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Cela se veut. [Afyfya]
##   Sam 25 Juin 2016 - 6:25
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Il faisait beau. Trop beau. Comme si le ciel cognait de son immensité bleu pour battre la terre, l'harassant d'être en vie pour l'été qui venait déboussoler le printemps. Les fleurs sauvages répondaient à cet appel. Nicolas répondait à cet appel. Assis dans le champs de fleurs, il profitait d'un instant, de sa liberté. Avant, à cette période, il devait redoubler d'efforts, congeler des fruits et légumes pour en avoir en hiver, gagner plus d'argent comme il n'avait pas école et en profiter pour faire pleins d'économies, prévoir ses dépenses. Avant, il nettoyait l'appartement de fond en comble, réparait ce qu'il n'avait eu le temps de réparer, allait aider sa concierge vieillissante à entretenir l'immeuble ou son bon ami Oldie dans sa cabane au fond des bois. Avant, il avait le gang pour l'occuper, sa mère sur qui il devait veiller, son existence relayée au second plan, car il importait peu. Il était libre maintenant, désormais il comptait, comme les fleurs sauvages qui l'entouraient, il avait mille et une portes ouvertes sur l'avenir, tout lui était offert ; il avait lui-même choisi de perdre du temps, chose qu'il ne faisait jamais, là, au milieu des fleurs et des senteurs de l'été, des sons des grillons et des petits mammifères grouillant dans les hautes herbes, la chaleur sur sa peau abîmée.

...Putain, il se faisait chier quand même.

Il travaillait au cinéma. Oui, mais pas tous les jours. Les cours étaient finis depuis quelques jours. Beaucoup de ses amis faisaient la fête, sans aucune autre raison que celle de fêter les beaux jours peut-être -il ne savait rien, en vérité- et il n'avait pas encore le courage d'y participer, se sentant bien trop novice pour les accompagner dans leurs "délires"... Nicolas goûtait la joie et la tristesse de ne rien faire... Et ça le perturbait. Il voulut tenter de trouver un souvenir à ce propos mais se ravisa. Il voulut en parler à Aaron mais changea d'avis aussi. Alors il était là. Là. LA VOUS DIS-JE ! Perdu entre les marguerites et les coquelicots, il attendait. Il attendait à ne rien faire, un rien qui ne viendrait peut-être jamais. Une illumination ? Un instant plus brillant encore que ce soleil, plus bruyant que les grillons, plus fort que tout ce qui l'entourait. Là, donc, à lancer un appel dans le néant. L'art de vicier un moment de béatitude bucolique et charmant. Sa frustration était telle qu'il faillit regretter les temps maudits où il avait quelque chose à faire.

Et comme pour répondre à ce souhait malvenu, il sentit, il entendit, tout son corps l'alarma d'une présence derrière lui. Soudain, sans autre raison, il réagit comme l'animal farouche qu'il avait été : il se tourna tout en se redressant d'un seul mouvement, pour regarder la menace en face, l'analyser, parer ou fuir selon, un morceau de Loup au fond de lui hurla de plaisir. Il avait senti le parfum d'une femme bien avant de la voir, mais le chuintement qu'elle faisait en se déplaçant l'avait fait réagir avant de penser... si bien qu'il ne sut quoi faire quand il se trouva face à elle, debout, tendu seulement mu par l'envie d'action. Un vent balaya le champ entres eux lors d'une simple seconde et alors, il prit une inspiration brève, visage neutre, avant d'articuler peut-être un peu trop précautionneusement. :

-Bonjour.


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##   Mar 28 Juin 2016 - 9:32
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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La belle fleur avait grandi, elle s’élevait doucement millimètre par millimètre depuis qu’on l’avait plantée ici. Chaque jour le soleil l’avait rassasiée, chaque nuit la rosée l’avait désaltéré. L’hivers avait fortifié ses racines et le printemps fait renaitre. Elle se sentait pleine de vie en ces premiers jours d’été. Elle se sentait impatiente de retrouver le chaud soleil qui la faisait se sentir vivante. Loin des climats dans lesquels elle avait grandi, elle ne s’était épanouis pleinement qu’une fois déracinée et replantée là où nulle fleur ne lui ressemblait. C’était un drôle de jardin pour une fleur sauvage, perdue au milieu des communes elle ne semblait que plus exotique.
La noire sourit à la jeune femme qui croisa son regard avant de le détourner. Elle ne s’en étonna ni ne s’en formalisa. Ici, cela ne se faisait que peu de chercher les orbes de ses pairs, soutenir un regard pouvait ne pas être interprété comme de la franchise mais comme un défi. Ici plus qu’ailleurs la bienséance et les règles de politesses étaient des barrières à l’inconstance des hommes, les empêchant de chercher ces conflits non-nécessaires. Elle appréciait la douceur et la retenue des japonais, mais parfois… Elle aurait aimé qu’on la regarde tout simplement, mais la fleur pour exotique et colorée qu’elle soit ne semblait pas digne d’intérêt.

Pourtant les motifs colorés de poissons sur son pagne attirent le regard de tous ceux qui la croisent. La tribale tenue semble inappropriée à ces lieux, mais nulle n’irait mieux à sa propriétaire. L’imaginer vêtue d’un jean et d’un tee-shirt semble un affront à sa nature profonde. Malgré cela, la fleur est en train de changer, des années après son arrivée elle s’est accoutumée aux atours de ses voisines, ils ne lui paraissent plus si disgracieux et elle les trouve plutôt confortables dans les rigueurs de l’hivers.
Dès que pointent les premiers rayons de l’été cependant, c’est de pagne qu’elle se vêt, renouant avec des racines qu’elle a perdues.

Elle est partie et ses pas l’ont menée bien loin, elle a fini par laisser ses sandales sur le bord du sentier leur promettant de les retrouver un peu plus tard. Elle préfère aller nu-pieds comme à son habitude, même si le sol est encore un peu frais. Elle se baisse pour cueillir ses semblables et suit leur piste agrandissant sans cesse son bouquet. Elle a envie d’apporter un peu de couleurs dans l’habitacle de sa chambre.

Alors qu’elle se redresse elle se retrouve nez à nez avec un loup. Le cri retenti, surprise et crainte en un instant mêlé alors qu’elle fait un bond en arrière manquant de peu de chuter. Elle relève la tête il ne semble pas avoir bougé mais c’est maintenant un homme qui lui fait face. Elle serre son chiche bouquet, arme maigrichonne et accroche à la réalité, elle ne comprend pas bien ce qu’elle vient d’entre-apercevoir. Ses pupilles se rétractent à nouveau retrouvant leur galbe habituel.

« Euh… Salut ? »
fait-elle incertaine.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 1 Juil 2016 - 0:02
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas serre les dents en l'entendant crier. Il avait fait peur à la jeune femme et une fois passé son instinct de survie et ses réactions incontrôlées, il s'en voulut. Il était clair qu'elle ne lui voulait aucun mal... Son regard d'argent se posa d'abord sur les fleurs, puisqu'elle les avait dans ses bras, elle était incapable de se battre. Une baffe mentale, une. Il penche la tête sur le côté, se concentrant sur le bouquet. DONC, des fleurs, se força-t-il à penser, des fleurs sauvages qui faisaient pourtant une magnifique harmonie de couleurs qui ressortait sur sa peau ébène couverte d'un simple pagne, une étoffe bigarrée avec des poissons. Puis seulement il la regarde dans les yeux. Sa réponse semble confuse, ses yeux un peu perdus. Il n'a toujours pas bougé. :

-Ah.

C'est un souffle plus qu'une véritable onomatopée. Il se rend seulement compte qu'il l'avait bien surprise, qu'il avait réagi de manière trop abrupte, vive,... animale... même son bonjour n'avait pas été naturel. Il se redresse d'un coup, les joues roses, grattant sa nuque, geste maladroit mais épaules détendues, bafouilla presque. :

-Oh mince oh ! Pardon ! J'étais dans mes pensées et j'ai pas... enfin, j'ai eu un malheureux réflexe encore, hein, pour changer !... J'aurais peut-être du... J'ai pas pensé qu'il y aurait quelqu'un derrière moi et puis oh mince... Attends euh...

Il était sûr d'en avoir vu une dans le coin, pendant qu'il songeait tristement à son passé. Il leva son index vers elle, lui disant implicitement de bien vouloir attendre gentiment quand il repéra enfin le parterre de fleur qu'il cherchait. Puis il se dirigea souplement vers elles, ses pas ne dérangeant pas les plantes et restant silencieux. Il se pencha vers les fleurs et chercha la couleur adéquate avant de se pencher pour la cueillir, faisant en sorte de ne pas abîmer la tige, n'ayant que ses mains et pas de couteau. Il revint vers la jeune femme, sans avoir eu besoin de trop s'éloigner contrairement à ce qu'il avait cru au premier abord, puis planta ses yeux dans les siens. :

-Tiens. C'est une tulipe blanche... Dans le langage des fleurs, ça veut dire "pardonne-moi".

Il tendit ladite fleur avec un petit sourire. On pouvait pas dire que le langage des fleurs lui avait servi à quelque chose durant toute ces années, sinon à n'être qu'une curiosité satisfaite de plus et un petit savoir en plus dans la banque de données qui lui servait de cerveau. Pourtant, là, il fut bien content de connaître la signification des plantes et d'en reconnaître certaines poussant librement ici.


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##   Ven 1 Juil 2016 - 3:41
Afya Soubagamousso

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Le calme regagne sa place dans l’âme de la jeune femme. Elle a toujours eu cette force tranquille. Elle est malheureusement trop habituée à ce sentiment de perdre pied qui suit chacune de ses visions. Parfois réalité, rêves et avenir se mêlent si intimement qu’elle n’arrivait plus à en distinguer les teintes séparément. Elle comprend que c’est ce qu’il est arrivé quand elle l’entend reprendre la parole, elle sait maintenant qu’il est homme et non animal. Quelle différence infime au fond quand les deux peuvent se montrer autant bestial les uns que les autres ?
Elle reprend doucement ses esprits et ne comprend pas le trouble du jeune homme, ne le voit même pas à vrai dire, elle ne sait interpréter cette expression. Elle doute même de l’avoir déjà rencontrée chez quelqu’un. Son aïeule la voleuse de sourires l’eut bien moquée si elle avait su qu’elle n’était même pas capable de reconnaitre la gêne sur les traits d’un jeune homme.

Elle ne comprend pas la raison de ses excuses car elle attribue son mouvement de recul à la vision du loup. Elle se croit courageuse mais aurait montré le même recul s’il était apparu sous sa forme d’homme. Elle décide à cet instant de croire que cet homme est métamorphe et que c’est là la raison de ses excuses. Finalement, ce n’était pas une vision. Cela la rassure, quelle sorte de personnes pouvait bien apparaitre sous cette forme ? Le loup n’avait pas la réputation d’être un tendre, une telle vision ne pouvait-être qu’une mise en garde non ? Mais s’il était métamorphe, le problème n’avait pas de raison de se poser.

Les paroles du jeune homme finirent de la troubler. Elle plissa les yeux, essayant de leur trouver un quelconque sens logique :

« Tu parles aux fleurs ? »
finit-elle par conclure.

Elle l’avait pensé métamorphe et le voilà qui se présentait comme un terre, elle n’en était pas certaine mais il lui semblait que ces deux affinités n’étaient pas liées. La fleur est pensive sous les rayons protecteurs du soleil. Elle ne sait trop sur quel pied danser, mais elle l’a vu hésiter et se perdre dans ses paroles. Elle sait d’expérience que dans te telles situations il est agréable de se voir tendre une main.

« Ne t’excuses pas va, j’ai sursauté comme une débutante, je devrais pourtant être habituée à Terrae et toutes ses excentricités depuis le temps, cela ne devrait plus me faire un tel effet ! »


Son pouls est encore légèrement rapide, elle ne sourit pas franchement, et ne fait pas la gueule non plus. Elle ne sait pas encore si la rencontre s’avèrera plaisante ou pas. Dans le doute elle reste ouverte, bien que la fleur offerte par le jeune homme la laisse encore une fois perplexe. S’il parle avec les fleurs, cela doit être immensément cruel de les ramasser non ? Quelle plainte doivent lancer ses consoeurs lors de leur dernier chant ?


HRP : j'vais grave trop douiller demain mais j'ai le plaisir de ne pas te laisser être à jour pour me consoler. JTM aussi <3


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 1 Juil 2016 - 5:37
Nicolas L.L. Williams

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Alors qu'il lui tend la fleur, il s'attend à tout sauf à sa réponse... Il est tellement sur le cul qu'il lâche un... :

-Hein ?

Elle pense qu'il parle aux fleurs ?... Wait. C'est possible de parler aux fleurs ? Il secoue la tête. Non, ce n'est pas le moment de se poser ce genre de question. Puis il songea à la formulation, le "langage des fleurs". Il comprit alors qu'elle ne savait pas ce que c'était, et il lui expliqua simplement. :

-Ah ! Non. Dans... certaines cultures, je ne sais pas lesquelles, les fleurs ont des significations, des symboliques particulières. De façon à ce que lorsqu'on fait un bouquet, on envoie comme un message... Par exemple... Il pointa du doigt une fleur dans le bouquet qu'elle portait. Celle-là, c'est un coquelicot, le symbole du réconfort. On en envoie aux personnes qu'on aimerait soulager d'un chagrin.

Il se demanda soudain qui avait bien pu inventer le langage des fleurs... Peut-être un grand timide... Ou alors des grands fans des symboles des fées légendaires. A toi Valériane... En parlant de timidité, il ne sut que capter des émotions qu'elle dégageait. Tout avait été trop vite pour lui, et il la cherchait encore quand elle lui dit ne pas s'excuser. Il fit la moue... Elle avait beau dire, il avait l'impression d'avoir son cri de surprise en écho dans sa tête depuis qu'il s'était retourné. Il se souvenait avoir faire peur dans sa vie, mais seulement au point de créer de l'horreur dans les regards, pas des cris dans les voix. Toutefois, ce qu'elle ajouta sur Terrae le fit rire. :

-Tu penses qu'on peut vraiment s'habituer aux folies de Terrae ? J'aimerais être aussi sûr que toi !

Il a un bruit de gorge, comme un gloussement, qui ressemble un grondement léger. Puis il la regarde de nouveau dans les yeux... Et sa mâchoire tombe. Il avait l'habitude de parler aux gens droit dans les yeux, il l'avait fait avec cette jeune demoiselle mais à distance, il n'avait pas vu, ni même prêté attention, à la couleur de ses iris... Ils avaient les mêmes, d'argent scintillant de blanc au soleil, comme deux lunes en plein jour. Il referma sa bouche... La seule personne qui avait ces yeux, c'était sa mère. Il n'avait croisé personne jusque là avec une couleur si pure, sans trace de bleu. Il en ressentit en mélange d'émotions étranges... A ceux de sa mère ayant perdu leur éclat, à ceux de son père dont il ne se rappelait pas, aux siens en train de la fixer,... Il se reprit en souriant. :

-Tiens, on a les mêmes yeux.

Remarque toute bête, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une espèce de joie à le constater de vive voix. Il décida de se présenter. :

-Je m'appelle Nicolas, et toi ?


HRP : AHAHAH JE SUIS toujours pas au lit T^T...


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##   Ven 1 Juil 2016 - 16:53
Afya Soubagamousso

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Dire qu’elle comprenait de quoi il en relevait aurait été faux. Elle était totalement déboussolée, comme souvent, face aux coutumes de ces lieux. Elle n’avait jamais rien connu de tel et se retrouvait plus souvent qu’à son tour prise au dépourvu. Avec un peu plus de connaissances en botanique elle aurait pu penser que le coquelicot était confondu dans les bouquets avec son cousin le pavot qui lui pouvait réellement réconforter le plus malheureux des hommes. Elle n’avait pas de tels savoir et ne connaissait même pas le mot « opium. »
Elle était plus coutumière de la plante aux esprits. Celles que les savant auraient appelé tabernanthe iboga, et que prenaient les jeunes hommes au cours du Bwiti, un rite de passage à l’âge adulte. Parfois, un rite similaire était pratiqué par les gens soucieux de ne pas être sous le charme d’un quelconque mauvais sorcier eut placé sur eux. Cela était censé les libérer, elle avait longtemps assisté sans jamais n’avoir le droit de consommer ses plantes. Sa voix s’élevant guidant leurs âmes au travers de leur périple. Ainsi allait le destin de la conteuse, quand ses paroles se tarissaient c’était la mélodie s’élevant de la gorge d’Adjambo qui prenait le relais. Cette voix lui manquait plus que tout, elle et la sérénité qu’elle apportait.

« C’est déjà assez dur d’apprendre à écrire, pour que certains trouvent t’amusant d’écrire avec des fleurs ! »
bougonne-t-elle en conclusion.

Elle avait l’impression que ce langage tenait plus du message crypté que de l’éloquence. Elle la préférait à toutes ces supercheries, si on avait quelque chose à dire, pourquoi utiliser des moyens si détournés ? Quelques mots suffisaient bien non ? peut-être aussi tenait-elle rancœur à ce genre de messages qu’elle ne savait interpréter, se voyant plus souvent qu’à son tour prise pour une idiote. Elle en avait assez, elle aurait aimé tout savoir pour ne plus jamais voir l’amusement dans le regard de ses interlocuteurs. Elle sentait qu’ils la prenaient pour une ignorante enfant. Ses savoirs ne valaient-ils pas tant que les leurs ?

Elle hoche la tête, on peut s’habituer à tout. Elle en est à présent certaine, elle si réticente à la présence d’autrui ne s’offusquait plus de partager quelques instants avec ses compagnons d’infortune. Elle ne les cherchait pas il est vrai, mais ne les rejetait plus. On s’habituait donc à tout.

Elle regarde les yeux aux siens semblables et se sent aspirés par eux. Ils lui rappellent ceux de sa bien-aimée Adjambo. Elle ne peut détourner ses orbes une fois accrochés à ceux du jeune homme.

« Alors toi aussi tu as reçu la bénédiction de mère obscurité ? »


Elle est étonnée, pensant que sa sœur et elles étaient spéciales, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il devait l’être aussi. Chaque être l’était au fond, à sa façon… Ce n’était pourtant pas à cela qu’elle songeait en le regardant. Elle aurait juste aimé connaitre son histoire…

« Je me nomme Afya, enchantée. »

Elle l’était réellement, ravie de rencontrer ici pour la première fois quelqu’un qui lui ressemblait même un peu.


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##   Ven 1 Juil 2016 - 17:59
Nicolas L.L. Williams

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Sa mauvaise humeur est visible, mais sa conclusion est loin d'être bête. Les Hommes se sont donné la peine d'avoir des mots, de les dire et de les écrire. Ajouter une complication de plus dans sa manière d'exprimer c'était un peu masochiste... Mais Nicolas était partisan de ce genre de chose... Il aimait comprendre au delà des mots et des gestes, il aimait trouver de nouveaux moyens d'exprimer ses sentiments quand il se sentait incapable de le faire par des mots, ou qu'ils lui semblaient pas assez puissants pour dire ce qu'il avait à dire. Il respectait ces gens qui pouvait expliquer des idées compliqués avec des mots simples, mais aussi toutes ses manières d'échanger que l'Homme avait pu créer ; les fleurs, mais aussi les arts comme la musique, la peinture, la sculpture, à travers sa façon de construire une maison, de personnaliser une voiture, ou même de danser.

Ils se regardèrent dans les yeux longtemps du coup. Il ne savait pas si avoir les yeux gris aussi clairs était quelque chose de rare ou non, après tout, il n'avait pas assez voyagé pour constater le contraire. Mais c'était la première fois en seize ans, et c'était comme rencontrer quelqu'un de sa famille... Enfin... Si "mère obscurité" était de sa famille... :

-Qui ça ? Mère obscurité ?

Curieux, il pencha la tête sur le côté. Il n'avait aucune idée de quoi elle parlait... Bénédiction a-t-elle dit. C'était peut-être une croyance de son pays ou dans sa famille... Nicolas n'était pas du genre à faire des conclusions à partir des couleurs de peaux, il y avait des humains partout sur terre, et il avait autant l'air d'un européen que d'autres choses. Et Afya, puisqu'elle se nommait ainsi, pouvait tout comme lui venir de n'importe où et d'ailleurs. Il attendit alors qu'elle lui explique de qui il s'agissait.


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##   Ven 1 Juil 2016 - 20:32
Afya Soubagamousso

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L’espace d’un instant elle dut penser que l’éducation du jeune homme était grandement lacunaire. Qui ne connaissait pas la mère obscurité alors que c’était elle qui vous berçait depuis votre plus tendre enfance ? Les mots lui manquaient, car elle ne savait par où commencer. Comment expliquer cet élément qui faisait partie de sa vie depuis sa naissance et bien avant. La mère obscurité était… C’était tout, elle existait, elle se suffisait à elle-même. Nuls mots pour la narrer, elle se contentait d’exister. Pourtant, elle se trouvait dans cette inconfortable position d’être celui qui sait, celui qui juge de l’ignorance de l’autre.
Elle était celle qui aurait pu décider qu’il ne valait pas la peine de perdre son temps pour expliquer à ce jeune homme l’immensité de son ignorance car elle n’arriverait jamais à la combler. Non, elle était la conteuse à la voix profonde et douce, elle était celle qui vous faisait découvrir un monde qui n’existait pas ailleurs qu’au travers d’une tradition orale.

« La mère Obscurité est celle qui te prend dans ses bras pour te bercer, elle est mère de toute chose et toutes choses reviennent vers elle à la toute fin. Elle est le vide serein, elle est l’absence tranquille. Celle qui te réconforte et t’écoute sans jamais ne t’influencer. »

Mère de tous, elle ne te jugeait pas. Elle était douce, telle que chaque mère aurait dû l’être. La première énergie féminine de ce monde, celle qui créait la vie en son sein. Elle était le début et la fin, et Afya ne savait comment la raconter. Alors les mots durent sortir, depuis longtemps enfermés, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus narré la naissance de l’enfant monde.

« Avant même que le temps ne soit créé, il n’existait que deux… Êtres ? Non, ils ne sont pas de chair et de sang, ils ne sont pas mortels… Au tout début de l’univers existaient père silence et mère obscurité. Ils n’étaient pas comme aujourd’hui remplis de doutes et de craintes mais de promesses. C’est dans le sein de la mère Obscurité que naquit l’enfant monde. Un jour son chant s’éleva et sa lumière illumina toute chose. »

Les mots coulaient dans un flot naturel, ce n’étaient plus les mêmes que ceux répétés pendant des années, ils avaient été un peu écorchés par son long silence. Elle leur demanda pardon, car ils ne possédaient plus la magie qui jadis animaient tout un auditoire.

« L’enfant monde rêva, il rêva les montagnes, les rivières, les forêts, il rêva la mer, il rêva le sable et les nuages, le safoutier et les grands séquoias sacrés qu’il nomma ses fils, le gout acide de la mangue verte et celui sucré de la datte.

Il rêva la lune et les astres, la saison des pluies et le retour de la sécheresse. Il rêva toute chose et tout être. De la plus simple fleur à la plus tiède bise. Il rêva tout ce que nous connaissons, et rêvera tout ce que nous connaitrons un jour... »

Ses mots se tarissent alors qu’ils l’avaient un instant emportée bien loin… Vers d’autres yeux d’argent qui longtemps l’avaient contemplée narrer le débuts de toutes choses…


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##   Dim 3 Juil 2016 - 3:23
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Attentif, Nicolas écouta Afya parler de cette mère obscurité... Une Mère en vérité, une chose qu'il avait oublié ; pourquoi être bercé ? pourquoi être réconforté ? Se rappeler de ce que c'est la tendresse d'une mère, déjà, avant d'envisager celle de mère obscurité... Une mère, c'est celle qui te gronde quand tu vas trop loin sur la route, là où elle ne peut te protéger. Une mère, te laisse aussi t'éloigner pour que tu découvres le monde. Une mère se fâche quand tu déchires les beaux vêtements neufs que tu portes, parce que tu es encore tombé. Une mère te met de la bétadine sur ta blessure et souffle doucement dessus pour faire s'envoler la douleur, parce que tu es encore tombé. Une mère t'apprends à te débrouiller seul, à te servir du micro-onde. Une mère te tend la cuiller encore pleine de pâte, elle te fait un gâteau. Une mère pleure avec toi quand tu as mal. Une mère a mille fois plus de courage que n'importe qui quand tu as peur. Nausée. Il déglutit mais penche sa tête de l'autre côté, le regard grave. Il a compris ce qu'était mère, mais pas mère obscurité. Pas encore...

Afya raconte une légende, une vérité, peut-être un peu des deux. C'est quelque chose de bien plus vieux que lui, donc il ne sait pas... Je vais appeler ça, l'histoire. Afya et son histoire qui coule hors d'elle comme une rivière du creux d'une montagne millénaire. L'histoire de la naissance du monde, des chants et des lumières. Des rêves de l'enfant monde. A chacun des mots de la jeune femme, Nicolas avait le goût des fruits en bouche, la chaleur ou l'humidité qui fouettait son visage, des nuages ou du soleil devant les yeux. Des yeux d'argents qui le fixaient en retour. Un instant il songea que cette histoire était bien belle et qu'il regrettait un peu de ne pas l'avoir connue plus tôt, de ne pas avoir grandi avec. Et puis il se considéra chanceux de l'avoir au moins entendu. Sa voix était basse quand il reprit, il avait de la peine de peut-être l'interrompre. :

-Je l'aime bien. dit-il simplement en parlant de la mère obscurité. J'aurais voulu la connaître.

Sourire piteux. Oui, il aurait voulu la connaître... Elle, mais aussi sa propre mère sans doute encore en train de baver devant la télé à l'heure qu'il est, si la concierge prend soin d'elle... Avait-il été lâche de l'abandonner comme ça ?... Il prit une longue inspiration. :

-Tu penses qu'elle m'aurait béni aussi ?

Lui ? Le petit garçon tout de nerfs et de chairs malhabiles ? Celui qui est parti alors qu'il avait tenté depuis tant d'années ? Le petit humain insignifiant qui s'est battu dans le vide, comme un moulin sans vent, un bateau sans voile ?

...Non. Bien sûr que non.

Alors pourquoi lui demander ? Pour être sûr, se donner bonne conscience peut-être ?... Pour savoir si, quelque part en France, une mère avec des yeux d'argents pensait encore à son fils.


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##   Dim 3 Juil 2016 - 21:07
Afya Soubagamousso

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Humeur : Rêveuse

« Tu l’as rencontrée comme tout un chacun, et la rencontrera encore souvent… »

La mère était là toujours présente, mais elle savait que sa présence ne pouvait pas toujours suffire. Savoir que l’on était jamais seul, qu’elle existait toujours jusqu’à ce que l’aube ne la chasse, que le rythme des saisons qu’elle imposait et celui de la lune ne changerait jamais. Cela était réconfortant de savoir que certaines choses restaient immuables. C’était dans cette routine qu’elle pouvait se retrouver, elle n’était qu’une larme dans cet océan mais la présence de ses consoeurs, de ces courants connus la rassuraient. Elle n’était pas seule, jamais.

L’éclat des yeux du jeune homme elle le connait, si semblable aux yeux de sa douce Adjambo, est-ce cela qui fait pencher son cœur ? Cela qui amène un sourire protecteur sur ses lèvres ? Elle n’a jamais été maternelle qu’avec sa cadette, protectrice autant qu’elle le pouvait avec cette part d’elle-même qu’elle ne pouvait ni ne voulait contrôler. Peut-être était-ce cette similitude avec sa jumette qui lui permis de voir le doute et la détresse traverser le regard du jeune homme… comme ses orbes de mercure ne pouvaient rien lui cacher. Elle lit en eux avec la même aisance que dans ceux de celle qui lui manque au-delà des mots.

« La mère bénit chaque chose qui est, ne te pense pas moins que les autres. Elle t’a déjà touché, toi ou ton ascendance, peut-être plus que d’autres comme le démontrent la couleur de tes yeux. »


Elle s’approche de ce jeune homme si peu confiant, elle n’a plus vraiment peur. Elle est toujours blessée, profondément mais elle n’a plus peur. La peur la retenait en arrière, la peur l’empêchait d’avancer. Elle tend sa main et frôle ce jeune homme qui connait le langage des fleurs, cet étranger qui lui a un instant semblé connu.

« Prends confiance en toi. »

C’était un conseil autant qu’un avertissement. Des mots qui ne lui appartenaient pas de prononcer. Des mots qu’une âme qui l’avait déjà rencontré aurait eu plus de poids, elle n’était rien. Elle se recula, serrant à nouveau ses fleurs contre elle. Mal à l’aise, elle sait qu’elle n’aurait jamais du lui parler ainsi. Elle n’en a nul droit, elle se sent gênée d’avoir ainsi agit. Ce n’est pas dans ses manières. Elle est d’habitude bien plus réservée, assez pour être qualifiée de timide. Qu’elle rompe ainsi la distance avec qui que ce soit est surprenant pour le moins.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Jeu 4 Aoû 2016 - 1:58
Nicolas L.L. Williams

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Ainsi il avait déjà rencontré Mère obscurité, il la connaissait ; elle avait été là, elle était là et serait toujours là. Le pouvoir d'une maman ?... Elle était dans tout ce qu'il ne voyait pas, dehors, dans le ciel, au sol, en Afya, en lui aussi peut-être... Il n'était pas seul, il le savait déjà... Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était accompagné si on peut le dire. Il regardait la jeune femme, toujours les yeux dans les yeux, ça lui donnait l'impression de la connaître, ou de se parler à lui-même... qu'une partie de lui-même lui apprenait quelque chose. Elle perçut mieux que lui-même sa détresse, elle sut mieux que lui-même ce qu'il fallait répondre aux questions qui le torturait. De savoir qu'il lui avait fait peur l'acheva de s'en vouloir définitivement, mais il passait outre sans trop comprendre. Il ressent du soulagement et de la joie simple. Il arrive à sourire tout doucement, comme si un papillon était passé pour redresser légèrement le coin de ses lèvres.

Puis elle se tait, elle s'approche. Elle ne le touche pas, elle le frôle... Elle sait peut-être, lui a déjà oublié. Il ne bouge pas, il ne frissonne même pas, un peu de chair de poule hérisse simplement les poils de ses bras. Puis elle prononce une phrase si courte et si lourde à la fois. La confiance. C'était si facile et si ardu. C'était vital tout autant que dangereux. Il a l'impression que c'est important aussi... s'en souviendra-t-il ?

Elle se recula, en serrant ses fleurs, tout d'un coup bien plus réservée. Ça ne l'étonna pas, quelque part, il se doutait de qui elle était un peu. Bizarre, de reconnaître quelqu'un à travers des yeux sans le connaître réellement. Il soupire dans un sourire. Il se surprit à oser, à avoir l'audace de prononcer cette phrase. :

-Toi aussi.

Ce n'était pas parce qu'elle avait eu peur, ce n'était pas parce qu'elle ne l'avait pas touché... Peut-être était-ce pour sa retenue face à des mots vrais qu'il devait bien entendre un jour, à ce savoir instinctif qu'elle devait avoir du mal à partager dans ce monde, dans cette société. Nicolas plaça ses mains dans son dos, geste qu'il n'avait jamais eu jusque là. :

-Merci de m'avoir raconté notre histoire.

Oui, notre. Il avait pas de meilleure formulation et il avait l'impression que cela s'imposait : c'était l'histoire du père silence et de mère obscurité, de l'enfant monde et de ses rêves, des hommes et de leur naissance,... et donc la leur aussi, quelque part. :

-On cueille d'autres fleurs ensemble ?... Je m'en veux de t'avoir surprise tout à l'heure et, promis, je ne ferai pas parler les fleurs. Je sais pas si les Terres le peuvent et de toute façon, je suis Tonnerre Sensitif donc ça risque pas d'arriver !

Il lui sourit encore une fois, arrivant enfin à détacher ses yeux des siens pour lui montrer le champ de fleurs qui semblait s'étendre à perte de vue.


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##   Ven 5 Aoû 2016 - 0:35
Afya Soubagamousso

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La confiance dont elle a fait preuve pour s’approche de lui s’est envolée. Elle a agi comme s’ils se connaissaient alors qu’ils ne sont qu’étrangers, elle en a pris conscience et s’est murée dans un silence gêné. Elle ne sait aller vers les autres qu’en leur contant son monde, négligeant les contacts physiques. Et malgré tout elle l’a frôlé, lui l’étranger. C’est une étrange sensation qu’elle n’apprivoise pas, se reculant pour retrouver une distance suffisante, adéquate.

Elle ne regrette pas, mais ne se sent pas à l’aise pour autant. La liberté n’existe que lorsque l’on dépasse ses propres frontières.

La situation redevient normale, en supposant que ce mot puisse s’appliquer à quiconque et à quelconque situation à Terrae. Les distances sont ré-établies et la jeune africaine se permet même de sourire à la proposition du jeune homme. Les fleurs sont assez nombreuses pour vous deux :

« Alors faisons deux bouquets, je t’offrirais le mien et tu m’offriras le tien, comme ça nous serons tous deux heureux de les voir illuminer nos chambres. Non pas seulement à cause de leur beauté mais aussi parce qu’on se rappellera que c’est un cadeau qui nous a été fait. »

La vision conviviale du monde de la jeune femme est douce. Si les hommes dansaient sur la même mélodie de simplicité, peut-être que tout irait mieux. Terrae n’aurait pas besoin d’exister, car tous suivraient une vie tranquille qu’ils prendraient le temps d’apprécier. Les hommes malheureusement n’étaient pas tous ses semblables.

Elle s’accroupit pour cueillir de nouvelles fleurs, heureuse de pouvoir offrir le bouquet qui grossissait entre ses mains. Offrir était souvent mieux que recevoir et cela lui faisait plaisir de ne pas garder ce bouquet pour elle. En offrant à Nicolas ces fleurs, elle avait l’impression de les offrir à Adjambo. Elle savait que ce n’était pas le cas, mais quelque part au fond de son cœur cela rallumait une douce chaleur. Elle lui réchauffait le cœur autant que cela lui brûlait les entrailles. Elle cachait tout derrière un sourire mélancolique qui lui allait si bien, à mi-chemin entre le rêve et le souvenir, la douceur et le doute il arquait doucement ses lèvres.

Une herbe plus agressive que les autres se défendit quand elle essaya de la cueillir lui entamant l’index. Elle serra les dents mais ne laissa filtrer aucun son d’entre ses lèvres tendues. Elle avait lâché brusquement la fleur et s’étonna malgré tout de voir perler une goute pourpre sur son doigt. Elle soupira et le porta à sa bouche dans un geste millénaire. La pression arrêta le saignement et elle soupira :

« Les fleurs sont bien mesquines par ici. »


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##   Dim 7 Aoû 2016 - 6:07
Nicolas L.L. Williams

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Afya retrouve le sourire et c'est tout ce dont Nicolas avait besoin. Oui, voilà, besoin. Il n'avait plus envie d'avoir peur ou de faire peur, pour survivre ou pour quoi que ce soit d'autre. Il voulait voir s'afficher sur les visages des gens le bonheur qu'il lui manquait et qu'il leur souhaitait tant atteindre. Il ne voulait plus la méfiance et l'instinct. Il ne voulait plus être un Loup pour lui-même ou pour qui que ce soit d'autre. Il ne voulait plus être aux aguets. Il ne voulait plus que la vie ou le destin, l'autorité ou la haine aient la main mise sur lui. Il était libre... Et j'vas faire un putain d'bouquet pour Afya !

Le champ était magnifique et la cueillette se fit dans un silence respectueux. On trouvait des fleurs sauvages mais aussi quelques fleurs plus classiques qu'une bonne âme avait du planter, laissant les plants se développer en nuages bariolés au fil des années. Nicolas aimait cet espace, immense, doux, calme et si vivant... C'était tellement loin de son village et des champs de roses programmées, étudiées, formatées, dirigées aussi par des ouvriers, sur des tuteurs à les étouffer. La comparaison pourtant ne traversa pas son esprit tant c'était une insulte à la paix qui l'habitait. Il se contenta de sourire en mélangeant le mauve des juliennes des dames avec le blanc des noix-de-terre et le jaune des genêts ailés. Il pense ajouter une touche de bleu avant de garnir le bouquet d'herbes et de feuilles quand Afya soupire.

Intrigué, il se retourne et la voit mettre son doigt à sa bouche. Il s'approche alors, pas inquiet, mais préférant s'assurer qu'il n'y a rien de grave. :

-Tu t'es fait mal ?

Il regarde aux alentours ; pas de pieds d'orties ou de ronces. C'est déjà ça. Il se maudit de ne pas avoir pris son sac... Bien qu'il ne portait plus de bandages, il en gardait avec quelques pansements. Mais à bien regarder, le saignement s'arrêta quand même... en espérant qu'il ne reprenne pas si elle cueillait de nouveau. Nicolas n'était pas du genre à prendre soin de ses plaies ; le désinfectant très peu pour lui. Il avait déjà du retirer du pus ayant boursouflé sa main, au niveau d'une morsure de chien, à l'aide d'une aiguille et d'un peu de patience, et jusque là il s'en sortait bien. Rarement malade le gosse... Même s'il était pas fou et qu'il préconisait la prudence avec des blessures profondes. :

-Ça n'a pas l'air bien grave... Oh tiens c'est ce que je cherchais !

Il s'accroupit pour cueillir du myosotis et quelques feuilles... des épis-du-vent... Il déglutit. Un peu de fougère peut-être ?... ou des feuilles de bourraches... Sa langue claqua son palais. C'était l'effet du sang. Son petit goût métallisé, son odeur et sa texture... Claquement de dents. Ne pas y penser. Nicolas secoue vivement la tête et se redresse. Il tend le beau bouquet fourni et sourit à Afya. :

-Encore un peu ? Plus de couleurs peut-être ?


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##   Mar 9 Aoû 2016 - 18:32
Afya Soubagamousso

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Elle balance sa tête de droite à gauche alors que ses tresses suivent le mouvement inverse. Elle n’a pas mal, la fleur l’a mordue, elle ne voulait pas être cueillie. Sauvage elle préférait sa vie dans se près et n’était pas prête à le quitter. Afya comprenait qu’elle ne veuille être dépaysée, malgré un premier commentaire abrupt. Elle finit par pardonner à la fleur. Elle ne tenta pas de rage de ma saisir à nouveau. La mesquine aurait pu s’excuser ou demander gentiment plutôt que de la blesser, elle avait sans doute eu peur. Elle ne pouvait lui en tenir rigueur.
Elle se redressa regarda autour d’elle. A contrario du jeune homme qu’elle venait de rencontrer, elle ne connaissait pas le nom des fleurs. Du moins celles de ce pays. Elle était plus familière de celles de la terre où elle était née, bien qu’elle ne les nomme que par les légendes qui y étaient liées ne se souciant pas de leurs noms usuels ou scientifiques. Si elle avait perçu les pensées du jeune homme elle aurait été émerveillée de tant de savoirs. Il lui pose une question à laquelle elle doute de pouvoir répondre.
Plus de l’un ou de l’autre, est-ce l’avis de celui qui créait ou celui de celle qui recevait qui importait. Elle ne savait pas ce qui lui ferait le plus plaisir, recevoir quelque chose qu’elle avait choisi, ou quelque chose qu’on avait choisi pour elle ?

« Te plait-il ainsi ? souhaites-tu le modifier ? Tu es maitre de ce que tu crées. »

Elle avait décidé, elle préféré le temps que l’on perdait à réfléchir pour elle que d’offrir une réponse toute faite. Si elle n’exprimait pas ses désirs, ils pouvaient être dépassés, si elle fixait des limites, elles seraient infranchissables. Elle essaie de cueillir une nouvelle fleur mais son index la lance quand elle essaie de l’utiliser, les deux berges de sa peau s’écartant sans que le sang ne coule. C’est désagréable. Elle se force à cueillir une herbe plus longue que les autres et l’enroule autour du bouquet bigarré et la noue, concluant ainsi son œuvre. Elle se dit qu’elle est belle ainsi et qu’importe les fleurs qu’elle y ajouterait la douleur qu’elle ressentirait se faisant ne serait pas un agréable cadeau.
Offrir sa douleur n’était pas de bon présage. Une femme qui donnait naissance dans la douleur, risquait toujours de n’en jamais revenir. Les esprits n’aimaient pas que l’on offre des cadeaux teintés de mauvais sentiments. Ils le faisaient toujours payer, elle en savait quelque chose, se sacrifiant elle avait offert à sa sœur l’innocence… Elle l’avait payé du mauvais esprit qui vivait maintenant en elle. Ce que l’on offrait dans la douleur, restait toujours teinté de celle-ci.

« Voilà pour toi. »

Elle sourit, elle avait mêlé toutes les couleurs qu’elle avait pu trouver, créant une palette impressionnante, elle n’avait pas réfléchi à l’ordre dans lequel elle les avait regroupées. Elle appréciait ce désordre coloré qui lui rappelait un peu les motifs colorés des pagnes dont elle se vêtait.
Elle rayonnait ici, elle appréciait le parfum sucré qui s’échappaient des fleurs. La multitude d’odeurs qui se juxtaposaient et s’additionnaient.

« Il existe vraiment des lieux emprunts de magie partout dans le monde… J'aimerais connaitre son histoire... »


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##   Mer 10 Aoû 2016 - 2:43
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas regarda son bouquet, incertain. Il lui plaisait bien comme ça, il y en avait ni trop ni pas assez, les couleurs se mélangeaient bien... Pourtant, il avait une certaine angoisse qui le tiraillait à la décevoir. Triste à l'idée que le bouquet ne lui plaise pas... Mais n'avait-elle pas dit plus tôt qu'il devait se faire confiance un peu ? Du coup, il leur sourit doucement, aux fleurs et à Afya, comme si elle faisait elle-même partie du bouquet. :

-Je l'aime bien comme ça. Les couleurs vont avec ton pagne et tes yeux.

Ah bah, pour une première prise de confiance, il lui avait vraiment sorti ce qui lui était passé par la tête ! Il écarquilla un instant les yeux, s'étonnant lui-même et puis s'évertua à ne plus y penser, avant de rougir bêtement. Il la voit tenter de cueillir une autre fleur et se concentre là-dessus. Elle tente seulement, car la douleur de son doigt l'en empêche. Il grimace. Il n'a pas envie qu'elle se fasse du mal pour un cadeau... Mais avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, elle semble changer d'avis, prend finalement une herbe haute qu'elle noue autour du bouquet. ...C'est un génie ! Il se dit qu'il devrait faire pareil, mais il avait peur d'abîmer les fleurs dans sa maladresse... Il avait déjà la sensation de leur faire bien assez de mal à les cueillir...

Alors elle tendit son bouquet. Et Nicolas fit de même. :

-Et voilà pour toi !

Il le prit dans ses bras comme un trésor, comme chacun des cadeaux qu'on lui a fait jusqu'ici. Il y avait un peu de toutes les couleurs qu'on pouvait trouver dans le champ, en différentes proportions, et même parfois seulement des feuilles aux formes embellissant le tout. Il était sauvage, ce bouquet. Il l'aimait beaucoup. Il allait sûrement prendre des photos une fois rentrer, pour les immortaliser dans cet état, peut-être même en sécher quelques unes, à l'instar des roses qu'il reçut pour la Saint-Valentin, accrochées aux murs. Petit sourire aux lèvres, il ne put s'empêcher de pencher légèrement la tête pour mettre son nez dedans, même si les fragrances de fleurs les entouraient. Il voulait sentir le parfum que lui offrait Afya.

Elle admira un instant le champ avant de lui raconter qu'elle aurait souhaité connaître l'histoire de ce lieu magique... Enfin, je suppose qu'elle parle du champ de fleurs. Terrae dans son ensemble était un peu magique en soi. Un peu. Ahah. Nicolas s'accroupit pour chercher la terre de sa main. La zone est un peu sèche car elle n'est pas à l'abris du soleil de l'été, pourtant elle reste malléable, parfaite pour les plantes donc, car elles pouvaient absorber la moindre goutte de pluie ainsi. Il releva les yeux pour fixer l'horizon. :

-Je ne la connais pas, son histoire, mais on peut voir... Je pense qu'il y a beaucoup de gens ici.

Pour lui, ces mots avaient du sens, mais il se redressa pour les expliquer, pointant du doigt certains parterres ressortant plus que d'autres. :

-Il y a pleins de fleurs qui ne poussent pas à l'état naturel au Japon, pourtant il y en a une multitude ici et elles sont en parfaite santé. Alors, je crois que des gens sont venus ici, tout pays confondus, et ont planté des fleurs ici. Par hasard, elles ont bien grandi ou bien des personnes attentionnées les ont aidé à grandir ici.

Il pencha un peu la tête. :

-En fouillant, on peut même trouver des plantes médicinales... Le champs est sauvage, c'est certain, tout pousse comme il le souhaite, là où il le souhaite... Mais j'aime à croire que des hommes et des femmes ont laissé leur marque ici, même sans le vouloir.


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