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Il faut que je sorte... Même un court instant, laissez-moi sortir...
##   Jeu 7 Juil 2011 - 15:59
Allen K.Wilder

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Ouiii, bon, d'accord, d'accord, j'ai compris, t'es honnête et tout le bastringue... Mais quand même ! Enfin, j'eus pas vraiment le temps de faire la remarque parce que tout à coup... Bah Aoi a disparu. Ouais, elle s'est transformée en Tonnerre ! Ou en Morphe ? Hop ! Transformée en moucheron. Nan, parce qu'elle était là, et puis tout à coup, elle est plus là, c'est tout de même bizarre.
Sauf que quand je tournai la tête, elle était là, mais... Elle s'éloignait, s'éloignait, s'éloignait...
Je me mordis la lèvre inférieure. Putain... J'avais promis de toujours être là pour mes amis...
Me concentrant sur les particules d'air qui l'entouraient, je créai sous elle un coussin d'air, mais sachant pertinemment qu'il ne ferait que ralentir sa chute, je me jetai sous elle, la serrant dans mes bras pour amortir sa chute. Je fermai les yeux au moment où je touchai le sol, et je me mordis involontairement la langue. Entendant un léger "crack", je grimaçai. Sentant une douleur monter dans mon dos, je me pinçai les lèvres, commençant à sentir du sang dans ma bouche. Je pestai intérieurement, avant de relâcher doucement ma prise sur Aoi. Je lui souris doucement, et, appuyé contre un mur, tentai de me redresser paresseusement.

-Je connais une Shizuru Fujino... Elle est plutôt gentille, non...?


Je marquai une légère pause, ignorant la douleur qui me lançait dans le dos. Remarquant les pupilles d'Aoi qui s'agitaient de plus en plus, j'arquai un sourcil.

-Tu parlais d'elle, ou de l'autre alien quand tu as dit qu'il s'agissait d'une personnage troublant...?


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##   Sam 6 Aoû 2011 - 14:56
Aoi Amazaki

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J'eus un peu de mal à comprendre ce qu'il venait de se passer. Je savais que j'étais en train de tomber, puis j'ai senti une sorte de coussin d'air, dans mon dos, qui tentait d'amortir ma chute. Puis, Allen s'était littéralement jeté sous moi pour me rattraper, avant d'atterrir sur le sol, et...
O-oh... Mon dieu. Oh mon dieu.
Je sentais mes membres trembler légèrement, et des larmes menaçaient couler sur mes joues. La pression autour de mon corps s'estompa alors qu'Allen me lâchai et se redressait contre un mur, grimaçant et se pinçant les lèvres.
Je voulus parler, mais aucun son ne sortit d'entre mes lèvres. Me mordant la lèvre jusqu'au sang pour tenter de me calmer, je fermai les yeux alors que mes tremblements continuaient toujours plus violemment.

- C-c'est pas... possible... réussis-je à dire, me recroquevillant sur moi-même, la tête entre les mains.

Pourquoi est-ce que... Pourquoi est-ce que ça revenait maintenant ?...
Ce jour-là, nous étions encore en janvier, en plein hiver. Les cours avaient recommencé depuis quelques jours, et je rentrais justement d'un cours de physique-chimie. J'avais entendu des éclats de voix provenant du haut d'un escalier, puis quelqu'un en était tombé, se brisant la nuque au bas de l'escalier.
Combien de chances y avait-il pour que cela se reproduise une nouvelle fois sous mes yeux ? Sans doute pas énormément. Ce que je savais, c'était que cette fois-là, c'était de ma faute. De ma faute, entièrement de ma faute.
Agitée de petits soubresauts, je relevai la tête vers Allen, sans retenir mes larmes. Mes yeux me brûlaient affreusement.

- A-Allen... J-je suis tellement désolée...

Me rendant compte que du sang commençait à couler de ma lèvre inférieure, je relâchai la pression de mes dents sur celle-ci.

- T-tu vas bien... ? Tu vas bien, hein ? Tu as mal nulle part ? Si tu es blessé, dis-le moi tout de suite, il f-faut que je te soigne ! tentais-je d'articuler, la gorge nouée.

Pourquoi je n'avais pas utilisé mon air, avant ?... Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?!
Un courant d'air se mit à tourbillonner légèrement autour de nous, alors que je suppliais Allen du regard. Le supplier pour quoi ? Qu'il n'ait rien ? Me laisse le soigner ? Je... Ne savais pas.
Sans vraiment m'en rendre compte, je tendis ma main vers lui, la posant sur l'un de ses flancs, et laissait ma magie se propager jusqu'à son dos.
C'était de ma faute... Complètement de ma faute... Si seulement j'avais eu la présence d'esprit de me rattraper moi-même... Il aurait pu... il aurait pu mourir, lui aussi, pas vrai …? Il aurait pu mourir, à cause de moi... Encore... Encore à cause de moi. Toujours. Parce que... C'est toujours de ma faute, si il arrive quelque chose de mal. Parce que c'est de ma faute d'avoir voulu devenir son amie, et à cause de ça, à cause de moi, il était blessé, maintenant. Il était... blessé, à cause de moi...
Les larmes continuaient à couler le long de mes joues, et je fixai le sol sans bouger de mes yeux maintenant devenus gris clairs, laissant simplement mon don de guérison s'occuper de son dos.

- Je suis... tellement désolée, Allen-kun...

À combien d'autres personnes devrais-je faire du mal pour que cette malédiction cesse de me poursuivre ? Si seulement... Si seulement j'étais restée seule, comme autrefois...
Je suis... tellement faible...
##   Lun 8 Aoû 2011 - 10:12
Allen K.Wilder

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Mes yeux s'écarquillèrent en remarquant l'air complètement paniqué qu'arborait Aoi en cet instant. Je n'avais pourtant pas laissé voir que j'étais vraiment très blessé, je lui avais même parlé pour essayer de la faire penser à autre chose... Mais ses yeux, la peur, on ne voyait que ça ! Elle semblait tout à coup déconnectée du monde. J'aurais pu dire n'importe quoi, j'étais certain qu'elle n'aurait même pas entendu. C'est d'ailleurs ce qu'il sembla se passer.

-Je... Aoi, c'est rien, tu sais, je...

- A-Allen... J-je suis tellement désolée...


Je la fixai, sans comprendre la raison de cette terreur qui habitait tout son être. Elle était là, devant moi. C'était la même personne, mais... Complètement différente. Son corps était secoué de spasmes irréguliers. Son pouls s'accélérait, les larmes perlant sur ses joues.
Je sais qu'au final, je ne la connaissais pas tant que ça. Je l'avais rencontré le jour de mon arrivée, nous avions bien parlé, et puis... Je l'avais revu de temps en temps, en allant voir Mitsuki dans sa chambre, ou autre. Je pouvais me permettre de dire que c'était mon amie. Oui, je le pouvais, mais pour autant... Je ne connaissais rien de son passé. Je ne connaissais rien des raisons qui l'avaient poussé à ressentir un vide. Même si je l'appréciais, ce n'était que pour ce qu'elle... Etait devenue, à Terrae.
Aoi était énigmatique. Elle ne cherchait jamais à nous embêter avec ses problèmes. Je l'avais remarqué au fil du temps, et ça s'était confirmé aujourd'hui, quand elle avait à tout prix chercher à me cacher ce qui lui était réellement arrivé la veille au soir. Je savais que ça n'avait pas été aussi... "simple".
Est-ce que cette peur qui la paralysait était due à ce qu'elle avait vécu hier soir ? L'observant sans jamais sourciller, je ne voyais pas une seule réponse dans le fond de ses yeux noisettes. Ses pupilles étaient complètement dilatées, et ses larmes qui coulaient sans jamais s'arrêter...
Oui, je ne connaissais que l'Aoi de maintenant. Je ne connaissais pas l'Aoi d'avant, je ne la connaissais, à mon plus grand regret, que superficiellement... Mais là, en cet instant, je n'avais qu'une envie : la prendre dans mes bras et tenter de la rassurer.
Ce sentiment de protection qui montait en moi à chaque fois qu'une personne allait mal s'était mis en place dès que Mitsuki avait pleuré pour la première fois de sa vie. Son visage, encore si enfantin à l'époque, s'étaient déformés, et elle avait fondu en larmes. La voir ainsi, la voir si... triste, m'avait fendu le coeur. Ce jour-là, j'avais décidé que toute ma vie, je ne laisserais plus jamais personne lui faire le moindre mal. J'avais tenu ma promesse... Jusqu'à ce qu'elle change, et qu'elle devienne capable de se défendre, sans moi.
Mais là, je retrouvais devant moi cet air que je détestais tant. Ce visage décomposé, sous l'emprise de la souffrance et de la douleur. De la peur aussi...
Ce fut la voix secouée de sanglot d'Aoi qui me tira de ses pensées. Après une longue inspiration, elle m'avait questionnée, la gorge nouée, me demandant si tout allait bien, me promettant que si ça n'allait pas, elle me soignerait.
Pendant un long moment, je la regardai, sans répondre. Attendait-elle réellement une réponse ? Non. Non. Car elle ne m'aurait pas entendu...
Me redressant tant bien que mal pour m'adosser un peu plus confortablement contre le mur, j'ouvris la bouche pour lui murmurer un faible "Ne t'inquiète pas, je vais bien..." lorsque je sentis sa main se poser sur mon flanc. Je levai les yeux vers elle, mais ne pus croiser son regard, qui était fixer sur sa main.
Et puis, soudain, sans que je ne puisse crier gare, je sentis d'un coup une chaleur s'emparer de mon corps. En l'espace d'une seconde, le froid caractéristique des grosses blessures s'évanouit, et tout mon corps trempa dans la chaleur. Sa main, douce, touchait à peine ma peau, mais mon corps entier s'était enflammé. Et l'endroit le plus chaud... Fut celui que, quelques secondes plus tard, je fus incapable de sentir.
Plus aucune douleur. Rien d'autre qu'une chaleur qui se dissipait petit à petit. Une lumière douce qui s'estompait. Mon dos était complètement guéri. Et par Elle.
Par Aoi.
Levant mes yeux vers elle, je l'observai un instant. Ses yeux, argentés, avaient métamorphosé son regard. Elle semblait tellement déterminée... Cette détresse qui émanait d'elle il y a à peine quelques minutes l'avait comme... changée.
Mais en bien. Oh oui, en tellement bien...
Elle m'avait bafouillé quelques brêves excuses que je n'avais pas entendu. La fixant toujours dans les yeux, bien que les siens soient toujours axés sur sa main qui terminait ma guérison, j'observai cette nouvelle personne que je voyais en face de moi. Encore une nouvelle Aoi. Une nouvelle Aoi que j'étais heureux de rencontrer. Cette face d'elle, que je savais déjà si attendrissante...
Une Aoi déterminée... Toujours là pour ses amis.
Donnant sa vie pour eux.
Cette dernière pensée me fit frissonner, et je posai ma main sur son autre main qu'elle avait gardé prêt d'elle. La tirant d'un petit coup sec pour la serrer contre moi, je fermai les yeux, soufflant simplement :

-Ne fais plus ça aussi aisément... Ne fais plus ça sans réfléchir.


Parce que tu pourrais y laisser ta vie, Aoi.


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##   Mar 16 Aoû 2011 - 16:28
Aoi Amazaki

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Je venais de terminer ma guérison, que j'avais à vrai dire commencé sans m'en rendre compte. Je ressentais une force étrange en moi-même, coulant dans mes veines comme du feu liquide. Brûlant, mais si doux. Ce n'était pas douloureux ; c'était rassurant. Comme un calmant, une endorphine légère. Sucré comme un carreau de chocolat.
Je n'eus pas le temps de lui demander si il allait mieux, si j'avais réussi à le soigner correctement. Je m'en voulais tellement. C'est comme si je lui avais fait mal moi-même, avec mes poings et mes pieds. Il n'avait même pas l'air de m'en vouloir, alors qu'il aurait dû. Il aurait dû pincer les lèvres, me regarder d'un air mauvais, me dire que c'était de ma faute, parce que je le méritais. Et lui, il ne méritait pas d'avoir eu mal.
Il me tira tout contre lui sans que je ne m'y attende. Je crois que si ça n'avait pas été lui, je ne l'aurais pas laissé le faire. Fermant les yeux, m'accrochant timidement à lui en laissant couler mes larmes, je me laissai bercer par son souffle. Je me sentais bien mieux qu'avant, le cœur surement plus léger, mais je ne me l'expliquai pas. Je n'arrivais pas à me l'expliquer.
Je ne comprenais pas ses mots. De quoi parlait-il ? Ma guérison, peut-être ? Sans doute. Pourtant, je ne voyais pas ce qu'il y avait de mal à ça. Guérir les gens, ce n'était pas mal, n'est-ce pas ? Est-ce qu'il m'en voulait ? Est-ce qu'il m'en voulait d'avoir utilisé mes pouvoirs sur lui ? Peut-être n'aimait-il pas la perspective d'avoir été sujet à mon don, comme un cobaye ? Comme moi hier soir... Je n'avais pas aimé qu'elle utilise son Marionnettisme sur moi, et je lui en avais un peu voulu, à Shizuru. Peut-être est-ce la même chose pour lui ?
Estimant que ces questions ne valaient pas la peine d'être posées, je tentai d'arrêter mes larmes. Car même si j'étais calmée, même si mes sanglots étaient passés, j'avais eu tellement peur... J'avais eu tellement peur que mon cœur s'était arrêté de battre pendant quelques secondes. Alors tout s'était envolé, autour de moi. Cet escalier, le bâtiment, la cour, le Morphe, la nuit dernière. Pour moi, il n'y avait eu que lui, blessé. Plus rien n'avait eu d'importance, et je ne me l'expliquai pas réellement. J'avais eu une réaction instantanée, spontanée. Peut-être parce que je savais que ça ne pouvait pas attendre ? Que si il avait eu quelque chose de grave, et que j'avais attendu, je n'aurais pas pu... Je n'aurais pas pu le soigner. (J'eus envie de vomir, rien que d'y penser.) Une chute dans un escalier, c'est grave. Une chute dans un escalier, ça peut tuer. C'est bête, anodin, mais je le sais mieux que quiconque.
Pinçant les lèvres, secouant légèrement la tête de gauche à droite, je murmurais enfin, sans réfléchir (comme à mon habitude, en réalité) :

- Je ne veux plus jamais perdre une personne que j'aime...

C'était une phrase toute bête, innocente et normale. Personne ne veut perdre quelqu'un qui lui est cher. Pour moi, c'était différent. Ca aurait pu me mettre la puce à l'oreille bien plus tôt, mais je n'ai pas fait attention. J'étais dans la Lune. La tête perdu dans les nuages, les yeux remplis de pluie, qui s'estompait peu à peu, laissant à nouveau place à deux petits soleils noisettes brillants.
Me redressant légèrement, après un temps certain, passé entre ses bras, les joues sans doute un peu rouges, je plantai mes yeux dans les siens.

- Merci de m'avoir rattrapée, Allen-kun.

Je lui adressai un sourire qui se voulait enjoué, posant ma main sur la sienne. C'était passé, maintenant. Il allait bien. Il ne fallait pas en déprimer pendant des mois, pas vrai ? S'en vouloir ne servirait à rien, je le savais. Je n'avais jamais souhaité le rendre triste, ou déprimé. Alors il fallait que je souris, pour qu'il voit que j'allais mieux. Que j'allais bien. Pour que, lui aussi, il puisse sourire. Même si, à cause de moi, il avait eu mal. Je n'allais pas le remercier en déprimant, n'est-ce pas ? Là, il m'en voudrait, j'en suis certaine.
Je savais que je n'étais pas très convaincante, les yeux rouges, humides et brillants, des sillons humides séchant lentement sur mes joues, les larmes peut-être toujours au coin de l'œil. Mais je ne voulais pas qu'il me voit pleurer plus. Je ne voulais pas qu'il se sente coupable de ça, alors que c'était de ma faute.
C'est pour ça que je voulais tout simplement lui dire merci, et le lui montrer.
De tout mon cœur.
##   Sam 27 Aoû 2011 - 17:58
Allen K.Wilder

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- Je ne veux plus jamais perdre une personne que j'aime...

'Plus jamais'. Ces deux mots résonnèrent en moi encore un long instant, avant que je ne puisse croiser les yeux redevenant peu à peu noisette d'Aoi. Ses pupilles avaient arrêté de s'agiter, son pouls semblait se calmer, et seule la panique mettait encore du temps à s'évacuer.
Elle s'écarta en même temps qu'elle me planta de son regard encore apeuré. Je sentis mon coeur peser lourd. Dans cette histoire, il n'y avait pas que moi, et mon mal de dos. Il n'y avait pas que moi, et ces quelques os cassés, brisés, ou que sais-je encore. Non, il n'y avait pas que moi : il y avait aussi son passé, et la cause de sa venue ici, je venais de le découvrir, et elle pourrait faire tout ce qu'elle voudrait, là, maintenant, je savais que je ne pourrais plus jamais l'oublier. Je ne pourrais plus jamais oublié son regard, ses pouvoirs qui avaient explosés, et grâce auxquels j'avais peut-être la chance de ne pas finir en fauteuil roulant.

- Merci de m'avoir rattrapée, Allen-kun.

Son sourire, surplombé de ses yeux encore larmoyants, me fit frissonner doucement. Pourquoi cherchait-elle encore à tout faire pour les autres ? Pourquoi voulait-elle à tout prix me faire croire que tout allait bien...?
Me mordant la lèvre inférieure, je ne lui répondis même pas, sentant cette colère monter en moi.
Je pense qu'il existe plusieurs types de colère. Les gens n'en ont pas forcément conscience, mais pourtant, j'en suis persuadé. Il y a cette colère que l'ont ressent qui va de paire avec la violence, la vengeance... Et puis il y a la colère que l'on ressent lorsqu'on a raté quelque chose, lorsqu'on s'en veut.
Moi, je ressentais cette colère spéciale que l'on ressent lorsque la personne en face de nous prend sur elle en nous croyant assez aveugle pour ne rien remarquer. Lorsque la personne face à nous est prête à se tuer pour nous. C'est déstabilisant, hein ? Et ça énerve, pas vrai ? Alors j'étais sous l'emprise de cette colère là, qui refuse que quelqu'un se sacrifie pour soi.
Je posai mes mains sous les aisselles d'Aoi et la relevai en même temps que moi. Je la posai sur ses pieds et la fixant dans les yeux, les lèvres pincées.

-Je te raccompagne dans ta chambre, lâchai-je finalement en l'attrapant par la main et en la tirant avec moi sans un mot.


Précipitant l'allure, je nous fis terminer de monter les escaliers en serrant dans main dans la mienne, comme pour lui faire comprendre que cette fois-ci elle ne risquait rien. Lorsqu'on arriva devant la porte de sa chambre, sans que je n'ai dit le moindre petit mot durant le trajet, je m'arrêtai et me tournai vers elle.

-C'est ouvert...?


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##   Mar 30 Aoû 2011 - 18:11
Aoi Amazaki

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Je ne comprenais pas...
Son regard fixe, comme stupéfié, qui ne quittait pas le mien. Ses dents qui mordaient sa lèvre inférieure de façon rageuse, ses sourcils qui se plissaient quelque peu. Mon sourire se fana. J'avais fait quelque chose de mal… ?
J'avançai légèrement ma main vers son visage, inquiète. Qu'est-ce qu'il se passait ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser… ?

- Allen-kun... ? Tout va b-... ?

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Je me sentis soulevée par-dessous les aisselles, puis remise sur mes pieds. Je chancelai légèrement, mais retrouvai bien vite mon équilibre. Je le fixai à mon tour.
Il avait l'air énervé. Tellement en colère, mais contre quoi ? Je ne savais pas, en réalité. Je doutais que ce fusse contre moi, mais il y avait toujours cette petite part d'imprévisibilité. Allen était imprévisible. Je l'ai toujours su.
Ses mots, lâchés pas réellement froidement, mais pas des plus chaleureusement non plus, me firent mal, sur le coup. Il ne m'avait toujours pas répondu, et je doutais qu'il ne le fasse un jour. Mais sa main dans la mienne eut tôt fait de me faire changer d'avis. Elle, elle était chaleureuse, présente. Comme pour s'excuser. Comme pour me rassurer.
Je la serrai à mon tour en rougissant légèrement. Quelle réaction de de de deeee... De merde ! Manquerais plus que je bégaie, maintenant, tiens.
Arrivés devant la porte de notre chambre, j'appuyai sur la poignée, puis fit non de la tête. Lâchant alors précipitamment sa main en bafouillant des excuses (ouais, là, c'est sûr, je fais définitivement absolument pas du tout pitié ! Je rappelle, pour les quelques imbéciles qui en douteraient, que c'est ironique. Trèèèès ironique, d'ailleurs.), je cherchai la clé dans ma poche. Je finis par tomber dessus, et ouvris la porte avec. Personne n'était dans la chambre.
Je grimaçai.

- Visiblement, Mitsuki n'est plus là... Enfin ça aurait été bête de s'enfermer toute la matinée dans la chambre, aussi, soupirai-je.

Me tournant à mon tour vers lui, je lui fis mon sourire le plus éclatant, ayant rapidement retrouvé la joie de vivre, me balançant d'un pied sur l'autre.

- Merci, en tout cas, Allen-kun. Pour m'avoir raccompagnée, et puis tout le reste ! Merci.

Mon sourire se fanant très légèrement, je rajoutai, embarrassée :

- Et puis, désolée... Je te cause beaucoup d'ennuis...
##   Mer 31 Aoû 2011 - 11:42
Allen K.Wilder

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Aoi ouvrit la porte de sa chambre avec un certain mal que je ne compris pas, après avoir bafouillé des excuses en lâchant ma main. L'observant faire, je restai silencieux. Sa voix perça une nouvelle fois le silence qui s'était imposé. Comme je venais de le constater, la voix d'Aoi avait confirmé ma pensée : Mitsuki n'était pas là. Tant mieux.
Elle se tourna ensuite vers moi, me remercia, se balançant d'un pied à l'autre avec enthousiasme. Elle se calma cependant au moment où elle s'excusa une nouvelle fois.
Sauf que cette nouvelle fois, c'était trop...
Baissant la tête, je pestai intérieurement, agacé. Je me pinçai l'arête du nez, cherchant à me calmer en vain. Lorsque je relevai les yeux vers elle, je distinguai ses deux billes noisettes me toiser avec interrogation. Un long soupir m'échappa et je pris enfin la parole, après tout ce temps à rester silencieux.

-Je ne veux pas d'excuses, répondis-je finalement. Je ne veux aucune excuse.

La fixant dans les yeux, je me passai une main dans les cheveux, cherchant à calmer la colère qui montait en moi, comme elle était déjà apparu lorsque, petit, j'avais commencé à saturer face aux railleries adressés à Mitsuki et à ses cheveux. Je ne voulais plus voir les gens réagir comme Mitsuki l'avait fait au début ou comme Aoi le faisait encore. Je ne voulais plus ; je ne le supportais plus. Ce n'était pas trop dur, ou ce genre de chose, c'était juste... Énervant. Terriblement énervant.

-Pourquoi tu fais ça, hein ? demandai-je d'un ton cinglant.

Me rendant compte de la froideur de mon intonation, je tentai de me reprendre.

-Pourquoi tu t'excuses toujours, tu prends sur toi, tu souffres dans ton coin...?

Je soupirai, secouant la tête pour essayer de me calmer.

-Cet incident... Tu n'arriveras jamais à me faire croire que tu as eu peur uniquement pour moi. Il y a autre chose... Autre chose que tu caches, que tu gardes pour toi et qui te mange de l'intérieur.

Plantant à nouveau mes yeux verts dans les siens, sans jamais la quitter du regard, j'ajoutai :

-Ca te détruit de l'intérieur, et la seule chose que tu trouves à faire, au lieu d'en parler, d'essayer de te soulager d'un poids, c'est de tout garder pour toi, parce que tu penses bêtement que tu vas déranger les autres avec tes histoires et qu'ils ont mieux à faire.

Mon ton s'était refait plus sec, aussi inspirai-je une longue bouffée d'air pour m'apaiser.

-Tu m'énerves. Vraiment. Tu m'énerves parce que tu es trop gentille. Tu gardes tout pour toi, tu souffres, simplement parce que ce que tu veux, c'est que les autres soient heureux. Mais on ne peut pas vivre comme ça Aoi... On ne peut pas, personne ne le peut. Un jour où l'autre, on craque, et ceux qui ont tout garder pour eux souffrent encore plus. Tu ne dois pas avoir peur de parler de tes problèmes. Tu dois arrêter de te dire que tout garder pour toi est la meilleure chose à faire, car c'est faux.

Expirant longuement, récupérant un regard plus doux, je terminai enfin :

-C'est faux... Parce que le jour où tu craqueras, tu ne trouveras aucun port d'attache, alors que tout le temps où tu allais pas, les gens auraient pu être là pour toi, si tu avais fait l'effort de te confier.


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##   Mer 31 Aoû 2011 - 17:59
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Mon cœur se serra.
Je l'écoutai sans rien dire, encaissant les reproches qu'il me faisait une à une. Je savais qu'il ne voulait pas être aussi froid, mais... Je me sentais mal. Ses mots me faisaient mal. Ils étaient affutés, tranchants, comme une lame de rasoir. Froids, comme la glace. Douloureux, comme cette blessure au cœur qui s'ouvrait, s'ouvrait... Sans jamais avoir l'air de vouloir se refermer.
Je l'écoutai, sans rien répondre. Blessée, presque scandalisée. Scandalisée qu'il s'imagine que ce n'était pas pour lui que je m'inquiétais.
J'eus envie de pleurer, comme une enfant que l'on gronde. J'eus envie de m'enfuir, comme une voleuse prise en faute. Je ne fis rien. Rien, à part le fixer, les lèvres closes, paupières à demi baissées, bras ballants.
Je ne pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui dire que je préférais souffrir seule plutôt que d'emmener quelqu'un dans mon malheur. Que j'estimais que c'était une punition que je m'infligeais moi-même. Parce que la seule fois où je l'ai fait, quelqu'un en est mort. La personne que je chérissais le plus est morte, me laissant seule une fois de plus. Une fois de trop ?
Tant de vérité me bouleversait néanmoins, autant qu'elle me faisait du mal. Même si il avait tort sur un point. Mais le reste... Je le savais, je l'ai toujours su. Mais je ne pouvais pas. Je n'en avais pas le droit. Je n'en aurais jamais le droit.
Je ne voulais pas qu'il croit que j'étais inquiète pour cette autre personne aussi. Parce que ce n'était pas le cas. Parce que chaque personne près de moi est unique, et a une place tout aussi unique qu'elle dans mon cœur. Parce que je ne pourrais en remplacer aucun, que je ne m'imagine pas... Que je ne peux pas vivre sans eux. Sans lui non plus. Mais cette personne... Est morte, elle est partie à tout jamais. Je ne pourrais jamais retourner en arrière, quoi que je fasse. Je ne pourrais jamais la sauver. Alors, pour elle, ce n'était pas de la peur. C'était...

- … de la peine..., soufflais-je sans m'en rendre compte.

Je relevais la tête vers Allen, le fixai à nouveau, surprise d'avoir repris la parole. Je continuai néanmoins, déterminée.

- Cette autre chose, que je cache... Ne me fait pas peur. Je n'ai pas peur, pas de ça. J'ai eu peur, mais... Le seul souvenir que j'en garde, à présent, c'est de la peine, et une immense tristesse.

Je fronçai légèrement les sourcils.

- J'ai été effrayée... À l'idée que tu puisses être blessé. Parce que je sais ce que ça fait. Ce n'était peut-être... Qu'une chute dans les escaliers, mais mon ami en est mort.

J'avais lâché ça sans le vouloir, presque froidement, mais ce n'était pas le moment de le regretter. Je détournai la tête, espérant que mes cheveux cacheraient mon visage, croisai les bras et me mordillai la lèvre inférieure. Je ne voulais pas qu'il voit que j'étais en train de trembler.

- Mais là, j'ai eu beau me souvenir de ce que ça m'a fait ce jour-là... Je ne pourrais pas le ramener. Toi, je pouvais... Je pouvais faire en sorte que tu n'en garde aucune séquelle. Je ne voulais pas perdre une personne qui m'était chère. Parce que, ne dis pas le contraire, c'était clairement de ma faute. J'ai eu peur...


Au bord des larmes, mais me contenant de mon mieux, je continuai, faute de mieux :

- … de ne plus jamais te voir sourire.

Reprenant mon souffle de mon mieux, je m'appuyai contre l'encadrement de la porte.

- Je n'ai pas... Peur de « souffrir ». Pas seule. Ce qui me fait peur, c'est... d'inclure des gens dans mes problèmes. Des gens que j'aime généralement de toute mon âme. Parce que, par un malheureux concours de circonstance, ces gens finissent tous par... souffrir à leur tour. Bien plus que ce que je n'aurais malheureusement souhaité.

J'encrai mes yeux dans les siens.

- Voir les gens souffrir par sa faute est bien pire que de souffrir seul. Et pour moi, ce n'est même pas de la souffrance, du moment que je n'y pense jamais bien longtemps.

Je me redressai légèrement, marquai une pause.

- Si il m'arrive quelque chose, j'y pense un temps, puis j'oublie. J'oublie tout ce qu'il y a de mal. Parce que j'ai compris qu'on ne peut pas vivre en s'apitoyant sur son sort, et encore moins en racontant tout ce qu'on vit de mal à tout le monde. C'est en rajouter encore, et encore. Moins j'en parle... Moins j'y pense, et mieux je me porte, en réalité.

Je penchai légèrement la tête sur le côté.

- Il y a aussi des choses qu'on n'arrive pas à dire. Ce qui est mon cas en bien des points.

Je la secouai ensuite, poussant un petit soupir.

- En vous cachant certaines choses, je vous préserve autant que moi. Parce que la seule chose que je sais faire, c'est... D'avoir peur. Mais si cette peur peut me permettre d'aider les autres, toutes ces personnes que j'aime, alors... Je veux bien rester une froussarde pour le restant de mes jours, finis-je d'une voix douce.

Puis, hésitante, je rajoutai :

- Et, ce n'est pas une question de gentillesse, ou autre... J'estime que c'est mon devoir que de préserver l'insouciance et la joie des gens qui me permettent de sourire. Alors, s'il te plaît, Allen-kun... N'y pense plus, et ne... Ne m'en veux pas...

Je m'arrêtai enfin, légèrement soulagée. J'avais rarement autant parlé à quelqu'un, ou bien cela faisait-il un moment que je ne l'avais pas fait. Je ne savais pas trop.
Le fixant encore, j'attendais sa réponse avec anxiété. J'avais peur d'en avoir trop dit. Ce n'était pas que je n'aimais pas me dévoiler, mais je n'aimais pas qu'on me plaigne. C'était une chose que j'exécrais plus que tout au monde. Et pourtant, ce n'était pas rare que cela arrive. Mais ici et maintenant, à Terrae... Je voulais qu'on m'accepte comme je le suis, aussi mystérieuse, cachotière (ou que sais-je encore !) pus-je être.
Parce que c'est de cette manière... Que j'ai choisi de vivre.



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##   Dim 11 Sep 2011 - 16:51
Allen K.Wilder

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Allen K.Wilder
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Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Je m'étais trompé. Je devais l'admettre... Je m'étais trompée. Elle s'était inquiétée pour moi, vraiment. Certes, une partie de son passé pesait dans ses paroles, ce passé l'avait fait évolué jusqu'à devenir la fille qui se tenait devant moi à présent. Elle était devenue cette Aoi avec toutes ses qualités et ses défauts, avec ses habitudes et tout ce qui allait avec. Durant tout son discours, j'avais observé les expressions d'Aoi, qui accompagnaient chacune de ses répliques. Vous savez quoi ? Aux premiers abords, on se dit qu'Aoi est une fille simple, certains se disent peut-être même qu'elle n'est pas digne d'intérêt. Et pourtant, elle garde tellement de choses en elle, elle a tellement de profondeur qu'elle cache. Alors que certaines personnes se vanteraient d'être meilleurs qu'elle, qui ne serait alors qu'une portion d'humain ordinaire... Elle est en réalité deux fois ces personnes là, elle est riche d'expériences et surtout de pensées. Elle a des réflexions tout à elle, avec ses arguments, une manière de ce comporter propre, et surtout, surtout... Elle n'est au final pas influençable du tout, comparé à la grosse majorité des gens de nos jours.
En fait, pour résumé... Elle est unique, et c'est bien plus qu'une personne à part entière.

Doucement, au bout d'un instant, mes traits énervés finirent par s'adoucir. Je n'avais jamais entendu Aoi parler autant. Car oui, moi aussi, aux premiers abords, je l'avais trouvé un peu réservée, timide, silencieuse... Je n'avais jamais été penser qu'elle puisse être "inférieure" à moi, ce qui était complètement absurde, mais ça n'empêchait pas que je puisse la trouver calme (ce qui était cependant une qualité).

Or, là, je venais encore une fois de découvrir une autre personnalité d'Aoi. Décidément, aujourd'hui, c'était la fête...

Un sourire finit par étirer lentement mes lèvres, et j'observai Aoi avec un nouveau visage, presque ravi.

-Merci, alors.

Je l'embrassai sur le front.

-Merci de t'être inquiétée pour moi. Merci de m'avoir aidé, d'avoir été là pour moi. Merci Aoi.

Je lui souris, avant de glisser doucement mes mains dans mon pantalon.

-Maintenant, la seule chose que je te demanderais, c'est de ne plus avoir peur, parce que c'est trop dur de profiter dans la vie en ayant peur. Et je veux que tu profites de la vie.

Lui donnant une petit pichenette sur le front avec un petit sourire amusé, je l'obligeai à reculer délicatement, faisant en sorte qu'elle s’assoie sur son lit au moment où ses jambes se seraient cognés contre en reculant.

-Car c'est aussi notre devoir de protéger ton bonheur, ton insouciance, ta joie... Ce n'est pas qu'à toi de le faire.

L'embrassant une nouvelle fois sur sa joue, je commençai à nouveau à m'éloigner, me dirigeant vers la porte de sa chambre.

-Je vais te laisser te reposer, tu en as bien besoin. Si jamais tu as le moindre souci, sache simplement que la porte de ma chambre te sera toujours ouverte.

Je franchis le seuil, et tournai la tête derrière moi, alors que j'étais encore dans l'entrebâillement de la porte.

-Et je ne t'en veux pas, ne t'en fais pas.

Lui adressant un dernier sourire, j'ajoutai :

-Repose-toi ! Et n'oublie pas que je suis et serais toujours là pour toi, à partir de maintenant, quel que soit le problème.

Je refermai alors doucement la porte derrière moi, après un ultime regard. Glissant à nouveau mes mains dans mes poches, je m'éloignai en direction de la cour, dans le but de quitter ensuite l'institut afin de me rendre dans les plaines. Un peu d'air frais, oui !


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##   Lun 24 Oct 2011 - 21:26
Aoi Amazaki

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Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie.
Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?

Lentement, son visage redevint lisse, sans crispation. Il semblait être calmé.
Mais moi, je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ses réactions, ce qu'il devait ressentir encore moins.
Un sourire se glissa avec lenteur sur ses lèvres, et je remarquai pour la première fois la douceur de son regard posé sur moi.
Il me remercia, déposa ses lèvres sur mon front. Sentant mes joues chauffer dangereusement, je fut néanmoins rassurée. Je n'eus bientôt plus la moindre once de peur et de tristesse en moi. Et j'étais fière, et heureuse. Heureuse d'avoir réussi à lui faire comprendre qu'il se trompait ; que lui aussi comptait pour moi. Que tous ceux que j'avais connu ne comptaient désormais plus autant qu'eux ; qu'ils passeraient au second plan. Parce que, maintenant, il y avait Mitsuki, Miya-sensei, Bito... Allen. Il y avait toutes ces personnes qui enchantaient mon quotidien.
Et ses paroles étaient tellement rassurantes, porteuses d'une sorte de promesse.
« Nous aussi, nous serons là pour toi. »
C'est ce que tu voulais dire, n'est-ce pas, Allen-kun ?
Alors qu'il m'embrassait à nouveau, sur la joue cette fois-ci, je fermai les yeux, gênée de ces attentions.
Je l'entendais continuer à parler, sans pour autant réellement comprendre ses paroles.
Alors qu'il quittait la chambre, je répondis par un simple mot.

- Merci...

Me laissant tomber sur mon lit, posant mes doigts contre ma joue brûlante, j'esquissais un sourire.
Oui, merci d'être là.
Il n'y avait rien de plus à dire.



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