En sortant du bureau de la directrice, j'ai la soudaine impression de respirer enfin librement. Ça faisait vraiment beaucoup de choses en quelques jours, avec cet après-midi sanguinaire au champ de fleur, ces jours affreux à l’hôpital et ces quelques minutes dans le bureau de la directrice duquel je ressortais avec une promesse d'une étoilisation et en supplément, d'un sensei particulier qui avait l'air d'être beaucoup choses sauf d'un professeur. C'était avec cette véritable impression d'avoir le cerveau saturé que je descendais au pas de course en direction des chambres des Eau. Pauvre Mishka ... La pauvre chienne avait passé 8 jours enfermée dans une chambre sans boire ni manger ... A moins que, presque morte de faim, elle avait réussi a fouiller dans mes placards pour réussir à survivre ... Et si elle était ... morte ? Si c'était vrai, je crois que je ne me le pardonnerai jamais. Cette Husky était tellement importante pour moi, pour l'équilibre de ma vie ... Oh pitié, faites qu'elle aie survécu. Allez vite, vite ! Je descendis les escaliers quatre marches par quatre et piqua un dernier sprint pour parcourir le couloir des chambres des Eau. Ça y est, j'y était, juste devant ma porte. Mon cœur faillit rater un battement quand je ne trouva pas mes clés dans la poche de mon pantalon alors que je me rappela qu'elles étaient dans ma veste. Enfin, je fis tourner la clé dans la serrure. J'ouvris la porte, les yeux fermés, craignant de retrouver le corps sans vie de ma Husky. Les yeux toujours fermés, je fis un premier pas dans ma chambre ... Quand une grosse masse de 20 kilos me fit chavirer en arrière. C'était bien elle. Oufffff ce que j'étais soulagée ! Je pris Mishka contre moi tandis que je vérifiais si elle allait bien. Sa fourrure avait l'air toute salie a cause du manque de nourriture et même une personne qui ne s'y connaissait pas du tout aurait pu voir qu'elle avait énormément maigris. Le manque d'eau avait rendu son museau très sec. On voyait bien que ces derniers jours n'avaient pas l'air d'avoir été plaisants à vivre pour elle autant que pour moi. Mais l'important, c'était quelle aille bien malgré sa maigreur effrayante. Je balaya ma chambre du regard. Elle avait juste fouillé dans la poubelle et abîmé légèrement les coins des placards pour manger tout ce qu'elle avait pu trouvé. Ce n'était pas bien grave, je réparerais rapidement ça. Sans même prendre le temps de me dormir un peu ou de réparer les dégâts qu'elle avait causés, j'entrepris tout de suite de lui donner à boire. Puis juste le temps de me remettre mon manteau et je repartais déjà pour l'épicier du village de Terrae. Je remonta dans ma chambre pour lui donner enfin à manger et commença à ranger ce qu'elle avait mis en bazar tandis qu'elle mangeait. Pour occuper le reste de ma journée, j'emmena Mishka en balade au parc. Ce que ça faisait de bien un peu de calme après toutes ces sensations de mal-être et ces idées noires et l'aspect plutôt mouvementé de ces derniers jours. La neige tombait en petits flocons sur le parc mais ne suffisait pas encore pour recouvrir tout l’institut de blanc. Rêveuse, je pensa comme ce serait beau quand tout Terrae serait recouvert de neige, comme en Alaska. Je remonta dans ma chambre vers les 16h de l'après midi. Enfin tranquille dans mon petit chez moi, je me prend un gouter parmis ce qui reste dans mes placard en pensant qu'il faudrait que j'aille voir si la somme pharaonique que m'envoyait mon père tout les mois était arrivé à l'institut. 16h30 : j'entendis ma sonnette retentir tout a coup. Tiens ? Bizarre ça, je n'attendais personne pourtant ... A contre cœur mais bien étonnée, je me leva directement puis j'ouvris la porte. C'était un employé de l'institut. Il avait l'air assez pressé et il ne s'attarda juste devant ma porte pour m'annoncer que, comme j'allais bientôt être étoilisée, j'allais pouvoir emménager dans une chambre plus spacieuse et plus grand, dans le couloir de chambres juste au dessus qui était dédié aux Etoiles Eau. Cool ça ! Un espace plus grand a moi toute seule, que demander de mieux pour changer un peu d'air ? C'est vrai que ma chambre d'initié commençait a devenir bien petite et j'avais besoin de nouveau. L'adulte me précisa juste que je devais m'occuper moi même de déménager toutes mes affaires avant 2 jours. Pfff flemmard va. Mais bon si c'était comme ça, bah au moins j'étais bien sûr qu'ils ne me casserait rien na ! Ce n'est pas tout ça mais j'étais très fatiguée alors que j'avais du travail alors autant s'y mettre tout de suite ...

A 17h30, j'avais monté le plus gros de mes affaire à l'étage des Etoiles Eau. Après tout, je n'avais presque plus rien pour ce qui était des aliments et le reste était juste mon matériel de musique, les lettres de Lucky et ses photos, mes partitions, les affaires de Mishka et tous mes vêtements et aussi les produits de toilette. Pour ce que j'avais laissé dans ma chambre, j'aurais bien le temps d'aller chercher tout ça demain ... Enfin ça c'est ce que je croyais a ce moment évidemment. Je fis un dernier voyage jusqu'à mon nouvelle espace tout a moi et fit monter Mishka. Voilà j'y était, fini. C'était un vrai chambre par rapport a celle des initiés : un lit plus grand, un salle de bain très spacieuse, une grande fenêtre qui donnait sur tout le pars avec même un mini balcon de quelques mètres carrés et même un petit cuisine avec un frigo d'une bonne taille. Ma chambre était encore pleine de cartons, juste le plus important avait été déballé mais je n'avais pas le courage de le faire maintenant, je ne désirais qu'une chose : dormir. Mishka, elle, s'était déjà endormie dans son papier et je trouvais que l'imiter ne serait pas un si mauvaise idée. Totalement épuisée, je me coucha directement sur mon nouveau lit, m'assoupissant pendant un petit moment, ne me doutant pas du tout de comment allait finir cette journée.

A vu de nez il est au moins quinze heures de l'après-midi. J'ère dans Terrae à la recherche des deux gêneurs mais rien y fait, je ne les trouve pas. Je ne me sens pas trop observé pour le moment. Ayant reprit mes pouvoirs je pensais fêter ça bien tranquillement. Je vais alors au supermarché du coin, je me retrouve vite dans un grand moment de solitude. Je n'ai plus un rond ! Il ne me reste plus qu'à faire comme d'habitude... Voler. Je prends ce don j'ai très envie : des chips au vinaigre et un autre paquet au barbecue, plusieurs canettes de jus de litchi alcoolisé, du riz avec quelques ingrédients à mettre dedans, des choses appelées "Kinder" et pour finir d'autres sucreries.
J'aime bien le sucrée comme le salé et hésite à prendre aussi des pizzas. Cette chose c'est vachement bon, j'ai connu ça en Allemagne ainsi que les sucreries. En parcourant les rayons, je tombe sur un gâteau blanc avec des fraises. Il a l'air bon, je le prend aussi. Ai-je tout ce que j'ai envie ? Je le pense. Bon maintenant, passer en se faisant oublier. Oh, c'est vrai, je dois penser à acheter une corde pour un élève. Et voilà, là j'ai tout je pense.

Je passe à la caisse, elle me met le tout dans des sacs puis je les prend puis quand elle me dit le montant je la regarde dans les yeux. Soudain elle s"endort" puis je pars. Je vois les autres me dévisager mais je m'en fiche, quand on a pas d'argent, on a pas d'argent ! Je vais sur un banc pour manger tout ça. Je commence par les chips avec de la boissons... c'est très bon, j'aime beaucoup ces chips. La nourriture est la seul chose qui est bien dans ce monde, ça et buter les scientifiques... Il ne me reste que le riz et le gâteau... Je me repose sur le banc, ayant déjà jeté tout mes déchets. L'heure passe vite et je dois absolument trouver un coin où dormir. J'aurais pu dormir dehors mais je n'aime pas dormir sous la pluie. Oui, il va bientôt pleuvoir, je le sais, alors la corde me servira.

Je reviens alors à l'institut avec le sac et commence à me diriger directement vers les chambres des étoiles. Ben oui, ce sont les plus luxueuses et abordable car voler un master... C'est compliqué. Je prends une chambre au hasard. Je toque, pose le sac par terre, elle m'ouvre et en un rien de temps je l'a bâillonne avec la corde. Elle crie, j'essai de l'assommer mais n'y parviens pas. Raaaah, c'est pas possible, elle est chiante cette gamine ! Mais arrête de bouger et de vouloir te débattre !

- Calme-toi où tu mange mon poing. Dis-je d'un ton méprisant.

- Non ! Qu'est-ce que vous me voulez ?!!

- Ta piaule !

Hé ben oui, avec tout ce qu'il s'est passé y'a quelques heures je n'ai pas pensé à dire à Hideko que je suis sans domicile. Je lui dirais peut-être, en même temps je n'ai pas d'argent donc s'il y a un loyer à payer, je suis mal. La môme se débat comme un malade, j'utilise ma greffe sur lui ? Hummm... surement. Aïe ! Il m'a mordu la main ! Sale gamine ! Je vais lui donner un coup de poing... oups, la porte d'en face s'ouvre.

Je me réveilla après au moins une bonne demi-heure d'un sommeil réparateur, si ce n'étais pas plus. Enfin un sommeil sans cauchemars, mais sans rêves c'est vrai, a ne penser a d'autre qu'a dormir. Tout ça pourrait vous paraître banal mais quand l'on en arrivait a un moment où l'on avait l'impression d'avoir oublier la définition d'un sommeil parfait, on apprécie beaucoup plus ces moments. Et puis le lit était très confortable en plus d'être plus grand. Dans ce lit presque deux place, on pouvait bien dormir a deux personnes sans problèmes je pense. Me relevant soudainement, je m'assis sur le bord de mon nouveau lit et en profita pour me recoiffer un peu avec mes doigts, pensive. Je m'étira un peu et je bailla, tout en me promettant de dormir aussi bien toute la nuit qui allait bientôt arriver. Mais pour l'instant, je me laissais juste, comme en pause, observer les coins et les recoins de mon nouvel appartement de là où j'étais. Les nouveaux meubles, quelques défauts de la peinture au coin du mur, une tiroir que j'avais du mal fermé,  tiens une éraflure sur la porte de la salle de bain ...

J'aurais pu rester plantée là un bon moment croyez moi ... Si je n'avais pas entendu des cris de détresse qui avait l'air de venir de la chambre d'en face. Mais, en plus je la connaissais cette voix. Enfin je pensais la connaitre, j'en étais presque sûre. Ces cris de détresse m'inquiétais beaucoup. Alors je me leva directement, suivis de Mishka et j'ouvris la porte ... pour tomber sur une scène bien surprenante.

- Non ! Qu'est-ce que vous me voulez ?!!

- Ta piaule !

Non en fait je connaissais les deux personnes. La première c'était Taylor, la petit américaine qui avait été étoilisée depuis assez longtemps maintenant et que je connaissais juste de vue, et elle était enserrée par une corde et se mit a mordre son agresseur. Tiens son agresseur justement, il se retourna vers moi. Ahurie, ce n'était pas la personne que j'aurais eu le plus de plaisir a voir en ce moment. Et il puait toujours autant les déchets en plus. Je fronça les sourcils tandis que Mishka qui était a mes pieds se mettait a grogner alors que je la tenais par le collier. Je dis, énervée. Mais pourquoi Lui, bon de dieu ?!

- Shiroi ?!

Et tant pis le sensei et compagnie. Il n'avait rien a faire ici alors pas de politesse s'il vous plait ! Taylor me lança un regard implorant tandis qu'elle gigotait toujours sous la corde qui la maintenait prisonnière.

- Oli' ! Attention, il est pas net du tout ce master ! Moi qui pensais que l'enceinte de Terrae était sécurisée ...

Je lança a mon dit sensei un regard exaspéré et un tout petit peu interrogateur en soufflant longuement. Roh mais qu'est ce qu'il faisait là lui ? Patiente, je passa devant lui, avec Mishka au cas où, et je libéra ma pauvre voisine. Au lieu de partir dans sa chambre et de s'y enfermer a double tour, elle resta là comme paralysée. Elle me dit en regardant le Master perdu.

- Tu ... Tu le connais ?!

Je me releva, face à lui maintenant et je lui répondis a mon amie, les lèvres pincées.

- Malheureusement. Puis je m'adressa a mon professeur particulier d'un ton absolument neutre mais sur la défensive. Qu'est ce que tu fais là toi ?

J'étais tellement concentré sur lui, un peu énervée que je ne m'étais pas rendue compte que Mishka m'avait échappé des mains.

Je continu de me dépatouiller avec l'inconnue plutôt sauvage quand j'entends une voix familière presque derrière moi m'appelant. Je tourne la tête, vérifiant si j'ai bien entendu et bingo, j'ai reconnu la voix d'Olivia. Elles se regardèrent un court instant puis ma prisonnière prévient Olivia de mon hostilité. Celle-si avance sans hésiter vers l'américaine et la délivre, le visage remplit de colère. Je la laisse faire car après tout, cette imbécile reste planté là à attendre des explications de sa voisine de palier. Son chien me grogne dessus, je n'ai rien contre les chiens mais s'il continu à me gonfler il va mal finir.
Olivia ne donne pas de détail ni même les grandes lignes, un " malheureusement " seulement. L'ingrate, je suis peut-être le meilleur master eau, les combats c'est ma spécialité ainsi que le meurtre et cette gamine ose... hum... Je n'ai rien dis, franchement je ne ressemble à rien et je sens mauvais. Je n'ai pas trouvé de douche sauf les collectifs et jamais plus j'y retournerais.

- Qu'est ce que tu fais là toi ? Me dit-elle sèchement en se positionnant sur la défensive.

Je l'a regarde, hésitant. Qu'allais-je lui répondre ? Et si je leur "jouaient un tour" pour régler le problème ? Je regarde l'autre gamine puis me concentre, quelques fils la longue pellicule de sa minable existence et le tour est joué. Elle s'écroule soudainement devant nous. Je reprends la corde et l'enroule pour la ranger. Où ? J'ai ma petite idée. Je regarde ensuite Olivia, la fixant d'un regard neutre comme elle le fait sur moi.

- Je suis venu prendre une chambre car je n'en ai plus.

Je porte la demoiselle jusqu'à son lit, Olivia me suit comme si elle était mon ombre. Le chien reste près de sa maîtresse. Je me retourne, regardant la chambre. Hum... c'est malin, je n'aurais pas cette chambre. J'aurais pu aller chez les garçons mais après tout je m'en fiche de l'endroit où je dors d'autant plus que les filles sont censées être plus soignées donc leur chambre, plus propres. Pourquoi est-elle venue m'embêter ? Elle veut que son professeur particulier aille dans sa chambre peut-être ? Pfft'...

- Elle va se réveiller ne t'en fais pas, par contre tu sauras bientôt ma greffe et c'est embêtant, tu préfères ne rien dire et me laisser entrer chez toi où je te fais la même chose que ton amie ? Je ne suis pas méchant, je veux juste ressembler à quelque chose et dormir dans un lit.

Je ne sais pas comment elle le prendra mais si elle pète une crise je n'aurais lui faire ce que j'a fais à l'autre, lui prendre quelques passages de sa pellicule. J'ai hâte de savoir quel vie a t-elle mené avant d'arriver ici.

Bien que je gardais toujours un regard sérieux et sur la défensive posé sur lui, je me rendais bien compte que j'étais trop dure avec lui. C'était peut être la seule personne avec qui j'osais être tellement repoussante de toute ma vie. Mais ... Ce n'était pas de ma faute après tout ... Il était réellement repoussant physiquement et il n'avait pas non plus l'air d'être de la meilleur des sympathie. Il releva la tête pour me regarder. On aurait dit qu'il hésitait. Moi j'avais déjà ma petit idée de pourquoi il avait baillonée Taylor dès qu'elle était sortie de sa chambre, et j'espérais bien qu'il avait honte de ce qu'il avait fait. S'il y a une chose que je ne supportais pas du tout c'était bien le vol et tout ce qui s'en rapprochait. D'un coup, je remarqua qu'il fit quelque chose a Taylor qui avait l'air toujours aussi sonnée par la situation. Et d'un coup, elle s'écroula par terre. Je lança un regard dubitatif a mon sensei, choquée. Que ... Qu'est ce qu'il lui a fait encore lui ?

- Que ... Que ... Qu'est ce que ... tu lui a fait ?... 

Sans plus répondre a ma question, Shiroi me fixa et répondit d'un ton aussi neutre que le mien : 

- Je suis venu prendre une chambre car je n'en ai plus.

Hum ... Au moins il l'avouait. C'était plutôt une bonne chose mais s'il pensait que dire ça changerais l'image plutôt mauvaise que j'avais de lui ... Il se trompait. Et puis il puait toujours autant déjà ! Soudain, il se pencha sur le corps inanimé de ma voisine et l'apporta jusqu'à son lit. Peut être qu'il était un petit peu gentil ? Moui, peut être ... Mais ça n'empêchais pas que si je n'étais pas intervenue, il aurait quand même piquée la chambre de Taylor. Je suivis mon professeur particulier jusqu'à qu'il la laisse dans son lit parce que ... et bien je ne sais pas. Mais je voulais savoir s'il n'allait pas lui faire de mal ou l'expulser de sa propre chambre au dernier moment. Voilà, ça c'était fait. Et maintenant, comment est ce qu'il allait faire ? Il ne pouvait plus prendre cette chambre par ce que j'étais là et il savait très bien que je ne voudrais pas qu'il s'en prenne a d'autre étoiles ... Olala, je sentais que tout cela allait finir par retomber sur moi. Il se retourna vers moi en me disant.

- Elle va se réveiller ne t'en fais pas, par contre tu sauras bientôt ma greffe et c'est embêtant, tu préfères ne rien dire et me laisser entrer chez toi où je te fais la même chose que ton amie ? 

Oh non. Ça m'apprendra a jouer les héroïnes ça tiens ... Même si je l'avais bien sentis venir, je n'avais plus le choix maintenant puis qu'il se mettait a me menacer. 

- Je ne suis pas méchant, je veux juste ressembler à quelque chose et dormir dans un lit. 

Oh ... Non Olivia il ne faut pas que tu ai de la peine pour lui, il ne faut pas que tu ai de peine pour ... Il me faisait de la peine. A son expression, je voyais qu'il ne manquait pas et ... Et oui voilà j'avais envie de l'aider. Et parce que maintenant c'était mon professeur particulier, mon sensei, je ne pouvais pas le laisser mourir de froid dehors alors que moi je venais de rentrer dans un chambre d'étoilisée, un peu trop grande a vivre pour moi avec tous ces souvenirs affreux qui restait encore plantés dans ma mémoire c'est vrai. Malgré moi peut être, je lui fis un léger sourire, tout petit. Non il n'était pas méchant, juste très bête. Timidement, je lui tendis la main. 

- Allez viens. Et je siffla. Mishka !

La chienne accourue très de moi, prête à me suivre. Ma main avait l'air toute petite dans celle de Shiroi, j'avais l'impression bizarre d'être une enfant à coté de lui. Je traversa la chambre de notre belle au bois dormant qui reposait tranquillement dans son lit puis j'arriva devant la porte de ma chambre. Je poussa la porte de ma main qui n'était pas occupée et je le tira naïvement de l'autre pour qu'il vienne avec moi. Le lâchant d'un coup parce que devenue un peu rougie malgré moi, je lui lança d'un ton presque jovial mais toujours un peu minée de devoir l’accueillir. Oui, il ne fallait pas croire que je faisais ça de toute bonté même si j'étais eau, il me rebutait encore.

- Bienvenu chez moi ... Shi-sensei.

Mais cependant j'étais embêtée. Pas seulement par ce que maintenant j'allais devoir partager ma salle de bain, ma chambre et mes placards avec un parfait inconnu qui s'était dit vouloir être mon professeur particulier (mais il doit y avoir un peu de ça aussi). Non, en fait je me demandais plutôt si j'avais vraiment le droit de l'appeler par son prénom ou non.

- Dit moi heu ... sensei, comme l'on va partager une chambre en plus des entraînements apparemment ... Comment je dois t'appeler ? Tu t'énerve si je t'appelle Shiroi ?

Le vrai problème c'est que si je ne le portais pas dans mon cœur, je commençais a me demander si je ne devais pas le craindre. Mais finalement je me trouvais partagée. Méfiance ou véritable amitié ? Pitié ou dégoût ? Ou sympathie ? Je savais seulement qu'il m'interrogeait beaucoup et peut être que si je le connaissais un peu plus, j'arrêterai de le détester ? Mais ce n'était pas le cas pour le moment.

La demoiselle accepte de partager sa chambre avec moi même si son sentiment d’agacement se fait ressentir. Elle appelle sa chienne nommée Mishka et on sort de la chambre de l'autre minette. Olivia me tend alors sa main presque en souriant malgré elle. Pourquoi me la tend-elle ? Je ne l’effraie pas plus que ça ? Je lui prend sa petite faim, réussissant à en faire le tour. Je vais habiter chez une jeune fille... cela me fait-il un air malsain ? Elle a de la chance, je ne suis pas un bourreau d'enfants ni un violeur dans l’incapacité de se retenir. J'ai eu presque envie de fuir par mon manque de savoir vivre et le fait que je m'impose alors que ce n'est qu'une enfant. Je ferme les portes à mon passage puis découvre l'intérieur du mini-loft d'Olivia. Trop tard, Olivia a l'air décidé de me laisser m'installer ici en sa compagnie et main me retenais de m'en aller. C'est une autre force, une que je n'ai jamais connu. Cette petite main frêle et délicate me serrant avec cette petite force et d'une douceur incroyable. Ceci me retenais même de faire quelque chose comme le lui serrer plus fort ou même de la lâcher. Elle s'en alla une fois les quelques mots prononcer par la voix presque jovial de la blondinette. Elle me regarde alors que je bug à savoir comment a elle-fait pour me retenir. Je viens tout juste de remarquer qu'elle m'a appelé " Shi-Sensei ".  Et elle vient de se rendre compte de ce petit surnom et essaye de rectifier le tir.

- Dit moi heu ... sensei, comme l'on va partager une chambre en plus des entraînements apparemment ... Comment je dois t'appeler ? Tu t'énerve si je t'appelle Shiroi ?

- Non, je ne m'énerverais pas, appelle-moi Shiroi, Sensei ou même Shi-Sensei peu importe. Merci pour ton hospitalisé.

Hum... j'aurais dû réfléchir avant de lui répondre. Jamais je n'aurais autorisé à m'appeler par mon prénom et encore moins un surnom. Pourquoi tant d'innocence dans sa voix et ses mouvements. Les enfants, surtout les filles... c'est chose-là me fait perdre les moyens. Suis-je trop gentil parce qu'elles sont innocentes ? Ou parce qu'elles me lancent en pleine figure ce que je n'aurais jamais ? Elle me sourit, c'est encore pire. J'aurais dû rester chez l'autre qui me laisse totalement indifférent, elle, c'est un... un petit angelot comme on voit dans les églises en Allemagne. Il faut se ressaisir, ce n'est qu'une gamine qui... me laisse une partie de sa chambre généreusement. Pourquoi de toutes les nanas étoiles fallait-il que je tombe sur Olivia ? Est-ce le destin qui me lance un nouveau défit ? Après la misère et la souffrance place à l'innocence et à la pureté comme si j'étais au paradis. Tout ça ne me ressemble pas, ce n'est pas un ange mais une élève naïve de Terrae, là où tout le monde a quelque chose à se reprocher et celle-ci est loin d'être une petite sainte. Elle me montre la salle de bain, sûrement pour me faire savoir que se laver c'est bien aussi. Hum... Oui, je pue ! Je ressemble à rien aussi... Pfft'... j'irais me laver dès qu'elle aura fini de tout me dire sur ses habitudes.

- Bien, merci pour la petite visite. J’emprunterais bien ta douche, j'ai vu qu'il y a d'autres serviettes, je ne serais pas long mais avant ça... Je marque une courte pose avant de reprendre, portant mes yeux sur le lit. Il faudra trouver une solution pour dormir. Choisie celle que tu veux mais sache que je ne bouge pas vraiment la nuit, que je ne ronfle pas et que je ne suis pas du genre vicieux si tu vois ce que je veux dire.

Je ne pensais pas avoir à dire tout ça mais il faillait bien y penser, après tout le lui laisse bien le choix. Je ne vais pas regarder Olivia pendant qu'elle se change ou même la peloter pendant la nuit. Je hais ces genres de types car je sais ce que c'est que d'être regardé comme si on était un bout de viande ou un objet de plaisir quelque soit le plaisir que l'on y trouve. En Allemagne on m'a traité de "vieux-jeu", je m'en fiche je ne suis pas comme ça point et j'arrive tout de même à me satisfaire physiquement malgré tout.
Je rentre dans la salle de bain, prend la serviette pour la poser à côté en écoutant la réponse de ma logeuse qui rougit. J'enlève mon manteau, mes chaussures aussi puis avant de fermer la porte de la salle de bain je lui annonce ce qu'un mec comme moi n'aurait jamais dit de sa vie : " Il faudra m'acheter des fringues, je te rembourserais si je trouve un travail. En attendant, peux-tu aller m'en trouver d'autre, parce que... mes fringues sont en lambeau, merci beaucoup. " Je ferme la porte, un peu honteux de lui demander ça. Je ne sais pas où elle va en trouver, peut-être en demander ? Je me déshabille en pensant au lourd fardeau que je lui fait porter, ma présence et tout ce qui s'en suit. Je ne serais pas trop dur avec, faudra être poli, gentil et surtout patient. Rester calme, ne pas l'effrayer... pfft'... je vois bien que je gêne. Si elle me rejette, je ne l'a forcerais pas. J'allume l'eau, me savonne tout en pensant à autre chose. Son entraînement, voyons ce que je vais lui préparer...

Quand je le tire, ma main dans la sienne, je le sens se paralyser. Comme Taylor. Et là oui c'est vrai, je me demanda subitement s'il n'y avait pas en ce moment a Terrae une épidémie qui donnait des paralysies momentanés et totalement incontrôlables. Quoi ? Vous pensez que ce n'est pas possible ce genre de maladies ? Ouip, nan, c'est pas possible … Même si on était a Terrae je doutais que ça puisse exister … Ouip même dans un lieu on on trouverai normale de voir une fille se téléporter d'un bout à l'autre d'une pièce ou de voir un garçon faire naître une flamme au creux de sa main. Ca paraît fou, non ? Je regarda d'un regard innocent celui qui avait l'air bien partit pour être mon sensei a plein temps. Son air perdu, son regard égaré me firent sourire malgré moi. Malgré ma haine pour ce qu'il avait l'air d'être, son air mystérieux et bien « paumé » comme l'on dit m’intriguait plus que tout et me poussait a essayer de le connaître un peu plus. Je lui lança un regard interrogateur, un peu méfiant quand même. Hum ? Ah mince, il bugait encore … J'espérais quand même qu'il n'allait pas faire ça a chaque fois que je le touchais, ça risquait d'être embêtant … Ah tiens, il bougeait un peu la tête. Oui parce que … Il faudrait qu'il songe a me répondre non ?

- Non, je ne m'énerverais pas, appelle-moi Shiroi, Sensei ou même Shi-Sensei peu importe. Merci pour ton hospitalisé.

C'était une bonne nouvelle ça. Moui mais peut être que je ne devais pas le croire sur parole ? Roh … Je ne lui faisais pas très confiance en fait mais j'avais bel et bien envie de plus le connaître … Oui, je sais je me répète. Mais ce type m’intriguais vraiment … Et j'avais envie de l'aider aussi. Pour l'instant, je savais que je pouvais l'appeler comme je le voulais … enfin a priori. Revenant à la réalité après quelques secondes d’inattention, je redirigea mon regard vers lui et lui dit avec un sourire gêné.

- Heum … Ouip. Je n'avais pas vraiment le choix en fait.

Et c'était la pure vérité ! Je lâcha sa main, puis j’allai me promener au milieu de la pièce. Alors, maintenant il fallait que je lui fasse visiter ma nouvelle chambre, c'était ça ? Je fis le tour de ma chambre d'un pas léger en lui disant avec un ton innocent, essayant de ne pas montrer la part de méfiance qu'il m'inspirais encore.

- Tu sais, je viens d'arriver dans cette chambre … Depuis quelques heures en fait. Du coup, je la découvre presque en même temps que toi. Mais je peux te parler de mes habitudes … Déjà, il y a Mishka, c'est une chienne husky qui représente beaucoup de choses pour moi donc il faudra bien la traiter. Elle n'est pas méchante mais tu devrais peut être éviter de trop l'approcher au début, il faut juste qu'elle comprenne que tu es un membre de la famille maintenant. Moi, je n'ai pas d'habitudes particulières … Enfin oui, je me lève à 7h quand il y a cours mais ne t'inquiète pas, je ferais attention a ne pas te réveiller, surtout si tu es un gros dormeur.

Je fis un petit sourire espiègle malgré après cette réplique. Je ne voudrais pas avoir affaire a lui si je le réveillais a 7h du matin … Oui, a éviter quand même.

- Hum, je mange tous les midi à la cafétéria avec des amis le plus souvent, parfois seul et … Désolée, je ne veux pas sacrifier des moment que je pourrais passer avec mes amis pour les passer avec toi … Et ça doit sûrement être pareille de ton coté. Je trouve que même si on partage une chambre et que tu es mon sensei, on n'est pas obligés de reste tout le temps ensemble.

Je dériva mon regard vers la cuisine salle a manger, que j'avais rien que pour moi.

- Moui et aussi maintenant que j'ai une cuisine et un frigo, je vais pouvoir cuisiner et manger ici ... Enfin, ON va pouvoir manger ici. Il va falloir que je retrouve les recette de ma grand mère d'ailleur …

Tiens je m'égare … Je suis quand même sensé lui raconter mes habitudes, pas mon histoire de famille.

- Pour la douche, je la prend juste après manger, vers 19h30. Je travaille sur mes devoirs normalement une heure tous les soirs en sortant des cours. Ah et j'y pense, si tu me cherche pendant mes temps libres, je suis souvent à la salle de musique. Mais il faudrais qu'on fasse quelque chose …

Je pris un bloc note et un crayon que je déposa sur la table à manger en lui disant :

- Quand tu pars quelque pars, pour beaucoup de temps je veux dire, préviens moi en écrivant où tu es et quand tu reviens sur ce papier et laisse les sur la table. Bien sûr, je ferais pareil de mon coté.

Jetant un coup d'oeil vers lui, je lui dit en étant sûre de sa réponse.

- Parce que tu n'a pas de téléphone, c'est ça ?

Nouveau silence gênant … Je pensais que je ne m'étais pas trompée à la vue de son expression. Je le regarda a nouveau avec un faible sourire.

- Voilà, je pense que j'ai tout dit … Dit moi si tu a des questions.

Finalement je me tus, un peu essoufflée d'avoir autant parlé. En faisant le tour de la pièce, j'en avais profité pour m'éloigne un peu de lui. C'est qu'il sentait vraiment fort … Et mauvais aussi.

- Bien, merci pour la petite visite. J’emprunterais bien ta douche, j'ai vu qu'il y a d'autres serviettes, je ne serais pas long mais avant ça... Je marque une courte pose avant de reprendre, portant mes yeux sur le lit. Il faudra trouver une solution pour dormir. Choisie celle que tu veux mais sache que je ne bouge pas vraiment la nuit, que je ne ronfle pas et que je ne suis pas du genre vicieux si tu vois ce que je veux dire.

Je me sentis vertigineusement rougir après sa tirade. Il … Il … Quoi ? Je veux dire … On allait dormir … dans le même lit ?!... Heu … C'est que … Nan ! Je n'avais pas du tout pensé à ça … moi … Rolala la galère ... Non non, ça allait pas être possible du tout ça. J'avala ma salive bruyamment. Bon ... On se se calme ... Il ... Mais ce n'est pas comme il avait bien qu'il allait me ... Enfin woilà vous m'avez compris quand même !... Hey je n'ai pas dit qu'il avait une tête de ... pervers. Mais c'est juste que ... J'avais encore un peu (beaucoup ?!) de méfiance envers lui et ces allusions là signifiait qu'il n'était pas de la plus grande des pureté. Comment ça j'aurais du m'en douter ?! Comment est ce que j'aurais pu le savoir déjà ? Pendant que ma tête faisait du saut à l'élastique et que mes joues ne dérougissaient pas, je le vis partir tranquillement vers la douche, restant en plan toute seule dans la pièce. Bon ... D'accord T.T
En partant à la douche, je l'entend dis me dire d'aller lui chercher des vêtements neuf. Ah oui c'est vrai que une fois tout propre il n'allait pas remettre ses vieux habits usés. Seulement je savais pas du tout où j'allais bien pouvoir en trouver ... Quoique. Je pouvais peut être faire quelque chose. Encore un peu rouge, je lui répondit d'un "Heu ... D'accord." avant de foncer en direction des chambres des initiés Tonnerre. Je voulais allez demander des vêtements des Lucky, a mon avis les deux garçons devaient faire a peut prêt la même taille. Alors Lulu pourrait bien me prêter une tenue pour mon sensei. C'est ce que je fis. Je passa rapidement chez mon demi-frère. Et 15 minutes plus tard, je remontais déjà à l'étage des étoiles. Mais en montant les étages, je croisa soudain un élève ... avec deux gros matelas qu'il poussait dans le couloir. Peut être que c'est mon jour de chance. Sans même que je n'ai besoin de rien dire, il m'aborde en me demandant :"Hey toi, est ce que ça t'intéresserai un matelas". Oh, ne me dites pas que j'ai mal entendu ! Mais c'est trop bien, quelle chance j'ai aujourd'hui finalement. Je lui fis un grand sourire et j'accepte, toute contente. "D'accord, mais si ça ne te dérange pas.". Puis je remonte dans ma chambre, où Shiroi devait presque avoir fini de se laver. Je tape à la porte même si c'est ma chambre et je dis un peu moins timidement.

- J'ai trouvé Shiroi ! Et j'ai une bonne nouvelle aussi, je te le dirais quand tu sortira.

Je lui laisse ses affaires derrière la porte de la salle de bain et je me vais regarder la vue qu'offre la fenêtre de ma chambre en l'attendant. C'était très beau, la vue était encore plus belle que celle de ma chambre d'initié parce qu'elle était un étage plus haut que ma dernière chambre. On pouvait voir tout le parc et le lac et même une partie de l'entrée ainsi que le grand portail de l'institu. Puis au loin, il y avait une vue magnifique sur tout Tokyo. J'entendis enfin mon sensei sortir de la salle de bain. J'alla le voir, un peu craintive et timide, puis je lui dis en tirant le bout de son t-shirt.

- J'ai trouvé quelqu'un qui pourrait nous passer un matelas, juste le temps que je demande un autre lit a Mme Honda. C'est ... C'est mieux de faire comme ça je trouve.

Je rougis encore. Roh ... Il faudrait que j'arrête de rougir comme ça ... Ça va pas être possible du tout.

- Hum ... Et il attend en bas d'ailleurs. Il nous attend, on y va ?

Pour commencer l'entraînement car il faut bien commencer quelque part, il faut qu'elle sache se battre. Or, c'est une fille très fine et facile à briser. Il y a qu'à voir son poignée, c'est tout petit tout ça. Peut-être avant toute chose lui apprendre à être précise quand elle utilise ses pouvoirs ? Je me demande si elle sait faire de la glace. La glace est très pratique, j'utilise plus la glace que l'eau dans les combats car c'est une matière très maniable. On peut en faire des objets servant à littéralement massacrer son adversaire, d'ailleurs le grand pic de glace est très bien pour ça. Mais aussi, très pratique pour tendre des pièges. Ce qu'il y a de plus pratique c'est qu'on peut manipuler eau/glace, glace/eau dans l'ordre que l'on souhaite. Il faut qu'elle apprenne à maîtrisé l'eau avant la glace. Je l'a testerais, on sera dans l'arène, je n'aime pas la salle d'entraînement, trop confiné dans un petit espace.
Après la maîtrise de l'eau je vais lui faire apprendre à mettre l'eau en glace, sauf si elle sait le faire. Je vais aussi lui faire sortir de la glace directement. Voilà le commencement de son entraînement, je verrais selon ses capacité si on va plus loin. j'espère qu'elle sait faire des choses cette petite.

Hum... pourquoi as t-elle été étoile déjà..? Oh oui, elle a utilisé ses pouvoirs de morphe sur quelqu'un. Je n'aime pas utilisé ce deuxième pouvoir, je l'ai même vaguement explorer. Mais il va falloir lui apprendre aussi non ? Bof... elle me montrera tout ce qu'elle sait faire avec ce pouvoir et je contrôlerais les imperfections, les corrigerais pour ensuite passer à autre chose. Peut-être un ou deux conseil sur ce pouvoir mais sincèrement, morphe est pour moi inutile sauf pour espionner quelqu'un.
Enfin bon... Je mets de l'eau dans mes mains, sentent l'énergie en elle. Le jet d'eau bien chaude se déverse depuis tout à l'heure sur mon corps. Je n'ai pas du tout l'air comme ça mais j'aime bien prendre des douches et des bains. Toute cette eau dispersé sur chaque parcelle de mon corps, c'est comme si j'étais relié à elle. De ma vie j'ai rarement pris de l'eau chaude pour me laver, les scientifiques nous laissais de l'eau une fois par semaine et elle était froide. Mais après, j'ai monté les échelons de la hiérarchie entre les esclaves. Au début, ils se permettaient de se moquer de moi et de me frapper à leur guise. J'étais en robe d'esclave car ils n'avaient apparemment plus de vêtement pour garçon. De ce fait j'ai souvent été attaqué par des pédophiles. J'avais beau leur dire que j'étais un garçon, c'est quand j'étais tout nu qu'ils me croyaient enfin. Après ils me disaient de partir car mon corps ne les intéressaient pas. Encore heureux. J'ai ensuite rencontré un scientifique un peu particulier. Je ne préfère pas l'évoquer dans mes pensées. Je suis monté en grade grâce à lui et j'ai enfin porté un accoutrement pour garçon. Finalement, je suis presque devenu scientifique à la fin, j'ai eu le droit à de l'eau chaude tout les jours et c'est encore grâce à ce type. Je préfère être dans ses pattes qu'être encore au plus bas de l'échelle. Donc mes première vrai douche avec du shampoing et tout les jours c'était vers mes douze ans. J'étais juste le préféré d'un scientifique... et j'ai pris des bains aussi. Je ne veux plus y penser...
Olivia m'interrompe en disant qu'elle a une bonne nouvelle à m'annoncer. J’éteins l'eau, une fois tout propre. Je prend une serviette, me sèche avec puis prend un sèche-cheveux.

- Bien, j'arrive. Lui dis-je avant d'allumer le séchoir.

Mes cheveux sèchent vite, au bout d'environs sept minutes ils sont déjà tout sec. Je prend le peigne d'Oli et voilà le travail. Je prends tout mes cheveux du peigne pour les mettre à la poubelle puis ouvre la porte. Les affaires sont là, devant ma porte, tout propre. Je l'es prend, la remercie puis m'habille en refermant avant la porte. Voyons ces habits de plus près. Hum... Pas mal, je pense qu'ils vont m'aller. Je m'habille donc, trouvant ses fringues ni trop serrer ni trop largue. J'ai une petite taille pour un homme occidental mais pour un chinois, je suis bien grand. 1m75 c'est grand pour un asiatique comme moi. Et dire que les occidentaux font en moyenne 1m80... Trop mais bien trop grand ! Rien que l'allemand là, Camus fait environs 1m90, ce type au visage d'ange est immense. 1m75 c'est bien, très bien même ! Je sors de la salle de bain pour rejoindre Oli', je n'ai pas oublié la "bonne nouvelle".

- J'ai trouvé quelqu'un qui pourrait nous passer un matelas, juste le temps que je demande un autre lit a Mme Honda. C'est ... C'est mieux de faire comme ça je trouve.

Olivia semble rougir, pourquoi ? Je n'en sais strictement rien. Elle a tout de même trouvé un matelas en un temps record ! Elle ajoute que le type en question qui lui donne nous attend pour le porter jusqu'ici. C'est en effet une excellente nouvelle car si on était dans le même lit et que quelqu'un venait à le découvrir, je vais me faire traiter de pédophile et là Olivia serait encore plus rouge qu'une tomate bien mûr. De plus, elle aurait eu cette couleur si on aurait dormi ensemble.

- Super, allons-si s'il nous attend. Dis-je en essayant de sourire. Non pas par politesse mais par hum... encouragement, pour lui faire comprendre que... Je suis content.

Je reste en chaussette car mes chaussures sont à jeter aussi tellement elles sont usé. J'irais demander la pointure du type pour lui prendre ses chaussures, mais poliment cette fois sinon Olivia va encore me regarder de travers.

Je rougis encore à l'idée que l'on aie faillie devoir dormir dans le même lit. Olala, je devais une fière chandelle au garçon européen de l'étage d'en dessus, celui qui me prêtait un de ses matelas. Petit à petit, je sentais mes joues reprendre leur couleur normal. Ouf ce que j'avais eu chaud quand même. C'est que ... il n'avait pas l'air d'un meurtrier mais ... Mais si un peu quand même. Il avait l'air tellement gentil mais son odeur ne devait pas l'aider a se rapprocher des gens ... Et puis il y avait ce truc qu'il avait fait a Taylor pour lui prendre sa chambre ... Il l'avait bailloné avec une corde quand même ! Oui finalement, ce master avait l'air un peu dangereux quand même ... Et moi je lui ai ouvert ma chambre, mon monde en lui promettant de la partager avec lui, c'est dire ma logique. Ma générosité me tuera un jour. Je le vois sortir de la salle de bain, les cheveux tout ébouriffés mais sentant mon shampoing à la noix de coco. Cette odeur de shampoing pour fille qui venait d'un grand master comme lui, j'espère que personne ne s'en rendra compte. Moi je la sentais bien mais c'était peut a cause de la différence entre avant et après sa douche. Assurément, cette odeur lui allait mieux que celle de la crasse et de la sueur mais je pensa qu'on devrait aller faire un tour vers le village de Terrae pour lui acheté quelque chose d'un peu moins efféminé et surement d'autres chose essentielles que je dois oublier. Il me dit avec une heu ... petite grimace ? Ah non c'était un sourire je crois.

- Super, allons-y s'il nous attend.

Sa mimique ne tira un sourire, un vrai cette fois ci. Je préféra ne pas lui dire ce que j'avais remarqué à propos de mon shampoing, il s'en foutait surement ... Laissant cette anecdote de coté, je dis timidement a mon sensei tout propre :

- C'est parti alors.

J'avais levé un peu la tête pour le regarder attentivement, d'ailleurs c'était bien, il n'était pas trop grand pour un homme. Il devait mesurer une dizaine de centimètres de plus que moi et j'aurais même pu être a sa taille en mettant de très hauts talons. C'était une bonne nouvelle pour lui aussi parce que même si les matelas du garçon n'était pas minuscules, ce n'était pas des matelas XXL non plus, il rentrerait parfaitement dedans a mon avis. J'ouvris la porte de ma chambre et parti un peu devant en pensant bien qu'il me suivrait. Oui je sais que je devais lui parler, apprendre a mieux le connaitre, commencer a lui parler de ce que l'on allait faire dans les prochains jours ... Mais je n'y arrivais pas, j'avais encore cette sensation de gène quand j'étais prêt de lui qui m'incitait à le repousser. Peut être que c'était encore trop tôt. Marchant toujours à 2 ou 3 mètres devant lui, je pris les escaliers pour accéder à l'étage d'en dessous où le garçon au matelas devait se trouver. Tout en dévalant les escaliers en marchant, j'appuyais ma main sur la rampe des escalier et faisait glisser ma main en descendant, un peu gênée d'être aussi distante avec Shiroi mais ne sachant pas quoi lui dire non plus. Ce n'est que quand j'arrive en bas de l'escalier que je me rendis compte que a cause de mon attitude j'avais, sans le vouloir, glacé toute la rampe. Je lâcha un petit :

- Oops ...

Confuse, j'étais aussi très étonnée. Des réaction de mon pouvoir de ce type là, ça ne m'étais jamais arrivé au part avant ... J’espérais juste que ça ne mouillerait pas trop les escaliers quand ça sécherait.

- Voilà on y es, regarde il a laissé tous les matelas ici et ... A tiens le voilà, je dis alors en m'adressant au fameux garçon brun. Coucou Kinji, et bien on va t'en prendre un alors. Merci encore, je te dois une fière chandelle et je te revaudrais ça. Bonne journée.

Un grand sourire de nouveau collé aux lèvres, je lui dit au revoir en prenant le matelas avec le master eau et remonta les escaliers. Il était très gentil je trouve, il me faisait penser a Elio. L'on quitta l'étage de mon ami et d'un coup le silence retomba. Je n'osais rien dire et puis aucun sujet de discussion ne me venait à l'esprit alors qu'il devait y en avoir plusieurs desquelles il serait urgent de parler entre nous. De mon caractère je me posais des questions : qu'est ce qu'il savait pourquoi mon corps avait maintenant des réaction incontrôlés avec mes pouvoirs, qu'est ce que l'on ferais à l'entrainement ... Mais quelque chose me bloquait en moi et j'attendais alors patiemment qu'il nous fasse sortir de ce silence pesant.

On part ensemble dans un silence presque religieux. Je ne sais pas quoi lui dire, je ne vais pas lui raconter mon voyage chez les scientifiques, ni lui dire comment disséqué quelqu'un pour faire des expériences. Rien concernant les scientifiques en tout qu'à. Mais de quoi allons-nous parler ? Le sujet où je suis incollable est un sujet presque tabou ici. Peut-être lui poser des questions sur elle vu que des questions sur moi, le sujet passe vite avec celui des scientifiques. Mais si je la questionne trop elle va prendre ça pour un interrogatoire. Je sais faire ça et pourtant parler normalement avec quelqu'un je ne sais pas le faire. Du moins, si le sujet ne concerne pas indirectement ou directement les scientifiques.
On descend les escaliers et Olivia glace peu à peu la rampe pour je ne sais quel raison. Un petit "oups" s'échappe de sa bouche. Je vois, elle est contente de ne pas dormir avec moi dans le même lit. Pourtant je sens bon maintenant, non ? Je sens la noix de coco en plus mes cheveux sont tout doux. Ce n'est sûrement pas pour ça, plutôt parce que je suis un homme, adulte en plus. Je dégèle la rampe en posant ma main dessus puis Olivia interpelle le garçon. Il papote un peu ensemble puis il partit en nous laissant le matelas. On le prit à deux, moi à l'arrière et elle à l'avant car quand on montera c'est moi qui porterait le plus de poids. Pourquoi je pense à ça moi ? Je ne sais pas, pour pas qu'elle se fatigue je suppose. On monte et encore le silence nous gagne une nouvelle fois. Cette atmosphère pesante nous laisse dans nos pensées. Je ne sais pas quoi dire. Est-qu'on a pensés à tout ? Hum... Voyons, nous avons le matelas, de quoi me laver... Oh je sais, des habits...
Demain nous allons m'acheter des habits avant de faire l'entraînement. J'aime pas les magasins mais il faut bien se saper. On achètera des habits en solde et simple. Je ne suis pas difficile et puis je m'en fiche pas mal à quoi je ressemble tant que c'est à ma taille, c'est tout ce qui compte.

- Demain, il va falloir acheter des habits car je n'ai plus rien, j'irais aussi voir le panneau d'affichage s'il y a du travail pour te rembourser la totalité des achats.

On pose le matelas dans la chambre, le temps de réfléchir où le mettre. On fini par trouver un coin, déplaçant certains meubles pour les mettre autre part. On le pose ici puis Olivia lui met un drap, prend une couette, met un oreiller. Je la regarde faire, apparemment elle a bien deviné que faire un lit n'est pas ma tasse de thé. Peut-être pense-elle que je ne sais pas le faire.

- Merci. Je vais trouver des chaussures pour demain, car celle-si ne convienne pas pour ce genre de sorti.

Les chaussures sont complètement défoncées. Les semelles sont à moitié décollées, les tissus sont déchirés, il y a des trou, des tâches de sang et de pleins d'autre chose. Bonne à jeter, je les prend et les mets dans un sacs poubelle avec mes habits en lambeaux. Je récupère tout ce qu'il y a dans mes poches, c'est à dire papiers importants puis je regarde Olivia.

- Je vais emprunter des chaussures puis mettre tout ça à la poubelle, je marque une légère pose puis repris. Peut-être que je retrouverais mes fringues dans le tas d'ordure. Soupirais-je.

J'ouvre la porte puis me mes en quête de chaussures en entrant dans les dortoirs, c'est là où on peut voler tranquillement. Je regarde leur pompes et une paire correspond à ma pointure. Ce sont des tongs noir avec un motif orangé sur la semelle. Je les prend mais regarde surtout s'il n'y a pas d'autre chaussures moins ouvertes. Il y a des sortes de baskets mais elles ne me vont pas. J'essais une autre paire de chaussures, elle plus classieuses mais elles ses sont toutes les deux trop habituées à leur propriétaires à cause de la forme des pieds bien incrustés dedans. Je n'ai pas le choix, se sera tong ou rien du tout. Je les prend puis sort en douce des dortoirs. Je pense que je devrais aller voir les chambres des initiés voir celles des étoiles. Je ne sais pas, Olivia va trouver ça louche et sera contre le vole.

Au moment où je prend les tongs Olivia me tombe dessus en me demandant ce que je fais. Cela se voit non ? Je vole. Bon, je pense qu'elle va vite s'énerver... Pff't... juste pour des choses aussi futiles... Gagner, elle hurle à tout l'institut ce que je fais ! C'est moi où elle me crie dessus comme si j'étais un enfant ..? Bon, je met les tongs du type puis je sors des dortoirs. Olivia me regarde toujours, bouche-bée.

- Il me faut bien des chaussures pour marcher en ville. Ces chaussures ne lui manquera pas.

Au même instant, un type cours en criant : "MES POMMMMPES !!" Il est roux aux yeux vert. Il me fait penser à ce sale rouquin de Sasuke... Oups... Je crois qu'il a eu peur. Je le fixe, il me fixe aussi avec de grands yeux. Il me hurle aussi dessus avec sa voix tremblante. Je soupire, marchant en direction des escaliers. Oui, je vais vraiment les prendre ses pompes ! Il me prend le bras puis je le fixe une nouvelle fois et il tombe au sol. "J'ai un regard foudroyant." Dirais-je à Olivia si elle me pose la question.

- Allons-si, il se réveillera de lui-même dans quelques minutes.

Je monte les escaliers où Olivia me suit. Je crois qu'elle regrette encore plus de m'avoir accueilli. J'espère juste ne pas me faire jeter au bout de deux jours... Si elle craque je peux toujours faire un coup de greffe et voilà... Pff't... Olivia, tu ne sais pas à qui tu as affaire, tu n'as pas accueilli un petit chat mais un loup assoiffé de vengeance. Et quel vengeance... c'est pas une simple affaire, cela prendra toute ma vie. En même temps, je pense sincèrement que je ne devais pas exister alors autant être utile à quelque chose. Et puis, marcher dans des cadavres, l'odeur de la mort, la couleur de la souffrance, la vue du dégoût, entendre les gens se briser, toucher à la déchéance des âmes affolées... Je pourrais décrire tout ça pendant au moins une heure... C'est déprimant.

- On va dormir, demain matin, on commence ton entraînement. Réveil-toi à neuf heure, on mangera au self puis on commencera l'entraînement dans le gymnase. Si tu as cours, rate-les. De toute façon cela ne sert pas à grand chose, je n'ai jamais été à l'école et comme tu le vois, je vis toujours. J'ouvre la porte de sa chambre puis J'enlève les tongs, les chaussettes puis je me met sur le matelas. Je regarde l'heure puis voit une télé. Je l'allume, me posant sur mon matelas. Je zappe tout en continuant à lui parler. Nous allons dormir tôt ce soir pour être en forme demain, je sais que tu ne peux pas utiliser tes pouvoirs du matins au soir c'est pour ça que demain, met-toi en tenue de sport. Demain après-midi on va faire les magasins et le soir je prévois de t'apprendre la théorie de ce qu'on fera après-demain. Je la fixe. Bien sûr je te laisserais quelques cours si tu veux absolument étudiée et si tu es douée je te laisserais quelques après-midi de libre. Compris ?

Woilà, c'était fait. Maintenant tout le monde était au courant que mon sensei était en train de faire cette chose illégale et complètement nul qu'était le vol. Une seule, une seule question me venait en tête : « Pourquoi ? ». Je ne comprenais pas … Pourtant il avait été remis sur les rails d'une vie normale, il savait que nous allions faire du shopping bientôt et que j'acceptais de tout lui payer. Mais apparemment, quelque chose l'obligeait à agir de cette manière et j'avais déjà une petite idée sur ce que cela pouvait être … Le Passé. Son passé avait l'air d'avoir été plus que difficile, horrible et il l'avait sûrement poussé en tout temps a voler juste pour survivre. Peut être mêmes des choses pires que le vol … Mais malgré tout, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que son passé ne l'avait pas transformé en monstre, qu'il y avait des chances pour que je guérisse son âme meurtrie … Alors que je ne savais pas du tout ce qu'il lui était arrivé. Sous mes yeux, mon professeur, le regard perçant prend les chaussures malgré toutes mes supplications. J'avais beau le regarder avec un regard d'ange … rien n'y faisait. Je ne pus que suivre, impuissante, mon sensei qui s'en allais, l'esprit tranquille avec la paire de chaussures à la main. J'étais … au bord des larmes … malgré moi … je chercher la raison de son action mais je ne voyais rien du tout … Juste le néant, peut être juste le plaisir de voler. En moi, juste un énorme sentiment d'incompréhension … Soudain, le cri d'un garçon me tire de mes pensées toutes floues. Un garçon accouru non … déboula sur nous comme la foudre sur un paratonnerre. Les deux hommes se fixèrent durant un instant, on aurait dit deux animaux qui se jaugeait, chacun voulais impressionner l'autre pour la propriété de la paire de chaussure. On continua a avoir et je suivant alors le mouvement quand l'inconnu pris tout à coup le bras de Shiroi juste devant moi. Ce dernier le fixa une seconde fois, mais cette fois c'était beaucoup plus intense et soudain le rouquin tomba raide a terre. Je regardais la scène, hébété. Il ne l'avait même pas … touché ! Je me sentis trembler de peur, je ne sais pas comment il avait fait ça mais ça faisait très très peur. Je lui lança un regard choquée et toujours plein d'incompréhension. Mes lèvres tremblantes n'arrivaient pas a articuler un mot. Et il me dit seulement qu'il se réveillerait dans quelques minutes. Dans mon petit esprit embrumé, ce n'est que là que je fis le lien … Avec ce qu'il avait fait a Taylor. C'était exactement la même chose : il lui suffisait de regarder fixement une personne … et POUF elle s'évanouissait. Olalalalala qu'est ce que c'est que ce truc ?? J'avais les chocottes et je ne pouvais même pas parler … Je le suivis alors la tête baissée jusqu'à ma chambre. Je me sentais comme une poupée désarticulée, seulement tirée par Shiroi grâce a un fil imaginaire alors qu'il se met a me parler …

- On va dormir, demain matin, on commence ton entraînement. Réveil-toi à neuf heure, on mangera au self puis on commencera l'entraînement dans le gymnase. Si tu as cours, rate-les. De toute façon cela ne sert pas à grand chose, je n'ai jamais été à l'école et comme tu le vois, je vis toujours. Nous allons dormir tôt ce soir pour être en forme demain, je sais que tu ne peux pas utiliser tes pouvoirs du matin au soir c'est pour ça que demain, met-toi en tenue de sport. Demain après-midi on va faire les magasins et le soir je prévois de t'apprendre la théorie de ce qu'on fera après-demain. Je la fixe. Bien sûr je te laisserais quelques cours si tu veux absolument étudiée et si tu es douée je te laisserais quelques après-midi de libre. Compris ?

En pleine incompréhension, j'entre dans la chambre alors qu'il se met sur le matelas. Je n'osais même pas m’asseoir sur mon lit qui est pourtant beaucoup plus grand et confortable. Je l'écoutais en croisant mes mains derrière mon dos, la tête baissée …

- D'accord …

Je dis cela mais tout au fond de moi, je n'ai envie que de lui dire « Non ! ». Non je ne veux pas t'écouter parce que je veux assister a mes cours, Non parce que je ne veux pas me mettre en tenue de sport pour aller en ville, non parce que mes cours sont importants et que je veux les suivre pour avoir une chance de ne pas devenir un monstre comme toi … Mais quelque chose d'immense m’empêcher de lui dire tout ça … Peut être la même chose qui me faisait hésiter a parler des gens que je ne connaissais pas et qui s’appelait la timidité. Je ne savais pas quoi faire, je ne bougeais même pas d'où je me trouvais, juste devant la porte d'entrée alors que Shiroi passait inlassablement les chaînes. J'avais pensé qu'il aurait pu être gentil avec moi, qu'il aurait pitié … Mais je m'étais trompée. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à l'avenir avec lui maintenant qu'il occupait ma chambre … Sûrement un véritable cauchemar. Peut a peut, je pestais contre moi même de l'avoir accepté comme sensei puis comme co-locataire … Qu'est ce qu'il m'avait pris, mince?! Un monstre comme lui … Une larme coula le long de ma joue. Je dis a mi-voix, juste assez fort pour qu'il m'entende.

- Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça … Hideko a du vouloir me punir en me donnant toi comme sensei. Je n'ai rien fais moi pourtant, je n'ai pas pu … Eviter que Léon se fasse massacrer … C'était pas moi … C'était .... mes pouvoirs. Shiroi … Tu n'es qu'une punition je le sais … Alors dit moi ce qu'il faut que je fasse pour ne plus être punie … Ou si je me trompe … Dit moi alors … Pourquoi tu es un monstre, Shiroi ?...

Une autre larme coula puis encore une autre. Le visage un peu plus mouillé qu'avant, je releva la tête vers lui et lui lança un regard incompréhensif, perdu et lui dit d'une voix de gamine au ton cassé.

- Pourquoi tu fais tout ça ?...

(HRP : Bah oui tu a vu ce qu'il lui fait Shiroi a ma pauvre petite Oli' ;'( Tu va voir elle va lui refiler sa choute-attitude au bout d'un moment, Shishi deviendra tout doux comme un agneau *o*) 

Je ne comprenais pas du tout ... Tous ces ordres, ces obligations, pourquoi est ce qu'il voulais absolument m'imposer tout ça ? Est ce qu'il n'avait jamais demandé son avis aux autres à la place de les contraindre a faire ce qu'il voulait ? Face à lui, je me sentais minuscule mais pas seulement. Ces regards et cette façon de parler ... j'avais l'impression qu'il m'étouffait. C'est comme si d'une certaine manière, j'avais l'impression de n'avoir plus aucune liberté dès que je me trouvais a coté de lui ... Mais pourquoi, pourquoi est ce qu'il faisait ça ?...

- Je sais que je suis un monstre. Dit-il d'une voix presque désolé. Je sais très bien que je n'aurais jamais dû naître, tout n'est que désolation autour de moi. Quand je repartirais traquer les scientifiques... quand il n'y en aura plus... je n'aurais plus qu'à m'éteindre pour de bon et emporter l'enfer avec moi pour ne plus jamais tirer les autres au fond du gouffre. 

Durant tout son discours, je m'interdis de le regarder. Non, garder ma tête baissée et regarder par terre, je trouvais que c'était préférable. Au moins si je ne le regardais pas, j'avais encore une chance de ne pas éprouver de la pitié pour lui ... De la pitié ... Et puis tout d'abord est ce qu'il en avait pour moi ? Rien n'était moins sûr, il l'avait dit lui même : c'était un monstre. Je me sens ... perdue ... et dans le même temps je m'en veux aussi. Roh pourquoi est ce que tout ça n'arrivait qu'à moi ? Pourquoi je n'avais pas eu un sensei gentil et sympathique, un véritable eau en vérité. Pourquoi est ce que le seul monstre master eau de Terrae avait du être désigné pour être mon sensei ... Je m'en veux et je lui en veux surtout à lui de ne pas être ... normal. J'étais tellement désespérée. Je ne voulais même plus retenir mes larmes. Ce n'était qu'un méchant et il le savait, mais qu'il voye un peu ce que sa présence me faisait ... Et qu'il ne me fasse pas pitié, s'il vous plait. Oui je le sais, c'est vraiment sans aucun sens : d'un coté je voulais qu'il s'en veuille de m'avoir fait pleurer mais de l'autre j'étais toujours aussi curieuse de son passé et son comportement me faisait pitié. Rahh c'est pathétique, finalement entre moi et lui, on ne savait qui était le plus perdu des deux ...

Mes larmes coulais et le pire c'est que je ne pouvais pas m'empêcher de trembler. NON ce comportement n'était pas du tout exagéré, je ne savais juste pas quoi faire avec lui ... Je voulais ... Le regarder, voir s'il était insensible a mon état ou s'il s'en voulait au final. N'y tenant plus, je laissa mon regard glisser vers lui et scruter son visage. Il avait l'air désespéré et perdu. Voilà, encore une fois des sentiments que l'on avait en commun. Pourquoi est ce que j'avais l'impression de n'avoir jamais rien vécu d'aussi pathétique ?... D'un coup, un mouvement me surpris, il se levait pris il pris la direction de la porte d'entrée et sortis dehors, me laissant toute seule dans la pièce ... Croyez si vous le voulez, prenez moi pour une folle mais là à l'instant ... Une certaine présence me manqua dans cette chambre.

- Pffiioouuuu ...

Quoi ? Comment ça, j'aurais du le rattraper ? Pourquoi ? Je ne pouvais pas faire ça, pour toutes les actions mauvaises qu'il n'avait même pas eu peur de faire sous mes yeux. Et puis déjà je ne serais plus crédible si je faisais ça ... Même si, je devais bien l'avouer, on n'était plus a une action non-crédible prêt maintenant ... Mais alors, que faire ? Je ne savais pas où était allé Shiroi, je ne le connaissant pas assez pour pouvoir deviner l'endroit où il irait se réfugier quand il avait besoin d'être seul. Les salles de classes ? Non, je ne pense pas. La cafétéria et les autres salles communes non plus, et il n'avait même pas d'appartement puisqu'il logeait dans ma chambre. Je ne m'en rendis pas compte mais j'étais a un tel point perdue dans mes pensées que je m'étais mise a tourner en rond dans ma chambre ... Aller le chercher, ne pas aller le chercher, s'ouvrir a lui et le prendre en pitié, bouder et ne pas lui parler parce que ce n'était qu'un montre ... Pfff, c'était vraiment trop dur. Et puis j'avais sommeil. En ayant aussi incroyablement marre de tourner en rond, je décida de sortir de ma chambre. Je m'assis alors dans le couloir, juste a coté de ma porte et ne bougea plus, mes jambes repliées contre moi. J'avais pensée au préalable a prendre une serviette dans ma salle de bain. On ne sait jamais, il était peur être allé se "réfugier" dehors. J'étais tellement ... fatiguée. Déjà, j'avais envie de me frotter les yeux à cause de mon besoin de sommeil. Finalement, je posa ma tête sur mes genoux et ne bougea plus, alors que mes yeux été a moitié fermés. Soudainement, j'entendis des bruit de pas dans le couloir. C'était lui ! Je releva la tête et me remis debout illico. Lui lançant un regard accusateur et très fatigué dans un éclat de voix :

- Shi' !

Mais quand il arriva a ma taille, je me rengorgea instantanément, baissant d'abord les yeux puis tournant totalement la tête dans la direction opposée. Je pris juste la serviette et lui tendis sans vouloir encore le regarder. Cette fois, ma voix se fit plus hésitante, craintive même.

- Allez viens, rentre ... Je vais me mettre en pyjama, toi tu devra te changer dans le salon ...

Je le laissa rentrer en premier, baissant encore les yeux pour ne pas avoir a affronter son regard. Je n'utilisais qu'un minimum de communication avec plus, il en avait déjà assez fait comme ça ... Et pourtant je savais que je ne pourrais pas tenir ce climat de tension très longtemps, je voulais vraiment que l'on s'entende bien, comme un sensei et une élève mais il faudrait qu'il fasse un gros gros effort ... Je fila directement dans la salle de bain et commença a me déshabiller, me mettant en sous-vêtement mais ... Ce n'est que là que je me rendis compte que j'avais oublié mon pyjama ... dans mon placard. Oh non non non de non. Je me sentie tomber de désespoir quand je compris que effectivement je devais demander a Shiroi de prendre mon pyjama ... Et que du coup, il devrait fouiller dans mes placards. Je me mis a coté de la porte de la salle de bain, un peu gênée ...

- Heu ... Shiroi ? J'ai heu ... J'ai oublié mon pyjama dans mon placard ?... Est ce que tu pourrais me le passer s'il te plait ?

Voilà, je voulais lui faire la tête et voilà que je lui demandais mon pyjama. Je perdais encore plus ma crédibilité ... Pfff ... Pourquoi ça n'arrivais qu'a moi ça ?

( Ah ça je ne sais pas, avec Oli' il sera plus doux mais les autres... y'a encore du chemin à faire ! xD )

Il est temps de rentrer, après elle va s'inquiéter. A moins qu'elle soit soulagé qu'il n'y ai plus ma présence chez elle ? La question reste entière, dois-je rentrer ou ne jamais revenir ? Quel dilemme, j'ai fais une promesse et je suis sur le point de ne plus la tenir. Mais en même temps, si je dois être un calvaire pour Olivia, je ne la tiendrait pas non plus car elle ne va fournir aucun effort lors des entraînements. Je n'aime pas trahir mes promesses... Sauf quand il s'agit des scientifiques. Je peux repartir tout de suite. Je ne suis plus blessé, j'ai mes pouvoirs, je n'ai plus aucune chose dans mon corps susceptible de me pister... Et pourtant je ne suis pas libre. Je dois m'occuper d'une gamine qui en ce moment s'occupe plus de moi que je m'occupe d'elle !
Elle a dit qu'elle recevait une grosse somme d'argent tout les mois, comment a t-elle fait pour avoir tant d'argent comme elle le prétend ? C'est parents lui envoient de l'argent ? Mais alors, c'est une personne riche ?! Une fi-fille à son papa ? Alors que fait-elle ici ? Et pourquoi suis-je autant curieux de cette môme ? Pff't...
Je vais revenir. La curiosité est un vilain défaut et m'a coûté quelques marques sur mon corps indélébile. Des cicatrices. J'en est tellement que les moins sensibles aurait des haut de cœur en les voyant. Aller, je lève mon grand usé, fatigué mais debout, marchant dans les couloirs en faisant des pas plus petits que les précédents. Je vois au loin Olivia assise par-terre la tête sur ses genoux. Je la regarde en silence, elle me regarde en criant : " Shi' ! ". Je manque de m'arrêter, surprit par la petite au sol. Je continu mon chemin sans voix, la fixant. Elle me fixe aussi. Elle m'ordonne presque de revenir mais avec une voix plus craintive. J'ai fini par lui faire vraiment peur à cette fille. Si je lui fait si peur que ça pourquoi m'ouvrir la porte ? Le courage. Oui, cette petite est courageuse. Malgré elle, Olivia accueille un monstre chez elle et dans la crainte et la peur elle se dit qu'elle s'y fera. J'aimerais lui dire qu'elle n'a pas à avoir peur de moi mais elle est déjà terrorisé.
Trop tard. Il est beaucoup trop tard. Avec ma greffe je ne me dis jamais ça mais jamais je ne l'utiliserais sur elle. Dès que je la touche j'ai l'impression de déjà vu. J'ai changé de rôle. Avant c'était les scientifiques les monstres et je n'était qu'une victime égaré mais maintenant c'est moi qui se trouve à la place des scientifiques et c'est Olivia la victime. A force de côtoyer et pourchasser les monstres de ma vie, j'ai fini par en devenir un.
J'écoute Olivia sans trop l'écouter. Je dois me changer dans le salon. Je retire ma veste, mes chaussettes, les tongs aussi mais... Avec quel habit dois-je me changer ? Je suis trempé et donc je ne peux dormir avec ça. Je vois un haut et un bas large et souple poser sur la table. Je retire alors mon haut quand je crois entendre une petite voix. Je tourne ma tête vers mon interlocutrice gênée.

- Heu ... Shiroi ? J'ai heu ... J'ai oublié mon pyjama dans mon placard ?... Est ce que tu pourrais me le passer s'il te plait ?

Je la regarde, ayant le torse découvert. Et là je n'ai plus l'air d'un homme. Je me retourne, ne voulant pas voir sa réaction face au innombrable cicatrices surtout dans mon dos. J'en est une qui fait presque tout mon dos en diagonal. On peut facilement deviner qu'il s'agit d'un coup de fouet. Majeur et déjà tant de cicatrice. Je fouille son placard en essayant de ne pas penser au visage et à l'interprétation qu'elle devait faire. Je lui prend un pyjama assez chaud. Un presque tout en haut de sa pile. Les fringues que l'on met le plus souvent sont là, juste en haut. Celle que l'on ne veut plus mettre inconsciemment sont en bas. Dois-je lui prendre un prime une culotte ? Je ne sais pas et en même temps je ne veux surtout pas lui poser la question. Elle doit déjà presque tomber dans les pommes à cause de ces cicatrices.
Voit-elle aussi ma marque de brûlure près de la nuque ? Je l'ai faite moi-même pour enlever le tatouage qu'il y a encore un peu dessus. Elle représente des numéros gravé dans une écriture propre aux scientifiques d'où je venais. C'est leur marque comme quoi je leur appartient. J'étais le 0179. C'est a dire qu'il y en a eu cent soixante dix-huit autres avant moi et je ne suis surement pas le dernier.
Mince, j'en mets du temps à les prendre, elle va me prendre pour un pervers... Je sors de son placard et le ferme soudainement puis je me tourne vers elle, affrontant son regard pour lui donner son pyjama.