Cette nuit, n'était pas une nuit comme les autres. Effectivement cette nuit, il me manquais quelque chose.
J'étais dans ma chambres dans les alentours de minuit quand tout à coup un bruit long et sourd se fit entendre.

GRoooOOooo!

Qu'est ce que c'était? Un porte qui grince? Ou peut-être le grognement d'un ours qui sais? Et non, c'était tout simplement mon ventre qui criait famine... Il fallait donc que je sorte de sous ma couverture en pleine nuit (Ce qui est très désagréable) pour me déplacer jusqu'à mon stock de nourriture personnelle et très bien caché. Oui cette boite que je cache sous un des meubles de ma chambres... Je l'ai moi même nommée la Boite de Pandore! Ou la boite à Chorizo, mais la boite de Pandore c'est bien plus classe.

Bref, que foutais-je donc à la cafète à minuit pétante si j'avais des rations de survies. Eh bin, il se trouve.. que l.. la boite de pandore était... VIDE! O_O
Misère, misère! Comment ai-je pu la vider sans m'en rendre compte!?

Arrêtons de parler du passé et faisons un brifing de la situation:
Ayant vu beaucoup de choses en peu de temps à Terrae, comme une directrice folle, des gens pas commode et surtout cette légende de sorcières dans le bahut que j'ai inventé par moi même et dont je crois toujours. Je ne pouvais me permettre d'avancer tranquillement dans les couloirs éclairés par des petites veilleuses.
Je pris donc soin d'apporter mon matériel d'espion avec moi... Ouais enfaite j'ai acheté ça dans un marché à un vieux soldat en me disant que ça pourrait me servir un jour.

Maintenant, j'étais en train de ramper sur le sol en direction de la cafétéria avec mes lunette de vision nocturnes sur la tête, vêtue de noir et un sac à dos remplis de tout pleins de choses utiles et inutiles.
Arrivé devant la cafétéria sans aucun bruit j'entendis des bruits de pas qui approchaient lentement.

Une sorcière? Chuchotais-je.

Je regardai avec magnifiques lunettes de vision nocturnes la chose qui venait de se prendre les pieds contre moi. Cette chose venait de tomber comme une saucisse ou bien un spaghetti à coté de moi. Mais quel était ce truc? De près, il fallait dire que ça ne ressemblait à rien... ou c'était mes sublimes lunettes qui donnait cet effet.
Je pris donc soin de les retiré de sur mes yeux avant d'ouvrir la bouche en posant mon index sur mes lèvres quand j'entendis le mec se plaindre.
Ouais c'était bien un mec si je ne me trompe pas.

Chuuuut... tu risquerais de nous faire repérer.

Repérer par quoi d’ailleurs? Ça je n'en savais foutrement rien.

Et je vais à la cafète, ça se voit pas? Et puis tiens tu sera plus discret avec ça...

Me foutant complètement de ce qu'il allait me répondre, je me mis en position assise puis glissai une main dans mon gros sac pour y extraire un truc qui le rendrait un peu plus furtif... Car ses cheveux blonds là, ils sont trop voyant. Après dix petites secondes je réussi à extraire de mon sac: un canard en caoutchouc...

Non pas ça. Fis-je en le jetant derrière moi.

Je repris ma fouille et sortis cette fois: un collant, oui c'est bien ça, un vieux collant troué de ma mère (Ne me demandez pas ce qu'il fout là) pour ensuite lui fourrer de force sur la tête. Pour finir l'équipement de cet apprentis espion, je lui tendis un vieux Talkie-walkie en plastic que j'avais eu pour mes 5 ans... Ça fait plus professionnel avec ça.

Le novice fin prêt, il ne manquait plus que quelques mètres pour atteindre la porte de la cafète, mais il fallait toute fois y aller en rampant comme tout bon espion.

Je continuai a ramper sur le sol en direction dans la cafète quand la voix de l'autre blond attira mon attention.

- Euuuuh, toi ?...

Ce débile savait-il au moins utiliser correctement un Talkie-Walkie..?
Quand il me l’exposa sur le crane je compris tout de suite que non... Mon Talkie-Walkie de luxe était maintenant explosé en deux et ma tête me faisait un mal monstre. Ne pouvant pas gueuler par peur d'attirer une sorcière ou un autre blond, je me contentai de rouler par terre en me tenant le dessus de la tête en espérant que la douleur passe.
Ça fait vachement mal quoi!

Ouille ouille ouille

Après m'être rouler par terre pendant un bon moment, je me relevai et jetai un regard noir à ce boulet que je devais me trimballer. Oui un boulet c'est ça, il ne fait que de me retarder dans ma quête de chorizo! Devais-je lui en mettre une pour qu'il comprenne? Non ça ferait trop de bruit, il fallait alors que je lui explique sans m'énerver et surtout en chuchotant...

Hey toi le... le novice là, arrête un peu de me saouler. Contente toi de me suivre et de ne pas faire de bruit! Fis-je en me demandant si il ne fallait pas que je lui donne un pseudonyme pour la mission. Ça ferait un peu comme les films...

Et ne m'appelle pas "toi", appelle moi Faucon noir... Je le pointai ensuite mon doigts entre ses deux yeux en me frottant le front pour réfléchir à un nom de code qui irait bien avec sa tignasse blonde. Ok... Pissenlit diabolique?

Je venais de lui trouver LE pseudo qu'il fallait, parfois je m'étonnais moi même...
Sur-ce, je lui tournai le dos et avançai de quelques pas dans le couloir. Il fallait maintenant infiltrer cafétéria, avec mes dons d'espion ça ne pouvait qu'être facile. Mais un frisson parcourut le long de mon échine quand un souvenir me traversa l'esprit

Il va falloir être prudent Pissenlit Diabolique, des créatures de la nuit rodent peut-être là dedans.

Je me mis une seconde fois à fouiller dans mon sac pour y sortir cette fois un kit de crochetage, un collier en gousse d'ail, une lampe torche ainsi qu'une croix. Quand je relevai la tête je remarquai que le Pissenlit n'avait par l'air convaincue, pas du tout même.

Mon père m'a raconté qu'il avait déjà rencontré une Vampire dans une cafétéria, donc je prends mes précautions!

J'allais me mettre à crocheter la porte de la cafétéria comme tout bon espion, quand le blond arriva sans aucun savoir faire et ouvrit la porte... comme quelqu'un de normal quoi... Bon ok, là j'aurais peut-être du vérifier que la porte était ouverte.
Je rangeai alors mon matériel de crochetage dans mon sac, puis attrapais ma lampe torche ainsi que mon matos d'extermination de vampires tout en marmonnant quelque chose.

Hmf... débutant.

Maintenant debout derrière Pissenlit Diabolique, j'essayais de voir par dessus son épaule en écartant sa tête de ma vue et en lui mettant les gousses d'ails sur la tronche. En plus d'avoir un squatteur devant la porte, il faisait sombre et on ne voyait pas grand chose.
Soudain, notre blond débutant vit quelque chose de suspect! Il était temps pour le Faucon noir que j'étais d'agir.

Rodger!

Je pris mon élan pour ensuite foncer dans la cafète et me jeter sur un truc qui paraissait grand et poilu... Ce truc bizarre n'était qu'en faite la silhouette d'une plante posé dans un coin de la cafète. Sauf que pour moi, c'était une bête moitié vampire moitié loup garou à qui il fallait arraché les poils pour qu'elle crève.
Après un boucan monstre qui mêlait renversement de table, de chaise, un pot de fleur cassez et des cris de guerres je revins à l'entrée, devant le novice, avec quelques feuilles coincés dans les cheveux et un pieds de table à la main. J'étais particulièrement essoufflé mais je réussi quand même à lui déballer rapidement:

Mission accomplis petit Pissenlit. Le danger a été écarté en toute discrétion. Je marquais une pause pour reprendre mon souffle puis lançai en pointant l'intérieur de la cafète avec mon fidèle pieds de table .

Seconde mission, trouvé le frigo! Ça devrait être dans tes cordes ce genre de mission.

J'avançai à pas chassé en frôlant les murs aux cas d'éventuelles lasers ou détecteurs de présence serait là n'attendant que de trouver un voleur. Mais tout à coup le garçon aux cheveux blond pissenlit alluma la lumière... Vive la discrétion.
Je regardai alors le débutant faire avec ses manières des plus naturelles d'un air blasé

Ce mec... Marmonnais-je en serrant les dents.

Bon ok, je devais avoué que jusqu'ici mes dons de super espions n'avaient servi à rien, mais je ne pouvais pas avoué que blond se débrouillait mieux que moi, ça non. Toutes ces heures à regarder "mission impossible" me serviront-elles un jour?
Complètement dépité par le manque de moyen contre les voleurs et espions de la part de Terrae, je me décidai de le suivre jusque dans la cuisine sans faire de cinéma. Il aurait pu au moins y avoir un vampire!

N'ayant même pas à cherché longtemps, le Pissenlit trouva rapidement le réfrigérateur. Il se servit alors sans prendre la pêne de me demander si je voulais quelque chose et alla dévorer son plat en paix... Il m'énervait, pourquoi trouvait-il tout et moi non? Bref, il fallait que je garde mon calme car il ne manquerait plus qu'on se batte dans une cuisine et surtout le ventre vide.
Donc je me dirigeai vers le frigo et l'ouvrit quand soudain... Je vis un saucisson! Un SAUCISSON! Pas possible, non ce n'est pas vrai!
Je restai un instant dans la cuisine, silencieux... Quand je sortis enfin de cette cuisine, je restai planté devant le débutant, le saucisson à la main et les larmes aux yeux.

Mon père... Il adorait le saucisson! Fis-je en fondant brusquement en larmes dès que je regardais ce saucisson. Enlève moi ça de ma vue! Ajoutais-je en le lui tendant.

[Oh le vieux souvenir des grottes!]

Dès que le saucisson disparut de mon regard, mes sanglots disparurent net et air sérieux s'afficha sur mon visage. Pourquoi sérieux? Car ce type était en train de me tapoter l'épaule comme une gonzesse!
Je regardai alors sa main sur mon épaule en levant un sourcil pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il arrête ça... C'est vrai quoi, entre mec on se tapote pas! pas, il me me tenait par les pieds, la tête en bas et me secouait en disant: "Comment on arrête ce truque". Bref...

Je n'pleurais pas! J'étais juste... ému à cause de cette saloperie. D'ailleurs tu ferait mieux de la ranger, il parait que ça attire les... Je toussotai un bon coup pour ne pas finir ma phrase. Ahem, il me faut du Chorizo. Fis-je en faisant semblant d'en chercher dans les placards.

En me rappelant de la tronche qu'avait tirer Masaki quand je lui avait parler des trolls, je m'étais dis qu'il valait mieux pour moi que ce Pisen..Kakeru n'en sache pas plus sur les histoires de trolls que m'avait raconter mon père quand j'étais gosse. Car depuis ce jour, j'étais traumatisé des grottes et des plaines par peur d'en croiser vraiment un.

Moi c'est Bito... Junior. Mais c'est pas parce que tu connais mon prénom maintenant que tu ne dois plus m'appeler Faucon noir! Ajoutais-je en sortant ma tête du placard où je fouillais.