-être commencer les choses sérieuses !

Retournant vers la porte, j’enflammais la sortie de celle-ci. Aucunes personnes n’allaient sortir !

* Alex, je te laisse l’honneur de les mettre en condition*

Relâchant mon contrôle sur les deux jeunes je me mis à sourire sadiquement. Game on !

- Je me nomme Alexander MacDowel, élève initié à Terrae... Voici Tomoyo Marguerite Asama, elle aussi élève initiée... Nous ne sommes ni jardinier... Ou "créatures de rêves"... Nous sommes juste les personnes qui allons vous ramener à la réalité... Enfin... Peut-être avec un séjour à l'hôpital auparavant...
Deux initiés ? Qui en vue de leurs attitudes étaient visiblement plus fort que le petit Akira. Jeune homme qui d’ailleurs prenait la fuite, un lâche de plus sur cette Terre. Il y en avait de plus en plus visiblement. Regardant le jardinier, je le vis bloquer l’accès au garçon. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je sentis mon corps comme possédé par une force étrange qui me fit avancer au milieu de la pièce.

Essayant de lutter contre ça, je m’énervais de plus en plus en sentait que tout cette lutte était inutile, j’étais comme un pantin et vu le sourire de la blondasse, j’étais son pantin.

Dans quelle école de fou étais-je tombé ? Ils avaient tous un énorme problème. Serrant plus fort mon arme, je m’apprêtais à riposter dès que l’emprise serait partie.

- Bien, si vous en avez fini avec vos petits coups, on pourrait peut-être commencer les choses sérieuses !

Regardant la jeune fille enflammer la porte, mon regard se dirigea vers les fenêtres, et bien entendu elles étaient, elles aussi, impraticables. Essayant de réfléchir aux différentes options, je n’en trouvais finalement que deux. La première, était de me battre contre eux, par sûre d’en sortir indemne. Pas que cela me faisait peur, mais cela allait gênant. Seconde option, devenir leurs élèves s’ils le voulaient bien et devenir plus forte sans pouvoir et encore plus forte avec des pouvoirs.

Je détaillais mes deux futurs potentiels professeurs, le jeune homme avait l’air calme, posé. La fille, elle par contre, avait l’air complètement psychopathe, je savais que je devais me méfier des deux, mais elle je garderai toujours un œil sur elle. A la vue de son regard, je savais qu’elle était impulsive, j’étais pareille et généralement ce n’était pas bon signe.

Quand j’étais plus jeune, j’avais tué beaucoup de personnes à cause de ça. Des personnes innocentes, sans contrat sur la tête. Choisissant au final, ma deuxième option, je sentis que j’étais à nouveau libre de tous mouvements. Hochant légèrement la tête, je pointais ma lance en direction des deux fous.

- Epatez-moi ! Une seule condition pour ma part, l’hôpital je veux bien le visiter mais uniquement si vous m’entraînez.