Non non, je ne m'appelle pas pas Alice ! [CLOS]

J'ouvrais les yeux, allongée dans mon lit tandis que la chambre était encore plongée dans le noir. Je me tournais vers le mur en râlant. Je n'avais pas envie de me lever, je ne savais pas quoi faire de ma journée. Hier, j'avais passé une grosse partie de l'après-midi a courir partout dans la forêt, tantôt en mode endurance, tantôt en mode "Je fais des cabrioles dans les arbres". J'étais d'ailleurs tombée plusieurs fois et j'avais eu le droit à quelques bleus, accompagnée de quelques courbatures. Bon, bah la seule façon de faire passer tout ça était d'aller se détendre un peu dehors.

Je me levais silencieusement pour ne pas réveiller Enrica et m'habillais. Il faisait bon aujourd'hui, j'optais donc pour un short en jean et un débardeur gris avec une rose rouge dessus. Ceci fait, j'allais me rincer la figure et me coiffer les cheveux, qu'aujourd'hui je pouvais laisser lâches. Hop, la musique sur les oreilles et je sortais du dortoir. Direction l'entrée d'abord. J'avais envie de errer hors de l'Institut aujourd'hui. Les grilles m'avaient toujours donné envie de m'échapper, c'était instinctif.

Tiens, il n'y avait pas grand monde dans la cour aujourd'hui. Passer par là me rappelait Vladimir. Un sacré gars celui-là, et dire que je l'adorais déjà ! J'avais quand même fait de bonnes rencontres depuis que j'étais arrivée ici. Et puis d'autres rencontres un peu plus... Un peu moins, bref, des rencontres quoi ! J'arrivais enfin à l'entrée, quand j'aperçus un gars plutôt étrange. Grand, vraiment grand, un grand sourire aux lèvres, des yeux verts remplis d'une malice pétillantes et des cheveux noirs a faire pâlir plus d'une nana. Mais j'aimais bien les miens, personnellement.

Le jeune homme avait l'air d'attendre, regardant plus ou moins autour de lui. Un nouveau ? Intriguée par sa posture assurée et par le personnage en lui-même, j'allais à sa rencontre. Après tout, lorsqu'on m'avait accueillit j'avais simplement attendu que quelqu'un vienne m'accueillir, peut-être était-ce la même chose pour lui. Arrivée devant lui, je lui fit un grand sourire, tout en enlevant mon casque de mes oreilles. Une douce s'échappait du casque en question.

"Salut, tu es nouveau ? Moi c'est Nariwen, je ne suis pas très ancienne non plus. Besoin d'aide ?"

Ma voix était légère et claire, j'étais maintenant belle et bien totalement réveillée. Mais je savais que mes yeux brillaient encore un peu de sommeil, ces fichus yeux ! Avec eux, dur dur de mentir, sauf quand j'avais quelqu'un de peu observateur en face. Mais lui, ce jeune homme, qui était-il ? Comment était-il ?

Marchant tranquillement dans les rues de Tokyo je m'approchais de plus en plus de Terrae et je chantonnais tout bas:

- This is Halloween, this is Halloween

Pumpkins scream in the dead of night

J'arrivais alors devant le dit lieu, le dit établissement qui allait m'accueillir à compter de ce jour. J'avais beaucoup réfléchis durant mon voyage en avion, oui car pour venir de Paris il n'y avait pas énormément de solution. A quoi j'avais pensé? A tant de chose, mon passé, mon futur, mais pas tellement sur mon présent, après tout qu'était-il? Une vie ennuyeuse où les gens ne m'amusaient même pas, des personnes si fades et moroses. Oui, pourquoi ne pas sourire et profiter de la vie tout comme moi? C'est plutôt à mon livre que j'eus pensé, il hantait sans cesse mon esprit, mon esprit qui, lui, avait totalement oublié l'histoire de ce roman que je savais pourtant magnifique. J'eus ensuite pensé à Terrae, peut-être que là-bas j'arriverais à reconstituer toutes cette histoire, j'avais besoin d'inspiration pour tout me souvenir.

J'étais là, aux grilles de Terrae, mais j'étais encore plongé dans mes songes. Je pensais à eux tous, les personnages qui inspiraient ma vie, le Lèvre de Mars, le Loir, la Reine rouge, le Chapelier Fou, Alice... Alice? Hébété par mes pensé je n'eus pas fais attention qu'on s'approchait vers moi, une jeune demoiselle au physique délicat était là, des cheveux longs et délicat d'une teinte sombre. Deux grands yeux appelant à l'émerveillement. A vrai dire j'avais presque l'impression qu'elle pouvait avoir des cheveux et des yeux plus beaux que les miens, mais nous le savons tous que ce n'était pas possible. Mon sourire naturel semblable à un sourire hautain laissa place à un sourire presque amical et de fascination, rien qu'à y penser j'en eus des frissons. Mais ce qui me perturbait le plus c'était l'image que j'avais de cette jeune fille, nul doute, elle était la Alice de Terrae. Oui, en Terrae j'en étais sur, chaque personnage d'"Alice au pays des merveilles" avait son avatar, c'était une certitude, mais penser que des mon entrée je croiserais le personnage principal de ce compte... Fascinant. Si j'avais eu un chapeau je l'aurais enlevé et lui aurait fait la révérence, Alice était comme une déesse pour moi. Je posai mes deux valises, lui pris donc la main, ne sachant que faire et la lui baissai. Je relevais ensuite la tête, gardant quelques instant cette main avant de la lui relâcher.

- Enchanté de faire votre connaissance, j'espère que vous ne vous êtes pas réveillée uniquement pour ma venue? Mais qu'importe, ceci n'a pas d'importance, j'imagine que vous n'avez pas que cela à faire à vous occuper de moi, vous devez être très occupée.

Je regardais chaque partie d'elle, de ses pieds au sommet de sa tête en passant par ses mains. Étrange de me dire qu'elle ne portait pas une robes, mais ne soyons pas borné sur les classiques, Alice pouvait faire ce qu'elle veut.

- Vous avez dis vous appeler Alice? C'est un prénom très charmant, je vous assure. Pour ma part, je suis Naome Maddis Hatter, mais je n'ai rien à voir avec un chapelier. Je viens d'arriver et c'est vrai que je suis un peu perdu en ce lieu pourtant si charmant. Je suis en tout cas bien heureux qu'une personne tel que vous soit là à mon arrivée, car sans vous j'aurais erré longtemps ici je crois... Ou alors je serrais allez à la direction, ce qui aurait été plus simple, mais j'aurais eu peur de louper l'heure du thé, d'ailleurs qu'elle heure est-il? Avec le décalage horaire je suis un peu perdu.

Le sourire, tout comme le regard du jeune homme avait changé en m'apercevant. Pourquoi ? Ça je ne le savais pas. En tout cas, quand j'eus finit de parler, il me prit la main et la baisais. Je fus gênée une demi-seconde, puis me repris. Après tout, chacun ses coutumes et puis je ne savais pas d'où il venait lui. Je savais que les gens arrivés en Terrae était de bien des horizons différentes, rien que Vladimir était Germano-russe alors bon...

Le jeune homme lâcha ensuite ma main et parla. Il était étrange quand même : bien sur que non je ne m'étais pas réveillée pour lui, je ne savais même pas qu'il allait venir... Par contre, je n'étais pas vraiment occupée mais bon, il n'était pas obligé de le savoir ça. Je me demandais vraiment ce que me réservait ce lascar...

Déja, il me détaillait de la tête aux pieds, ce qui était à vraie dire un peu gênant, mais ça, il était hors de question que je lui montre. Je posais les mains sur mes hanches et attendis gentiment. Puis il continua. Alice ? Oulà, il ne m'avait pas bien entendue... Toujours est-il que lui s'appelait Naome, et qu'il était effectivement perdu.

Il enchaîna sur une histoire de thé, ce qui me mit immédiatement l'eau à la bouche : je n'avais pas pris le mien ce matin ! Maintenant qu'il m'y avait fait penser, il fallait que j'aille en boire un.... Raah...

"Non, moi c'est Nariwen. Je suis ravie de vous rencontrer Naome. Il est... A peine 9h. Mais quelque soit l'heure, on peut toujours boire un bon thé. Cela vous dit ? Je vous accompagne jusqu'à la cafétéria ."

Oui, j'avais finalement décidé de le vouvoyer. Surement parce qu'il avait fait de même pour moi et que j'aurais trouver cela très impoli de le tutoyer alors qu'il me vouvoyait. Puis je baissais de nouveau le regard vers ses valises.

"Hum... Il faudrait peut-être déposer vos valises au dortoir avant. Si cela ne vous dérange pas bien sur. Après vous !"

Je m'étais légèrement reculée et lui montrais le chemin de mon bras. J'avais finalement dépassé le stade où je me disais qu'il était étrange et avais repris mon sourire, qui était maintenant un sourire de malice gentille.

Alice, oh que faisais-tu donc là Alice, devant moi, rien que pour moi, j'en étais si heureux, j'étais le lecteur, tu étais ma Alice, ma parfaite Alice. Dans la logique de l'histoire, après avoir rencontré Alice il me fallait rencontrer la Lapin Blanc, en tout cas c'est ce qui me semblait le plus logique. Mais pour le moment ce n'était peut-être pas le plus important car j'avais bien d'autre chat à fouetter, sans vouloir offenser le chat de Cheshire.

Semblant voir là comme une invitation à boire un thé avec moi je ne pus qu'être heureux. Je pris mes deux valises et suivis le chemin qu'elle semblait m'indiquer en sa compagnie.

- Sans vouloir vous offenser Alice, j'aimerais que vous m'appeliez Naome Maddis, je ne me permet pas de vous appelez Ali voyez-vous, c'est une chose qui ne se fait pas d'appeler quelqu'un autrement que par son prénom. Bon je vous l'accorde Naome est le début de mon prénom, mais je m'appelle bien Naome Maddis et mon nom de famille est Hatter, me venant de mon père Patrick Hatter.

Je soupirais, c'était Alice, la parfaite Alice, on dirait qu'il fallait tout lui expliquer, pourtant je n'étais que le lecteur dans toute cette histoire, je n'étais pas un personnage. Je continuai alors:

- Neuf heures pour le thé, pourquoi pas, mais pourtant le thé se prend plutôt vers six heures.

Je relevais mon bras pour voir ma montre indiquant six heures et ne se mouvant plus.

- Six heures, il est six heures sur ma montre, et bien dans ce cas je pense qu'on peut tout de même allez prendre le thé. En plus en votre compagnie j'en serais ravie. Être accompagner d'Alice pour boire un thé, vraiment fantastique, mais j'espère que nous ne croiseront ni le Chapelier, ni le Lièvre ou le Loir, car avant tout il nous faudrait rencontrer le Lapin Blanc. Oh mais quel malpoli je fais, je parle je parle et ne vous laisse même pas le temps de parler.

Je tournai le visage vers elle en souriant, oui je souriais tout le temps, tantôt un sourire hautain, tantôt moqueur, ici c'était un sourire de sérénité, serein et apaisé d'être ici.

- Enfin bon, je vous suis car je ne sais pas trop ou aller avec tout cela.

Naome prit donc ses deux valises et s'engagea sur le chemin. Tandis qu'il commençait à marcher, il me demandait de l'appeler Naome Maddis, alors que pendant ce temps là, il continuait de m'appeler Alice. Non mais je vous jure celui-là, c'était un sacré cas. Mais s'il voulait jouer à ce petit jeu là, nous allions être deux. Je le laissais tout de même continuer. Je ne savais toujours pas d’où il venait, mais ils avaient des horaires bien trop stricts a mon goût pour le thé. Moi qui en aurait bu à n'importe quellle heure de la journée, quelque soit la saison !

Heureusement, sa montre nous sauva la mise. Un rapide coup d'oeil m'appris qu'elle était arrêter. C'était une autre chose étrange du personnage, puisqu’il ne semblait pas s'en soucier. C'est alors qu'il partit dans un délire sur un Lapin, un Loir, un lièvre et même un chapelier... Oui, ce type me semblait bien plongée dans ce conte "Alice au pays des merveilles". Je n'avais pas l'habitude de contredire les folies et délires des gens, vu qu'il m'arrivait des fois de plonger bien bas. Mais tout de même, je ne m'appelais pas Alice, Bon sang !

Il s'arrêta, n'attendant que de me suivre. Je passais donc légèrement devant lui, tout en restant un peu à sa hauteur pour pouvoir discuter sans qu'il soit dans mon dos, ce qui est une chose très désagréable. Maintenant, lui répondre, en rentrant quelque peu dans son monde pour faciliter l'échange.

"Suivez-moi. Vous savez, je suis vraiment désolé, mais lorsque quelqu'un vous donne nom et prénom en entier, il est très difficile de deviner s'il s'agit alors d'un nom de famille composé ou bien d'un prénom composé. Maintenant, le doute est levée. Cependant, je ne daignerais vous appeler Naome Maddis lorsque vous arrêterez de m'appeler Alice. Car voyez vous, c'est une chose qui ne se fait pas d'appeler quelqu'un autrement que par son prénom. Moi, c'est Nariwen, d'accord... Naome ?"

Je tournais la tête vers lui tout en continuant de marcher. Je ne souriais plus, arborant juste un visage pleins de malice et mon regard traduisait très bien cela. Ce regard que je plantais fortement dans ses deux yeux verts pétillants. Pendant ce temps, nous continuions de traverser la cours direction le dortoirs.

Je me demandais si le Lapin blanc serait blanc, s'il serait un lapin. Après tout il aurait très bien pus être humain, une personnification du lapin était bien sûr possible et même peut-être plus simple. Je cherchais du regard, voyais quelques personnes par-ci par-là, mais aucun ne semblant être le Lapin Blanc. Le conte n'allait peut-être pas se passer comme prévu, mon livre dont j'avais oublié l'histoire se passait peut-être ainsi, avec des personnages n'apparaissant pas de la même façon que dans le conte original! Tout était flou dans ma tête, bien trop flou pour moi.

Je suivais Alice tout en ayant un peu de mal avec mes bagages. J'avais apporter tellement que même les roulettes avaient commençaient à me lâcher. Je tournais la tête vers elle alors qu'elle me parlait, Alice me parlait, me disait des choses, mais je n'arrivais pas à tout comprendre et mon esprit s'embrouilla peu à peu.

*Du thé, oui, du thé. Un peu de thé avec Alice, car Alice est Alice, mais si Alice est Alice, alors qui est Alice, car si c'est Alice qui est Alice alors Alice n'est pas Alice. Mais Alice a prit la place d'Alice, prendra t-elle tout de même du thé? Nariwen... Nariwen... Pourquoi parle t-elle de Nariwen, qui est-ce? Je ne comprend pas, pourquoi Alice me parle d'une Nariwen, est-ce le nom de la Reine rouge? Non, la Reine rouge s'appelle la Reine rouge est pas autrement, alors qui est Nariwen? C'est Alice? Alice n'est pas Alice mais Nariwen, mais si Alice n'est pas Alice alors elle n'est pas Alice donc je ne peux dire que c'est Alice qui est Nariwen puisque dire qu'Alice est Nariwen est faux car Nariwen n'est pas Alice mais Nariwen. Sauf si Alice se fait appeler Nariwen car elle même ne sait pas qu'elle est Alice!*

Après une longue réflexion qui ne dura que quelques secondes je m'arrêtais en fixant la dite Nariwen dans les yeux avec un sourire venant annoncer mon petit rire qui suivit.

- Mais oui c'est ça! Alice est Nariwen! Vous êtes Nariwen car vous ne savez pas que vous êtes Alice! Donc vous êtes Nariwen, oui! Nariwen c'est vous, vous vous appelez Nariwen! C'est évident! Mais dans ce cas personne ne sait qui il est et je suis là pour rassembler des gens qui ne connaissent pas leur vraie nature! Et bien hâtons nous Nariwen de ranger mes affaires, nous irons ensuite prend ce thé de six heures et nous parlerons de vous!

Je rigolais tout seul, fier d'avoir enfin compris la vérité sur ce lieu, j'étais le lecteur, mais j'allais devoir agir dans ce conte. Oui, je n'étais pas seulement le lecteur de cette historie, j'en étais l'auteur. J'accélérais le pas.

- Oh Nariwen, vraiment je vous admire, je vous aime tellement, vous êtes magnifiques, quelle journée parfaite!

Le jeune Hatter sembla un peu déstabilisé pendant un temps, ayant du mal avec ses valises. Je l'aurais bien aidé, mais a vrai dire rien qu'avec une j'aurais été plus embêtée que lui. De plus, beaucoup de garçons se serait vexé si je leur avait proposé mon aide. Donc je le laissais faire. Il semblait en pleine réflexion pendant quelques secondes, vraiment plongé dans ses pensées. Avec tout ce qu'il m'avait déja montré de lui, je ne voulais pas savoir quel mic-mac se déroulait en ce moment même dans son esprit...

Soudain, Naome s'arrêta net et son regard se fixa de nouveau dans le mien. Puis un grand sourire éclaira son visage, suivit d'un rire amusé, mais aussi presque malsain. Au fond, ce personnage m'inquiétait un peu. Apparemment, il venait d'enregistrer que je m'appelais Nariwen. Toujours est-il que je ne comprenais pas bien ce qu'il raconta ensuite...

"Si vous voulez Naome Maddis. Venez."

Je fis deux grandes enjambées pour me remettre devant lui, car il était repartit d'un bon train, apparemment bien plus motivé qu'avant. Il continua de rire un moment, je le laissais dans sa joie. Après tout, s'il avait eu comme nous tous son "Vide", qui sait quels malheurs il avait traversé avant d'arriver ici.

Puis il enchaîna et les compliments qu'il me lança me laissèrent un peu gênée bien qu'heureusement je sois trop devant lui pour qu'il puisse le voir. Je ne répondis rien, pour la simple et bonne raison que je ne savais pas du tout quoi répondre à cela. Heureusement pour moi, nous arrivâmes asse vite en bas du dortoir.

"Voilà, vous rentrez et vous tournez à droite, il y a une salle sûre où déposez vos valises. La dame de l’accueil n'arrive qu'à quatorze heures aujourd'hui, elle vous dira alors dans quelle chambre vous êtes. Je vous attend là."

Je lui souris gentiment et l'attendis ensuite patiemment.

Nous marchions encore et encore, j'étais heureux, oui tellement heureux, ce lieu était fantastique, magique, plein de merveille et de mystère qui m'attendaient. Terrae, un lieu qui me laissait une grande impression. Me faire accueillir par Alice, alias Nariwen, était aussi pour moi un véritable signe. Enfin, au bout d'un peu de marche nous arrivions devant un grand bâtiment, sans nul doute le dit dortoir. J'entrais et suivis les indications que m'avait donné Nariwen. Au moins j'étais enfin débarrassé de mes valises, j'en profitai pour regarder s'il n'y avait pas un lapin blanc dans le coin, mais il semblait bien que je n'allais pas avoir la chance de trouver un deuxième personnage dès ce jour-ci. Je sortais pour retrouver Nariwen me montrant avec un long sourire qui sans doute sur mon visage ne semblait pas si amicale que ce que j'aurais voulu montrer.

- Bon et bien ma chère, j'imagine que nous pouvons y aller! Ma montre indique qu'il est six heures, c'est l'heure parfaite pour prendre le thé, alors hâtons nous ou sinon il sera déjà trop tard.

Nous nous mîmes alors en chemin, je marchais tout en regardant avec insistance Nariwen, son visage, il semblait si paisible, une vraie poupée. Je tendis ma main et touchai une mèche de ses cheveux avant de remettre ma main à sa place.

- Vous savez quand j'étais encore très jeune il n'y avait qu'une fille qui m'intéressait, Alice. Maintenant que je vous vois je me dis qu'en fait Alice ne m'intéresse pas tant que ça, non pas que sa beauté ne me déçoive, mais je ne sais pas, en vous voyant mes sentiments en son égard on peut-être un peu changé j'imagine. Enfin vous êtes très belle ne vous en faite pas.

Je passais ma main dans mes cheveux pour les recoiffer rapidement tout en continuant de marcher ayant fini de la dévisager. Je souriais, encore et toujours, ce sourire constant, indéchiffrable, mystérieux.

- J'espère que le thé est bon!

Lorsqu'il ressortit du dortoir, Naome arborait de nouveau son grand sourire, qui ne paraissait certes pas méchant ou agressif mais qui quand même vous laissait une certaine impression d'insécurité. Il n'y pouvait rien, j'imagine... Sa montre indiquant toujours et encore six heures, on se dirigea vers la cafétéria pour prendre le thé.

Nous étions côte à côte et je sentais qu'il me regardait, qu'il appuyait son regard sur moi. Ce gars-là avait le don de me mettre mal à l'aise, et contrairement à lorsque j'étais avec d'autres personnes, je n'arrivais pas à dépasser cette gêne, a trouver quelque chose a répondre. Il finit par tendre la main vers mon visage. Je me fichais, me tendant quelque peu. Il toucha une de mes mèches et je clignais des yeux quelques secondes. Lorsqu'il parla de nouveau d'Alice, qu'il me compara a elle, tout ce qu'il dit ne fit qu'accentuer cette gêne.

Et je savais parfaitement ce qui se passait : mes yeux devinrent plus fuyant, tremblant d'insécurité. Je les fermais un instant et me calmait. Une respiration et j'allais mieux, je repris mon sourire apaisé. J'osais lui jeter un regard et je remarquais que son sourire avait pris une touche malicieuse qui n'était pas pour me rassurer.

*Calme toi Nari'. Ce garçon est un peu... Inconventionnel, mais il ne va pas te sauter dessus. Il semble assez gentleman et il a l'air de t'apprécier. Donc tout ira bien. Tu vas boire ton thé au jasmin et tout ira bien.*

Alors que nous arrivions à la cafet', je me dirigeais vers une table libre un peu à l'écart. De toute façon, il n'y avait pas grand monde ce matin.

"Installez vous là Naome Maddis. Vous désirez un thé en particulier ? Je vais aller le chercher".

J'attendis calmement sa réponse, puis allait jusqu'au comptoir nous préparez tout ça. Je demandais bien sur mon sachet de thé au jasmin, mis sur le plateau le sucre, les cuillère et un petit pichet de lait. Voilà, ainsi, Naome aurait tout ce qu'il voulait pour agrémenter son thé comme il le désirait. Car le thé semblait être un sujet délicat, encore plus que pour moi.

Je revins à la table et déposais la tasse de Naome devant lui. Je pris ensuite la mienne, ajoutais mon sucre habituel et remuais un peu. C'était encore brûlant mais je trempais tout de même mes lèvres dans le thé. Mon dieu ce que ce thé pouvait être bon. Je me détendis instantanément et un sourire de bonheur sain s'installa sur mon visage.

Nous allions prendre le thé, il était l'heure du thé, donc nous allions prendre un thé. Dix-huit heures, le five o'clock, car oui, pour moi j'avais toujours gardé l'habitude du five o'lock à dix-huit heures pour m'aligner avec les anglais, afin de prendre mon thé à la même heure. Alors lorsqu'il était cette heure sur ma montre je prenais mon thé, bien souvent en lisant un livre. Je m'installai à la table qu'elle semblait avoir choisi bien qu'un peu surpris qu'elle me demande ce que je voulais. Ce n'était qu'une cafétéria après tout, ce n'est pas comme si un serveur allait venir prendre notre commande, ce fut alors un peu déboussolé que je lui demandai calmement un thé noir. J'attendis qu'elle revint en contemplant les alentours, il n'y avait pas grand monde pour un jour où personne n'était sensé travailler, mais peut-être que ce lieu n'était pas très "branché". Dame Alice revint avec deux tasses, un peu de lait, du sucre et bien sur, des cuillères. Je fus au début un peu déçu de n'avoir qu'une tasse, j'aurais pensé avoir le droit à une théière, mais je n'allais pas faire mon difficile pour une fois, et n'allais rien dire... Ou pas.

-Une simple tasse, bien malheureux.

Elle avait déjà commencé à boire, moi je n'avais même pas préparé ma boisson. J'y rajoutai un peu de lait et quelques morceau de sucre, trois pour être exacte. Voyant les morceaux qu'il restait, au nombre de quatre, je fus triste pour eux, je les pris et les ajoutai à mon thé avant de remuer délicatement tout en souriant à Nariwen.

- Je suis honoré de boire un thé en votre compagnie. J'aurais bien aimé avoir un chapelier fou en plus en notre compagnie mais on dirait qu'il n'est pas encore là, pourtant c'est l'heure du thé, oui, nous prenons notre thé car il est l'heure du thé, d'ailleurs, puisqu'il est l'heure du thé je devrais boire mon thé pendant qu'il est chaud, mais j'ai peur qu'il soit trop chaud, mais si je n'y goute pas il ne sera plus assez chaud j'imagine.

Je continuais de lui sourire en la regardant droit dans les deux émeraudes qui lui servait d'iris. Je relevais d'une main ma tasse et de l'autre l'assiette jusqu'à moi avant de plonger mes lèvres de cette merveille tout en gardant l'autre dans mon regard. Je bus alors une gorgée qui me brula l'œsophage, malgré tout ce thé était assez bon. Je reposais ensuite ma tasse, n'ayant toujours pas quitté Nariwen du regard. Je m'accoudai sur la table, joignant mes mains sur lesquels j'y mis mon menton, un petit sourire semblant presque doux aux lèvres.

- Alors ma chère Nariwen, parlez moi un peu de vous. Vous êtes en ce lieu et même en ce pays la seule personne que je connais et pourtant je ne vous connais pas, alors vous pouvez imaginer à quel point ne pas connaitre la seule connaissance que j'ai m'en fait perdre mes connaissances sur ce qu'est connaitre.

Je ricanai alors doucement.

- Il est l'heure du Tea Time, ce thé est plutôt bon. Alors, que pouvez vous me dire de vous? Vous avez des choses que vous aimez? Mais au fait, pourquoi êtes vous ici? Enfin j'imagine que c'est à cause du destin que vous êtes ici, avec moi, que nous sommes aujourd'hui réuni. Vous ne pensez pas?

Naome sembla quelque peu attristé de ne voir qu'une tasse, mais malheureusement, notre abonnement à la cafétéria en tant que novice ne nous donnait pas tellement plus. J'étais pressée de passer mon Initiation : j'aurais alors ma propre chambre, une bouilloire, une théière et tout ce qui s'en suit. Je salivais d'autant de litres de thé...

Le jeune homme prépara ensuite gentiment son thé, tout en continuant de me sourire. Comment cela se faisait-il qu'il m’appréciait autant alors que l'on se connaissait si peu ? Puis il se mit à délirer sur son heure du thé. Autant cela aurait pu beaucoup m'interloquer et me perde un peu en temps normal, autant là, avec mon thé entre les mains et le goût subtil du jasmin, rien ne pouvait plus m'atteindre.

Il me regardait toujours avec ce regard étrange et profond qu'il avait, alors que je me contentais d'observer les lieux autour de nous. C'est alors qu'il posa sa tasse pour me fixer avec un sourire comme il avait l'air de toujours avoir. Il me demanda alors de parler de moi, toujours en agrémentant cela de phrases étranges dont il avait le secret. Mais je commençais à prendre le pli et mon cerveau arrivait à isoler les informations importantes.

Lorsqu'il eut finit sa phrase sur le destin, qui a son goût semblait avoir voulu que l'on se rencontre, je pus enfin répondre à sa question :

"Vous parlez de moi ? Et bien, j'aime beaucoup le thé, en particulier le thé au Jasmin. J'aime beaucoup écouter de la musique et les animaux aussi. Pourquoi suis-je ici ? Parce que il m'est arrivé quelque chose de terrible et que les gens d'ici ont voulu m'aider. Et enfin, pourquoi être ici, avec vous ? Et bien parce que j'aime boire du thé à l'heure du thé, en bonne compagnie. Appelez cela le Destin si vous voulez."

Je lui fis un grand sourire pleins de mystères et bu une autre gorgée de mon thé. Je fermais les yeux de délices. Oui, j'étais totalement accro a cette saveur unique. Je reposais ma tasse et imitait Naome dans sa position, ancrant mon regard turquoise dans le sien émeraude.

"Et vous ? Votre histoire est surement fascinante, mon cher Naome Maddis..."

Je ne savais pas s'il allait remarquer, et apprécier mon imitation et le fait que je rentre ainsi dans son jeu, mais je tentais le coup.

Le destin, seul le destin pouvait nous avoir amener à nous rencontrer. Venir à Terrae, qu'elle soit là pour m'accueillir dès mon entrée, qu'elle soit ma Alice, comment cela aurait pus se faire autrement? Je la regardais tout en faisant attention à chacune de ses paroles. Il y avait cette petite chose qui me fascinait, je ne savais pas de quoi il s'agissait, mais elle m'émerveillait, peut-être car elle n'était qu'Alice, car elle avait se pouvoir de charmer les lecteurs et même l'auteur que j'étais désormais. Mais quoi que j'eus dis Alice ne semblait pas être en accord avec mon hypothèse sur le destin, mais malgré tout elle laissa entendre que ma compagnie n'était pas désagréable, après tout je le savais bien, ma compagnie est tout ce qu'il y a de meilleur, surtout pour boire un thé.
Cette Nariwen me semblait de plus en plus intéressante, elle semblait bien moins ignorante qu'une simple Alice, nan, elle était un peu plus que ça, assez maligne même. Son regard se plongeant dans le mien ce fut une bataille qui commença. Tout en gardant cette lady dans les yeux je repris une gorgée de mon thé avant de reprendre ma position, même position que mademoiselle avait adoptée.

- Mon histoire? Et bien elle ne me semble pas si passionnante que cela. Je ne fus qu'un enfant solitaire durant un long moment de ma pauvre vie. Beaucoup auraient rêvé de ma vie, beaucoup l'aurait détesté. Une vie seul, entouré de livre et de musique, des heures à lire et des heures à jouer de cette musique. Mais cette vie est désormais du passé, j'ai appris à parler aux gens. Maintenant me voilà ici, en votre belle compagnie, à planter mon regard dans vos yeux magnifiques, d'ailleurs, je me trompais peut-être, il y a bien ce regard que vous avez de plus beau que le mien j'imagine.

Je revoyais toute mon enfance, seul, abandonné, une atmosphère sombre, froide, inquiétante, sanglante, une enfance merveilleuse. Tout le monde m'enviaient et pourtant tout le monde avez peur de ce que j'étais. Un enfant plus intelligent que les autres et pourtant si effrayant. Mais maintenant que je suis à Terrae je me dis que cette enfance était en fait très ennuyeuse, rencontrer Alice seulement dans un livre n'était rien comparé à ce que je vivais là.

Je tendis mon visage un peu plus vers elle en posant mon regard sur ses lèvres.

- Quoi que ces deux lèvres que vous avez là son bien belles aussi, beaucoup d'homme doivent rêver d'une telle paire de lèvre vous savez.

Ma tête ne tenais plus que sur ma main gauche tendis que l'autre vint se poser sur le flanc du visage de Nariwen et caresser du pouce sa lèvre inférieur.

- Oui, de bien belles lèvres ma très chère Alice.

La réaction de Naome quand je rentrais dans son jeu ? S'y enfoncer d'autant plus. Mais dans quelle histoire je m'étais embarquée moi ? Entre deux gorgées de thés, nous nous soutenions du regards dans une bataille acharnée. Il me raconta brièvement son histoire, et quelque part, j'étais de ceux qui enviaient son enfance. Quoi que non, je n'aurais pas sur tenir en place aussi longtemps sans faire de nouvelles découvertes. Et puis, j'avais besoin de me défouler, de faire du sport, moi !

Il complimenta mon regard et je n'osais répondre, car au fond il n'était pas le premier à me le dire. La beauté de mes yeux venaient apparemment de leur couleur qui n'était pas commune. Cela devait être la seule chose, avec mes cheveux, que j'aimais chez moi. Alors je me contentais de sourire d'un bout de lèvre, continuant de le fixer.

C'est alors que Naome approcha dangereusement son visage du mien. Déja, ma respiration se fit plus irrégulière, car la proximité, surtout avec un garçon quel-qu’il soit, ce n'était pas vraiment mon fort. Mais je tenais bon et continuais de soutenir son regard. Regard qui avait plein de nuances dans ce beau vert, en passant. Naome lâcha son regard du mien et regarda plus bas, je ne savais pas très exactement où.

Ce n'est que lorsqu'il se mit à décrire mes lèvres que je sus. Mon sourire disparut et mes yeux se mirent a danser, aussi inquiets que je l'étais. Mais qui c'était ce gars, bon sang ?! Il leva une de ses main pour la poser sur ma joue et caressa d'un doigt ma lèvres inférieur. Un frisson terrible me parcourra le dos. Nip, machine arrière, je ne jouais plus moi !

Je me reculais doucement, mais surement, repris ma tasse dans mes mains et bu une bonne gorgée pour me remettre. Mais n'avait-on pas idée de mettre une demoiselle dans cette état là ! Je devais être d'une belle couleur rouge pivoine, avec des yeux pétillants d'émotion. Et je détestais ça. Au fond, j'étais sensible alors que je voulais être forte. Après deux gorgées de thé, je repris tout de même la conversation, tentant timidement un regard vers Naome :

"Vous savez, pour ce qui est de votre enfance, la musique comble bien la solitude. Et les personnages des romans vous font la conversation mieux qu'une personne réelle souvent."

Et dire que je n'avais même pas enregistrer qu'il m'avait de nouveau appelée Alice. Je m'en fichais bien d'ailleurs, mais il y avait quelque chose que je ne pouvais garder pour moi par contre :

"Et ne sous-estimez pas la puissance ni la beauté de vos yeux, mon cher Naome Maddis."

Je tentais un petit sourire timide et passais rapidement sur ses yeux, pour finalement regarder ma tasse de thé... Il ne m'en restait plus beaucoup...

Son visage échappa en un fraction de seconde à ma main. Bien sûr un sourire de coin se traça sur mon visage, mais je fus tout de même un peu frustré. J'aurais espéré qu'elle ait la force de résister plus longtemps, mais qu'importe, j'étais malgré tout assez fier de moi. J'avais touché les cheveux, la joue et les lèvres d'Alice, quel fan du pays des merveilles ne l'aurais jamais voulu. Je me reculai, posai mon dos contre le dossier de la chaise et passai ma jambe sur l'autre. Je repris mon assiette et la tasse la gardant à proximité de mes lèvres afin dans boire d'infimes gorgées tout en l'écoutant. Mes yeux restait planté sur son visage, mon sourire était inévitable, je ne savais même plus si j'étais amusé d'être ici, à Terrae, en compagnie de ma Alice ou alors si j'étais amusé d'elle, de jouer avec elle. Qu'il était bon d'être moi, d'être l'auteur de cette nouvelle histoire. Pour ce qui fut de sa dernière phrase, je ne pensais pas que ce fut très intelligent de sa part de me le faire remarquer. Après tout elle venait seulement me donner encore plus confiance en moi en ajoutant cela, peut-être était-elle masochiste.
Dans un geste délicat et silencieux je posai à nouveau mes lèvres au bord de ma tasse et bu tout le contenu qu'il y restait. Puis, dans un geste toujours aussi délicat j'envoyai valser cette même tasse et son assiette au loin dans un coin, ce qui provoqua un éclat qui résonna. Je souris alors à Nariwen et haussai les épaules.

- Oups, cette tasse ma accidentellement glissée des mains on dirait bien.

Je m'avançais rapidement de la table, balançant tout mon corps en avant et d'un geste rapide et sec, tendis le bras et arrachai la tasse de Nariwen de ses main avant de vidais ce qu'il y restait dans ma bouche et de poser la tasse devant moi.

- En tout cas vous êtes une jeune femme très ravissante vous savez. J'espère vous revoir souvent, vous me serez surement d'une aide très précieuse pour rassembler tout le monde et résoudre le mystère de ce livre.

Mon regard, mon sourire, tout mon visage en fait était un semblant de charme soudain, ce qui ne devais pas forcément convenir à la situation, mais qu'importe. Je me levais alors et encore une fois comme pour la tester je lui accordai ma main pour l'aider à se lever.

- Si nous allions dans un lieu moins agaçant my Lady?

Un instant, Naome resta calme, reprenant sa position initiale, continuant de boire son thé. Je crus qu'il allait ensuite la poser, tout comme avant, lorsque d'un coup, il l'envoya valser. J'eus une petite grimace quand la tasse s'explosa au sol mais je réussis à ignorer les regards des gens aux alentours. Naome avait vraiment de drôle de réaction parfois...

C'est alors qu'il s'attaqua à mon thé. Chose a ne pas vraiment faire. Mais euh ! Mon thé, c'était sacré ! Ok, il voulait jouer on allait jouer. Il continuait à délirer et à me charmer ? Il n'allait plus rien comprend à sa vie lui. Une flamme nouvelle s'était éveillée en moi, une sorte de rage avec une pointe de vengeance. On ne touche pas a Mon thé !

Lui et son air charmant me proposèrent de me lever. Je lui prit la main et me levais, me rapprochant rapidement, presque violemment de lui. Puis je lui glissais à l'oreille, mes lèvres qu'il avait tant aimé à quelques millimètres de sa peau, dans un souffle pointée de malice :

"Attendez-moi là, je repasse vous prendre dans une seconde."

Je le laissais là et me dirigeais vers le comptoir. Je dis au gars de la cafet' de mettre la tasse sur ma facture du mois et repartie. Je me positionnais à côté de Naome, présentai mon bras et sortis ainsi de la cafétéria. Voyons, un endroit calme...

Je le menais donc de nouveau à l'entrée, car je savais que quelques mètre plus loin se dressait un quatuor de chênes imposants. Nous serions seuls, a l'ombre, et tranquille pour normalement un moment. Arrivés à destination, je m'éloignais de Naome et m'appuyais élégamment contre un des arbres. Puis je le regardais, ajoutant à mon regard un je-ne-sais-quoi de sombre, comme un air de défi pointé de malice et de séduction. Il allait me payer cette gorgée de thé volé.

"Cher Naome Maddis, vous devriez pourtant savoir que le thé est sacré. Et je vais vous en apprendre plus : le thé au Jasmin est pour moi le Dieu parmi les thés. Savez-vous ce que vous venez de faire ?"

C'était à mon tour d'accrocher un sourire malsain à mes lèvres. Je m'étais peut-être engagé dans un jeu où je n'avais aucune chance, mais je m'en fichais. Je me battrais jusqu'à ce que ma soif de vengeance soit apaisée...

		Terrae, Une nouvelle ère commence... :: L'Institut Terrae. :: Entrée.	Partagez
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	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:48
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	J'ouvrais les yeux, allongée dans mon lit tandis que la chambre était encore plongée dans le noir. Je me tournais vers le mur en râlant. Je n'avais pas envie de me lever, je ne savais pas quoi faire de ma journée. Hier, j'avais passé une grosse partie de l'après-midi a courir partout dans la forêt, tantôt en mode endurance, tantôt en mode "Je fais des cabrioles dans les arbres". J'étais d'ailleurs tombée plusieurs fois et j'avais eu le droit à quelques bleus, accompagnée de quelques courbatures. Bon, bah la seule façon de faire passer tout ça était d'aller se détendre un peu dehors. Je me levais silencieusement pour ne pas réveiller Enrica et m'habillais. Il faisait bon aujourd'hui, j'optais donc pour un short en jean et un débardeur gris avec une rose rouge dessus. Ceci fait, j'allais me rincer la figure et me coiffer les cheveux, qu'aujourd'hui je pouvais laisser lâches. Hop, la musique sur les oreilles et je sortais du dortoir. Direction l'entrée d'abord. J'avais envie de errer hors de l'Institut aujourd'hui. Les grilles m'avaient toujours donné envie de m'échapper, c'était instinctif. Tiens, il n'y avait pas grand monde dans la cour aujourd'hui. Passer par là me rappelait Vladimir. Un sacré gars celui-là, et dire que je l'adorais déjà ! J'avais quand même fait de bonnes rencontres depuis que j'étais arrivée ici. Et puis d'autres rencontres un peu plus... Un peu moins, bref, des rencontres quoi ! J'arrivais enfin à l'entrée, quand j'aperçus un gars plutôt étrange. Grand, vraiment grand, un grand sourire aux lèvres, des yeux verts remplis d'une malice pétillantes et des cheveux noirs a faire pâlir plus d'une nana. Mais j'aimais bien les miens, personnellement. Le jeune homme avait l'air d'attendre, regardant plus ou moins autour de lui. Un nouveau ? Intriguée par sa posture assurée et par le personnage en lui-même, j'allais à sa rencontre. Après tout, lorsqu'on m'avait accueillit j'avais simplement attendu que quelqu'un vienne m'accueillir, peut-être était-ce la même chose pour lui. Arrivée devant lui, je lui fit un grand sourire, tout en enlevant mon casque de mes oreilles. Une douce s'échappait du casque en question. "Salut, tu es nouveau ? Moi c'est Nariwen, je ne suis pas très ancienne non plus. Besoin d'aide ?" Ma voix était légère et claire, j'étais maintenant belle et bien totalement réveillée. Mais je savais que mes yeux brillaient encore un peu de sommeil, ces fichus yeux ! Avec eux, dur dur de mentir, sauf quand j'avais quelqu'un de peu observateur en face. Mais lui, ce jeune homme, qui était-il ? Comment était-il ? La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté Dernière édition par Nariwen Akikaze le Mar 6 Aoû 2013 - 12:37, édité 1 fois

	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:51
Invité	Marchant tranquillement dans les rues de Tokyo je m'approchais de plus en plus de Terrae et je chantonnais tout bas: - This is Halloween, this is Halloween Pumpkins scream in the dead of night J'arrivais alors devant le dit lieu, le dit établissement qui allait m'accueillir à compter de ce jour. J'avais beaucoup réfléchis durant mon voyage en avion, oui car pour venir de Paris il n'y avait pas énormément de solution. A quoi j'avais pensé? A tant de chose, mon passé, mon futur, mais pas tellement sur mon présent, après tout qu'était-il? Une vie ennuyeuse où les gens ne m'amusaient même pas, des personnes si fades et moroses. Oui, pourquoi ne pas sourire et profiter de la vie tout comme moi? C'est plutôt à mon livre que j'eus pensé, il hantait sans cesse mon esprit, mon esprit qui, lui, avait totalement oublié l'histoire de ce roman que je savais pourtant magnifique. J'eus ensuite pensé à Terrae, peut-être que là-bas j'arriverais à reconstituer toutes cette histoire, j'avais besoin d'inspiration pour tout me souvenir. J'étais là, aux grilles de Terrae, mais j'étais encore plongé dans mes songes. Je pensais à eux tous, les personnages qui inspiraient ma vie, le Lèvre de Mars, le Loir, la Reine rouge, le Chapelier Fou, Alice... Alice? Hébété par mes pensé je n'eus pas fais attention qu'on s'approchait vers moi, une jeune demoiselle au physique délicat était là, des cheveux longs et délicat d'une teinte sombre. Deux grands yeux appelant à l'émerveillement. A vrai dire j'avais presque l'impression qu'elle pouvait avoir des cheveux et des yeux plus beaux que les miens, mais nous le savons tous que ce n'était pas possible. Mon sourire naturel semblable à un sourire hautain laissa place à un sourire presque amical et de fascination, rien qu'à y penser j'en eus des frissons. Mais ce qui me perturbait le plus c'était l'image que j'avais de cette jeune fille, nul doute, elle était la Alice de Terrae. Oui, en Terrae j'en étais sur, chaque personnage d'"Alice au pays des merveilles" avait son avatar, c'était une certitude, mais penser que des mon entrée je croiserais le personnage principal de ce compte... Fascinant. Si j'avais eu un chapeau je l'aurais enlevé et lui aurait fait la révérence, Alice était comme une déesse pour moi. Je posai mes deux valises, lui pris donc la main, ne sachant que faire et la lui baissai. Je relevais ensuite la tête, gardant quelques instant cette main avant de la lui relâcher. - Enchanté de faire votre connaissance, j'espère que vous ne vous êtes pas réveillée uniquement pour ma venue? Mais qu'importe, ceci n'a pas d'importance, j'imagine que vous n'avez pas que cela à faire à vous occuper de moi, vous devez être très occupée. Je regardais chaque partie d'elle, de ses pieds au sommet de sa tête en passant par ses mains. Étrange de me dire qu'elle ne portait pas une robes, mais ne soyons pas borné sur les classiques, Alice pouvait faire ce qu'elle veut. - Vous avez dis vous appeler Alice? C'est un prénom très charmant, je vous assure. Pour ma part, je suis Naome Maddis Hatter, mais je n'ai rien à voir avec un chapelier. Je viens d'arriver et c'est vrai que je suis un peu perdu en ce lieu pourtant si charmant. Je suis en tout cas bien heureux qu'une personne tel que vous soit là à mon arrivée, car sans vous j'aurais erré longtemps ici je crois... Ou alors je serrais allez à la direction, ce qui aurait été plus simple, mais j'aurais eu peur de louper l'heure du thé, d'ailleurs qu'elle heure est-il? Avec le décalage horaire je suis un peu perdu.

	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:53
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Le sourire, tout comme le regard du jeune homme avait changé en m'apercevant. Pourquoi ? Ça je ne le savais pas. En tout cas, quand j'eus finit de parler, il me prit la main et la baisais. Je fus gênée une demi-seconde, puis me repris. Après tout, chacun ses coutumes et puis je ne savais pas d'où il venait lui. Je savais que les gens arrivés en Terrae était de bien des horizons différentes, rien que Vladimir était Germano-russe alors bon... Le jeune homme lâcha ensuite ma main et parla. Il était étrange quand même : bien sur que non je ne m'étais pas réveillée pour lui, je ne savais même pas qu'il allait venir... Par contre, je n'étais pas vraiment occupée mais bon, il n'était pas obligé de le savoir ça. Je me demandais vraiment ce que me réservait ce lascar... Déja, il me détaillait de la tête aux pieds, ce qui était à vraie dire un peu gênant, mais ça, il était hors de question que je lui montre. Je posais les mains sur mes hanches et attendis gentiment. Puis il continua. Alice ? Oulà, il ne m'avait pas bien entendue... Toujours est-il que lui s'appelait Naome, et qu'il était effectivement perdu. Il enchaîna sur une histoire de thé, ce qui me mit immédiatement l'eau à la bouche : je n'avais pas pris le mien ce matin ! Maintenant qu'il m'y avait fait penser, il fallait que j'aille en boire un.... Raah... "Non, moi c'est Nariwen. Je suis ravie de vous rencontrer Naome. Il est... A peine 9h. Mais quelque soit l'heure, on peut toujours boire un bon thé. Cela vous dit ? Je vous accompagne jusqu'à la cafétéria ." Oui, j'avais finalement décidé de le vouvoyer. Surement parce qu'il avait fait de même pour moi et que j'aurais trouver cela très impoli de le tutoyer alors qu'il me vouvoyait. Puis je baissais de nouveau le regard vers ses valises. "Hum... Il faudrait peut-être déposer vos valises au dortoir avant. Si cela ne vous dérange pas bien sur. Après vous !" Je m'étais légèrement reculée et lui montrais le chemin de mon bras. J'avais finalement dépassé le stade où je me disais qu'il était étrange et avais repris mon sourire, qui était maintenant un sourire de malice gentille. La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:54
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Naome prit donc ses deux valises et s'engagea sur le chemin. Tandis qu'il commençait à marcher, il me demandait de l'appeler Naome Maddis, alors que pendant ce temps là, il continuait de m'appeler Alice. Non mais je vous jure celui-là, c'était un sacré cas. Mais s'il voulait jouer à ce petit jeu là, nous allions être deux. Je le laissais tout de même continuer. Je ne savais toujours pas d’où il venait, mais ils avaient des horaires bien trop stricts a mon goût pour le thé. Moi qui en aurait bu à n'importe quellle heure de la journée, quelque soit la saison ! Heureusement, sa montre nous sauva la mise. Un rapide coup d'oeil m'appris qu'elle était arrêter. C'était une autre chose étrange du personnage, puisqu’il ne semblait pas s'en soucier. C'est alors qu'il partit dans un délire sur un Lapin, un Loir, un lièvre et même un chapelier... Oui, ce type me semblait bien plongée dans ce conte "Alice au pays des merveilles". Je n'avais pas l'habitude de contredire les folies et délires des gens, vu qu'il m'arrivait des fois de plonger bien bas. Mais tout de même, je ne m'appelais pas Alice, Bon sang ! Il s'arrêta, n'attendant que de me suivre. Je passais donc légèrement devant lui, tout en restant un peu à sa hauteur pour pouvoir discuter sans qu'il soit dans mon dos, ce qui est une chose très désagréable. Maintenant, lui répondre, en rentrant quelque peu dans son monde pour faciliter l'échange. "Suivez-moi. Vous savez, je suis vraiment désolé, mais lorsque quelqu'un vous donne nom et prénom en entier, il est très difficile de deviner s'il s'agit alors d'un nom de famille composé ou bien d'un prénom composé. Maintenant, le doute est levée. Cependant, je ne daignerais vous appeler Naome Maddis lorsque vous arrêterez de m'appeler Alice. Car voyez vous, c'est une chose qui ne se fait pas d'appeler quelqu'un autrement que par son prénom. Moi, c'est Nariwen, d'accord... Naome ?" Je tournais la tête vers lui tout en continuant de marcher. Je ne souriais plus, arborant juste un visage pleins de malice et mon regard traduisait très bien cela. Ce regard que je plantais fortement dans ses deux yeux verts pétillants. Pendant ce temps, nous continuions de traverser la cours direction le dortoirs. La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:55
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Le jeune Hatter sembla un peu déstabilisé pendant un temps, ayant du mal avec ses valises. Je l'aurais bien aidé, mais a vrai dire rien qu'avec une j'aurais été plus embêtée que lui. De plus, beaucoup de garçons se serait vexé si je leur avait proposé mon aide. Donc je le laissais faire. Il semblait en pleine réflexion pendant quelques secondes, vraiment plongé dans ses pensées. Avec tout ce qu'il m'avait déja montré de lui, je ne voulais pas savoir quel mic-mac se déroulait en ce moment même dans son esprit... Soudain, Naome s'arrêta net et son regard se fixa de nouveau dans le mien. Puis un grand sourire éclaira son visage, suivit d'un rire amusé, mais aussi presque malsain. Au fond, ce personnage m'inquiétait un peu. Apparemment, il venait d'enregistrer que je m'appelais Nariwen. Toujours est-il que je ne comprenais pas bien ce qu'il raconta ensuite... "Si vous voulez Naome Maddis. Venez." Je fis deux grandes enjambées pour me remettre devant lui, car il était repartit d'un bon train, apparemment bien plus motivé qu'avant. Il continua de rire un moment, je le laissais dans sa joie. Après tout, s'il avait eu comme nous tous son "Vide", qui sait quels malheurs il avait traversé avant d'arriver ici. Puis il enchaîna et les compliments qu'il me lança me laissèrent un peu gênée bien qu'heureusement je sois trop devant lui pour qu'il puisse le voir. Je ne répondis rien, pour la simple et bonne raison que je ne savais pas du tout quoi répondre à cela. Heureusement pour moi, nous arrivâmes asse vite en bas du dortoir. "Voilà, vous rentrez et vous tournez à droite, il y a une salle sûre où déposez vos valises. La dame de l’accueil n'arrive qu'à quatorze heures aujourd'hui, elle vous dira alors dans quelle chambre vous êtes. Je vous attend là." Je lui souris gentiment et l'attendis ensuite patiemment. La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

	## Ven 2 Aoû 2013 - 13:56
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Lorsqu'il ressortit du dortoir, Naome arborait de nouveau son grand sourire, qui ne paraissait certes pas méchant ou agressif mais qui quand même vous laissait une certaine impression d'insécurité. Il n'y pouvait rien, j'imagine... Sa montre indiquant toujours et encore six heures, on se dirigea vers la cafétéria pour prendre le thé. Nous étions côte à côte et je sentais qu'il me regardait, qu'il appuyait son regard sur moi. Ce gars-là avait le don de me mettre mal à l'aise, et contrairement à lorsque j'étais avec d'autres personnes, je n'arrivais pas à dépasser cette gêne, a trouver quelque chose a répondre. Il finit par tendre la main vers mon visage. Je me fichais, me tendant quelque peu. Il toucha une de mes mèches et je clignais des yeux quelques secondes. Lorsqu'il parla de nouveau d'Alice, qu'il me compara a elle, tout ce qu'il dit ne fit qu'accentuer cette gêne. Et je savais parfaitement ce qui se passait : mes yeux devinrent plus fuyant, tremblant d'insécurité. Je les fermais un instant et me calmait. Une respiration et j'allais mieux, je repris mon sourire apaisé. J'osais lui jeter un regard et je remarquais que son sourire avait pris une touche malicieuse qui n'était pas pour me rassurer. Calme toi Nari'. Ce garçon est un peu... Inconventionnel, mais il ne va pas te sauter dessus. Il semble assez gentleman et il a l'air de t'apprécier. Donc tout ira bien. Tu vas boire ton thé au jasmin et tout ira bien. Alors que nous arrivions à la cafet', je me dirigeais vers une table libre un peu à l'écart. De toute façon, il n'y avait pas grand monde ce matin. "Installez vous là Naome Maddis. Vous désirez un thé en particulier ? Je vais aller le chercher". J'attendis calmement sa réponse, puis allait jusqu'au comptoir nous préparez tout ça. Je demandais bien sur mon sachet de thé au jasmin, mis sur le plateau le sucre, les cuillère et un petit pichet de lait. Voilà, ainsi, Naome aurait tout ce qu'il voulait pour agrémenter son thé comme il le désirait. Car le thé semblait être un sujet délicat, encore plus que pour moi. Je revins à la table et déposais la tasse de Naome devant lui. Je pris ensuite la mienne, ajoutais mon sucre habituel et remuais un peu. C'était encore brûlant mais je trempais tout de même mes lèvres dans le thé. Mon dieu ce que ce thé pouvait être bon. Je me détendis instantanément et un sourire de bonheur sain s'installa sur mon visage. La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

	## Ven 2 Aoû 2013 - 14:29
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Naome sembla quelque peu attristé de ne voir qu'une tasse, mais malheureusement, notre abonnement à la cafétéria en tant que novice ne nous donnait pas tellement plus. J'étais pressée de passer mon Initiation : j'aurais alors ma propre chambre, une bouilloire, une théière et tout ce qui s'en suit. Je salivais d'autant de litres de thé... Le jeune homme prépara ensuite gentiment son thé, tout en continuant de me sourire. Comment cela se faisait-il qu'il m’appréciait autant alors que l'on se connaissait si peu ? Puis il se mit à délirer sur son heure du thé. Autant cela aurait pu beaucoup m'interloquer et me perde un peu en temps normal, autant là, avec mon thé entre les mains et le goût subtil du jasmin, rien ne pouvait plus m'atteindre. Il me regardait toujours avec ce regard étrange et profond qu'il avait, alors que je me contentais d'observer les lieux autour de nous. C'est alors qu'il posa sa tasse pour me fixer avec un sourire comme il avait l'air de toujours avoir. Il me demanda alors de parler de moi, toujours en agrémentant cela de phrases étranges dont il avait le secret. Mais je commençais à prendre le pli et mon cerveau arrivait à isoler les informations importantes. Lorsqu'il eut finit sa phrase sur le destin, qui a son goût semblait avoir voulu que l'on se rencontre, je pus enfin répondre à sa question : "Vous parlez de moi ? Et bien, j'aime beaucoup le thé, en particulier le thé au Jasmin. J'aime beaucoup écouter de la musique et les animaux aussi. Pourquoi suis-je ici ? Parce que il m'est arrivé quelque chose de terrible et que les gens d'ici ont voulu m'aider. Et enfin, pourquoi être ici, avec vous ? Et bien parce que j'aime boire du thé à l'heure du thé, en bonne compagnie. Appelez cela le Destin si vous voulez." Je lui fis un grand sourire pleins de mystères et bu une autre gorgée de mon thé. Je fermais les yeux de délices. Oui, j'étais totalement accro a cette saveur unique. Je reposais ma tasse et imitait Naome dans sa position, ancrant mon regard turquoise dans le sien émeraude. "Et vous ? Votre histoire est surement fascinante, mon cher Naome Maddis..." Je ne savais pas s'il allait remarquer, et apprécier mon imitation et le fait que je rentre ainsi dans son jeu, mais je tentais le coup. La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

	## Ven 2 Aoû 2013 - 17:38
Invité	Le destin, seul le destin pouvait nous avoir amener à nous rencontrer. Venir à Terrae, qu'elle soit là pour m'accueillir dès mon entrée, qu'elle soit ma Alice, comment cela aurait pus se faire autrement? Je la regardais tout en faisant attention à chacune de ses paroles. Il y avait cette petite chose qui me fascinait, je ne savais pas de quoi il s'agissait, mais elle m'émerveillait, peut-être car elle n'était qu'Alice, car elle avait se pouvoir de charmer les lecteurs et même l'auteur que j'étais désormais. Mais quoi que j'eus dis Alice ne semblait pas être en accord avec mon hypothèse sur le destin, mais malgré tout elle laissa entendre que ma compagnie n'était pas désagréable, après tout je le savais bien, ma compagnie est tout ce qu'il y a de meilleur, surtout pour boire un thé. Cette Nariwen me semblait de plus en plus intéressante, elle semblait bien moins ignorante qu'une simple Alice, nan, elle était un peu plus que ça, assez maligne même. Son regard se plongeant dans le mien ce fut une bataille qui commença. Tout en gardant cette lady dans les yeux je repris une gorgée de mon thé avant de reprendre ma position, même position que mademoiselle avait adoptée. - Mon histoire? Et bien elle ne me semble pas si passionnante que cela. Je ne fus qu'un enfant solitaire durant un long moment de ma pauvre vie. Beaucoup auraient rêvé de ma vie, beaucoup l'aurait détesté. Une vie seul, entouré de livre et de musique, des heures à lire et des heures à jouer de cette musique. Mais cette vie est désormais du passé, j'ai appris à parler aux gens. Maintenant me voilà ici, en votre belle compagnie, à planter mon regard dans vos yeux magnifiques, d'ailleurs, je me trompais peut-être, il y a bien ce regard que vous avez de plus beau que le mien j'imagine. Je revoyais toute mon enfance, seul, abandonné, une atmosphère sombre, froide, inquiétante, sanglante, une enfance merveilleuse. Tout le monde m'enviaient et pourtant tout le monde avez peur de ce que j'étais. Un enfant plus intelligent que les autres et pourtant si effrayant. Mais maintenant que je suis à Terrae je me dis que cette enfance était en fait très ennuyeuse, rencontrer Alice seulement dans un livre n'était rien comparé à ce que je vivais là. Je tendis mon visage un peu plus vers elle en posant mon regard sur ses lèvres. - Quoi que ces deux lèvres que vous avez là son bien belles aussi, beaucoup d'homme doivent rêver d'une telle paire de lèvre vous savez. Ma tête ne tenais plus que sur ma main gauche tendis que l'autre vint se poser sur le flanc du visage de Nariwen et caresser du pouce sa lèvre inférieur. - Oui, de bien belles lèvres ma très chère Alice.

	## Ven 2 Aoû 2013 - 18:32
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	La réaction de Naome quand je rentrais dans son jeu ? S'y enfoncer d'autant plus. Mais dans quelle histoire je m'étais embarquée moi ? Entre deux gorgées de thés, nous nous soutenions du regards dans une bataille acharnée. Il me raconta brièvement son histoire, et quelque part, j'étais de ceux qui enviaient son enfance. Quoi que non, je n'aurais pas sur tenir en place aussi longtemps sans faire de nouvelles découvertes. Et puis, j'avais besoin de me défouler, de faire du sport, moi ! Il complimenta mon regard et je n'osais répondre, car au fond il n'était pas le premier à me le dire. La beauté de mes yeux venaient apparemment de leur couleur qui n'était pas commune. Cela devait être la seule chose, avec mes cheveux, que j'aimais chez moi. Alors je me contentais de sourire d'un bout de lèvre, continuant de le fixer. C'est alors que Naome approcha dangereusement son visage du mien. Déja, ma respiration se fit plus irrégulière, car la proximité, surtout avec un garçon quel-qu’il soit, ce n'était pas vraiment mon fort. Mais je tenais bon et continuais de soutenir son regard. Regard qui avait plein de nuances dans ce beau vert, en passant. Naome lâcha son regard du mien et regarda plus bas, je ne savais pas très exactement où. Ce n'est que lorsqu'il se mit à décrire mes lèvres que je sus. Mon sourire disparut et mes yeux se mirent a danser, aussi inquiets que je l'étais. Mais qui c'était ce gars, bon sang ?! Il leva une de ses main pour la poser sur ma joue et caressa d'un doigt ma lèvres inférieur. Un frisson terrible me parcourra le dos. Nip, machine arrière, je ne jouais plus moi ! Je me reculais doucement, mais surement, repris ma tasse dans mes mains et bu une bonne gorgée pour me remettre. Mais n'avait-on pas idée de mettre une demoiselle dans cette état là ! Je devais être d'une belle couleur rouge pivoine, avec des yeux pétillants d'émotion. Et je détestais ça. Au fond, j'étais sensible alors que je voulais être forte. Après deux gorgées de thé, je repris tout de même la conversation, tentant timidement un regard vers Naome : "Vous savez, pour ce qui est de votre enfance, la musique comble bien la solitude. Et les personnages des romans vous font la conversation mieux qu'une personne réelle souvent." Et dire que je n'avais même pas enregistrer qu'il m'avait de nouveau appelée Alice. Je m'en fichais bien d'ailleurs, mais il y avait quelque chose que je ne pouvais garder pour moi par contre : "Et ne sous-estimez pas la puissance ni la beauté de vos yeux, mon cher Naome Maddis." Je tentais un petit sourire timide et passais rapidement sur ses yeux, pour finalement regarder ma tasse de thé... Il ne m'en restait plus beaucoup... La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

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	## Ven 2 Aoû 2013 - 20:00
Invité	Son visage échappa en un fraction de seconde à ma main. Bien sûr un sourire de coin se traça sur mon visage, mais je fus tout de même un peu frustré. J'aurais espéré qu'elle ait la force de résister plus longtemps, mais qu'importe, j'étais malgré tout assez fier de moi. J'avais touché les cheveux, la joue et les lèvres d'Alice, quel fan du pays des merveilles ne l'aurais jamais voulu. Je me reculai, posai mon dos contre le dossier de la chaise et passai ma jambe sur l'autre. Je repris mon assiette et la tasse la gardant à proximité de mes lèvres afin dans boire d'infimes gorgées tout en l'écoutant. Mes yeux restait planté sur son visage, mon sourire était inévitable, je ne savais même plus si j'étais amusé d'être ici, à Terrae, en compagnie de ma Alice ou alors si j'étais amusé d'elle, de jouer avec elle. Qu'il était bon d'être moi, d'être l'auteur de cette nouvelle histoire. Pour ce qui fut de sa dernière phrase, je ne pensais pas que ce fut très intelligent de sa part de me le faire remarquer. Après tout elle venait seulement me donner encore plus confiance en moi en ajoutant cela, peut-être était-elle masochiste. Dans un geste délicat et silencieux je posai à nouveau mes lèvres au bord de ma tasse et bu tout le contenu qu'il y restait. Puis, dans un geste toujours aussi délicat j'envoyai valser cette même tasse et son assiette au loin dans un coin, ce qui provoqua un éclat qui résonna. Je souris alors à Nariwen et haussai les épaules. - Oups, cette tasse ma accidentellement glissée des mains on dirait bien. Je m'avançais rapidement de la table, balançant tout mon corps en avant et d'un geste rapide et sec, tendis le bras et arrachai la tasse de Nariwen de ses main avant de vidais ce qu'il y restait dans ma bouche et de poser la tasse devant moi. - En tout cas vous êtes une jeune femme très ravissante vous savez. J'espère vous revoir souvent, vous me serez surement d'une aide très précieuse pour rassembler tout le monde et résoudre le mystère de ce livre. Mon regard, mon sourire, tout mon visage en fait était un semblant de charme soudain, ce qui ne devais pas forcément convenir à la situation, mais qu'importe. Je me levais alors et encore une fois comme pour la tester je lui accordai ma main pour l'aider à se lever. - Si nous allions dans un lieu moins agaçant my Lady?

	## Ven 2 Aoû 2013 - 22:22
Personnage ~ ► Âge : 18 ans ► Doubles-comptes ? : ► Rencontres ♫♪ : En re-construction Nariwen Akikaze Messages : 419 Date d'inscription : 21/07/2013 Emploi/loisirs : .../Ecouter de la musique Humeur : Prête à Bondir	Un instant, Naome resta calme, reprenant sa position initiale, continuant de boire son thé. Je crus qu'il allait ensuite la poser, tout comme avant, lorsque d'un coup, il l'envoya valser. J'eus une petite grimace quand la tasse s'explosa au sol mais je réussis à ignorer les regards des gens aux alentours. Naome avait vraiment de drôle de réaction parfois... C'est alors qu'il s'attaqua à mon thé. Chose a ne pas vraiment faire. Mais euh ! Mon thé, c'était sacré ! Ok, il voulait jouer on allait jouer. Il continuait à délirer et à me charmer ? Il n'allait plus rien comprend à sa vie lui. Une flamme nouvelle s'était éveillée en moi, une sorte de rage avec une pointe de vengeance. On ne touche pas a Mon thé ! Lui et son air charmant me proposèrent de me lever. Je lui prit la main et me levais, me rapprochant rapidement, presque violemment de lui. Puis je lui glissais à l'oreille, mes lèvres qu'il avait tant aimé à quelques millimètres de sa peau, dans un souffle pointée de malice : "Attendez-moi là, je repasse vous prendre dans une seconde." Je le laissais là et me dirigeais vers le comptoir. Je dis au gars de la cafet' de mettre la tasse sur ma facture du mois et repartie. Je me positionnais à côté de Naome, présentai mon bras et sortis ainsi de la cafétéria. Voyons, un endroit calme... Je le menais donc de nouveau à l'entrée, car je savais que quelques mètre plus loin se dressait un quatuor de chênes imposants. Nous serions seuls, a l'ombre, et tranquille pour normalement un moment. Arrivés à destination, je m'éloignais de Naome et m'appuyais élégamment contre un des arbres. Puis je le regardais, ajoutant à mon regard un je-ne-sais-quoi de sombre, comme un air de défi pointé de malice et de séduction. Il allait me payer cette gorgée de thé volé. "Cher Naome Maddis, vous devriez pourtant savoir que le thé est sacré. Et je vais vous en apprendre plus : le thé au Jasmin est pour moi le Dieu parmi les thés. Savez-vous ce que vous venez de faire ?" C'était à mon tour d'accrocher un sourire malsain à mes lèvres. Je m'étais peut-être engagé dans un jeu où je n'avais aucune chance, mais je m'en fichais. Je me battrais jusqu'à ce que ma soif de vengeance soit apaisée... La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté

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