## Dim 26 Juil 2015 - 23:05 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Mer 5 Aoû 2015 - 23:22 | ||
Aaron Williams Messages : 3922 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Ipiu semble prendre conscience qu'elle dit un peu de la merde, parfois, de temps en temps. Que les questions qu'elle pose pour me faire oublier la situation – ou plutôt la cause de cette situation – ne sont pas forcément les bonnes à poser, et tout simplement que je n'ai pas envie de me prendre la tête à penser à ça. Pourtant, j'ai une moue pensive en reposant ma tête contre mon bras, lui-même appuyé sur l'accoudoir. Pendant un moment, je regrette de ne pas être seul et de ne pas pouvoir fermer les yeux pour songer à tout ça. À Dam, à Gae. J'me rends bien compte que la situation est plutôt similaire, et c'est ce qui me fait reculer. C'est ce qui m'effraie. Est-ce qu'on ne pourrait pas être heureux pour autant ? Je saurais pas tellement dire. Pour le moment j'préfère encore faire comme si de rien n'était. Me dire qu'il y a rien. Parce que c'est tellement plus simple de cette manière. Que j'ai pas besoin d'imaginer dans quel état je serais si ça se termine comme ça s'est précédemment terminé, y a sept ans. Bientôt huit, en fait. Putain. Je suis vieux, hein… Un rire m'échappe néanmoins. C'est clair que les blonds sont sexy. C'est mon dada, j'y peux rien. J'aime bien. C'est des conneries et je le sais, mais ils ont toujours l'air lumineux. C'est pas comme moi, qui ai le physique typique du mec banal à en crever. Est-ce que c'est bien, d'être banal ? Je sais même pas… - T'es vache. Puis arrête de te la péter, blondasse. Moi, je suis toujours sympa. J'me venge un peu, différemment, à ma manière. On dirait pas comme ça, mais ça a le mérite de plus me faire rigoler qu'autre chose. Elle me doit bien ça, nan ? Elle semble se dire que oui, puisqu'elle me prend au mot quand je lui dis d'aller faire le tour à cloche-pied de l'immeuble. Mon sourcil se hausse et un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Elle est sérieuse… Ah bah ouais… Elle se lève et je rigole, sans l'en empêcher. J'ai trop envie de voir ça pour lui dire de pas le faire, attendez. Puis ça me fera cinq minutes de paix. Ipiu descend… puis remonte presque en courant et je garde mon sourire en coin. - Besoin d'aide ? je me moque, avant de la voir repartir en sens inverse avec… Hé mais c'est une de mes cravates ! Pas le temps de répondre, elle est de nouveau plus dans l'appart'. Un silence s'étire et je soupire, avant de me dégager de mes couvertures comme le vieux papy que je suis, et me traîne jusqu'à une fenêtre. Sourcil haussé, je l'ouvre et m'appuie à celle-ci en l'observant faire. Je garde un sourire de façade, suivant sa course en rigolant à demi, et lorsqu'elle disparaît, je reste à fixer la rue illuminée par les lampadaires sans rien dire. En essayant de ne pas penser à tout ce qu'on vient de se dire. Mes yeux se ferment, durant un temps. J'hésite à repartir me coucher et l'abandonner dehors. Pas que ce serait bien fait. Mais je sais pas. Ça me ferait p'tetre du bien. Ou peut-être pas du tout. Je sais pas si j'ai envie d'être seul ou non, ce soir. Ipiu finit par réapparaître, et je souffle en voyant qu'elle galère. Elle l'a fait en plus cette conne. Un sourire s'étire à nouveau sur mes lèvres. Elle est complètement folle. - Bravo, Piu. Tu as tout mon respect, je lance, pas trop fort pour pas déranger les voisins. Elle n'a pas cette délicatesse. Je roule des yeux et siffle quand elle essaie, vainement, de défaire le nœud : - Crève ! Si tu pètes ma cravate je te la fais bouffer ! En râlant, je m'éloigne de la fenêtre et chopes un critérium sur mon bureau. J'ignore mon ordinateur qui me fait des appels de phare en mode viens me faire un câlin, roule des yeux et attrape mes clés. Inutile, je sais. Vos gueules. Je descends les escaliers et arrivé en bas, je m'accroupis à côté de la sensitive pour essayer de glisser le bout du critérium dans le nœud. Ouais, j'ai espoir d'y arriver avec je sais pas combien de grammes encore présents dans le sang, la gueule défoncée et une habilité habituelle de hamster trisomique, alors qu'elle n'y est pas parvenue, mais voilà. Laissez-moi croire que ma cravate sera pas morte d'ici quelques minutes, j'y tiens à cette merde. - Bon, tu pourrais m'aider, là. Mauvaise foi bonsoir. |
## Lun 17 Aoû 2015 - 17:52 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | « Blondasse ? Je désapprouve et nie ardemment ! Où t’as vu un blond terne ? T’as d’la merde dans les yeux pour n’pas voir l’or de mes cheveux cascader joyeusement sur mes épaules ? » “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Jeu 20 Aoû 2015 - 22:29 | ||
Aaron Williams Messages : 3922 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Elle se fout de ma gueule quand j'arrive. Forcément, c'est sûr, c'est pas comme si je m'y attendais pas en même temps. En même temps, j'me doute que je lui aurais apporté une épingle, elle aurait aussi été capable de défaire le nœud, tiens. Pour une fois, c'est même pas dit avec amertume ; c'est dit avec une once de lassitude, peut-être. Enfin bon, dans tous les cas, c'est assez habituel. J'ai beau me démener comme je le peux avec mon critérium, madame me le prend des mains et je grommelle pour la forme. Et gnagnagni et gnagnagna, des ciseaux ça aurait été mieux... C'est MA cravate que t'es en train de massacrer, miss. Déjà qu'elle doit être complètement défoncée, j'ai pas envie qu'on coupe dedans. Je suis sûr que ça peut se recycler. Genre je le mettrai autour du cou de Blobby, ça fera très classe, très pro. "Blobby corporation, j'écoute ?" - Ouais ben débrouille-toi avec ça, MacGyver. Finalement, elle arrive à dénouer la cravate et je la récupère avec une once de déception. Elle a légèrement (mais juste légèrement, rien de grave, n'est-ce pas ahaha) morflé dans le processus. Je la retiens, elle et ses idées de merde. Comment ça c'était mon idée ? Mais je lui ai jamais demandé de s'attacher la jambe, elle n'avait qu'à sauter à cloche-pied comme tout le monde ! Personne ne penserait à s'attacher la jambe pour ne pas la poser ! Non non, personne, sauf elle ! Évidemment. Rahhhfjkdgjk. Je me relève et m'étire ; mon dos craque un peu et je retiens une grimace légère. - Je crois que c'est ce que je vais faire, je suis déchiré. De fatigue. Et d'autres trucs. Bref... Je tends la main à la demoiselle toujours assise au sol, pour l'aider à se relever. Ce faisant, j'ajoute avec un semblant de nonchalance qui ne me convient pas du tout pour le moment, mais qui pourrait presque paraître naturel. Presque. Faut pas déconner, non plus. - J'te laisse le canapé si tu veux. Mais t'as pas intérêt à foutre le bordel dans mon appart'. Encore une fois. J'ai plus besoin d'être materné. Demain, je gueule. J'espère pour elle qu'elle sera, au choix, de très bonne humeur pour supporter le "dégage de chez moi maintenant" qui risque de fuser ou simplement partie à mon réveil. Parce que j'ai aucune envie de me prendre le chou. Pour le moment, je sais pas encore si je lui suis reconnaissant ou pas. Demain matin, je le serais peut-être pas non plus. Demain aprèm', quand elle sera partie, certainement. J'aurais le temps d'y repenser, de m'en vouloir éventuellement, ou pas. Ou pas, hein... Mon cœur se serre, et j'décide qu'il est plus l'heure d'y repenser. Vraiment pas. On remonte les escaliers, et je finis par éteindre la télé et finir mon thé. Je dépose la tasse dans l'évier, balance couverture/coussin sur le canap'. J'ai un moment d'hésitation, puis salue finalement Ipiu. En allant me recoucher, j'me dis que ouais, je lui en veux peut-être un peu. Mais malgré tout, j'suis content de pas avoir passé la soirée complètement seul. Je crois que j'aurais pété les plombs une nouvelle fois. Au moins, j'ai pu m'énerver. Me libérer un peu. Même si ça n'enlève pas le poids que j'ai sur le cœur. La tête enfouie contre mon bras, j'essaie de pas me laisser aller, assez vainement au final. C'est chiant de se retenir constamment. |
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