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'Cause after all, you do know best [Boubou~]
##   Lun 12 Juin 2017 - 15:09
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
► Âge : 22
► Doubles-comptes ? : Jérémy B. Williams - Chrys Suede - Kaiko Yamada - Justine da Silva - Miguel Villa
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Nicolas L.L. Williams
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Age : 30
Humeur : Oui.

Nicolas l'avait trouvée. Celle qui lui faisait le mieux oublier. Les premières heures, il ressentait tout avec une acuité si précise que la première fois, il en était resté comme deux ronds de flan, émerveillé. Cela avait développé ses sens mais aussi ses pouvoirs ; il voyait de l'énergie partout, dans les gens et autour d'eux... Un canevas de couleurs et de lumières. Mais ce n'était que le rush, ce n'était pas encore une hallucination. Il n'avait plus faim, il n'avait plus soif, il n'avait plus sommeil ; il ne lui restait plus que cette envie de voir ce monde coloré de ses yeux gris.

Et puis il y a eu le down, le crash. Nicolas était si agité qu'il était couvert de sueurs en permanence, des palpitations douloureuses faisaient cogner son cœur, faisaient vibrer son corps. Le monde avait perdu de ces couleurs et il ne ressentait plus rien qu'un vide immense. Alors il fuma une autre dose, plus petite, pour aller mieux... Il était allé en cours ce lundi sans avoir mangé, sans avoir dormi du week-end... et en quelques jours, il était devenu dépendant. C'était si facile d'oublier, c'était si dur de se rappeler. Au lieu d'aller à la cafétéria, il retournait dans sa chambre, au lieu d'aller chez Aaron, il retournait dans sa chambre, au lieu d'aller en soirée, il retournait dans sa chambre... Il comblait son envie de voir les couleurs des autres en restant assis, dans la cour, à voir la vie défiler devant ses yeux, sur un banc, tandis qu'il était amorphe, pâle, immobile,...

C'est ce qu'il faisait ce jour-là. Passant sa langue sur ses lèvres déjà desséchée, il voyait les autres et leurs volutes d'émotions, l'énergie qu'ils déployaient lorsqu'ils utilisaient leurs pouvoirs. Il était là, comme dans un musée, à observer de loin le tableau qui se formait devant lui sans y prendre part. Ce qu'il souhaitait au final ; observer et se taire, rester dans l'ombre. Comme d'habitude il n'a pas vu le temps passer... il avait du rater des cours... Il n'était même pas certain de savoir quel était le jour de la semaine. Sa pupille dilatée constatait juste que le soleil déclinait... alors il se leva... pour retourner dans sa chambre, les mains dans les poches. Il se perdait dans les couloirs... Il suivait parfois les traces de certaines émotions jusqu'à ce qu'il ne puisse plus les suivre. Comme un fantôme assoiffé de vie. Puis il se rappelait qu'il devait vite rentrer avant qu'il ne fasse un down...

Il posa sa main sur sa poignée de porte et se bloqua soudain. Le Loup Noir était au fond de sa cage, lui tournant le dos... Il ne disait plus rien, il ne ressentait plus rien. Nicolas resta immobile longtemps, à cet endroit, en se demandant si c'était un bien ou pas... Ce devait être le cas. Il ne sait pas trop.

Absence.

Il sentait les effets de la meth disparaître petit à petit mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi le Loup Noir lui tournait le dos ainsi. Il se mit à trembler légèrement... Quand il sentit enfin une présence à côté de lui. :

-Oui moi ça va. fit-il d'une voix rauque.

Réflexe. Puis comme si ses yeux faisaient lentement une mise au point, il reconnut Boubou à côté de lui. Il avait toujours la main sur sa poignée de porte. Il cligna lentement des paupières puis réagit soudain. Petit sourire aux lèvres. :

-Bon matin Boubou.

...C'était bientôt le soir.


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##   Mer 28 Juin 2017 - 1:30
Asbjorn Andreassen

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Asbjorn Andreassen
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Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.

Le temps est un peu long. Peut-être un peu moins depuis que tu as commencé à réellement mettre le nez dans ce qui est proposé dans les études supérieurs. Tu t’es décidé : tu n’enverras pas de lettre à tes parents tant que tu ne seras pas vraiment stable. Alors tu cherches. Tu cherches ce que tu pourrais étudier qui serait ensuite utile à Terrae. Ils n’ont pas besoin d’ancien gardien de prison trop fragile pour tenir le coup. Alors aujourd’hui comme depuis quelques semaines maintenant, tu as passé la journée à la bibliothèque. Au moins, tu es au frais et tu fumes moins. Tu trembles un peu plus du coup, mais ça, on s’y fait.

C’est un peu après le repas. Tu as grignoté ce qui te passait sous la main et tu t’es décidé à rentrer dans ta chambre pour t’entrainer un peu sur le contrôle de ton élément. D’ailleurs, tu progresses bien maintenant ! C’est pas top top, mais tu jurerais que la lumière de ton ampoule tremblote de temps en temps. En dehors des moments où elle éclate sans que tu ne lui aies rien demandé, j’veux dire. Enfin bon, tu es dans le couloir quand ton regard se pose sur Nicky. Celui-ci est devant sa porte, la main posée sur la poignée. Tu t’approches d’un pas calme, mains dans les poches de ta veste, et lui lances un sourire :

- Salut Nicky ! Tu fais quoi dis moi ?

Il ne répond pas. Pas tout de suite. De dos, tu te dis qu’il a l’air un poil plus gringalet qu’avant. En même temps, il grandit encore. Et les gars, des fois ça se contente de pousser mais ça prend pas toujours en largeur dans le même moment. Enfin, le Tonnerre te répond… pas tout à fait. Tu hausses un sourcil surpris.

- Ni-

Mais le regard de ton ami change. Comme s’il revenait sur Terre d’un coup. Tu remarques soudain ses cernes, ses lèvres sèches, ses joues un peu plus creuses. Il avait bien maigri, ce n’était pas juste une impression. Un instant, ton sourire se crispe. Puis il te souhaite un bon matin.

« Je sais. »

Oui, tu sais. Mais ne le montre pas.

« Mon ventre. J’ai mal. J’ai envie. »

Non.

« Il. Il en a. »

Une fraction de seconde, ton regard perd sa lucidité. Une fraction de seconde, tu redeviens le Asbjorn qui s’était presque jeté sur Tahia, persuadé qu’elle avait quelque chose. N’importe quoi. N’importe quel médicament qui aurait pu te calmer. Une fraction de seconde ton corps est parcouru d’un tremblement et tu fais un pas en avant. Une fraction de seconde, tu crois que tu vas craquer et lui en réclamer, le supplier. Des mois de sevrage pour en arriver là.

Et puis tu souris. Ta respiration se bloque un peu et un rire amer file entre tes lèvres sans que tu ne puisses le retenir.

- Bon matin, Nicky.

Et tant pis si on est le soir.

- J’peux te toucher ? tu demandes avant de poser une main sur son épaule. T’as pas mangé depuis quand, Nicky ? T’as pas soif, par hasard ? Ca fait un p’tit moment qu’on s’est pas vus, j’peux squatter ta chambre un peu ? Sauf s’tu préfères qu’on s’mettre dans la mienne, bien sûr.

Parce que tu connais l’état des piaules de drogués, et que tu sais que c’est pas forcément un truc que Nicky voudra que tu vois.

Tu ne sais pas comment faire. Tu as oublié comment faire. Tes souvenirs de la rue, de la drogue, te semblent si vieux. Mais de toutes façons, même si en un simple coup d’œil, le drogué en toi a compris, tu ne peux pas réaliser maintenant. Pas si Nicky est là. Tu ne peux pas lui faire ressentir ta peine et ta culpabilité. Tu dois faire comme si de rien n’était. Tu n’as jamais été doué pour refouler tes sentiments. Tu sais zapper ta haine, ta colère, ta rage, ta peine… Tant que ça te concerne. Mais t’as beau faire, pour quelqu’un d’autre, t’es soudain très énervé contre la vie, t’es triste de pas savoir aider, t’es amer envers toi-même de rien pouvoir faire.

Mais tu ne diras rien, tu réaliseras plus tard. De toutes façons, pour vous deux, c’est trop dangereux de réaliser maintenant. Si tu réalises, le drogué en toi va se réveiller et le drogué en Nicolas sera encore plus dur à étouffer. Alors autant attendre. Attendre que les choses se fassent. Que les choses passent. Même si t’as conscience qu’il faudra que tu l’affrontes à un moment. T’es le mieux placé pour l’affronter, Asbjorn. Alors ne fuis pas, ce serait débile.

- T’es sorti récemment ? T’as l’air bien crevé, Nicky !

Ouais. Bien crevé.

Si t’attends qu’il se lance, tu sais que tu risques d’attendre longtemps.


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##   Mer 28 Juin 2017 - 3:15
Nicolas L.L. Williams

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Y'a... Y'a un truc puissant qui traverse Boubou. Un truc démentiel. Un truc qu'il a déjà vu mais il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Il faudrait que Nicolas reprenne une autre dose pour être complètement à l'affût de ce qu'il se passe, la meth développant légèrement son acuité sensorielle, à tous les niveaux. Non pas Nicolas, là c'est Nicky. Alors qu'il le salue en retour, il pivote un peu pour être face à lui tout en frottant son visage, adapter le masque de quelques retouches qui plaisent à Boubou. Boubou qui pose beaucoup de questions. Il tangue un peu quand il pose sa main sur son épaule... Il la regarde un peu épaté. Il se dit qu'en fait, le crash ne va pas arriver trop vite cette fois. Il sourit bêtement.

Il a posé des questions... Son sourire s'efface. J'ai oublié lesquelles. Son sourire revient.

Et puis soudain, il plisse légèrement des paupières. :

-Ooooh...

Avec la lenteur d'un paresseux, il lève ses grandes mains jusqu'au visage de son ami. Deux grandes paluches qui ne le touchent même pas, qui ne font que l'entourer comme si Nicky ne pouvait même pas frôler l'aura opaque de SuperBoubouBroSwag. Qu'avait-il vu qui le déconcentrait autant ? Le teint de son ami, ses joues moins creuses, ses cheveux emmêlés qui dépassaient, il semblait moins piteux. Il hocha la tête. C'est bien ça, c'est très bien. Il prit une grande inspiration. :

-Coupe-toi les tifs.

Il se redressa d'un coup, stable comme jamais, les yeux écarquillés. Ayé ! Les questions ! Il se lécha les lèvres en réfléchissant, regard vitreux semblant fixer un point au loin dans le couloir. Il commença par la plus facile. :

-Je suis sorti. Ouiii... J'ai passé l'après-midi dehors.

Dans sa veste, avec ses mitaines, en plein soleil. Il baissa soudain la tête et tritura ce qui couvrait ses mains comme un enfant pris sur le fait après avoir fait la bêtise du siècle. :

-Je sais p- pas... Quand est-ce qu'on est maintenant... du coup je sais pas quand j'ai mangé. Il secoua violemment la tête. Mais j'ai pas faim.

Il leva des yeux étrangement à la fois pleins de culpabilité et très vides vers Boubou. :

-Mais j'ai soif.

Très soif. Avait-il déjà eu aussi soif ? C'était quoi la Soif comparée à la Faim ? Il regarda la porte de sa chambre un long moment pour comprendre le sens de la dernière question qu'il lui restait à répondre. Il se pencha vers lui comme pour lui dire un secret. :

-J'ai pas rangé ma chambre depuis un mooooooooment. Je sais pas si tu veux vraiment la voir... ou la sentir. Surtout la sentir en fait.

Il savait pas trop puisqu'il vivait dedans, mais dans les tréfonds de son âme, il savait que c'était immonde et sale et que ça devait grave sentir le fennec. :

-Ahah... Fennec.

Il rit un long moment de sa propre blague, tellement qu'il en finit par tousser, avant de retrouver un semblant de calme... et son sourire trop béat pour être vrai.


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##   Mer 28 Juin 2017 - 23:48
Asbjorn Andreassen

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Asbjorn Andreassen
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Un sourire bête. Un sourire disparu. Puis qui revient. Nicolas tangue. Son sourire tangue. Tout tangue. Même dans ta tête, ça tangue Boubou. Parce que tu as beau ne pas vouloir réaliser, tu es bien obligé au bout d’un moment. Par exemple, quand il pose son regard plissé sur toi. Ou bien quand ses grandes mains s’approchent sans même te toucher, et que tu l’observes sans rien dire, perplexe et en même temps si compréhensif. Un rictus déforme ton visage alors que le Tonnerre prend une grande inspiration, parait prêt à se lancer dans un long discours, semble sur le point de te révéler LA chose à savoir… et qu’il te dit de te couper les cheveux.

- Déjà tenté. Déjà raté, Nicky !

Tu penches un peu la tête sur le côté lorsque Nicky se redresse, bien droit, soudain étrangement stable, les yeux beaucoup trop ronds. Son attitude varie, varie dangereusement. Il passe d’une émotion à l’autre, d’une idée à une autre à une vitesse vertigineuse.

« Moi aussi, j’étais comme ça ? »

Tu ne sais plus trop. Tu as des flashs. Tu te souviens de certains trucs comme des images prises sur le fait. Toi courant. Toi graffant. Toi abordant des gens d’une manière incompréhensible. Toi disparaissant dans ta capuche pour tenter de dormir en plein jour. Toi te prenant un coup de pied dans le dos mais t’en foutant parce que tu avais ta came, alors ça allait.

Tout. Tout de l’extérieur, comme si ce n’était pas toi. Alors forcément, tu ne sais pas réellement si tu étais comme ça.

« Parce que c’était Lui qui était comme ça. Pas Moi. »

Tu es obligé de revenir à la réalité. Ton ami n’y est plus assez, tu dois y être pour deux. Alors tu hoches doucement la tête avec ton sourire tordu habituel lorsqu’il te dit être resté dehors toute l’après-midi. Ce n’était pas exactement la réponse que tu attendais, mais tant pis. Tu voulais plutôt savoir s’il sortait le soir, d’une manière générale. Enfin, tu sais qu’il le fait sûrement. Tu aurais juste voulu qu’il te le dise lui-même. Tant pis, tu verras plus tard.

Mais soudain, Big Bad Nicky devient Little Nicky. Tête basse, doigts nerveux. Un gosse prêt à se faire engueuler. Il ne sait pas quel jour vous êtes, il ne sait probablement même pas réellement quel moment de la journée. Il secoue la tête avec force. Il n’a pas faim. Tu ne le forceras pas. Tu ne sais plus comment et quand tu te nourrissais, mais tu sais qu’il aurait mieux valu ne te forcer à rien lorsque tu étais encore sous l’influence de la drogue. Alors tu laisses le Tonnerre continuer, te dire qu’il a soif, que sa chambre est dans un sale état, qu’elle pue... Et puis soudain, plus rien. Et puis soudain, juste « Fennec ». Ca le fait rire. Rire. Rire à en tousser. Toi tu ne comprends pas. Blague intérieure? Probablement. Un bruit étrange s’échappe d’entre tes lèvres. Tu aurais voulu rire, voulu forcer pour te sentir en accord avec lui, ne pas être décalé. Mais t’as peur.

« Non. »

Tu secoues la tête d’un coup, comme Nicky avant, et ton sourire est de retour. Un petit rire secoue tes frêles épaules alors que tu poses ta main sur la poignée de la chambre :

- J’ai toujours eu un penchant pour les fennecs, Nicky. T’inquiète !

Et puis, t’en as connu des pires.

T’ouvres et découvres à la lumière du couloir qu’en effet, un joli bordel règne dans la pièce. Un cendrier plein traine sur une table de nuit qui disparait sous des fringues. Des fringues qui jonchent ensuite le sol. Un sol pas lavé depuis trop longtemps. Le cendrier a dû être renversé régulièrement d’après les tâches de cendre qui s’y sont incrustées. Ton regard glisse sur les draps tâchés… Tu plisses les yeux avant de comprendre de quoi. Alcool. Héroïne. Fluides que tu n’as pas franchement envie d’identifier. L’endroit dégage une odeur de tabac froid, de renfermé, de poussière, de sueur.

Ton observation ne dure qu’une fraction de seconde. Tu connais. Pas besoin de t’attarder. Tu serais rentré les yeux fermés, t’aurais pu décrire la pièce.

- Allez mon p’tit fennec ! Assis toi un moment, j’suis tout à toi dans pas longtemps !

Tu refermes la porte, replongeant l’endroit dans la pénombre, avant de t’approcher de la fenêtre.

- Fais gaffe, va y avoir un peu de lumière. J’vais ouvrir tes volets juste assez pour être certain que tu crèveras pas ici par manque d’oxygène, s’tu veux bien !

Tu ouvres la fenêtre et entrebâilles les volets. Un fin rayon de soleil pénètre la pièce. Tu zieutes un moment avant de tomber sur une bouteille d’eau vide.

- J’t’emprunte ça, Nicky !

Tu rentres dans la salle de bain, rinces à plusieurs reprises le récipient avant de le remplir d’eau. Retournant dans la chambre, tu t’assois sur le lit à côté de Nicky en lui tendant la bouteille :

- Tiens ! T’avais soif, non ?

Tu lui souris doucement alors qu’il attrape la bouteille. T’essaies de ne pas te laisser submerger par les sentiments. T’essaies de te dire que ça ira. Ça va toujours, non ?

- Alors ? T’as fait quoi de ton aprem’ dehors ? T’avais pas chaud avec ta veste et tes mitaines là ? Bon, j’sais je suis mal placé pour dire ça. Mais JUSTEMENT. Je sais qu’on a chaud, comme ça ! Et OOOOOH DES ETOILES.

BOUBOU ON RESTE CONCENTRE OK ?

Ok. Non. T’as repéré un bocal avec dedans tout plein d’étoiles de plein de couleurs et c’est trop beau et tu craques parce que tu te dis que omg c’est magnifique c’est des étouaaaales. Tu poses des yeux émerveillés dessus. T’as envie de demander à Nicky pourquoi il a ça, keskecé et « jpeux vouaaaaaaaar ? » mais au fond de ton cœur de gamin y a le cœur d’adulte qui se manifeste et qui te rappelle à l’ordre et que te dit « Eh. Y a d’autres trucs plus importants. Ton Nicky, il va mal. Occupe-t’en. Tu t’en fous, des étoiles. »

Ouais. Au fond de toi, y a le cœur d’adulte qui ne comprend pas que des fois, c’est le cœur d’enfant qui a le meilleur instinct.


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##   Jeu 29 Juin 2017 - 20:12
Nicolas L.L. Williams

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... :

-...T'es zoophile ?

Il jugeait pas hein, tous les goûts sont dans la nature. Badum tss ! ......Attends, est-ce qu'il risquait pas d'aller en prison pour avoir fait une blague comme celle-là ?

Mais pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que Boubou s'invite. Il entre à sa suite en lâchant un "Noooon" pathétique mais sans plus se rappeler de pourquoi il ne voulait pas qu'il entre. Il abandonne bientôt l'idée de réfléchir à ça. Les bras ballants le long du corps, il obéit à Boubou et s'assoit sans penser. Il n'a aucun but sinon obéir de toute façon. Après ça, il l'écoute à peine, il le voit à peine... Il grogne quand un petit jet de lumière pénètre son antre, mais n'a pas la force de se plaindre plus. Il mâchouille ses lèvres, le regard vide en attendant la chute.

Quand une bouteille d'eau entre dans son champ de vision, son corps réagit avant lui. Nicky sursaute puis regarde Boubou, comme s'il avait oublié qu'il était dans sa chambre. Il prit doucement la bouteille, comme s'il allait la briser en la serrant trop fort. :

-Ah bon ? J'avais soif ?

Il fixa l'eau comme si elle pouvait répondre avant de se souvenir qu'effectivement, il avait soif. Il amena la bouteille à ses lèvres et but. Enfin, il but tout ce qu'il put avaler puisqu'un mince filet arrivait à s'échapper d'entre ses lèvres, coulant dans sa barbe, glissant sur son cou devenu plus fin, trempant son t-shirt sale. Une fois la bouteille terminée, il la regarda de nouveau... il n'avait plus soif, mais il n'avait pas l'impression d'avoir bu. Comme si tout son corps avait été sec pendant des millénaires.

Boubou se lança de nouveau dans un flot de questions qui le fit grimacer... Il posa sa bouteille vide sur une table invisible face à lui... la bouteille rejoignit le sol. Ainsi que ses mitaines qu'il galéra un long moment à retirer, laissant ses nouveaux tatouages à découvert... Sur ses phalanges, couvrant certaines cicatrices, il y avait des lettres. La main gauche formait le mot "LOVE", celle de droite "HATE"... Il s'était inspiré d'un film qu'il avait vu ; La Nuit du Chasseur... mais il avait une toute autre signification à ses yeux, évidement. C'est l'exclamation de Boubou à propos des étoiles, lui vrillant les oreilles au passage, qui l'emmena à poser les yeux sur son bocal. :

-Oui. Je les mets là pour ne plus y penser.

Il parlait des étoiles, il ne parlait pas des étoiles. :

-Enfin j'essaie.

Il tenta vaguement de se rappeler quelles étaient les autres questions qu'il lui avait posé mais ce fut sans succès. C'était une torture d'être aussi lent tout autant qu'une libération. ...Après, il pouvait rejeter la faute sur Boubou qui allait trop vite. Tiens ouais je vais faire ça. ...Non il n'allait pas faire ça. Il risquait pas de faire quoi que ce soit vu que, maintenant qu'il était assis, toute l'énergie du monde semblait l'avoir quitté.


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##   Lun 10 Juil 2017 - 18:54
Asbjorn Andreassen

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Ta gueule, Boubou. Vraiment. Tu vas vite. Trop vite. Tu le sais pourtant. T’as connu. Tu captais pas la moitié de ce qu’on te disait, toi aussi. Et là, pourtant, tu poses 50 questions à la seconde. Alors arrête. Va plus lentement. J’sais pas, fais quelque chose. Nicky est déjà HS, va pas en rajouter.

« Mais j’ai peur. »

Non. T’as pas peur. T’es dépassé. Comme des gens ont pu l’être avec toi. Reprends-toi. Secoue-toi. Ça suffit.

Nicky avait oublié qu’il avait soif. « Il oubliera tout à un moment. Mais ça lui reviendra. ». Il n’arrive pas à boire correctement. Sa barbe mal entretenue, son cou décharné, son t-shirt qui mériterait un bon coup de machine à laver. Il trempe tout. Tu te lèves en tendant l’oreille à la suite de ses paroles, te dirigeant une nouvelle fois vers la salle de bain où tu attrapes une serviette. « Pas méga clean non plus. Mais bon. ». Tu reviens t’installer sur le lit, acquiesçant doucement au peu de réponse que t’apporte le Tonnerre. « Mieux que rien. ».

- Tu t’es trempé. Tu devrais te sécher un peu, Nicky, dis-tu en posant la serviette sur ses genoux.

Ta voix est trop calme d’un coup, trop rauque. Pourtant, tu lui souris toujours. Tu n’es même pas sûr qu’il saisira pourquoi tu lui dis de se sécher, ou qu’il comprendra que la serviette est sur ses genoux pour cela. Mais tu essaies. Tu essaieras autant que possible. Ton regard glisse à nouveau sur les étoiles.

- Elles sont jolies, pourtant. Pourquoi tu veux pas y penser, Nicky ?

Tes yeux ambrés retrouvent le visage de ton ami, emplis de tendresse et de peine mêlés, un peu comme ton cœur. C’est seulement là que tu remarques les nouvelles marques sur les mains du garçon. Tu plisses les paupières.

- Love et… Hate ? murmures-tu. Tu-

Tu allais poser une nouvelle question mais te stoppes net. Tu déglutis. « J’allais recommencer. ». Inspirant doucement, tu reportes ton regard dans celui argenté de Nicky. « Une chose à la fois. Une question, pas cinquante. ».

Sourire, comme toujours.

- Pardon, Nicky, reprends-tu lentement en prenant soin de bien articuler. Est-ce que tu veux bien me parler des étoiles ?

« Pardon, d’aller trop vite. Pardon, de ne plus savoir comment faire. Pardon, si j’y suis pour quelque chose, et même pardon si je n’y suis pour rien. Je ne m’en suis pas aperçu, alors que j’aurais dû. Peu importe. Pardon, Nicolas. ».

Il a l’air si épuisé, Nicky. Tu lui dirais bien de s’endormir, que vous parlerez plus tard, mais tu sais qu’en réalité il sera tout le temps dans cet état. Que si vous devez discuter, ce sera maintenant ou jamais. Tu sais que c’est un peu égoïste aussi mais tu n’es pas certain d’à nouveau pouvoir rassembler ton courage. Là, ça t’es tombé dessus. De toi-même, tu ne sais pas ce que tu aurais fait.


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##   Dim 30 Juil 2017 - 4:30
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas attrape difficilement la serviette qu'on lui tend, comme s'il était aveugle, comme s'il n'avait pas vu vraiment la serviette qui était pourtant sous son nez. Il se tapote bien plus que les endroits humides de son corps mais au moins il est sec. Il obéit. Tu obéis comme un enfant. Tiens tu as quelque chose à dire soudain ? Non. Non. Le Loup Noir se terre à nouveau quand Boubou parle des étoiles... Non il ne veut pas y penser, il secoue la tête comme un mauvais reflex et passe à la question suivante. LOVE and HATE. Ses tatouages. Nicolas regarde alors ses phalanges comme s'il les voyait pour la première fois. Oui, ces phalanges. Ses phalanges. Nicolas relève ses yeux vers lui, des yeux d'enfant brisé. :

-Parce que, ma main droite a été mon premier coup de poing et ma main gauche, la première qui a caressé la joue de Charlotte !

Il glousse un instant en caressant sa main gauche. :

-C'était elle... dit-il dans le vague.

Et comme Boubou s'arrête soudain net, il relève la tête un peu trop violemment. Tout tourne tellement qu'il doit se concentrer sur Boubou... Asbjorn. BOUBOU. ASBJORN. Asbjorn qui n'est pas bien et qui ne sera jamais vraiment bien si tu continues à être aussi con. Débile ! Et Nicolas éclate soudain de rire. :

-Mes étoiles ?

Il rit et il pleure en même temps. C'est possible ?! Le Loup Noir ne dit rien, en colère, mais silencieux. Nicolas efface des larmes de joie du coin de ses yeux. :

-Non, les étoiles... Non. C'est tellement compliqué. Il y a tellement de couleurs...

Il regarde le bocal, retient une violente envie de le balancer par la fenêtre. :

-J'en veux pas parce qu'il me fait mal mais je le garde parce que j'en ai besoin. Boubou... Boubouuuuuuuu ! lâche-t-il presque désespéré. Est-ce que je dois le donner au risque de souffrir ou est-ce que je dois le garder au risque de souffrir ? Hm ?

Il regarde soudain son bras, comme si la réponse ne l'intéressait pas vraiment. :

-Tu sais que t'es là ? dit-il soudain en montrant la clef de sol sur son bras.


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##   Dim 30 Juil 2017 - 12:59
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Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.

Sous ton regard ambré, Nicky se sèche avec maladresse, notamment des endroits pas mouillés, mais tant pis. Tu lui souris doucement, comme l’on sourit à un enfant qui a réussi quelque chose de difficile.

A défaut des étoiles, le Tonnerre commence par te parler de ses tatouages. Son regard brisé se pose sur toi. Ton cœur éclate un instant en morceau, mais tu le forces à se contenir. « Il ressemble à un gosse qui a trop souffert. Il EST un gosse qui a trop souffert. Là, je suis censé être l’adulte, pour de vrai. ». Nicky te raconte brièvement. Son premier coup de poing. La première caresse qu’il ait faite à Charlotte. Tu es surpris. Pas forcément de la signification en elle-même, mais plutôt que ton ami se souvienne avec quelle main il avait frappé le jour de son premier coup de poing. Dans ta tête, c’est le genre de choses qu’on oublie, qu’on enfouit, qu’on refuse et qu’on rejette. Se rappeler des détails ? Tu en souffrirais. Se le faire tatouer pour ne jamais oublier ? Tu en mourrais sûrement. Tu voudrais lui demander pourquoi, mais tu poses déjà trop de questions. Alors tu gardes tes interrogations de côté pour quand le sujet des étoiles sera épuisé, quand tous les sujets sur lesquels t’entrainera Nicky seront achevés. Tant pis si cela prend des heures, tu attendras. Parce qu’au fond, tu te dis que dans toutes les paroles de ton ami se cacheront des explications de la raison pour laquelle il se drogue, même si le sujet ne parait pas s’y prêter. Ça demande de la patience, mais ça le vaut.

Tu te coupes, et le garçon se coupe aussi. Tu avais perdu ses yeux, tu les retrouves trop vite. Nicky parait ailleurs un moment. Tu l’observes, prêt à lancer sur autre chose, et sursautes lorsqu’il éclate de rire. Tu ne t’y attendais pas, et deux ronds se braquent sur le Tonnerre. Est-ce qu’il pleure ? Est-ce qu’il rit ? Là, t’es un peu paumé. Tu connais pourtant, mais t’es paumé de nature, faut croire. Ton ami passe son index au coin de ses yeux souriants avant de te dire que les étoiles, c’est trop compliqué. Trop de couleurs. « Mais c’est ça qui est joli… ». Son regard change lorsqu’il le pose sur le bocal. Son ton aussi.

- C’est des questions compliquées que tu t’poses aussi, Nicky, tu souris doucement. Si tu risques de souffrir dans les deux cas, mais que l’donner t’offrirait une chance de t’apaiser ne s’rait-ce qu’un peu… Alors donne-le. La personne à qui tu veux le donner va être heureuse si tu l’fais ?

Parce qu’on ne change pas sa nature, et que t’aimerais du fond du cœur qu’ils soient deux à trouver un petit peu de bonheur grâce à ces étoiles. Evidemment que tu veux que ton ami aille mieux… Mais pas au prix de la joie de quelqu’un d’autre. Toi, t’es du genre à chercher des mois comment s’arranger pour les deux, même quand c’est évident que c’est impossible. Alors là, s’il te répond que non, tu chercheras. Tu l’as déjà dit : la patience, tu l’as.

Mais soudain, Nicky attire ton attention sur autre chose. Sur le coup, tu ne comprends pas et t’apprêtes à lui répondre que oui, cela fait un petit moment que tu es là dans la pièce avec lui. Puis tu saisis qu’il te montre son bras sur lequel tu découvres un tatouage. Tu clignes des yeux en détaillant la petite clef de sol qui te désigne d’après ton ami, perdue aux côtés d’une étoile, d’un masque, d’un éclair… et de tant d’autres symboles. Ta gorge se noue sur le coup de l’émotion, mais ton sourire est éclatant.

- Nicky… Aaaaaaaaaaaaah tu m’agaces !

Tu lui ébouriffes les cheveux en riant, en riant et pleurant comme lui avant. Mais pas tout à fait comme lui. C’est plus triste chez toi, même si tu tentes de le retenir.

- Nicky…

Tu ris, tu ris de plus en plus tristement. Tes épaules s’affaissent à peine, les coins de ton sourire éternel faiblissent un peu, ton regard se fait dévasté. « Nicky… Mon Nicky heureux. Mon Nicky dansant. Mon Nicky idiot et adorable. Qu’est-ce que tu fous ? Qu’est-ce que tu fous, sérieux ? T’es trop gentil pour la drogue. T’es trop doux pour ça. Fais pas ça, s’il te plait. S’il te plait… ».

Tu secoues la tête, renifles un coup, passes ton bras autour des épaules de ton ami et le serres brièvement contre toi.

- T’es un adorable crétin, Nicky ! Ce tatouage… Ce tatouage est parfait.

Tu le relâches et essuies une dernière fois le coin de tes yeux avant de te redresser tout à coup, ton sourire revenu à son état initial :

- Eeeeeh ! T’as pas des ballons de baudruche ? J’ai découvert qu’avec l’électricité statique j’peux en coller sur ma tête c’est supeeeer drôle ! Attend regarde, on dirait que j’suis tout en colère quand j’fais ça !

Tu fermes les yeux, fronces les sourcils et te concentres pour faire gonfler tes cheveux sur ta tête. T’aurais pu avoir l’air convaincant, mais t’éclates de rire au milieu.

- M’reste plus qu’à apprendre la maîtrise de moi-même, tu conclus en soulevant les paupières.

Ou l’art de passer à autre chose.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 15:24
Nicolas L.L. Williams

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Boubou, il tente de répondre comme il peut, avec sa façon de voir les choses, avec le peu d'informations qu'il lui donne. Le Loup Noir a presque espoir, pendant un instant, il se tourne légèrement dans sa cage, comme s'il écoutait attentivement la conversation. Nicolas lui, sourit vaguement, se penche un peu en arrière comme pour observer un mieux Boubou. :

-Compliquées. répète-t-il avant de répondre à la question. Peut-être...

Ce qu'il y avait de compliqué, c'était de se convaincre que ses actions ne blessaient pas ceux qu'il aimait. Alors tu prends le risque de ne rien faire ? Loup ? Ce dernier se rend compte qu'il vient de parler, encore une fois, et retourne au fond de sa cage.

Alors Nico, un peu perdu, montre où son ami se trouve sur son bras. L'émotion le bouleverse un instant, le fait légèrement tanguer mais Boubou passe une main dans ses cheveux... Le Loup Noir a beau être... éteint... Nicolas ne se sent pas à l'aise, d'être touché si facilement. Pourtant il ne dit rien, un peu choqué. :

-Je t'agace ?

Mais les larmes n'ont pas le temps de faire le chemin jusqu'à ses yeux cernés, Boubou le serre brièvement contre lui. Cette fois, tout son corps est secoué d'un tremblement violent. Mais c'est avec douceur qu'il le repousse, le regard troublé par sa réaction. :

-Hm... Merci.

Crétin oui... Crétin... Et Boubou retrouve un peu de sa joie en lui demandant s'il a des ballons de baudruche. Nicolas secoue la tête négativement mais il le regarde faire, attentif. L'électricité statique, c'est l'une des premières choses qu'il avait pu faire instinctivement... Au début, elle apparaissait dès qu'il avait une émotion trop forte. Là, il ne peut pas voir grand chose de ce que Boubou fait... :

-Y'a ta capuche. Mais de ce que je vois c'est cool.

Par mimétisme, ses propres cheveux sont secoués par l'électricité, avant de retomber mollement. Le Loup Noir déglutit... Je n'aime pas faire ça quand on est dans cet état. :

-Tu es doué, tu sais. fait-il en fermant les yeux. T'as un sourire tellement parfait qu'on a du mal à croire que ça va pas. Nous, on a même réussi à se convaincre que ça va... Alors que-...

Ça va pas.


Nicolas se lève d'un coup, repousse le Loup Noir dans sa cage. C'est le combat inverse de ce qu'il s'était passé avec Alice... sauf que le dialogue est silencieux, tout se passe dans le regard d'argent. Nicolas balaie ce qu'il vient de dire d'un mouvement de bras, se dirige vers le tiroir de son bureau pour y prendre une fiole pleine d'alcool. Il y boit plusieurs gorgées le corps tremblant de colère. :

-J'ai rien dit. Moi ça va.

L'électricité faisait mouvoir ses cheveux une fois de plus.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 16:49
Asbjorn Andreassen

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Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.

Tu l’as crispé, à être trop proche. Tu l’as bien senti se contracter et trembler à ton étreinte. Cela t’attriste un peu, mais tu comprends. Tu es en revanche resté perplexe sur le fait qu’il prenne au sérieux ton « Tu m’agaces ». Des fois, les « Tu m’agaces » sont des « Je t’aime » cachés, des mots doux qu’on ne peut dire car on sait qu’ils ne seront pas acceptés, des « Ne te fais pas du mal » que l’on ne peut lâcher, car ce serait déjà avouer qu’il se fait du mal. Et pourtant Nicky reste doux alors qu’il te repousse. Ce n’est pas de toi dont il ne veut pas, c’est du contact.

Il est si peu expressif face à toi qui l’est trop. Si éteint que cela t’en fend le cœur. Tu voudrais hurler, tu voudrais lui ordonner d’aller mieux, tu voudrais lui dire qu’il n’est pas trop tard. Tu voudrais. Tu voudrais tant de choses. Mais pas ça.

Alors tu fais des débilités. T’en avais oublié ta capuche et tu regardes ton ami, un instant surpris, avant d’être secoué par un rire.

- J’suis un peu bête, pardon Nicky !

Un pardon qui n’est pas placé au bon endroit. Un pardon qui irait pour mille autres choses. Il refuserait que tu sois désolé, alors tu t’excuses pour autre chose.

Tu souris face à la chevelure du Tonnerre qui imite la tienne. Mais celle-ci retombe bien vite. Tu déglutis sans un mot. Sa tignasse est comme son humeur. Damn.

Et puis ça tombe. Paupières closes, ton ami te parle de ton sourire. Ton ami te dit qu’il a du mal à croire que ça va pas. Ton ami s’est convaincu lui-même qu’il va bien, alors que ça va pas. Ton ami dit « Nous » au lieu de « Je ». Ton ami te rappelle encore une fois un peu trop toi.

Tu es muet quelques secondes. Secondes durant lesquelles le Tonnerre se lève. Il va boire. Tu déglutis encore. Il boit pour oublier qu’il va mal. Il se drogue pour essayer d’aller bien. Il se fait du mal et peut-être croit-il qu’il se relèvera plus vite grâce à cela. Ou bien est-ce pire. Peut-être sait-il qu’il ne se relèvera pas plus vite. Peut-être ne veut-il tout simplement pas se relever.

Moi ça va. Combien de fois j'l'ai dit ?

Beaucoup.

Quand est-ce que ça m’est passé ?

Est-ce que ça t’est passé ?

- Moi ça va, murmures-tu pour toi-même.

Tu ris en secouant la tête avant de te lever, te diriger vers la fenêtre entrouverte que tu ouvres complètement. Tant pis pour la chaleur, il te faut un peu d’air. Et puis, tu as envie de fumer. La pièce est déjà empestée, tu ne veux pas en rajouter.

- Ah… Mon sourire. Il en intrigue beaucoup, hein ? lâches-tu en allumant une cigarette.

T’as presque l’air triste en disant ça. Tes lèvres sont toujours étirées, mais tes yeux sont ternes. Ils se plantent dans ceux d’argents de Nicolas. Un ordre muet : Là, c’est important. Là, tu m’écoutes. Là, tu es avec moi. Bois, fume, drogue-toi si le cœur t’en dit. Mais là, je veux ton esprit attentif.

- Tu sais quand j’ai commencé à sourire comme ça ? Enfin, j’ai toujours été un gars souriant, tu t’en doutes, mais jamais à c’point. J’ai commencé à sourire comme ça peu d’temps avant d’essayer de m’suicider finalement. J’t’ai dit que j’étais gardien de prison, mmh ? Ben c’est pas tous les jours facile. T’as. T’as des gens entassés parce que l’Etat a soi-disant pas les moyens d’aménager des vrais locaux. Des gens qui bouffent de la merde, qui se battent, qui se violent, qui n’ont pas de réel suivi, qui sont ensuite relâchés dans la nature comme des animaux.

Rage éphémère aussitôt évanouie, ajoutée aux autres sentiments planqués sous la capuche. Sourire. Toujours.

- J’suis arrivé là-dedans tout jeunot, avec un putain d’espoir d’aider, d’arranger les choses. A croire que j’avais un égo plus gros que mes conneries. Des plus vieux s’y étaient cassés les dents et j’ai cru qu’moi j’allais y arriver ? J’en ris encore aujourd’hui.

Une taffe. Des sentiments qui s’emmêlent et que tu ne sais plus démêler. Du regret ? De l’amertume ? Et cet espoir, toujours cet espoir. Tu fais comme si tu ne l’avais plus, mais au fond tu l’as toujours, hein ?

- Bref. C’était dur. Trop dur pour un p’tit cœur tendre comme moi. Mais j’ai pas voulu en parler. J’ai souri. J’ai souri, tout le temps. Même devant les bastons et les viols. Même quand on me demandait de hurler sur ces êtres humains. Même quand on me faisait remarquer que j’avais perdu du poids bien trop vite. Mais sourire demandait d’oublier, au bout d’un moment. Alors j’ai commencé à m’droguer. Enfin pas moi. Lui.

Tu secoues la tête, sourcils froncés. Quand t’en prenais, tu refusais que ce soit toi. Désintoxiqué, t’as commencé à le reconnaitre. Mais ce n’est pas si simple. Tes lèvres s’étirent à nouveau.

- Peu importe. Une part de moi appréciait, l’autre subissait et souriait quand même. Sourire était tellement plus simple, sous drogues ! Tout paraissait futile, tout paraissait simple. Et puis en taule, c’est pas compliqué à trouver ! Mais c’est aussi simple de se faire virer. Dans la rue, j’ai continué de sourire. J’me suis pas mal fait tabasser pour ça, mais l’essentiel était que j’ai ma came. Mes potes ? Drogués aussi. Aussi mal qu’Il. Que je pouvais l’être à l’époque. Mais je continuais de rien dire. J’étais le rigolo de la bande. Le bavard. L’hyperactif. Celui qui tentait de faire rire. J’en avais besoin. C’était vital.

Et aujourd’hui ?

- Aujourd’hui, j’vais mieux. J’aime sourire, Nicky, mais mon sourire est pas parfait. Tout comme tes masques ont leurs failles. On a tous des failles. C’est ce qui fait qu’on est humain. Ça peut  te dégoûter, d’être simplement humain. Ça peut te peser de faire des erreurs, des conneries, d’avoir des hauts et des bas, de tout simplement pas toujours avoir ce que tu veux, mais ça change rien. Alors je sais pas qui est ce « Nous » que t’essaies de convaincre, mais tu vas t’épuiser. Aucun alcool, aucune drogue changera ça. Mais t’es grand Nicky. Et pas complètement con. Tu le sais tout ça, nan ? T’en as bien conscience pendant les redescentes, pas vrai ? Ça fait mal. Je sais, que ça fait mal. Et j’suis désolé que tu t’imposes ça. Je veux pouvoir t’aider, mais je te forcerai pas à accepter mon aide. Je suis là. Je serai toujours là. Mais me demande pas de t’engueuler, me demande pas de faire le sévère. Je serai toujours Boubou. Celui qui te fera marrer quand t’en auras besoin, celui qui essuiera tes larmes et celui avec qui tu danseras et chanteras. J’te préfère clean, mais je te déteste pas éclaté. Tu restes Nicky.

T’inspires profondément et tires sur ta clope à moitié consumée sans que tu n’y aies touché. Tu ressens quoi, Boubou ? De l’espoir. Je ressens toujours de l’espoir. De l’espoir, ou l’envie d’espérer ? J’en sais rien. Et j’saurai jamais. Finalement, avec ton beau discours, qui de Nicky ou de toi-même essaies-tu de repêcher ? T’y crois vraiment au fait que tu vas mieux ? T’y crois au fait que ton sourire est vrai ? Regarde-toi, toujours perdu dans ta veste, toujours planqué sous ta capuche, pas foutu de montrer ta vraie gueule. Tu fais comme si, Boubou. Tu fais genre que t’assumes tout juste parce que tu peux montrer tes avants bras meurtris. T’y crois-

Boubou sourit à Nicky. Boubou lui sourit comme un enfant. Boubou voudrait que son ami aille mieux, mais ne lui en voudra pas si cela ne va pas mieux. C’est à lui-même qu’il en voudra.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 17:57
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas ne perçoit que du coin de l’œil Asbjorn qui s'approche de la fenêtre, l'ouvre plus grand pour pouvoir fumer. Nicolas ne bouge pas d'un pouce, penché sur son bureau, les poings serrés aux articulations blanches, la nausée au bord des lèvres. Nicolas a les yeux d'argent rivés sur son ami lui faisait sa confession. Dire qu'il n'avait pas deviné une grosse partie de cette histoire serait mentir, mais les détails, les pourquoi, les comment, c'était important. Encore une fois, Nicolas constate. Les sentiments s'emmêlent. Doucement sa propre main va chercher son cou maigre... Mais dans cette débauche de souffrance, d'espoir et de colère, Asbjorn y croit. Il croit en "Nicky". Un masque.

Pendant ce temps, le Loup Noir s'échappe de sa cage en hurlant. Il s'accroche à Nicolas et le pousse, le pousse jusqu'à cette pièce de son palais mental remplie de souvenir. Dans un coin de la pièce, quelque chose semble les observer mais personne n'y prête attention, personne ne se rend compte que c'est le nœud du problème. A la place, le Loup serre sa main autour du cou de Nicolas qui se débat. La bataille est pathétique. Mais le Loup a l'avantage. :

-On se drogue parce qu'on se déteste tu crois ?

La main toujours à la gorge, je me redresse, je me rapproche d'Asbjorn quasi nez-à-nez avec lui. Je sens... les effluves de tabac et l'aigreur des souvenirs dans son haleine. Je plante mes yeux de prédateur dans les siens, l'ambre me fait soudain penser au sang des arbres. :

-Au début je le laissais faire... c'était presque drôle en fait. Et puis, ça lui permettait de ne plus se concentrer sur les autres, il a eu une période où il avait la fâcheuse tendance à ressentir les autres pour ne pas ressentir lui. Hm.

Je retire la main de mon cou, la regarde attentivement... Ah. J'ai du le sonner un peu trop. A moins que... J'ouvre et referme les doigts successivement. Non, en fait, c'est la redescente qui arrive. J'aime pas ça. Sueur froide. Mes yeux se fixent à nouveau, droit sur Asbjorn. :

-Tu dis qu'il essaie de se convaincre d'être "nous" ? C'est plutôt le contraire. Tu vois, "nous" c'est plutôt Nicolas tout entier. Mais... il ne m'aime pas. Je ne m'aime pas non plus à dire vrai... Ngh.

Le regard vacille, le corps avec. Je déteste prendre sa place pour subir ça sérieux. Il peut pas assumer la moitié de ses conneries, c'est toujours moi qui prend. Cette lopette, ce lâche,... Je gronde un peu à cause de la frustration et de la douleur, me penchant en avant, une main sur le ventre, une autre m'aidant à rejoindre le lit. Quand je m'assois enfin, je pousse un soupir de soulagement... bien que la douleur ne ce soit qu'à peine calmée. :

-Donc... on se drogue parce qu'on s'aime pas, il se drogue parce que des gens l'aiment sans vraiment le connaître, je me drogue parce que je fais du mal aux autres. Ce n'était pas si grave quand j'arrivais encore à comprendre ça, quand j'avais conscience que je n'existais que pour ça... Et pour lui, je suppose que ta petite histoire va lui confirmer le fait qu'on ne peut réellement pas s'attacher sans savoir. C'est qu'une partie de son problème mais bon,... tu m'as bien déjà vu après tout... et tu es là.

Je fais référence à cette fameuse séance de tag qui a mal tourné. Un grand moment ma foi. Je m'empare d'une cigarette déjà prête sur la table de chevet, mais contrairement à Nicolas, je préfère l'allumer avec un briquet. La nicotine et la fumée me permettent, étrangement, de mieux réguler ma respiration chaotique. :

-Ah. Et puis pour le masque "Nicky", désolé mais il m'énervait alors je l'ai mangé.

Court silence. :

-J'déconne. On l'a rangé. Je supporte mal la musique et Nicolas préfère faire ses propres musiques avec ses perceptions quand il se came. Mais bon. Comme tu sembles y croire de tout ton petit cœur, peut-être qu'on aura l'occasion de le revoir celui-là.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 18:44
Asbjorn Andreassen

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Nicky t’écoute. Nicky n’interrompt pas. Nicky est gentil. Ou bien Nicky s’en fout.

Et puis Nicky disparait. Il l’a déjà fait plusieurs fois, disparaître devant toi. Remplacé par un Nicolas au regard plus dur, à la voix plus sombre. Remplacé par une menace que tu ne fuis pourtant pas. "Plutôt crever que de lâcher."

C’est ton tour d’écouter. Tu observes ton ami qui parait torturé de l’intérieur comme de l’extérieur, main sur le cou. Tu plisses le nez alors que le Tonnerre se rapproche. Trop près pour ton Nicky. Supportable pour Nicolas ? Apparemment. Le garçon te raconte, t’explique. Ressentir les autres. Ne pas ressentir soi. Logique. Trop douloureux. Trop prise de tête. Pas vrai ?

Tu perds un instant les yeux d’argent qui viennent trouver la main marquée de ton ami. Ton regard habituel ne lâche pas ce visage devenu familier, et lorsque les prunelles du garçon remontent, vous vous retrouvez rapidement. Nous. Une personne entière. Pas d’amour. Se détester à ce point. Créer quelqu’un d’autre pour se rejeter soi-même. Un rire fébrile secoue tes épaules. Tu connais si bien.

Mais le garçon est en redescente. Tu le vois. Main sur le ventre, il rejoint le lit comme s’il allait s’écrouler au sol. Toujours appuyé à la fenêtre, tu le suis de ton regard bienveillant. Mais face à la suite, tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel, un sourire amusé sur ton visage aux joues toujours un peu creusées. Nicolas s’allume une cigarette, au briquet cette fois-ci, avant de lâcher qu’il a mangé le masque « Nicky ».

Silence. Avant qu’il n’ajoute que c’est une blague. Et pour le coup, t’éclates de rire. Un rire profond, qui vient des entrailles. Tu secoues la tête, t’essuyant des larmes aux coins de tes yeux amusés :

- T’es con ! Mais t’es plutôt drôle quand tu veux !


Tu ne parles pas à Nicky. Tu parles à Nicolas. Tu t’approches et te laisses tomber sur le lit, laissant un peu de distance entre vous.

- Donc oui, j’suis toujours là. Et puisque t’es là aussi, on va un peu causer tu veux ? Parce que c’est pas la première fois qu’on s’croise, Nicolas. J’sais pas trop comment tu t’appelles toi-même, mais quand Nicky tombe et que t’apparais, j’t’appelle tout simplement Nicolas. Moins de confusion, s’tu permets.

Tu hausses les sourcils, l’air sincèrement amusé de la situation.

- C’qui est drôle, c’est que tu dis que vous êtes qu’une personne, et que t’en parles comme si c’était pas l’cas. Tout comme lui. Ah, j’suis assez mal placé pour remettre en cause l’idée, et j’veux laisser au p’tit Nicky le temps qu’il veut pour s’y faire, mais faudra bien assumer l’entièreté de ce qu’il est un jour.

Tu grimaces intérieurement mais décides d’ignorer que tes paroles te visent malheureusement aussi.

- J’veux bien en parler comme si mon Nicky n’était réellement pas là, mais toi Nicolas t’es aussi un peu Nicky, même si c’est qu’une miiiince facette. Et si on part comme ça, comme Nicky est mon ami, t’es un peu mon ami aussi héhé !

L’air tout fier, t’es content de le taquiner un peu. Etrangement, c’est avec Nicolas que tu deviens plus léger aujourd’hui. Tu serais bien allé jusqu’à lui ébouriffer les cheveux ou lui pincer tendrement les joues, mais faut croire que t’as un minimum d’instinct de survie.

- Et d’ailleurs, ce jour-là, le jour du tag, c’est toi qui a pleuré, pas Nicky, pas vrai ? tu demandes avec curiosité.

Tu regardais devant toi, mais du coin de l’œil, tu viens chercher les yeux d’argent du Tonnerre, intrigué de l’expression de son visage une fois le masque Nicky rangé.

- Quant aux raisons pour lesquelles Nicky se drogue… Fallait bien en trouver, nan ? Parce que le coup du « Les gens l’aiment sans vraiment le connaître » me fait bien rire, désolé ! On connait jamais bien quelqu’un, et on en a rien à foutre. Lui ne s’aime pas, et lui ne se connait pas. Aimer, ça s’apprend. Ça peut être inné, mais ça peut aussi s’apprendre. Même toi, Nicolas, tu peux aimer. Mais t’as aussi l’droit de pas en avoir envie, de pas comprendre à quoi ça sert. Parce que ça sert à rien, aimer. Ça permet pas de survivre, ça gère aucune fonction vitale. Mais bon, la vie est plus cool comme ça. Tout comme la vie est plus chouette en musique, Nicolas ! tu ajoutes en riant doucement.

Tu marques une pause, un temps d’arrêt, avant de reprendre.

- Eh. Pourquoi t’as pleuré, ce jour-là ? Et est-ce que t’es Nicolas genre… Vraiment Nicolas ? Les masques j’y connais pas grand-chose, à part celui du sourire – c’que t’avais bien compris, j’suis pas con au point d’être dans le déni face au roi de l’esbroufe expressive. Tu t’perds jamais dans toutes ces personnalités ? Et tu t’drogues parce que tu fais du mal aux autres ? C’est-à-dire ? J’sais pas trop toi, mais dans l’idée si j’sais que j’fais du mal aux autres bah… J’arrête. C’est quoi pour toi, faire du mal aux autres ?

Trop de questions. Mais tu profites du répit que t’apporte étrangement Nicolas pour laisser aller un peu ta curiosité, pour reprendre du poil de la bête, pour recharger les batteries. Ta tristesse et ta peine se taisent un peu, ta peur s’apaise. Rien n’est totalement éteint, mais pour les prochaines minutes, tu t’accordes une pause. Et tant pis si ça fait effet boomerang ensuite.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 19:47
Nicolas L.L. Williams

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Asbjorn ne dit rien, il est attentif. J'aime les gens attentifs, ça évite de devoir se répéter. Son rire est fort et me surprend. Je tire une taffe négligemment alors qu'il me traite de con. :

-Oui. Il paraît.

Que je sois con ou drôle. Il paraît. Pour éviter la... confusion, il décide de m'appeler Nicolas. Je grimace, c'est- enfin- eurk. Porter ce nom. Non. Please. Je rejette. Un nom de lâche. Mais j'ai pas le choix d'un côté... Je suppose que ce p'tit rigolo va m'appeler Loulou ou autres débilités enfantines si je lui parle de l'histoire du Loup Noir. Pour le reste de ce qu'il raconte, par rapport au fait de s'assumer, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. J'en lève un sourcil mais je commente pas. Au vu de sa tronche, il l'a compris lui-même.

Mes paupières se plissent quand il dit que je suis son ami puisque Nicky est son ami. Je trouve le raccourcis facile, voir dangereux. Toutefois je ne dis rien, et je me contente de tirer une taffe pour oublier la doul- :

-Et d’ailleurs, ce jour-là, le jour du tag, c’est toi qui a pleuré, pas Nicky, pas vrai ?

-KOF ! EURH ! NON !

Enfin-... NON ! Merde. Salopard. J'ai failli m'étouffer avec la fumée. :

-C'était de ta faute... Tu souriais comme un con mais on est Sensitif, je te rappelle.

Je viens de dire qu'en gros c'était sa peine qui m'avait fait pleurer ? NON. PUTAIN. C'est lui qui voulait pleurer, c'tout.

La suite est une série de phrases qui me fait le regarder de biais. Putain, Nicolas l'a bien trouvé : Asbjorn parle d'amour je vois limite de la barbe-à-papa lui sortir par les oreilles et des paillettes dans les yeux, quelle horreur. Cette fois, je ne retiens pas l'onomatopée qui décrit mon dégoût. "Eurk". Car non seulement ça ne sert à rien mais en plus, ça déconcentre. Je sais de quoi je parle, y'en a un qui pleure à chaque fois qu'il pense à Mathéo là-dedans !... et me parlez pas de musiques sinon on y est encore demain.

Il prend une pause. Je sers les dents, préparant ma réponse. :

-Je te l'ai dit. Tu m'as pas aidé ce jour-là. Quand à savoir qui est qui vraiment... AH !

Moi je sais, mais je ne dirais jamais rien... c'est pas mon devoir. Je balaie la question d'une main et reprend comme si de rien n'était. :

-On n'a pas vraiment de "personnalités" en vérité. On met un masque, on va devant quelqu'un, on modifie ce masque au fil de la conversation pour plaire. Du coup, on ne se perd pas... c'est une pure question d'adaptation. Et pour la dernière question...

Je ramène mes jambes contre moi. Le manque rend ma vision floue et je sais plus que je ne sens que je transpire à grosses gouttes... La nicotine m'a permis de temporiser mais je sais que maintenant, je dois respirer fort. Je n'ai qu'une envie, prendre la pipe en verre dans la table de chevet et fumer de la meth en paix. J'enfouie mon nez au creux de mon bras serrant mes jambes et de ma main libre, je couvre le reste de mon visage... Asbjorn ne doit plus voir de moi que mes yeux d'argent, entre deux doigts abîmés. :

-Ma première drogue c'est le sang... Le notre, celui des autres, peu importe. Il n'y a rien de mieux que sentir des os qui craquent, des cris d'agonie lorsqu'on nous a interdit d'avoir mal. J'aime ça. Il aime ça. Mais lui, il ressent de la culpabilité. La culpabilité ne permet pas de survivre donc je m'en fous. Pour moi, c'est ça faire mal. Pour lui...

Quelque chose tombe dans ma cage, je me redresse légèrement. D'accord. Je plante mes yeux dans ceux d'Asbjorn une nouvelle fois. :

-On s'en fout.


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##   Sam 5 Aoû 2017 - 2:06
Asbjorn Andreassen

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Ah… Le déni. Au moins une chose que toi et Nicolas partagez. Il s’étoufferait presque quand tu lui dis que c’est lui qui a pleuré et non Nicky. Ce qui t’amuse franchement… Et il remet la faute sur toi ?

- Ah la la… faut assumer, Nicolas !

Menace ou non, tu ne sais te taire devant le prédateur. A croire que c’est cela ta forme de courage. Ne jamais cesser d’être qui tu es, fidèle à toi-même, même devant celui qui porte les crocs quand la peau de ta gorge est si tendre et que tu es vulnérable. Par contre, admettre que tu souriais malgré la violence de sa lutte extérieure et de la tienne intérieure, admettre qu’au fond de toi, c’était un carnage… Meh. Ta faiblesse : le déni. Toujours.

- Eh bah, les « Eurk » c’est une habitude chez toi, Nicolas ? tu lâches, le sourcil haussé de celui qui profite de la situation au visage.

Mais Nicolas se lance ensuite sur les réponses. Contrairement à Nicky, il n’oublie pas, lucide. Chacune de tes questions est passée en revue. Phrases concises, droit au but. Le prédateur ne prend pas de détour, ce serait une perte de temps inutile. L’inutilité, Nicolas ne connait pas. Il ne dit pas tout, mais tu as quelques éléments que tu chipes au vol.

Ton ami se met à transpirer, trop. Tu le vois ramener ses genoux à lui, disparaître dans l’étreinte de ses bras. Ton regard glisse sur la pipe en verre sur sa table de nuit avant de retomber sur les deux yeux d’argent qui étincellent, ressortant d’entre deux doigts en sale état. Malgré cela, il continue de parler, tu continues d’écouter.

-On s'en fout.

Il achève ses paroles. Il t’achève toi. Une des rares fois où tu voudrais t’autoriser à ne pas sourire. Face au masque tombé de Nicky, tu pourrais peut-être abaisser le tien ? « Nan… ». Quel tableau surprenant. Toi, Asbjorn, au visage marqué par la drogue, aux cicatrices de piqures et de couteaux sur les bras, aux corps dégingandé perdu dans une veste trop grande, à la chevelure symbole de ta faiblesse lâchement planquée sous une capuche, et, Nicky, le gaillard qui est ton ami, qui est marqué par la vie, dont le visage est meurtri et qu’il continue de meurtrir, au corps avant fort qui aujourd’hui a perdu de son éclat, qui te regarde par le filtre de ses doigts. Quelle image, Boubou au sourire poupon, aux yeux emplis de gaieté, à la parole libre et rapide, à l’énergie débridée, et Nicolas, bougie éteinte trop tôt, luciole éclatée en plein vol dont seuls les yeux d’argent témoignent du fait qu’il est encore vivant, paralysé par le manque, te parlant de violence sans que tu ne cilles. « Je devrais avoir peur. ». Mais ce n’est pas le cas. « Mais je devrais. ».

- J’devrais m’enfuir, Nicolas. Dans ces cas là, face à quelqu’un qui me dit qu’il aime le sang, je devrais fuir. Tu es mon pire cauchemar. Tu es tout ce que je pourrais ne pas aimer.

Parce que dire « que je pourrais détester » ce n’est pas toi.

- Mais tu l’as dit. J’suis là, Nicolas !

Tu hausses des épaules. Souris. Pourquoi t’arrêtes pas de sourire ? Pourquoi tu continues pas sur ta lancée et parles franchement, pour une fois ? « J’sais pas jusqu’où est enfoui Nicky. J’sais pas ce que je veux vraiment montrer à Nicky. ». Tu veux que je te dise ? Vous êtes deux grands imbéciles, vous deux. T’as l’air débile, à avoir l’air heureux. Il a l’air con, à se laisser être malheureux. Vous m’énervez. J’arrête.

Asbjorn n’aime pas la violence, mais il aime la curiosité. Il se dit que Nicolas a pas l’air bien, qu’il est vraiment temps qu’il reprenne sa dose, mais il ne veut pas. Alors il veut parler. Et des questions, Dieu sait qu’il en a, le Tonnerre.

- Qu’est-ce que vous aimez dans le sang, dans l’agonie et la douleur des autres, Nicolas ?


Il a un peu la nausée, mais il prend sur lui. Il la tasse sous une bonne couche d'envie d'espérer pouvoir changer les choses, de joie de connaitre une nouvelle facette de son ami, même si elle est plus douloureuse. Elle est plus sincère, finalement. Et puis, pour rejeter, il faut comprendre. Pour débattre, il faut saisir le point de vue de l’adversaire. Mouton qui prépare une stratégie contre le Grand Méchant Loup.

On sait pourtant comment finissent les véritables contes de fée.


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##   Sam 5 Aoû 2017 - 2:32
Nicolas L.L. Williams

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Humeur : Oui.

Il faut assumer.

Il utilise ce prénom.

Le manque commence sérieusement à m'étouffer.

Quel est le génie qui a fait entrer cet énergumène ici ? Oh oui. Il s'est invité. Je ne réponds pas. Mes yeux répondent. Oui j'assume, assume aussi d'avoir d'autres choses sous ton sourire de marionnette. Oui je dis "eurk" très souvent, commence à t'habituer. Oui tu devrais t'enfuir, mais tu es là monsieur j'ai-zéro-instinct-de-survie. Je suis son pire cauchemar, il le dit lui-même, je serre les dents. Sérieux, je subis l'ironie de la situation avec un calme assez exemplaire : Nicolas pense faire du mal aux autres, se dit qu'il vaut mieux se faire du mal à lui-même, le fait qu'il se drogue fait du mal aux autres ; le syndrome du serpent qui se mord la queue... et donc, JE dois discuter à sa place. Putain.

J'ai vraiment. Vraiment. Besoin de la dose.

Je passe une nouvelle fois ma main sur mon visage pour retirer la sueur quand je m'immobilise d'un coup. Il vient... réellement... de me poser cette question ? ...Ah, c'est pour ça qu'on dit que la curiosité est un vilain défaut. Ma pupille contractée se pose soudain sur lui, avec un sourire carnassier, sourire du prédateur qui n'a pas mangé de viande fraîche depuis l'hiver dernier. Malgré la douleur de mon corps, je pose une main lourde sur son épaule et sans un mot, vif, je suis au-dessus de lui. Je gronde. :

-Pas un mot.

Je lis ses yeux et je vois. A son cou, son artère pulse allant irriguer d'urgence son cerveau. :

-Il y a des gens qui grandissent dans l'amour et la paix alors ils les cherchent. J'ai grandi dans la terreur et la peur alors je la cherche.

Mes yeux d'argent en fusion s'ancrent dans les siens. Je veux y lire ce que je cherche. Ce qui me rend vivant, ce qui justifie mon existence. Sans le quitter de ce regard, je glisse mon index libre sur son cou. Je sens le sang qui bouillonne, qui bat furieusement,... Puis tout aussi vif, je retourne m'asseoir à ma place. :

-Ne m'appelle pas Nicolas.

La montée d'adrénaline m'a fait du bien, pourtant je me saisis de la pipe en verre sur la table de chevet. Je continue de parler, cherchant ma dose dans le petit tiroir, sans le regarder. :

-Si ça peut te rassurer, puisque tu as de l'espoir pour... "Nicky"... Lui, il arrive à ressentir de la culpabilité. En même temps si ce n'était pas le cas, on en serait pas là eh.


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