Je ne me souviens plus bien les jours qui suivirent mon agression. La balle m'avait bel et bien touché mais suite à cela, je ne souviens de rien. Je me rappelle juste que j'ai eu l'impression de flotter au dessus de mon corps. Etonnant non? Pourtant c'est vrai. Chris est venu me voir une fois, demandant à l'infirmière si j'allais m'en sortir. La réponse fût positive, j'avais seulement besoin de repos. Par pure convention, la jeune femme me soignant à disputé mon moi inconscient car je n'avais pas fait très attention à ma blessure à la jambe. Il est vrai que j'étais vite repartie en mission, me sentant pour une fois utile. J'avais parfois des absences, où je sentais la douleur irradier mon corps tout entier. J'avais un bandage sur le front, qui retenait mes cheveux vers l'arrière et cachait la cicatrice en forme d'étoile dû aux recouses. Je crois me souvenir que j'ai passé prés de quatre jours sans me réveiller. Le repos? Tu parles j'avais dormis pour trois semaines!
Durant mes instants de "semi-conscience", je me surprenais à penser à maman. Et à Blue. A papa aussi. Ils me manquaient tous beaucoup. Ca me brûlait. J'avais mal. Je voulais mourir.

Le quatrième jour cependant, j'ouvris enfin les yeux alors que l'infirmière changeait mes bandages à la jambe. C'était quasiment guérie.

- Bonjours Ludmila. Comment te sens-tu?

- Bonjour.. Que... Que s'est-il passé?

On m'a tout expliqué. Je l'ai aussi interrogé sur le fait que je me trouver à l'infirmerie et non pas à l'hôpital. On m'a répondu que c'était à cause d'un trop grand nombre de blessé présents à l'hôpital. Du coup, dés qu'on avait traité mon cas et que je n'avais plus qu'à me reposer pour me réveiller, on m'a seulement déplacé vers l'infirmerie, pour libérer une place. J'avais une voix d'enfant perdu et puis finalement, je posai la grande question:

- Comment vont mes coéquipiers?

- Selvi et Chris étaient très inquiets pour toi. Mais ils vont bien ne t'en fait pas.

Je hochai simplement la tête, rassurée, avant de replonger dans le sommeil. Je devais avoir l'air d'une marmotte.

On dit parfois que la vie est une pomme. C'était l'expression favorite de maman. Elle signifie qu'en vérité, chaque jour nous devons croquer un morceau. Il y a forcément des morceaux pourris. D'autres sont exquis. A la fin, quoi qu'il se passe, il ne reste que les pépins et nous, on nous enterre.
Papa disait que la vie était une tartine de merde. De jour en jour, le bout avalé était plus ou moins gros. Nettement moins poétique. Seulement, la vie m'enseigna que ces deux métaphores étaient véridiques.
Le sixième jours, toujours autant fatiguées, je dormais paisiblement lorsque j'entendis des pas prés de moi. Je n'ai pas réagis, se devait être l'infirmière. De toutes façons, je ne devais pas avoir trop de visites, pour me reposer.
Tout ce que je peux dire, c'est que jamais je ne me serais attendu à voir cette personne prés de moi. Surtout dans ces conditions.
Par fatigue mais surtout par lâcheté, j'ai fais semblant de dormir. La fatigue était tel qu'on pouvait vraiment croire que je dormais. Rien n'aurait pu faire croire le contraire à mon... Ami?  Mais que faisait-il là?

Ca me terrifiait. Que faisait-il là? Avait-il appris ce qu'il m'était arrivé? Mon Dieu, comme il devait m'en vouloir de ne pas l'avoir écouté! J'étais terrifiée à l'idée qu'il puisse m'en vouloir. Je l'avais déjà perdu. Je le savais. Je l'ai entendu parler avec l'infirmière et si je n'avais pas été dans cet état, j'aurais sûrement rit par sa confiance dans la voix. Il avait l'air plus sûr de lui.

- Bonjour, si vous souhaitez aller voir cette fille, s'est impossible!

-Bonjours. Cette fille, comme vous dites, est ma petite amie et depuis que j'ai appris qu'elle était ici, je ne l'ai pas vu. Je me fais un sang d'encre pour elle et je me contenterais juste de l'admirer. Ludmila me manque terriblement.

L'infirmière a approuvé. J'ai entendus un rideau glisser sur une tringle et j'eus presque peur de rougir devant lui tant la gêne m'oppressait. Comment allait-il réagir en voyant le bandeau. Même s'il n'osait me le dire, je savais qu'il me pensait une réelle idiote pour être partie à l'aventure comme ça. Il aurait raison. Je n'étais qu'une imbécile. J'avais faillis mourir. Un demi centimètre de plus et s'en était finit de moi. Il avait eu raison. Et pourtant... Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de penser à son excès de colère et je refreinais avec difficulté mon envie de trembler d'effrois.
Lentement, je sentis un main chaude dans la mienne, et un végétal glisser entre mes doigts.

-Bonjours Ludmila. Tu m'as manqué...

Sa voix était douce, tendre et j'en eus le cœur chaviré. Pourquoi réagissais-je ainsi? Il était comme les autres, il me l'avait prouvé? Pourquoi n'arrivais-je donc plus à ne lui montrer que ma méfiance? Pourquoi restais-je sans bouger, lui faisant croire que je dormais? J'avais peut-être espoir. Espoir en quoi, bonne question.
J'entendis alors l'infirmière passer la tête à travers le rideau et parler à mon ami.

- Vous devez sûrement vous demander ce qu'il s'est passer pour qu'elle finisse là je me trompe?

Oh oui, il devait surtout se demander comme il allait faire pour me tuer parce que je n'étais qu'une andouille pas foutue de faire gaffe!

- Mlle. Parker est arrivée il y a six jours dans les bras d'un master. Inconsciente, elle a frôlé la mort et a bien faillis y rester. Elle s'est pris une balle dans la tête, au niveau de la tempe de même qu'une blessure à la jambe, que la fatigue et les missions ont finis par infecter.  Depuis, elle est plongée dans une semi-conscience. Son réveil fût il y a deux jours. Mais je dois avouer qu'elle est épuisée. Ne la réveillez pas d'accord?

Et la voilà qui repart. Bon... Ludmila, on se réveille ou pas? Mais non. J'avais envie de savoir ce que Rin pensait de tout ça. Me parlerait-il ou pas? Partirait-il? J'avais comme l'impression que non. Et étrangement, malgré toute ma volonté, je ne pu pas empêcher ma main d'entrelacer la sienne. C'était peu pour me trahir du point de vu du sommeil. C'était même nada. Mais dû point de vu sentiment, je venait juste de me cramer complètement!
En résumé, Rin pourrait toujours croire que je dormais, néanmoins, jamais il ne croirait que je ne l'appréciais pas. Et ça pour moi, c'était l'apocalypse. Surtout aux vues de notre disputes datant de quelques temps en arrière!

Je sentis une main douce sur ma joue, une caresse, et un frisson me parcourut. J'avais peur je devais l'avouer. Peur de lui. Mon Dieu que cela m'était étrange!

-Excuse moi Ludmila, j'ai été stupide...

Pourquoi aimais-je autant la façon qu'il avait de prononcer mon nom? Enfin, il desserra les lèvres et il était si touchant que j'en eus presque envie de le prendre dans mes bras. Presque. Une peur sourde s'éveillait en moi.

-Il est peut-être temps que je t'explique la vérité... Il faut que je te parle sur le pourquoi j'ai réagi ainsi. La raison pour laquelle je suis venu à Terrae et bien plus tragique que tu ne pourrais l’imaginer. Ah excuse-moi. Je ne fais que de me plaindre sur ce qu'il m'est arrivé. Je suis si heureux de te revoir, j'espérais pouvoirs reprendre nos petites conversations. Il ni à pas un jour où je n'ai pas pensé à toi. Ah aussi, j'aurais quelque chose à te montrer à ton réveille. Tu verras tu seras émerveillée.

Ah bon? Qu'avait-il?
Je réfléchis un instant de plus avant d'ouvrir les yeux lentement. Je pu ainsi voir son doux sourire. Oubliant toute peur, je vis ma main caresser sa joue avec tendresse, une expression étonnée au visage. Je n'avais pas rêver, c'était bien lui qui me parlait depuis son arrivée? Pensé à moi? Alors je lui avais manqué? Vraiment? Mes yeux devaient avoir pris la même teinte que l'autre jour, pleine de paillettes d'or.
Bien malgré moi, mes doigts finirent leur course en effleurant les lèvres de mon ami. C'était lui et il avait pensé à moi. Il était là et il s'excusait. Une unique larme roula sur ma joue. Dire que j'avais faillis mourir. Qu'aurais-je donc fait si je n'avais pu le revoir? Et surtout que n'aurais-je pas fait?
J'étais sous le choque je ne vois que cette explication. Je me suis vivement redressée et mes lèvres se sont posées sur les siennes. Merde. Juste merde. Sauf que sur le moment, je n'espérais qu'une chose, qu'il me réponde. Je vous ai dis que c'était le choque c'est tout! Ben oui, tellement normal... Oh ma gueule!

Je n'aurais jamais cru possible que le fait d'embrasser quelqu'un puisse me procurer un tel plaisir. Surtout que cette personne, c'était Rin. Et qu'il me répondait. Il posa doucement sa main sur ma tête et l'autre dans mon dos, m'approchant de lui. J'avais à la fois l'impression d'être fragile et forte dans ses bras. Je l'embrassais lui, parce que je le voulais. C'était tellement différent de cette sombre nuit! La peur ne guidait pas mes gestes, au contraire. Lentement, mes mains se posèrent sur sa nuque et avec un sourire, je poursuivis le baiser.
Je ne sais combien de temps cela dura: Des secondes, des minutes, des heures?
Doucement, avec tendresse, nos visages s'écartèrent et rouge de honte, je ne savais plus où me mettre. Peut-être n'aurais-je pas dû?
Il s'assit à mes côtés et sa main caressait ma joue. Un doux sourire flottait sur mes lèvres et je savais mes yeux brillant d'émotion.

-Dieu soit loué... Si tu réagis d'une telle façon s'est que tu va bien!

Il ria alors d'un air enjoué. Pardon?! Mais je... Et puis il... Et nous... MERDE! Il se moquait de moi? Pour de bon? Je sentis en moi une haine tenace. Et dire que nous venions de passer un moment disons... Agréable. Et voilà qu'il gâchait tout! Pourquoi l'avais-je embrassé en plus? Et puis c'était quoi cette impression de bonheur que j'avais dans le cœur? De rage et sûrement de colère, je glissai dans le lit et me tournai dos à lui, fâchée. De sa place, il ne pouvait pas voir mon expression de colère. Mais je savais qu'il n'aurait besoin d'aucun mot pour comprendre. Il me comprenait mieux que quiconque ici, alors que je ne le connaissais que peu.
Viendrait-il m'embêter jusqu'à ce que je craque? Me demanderait-il pardon encore et encore? Partirait-il, désolé? Et... Ressentirais-je encore un fois le goût de ses lèvres sur les miennes? (Non mais oh j'ai jamais dit ça! Si!)

Je n'avais pas ouvert la bouche une seule fois depuis mon réveil au côté de mon ami. Me croyait-il muette ou n'y avait-il donc aucunement besoin de mot pour que nous nous comprenions?
J'étais dos à lui, la tête sur l'oreiller, le drap ne me recouvrant que jusqu'à la taille. Et lui était derrière moi. Pourquoi me sentais-je aussi éloignée de lui que lors de mes missions? Et la vérité m'apparut alors: Je lui en voulais encore. Pourquoi avais-je tant de mal à lui pardonner? Parce qu'il te connait. Et qu'au final, il est comme les autres.

Je ne pleurerais pas. Hors de question. Rin m'avait plus que blessée et je ne savais pas vraiment comment réagir maintenant. Je fixai donc seulement le rideau, les yeux pleins de douleurs et de peine. Vas t'en. Vas t'en. Vas t'en. Ma tête pensait des mots que mon cœur jamais n'aurait voulu prononcer. Et ma bouche restait close. Et mes yeux se mouillaient doucement. Non! STOP! Ludmi' arrête!

Mon ami ne faisait rien et la douleur ne faisait que grandir. Qu'il sorte plutôt que de m'infliger ça. Et c'es à ce moment là qu'apparut devant moi une boule d'eau. Je fus surprise et je reculai si vivement que je me retrouvai tournée sur le dos, le visage du jeune homme a peine plus haut que le mien. Je le fixai et le vis concentré. Je compris une minute après. Il s'était fait initié durant mon absence. Et je n'étais pas là. Je m'en suis voulue. J'aurais aimé le savoir. Être au courant. Pouvoir le soutenir. Et me réjouir avec lui.
Je ne m'étais néanmoins pas trompée. Il était bien eau. Je nous en voulais autant à l'un qu'à l'autre. Pourtant allez savoir pourquoi je n'ai pas bougé. Seulement, au bout de quelques minutes, j'envoyai quatre micro-éclairs dans la bulle d'eau de Rin. Lui en voulais-je vraiment? Oui. Toujours. Surtout pour la dernière fois.

Néanmoins, je continuai de le fixer. Je ne pouvais détacher mes yeux de son visage et tandis qu'il regardait son pouvoir à l'œuvre, je le regardais lui. Il avait l'air plus mature. Plus confiant aussi. Plus fier. Lentement, je me redressai et posai ma main sur la sienne, le déconcentrant suffisamment pour que l'eau retombe. Je passai une main sur son front puis sur sa joue.

- Tu risques de te fatiguer si tu le fais trop longtemps. Ménage-toi un peu OK?

Il avait eu raison pour la mission. Il m'en voulait j'en étais sûre. Il s'était inquiété peut-être? Mais il m'avait aussi blessée. Et malgré tout, je lui en voulais. Comme je m'en voulais. Alors, je lui fis baisser le bras et le fixai.

- Tu devrais peut-être t'en aller maintenant.

Je n'en avais aucune envie. Je voulais qu'il reste. Au fond de moi je le savais. Pourtant, j'avais comme une envie de pleurer. Et je ne voulais pas qu'il le voit. Reste je t'en pris... Mon cœur saignait alors même qu'il n'avait pas franchis la porte. Et moi, je hurlais intérieurement.

HRP: Excuses moi, ce post est vraiment pas beau du tout

J'étais au plus mal alors même que mes blessures ne m'infligeaient aucune douleur. Mon cœur lui par contre... Rin soupira et baissa le regard. Pourquoi avais-je si mal? Pourquoi avais-je autant de douleur dans le cœur?

- Je te dois des explications... Pour cette fois-là. Je suis désolé d'avoir réagi comme ça...

Il était désolé? Il était désolé?! Mais qu'Est-ce qu'il voulait que ça me fasse? Je repensais encore à son regard, à son éclat de colère... A ma terreur. On aurait dit les excès de rage de mon père. Mon regard se voila un instant plutôt long. Je ne le voyais plus comme avant, j'avais dû mal à maîtriser ma peur, mon mépris. Comment pouvais-je lui faire de nouveau confiance? Je me souvenais encore d'Asa, qui malgré la colère de son maître, était venu me voir. Je lui avais demandé de prendre soin de Rin.
Je vis distraitement Rin remettant l'eau dans le vase. Il était concentré. J'avais la haine. Une haine tenace envers lui. Il m'avait rappelé mon père, et j'eus presque peur qu'il ne lève la main sur moi. J'ai eu un flash-back au moment même où sa main a heurté la surface de l'eau dans un moment de rage. Comment pouvais-je alors le lui pardonner?

- Pourquoi tu as fais ça Rin? Pourquoi as-tu réagis avec autant de violences?! Tu savais très bien ce que cela pouvait raviver comme souvenir pour moi! Maintenant vas-t-en! Je me fous de tes explications Rin! Je me suis inquiétée pendant des semaines à cause de ça! J'ai souffert de tes mots pendant des nuits entières! Alors franchement, maintenant que c'est fait, tes explications ne pourront strictement rien y changer!

Ce que je disais était faux et je le savais. Une explication m'aurait peut-être ramené la confiance et l'affection que j'avais pour le jeune homme. Mais je n'arrivais pas à me remémorer autre chose que sa colère et ma peur. J'avais mal, je souffrais et j'avais la haine. J'avais eu confiance en lui dés les premiers instants. Mes yeux pleins de douleurs et de rage se rivèrent aux siens et me voilà incapable de bouger tant je ne savais plus ce que je voulais. Je ne pleurerais pas. Je ne pleurais qu'en de rare occasions, or, avec Rin, c'était tout le temps. Alors non, il ne verrait en aucun cas mes larmes.

- Maintenant vas-t-en et laisse moi tranquille Rin. Je ne veux plus te voir.

C'était faux. C'était faux et je le savais, mais la colère que je n'avais pu exprimer la dernière fois ressortait enfin et je n'arrivais pas à la contenir. Je devais lui faire mal et pourtant, cela m'était bien égal.
En me "réveillant", je l'avais embrassé. Peut-être qu'inconsciemment, je lui disais au revoir? Non je ne veux pas! Oh si seulement j'avais  pu la boucler ce jour là!
J'ai détourné le regard ne pouvant plus supporter le sien, mais étrangement, cela me fît encore plus mal. D'une part, j'espérais qu'il s'en aille. De l'autre, je voulais qu'il reste et qu'il me prouve que tout cela n'était qu'un malentendu. La raison contre le cœur. La haine contre l'amour. De l'un à l'autre, il n'y a toujours eu qu'un pas à faire. J'étais tiraillée entre les deux.
Alors que j'étais perdue dans mes pensées, refoulant cette vague de souffrance qui m'oppressait le cœur, je ne voyais pas ce que faisais Rin. C'est donc bien évidemment ainsi que je ne sus pas s'il avait quitté la pièce ou non.
C'est alors que la surprise eu raison de moi...

HRP: Tu as le choix, soit Rin tente de sauver les meubles, soit il abandonne. Alors?

Je regardais ce drap blanc me semblais traître, me chuchotait des mots, qui m’incitait à choisir. Cette sorte de mer blanche me semblait pareille qu’un miroir. Mais moi je savais qu’on avait le choix et que s’était nous qui choisissions et non les autres. Je ne suis pas le genre de personne qui croit au destin. Non moi je sais que c’est nous qui décidons. Des chemins différents se croisent et s’entremêlés et j’aurais pu plus tôt dire autre chose ou même ne pas venir. Je peux prendre le chemin du passé, du présent ou du futur. Je peux maintenant partir en m’apitoyant sur mon sort et partir de cet endroit. Mais je peux aussi restait ici et raconter tout, tout ce que je ne lui ai pas dit en risquant de rouvrir une plaie qui ne s’est jamais réellement refermé. Quoi qu’il en soit le temps tournait, je ne pouvais reculer finalement devant elle. Pour moi elle m’inspirait le souffle de vivre. Et ce souffle je ne voulais pas le perdre. Finalement j’avais choisi le présent et non le passé… Je me levai et fit face à la porte. Je la verrouillai spirituellement, prenant la route du compliqué. La route semée d’embuche et de tristesse mais au moins une route qui permettait de rêver encore à un futur bon. Je fermais la porte du passé je voulais croire à quelque chose de nouveau et reprendre gout à cette vie devenu amère. Je ne pourrais pas tout oublié mais au moins comblé les zones noires de mon corps par le soleil.



-Si Ludmila, j’ai des choses à te dire. Tu as le droit de ne pas écouter mais je tiens à te le dire. Je ne t’ai pas tout dit à vrais dire mais pendant ces quelques semaines où tu n’étais pas là, j’ai grandi. Je peux te le dire maintenant je crois.



Je me tournai, contourna le lit en ne regardant pas une seul fois la belle rousse qui se haïssait peut-être de m’avoir rencontré. Je m’approchai de l’unique grande fenêtre de la pièce et m’appuya contre le rebord de celle-ci, mes mains. Je ne regardais point l’horizon mais juste ces mains, ces mains qui me soutenaient. Je pris la parole plus que sûr de moi, je devais faire face à la réalité. J’étais venu là pour changer finalement et le début ne faisait que commencer.



-Une fois que ma maison et ma famille de fut que cendre, je suis partie, complétement désorienté. Mais tout ce que je voulais s’était de la revoir… Pour moi, ce n’était qu’un attentat qui ne m’avais pas atteint mais en réalité ça ne m’était que concerné par moi… Je suis donc allé chez elle, mais je ne l’ai pas trouvé. Là je me rappelle de mettre évanouit après un coup de massue et quand je me suis réveillé j’étais dans cette endroit, immaculé de blanc et de rouge. J’étais ligoté et on me frappait à sang, ces hommes en blouse blanches disait des mots qui m’était pour moi incompréhensible « S’est lui ? » « T’en ai sûr ? » « Oui mais il ne sait pas réveiller » « Faisons la phase final alors. » Je ne m’attendais pas à ça. Malgré le drame qui s’était produit je n’avais pas encore se vide terrible au fond de mon cœur. Ce ne fut que quand je la vit je ressentis cette peine affreuse. Non on ne peut même plus appeler ça une peine. Ils l’on torturé devant moi, ils riaient et souriaient et moi je ne pouvais rien faire pour elle. Et puis, après trois coups d’une cloche au loin, ils ont tiré… Ils l’on tué et moi je me suis sentit mort. Mort de l’intérieur. J’ai crié et j’ai vu les hommes se plier en deux devant moi, au fur et à mesure, comme si un fort vent les avaient tous mit à terre. En fait, je crois que s’était ça. Je me sentais fout de rage et une force sûr humaine s’est échappé de mon corps avant de s’estompé lentement sous les effets des calmants qu’ils ont parvenu à m’administrer. J’ai pu sortir de cette galère grâce à un homme, celui qui m’a amené ici mais je n’ai plus eu cette puissance que j’ai eue à ce moment. Mais celles que j’aimais le plus que tout au monde est morte… par ma faute… Tout ce que voulaient ces hommes était d’éveillé cette chose en moi et ils y sont parvenu.


Je repris alors un peu de souffle, avalent ma salive avant de me retourner vers Ludmila pour la regardé dans les yeux. J‘étais triste oui mais je crois que mon visage exprimait le calme. Il ni avait que mes yeux, mes yeux d’océan où mes peine résigneraient pour l’éternité. J’étais confient à présent d’un meilleur avenir.



-Tu sais tout maintenant, le pourquoi je me suis énervé. A vrais dire cette blessure n’est jamais partie et elle persistera, je le sais. Mais au moins maintenant tu connais les raisons.



J’ai posé ma mai sur mon cœur je me suis légèrement incliné et puis je suis parti vers la sortie pour quitter la chambre d’hospitalisation.

Malgré toute la haine que je pouvais avoir en moi, je compris bien qu'elle n'était pas pour Rin mais bel et bien pour mon père. Mon père qui finalement avait plus gâché ma vie que mon violeur. Je n'avais rien compris au geste de mon ami, et peut-être est-ce pour cela que je m'en suis tellement voulu d'avoir réagit avec tant de véhémence par la suite. Je n'étais pas encore prête à ce genre de gestes brusques venant du seul homme à qui j'avais offert ma confiance.
Alors que je me maudissais déjà d'avoir ainsi repoussé mon ami, je l'entendis se lever, et sans un regard pour moi, il se posta à la fenêtre. Je le connaissais suffisamment pour reconnaître en lui sa douleur et sa peine.

-Si Ludmila, j’ai des choses à te dire. Tu as le droit de ne pas écouter mais je tiens à te le dire. Je ne t’ai pas tout dit à vrais dire mais pendant ces quelques semaines où tu n’étais pas là, j’ai grandi. Je peux te le dire maintenant je crois.

Grandis? De quoi parlait... Ah oui c'est vrai. Je me souviens. Je restai néanmoins tendue, sans avoir la moindre envie d'écouter le pourquoi du comment de son geste. C'était injuste. Pourquoi lui donnerais-je une deuxième chance? Mais sans même le vouloir, je me surpris et à l'écouter. Et à me redresser. Il était tellement dans ses souvenirs qu'il ne dût même pas voir que je m'étais levée malgré mon état de fatigue. Son histoire me fît un choc. Alors Rin... Son vide... Il avait perdu l'être qu'il aimait. Je n'avais jamais aimé personne jusqu'alors, et cela me fît bien étrange d'entendre à quel point l'on peut aimer. C'était donc ça l'amour alors? Je me maudis de lui en avoir voulu. Je me maudissais. Je me haïssais. J'avais toujours aussi peur mais quand je le vis, triste et pris dans la fougue de ses douloureux souvenirs, je reconnue enfin celui que quelques temps plus tôt, j'avais pu apprécier. Quelqu'un que ce jour-là, je compris aimer à mon tour.
Je m'étais assise sur le lit, fatiguée et bientôt, ses yeux lagons se posèrent sur moi, pleins de peine alors qu'il me semblait calme.

-Tu sais tout maintenant, le pourquoi je me suis énervé. A vrais dire cette blessure n’est jamais partie et elle persistera, je le sais. Mais au moins maintenant tu connais les raisons.

Je le vis alors s'incliner légèrement, dans un dernier au revoir et se diriger vers la sortie. Mais non, il en était hors de question. Je ne voulais pas le perdre, encore moins le blesser. J'intimai l'ordre à mon corps de bien vouloir me porter malgré la fatigue et je fus reconnaissante de voir que ce fût le cas. Mon pyjama trop grand tombait sur mes mains et je me rappelai qu'il appartenait à ma mère. C'était une simple chemise avec un shorty. Rien de bien recherché mais pour mon confort, l'infirmière avait accepté que je le porte. Je marchai rapidement jusqu'à lui et attrapai sa main alors même qu'il était prés de partir.

- Rin attend!

Ce fut la seule chose que je puis dire avant de rencontrer son regard lagon. Je plongeais dedans sans vouloir en ressortir. Merde j'étais tellement accro que je n'arrivai pas à aligner une phrase cohérente! Ni une pensée cohérente.
J'avais tellement de chose à lui dire! Tellement à lui montrer! Et pourtant, j'en étais incapable. Pour la simple et bonne raison que mes sentiments m'étouffaient, j'en étais incapable. Blue aurait bien rit en me voyant ainsi, pauvre cruche et gourde de fille que je devais être à le fixer sans pouvoir sortir un mot.
Pourquoi l'avais-je ainsi retenue si se n'était pas pour lui parler? Je lui faisais perdre son temps. Pourtant, j'aurais tout donné pour qu'il reste. Je n'avais pas les mots pour lui exprimer ce que je ressentais, ce dont j'avais envie, le fait qu'il m'attire, que je ne l'apprécie que bien de trop, que je l'aime... Bref. Tous ça était bloqué au fond de ma gorge. Alors je sortie la seule chose que je puisse murmurer à ce moment, priant pour qu'il voit dans mes yeux combien j'étais incapable de lui avouer mes sentiments, par peur de refus de sa part.

- Reste. Je t'en pris.

-Rin attend !

Elle m’attrapa la main. Je n’y aurais pas cru. Pour moi s’était fini d’avance. La vie m’avait appris beaucoup de chose, trop de choses peut-être mais l’espoir s’était probablement dissout depuis longtemps. Je ne tournai que mon visage et je regardais ses yeux d’or. Peut-être ne méritais-je plus aucune marque d’affection mais le fait qu’elle m’ait rattrapé défaisait toutes ses conclusions. En réalité j’avais du mal à respirer, ça me mettait presque mal alaise. On se regardait, on ne disait rien et moi plus je la regardais plus j’avais l’impression de regarder un miroir d’elle.

- Reste. Je t'en pris.


Elle avait parlé moi je n’avais rien dit et… Mais je n’étais qu’un pur idiot ! Je me tournai complétement vers elle et me résigna de lâcher sa main pour poser les miennes sur ses épaules. Je n’étais pas galant, j’étais un imbécile raté qui plus est absolument pas romantique du tout. Je n’étais pas comme ces personnes à la télé ! Comme pour balayer ce que j’avais dit, je changer complètement de caractère.



-Que je suis bête ! Excuse-moi tu n’aurais pas dû bouger de la sorte ! Tu te rends contre je suis… Arh bref !

J’étais existé oui, j’étais heureux et je n’arrivais plus à l’exprimait. Pendant si longtemps je n’avais plus ressentit cette chaleur en moi et cette flamme se ravivait dans une danse folle. Je ne trouvais plus mais mot et j’agissais comme un imbécile. Pour me rattraper un peu de ces paroles insensées je la conduisis à son lit avant de me gratter nerveusement mon crâne en aillant surement un rire un peu bête. Mais voilà… D’un seul coup cette fille, Ludmila, elle m’avait décongelé et avait rallumé la flamme qui m’habitait autrefois.
Oui, pour me qualifier aujourd’hui s’était bien le mot d’IMBECILE !

On se fixait toujours et je me sentie bien bête. Pourquoi lui? Pourquoi était-ce lui que j'avais pourrait-on dire choisi? Il y a tellement d'homme sur Terre alors pourquoi lui? Et pourquoi moi? Et pourquoi pas nous? Toutes ces questions me tournaient la tête et la fatigue ne m'aidait en rien. Mais je supportais le poids de mes erreurs et je le priais du regard de m'accorder ne serait-ce qu'un pardon. Il se tourna alors vers moi et posant ses mains sur mes épaules, je le vis changer d'attitude.

-Que je suis bête ! Excuse-moi tu n’aurais pas dû bouger de la sorte ! Tu te rends compte je suis… Arh bref !

Je ris d'un rire pur et plein d'amusement. Il était inquiet? J'en étais folle de joie. Je retrouvais enfin celui qui m'avait tant manqué. J'étais tellement contente que je captai seulement que j'étais de nouveau assise sur mon lit. Rin avait l'air gêné. Il se gratta nerveusement la tête et ria. J'en souris de bonheur. Il m'avait tellement manqué! Je me sentais idiote devant lui. Et en même temps... Je savais que je ne devais pas. Allez savoir pourquoi alors je le faisais.
Il était juste à mes côtés. Je me sentais bien quand j'étais avec lui. Mais... Mais j'avais envie de plus. Enfin, pas besoin de vous faire un dessin quoi.... Si? Je n'avais qu'une envie, c'était de ressentir une fois encore ses lèvre sur les miennes. J'avais envie de réussir à tout lui dire. Cela me terrifiait. Qu'elle andouille pouvais-je être! Mes yeux devaient briller d'émotion tant j'étais heureuse.
L'euphorie était telle que je me sentais plus confiante, et moins faible aussi. Il se tenait devant moi et je ne pouvais m'empêcher de le fixer. Pas seulement son visage mais aussi son buste, ses mains... Tout sauf son regard. Je n'y arrivais pas. J'avais besoin de lui. Jamais je n'aurais osé le lui dire. Peut-être aurais-je dû. Tout était aller tellement vite depuis notre rencontre! Cela me semblait à la fois être des siècles en arrière et tout juste hier.
Je fermai un instant les yeux, ne supportant plus vraiment une telle proximité alors que je me sentais si loin de lui.
Je réussis néanmoins à trouver en moi la force d'attraper sa main et d'entrelacer nos doigts. Comme avant. Suite à cela, je vrillais mon regard au sien. Ne pouvait-il pas être télépathe? Ça m'aurait arranger! Au moins n'aurai-je pas eu à tout lui avouer. J'en étais incapable. Je n'étais qu'une incapable.
Alors que je le fixais toujours avec timidité et affection (amour?), un air vieux de quelques années me trottait dans la tête: "Embrasse moi idiot. C'est vraiment beaucoup beaucoup mieux que des mots..." Ouai. Mes parents écoutaient pas de grands tubes...

- Tu es quoi Rin? Le meilleur ami qu'on puisse rêver d'avoir? Oui je m'en rends compte. Même si...

Mais je m'arrêtais là. Je ne pouvais continuer. "Même si j'aimerais que l'on soit plus que des amis..." Je me sentais tellement cruche! On aurait dit ces filles que l'on voit dans les séries pouraves le mercredi après-midi quand on a nos maths à faire et une flemme sérieuse. Je comprenais à présent pourquoi je haïssais ce genre de fille. Dis lui! Non! Dis lui! Non je peux pas! Dis lui!  

- Quelle conne...

Je l'avais murmuré si bas qu'il dût à peine m'entendre. Oui je me sentais conne. C'est tout de même pas si compliqué de dire à quelqu'un ce que l'on ressent?! A vrai dire... Ben si.