| ## Lun 22 Sep 2014 - 19:52 | ||
 Cassidy Williams  Messages : 48 Date d'inscription : 11/02/2013 Age : 30 Emploi/loisirs : Emmerder les autres c'est bien non? Humeur : Peux-tu voir la tristesse sans fond qui me broie le coeur ? | Je remercie Hideko d'un hochement de tête et entre dans la cafétéria. Je la suis mais ne prend qu'un café avec un croissant avant de la rejoindre à la table. Je n'ai pas très fin. Ou disons plutôt que parler d'Aaron m'a un peu coupé l'appétit. J'ai vraiment l'impression de ne plus le connaître. Qu'est-il devenu durant ces longues années d'absences ? A-t-il réapprit à sourire ? A-t-il réussit à tisser de nouveau liens malgré la douleur et la peur de la perte ? A-t-il une petite amie ? Ou petit copain ? Toutes ces questions tournent dans ma tête et me brûlent les lèvres. J'aimerais tellement pouvoir les poser, les prononcer à voix haute mais je ne sais pas si Hideko est la bonne personne pour ça. Pourtant je retiens mes questions et je l'écoute patiemment. Je touille mon café noir sans vraiment y mettre le coeur et j'écoute. Je ne suis pas vraiment surprise par ce que me dit Hideko. Elle ne m'annonce rien que je ne sais pas ou en tout cas que je n'avais pas deviné. Mon coeur se serre un peu. La propension d'Aaron a se renfermer sur lui-même m'a toujours blessée. Ou tout du moins durant les derniers mois que nous avons vécus ensembles à Boston. C'est d'ailleurs bien ce que je lui reprochais. Mais je sais aussi qu'il nous a toujours aimé du plus profond de son coeur, qu'il n'a jamais eut de cesse de nous protéger, de nous élever. Un petit sourire triste étire mes lèvres et je croise celui d'Hideko. Cela me réchauffe un peu le coeur. Les dernières paroles d'Hideko font à nouveau disparaître le sourire de mon visage. - C'est sûr que c'est un handicapé des sentiments... Même à l'époque où Damian et Ana étaient là, je fais avec une voix un peu chevrotante. Je marque une pose et me force à finir mon café, la gorge serrée. - Mais c'est bien ce que je lui reproche. Il a juste disparu du jour au lendemain. Il a même pas pensé aux conséquences que ça pourrait avoir. Plutôt que de me parler et qu'on s'aide mutuellement il est parti comme un lâche. Des larmes me viennent au yeux et je tente de les refouler. - Si Malorie n'avait pas été là, je crois que je... Je me serait suicidée. Parce que j'étais seule. Que ma jumelle était morte. Que mon grand frère de coeur était mort. Que mon grand frère avait disparu sans laisser de trace, peut-être mort lui aussi. Mais je sais qu'il y a autre chose qu'il ne veut pas me dire. Quelque chose en rapport avec la mort d'Ana mais aussi celle de Damian. Parce qu'il a beaucoup trop de culpabilité en lui. Bien plus que ce qu'il devrait supporter. J'inspire un grand coup et tente de me calmer. - Excusez-moi. Je ne devrais pas vous embêter avec ce genre de choses... [Hrp : Désolé pour le retarddddddddd T.T]  
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| ## Lun 29 Sep 2014 - 18:16 | ||
 Hideko Honda  Messages : 3031 Date d'inscription : 24/12/2010 Age : 30 Emploi/loisirs : Heuu... Directrice à plein temps, à c'qui paraît. Humeur : C'est vous qui voyez :3  | HRP : Pas de souci <3 Cassidy, qui avait retrouvé le sourire, le perdit instantanément en entendant mes dernières paroles. Je me pinçai la lèvre inférieure discrètement, me rendant compte que je n'avais peut-être pas dit ce qu'il aurait fallu. Je plongeai mon regard dans la noirceur du café, entendant sa voix devenir de nouveau hésitante. Sa voix se brisa tandis qu'elle m'annonçait qu'il était parti comme un lâche, la laissant toute seule, sans jamais rien lui expliquer, sans jamais rien faire pour lui montrer qu'il était là, pour elle. Alors qu'il l'était, je le sais. Il a toujours été là pour bien plus de monde qu'il ne le devrait. Sans doute à cause de la culpabilité. Elle aurait du le voir avec son élève, Mitsuki. Il était si dévoué. Tout ce qu'il lui faisait faire lui tenait à coeur. Il ne voulait pas l'abandonner, et il ne l'a jamais fait, même quand ce "monstre" est apparu. Il ne voulait probablement pas réitérer cette erreur qu'il avait faite avec sa soeur... La culpabilité, lorsqu'elle vous tient, ne vous lâche plus jamais. Sa voix maladroite sous-entendit ce qu'elle cachait derrière cette Malorie. Si cette fille n'avait pas été là... Mon coeur se serra. Aaron aurait probablement perdu sa soeur. Parce qu'en effet elle n'avait plus rien. Elle avait touché le fond. Et comme il avait toujours été incapable de montrer ce qu'il ressentait, il l'avait inconsciemment laissé tomber, elle aussi. Quand il s'en était rendu compte... C'était trop tard. Il allait falloir bien plus qu'un simple "désolé" pour se faire pardonner, pas vrai ? L'espace d'un instant, je détournai le regard, fixant ma poire. C'était comme pour Misao. Même s'il me souriait... même s'il riait... Et même s'il était là, physiquement. Même si je l'aimais et qu'il m'aimait en retour, autant qu'un frère peut aimer sa soeur, il m'en voulait. Et c'était normal. Je l'avais abandonné. Moins volontairement qu'Aaron. Mais suite à mon enlèvement par les scientifiques, j'aurais très bien pu retourner le voir. Au lieu de ça j'avais fui. Parce que je ne m'en sentais pas capable. Comme Aaron, j'imagine. Nous n'étions peut-être pas si différents... La voix de Cassidy me tira hors de mes pensées, et je relevai les yeux vers elle. -Tu n'as pas à t'excuser. Tu ne me déranges pas. D'autant que c'est moi qui t'ai plus ou moins lancé sur le sujet. Je lui offris un léger sourire, doux et réconfortant. Dans ces moments où moi-même j'étais instable sentimentalement, heureusement que cette aura de Master était là pour me soutenir et me faire garder bonne figure. -Si tu veux mon avis... Il a bien besoin que tu lui cries un peu dessus. Si ça n'a pas déjà été fait, bien sûr, soufflai-je en lui adressant un clin d'oeil. Même s'il avait déjà souffert, si la culpabilité le rongeait... Si au moins une fois elle lui disait tout ce qu'elle avait ressenti, si elle lui faisait comprendre ; certes, ça lui ferait du mal. Ca ne serait pas agréable, loin de là. Mais les choses seraient posées à plat. Sans ça, sans cette étape, même le temps ne pourrait pas effacer les erreurs. Un non-dit n'est jamais oublié ou pardonné. Il a besoin de sortir, de s'exprimer, sinon il s'enferme et se replie, reste, colle à la peau, et s'ancre à vie. -Tu devrais manger un peu, souris-je. Tu as besoin de force après un entraînement. Je ne te laisserai partir qu'une fois que tu auras mangé un peu.  | |
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