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Got a secret, can you keep it ? [Miss Hamilton]
##   Dim 19 Mar 2017 - 19:20
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
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Nicolas L.L. Williams
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Nicolas est resté longtemps près de Charlotte, comme pour repousser l'inévitable, comme pour profiter encore du visage poupon du bébé, de son sang, de sa chair, tant que ses yeux pouvaient encore voir, tant qu'il pouvait ressentir par lui-même. Le voyage ne lui a pas fait du bien non ; pourtant on pourrait le croire, à la façon dont il sourit chaque fois qu'il voit l'enfant dans les bras de son père adoptif, du meilleur prof de maths du monde, de la personne qui l'a sauvée de l'enfer. Il n'avait pas besoin de la prendre dans ses bras, à lui, elle était bien plus en sécurité au creux d'Aaron. Et quand l'enfant, cet ange venu d'un rêve, s'endormit pour rejoindre un monde meilleur, Nicolas partit, prétextant qu'il avait des choses à faire, qu'il ne pouvait pas rester éternellement dans une maison qui n'était pas la sienne, qu'il reviendrait de toute façon. Mais une fois cette maisonnée disparaissant au loin, au fur et à mesure qu'il s'éloignait, que lui restait-il ?

J'ai une petite sœur. Sa mère avait réussi à surmonter la dépression parce qu'il n'était plus là pour lui rappeler ses pertes et ses erreurs. J'ai une petite... Sa mère était sur le point de se remarier avec un homme qui la battait, parce qu'elle se savait incapable de faire autre chose de sa vie. J'ai une... Le Chasseur, frère par alliance avec le Loup.

Nicolas serra les dents, découvrant ses canines, découvrant sa rage. Qu'avait fait sa mère, qu'avait fait sa famille pour subir pareille ville, pareil châtiment ? Que devait-il faire maintenant que sa mère n'était plus vraiment sa mère, ni celle qu'il a connu avant la mort de son père, ni celle qu'il a connu après ? Que devait-il être pour un bébé, pour sa petite sœur ?! Sœur... Arriverait-il à se fabriquer un masque de grand frère ? Comment pouvait-il faire comprendre à ce bébé, si innocent, si pur, qu'il ne fallait pas l'aimer ?

Ses pas le portent sans qu'il ne sache trop où. Il reconnaît le couloir des Feux ; deux choix s'offrent à lui. Huo, qui la dernière fois lui a donné un œil au beurre noir, qui n'a plus l'air de le supporter, qui va lui faire une leçon de morale... ce « frère » dont il préfère ne pas encore lui raconter son passé. Et puis... La Miss. La Miss à qui il avait déjà dit qu'il retournerait en France, peut-être... est-ce qu'il aurait le courage de tout dire ?... Non. Non, il ne s'agit plus de courage à ce niveau. Il doit vider son sac, il doit expliquer à quelqu'un ce qu'il ressent avant l'irréparable, tant qu'il est encore lui-même, tant qu'il ne détruit pas tout ce qu'il aime. Il se dirige lentement vers la porte et toque avec douceur, comme si il pouvait la briser avec ses yeux.

Qu'allait-elle dire quand elle verrait ses yeux d'ailleurs ? Ces yeux qui reviennent de l'enfer, froid de métal, miroirs déroutants faits pour le protéger au mieux, une carapace d'argent en fusion. ...Il entre.

Il ne dit rien d'abord. Si elle le salue, il ne répond pas. Ce visage fermé, tourné vers la fenêtre. Comme si le Loup Noir était au bord de son cœur, veillant à ce qu'il soit bien en sécurité, pesant le pour et le contre de ce qu'il s'apprêtait à dire avant de s'effacer petit à petit au fond de lui... avant de le laisser sans défense... avant de faire naître des larmes de fatigue aux coins de ses paupières. :

-Miss... Je dois te raconter...

Sa voix est murmure, plainte, écho d'un Nicolas sur le point de disparaître. Il n'avait pas besoin de lui demander à ne pas l'interrompre ; il la connaissait assez pour savoir qu'elle l'écouterait jusqu'au bout... avant de lâcher un "okay", sans doute. :

-Mon père s'est pendu quand j'avais sept ans, laissant ma mère dans une dépression si profonde qu'elle ne faisait plus rien pour survivre ; elle passait son temps devant la télé et si elle ne la regardait pas, elle s'effondrait. J'ai du apprendre à survivre dans un village perdu en pleine campagne, où la loi du plus fort-... j'ai... J'ai eu faim. J'ai fouillé des poubelles, j'ai participé à des combats de rue, j'ai revendu de la drogue à des enfants plus jeunes que moi, je suis devenu l'animal qu'ils souhaitaient que je sois. Parmi ces gens, il y avait le Chasseur... enfin... Jérémy. Il faisait parti du gang adverse au mien et on s'est toujours détesté. La plupart de mes cicatrices viennent de lui... Celle de mon arcade par exemple, c'est le jour où... j'ai failli le buter.

Il respire difficilement... Il l'avait pourtant déjà dit tout ça une fois, à Aaron, pourquoi c'est si dur avec elle ? :

-Le Chasseur a perdu sa mère dans un accident de voiture provoqué par son père alcoolique... à peu près à la même période où mon père a décidé de se suicider. Il a violé ma seule amie, il a tué d'une balle mon seul ami. On n'est pas... 'fin voilà quoi. Et je suis retourné en France donc...

Moment de blanc... comment résumer ce voyage ?... Dur. :

-Ma mère va se remarier avec son père. Le Chasseur est mon frère, si on peut le dire. Et ma mère est tombée enceinte. J'ai une sœur... J'ai...

Il secoue la tête, il a mal au cœur. :

-Aaron et moi, on l'a ramenée à Terrae, parce qu'il était hors de question qu'elle vive là-bas avec un père abusif et le Ch-... Jérémy. Ma mère l'a bien compris. Pour sauver sa fille, elle m'a laissé l'emmener loin d'elle... Comme moi elle m'a laissé partir.

Nicolas s'éteint, Nicolas disparaît dans les méandres de l'ironie d'une vie qui ne lui appartient pas, qui semble glisser entres ses doigts. :

-Miss... J'en ai marre.


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##   Dim 19 Mar 2017 - 19:22
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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Le mois de février est froid. Glacé même. Je rentre du village, le nez dans mon écharpe, mon manteau enfin retrouvé boutonné jusqu’au menton, les mains enfoncées dans les poches. MAIS J’AI ENFIN TOUS LES CADEAUX QUE JE VOULAIS. Bon. Avec presque deux mois de retard. Ce n’est pas un souci de toutes façons, je n’ai ni revu Ys, Nicolas ou Ariana depuis Noël donc ils ne sauront pas que j’ai mis autant de temps à tout trouver, n’est-ce pas ? Quant à Alice… Aha. Passons.

Une fois dans ma chambre, je pose le sac sur mon lit et m’empresse de me faire un café – car oui, j’ai enfin une cafetière ! – pour me réchauffer. Une fois celui-ci bu, je file prendre une douche brûlante et en sors toute détendue. Ah… En ce moment tout pourrait presque être parfait. Presque. Car si cela va parfaitement avec ma douce, l’absence prolongée de Nicolas qui ne donne plus de nouvelles m’inquiète. De plus en plus.

A cette pensée, je sens la nervosité revenir. Ah non hein ! Nous avions dit plus de stress, Hamilton !

J’allume l’écran de mon portable, guettant toujours un message du Tonnerre. Message qui ne vient jamais. Je me laisse tomber sur mon lit et m’apprête à ouvrir mon ordinateur lorsque des légers coups se font entendre à ma porte. Tout doux.

Puis il entre.

- Nicolas !

Je me lève mais le sourire qui commençait à naitre à mes lèvres s’éteint dès que je croise son regard. Il est de retour de France, et cela ne s’est pas bien passé. Dans ses yeux, il n’y a plus de vie. Il est glacé. Glacé de l’intérieur. Et pourtant, sa voix, elle, n’est pas dure. Elle est fragile, un murmure rauque qui me transperce. Je reste debout, mes iris verts rivés sur lui, et écoute, écoute jusqu’à ce qu’il ait fini. Et Dieu sait qu’il en a des choses à me raconter.

J’apprends le suicide de son père. La dépression de sa mère. Le gamin abandonné qu’il a été qui a appris la vie à la rude, en étant balancé dans la fosse aux lions sans autre encouragement ou conseil qu’un « Démerde-toi ». Et encore, je ne suis pas certaine qu’il l’ait eu. Après que Nicolas ait lâché son passé, il attaque sur le présent, les deux étant dangereusement liés. Il a une petite sœur. Et un nouveau demi-frère qui est un connard de première.

Puis le Tonnerre s’éteint. Je vois sa flamme vaciller et ses paroles transforme la colère que je commençais à ressentir en une peine douloureuse. Pourtant je prends sur moi. Il est Sensitif, je ne l’oublie pas. Rien ne sert de l’accabler sous la tristesse que je ressens pour lui.

Je ne dis tout d’abord rien. Calmement, j’attrape mon tabac et roule deux cigarettes. J’enfile mon manteau et tout doucement viens poser ma main sur le bras du Tonnerre, cherchant d’abord son accord du regard. Il semble plus sauvage qu’avant le voyage, me rappelle l’animal féroce, le loup que j’avais entraperçu en Russie au restaurant. Alors je ne veux pas le brusquer, pas lui faire sortir les crocs.

- Allez viens, allons marcher un peu, lui dis-je calmement.

Nous sortons et je lâche son bras pour lui tendre une des cigarettes. J’allume la seconde et tire une taffe. Nous marchons un moment en silence puis je reprends la parole :

- Comment s’appelle ta sœur ? Est-ce qu’elle est avec Aaron là ?


J’espère que Nicolas sait que si je ne commente pas le reste, ce n’est pas par indifférence. J’ai toujours cette crainte au fond de moi qu’il pense que je m’en fiche. Sauf que pas du tout. En réalité, je voudrais trouver les mots pour le réconforter, les paroles qui l’aideraient mais… que dire dans ces cas-là ? Rien ne peut tout arranger comme par magie. Alors autant sortir, laisser l’air froid apaiser les émotions trop fortes et tenter de se concentrer sur ce qui peut être changé aujourd’hui. Avancer. Toujours avancer. Aussi difficile que ce soit.

Il n’est pas seul. J’espère qu’il le sait. Il peut en avoir marre, en devenir fou, mais il n’est pas seul. Nous sommes là. Seul mon regard posé sur lui le lui dit, mais je suis là.


##   Dim 19 Mar 2017 - 19:25
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Nicolas n'attendait pas de réponse, puisqu'il n'avait pas posé de questions. Il eut un moment d'absence après sa déclaration, absence durant laquelle la Miss en profita pour rouler des cigarettes. Il ne la vit pas. Il était encore là, debout au milieu de la pièce, le visage tourné vers la fenêtre, vers l’échappatoire, à se demander pourquoi il était là, pourquoi il avait eu besoin de parler, pourquoi ses pas l'avait amené à la Miss... Sensitif incapable de comprendre ses émotions. Il revient sur terre quand il sent la main de son amie qui s'empare de son bras... Il a un mouvement de la tête, résidu d'instinct de survie qu'il avait perdu après son passage étoile, qu'il retrouva un peu durant son voyage en France. Mais ce n'est pas du rejet, c'est une surprise. Il regarde la main, il regarde la fenêtre et il hoche la tête à la proposition de la Miss... Comme un enfant perdu, il la suit dehors.

Il a l'air déphasé, mais le regard reste le même. Ce n'est plus celui de l'enfant qui a survécu, mais celui de l'adolescent qui commence à se rendre compte, qui commence à saisir toute l'ignominie d'une existence. L'air frais du soir, du jour qui s'efface, ne lui fait pas du bien... Pas plus que l'apparition d'une lune ronde et brillante dans le ciel. Jusqu'au bout... Jusqu'au bout le monde se moquera de lui donc. Ne me regarde pas comme ça... La Miss lui tend une cigarette bienvenue. Il l'allume d'un claquement de doigt. Il tire plusieurs bouffées avant qu'elle n'arrive à reprendre la conversation. Nicolas a un sourire fatigué. :

-Oui, elle reste chez lui puisque j'ai pas les moyens de l'élever... Et puis je suis trop jeune...

Et vu les rumeurs qu'il y avait eu sur lui... Aria, Mat-,... Il enfonce son poing libre de la cigarette dans la poche de son manteau de cuir. :

-Elle s'appelle Charlotte... Charlotte Lefebvre du coup, puisque ma mère a gardé le nom de mon père même après le divorce... Je sais pas pourquoi d'ailleurs. Et comme elle est pas encore passée à la Mairie pour se marier avec l'autre épave...

C'est le détail qui compte. Bizarrement. Pour lui dont le nom ne voulait rien dire. Pour elle, si. :

-Elle a les yeux de ma mère... et donc les miens. Elle est blonde comme elle aussi. Elle est toute ronde quand elle sourit... On l'entend à peine quand elle babille, toute douce qu'elle est. Elle... Elle a des émotions si vives. Ses rires et ses pleurs sont si puissants, si authentiques... Si vrais. ...Elle est si belle ma Lottie.

Sa mâchoire tremble, il faillit buter sur les deux derniers mots. Mais elle était bien sa Lottie. Sa Lottie. Sa Lottie. Sa Lottie. Un mélange de colère et de tristesse le balaye une seconde avant que l'animal en lui ne resurgisse d'un coup, le faisant gronder de douleurs. Il n'allait pas tenir longtemps comme ça. Pas avec moi. Il sort la main de sa poche pour découvrir un poing si serré que les jointures sont blanches, que les cicatrices sont visibles même dans la pénombre, que le bras tremble légèrement. Il l'appuie sur sa tempe comme pour empêcher quelque chose de s'échapper de là. :

-Je ne comprends pas Miss... Je ne comprends même pas ce qu'il y a à comprendre... Je suis juste tellement... Tellement... En colère.

Il l'admettait. Il tira nerveusement sur sa cigarette. La dernière bouffée avant de claquer des doigts brutalement, de lâcher le mégot et de le laisser se consumer au sol, déchet à détruire. :

-Je l'aime. C'est ma petite sœur. Mais... je suis... hors de moi...

Ce sont les mots. Hors de lui. Il n'est pas en colère contre Charlotte, sa mère ou Aaron... Ni même Jérémy ou ce qui lui sert de père. Pas ce village auquel il n'était pas attaché. Pas Terrae qui le sauvait encore une fois. Pas lui non plus... Ni le monde... Ni l'injustice...
Il était juste... rempli d'une haine terrifiante. Sans but.
Comme il le voyait autrefois dans ce village.
Comme il l'a subit sans raison.


#666699
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##   Dim 19 Mar 2017 - 20:00
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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Il est perdu, Nicolas. Il est éteint. Il est vidé. Je ne sais pas quoi faire pour raviver un peu de vie en lui. Parler ? Je ne sais pas faire.

J’écoute sa réponse et approuve d’un hochement de tête. C’est une sage décision. Le Master saura prendre soin de l’enfant. Et Nicolas pourra la voir quand il en aura envie.

Un mince sourire se dessine sur mes lèvres lorsqu’il me décrit Charlotte. Il est tendre en en parlant. Il l’aime. Cela se sent. C’est sa sœur, et instinctivement il la trouve magnifique. Et puis, il est Sensitif et les émotions d’un enfant sont si pures par rapport à celles des adultes…

Mais soudain je remarque que la mâchoire du Tonnerre tremble. D’ailleurs son bras au poing trop serré aussi. Il le porte à sa tête, l’appuie contre sa tempe. Mon regard se fait inquiet. Je ne dis rien. J’attends. J’attends de comprendre. Sauf que lui aussi, il attend de comprendre. Le Tonnerre est énervé. En colère. Il est haineux, Nicolas, et ne sait pas comment vivre avec cela. Il est perdu, Nicolas, et a besoin qu’on l’aide à retrouver son chemin.

Je ralentis mes pas. Et finalement les arrête complètement, incitant le Tonnerre à faire de même. Je tire une dernière taffe sur ma cigarette avant de la jeter au sol. J’avance un peu, viens me placer devant mon ami. Je ne cache rien, ce soir. Mes grands yeux soucieux rejoignent les siens sans qu’aucun masque ne vienne faire disparaitre cette inquiétude.

Lentement, ma main retrouve une nouvelle fois son bras au poing appuyé sur son front. Je l’abaisse doucement, tiens ces doigts serrés au creux de ma petite paume, si petite par rapport à la sienne.

- Nicolas, ne lutte pas. Ne lutte pas contre ta colère, cela ne mènerait à rien, commencé-je d’une voix un peu rauque, peu habituée aux discours. Tu n’as pas vécu un voyage facile. Tu n’as pas vécu une vie facile. Tu as accumulé. De la rancœur, de la tristesse, de la haine, de la violence. Tu as cherché à enfouir tout cela sous de la joie, du bonheur, des rires, des souvenirs. Tu sais, les fameux souvenirs pansements, comme tu me disais. Sauf qu’un pansement, cela finit par se décoller. Alors on en met un autre, mais il se décolle aussi au bout d’un moment. Et la plaie se retrouve une nouvelle fois à jour, béante, sauf qu’au bout d’un moment, on en a marre de toujours remettre des pansements. Ou bien on n’en trouve plus. Et tout le monde voit nos blessures. Et nous même, on ne sait plus quoi en faire. Elles débordent, les blessures. Et au bout d’un moment, parfois, elles finissent même par s’infecter. Du coup on s’énerve, on en deviendrait dingue. On voudrait tout cogner, tout cogner tellement fort qu’on s’en briserait les doigts. Mais au fond de nous, on sait que ce n’est pas la solution, alors on ne le fait pas. Et pourtant, cela défoulerait bien, de cogner.

Un instant, je m’arrête. Lorsque je parle, un peu de buée s’échappe d’entre mes lèvres. Il fait froid, mais je ne le ressens pas. Je sens juste le poing du Tonnerre tenu entre mes doigts, et son regard puissant ancré dans le mien.

- Alors on ravale notre haine et nos accès de violence en croyant que cela va passer. Mais cela ne passe pas. Pas aussi facilement. Alors ce soir, Nicolas, laisse-toi aller. Pleure, crie, hurle si tu en envie. Enerve-toi, autant que tu en auras besoin. Je serai là. Et si tu n’en as pas envie ce soir, alors demain, ou après-demain, ou dans des mois s’il le faut. Mais ne garde pas ta colère pour toi, sinon elle ne fera que s’amplifier et deviendra dangereuse. Peut-être que tu crains qu’elle le soit déjà. Mais j’ai confiance en toi Nicolas, je sais que tu peux gérer cela.


Et je me tais. Laisse le silence de la nuit nous envelopper. J’ai le cœur serré. J’ai rarement autant parlé. Je n’ai jamais autant parlé. Jamais pour dire tout cela, en tout cas. Je garde mes yeux plongés dans ceux du garçon.

Libère-toi, Nicolas, c’est le moment pour toi d’y parvenir.


##   Dim 19 Mar 2017 - 20:06
Nicolas L.L. Williams

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La Miss s'arrête. Elle lui fait face. Elle lui parle comme jamais elle ne lui a parlé. Il laisse la petite main atteindre la sienne, celle qui maintenait le Loup au fond de son crâne. Ses articulations claquent quand il desserre le poing, alors qu'elle tient ses doigts. Nicolas expire, un énorme nuage de buée, comme s'il bouillonnait à l'intérieur. Ses pupilles se contractent au fur et à mesure du discours... Ne pas lutter. L'animal regarde son amie fixement, les traits neutre mais le regard dur, psychotique hypnotique. Ne pas lutter. Dit-elle. Elle l'encourage même à se laisser aller. Un rictus contracte ses lèvres le temps d'un souffle avant de revenir à cet état de statue sous la lune, d'espèce sauvage aux aguets. La voix descendant toujours plus dans les graves. :

-On ne veut pas me voir en colère Miss Hamilton.

On. Tous. Il libère sa main pour s'emparer d'une mèche de cheveux roux. Il fixe la couleur qui manque terriblement de reflets dans la nuit. Mais la Miss n'est pas une proie... Le Loup Noir fixe simplement la couleur, semble tester la texture sans même frôler la peau de la demoiselle. C'est comme s'il s'habituait à une nouvelle vue, un nouveau corps,... un nouveau masque. Il la relâche doucement, les cheveux légèrement ondulé rebondissant à l'impact avec la joue. Il penche la tête sur le côté, comme curieux qu'une telle réaction capillaire puisse être possible.

Ça pourrait paraître ridicule... si on ne devinait pas que Nicolas gardait son calme de cette manière. Il s'attachait aux détails de ce qui l'entourait pour ne pas craquer. C'était sa façon de lutter. :

-Je n'aurais jamais cru que frapper au point d'entendre des os craquer, mordre au point de sentir du sang couler, puisse un jour me manquer.

C'est sa poésie morbide. Elle lui écrase la cage thoracique au point de lui donner du mal à respirer... Il se recule lentement de la Miss, le dos courbé, épaules voûtées. Était-ce si terrible d'avouer qu'il avait aimé rendre tout ce qu'on avait pu lui donner dans son enfance ? De la violence et des émotions négatives. :

-Ce soir, demain, après-demain ou dans des mois. J'aimerais te dire que je ne le ferais jamais. Avant, je pouvais me "laisser aller", parce qu'il y avait les responsables de mes blessures pas loin. Là, je déborde tout simplement... à moins de frapper quiconque se trouve sur mon chemin, ce n'est pas une bonne idée.

Il leva les yeux vers l'unique personne qui se trouvait sur son chemin ce soir. :

-Et on ne veut pas ça, n'est-ce pas Miss ?

Il se détourne d'elle, comme si la voir, c'était l'envisager, c'était déjà de trop. :

-Garde ce secret... car tu as raison. C'est déjà dangereux... et malheureusement je ne peux pas gérer. Je ne peux plus. Je dois trouver un moyen... de taire... ça. ...Pour Lottie. Pour ne pas que je fasse de Terrae l'enfer qu'elle est sensé avoir quitté.

Sa langue claque sur son palais. Il a une faim qu'il n'a jamais connue, une envie terrible de hurler et de se faire du mal qui le secoue. Un rire profondément mauvais l'anime. :

-Oh ça y est... Je sais pourquoi je suis en colère.

Il fait un pas brusque vers Miss Hamilton, les yeux remplis de rage et de désespoir. Il pourrait tendre les mains, il pourrait l'attraper... Mais au lieu de ça, il sort calmement une cigarette de ses poches, en totale contradiction avec son regard tueur. Il claque des doigts et l'éclair qui allume son cancer en barre craque plus intensément qu'à l'accoutumée. :

-C'est encore à moi que reviens la charge de prendre sur moi n'est-ce pas ?

Il lui tourna le dos et reprit la marche. :

-Eh bien non ! Ne vous inquiétez pas ! Mignon petit Nicolas va VRAIMENT laisser tomber cette fois. Voilà ! J'arrête d'espérer. J'arrête de croire. DAMN je vais même arrêter de ressentir maintenant ! Au moins je- non, VOUS serez tranquilles ! Ah !


HRP : Nicolas, la drama queen. Lol.


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##   Dim 19 Mar 2017 - 20:10
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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On ne veut pas le voir en colère ? Non. En effet. Personne n’aime voir quelqu’un en colère. Encore moins si la personne est violente et dangereuse. Mais nous n’avons pas toujours ce dont nous avons envie, si ?

Sa main quitte la mienne, vient trouver mes cheveux. Je garde mes yeux rivés sur les siens, même si lui a quitté les miens. Tout mon corps est tendu. Nicolas ne touche pas mon visage. Il l’effleure à peine. C’est pourtant trop près. Je ne comprends pas son geste, alors je me mets sur la défensive. Puis je sens la mèche qu’il tenait retomber et plisse les yeux alors que le Tonnerre penche la tête sur le côté. Est-ce qu’il tente de se concentrer sur autre chose que sa colère ?

Si oui, il s’y prend bien mal d’après ce qu’il me dit ensuite. La nausée me monte. J’ai vu la violence. Je ne l’ai jamais entendu. Jamais subie. Jamais approché de si près. Je ne réponds rien, me détends à peine lorsque le Tonnerre recule. J’ai parlé. C’est son tour.

Essaie-t-il de me faire peur ? Je hausse les sourcils. Une menace ? Tournée comme il le fait, sa phrase en a l’écho. Mais rapidement, Nicolas ne me regarde plus. Il continue cependant de parler, en me demandant de garder son secret, en me disant qu’il va trouver comment faire taire ses pulsions violentes. Et soudain, un rire l’agite. Un rire mauvais. Un rire sincèrement mauvais.

Je ne bronche pas. Je ne cille pas alors qu’il s’approche brusquement. Instinctivement, je masque. Malgré mon ventre noué. Malgré ma gorge étranglée. Je sais qu’il sent ma peur. Je sais qu’il sent ma crainte. Je sais qu’il sait. Mais je cache. Mon regard n’a toujours pas lâché son visage. Même lorsqu’il enfonce sa main dans sa poche pour sortir une cigarette. Même lorsqu’il l’allume avec un éclair un peu trop puissant. Ses yeux ressemblent à des flingues. Il pourrait me tuer s’il le voulait. J’en ai conscience. Mais on ne s’enfuie pas face à un prédateur, encore moins lorsqu’il est notre ami.

Et puis il s’emporte. Il s’emporte et je le laisse faire. Il commence à s’éloigner. Et moi je laisse un rire amer m’échapper.

- Si tu me le demandes, non en effet je n’ai pas envie que tu me casses la gueule. Que tu m’éclates et me laisses crever ici. Non, on ne veut pas ça, Nicolas, comme tu dis.

Je plisse les yeux. Je n’ai pas bougé. J’élève la voix, pour être certaine qu’il entende.

- Je ne sais pas ce que cela fait d’avoir envie de frapper… qu’est-ce que tu as dit ? Ah oui. Au point d’entendre des os craquer. Ni de mordre au point de sentir du sang couler. Je ne sais pas ce que cela fait de devoir enfouir tout cela.

Je sens la colère monter. J’ai toujours détesté voir des gens abandonner, baisser les bras. Décider d’un coup que cela ne vaut plus le coup. S’énerver sur les autres alors qu’ils n’y étaient pour rien. Je l’ai fait, et je me suis détestée. La rage l’emporte.

- Mais tu sais ce dont je suis convaincue ? CE N’EST PAS EN TE BARRANT QUE CELA VA CHANGER.

J’ai toujours eu la colère froide. Pas ce soir.

- VAS-Y. ARRETE DE RESSENTIR. PUIS TU AS RAISON. ARRETONS DE NOUS INQUIETER. MIGNON PETIT NICOLAS DEVIENT GRAND DE TOUTES FACONS. FOUTONS-LUI LA PAIX. COMME CELA NOUS AURONS LA PAIX NOUS AUSSI.

Je n’aime pas crier. Cela ne me va pas. Lorsque je crie, ma voix se brise. Je reprends d’un ton redevenu plat mais d’une voix rauque.

- Tu es un imbécile, Nicolas. Tu as le droit de ressentir de la haine, de la violence. Tu as le droit d’en avoir marre. Mais ne décide pas tout seul que si comme par magie tu arrêtes soudain de ressentir tout cela nous serons tranquilles. Crois-tu vraiment qu’Aaron prendrait soin de Lottie s’il n’avait pas l’envie sincère de t’aider ? Crois-tu que je serais là à chercher comment te sortir de là ? Nous ne sommes pas des magiciens, Nicolas. Des fois, nous sommes comme toi, nous n’y pouvons juste rien. Mais cela ne signifie pas qu’on souhaite que tu nous laisses tranquille.

Je m’arrête. J’ai parlé vite. Si vite que j’en suis presque essoufflée. Et pourtant, je reprends, inlassablement.

- Je ne sais pas quoi te dire. Je ne sais pas quoi faire pour que tu puisses enfin te libérer de toute cette haine, cette violence que tu contiens. Mais je continuerai de chercher. Peu importe ce que tu feras, peu importe si tu décides soudain d’arrêter d’espérer, nous, nous espèrerons pour toi.


Mon ton est agacé. Mon regard aussi. Et pourtant, je reste sincère.


##   Dim 19 Mar 2017 - 20:33
Nicolas L.L. Williams

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A chacun de ses pas, il s'éloigne. A chacun de ses pas, elle hausse la voix. A chacun de ses pas, il sent la vague de colère l'atteindre... Elle le caresse comme une vieille amie qui retrouve son amant. Clope au bec, il expire la fumée, écoutant attentivement la Miss mais s'éloignant toujours, les yeux mi-clos sur cette pupille si petite, si contractée, petit point noir dans un lac d'argent. Mais quand la voix de la Miss s'envole, quand elle lui crie que la fuite n'est pas la solution, il s'arrête net. Sans se retourner, il la laisse hurler, éructer même, ce que sa vague de sensations lui révèle. Après la peur qu'elle ne voulait pas montrer, sa colère qui explose. C'est mieux. C'est plus franc. Il ferme les yeux quand elle reprend, un ton plus bas mais la voix abîmée par les cris.

Elle le traite d'imbécile. Énervée. Elle lui dit qu'il a aussi le droit de ressentir. Sincère. Elle ne sait pas quoi faire... Mais elle espère. L'espoir...

Nicolas tourne juste la tête, l’œil qui ne change pas d'expression rivée sur elle. Elle paraît si loin, si petite, si menue, si fade... Et pourtant tout ce qu'elle dégage respire la grandeur, l'envie, la détermination,... l'espérance. Il se retourne et fait demi-tour sans prononcer un mot. Il analyse lentement ce qu'elle vient de dire. Il s'arrête à un pas d'elle, il expire un immense nuage de buée en même tant que de la fumée. Il devait avoir un aspect bien fantomatique à côté d'elle, encore vibrante d'émotions. :

-Crois-tu que je suis en colère là ?

Son regard se plante dans les yeux verts, il n'attend pas la réponse. :

-Non. Ce doit être... un quart que de ce que je ressens. Et c'est toujours comme ça. Ça a toujours été comme ça. Le quart de mes rires sont vrais, le quart de mes larmes sont sincères et le quart de ma colère... eh bien, me voilà.

Rictus. Il tire encore une taffe, le rouge des flammes éclairant son visage. :

-Tu sous-entends quoi exactement quand tu dis que vous espérerez pour moi ? Hm ?... Que vous m'aimez ?... Vous aimez ce quart-là ?

Sa langue voyage sur sa canine. Là non plus il n'attendait pas de réponse... mais cette fois parce qu'il ne voulait pas l'entendre. Il reprend rapidement. :

-Déjà, c'est pas très gentil de parler pour les autres... Il y en a certains qui ne cherchent sans doute pas à comprendre tu sais. Bien avant même que je n'abandonne, ils sont partis. Ensuite, tu veux chercher. Très bien. Tu veux espérer. D'accord. Dans ce cas, espère plus fort s'il-te-plaît.

Autre sourire. :

-Plus fort.

Il s'approche à peine. :

-Parce que c'est uniquement cet espoir que je ressentirais. Le mien est mort.

Il remet sa clope au bord de ses lèvres, son regard ne quittant pas la jeune Feu des yeux. Vu son attitude, c'était rappé pour l'espérance... Mais une baffe, c'est tout aussi bien. Après l’œil au beurre noir offert par Huo, pourquoi pas ?


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##   Dim 19 Mar 2017 - 20:36
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Nicolas s’arrête lorsque je crie. Nicolas tourne à peine la tête. Nicolas revient vers moi, trop près. Sa fumée enveloppe mon visage et je plisse le nez. Et puis il attaque. Son regard planté dans le mien, il déballe. Il m’énerve. Il me donne envie de lui coller des baffes. Qu’est-ce qui lui prend ? Est-ce qu’il joue au sale gosse ?

Fut un temps où je lui aurais probablement répondu que s’il ne voulait pas de mon aide, il pouvait toujours crever dans son coin, que cela ne changerait rien à ma vie. Fut un temps, je lui aurais dit que non, je ne l’aimais pas. Qu’il ne le méritait pas. Fut un temps, je me serais retournée et me serais barrée tant que je pouvais le faire un minimum intact.

Fut un temps. Fut un temps.

Mais là, je ne le peux plus. Nicolas se détruit lui-même. Je ne veux pas le laisser faire. Je ne veux pas abandonner. Malgré ses rictus insupportables et ses sourires amers que je perçois comme trop insolents. Malgré son rejet et les doutes. Malgré tout cela, je ne veux plus abandonner.

Je laisse le Tonnerre continuer de faire le sale gosse. Ah, souhaite-t-il que j’espère plus fort ? Mais je le ferai. Il sourit. Moi aussi. Un grand sourire railleur. Il s’approche. Il s’approche, m’affirmant que son espoir, à lui, est mort. Que le mien est bien le seul qu’il sentira. Ah oui ? Tant pis ! Un rire amer explose entre mes lèvres. C’est étrange d’affirmer cela, mais j’ai assez d’espoir pour deux, aujourd’hui. Je ramène mon index contre mon pouce et mets une pichenette à la clope que Nicolas tient au bec afin de la faire voler avant d’approcher d’un coup mon visage, ne laissant que quelques centimètres entre nos fronts.

- Je m’en fous, que tu sois en colère ou non. Tu sais quoi ? Je m’en fous, que tu ne montres qu’un quart de qui tu es. Tu fais bien ce que tu veux mon grand ! Depuis le début je sais que tu n’es pas entièrement vrai. Dès le début, nous avons parlé des masques. Eh bien tant pis ! Laisse crever ton espoir si c’est ce que tu veux. Je m’en fous.

Je recule d’un pas, me redresse, complètement droite face à Nicolas. Je le regarde, longuement, un fin sourire étirant toujours mes lèvres. Je ne cherche plus à l’atteindre. Je ne cherche plus à lui tendre la main. Je lui dis ce que je pense, sans réfléchir. J’agis impulsivement, arrête de tout calculer.

- Si certains ne cherchent pas à te comprendre, grand bien leur fasse. Ils ne finiront pas à s’époumoner au milieu de la nuit et dormiront bien tranquillement. Tant mieux pour eux. N’empêche, ils ratent quelque chose. Ne t’en fais pas, je ne me lancerai pas sur le grand discours du « Oh mais Nicolas tu es un garçon fantastique, je t’assure, ces gens ne te méritent pas ! ». A quoi cela servirait ? Je suis heureuse d’être ton amie, et tu le sais. Qu’ajouter de plus ? Eux n’ont pas cette chance, c’est tout.

Je hausse des épaules.

- Et oui je chercherai. Et oui j’espèrerai. Que veux-tu ? Ce doit être mon petit côté maso qui me pousse à lutter pour un gamin qui en plus a l’air de s’en foutre. Pendant que j’espère plus fort, tu n’as qu’à t’en foutre plus fort, hein ? Jouer auquel sera le plus con, cela promet d’être l’éclate.

Aaaah le doux retour de l’amertume. N’empêche, mon demi-sourire est toujours bel et bien là. Je n’abandonnerai pas, même si je dois me prendre des coups de poings psychologiques assez régulièrement. Je m’en remettrai, non ?


##   Dim 19 Mar 2017 - 20:43
Nicolas L.L. Williams

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La Miss... Adélaïde en fait, même si elle ne l'accepte pas, c'est une petite femme courageuse. Elle n'a pas peur. Du tout. Elle vire d'une pichenette la cigarette de Nicolas qui s'envole au loin... Il la regarde tomber dans une de ces flaques que l'humidité froide de l'hiver créait. Eeet une clope de foutue, une ! :

-Hé !

Mais elle se rapproche d'un coup alors il se tait. Il se mure dans cet instinct qui lui hurle de se protéger tout en l'écoutant toutefois. Elle parle des masques et il serre les dents... Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui retourne la même faveur, "Je serais heureux de te rencontrer à chaque fois". En fait, il ne s'y attend toujours pas. Il efface cette réplique de sa mémoire et passe à la suivante. Le déni, encore et toujours.

Elle se recule, mais pas pour le fuir... pour le dominer. Le Loup penche sa tête sur le côté et sourit. Qu'avez-vous fait de ma Miss ? Un gloussement le secoue mais il ne dit toujours rien. Cette franchise l'atteint, lui permet de bien mieux respirer que cette rage sourde qui l'étouffe. Elle admet qu'ils sont amis... L'avait-il déjà entendu de sa bouche ? Il ne s'en souvient plus... Dans tous les cas il sourit, un doux sourire, tout petit mais bel et bien présent. :

-C'est moi le maso ici Miss.

OHOH ! Alors comme ça on l'assume enfin ?! …...♥ Euh... Un rire le secoue brièvement avant qu'il ne se redresse et jette un œil à sa cigarette mourante au sol. Welp... Tant pis. Il prit un air boudeur, faillit lui dire qu'elle lui en devait une avant de se rappeler qu'elle lui avait offert la première de la soirée. :

-Mais fais donc ce que tu veux...

Il tâta les poches de son cuir. Il sut aussitôt qu'il avait son portefeuille dans sa poche intérieure, son téléphone dans celle de droite. Il fit un sourire miteux. :

-Eh... Je t'offre une bière pour la peine que je te donne ce soir ?...

Son téléphone... :

-OH ! Tu veux voir Lottie ? J'ai pris des photos quand Aaron la prenait dans ses bras !

Ouais... change donc de sujet. Le bébé ressemblait à tous les bébés du monde... à ceci près qu'elle était la sœur de Nico... donc forcément mille fois plus belle. :

-Regarde ! Là, elle riait ! Là, elle essayait d'attraper le nez d'Aaron ! Là,... je sais pas mais voilà !

C'était terminé. Nicolas avait décidé de disparaître... du fond de lui-même au moins. La Miss ne l'acceptait pas mais il était décidé. C'était fini... Autant changer de sujet ce soir.


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##   Dim 19 Mar 2017 - 20:55
Adélaïde Hamilton E.

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Il sourit. IL SOURIT VOUS DIS-JE. C’est à peine perceptible et je reste intérieurement sur la défensive, mais en attendant, il a souri. Avant de m’affirmer être le maso de nous deux. Je hausse les sourcils et secoue légèrement la tête.

- Cela aussi, nous l’avons établi dès le début. Nous le sommes tous les deux, masochistes. Tu as vraiment mauvaise mémoire, Nicolas.

Ou bien c’est moi qui retiens trop les détails. Je ne sais plus trop.

Le Tonnerre rit un peu. Je ne l’accompagne pas, mais un sourire fatigué se dessine sur mon visage alors qu’il jette un regard à la cigarette que j’ai envoyé au sol. Bon, j’aurais pu trouver plus malin. Juste la lui enlever et la lui rendre après par exemple... Enfin, cela collait avec le moment. Le côté classe de la chose, probablement. BON OK JE N’AI PAS REFLECHI. N’ALLONS PAS EN FAIRE TOUT UN PLAT.

Nicolas m’offre un sourire peu fier et me propose d’aller me payer une bière. Mais avant que je ne réponde, il repart soudain sur Lottie. Des photos ?

Je le laisse me les montrer sans rien dire. Elle est mignonne comme tout, sa Lottie, il a bien raison. Mais mon ami se contente de changer de sujet. Je ne suis pas bête, je m’en rends bien compte. Et il me met face à un dilemme : accepter et laisser la soirée continuer d’une manière plus détendue, mais fausse ? ou continuer à me battre, toute la nuit s’il le faut, probablement pour rien ?

Tu le sens, n’est-ce pas, Nicolas, que mon cœur hésite. Tu le sens que je ne suis pas certaine de la posture à adopter. Tu sais pertinemment que je crains que tu ne te blesses, que je voudrais pouvoir continuer à t’en parler, encore et encore, jusqu’à ce que tu t’apaises un peu, un tout petit peu.

Sauf qu’au fond, je sais que pour ce soir, j’ai perdu la bataille. Ou du moins, il me pousse à un statut quo, au moins pour le reste de la nuit.

Je pose mes yeux verts en amande sur le visage de Nicolas, délaissant la petite. Ok. Ok pour faire comme si de rien n’était ce soir. J’espère simplement que le statut quo ne durera pas plus que cela…

- Allez, allons boire une bière Nicolas.


L’enthousiasme n’y est pas. J’ai l’impression de laisser quelque chose en suspens, et que ce n’est pas le bon choix. Mais je ne sais pas quoi faire de plus. Je ne sais pas comment agir.

Nous nous mettons en route vers le village et je prends la parole.

- Elle est très jolie Lottie, tu as raison. D’ailleurs…


Je jette un coup d’œil vers le garçon et un sourire en coin vient enfin redonner un peu de joie à mon visage.

- Elle a tes yeux et, je la plains, la même fichue mèche rebelle que toi si je ne me trompe pas !

Un petit rire m’échappe. Un rire un peu fatigué, un peu nerveux, mais étrangement un peu soulagé aussi. Peut-être avais-je peur de la manière dont se terminerait cette soirée. Peut-être que je craignais que le Tonnerre parte au milieu des cris ou des reproches. J’ai un peu mal au ventre, alors au fond, je me dis que la peur n’est peut-être toujours pas tout à fait partie. Mais on va faire avec, juste pour ce soir.

Juste pour ce soir.

Nous voyons le bar un peu plus loin, et continuons de marcher dans sa direction. De l’extérieur, je suis à peu près certaine que nous avons l’air de deux amis tout à fait normaux, qui rient, qui sourient et qui discutent comme si tout allait bien.

De l’extérieur, tout a toujours l’air tellement simple.


##   Dim 19 Mar 2017 - 21:17
Nicolas L.L. Williams

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Elle ne répond pas tout de suite. Elle hésite. Il attend. La soirée va se jouer sur sa réponse, il le sait... Mais seulement la soirée. Pas leur amitié, pas ce qui lui reste d'humain, pas la dernière chose qui lui permettra de ressentir quelque chose. D'ailleurs, il se demande... Quand tout le monde aura comprit qu'il aura laissé tomber, quand même ceux qui, comme la Miss, voudront espérer jusqu'au bout, finiront par le laisser croupir dans un coin -parce qu'il est persuadé que ça arrivera-, que deviendra-t-il ? Est-ce qu'il ira jusqu'au bout comme son père ? Est-ce qu'il se laisserait mourir ?... Est-ce que la solitude peut être à ce point mortelle ? Il a envie d'essayer, dans sa pulsion autodestructrice, il se dit que le meilleur moyen de savoir c'est de le tenter... Comme on tente le Diable. Enfin, de ce cas-là, le Loup Noir.

Elle accepte mais il sent qu'elle ne le lâche pas complètement... Il y a ce tiraillement en elle qui lui que dès qu'elle en aura l'occasion, ils en reparleront. Voyons Miss... un secret ne naît que  pour mourir. Comme beaucoup de choses sur Terre dis donc... Ils se dirigent vers le village sans joie, sans rire, sans rien.

Elle enchaîne sur Lottie et tout de suite, sans qu'il ne le veuille vraiment, un sourire naît sur ses lèvres... C'est dur de se débarrasser des sentiments les plus vifs, ceux qu'il possède dès qu'il pense à sa petite sœur, mais il se persuade que ça ne durera pas. La Miss le regarde avant d'ajouter quelque chose à propos de leurs cheveux... Ah ouais c'est vrai, ils ont aussi ce truc qui rebique sur leur crâne. Nicolas tente d'ailleurs de l'aplatir avec sa main avant de pousser un soupir bref. :

-C'est Aaron que je plains. Tel que je le connais, il va vouloir la coiffer comme une princesse... sauf que ce truc ne tient jamais !

Laque, gel coiffant, même l'humidité ne vient pas à bout de cette mèche rebelle qui défie les lois de la gravité... A se demander si elle n'a pas une origine surnaturelle pour être aussi contre-nature.

Ils aperçoivent le bar au loin, Nicolas demande à s'installer dehors. Il a encore envie de fumer... Il le sait, il fume beaucoup trop, mais la douleur de ses entrailles lui assure le contraire. Poli, il tire la chaise de la Miss avant de s'installer et de commander une pinte de Bête, comme d'habitude. Il s'adosse au fond de la chaise. :

-Puisqu'on en est à se raconter nos petits secrets, mode confession intime, raconte un peu comment ça se passe avec Alice.

Le serveur arrive sur ces entrefaites, ramenant rapidement leur commande vu qu'il n'y a pas grand monde ce soir apparemment, les interrompant un peu. Et il a bien fait ma foi, ça a permis à Nicolas de réfléchir un peu et d'enchaîner aussi sec après son départ. :

-Ne le prend pas de travers hein. Je me demandais comme on a pas encore eu l'occasion d'en discuter et que, lorsque je l'ai rencontrée eeeeeeeeh... Voilà quoi. J'espère qu'il n'y a pas eu de problème c'est tout.

Parce que tout va de travers chez lui mais autant éviter que ça devienne pareil chez les autres. Logique.


HRP : 666 8D !!!!!!!


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##   Lun 20 Mar 2017 - 23:23
Adélaïde Hamilton E.

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Deux bêtes nocturnes dans la nuit. L’une plus dangereuse que l’autre, il n’y a pas de doute possible. Et pourtant, celle-ci s’illumine à l’évocation de sa sœur. Féroce Loup au cœur plus tendre que ce que l’on pourrait croire, n’est-ce pas ? Un mince sourire se dessine sur mon visage lorsque Nicolas tente de calmer le fameux épi.

- Allez, va. Dis-toi que cela fait partie de ton charme. Cela sera aussi son cas.


Le Tonnerre désire s’installer dehors. J’accepte sans rechigner une seconde, satisfaite de ce choix. L’idée de m’enfermer me déplaît lorsque l’air nocturne me parait si apaisant. Nous nous installons et Nicolas se commande une pinte de… Bête ? Je l’imite, curieuse de découvrir cette bière inconnue.

Le garçon enchaine sur une histoire de confession intime. Je le dévisage avant de lui lancer mon plus beau regard blasé lorsqu’il évoque Alice. Le serveur nous rapporte nos boissons avant que je ne puisse répondre, et sitôt qu’il est parti, Nicolas s’empresse de reprendre la parole. Un instant muette, je secoue finalement la tête en soupirant.

- Est-ce que je te fais peur, Nicolas, pour que tu prennes tant de pincettes ?


Aurait-il peur que je morde ? Il a pourtant les crocs plus longs que moi, sauf erreur de ma part.

Me roulant une cigarette, je hausse les épaules.

- C’est… Compliqué.


Je porte le bâton de tabac à mes lèvres avant de l’allumer et en tirer une taffe dont la fumée s’évapore dans l’obscurité.

- Enfin. Cela l’a été. Quand tu es parti, elle a pleuré. Sais-tu comment réagir, devant quelqu’un de si doux en train de pleurer ? Je peux t’assurer que moi, pas du tout.

Un rire un peu triste secoue mes épaules. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette avant de reprendre la parole :

- Et qu’aurais-tu fait, hein, devant la même personne qui te dit qu’elle est amoureuse de toi ? Je me suis enfuie en lui laissant mon manteau et mon écharpe, bien sûr. La meilleure réaction à avoir. Mais veux-tu savoir le plus drôle ? Alice est Télépathe. Avant que je ne parte, elle m’a entendue penser… Penser que je l’aimais. Aha. Hilarant, n’est-ce pas ?


Ok, Hamilton. Respirer. Calmement. Une nouvelle taffe. Et on reprend.

- Je- J’exagère. Enfin, non. Cela s’est réellement passé comme cela. Mais aujourd’hui, cela va mieux. Je suppose. Je lui ai écrit une lettre où je lui ai raconté à peu près… Tout ce qu’il y avait à raconter. Elle est revenue vers moi.

Alors que je pensais qu’elle ne reviendrait jamais.

- Je crois que nous sommes ensemble. Mais je lui ai demandé que nous ne le soyons pas… en public, dirons-nous.

Je ne suis pas prête. Juste pas prête. Tout cela s’est passé il n’y a pas même un mois. Je me sens encore nauséeuse si nos câlins durent trop longtemps. J’ai encore du mal à l’idée de l’embrasser. Lui tenir la main finit par m’être agréable, mais relève de l’épreuve.

Et pourtant, même si je ne le dis pas, même si je ne le lui dis pas… Je l’aime et suis heureuse, sincèrement heureuse, de ce qu'il m'arrive avec elle.

Allez ! Une gorgée de bière pour la peine. Et encore une taffe pour la route.


##   Mar 21 Mar 2017 - 0:07
Nicolas L.L. Williams

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La Miss prend la même chose que lui. Ah bon ?... Une ambrée pour la demoiselle aussi donc. Bon elle est forte mais elle glisse toute seule dans le gosier. En même temps c'est de la bière eh. A peine sa pinte est posée donc qu'il précise sa pensée et boit une gorgée. Aaah, il l'avait attendue celle-là ! Il en avait rêvé même... La Miss, elle, pousse un soupir. Peur ? Il pose sa pinte et hausse un sourcil. Damn, il lâche même un sourire devant... l'incongruité de cette phrase. :

-Je prends des pincettes parce que la dernière fois, si je me souviens bien, tu as cru que je me moquais de toi. Donc oui, je précise pour éviter de vous froisser Miss Hamilton.

Ohlala comme il parle bien le petit françouze du fin fond de la campagne ! Donnez une médaille à ce comédien né sérieux...

La conversation reprend. Il l'écoute attentivement, malheureusement autant au niveau des émotions que de ses paroles. Il ne répond pas aux questions rhétoriques, il pose juste son regard neutre sur elle, adossé à la chaise. A un moment, il finit par la quitter de son regard d'argent pour combler cette envie impérieuse de fumer qui le reprend. Décidément, il n'arrêtait pas ce soir. C'est quoi la troisième ? Puis il écarte aussitôt cette pensée parasite pour se concentrer sur elle. Il apprend qu'Alice a pleuré. Il apprend qu'elle est Télépathe. Il apprend qu'elle ont découvert qu'elles partageaient les mêmes sentiments...

Il finit les deux coudes sur la table, joues sur les poings, avec un sourire d'abruti sur les lèvres... Mode fanboy activé. Il retient quand même les gloussements ridicules qui manquent de lui échapper. Non mais... C'est mignon merde ! Qui ne craquerait pas ? Son sourire s'agrandit quand elle boit enfin une gorgée de sa bière préférée. Il retourne au fond de son siège. :

-Tu me diras ce que t'en penses...

Il penche sa tête sur le côté... Elle était bien tombée la Miss ; quelqu'un de doux et d'attentif. Il n'ira pas jusqu'à dire que c'était ce qu'il lui fallait, parce que l'amour n'a pas de raison, mais c'était vraiment beau. Grâce à elle, elle fera beaucoup de progrès sans vraiment s'en rendre compte, même si ça finit mal... Oui bon on devient pas positif comme ça non plus. :

-Décidément. Un Sensitif, une Télépathe,... Tout ce que t'aime. Tu sais t'entourer hein.

...Alors c'est peut-être pas facile à deviner mal, là, dans ce contexte, il se moque de lui. :

-C'était une bonne idée la lettre. Pour s'exprimer c'est pas mal... Le tout c'est de ne pas presser les choses. Et d'échanger.

Woah eh. Écoutez-moi ce pro. Jételmenenvidetefrapéptikon.


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##   Lun 27 Mar 2017 - 22:42
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Peut-être le Tonnerre me prend-il un peu trop au sérieux lorsque je lui demande se je l’effraye, mais cela a au moins le mérite de lui tirer un sourire auquel je réponds, de manière plus boudeuse certes, mais mes lèvres néanmoins bel et bien étirées.

Tout le long du court récit, Nicolas m’écoute. Ressent-il mes émotions ? Probablement. D’un geste mental, je mets de côté cette pensée et n’arrête pas mon histoire. Même lorsqu’il m’observe avec presque trop d’attention, les deux coudes posés sur la table et un sourire bien trop large éclairant son visage, je continue. Enfin, le point final est atteint et je m’accorde cette gorgée de bière libératrice, mon index et mon majeur pressant à peine trop fort le filtre de ma cigarette.

Mes lèvres s’étirent légèrement alors que le liquide ambré vient me remettre d’aplomb.

- Elle est très bonne, déclaré-je d’un air satisfait.

Mon regard se fait intrigué lorsque Nicolas m’observe, tête penchée sur le côté. Puis un rire un peu las et un soupir un peu fatigué secouent mes épaules encore un peu frêles.

- N’est-ce pas ? J’ai l’art de sélectionner mon entourage depuis que je suis née, lâché-je, une pointe d’amertume animant ma voix.

Le Tonnerre enchaine sur la lettre et me donne des conseils qui sonnent comme venant d’un grand connaisseur. Je tire une taffe sur ma cigarette tout en haussant des sourcils amusés avant de lui répondre :

- Oui. Cela a en tout cas fonctionné dans mon cas. A peu près au moins.

Pourtant, ce n’était pas gagné. Je sens par avance que cette aventure avec Alice ne sera pas une mince affaire. Mais faisons taire pour ce soir la crainte sourde qui parfois me fait intérieurement trembler. J’ai choisi d’essayer, je ne peux m’échapper. Autant me lancer, plonger sans filet et découvrir. Si je me blesse… Tant pis. Tant que la douce s’en sort sans dommages, tout ira bien.

Soudain, mon regard d’une lucidité nouvelle vient se planter dans les yeux d’argent du Tonnerre. Je n’oublie pas ce que l’on me dit, et je n’étais pas la seule à avoir laissé quelques petits trucs échapper à notre dernière soirée.

- A ton tour Nicolas. Tu te montres presque professionnel quand il s’agit de moi… mais toi, où en es-tu ? demandé-je sans plus de précision, certaine qu’il comprendrait où je voulais en venir.

Peut-être est-ce la question à ne pas poser. Peut-être aurais-je dû me taire. Peut-être aurions-nous simplement pu boire jusqu’à oublier. Oui. Nous aurions pu finir notre bière, puis commander quelque chose de plus fort. Trop fumer. Danser, éventuellement. Ressentir la liberté, une nouvelle fois. Ressentir. Juste ressentir. Comme lors de notre rencontre, alors que l’orage nous fascinait de la même manière, alors que nous aurions pu nous prendre à tout moment un éclair. Comme en Russie lorsque nous étions sur ce bateau, lorsque nous chantions et que nous paraissions libérés de toutes contraintes, lancés dans le monde sans aucun filet, sans aucune chaîne. Comme dans ma chambre, alors que les larmes affluaient chez moi et que son cœur paraissait compressé.

Oui. Ressentir. De la peur, de la tristesse, de la joie, du bonheur. Espérer.

Mais non. Au point où nous en sommes, autant aller jusqu’au bout.


##   Mar 28 Mar 2017 - 4:20
Nicolas L.L. Williams

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Il hoche lentement la tête quand elle confirme qu'elle sait choisir les membres de son entourage... Il déglutit aussi. Est-ce qu'il peut dire la même chose ? Y as-tu vraiment réfléchi ? Non forcément pour éviter la souffrance, il faut éviter de réfléchir et repousser autant que possible. Sourire forcé. La conversation reprend comme si rien ne s'était passé. Il sent, il sent... Il sent qu'elle a encore le courage d'essayer, le courage de se tromper, le courage de réussir. Il boit de nouveau une gorgée de bière, humectant ses lèvres au passage d'un coup de langue. :

-A peu près c'est déjà quelque chose.

Et puis elle pose sa question. La question.

Avant, le froid lui aurait saisi les entrailles au simple souvenir, aux simples idées qui l'auraient traversé. Sa mâchoire aurait tremblé, il n'aurait pas pu répondre. C'est moi qui répond à sa place. :

-Moi ça va.

Sourire encore et toujours. Aux rois carnassiers la nuit est reine, elle fait refléter leur beaux yeux pour faire croire qu'il existe encore. Moi ça va, me répétais-je. Je suis dehors en pleine nuit, l'air est un peu frais, juste ce qu'il faut. Je suis avec ce qu'on peut appeler une amie. Elle me comprend. Elle est présente ; c'est pas quelque chose de vital mais ça lui plaît, à lui.

Nicolas est en train d'hurler dans sa cage. Il ressasse toujours les mêmes images, prostrés dans un coin, tentant de bercer une poupée d'ivoire, une coquille vide qu'il aimerait serrer contre lui. Il essaye de chanter des berceuses à un bébé dans un landau à ses côtés mais sa voix l'effraie alors elle pleure. Elle hurle de cette peur panique et lancinante qui n'habite que les nouveaux nés. Alors il se tasse Nico. Il se tasse encore voulant fuir, ne plus faire mal, ne plus avoir mal à faire mal. Souffrir de sa souffrance serait un cadeau.

Aaah... J'ai une cigarette dans la main c'est vrai. J'inspire doucement, je ne suis pas pressé moi. J'ai tout mon temps pour apprécier la douleur ; la fumée brûlante dans ma gorge. Mes yeux se posent sur Adélaïde. Oui. C'est vrai, nous discutions. Et je ne dois pas l'appeler Adélaïde, oui. Aussi. Sourire. Voilà. :

-Mais je suis bien loin d'être un professionnel Miss. Ou alors un peu de bon sens et chacun pourrait en devenir un.

Je goûte la bière. C'est intéressant. Je reprends. :

-...Disons que ce n'est pas facile d'avoir un point de vue objectif sur ce qu'on fait quand les émotions s'en mêlent. Alors un deuxième point de vue, -ce que je me permets de faire avec toi, pardonne-moi,- ça peut-être utile.

N'est-ce pas Nicolas ? ...oui.


HRP : Bonne chance 8D !


#666699
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