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##   Jeu 24 Aoû 2017 - 15:52
Nicolas L.L. Williams

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Fin juillet

Nicolas est allongé depuis plusieurs heures dans son lit, il ne sait pas depuis combien de temps exactement ou même s'il ne s'est pas tout simplement réveillé ainsi. Il sait qu'il a faim, qu'il devrait se lever, mais tout son corps est saisi d'une douleur qu'il n'a jamais connue avant. Le souffle court, les sueurs froides, des tremblements à n'en plus finir ; le manque à un niveau qu'il n'avait pas encore expérimenté. Les premiers jours, ça allait encore... Il allait à la cafétéria, il avait même été à la laverie pour nettoyer ses vêtements qui, on pouvait le dire, en avait grand besoin mais là... depuis quand, hier ? ce matin ? Il ne sait plus très bien... Il avait la sensation que toutes les maladies du monde s'étaient emparées de ses membres. Entre deux borborygmes incompréhensibles, il sombrait dans un sommeil lourd, fatigué, usé, avant d'être brutalement réveillé par cette envie qu'il avait longtemps confondu comme un besoin, les entrailles se contractant, les nerfs semblant le brûler... Mais il tenait bon.

Il tenait avec toute la force qu'il restait dans son corps abîmé, meurtri,... Toute la volonté dont il aurait du faire preuve ses derniers mois lui revenait comme un retour de flamme. S'il ne pouvait pas le faire pour lui, il le ferait pour les autres... Tant pis si c'était douloureux de les voir malheureux, il fallait qu'il se batte pour les voir heureux. Il fallait qu'il se batte pour les faire sourire pour de vrai. Il fallait qu'il se batte pour qu'ils gardent espoir en eux. Il fallait qu'il se batte parce qu'il voulait les voir grandir. Il fallait qu'il se batte pour pouvoir les prendre dans ses bras et leur demander pardon. ...Il fallait qu'il se batte sinon il allait crever tout seul dans son lit. Et Nicolas m'a sorti de là d'un coup, comme éveillé d'un sommeil millénaire.

S'il-te-plaît Loup Noir... Quoi ?... QUOI QUOI ?! Oh putain de merde. Oui je sais... ça va pas du tout là... Respire calmement... Que veux-tu faire ? ...On va... demander de l'aide. Je gronde, "demander de l'aide" alors qu'on s'est mis dans cette merde tout seul, c'est quand même salaud. Je trouve. Mais on a mal... Tellement mal. Je vais vomir... Oui... HEIN ? Le corps de Nicolas roula sur le côté seulement animé par le réflexe qu'il eut de ne pas salir ses draps... C'était un jet fort impressionnant, ma foi, pour quelqu'un qui à l'estomac vide. S'il avait été debout, il aurait peut-être pu viser la fenêtre de son lit. T'es dégueu. Non mais tu t'es vu ?! Ta gueule et aide-moi bordel de nouille ! Ouais alors debout !... Et 'tention à la flaque sinon tu vas faire flic-flac.

Il allait devoir marcher dans cet état... Ça allait être une grande partie de plaisir. Surtout quand on a oublié que le village était un peu loin de l'Institut. Et la nuit tombait, peu ou pas de personnes dans les rues pour donner un coup de main. D'un autre côté vaut peut-être mieux éviter de se faire remarquer. Parce que tu crois que ça a pas été le cas quand j'étais sous l'emprise de la drogue ? Nicolas s'arrête soudain et déglutit. Pense à autre chose qu'à ta dose ! C'est toi qui parle de dose. Je dois me concentrer à ne pas se concentrer. Putain c'est casse-couille. Donne-moi les rênes ! Mais à peine dans le corps que je me recule vivement. Trop mal. C'est un coup à se laisser crever sur le trottoir car au point où on en est, ça ne sert plus à rien. L'instinct animal à ses limites... On est d'accord sur ce point alors je me contente de me servir de ses yeux et lui, de se servir dans ma détermination à survivre pour avancer, pas après pas. Un travail d'équipe...

Il fait bien nuit quand il arrive à la maisonnette. Ça avait l'air d'un parcours du combattant mais le pire restait à venir... C'est du moins ce qu'il pense. Comment expliquer... Comment trouver les mots sur une connerie pareille ?... Il n'y en a pas. Mais au point où il souffrait, ce n'était plus une question de mériter de la pitié, de l'aide ou quoi que ce soit selon la façon dont on voit les choses. Survivre... et se battre encore et toujours puisqu'on ne sait faire que ça... Mais le faire bien. Nicolas appuie son corps contre le mur, il sent à peine ses jambes le tenir ; il a la sensation que quelque chose tente de le dévorer de l'intérieur, mais ce n'est pas le Loup Noir. C'est une sorte de folie, quelque chose qui pourrait le faire courir, même dans cet état, si seulement au bout du chemin, il y avait du crack. Il ferme fort ses yeux, échappe à l'illusion de bien-être que lui donnerait la drogue et tape à la porte en serrant des dents pour s'empêcher une nouvelle fois de vomir.

Et quand la porte s'ouvre et qu'il reconnaît la personne qui lui fait face, une larme unique coule sur sa joue droite, longeant la cicatrice de sa mâchoire et se perdant dans sa barbe toujours aussi chaotique. Le souffle rauque d'un animal blessé, la seule chose qu'il arrive à prononcer alors à ce moment, dans son premier élan de courage de son existence, il peine à articuler ces quelques mots. :

-Aoi... Aide-moi...


HRP : Du lourd. DU LOURD ! Et j'ai mis la "date" pour qu'on se repère à peu près. Sinon oui, DU LOURD OMG !


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##   Mer 13 Sep 2017 - 0:45
Aoi Amazaki

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La fatigue s'accumule de plus en plus ces dernières semaines. Heureusement, depuis quelques temps, les cours se sont arrêtés à l'université ; mais je dois travailler mes examens qui arrivent à grand pas, juste après la rentrée. Avec tous ces problèmes, même si je passe du temps à réviser, je n'arrive à rien emmagasiner ; c'est comme si les mots sonnaient vide, dans ma tête trop remplie. Combien de fois j'ai oublié de manger, cette semaine ? Huo m'a passé un savon d'enfer quand il s'en est rendu compte, puis m'a forcée à manger jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Je crois qu'il s'inquiète un peu trop de me voir tomber endormie sur mes livres de cours, le soir…

Heureusement, les heures de travail sont un peu plus légères. Enfin, par légères, j'entends que je n'ai pas besoin de faire d'heures sup' et que je peux avoir mes soirées pour moi. C'est déjà une petite victoire. Parfois, je peux me libérer une matinée ou une après-midi ; et de temps en temps, je viens voir si Nicolas va bien, en lui ramenant de quoi manger… J'essaie de m'entraîner, de lui faire quelque chose de bon ; je sais qu'il aime manger, mais voir à quel point il est décharné… Ca me fend le coeur en deux.

J'y pense tout le temps. Pendant que je travaille, la nuit, quand je n'arrive pas à dormir ; avec Huo, on se soutient, mais je vois bien qu'il commence à perdre espoir lui aussi... Alors je m'accroche, coûte que coûte, en espérant que ça ira. Mais ça ne va jamais. Rien ne s'arrange.

Je suis fatiguée.

Peut-être que c'est parce que nous n'y mettons pas assez du nôtre, ou bien parce qu'on ne s'y prend pas de la bonne manière ? Est-ce que l'on doit le forcer à aller en cure ? Est-ce que je dois prendre les choses en main différemment ? J'aimerais avoir quelqu'un pour me conseiller et me dire quoi faire, ou au moins me rassurer, mais ici, nous sommes seuls ; quand ils ont une question, c'est vers nous qu'ils se tournent, et Huo croit en mes connaissances médicales ; mais qu'est-ce que je peux faire, au fond ...? J'ai beau faire mes recherches, le surveiller, ce n'est pas comme ça qu'il ira mieux. Le convaincre, peut-être, ou peut-être pas... On ne sait pas ce qu'on va avoir en face, au final. On ne sait pas comment il va réagir. On ne sait même pas s'il va réagir.

D'accord, temps mort. Je me redresse sur le bureau, me passe les mains sur le visage pour frotter mes yeux. Un mal de crâne cogne désagréablement sur ma tempe gauche, au niveau de l'oeil - c'est la fatigue. Je prends une inspiration profonde, soudaine ; puis expire. J'essaie de chasser mentalement mes mauvaises pensées. Inspirer de la lumière, et expirer les ombres. Travailler sur le mental. Se calmer.

Je jette un oeil sur l'heure et cligne des yeux pour faire le point, enlève mes lunettes. Dehors, la lumière a bien baissé, et il fait à présent nuit. Huo n'est toujours pas rentré.

La constatation tombe sur moi comme le dépit. Je l'entends encore me dire, avant de sortir pour un de ses articles, de ne pas veiller trop tard, ce soir, et de prendre soin de moi. Mng. J'ai encore oublié de manger, je crois… J'ai faim, mais je sais que je vais être incapable d'avaler quoi que ce soit ; c'est frustrant. Je me forcerai peut-être, tout à l'heure…

Je venais d'allumer la lumière de la cuisine quand j'ai entendu les coups contre la porte. Je me retourne, curieuse un instant, puis fébrile l'instant d'après. Mon souffle se bloque dans ma gorge alors que je reconnais l'énergie, faiblarde et vacillante, qui m'attend au dehors. Mon coeur semble se remettre à battre, le sang à pulser dans mes veines ; je cours presque jusqu'à la porte, avec l'espoir que ce soit vrai, l'espoir que ce soit vraiment Nicolas. Qui soit venu. Pour...

Demander de l'aide.

La vision qu'il m'offre lorsque j'ouvre la porte à la volée me comprime l'estomac ; mais ces mots, ces mots, je les ai entendus, je ne lui laisserai jamais plus les reprendre. Je m'approche de lui lentement, avec des gestes précautionneux que je tente de ne pas rendre aussi nerveux que mon esprit. J'aurais pu ressentir de la joie, j'aurais pu ressentir tellement d'autres choses, un peu d'apaisement. Pourtant, c'est le moment où je ne peux pas lui tourner le dos, où je ne peux pas le lâcher. Lorsque je suis assez près, j'offre de le soutenir. Dans mes yeux, il y a tellement de choses qui passent.

—Je vais t'aider, je souffle simplement d'une voix très douce. Viens avec moi.

Mon air m'aide à le soutenir, lui qui est tellement plus grand que moi. Je le fais entrer lentement à l'intérieur, scanne son corps tout entier à la recherche de détérioration, de quelque chose d'anormal ; je sens qu'il est en sous-poids et qu'il a des carences, je sens qu'il a des spasmes à l'estomac. Sa tête semble comprimée. Mais il ne semble pas faire d'overdose ; bien. Il n'aurait sans doute pas pu se déplacer jusqu'ici si tel avait été le cas.

Nous nous approchons du canapé ; derrière nous, la porte se referme grâce à mon pouvoir.

—Tu as mal ? je lui demande simplement. Où ça ?

Ma main passe sur son front pour vérifier sa température - la peau est froide. Je me recule, lui fais signe de ne pas bouger et vais dans la cuisine récupérer une bassine sous l'évier, une bouteille d'eau et une serviette éponge dans la salle de bain, que je ramène et dispose sur la table basse. Accroupie devant lui, je lui pose la bassine et la serviette, lui ouvre la bouteille, puis relève les yeux vers lui.

Il est venu. Il est venu me demander de l'aide… Alors peut-être…

—Tu as arrêté... ? je lui demande finalement, d'une toute petite voix emplie d'espoir.

Dis-moi que c'est le cas. S'il te plaît. S'il te plaît, dis-moi que ça ira… Parce que même si j'ai l'air de savoir ce que je fais, même si j'ai l'air d'être la plus adulte de nous deux, je suis morte de peur.



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##   Mer 13 Sep 2017 - 21:41
Nicolas L.L. Williams

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Elle nous répond. Elle répond un simple "Je vais t'aider" et c'est comme si tout notre corps recevait un médicament magique contre le malheur et le désespoir... Elle répond... et Nicolas a déjà l'impression qu'il va s'effondrer, sous son poids, sous ses larmes, sous tout ce qui lui fait tant mal depuis des années... Elle répond et il se rend compte d'à quel point ce n'était pas si compliqué, de se tourner vers eux, vers ceux qu'il aimait. Il se rend compte d'à quel point il se faisait souffrir tout seul avec peu de chose... A trop tenter de repousser le pire, on trouve de nouvelles frontières à l'ignominie. Mais une simple réponse a tout balayé... Cette simple réponse a ouvert une porte dans son cœur, toute petite et cassée, mais elle n'était plus fermée à clef... il ne lui restait plus qu'à utiliser la poignée.

Sourire faible, elle l'aide, elle le guide autant qu'elle peut ; il reconnaît les mouvements peu naturel de l'air autour de lui, il devine qu'elle utilise un peu de ses pouvoirs pour l'amener jusqu'au canapé. Elle lui demande où il a mal... Rien que le mot semble ouvrir de nouvelles plaies en lui. Larmes aux yeux. Souffle court. Sueurs froides. Articulations douloureuses. Douleurs au ventre, à la tête, au corps entier. Je crois que je panique... Inspire... Inspire et dis-lui calmement ce qu'il se passe. Plié en deux, assis sur le canapé, il lève la tête pour pouvoir voir Aoi... Mais tout est flou, impossible pour lui de la regarder dans les yeux. :

-Partout...

Sourire piteux, puis grimace quand elle pose sa main sur son front. Elle était bouillante... Ou du moins, il la percevait comme bouillante et il aimait pas ça du tout. Sa tête dodeline dès qu'elle le lâche et elle lui fait signe de ne pas bouger... Son hochement de tête devait être infime mais elle dut le capter tout de même puisqu'elle partit chercher de quoi protéger son divan d'un éventuel jet de vomi de l'enfer.

Elle revient avec une bassine, une serviette et une bouteille d'eau qui donna à Nicolas tout autant l'envie de vomir que de se désaltérer... Bien étrange sensation qui s'ajoute aux autres. Frissons. Elle lui demande s'il a arrêté... Et dans ses yeux la question est posée mille fois. Et il en ressent toute l'importance dans chaque écho. Il baisse les yeux vers le sol, toujours plié en se prenant dans ses bras, cherchant à cacher la honte et la douleur qui l'assaillent. :

-J'ai arrêté. dit-il d'une voix rauque. Il y a quatre jours.... je crois. J-je sais pas bien.

Ses mains allèrent d'instinct chercher son crâne, glisser ses doigts dans la chevelure chaotique, s'en arracher un peu avec lenteur, comme s'il préférait savourer ce qu'il s'infligeait physiquement plutôt que d'être anéanti par ce qu'il disait et éprouvait mentalement. :

-J'suis désolé. D-d-d-de te déranger. Mais je n-... n'y arrive pas tout seul. J'ai trop mal ! J'ai essayé. Je te p-p-promets. J'ai vraim-m-ment essayé tout seul... Mais j'ai mal... J'ai jamais eu mal comme ça Aoi...

Un spasme le fit se recroqueviller un peu plus encore. La bile recommençait à emplir sa bouche de son aigreur caractéristique... Les larmes s'échappèrent enfin, sans qu'il ne s'en rende compte, tout comme ses gémissements d'animal agonisant... Le Loup Noir hurlait sa douleur et sa solitude dans la nuit.


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##   Dim 24 Sep 2017 - 22:57
Aoi Amazaki

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Son corps est lourd à porter, mais le sentir vibrant, vivant, même si chaque fibre de son corps doit le faire souffrir, ça me redonne l'impression de respirer. Comme si on m'avait gardé la tête sous l'eau pendant trop longtemps et que je reprenais mes premières goulées d'air. Je l'installe sur le canapé, vais chercher ce dont j'ai besoin. Partout... Il a mal partout ? Je me mords la lèvre un instant mais essaie d'être forte. Ca ira. Il ira bien. Il faut juste se calmer et faire les choses méthodiquement.

J'approche la bassine de lui, approche la bouteille. Il faut qu'il boive pour se réhydrater, pour commencer. Ses lèvres sont craquelées - et j'essaie de ne pas me concentrer sur sa pâleur et sa maigreur. Lui s'arrache presque les cheveux et je pose mes mains sur les siennes dans une tentative d'apaisement. Je repense à tous ces moments où il m'a repoussée, dans sa chambre, lorque j'allais le voir, mais je ne vais pas le laisser se faire du mal devant moi ; plus maintenant.

—Tu ne me déranges pas, Nicolas. Tu ne me déranges pas, jamais, je répète d'une voix ferme mais que je souhaite douce. Je suis là pour t'aider. Tu as bien fait d'arrêter, et tu as bien fait de venir me voir. Tu n'es pas tout seul.

Doucement, je tente de lui faire lâcher prise de ses cheveux, de lui frotter le dos en utilisant mes pouvoirs de guérisseuse pour limiter sa douleur. Je place la bassine sous sa tête, sans cesser d'utiliser mes pouvoirs. Pour scanner, analyser. Ces vomissements-là, ils ne sont pas nécessaires. Je sais que ton corps t'en veut, mais c'est aussi un sacré enfoiré…

—Chtt, je chuchote. Ca ira. Ca ira. On va faire quelque chose pour toi, et ça ira mieux. On va faire ça à deux, tu es d'accord ?

Mon autre main va se poser devant lui, ouverte, accueillante. Je crois que j'ai autant besoin de me calmer que lui. Est-ce qu'il va se rendre compte que je tremble ...?

—Si tu as mal, tu peux la serrer. Tu ne me feras pas mal. On fait ça ensemble.

Calmer les nerfs inflammés. Calmer les nausées, doucement. Calmer les vomissements. Faire les choses les unes après les autres.  Au moins le temps qu'il puisse boire, que les antispasmodiques et les antalgiques que j'ai ramenés fassent effet.

—Quand tu le pourras, essaie de boire un peu. Et prends ces deux médicaments : c'est pour t'éviter de vomir et ça réduira ta douleur, je lui explique la marche à suivre, d'une voix toujours lente, et sans cesser de frotter son dos, sans cesser d'utiliser mon pouvoir. Je reste là. Tu n'es pas tout seul.



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##   Mar 26 Sep 2017 - 14:34
Nicolas L.L. Williams

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Les pouvoirs de Guérisseur d'Aoi intervinrent juste à temps... Elle frotta son dos et une partie de la douleur qu'il ressentait en se concentrant sur cette partie de son corps s'effaça doucement. Vous savez, quand la plupart des gens disent que pour ignorer la douleur, il faut ignorer la partie du corps où l'on ressent la souffrance, c'est pas totalement faux. En fait, ça peut en aider certain. Mais si ça marche pas, il faut essayer le contraire. Être tout à la douleur qu'on le ressent peut l'atténuer ; on se rend compte qu'il y a pire, on est bien plus conscient de notre corps et de ce qu'il s'y passe. C'est ce que faisait Nicolas et moi, avant. On regardait nos plaies purulentes qu'on rouvrait pour les désinfecter, on se concentrait sur la douleur que nous donnait un coup de poing pour rester éveillé, ne pas tomber dans les pommes. Mais là, même en tant que Loup Noir, sans habiter les traits de Nicolas, moi aussi, j'ai mal. Partout. Impossible de savoir si je dois me focaliser sur notre estomac qui danse la gigue du bonheur, sur nos articulations douloureuses et grinçantes, sur nos muscles fondus et épuisés par la marche que nous venions d'accomplir, brûlant chaque once de notre corps, sur notre tête qui est lourde, sur nos veines palpitant au rythme de notre cœur affolé, sur cette sueur froide qui coule partout sur nous,... Partout. La douleur, cet insidieux envahisseur de notre être.

Je me jette presque avec désespoir dans la libération que nous offre le soutien d'Aoi alors qu'elle s'installe à côté de nous. Je sens ses mains, une dans mon dos, une dans les miennes, et je ne peux pas la repousser. Je n'ai pas le droit et je n'en ai pas l'envie. Je dois survivre à ce manque qui m'abrutit et elle s'y connaît bien mieux que moi ; si nous voulons survivre, nous devons écouter. Apprendre. Nous relever. Nous sommes plus seuls avec nous-mêmes... Je tremble de toujours de tous mes membres, mais je ne sers pas sa main. Je n'ai pas de force et si je contracte mes muscles la douleur sera amplifiée, je le sens. Alors j'amène ses doigts à mes lèvres craquelées. J'aspire au calme, à la paix. Je ferme les yeux et me concentre sur ma respiration erratique, sur l'apaisement qu'elle me procure dans le dos, le long de ma colonne et dans mon estomac. Je suis tout entier à ce qu'elle me demande ; elle me dirait de faire le beau et de remuer la queue que je m'exécuterai. Ça ne m'était jamais arrivé, et je crois, au fond de moi, qu'il était temps que ça arrive.

Boire. Médicaments. Je rouvre les yeux, je sais que ce n'est pas les yeux auxquels elle s'attend, les yeux dilatés et souffrant de Nicolas mais les miens, contractés par la concentration, par les mots qu'elle prononce doucement. Mais je hoche la tête. Je suis le Loup Noir, je suis Nicolas, j'ai toujours agi, ou cru agir pour notre bien. Je veux lui faire comprendre que, si je suis là, ce n'est plus parce que j'ai peur, mais parce que je suis déterminé, parce que j'ai espoir, parce que je veux vivre et non plus survivre. Je tends une main vers la bouteille, l'autre tenant toujours Aoi. Elle m'aide à déboucher la bouteille, travail d'équipe, puis me met les médoc' dans la bouche que je ne peux qu'entrouvrir si je ne veux pas claquer des dents. J'apporte l'eau à mes lèvres et...

...de l'eau. Ô Satan, de l'eau. C'est si bon. Depuis quand on a pas bu ? Je ne sais plus. Moi non plus. Et si rien que l'idée d'avoir l'estomac plein de quoi que ce soit me donnait la nausée, je ne peux plus retenir ce besoin avide d'eau. De l'eau. De la simplicité même. Je crois que je pleure à chaudes larmes tout en avalant de grandes goulées sans pouvoir m'arrêter. Du soulagement. Un bien fou. La bouteille est vidée, notre estomac se plaint un peu mais je ne regrette qu'à moitié ce que je viens de faire... Le tout est de ne pas vomir le médicament qui m'aidera à ne pas vomir quand il fera effet. C'est assez drôle quand on y pense...

C'est Nicolas qui soupire de bien-être avant de retrouver le souffle court. C'est Nicolas qui se penche lentement vers Aoi, tenant toujours sa main. C'est Nicolas qui dans un murmure, prononce le même mot en boucle, comme une litanie. :

-Merci... Merci...

Il n'a aucune idée de ce qu'il va se passer par la suite, mais il écoutera et suivra Aoi jusqu'au bout.


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##   Dim 1 Oct 2017 - 16:15
Aoi Amazaki

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Il tremble si fort que j'ai l'impression qu'il va se casser entre mes bras. Je retiens mes mimiques inquiètes et stressées, me contente de serrer doucement ses mains et de lui transmettre tout l'apaisement que je peux lui fournir à travers mes pouvoirs. Dans ces moments-là, j'aimerais être sensitive pour pouvoir l'aider à ne pas ressentir la douleur, la chasser un instant, au moins le temps que les médicaments fassent effet. Je le laisse porter ma main à ses lèvres ; son souffle est chaud sur mes doigts et me fait remonter un frisson à travers le corps. Je me tends imperceptiblement, mais je le laisse faire. Je n'arrête pas de lui frotter le dos. Je lui explique. Ses yeux se rouvrent et se posent sur moi.

Il fait l'effort de s'étirer vers la bouteille, et je pourrais presque entendre ses articulations en grincer ; ses gestes sont lents et maladroits, tremblants ; je l'aide comme je peux, sans le lâcher, en faisant passer mon pouvoir dans mon autre main lorsque je suis forcée de quitter son dos. Il n'y a aucune parole qui est échangée pendant ce temps, nous sommes simplement concentrés sur la marche à suivre. Les médicaments. L'eau. Il pleure et il boit ; je lui prends la bouteille vide pour la reposer plus loin, retourne mettre ma main dans son dos. Maintenant, vérifier qu'il ne vomisse pas en attendant.

La tension a l'air de baisser un peu, maintenant que ces gestes - qui pourraient paraître totalement anodins - sont effectués. Instinctivement, je serre un peu plus la main de Nicolas dans la mienne, et je me prends le contrecoup de toute l'inquiétude, l'angoisse, la peur, le soulagement, la joie que sa présence me provoque. Mes yeux s'humidifient et je suis forcée de fermer les yeux avec force pour les empêcher de couler. C'est fou comme on peut se raccrocher à de simples petits mots, parfois ; comme les entendre peut vous bouleverser à un tel point que vous ne savez plus comment réagir. Un demi rire, juste un, tout léger, parvient à échapper à ma gorge serrée comme un étau. Une inspiration par la bouche pour ne pas renifler.

—CHhht... Je suis là, je lui chuchote. Je suis tellement contente que tu sois venu...

Ne pas pleurer. Continuer à faire passer ses nausées. Concentre-toi sur tes pouvoirs. Laisse-toi guider.

Quelques minutes passent. J'attends qu'il soit plus calme avant de me remettre à parler.

—Est-ce que tu as mangé ? Tu penses que tu arriverais ?

Je lâche son dos le temps de me pencher et récupérer un plaid à l'autre bout du canapé, avant de le lui mettre sur les épaules. Je l'ajuste et passe mes mains sur ses épaules pour lisser les plis, puis sur ses cheveux. Je le regarde dans les yeux, esquisse un demi sourire.

—Tu m'as manqué.



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##   Lun 2 Oct 2017 - 18:58
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Nicolas toujours un peu replié, ferme les yeux et laisse la douleur s'évanouir au fur et à mesure... Malheureusement le manque est toujours là... Il a l'impression que son corps se contracte pour rien, pour de mauvaises raisons, pour une habitude qu'il a pris et dont il veut se débarrasser. Mais le corps, lui, il s'en fout. Ce traître. Il écoute Aoi qui chuchote, se laisse bercer par les mots. Au bout de quelques minutes, il a des spasmes mais il gémit beaucoup moins. Il sait que la douleur est toujours là, mais il se sent comme anesthésié. Sa tête et ses paupières sont lourdes, sa respiration est plus calme... très calme... Il pourrait se laisser emporter là, maintenant, sombrer dans le sommeil... Tout son corps lui hurle que, vu qu'il a moins mal, il doit en profiter pour récupérer. Mais il lutte, se concentre sur Aoi encore une fois, sur la seule ancre à la réalité. Il parle si lentement qu'il ne bégaie plus. :

-Manger ? Longue inspiration. Je ne sais pas... Je suis juste fatigué... et... j'ai froid...

En vérité, il sait qu'il tient toujours la main d'Aoi mais... il ne sent plus vraiment ses doigts. L'instant suivant, il sent quelque chose de léger se poser sur son dos. Il ouvre difficilement les yeux et voit le petit sourire d'Aoi, ses yeux humides, et le plaid qu'elle place sur ses épaules. Il sourit faiblement et la laisse passer ses mains dans ses cheveux alors qu'il ressert le plaid contre lui, comme un enfant malade... Il aimerait lui répondre qu'il n'est pas vraiment parti, qu'il s'est juste perdu sur le chemin, qu'il s'est aveuglé et a choisi la facilité plutôt que de se battre. ...Mais c'est trop long et il fatigue. Il sourit, tout simplement et pose délicatement sa tête sur l'épaule d'Aoi. Ça lui fait du bien, mais d'un autre côté, il a peur de s'allonger et de s'endormir comme une merde.

Il repense à tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a dit... de ce qu'il se souvient, il n'y avait rien de glorieux, rien de quoi être fier... La visite dont il se souvient le mieux, c'est celle de Mathéo. C'est bizarre parce que c'est celle où il était le plus mal en point... Le reste lui revient par vague depuis ces derniers jours ; comment Huo l'a découvert, ce pourquoi il a les cheveux noirs, Aaron qui lui a interdit de revoir Lottie, l'absence de Boubou, les présences discrètes des autres,... Et Aoi qui vient le nourrir, Aoi qui l'aide à survivre... Et Nicolas en pleine "zone"... complètement sous l'emprise de la meth. :

-J'ai dit... tellement de choses... horribles... Aaron... Allen...

Il ouvrit d'un seul coup les yeux. :

-Aria !

Il se redressa et regarda Aoi dans les yeux, comme pour y chercher la confirmation qu'il n'avait pas parlé de son avortement, son secret. Il se prit la tête entre ses mains, oubliant le plaid, oubliant sa douleur, juste choqué par sa propre inconscience... Parce qu'il souffrait, il avait tout balancé aussi facilement. Il avait été bien plus lâche qu'il ne l'aurait cru... Il sentit la panique lentement s'emparer de lui.


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##   Ven 13 Oct 2017 - 16:40
Aoi Amazaki

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Nicolas tremble encore, est parfois secoué par des soubresauts. Il a l'air prêt de s'endormir, mais il lutte contre le sommeil ; peut-être que je devrais le laisser se reposer s'il le peut ? Ou est-ce que je dois m'occuper de le faire manger tant que j'y arrive ? De le faire boire encore un peu ? De le réchauffer ? J'avise le chauffage dans un coin de la pièce et tourne le bouton à l'aide de mes pouvoirs d'air alors qu'il resserre le plaid autour de lui. La pièce va sans doute se transformer en fournaise, mais certainement pas avant un moment. Ca nous laisse sans doute un peu de temps.

Sa tête se pose sur mon épaule ; je sens qu'il se décrispe un peu, mais je ne le lâche pas. J'ai l'impression que je ne vais jamais plus pouvoir le faire. Comme si le lâcher maintenant c'était l'abandonner encore. Et plus jamais. Plus jamais on ne le laissera en arrière…

Doucement, je secoue la tête, continue à caresse ses cheveux, mais il se redresse brusquement, puis se roule à moitié en boule. Est-ce qu'il a mal ...? Non, c'est sans doute par rapport à ce qu'il vient de dire... Le plaid s'échappe de ses épaules et manque chute au sol, mais je le ramasse calmement et le replace sur son dos en me plaçant face à lui, accroupie à sa hauteur pour qu'il me regarde dans les yeux. Ma main va effleurer la sienne. Pourquoi s'en veut-il ? Parce qu'il a mal parlé d'elle ? Parce qu'il en a parlé, tout simplement ...?

—Nicolas, je l'appelle doucement. Nicolas, ce n'est rien. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'étais pas toi-même. Ce n'était pas ta faute...

Je pose mes doigts sur ses joues qui piquent, les caresse gentiment en chuchotant. Mon coeur bat à cent mille, mais je tiens bon. Face à la panique, le calme est la seule chose qui marche. Tiens le coup.

—Personne ne t'en voudra. Tu as dit ces choses parce que tu avais besoin de les dire, besoin d'extérioriser ta colère ou ton exaspération. C'est normal. Ce n'est rien… Respire…

Ma main retourne se loger dans ses cheveux, tout doucement.

—Ariana ne t'en voudrait pas, même si elle le savait.

Et elle ne le saura pas.

—C'était difficile pour toi. Tu as eu raison d'en parler… De toute manière, j'étais au courant, alors… je continue en me mordant la lèvre. Ca n'a pas d'incidence. Ce n'est rien, ok ? L'important, c'est que tu sois là.

Peut-être qu'elle lui manque simplement… Peut-être qu'on aurait dû la prévenir…



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##   Mar 17 Oct 2017 - 22:26
Nicolas L.L. Williams

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Elle rattrape le plaid alors qu'il tremble plus fort, de tout ses membres, non plus du manque mais des horreurs qu'il a pu commettre... De l'horreur qu'il est. Si seulement il pouvait en reprendre un peu... Juste un peu pour être bien. NON. Je lui fous une claque mentale. Je le force à regarder Aoi, à se concentrer. Elle l'emmitoufle à nouveau, elle l'appelle. Elle lui dit que c'est rien... J'aime même penser qu'elle nous dit que c'est rien. Pas pour justifier notre comportement mais pour trouver le courage de l'améliorer. Elle lui caresse la joue en le rassurant, même s'il murmure des "non" terrifié en boucle. Il ne voulait pas trahir les secrets de ceux qu'il aimait, il détestait ça. Combien de fois des méchancetés de ce genre lui ont échappé ? On n'en sait rien, et ce n'est pas le moment d'aller vérifier dans notre palais mental ; la seule chose qu'on risquait en allant là-bas, c'était de se faire du mal et on est déjà pas au top niveau optimisme t'es pas d'accord ? Si... Si. Alors écoute-la bordel.

Il ferme les yeux quand elle passe sa main dans ses cheveux, laisse échapper un gémissement de douleur mêlé au chagrin, effaçant les dernières vagues de panique qu'il ressentait. Il s'accroche à ce qu'il y a de plus près, la manche d'Aoi. Il est triste et bien qu'elle soit là, il se sent tout seul... Aria, Boubou, la Miss,... tout ces gens qu'il aime et qu'il n'a pas vu depuis si longtemps, depuis ce qui lui paraît être une éternité... Lottie, Aaron, Huo,... Il a encore envie de pleurer comme un bébé mais il est trop faible, il n'a plus de larmes à verser. On a oublié qu'on était un gamin... On a oublié qu'on avait du mal à vivre sans les autres... On a oublié tant de choses pour éviter de voir la souffrance des autres qu'on a voulu oublié de souffrir. On a oublié qu'on n'avait pas le contrôle sur leur peine... On a oublié qu'on avait fait tout ce qu'on avait pu faire pour aider Aria. Nicolas est une plainte d'animal blessé. :

-Sunshine... je ne voulais pas... j'ai essayé... Pardon Aoi. C'était si facile de partir... parce que je vous aime trop...

Il ferma les yeux, il tanguait. Il voulait tout dire, il voulait parler... Mais son corps n'avait plus du tout d'énergie. :

-Aoi... je veux guérir Aoi...

Sa main se desserra tout doucement, sa voix rauque n'était plus qu'un murmure. :

-Je veux être là... entier... guérir...

Et d'un coup, ce fut comme s'il plongeait dans le coma. Des mois de sommeils emplis de cauchemars, remplacés par un sommeil lourd, apaisé,... dans les bras d'Aoi.


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##   Mar 26 Déc 2017 - 19:29
Aoi Amazaki

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Il a honte, il a mal, il est triste, il est en colère. Je n'ai pas besoin d'être sensitive pour le comprendre, je n'ai qu'à voir son visage, je n'ai qu'à voir son regard. Il tremble encore et j'essaie de le rassurer entrer ses "non" à l'apparence délirante ; ma main dans ses cheveux, dans son dos. Le serrer doucement contre moi s'il me laisse le faire, n'importe quoi pour qu'il s'accroche, n'importe quoi pour qu'il ne resombre pas. Je ne le lâcherai pas. Je ne le lâcherai plus.

Il murmure encore, il gémit ; sa voix est un râle, il souffre, sûrement plus dans son esprit que dans son corps. Mes yeux s'humidifient de larmes, et je les ferme fort pour ne pas qu'il perçoive cet instant de faiblesse. Ma joue vient rencontrer son crâne ; je le garde contre moi alors qu'il s'abandonne doucement. Ses mots s'effilent, tombent, se noient.

—Chhhtt, Nicolas... Ça va aller, tout va bien se passer. On va t'aider, je vais t'aider. Je vais faire tout ce que je peux, je te le promets.

Sans pouvoir me retenir, je renifle. Je continue à caresser ses cheveux avec douceur, de mes doigts tremblants et perdus. Je crois qu'il s'est endormi, mais cette fois, c'est moi qui ai besoin d'être rassurée. Savoir qu'il est présent, combler l'inquiétude, ces longues semaines de terreur et d'angoisse, ces longues semaines si douloureuses. Est-ce que les temps noirs prennent fin ? Est-ce que la lumière peut à nouveau entrer ? La lumière me manque… Sa lumière me manque.

—On t'aime aussi, Nicolas. On t'aime, soufflé-je en contenant un sanglot. Tu vas guérir. Tu vas voir.

Lentement, je le replace sur le canapé. Je le laisse emmitouflé dans le plaid et me relève, les jambes tremblantes. Mon premier réflexe est d'appeler Norah pour la prévenir, le second un téléporteur. Mon regard s'est arrêté un instant sur le numéro de Mitsuki, mais je préfère appeler Nikkou, qui se libère immédiatement pour nous transporter à l'hôpital. Norah prend les rênes le temps de me tenir les mains et les serrer entre ses doigts. Je tremble encore, j'ai l'impression que le monde autour de moi n'existe qu'à travers un filtre vague et assourdi.

—Appelle Huo, va manger ou boire quelque chose. Tu reviendras ensuite.
—Je-
—Laisse-toi au moins quelques minutes. Je m'en charge, je reste avec lui.

Longue inspiration. J'acquiesce. Je vais au distributeur me chercher une barre sucrée pendant que j'appelle Huo, même si j'ai l'estomac trop noué pour manger quoi que ce soit. Je lui raconte rapidement. Lui dis qu'il peut venir s'il veut, mais qu'on va devoir s'assurer que son état est stable et faire les examens nécessaires. Qu'il peut prendre son temps, que je voulais juste le prévenir.

—Ça va aller. Il est revenu. On va s'occuper de lui.

Derrière mes larmes, il y a un sourire. Ça va aller.
Il ira bien.
Tout ira mieux.



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