• Prénom : Alyssa
• Nom : Sur les papiers, c'est Shaw, mais elle ne considère pas faire partie de cette famille
• Âge : 10 ans
• Affinité et pouvoir : Terre Solaire

Blanche-Neige rousse. C'est un surnom qui lui colle à la peau. Elle ne l'aime pas particulièrement, mais il ne lui déplaît pas non plus. Après tout, il est vrai qu'elle possède un teint très pâle et oui, elle est rousse. Elle porte une coupe de cheveux courte qui devient progressivement un peu plus longue au fur et à mesure qu'elle se rapproche de son menton. Puis, plus haut, on peut retrouver ses grands yeux bruns. Ses taches de rousseur, quant à elles, sont tellement subtiles qu'elles sont quasi imperceptibles.

Alyssa est plus petite qu'à la moyenne pour son âge, c'est à dire 1m18. De faible corpulence, elle a une tête de forme ronde la rendant plutôt mignonne. Pour ce qui est de son style vestimentaire, elle n'en a pas vraiment. Ayant vécu dans une orphelinat la majorité de sa vie, elle avait rarement l'occasion de choisir ses vêtements et ils étaient très sobres. Les seuls accessoires récurrents qu'elle adore est un chapeau de sorcière ainsi qu’une broche munie d’une fausse pierre précieuse bleue qui lui ont été offerts par l'orphelinat puisque c'est leur apprentie sorcière préférée. On peut aussi parfois voir un paquet de cartes sortir de sa poche, car elle aime faire des tours avec ce dernier de temps à autre.

Alyssa est une enfant très peu turbulente. Si beaucoup de gamins aiment s’extasier et crier, ce n’est pas du tout son cas. Au contraire, les bruits forts la fatiguent énormément. Elle est calme de nature et ne cause que peu de problèmes à ses proches.

C’est une fillette intellectuelle aimant apprendre et résoudre des problèmes. Ainsi, pour elle, l’école n’est pas une corvée. Elle est du genre à souvent lever la main pour approfondir ses nouvelles connaissances. Ses questions sont parfois malheureusement sans réponse, car trop avancées pour son âge. C’est d’ailleurs quelque chose qu’elle déteste qu’on lui dise : « Tu es trop petite, tu ne pourrais pas comprendre ». Si à l’école elle lâche l’affaire, en dehors elle se montre plus insistante.

Alors qu’elle voit beaucoup de jeunes de son âge jouer sur des téléphones ou des tablettes, elle, ça ne l’intéresse pas plus que ça. Elle préfère lire un bon livre. Il n’est pas rare qu’elle marche tout en lisant, se perdant dans l’univers de son bouquin. Pourtant, elle reste tout de même alerte du monde extérieur de façon inconsciente et ne bouscule rien ni personne sur son chemin.

Si elle peut très bien s’entendre avec des gens de son âge, c’est tout autre chose avec les adultes. N’ayant pas eu de relation parentale solide, elle a développé une méfiance envers les adultes. Elle a donc appris à se débrouiller seule et à presque tout garder pour elle. Elle a peur de se faire rejeter ou qu’on trahisse sa confiance si elle venait à s’ouvrir.  

Elle raffole des tours de magie. Elle en regardait à la télévision et après s’être demandée d’innombrables fois comment les magiciens procédaient, elle décida de faire des recherches. Elle s’entraîne maintenant depuis près de deux ans. Ses tours préférés sont ceux avec les cartes.

C’est une lectrice qui n’a pas peur de lire de grands livres malgré son jeune âge. Elle a un penchant pour les livres policiers, mais elle aime pas mal tous les genres. Quand elle trouve une couverture jolie, alors elle tente. Si les premières pages ne lui plaisent pas, alors elle arrête tout simplement de lire.

Les puzzles, les énigmes, les cubes rubiques (d’ailleurs, elle est capable de faire le cube rubique traditionnel en moins de 5 minutes), ce sont toutes des choses qui l’intéressent. En fait, à peu près tout ce qui peut stimuler ses neurones.

Les peluches et les poupées, il n’y a rien de mieux pour réconforter. Elle en a beaucoup et a refusé de s’en départir d’une seule lors de son départ pour Terrae. Elles ont toutes des noms distinctes et c’est impossible pour elle de dormir sans l’une d’entre elles, mais elle ne l’avouera pas. Elle préfère que le moins de monde possible soit au courant de son adoration pour les peluches et les poupées parce que c’est assez enfantin et elle, elle ne veut pas paraître enfantine.

États-Unis, Delaware, 2008. Elle ne voulait pas d’elle, et lui non plus. Cependant, elle ne put s’emmener à avorter. Cela lui pèserait trop sur la conscience. Elle se dit qu’elle allait lui donner la vie, point. C’était déjà beaucoup. Sauf qu’elle ne parvint pas à arrêter de fumer et sans le vouloir, elle la mit au monde prématurément, le 21 juin, et lui donna aussi la maladie de l’asthme sur un plateau d’argent.

Alyssa ne sut jamais qui était ses parents biologiques. Dès qu’elle put sortit de l’hôpital, c’est à dire un mois plus tard à cause de sa santé fragile, elle fut placée en orphelinat. Entourée d’adultes et d’enfants qui, comme elle, n’avaient ni mère, ni père.

Elle observait les gamins qui jouaient au parc avec leurs parents et elle commença à poser des questions. Elle comprit alors qu’elle n’était pas apparue comme par magie mais qu’elle aussi, elle avait des parents quelque part. Sauf qu’elle, elle avait été abandonnée. Pourquoi ? Les gens de l’orphelinat ne lui répondaient pas et elle, elle ne comprenait pas.

Elle dut aller à l’hôpital quelques fois à cause de ses problèmes respiratoires. Et puis, un jour, elle demanda si c’était parce qu’elle était malade qu’ils s’étaient débarrassés d’elle. Non ? Alors peut-être à cause de sa couleur de cheveux bizarres ? Elle était la seule enfant de l’orphelinat avec des cheveux oranges. Pas ça non plus ? Il devait pourtant bien y avoir une raison… et elle commençait à croire qu’on lui mentait.

Quand elle eut 6 ans, deux jeunes adultes l’adoptèrent. Elle vivait dans un petit appartement poussiéreux qui n’aidait pas sa condition mais, au moins, elle avait une famille désormais, en quelque sorte. Mais il s’avéra qu’ils n’avaient bien prévu le coup puisqu’au bout d’une courte année, ils durent la renvoyer à l’orphelinat car ils n’avaient pas assez d’argent.

Les jours qui suivirent, Alyssa les passa silencieuse. À part lorsqu’elle devait manger, elle passait tout son temps dans sa chambre et ne voulait voir personne. Cela commença à inquiéter les éducateurs, alors ils furent extrêmement soulagés qu’elle se remette à parler le quatrième jour.

Pour lui remonter le moral, on lui accorda beaucoup plus d’attention qu’auparavant. Puis, lorsqu’il fut établi qu’elle allait mieux, tout revint à la normale. Lassée, ce fut à cet âge-là qu’elle se mit à lire beaucoup.

Puis, vers ses 8 ans, elle fit son premier tour de magie. Elle le manqua, mais les éducateurs firent comme s’ils n’avaient rien remarqué et applaudirent. Au fur et à mesure qu’elle s’améliorait, de plus en plus de ses camarades lui demandaient de montrer ses tours.

Il y a cinq mois de cela, une nouvelle famille l’adopta. Enfin. Elle avait un père (Steve), une mère (Katherine) et un frère (Anthony). Elle avait également un nom de famille : Shaw. Au début, tout allait bien. Mais rapidement, elle se rendit compte que ses parents adoptifs avait une relation violente.

Lorsque tout allait bien, ils s’embrassaient, se collaient sur le canapé. Cependant, ils se disputaient assez souvent pour pas grand-chose et là, ils se mettaient à hurler et des portes claquaient.. Alyssa s’enfermait alors dans sa chambre en barrant la porte et tentait de lire en ignorant le vacarme, sans y arriver car au fond, elle était effrayée.

Et si elle fut bien accueillie, après deux semaines, les gentillesses furent terminées. Fais ci fais ça, ne fais pas ci, ne fais pas ça. Des ordres donnés avec un ton agressif, hautain. Dès qu’elle faisait une erreur, ils s’emportaient, surtout sa prétendue mère. Son regard se posait alors dans celui de son frère, aussi impuissant qu’elle.

Cette maison était un enfer. De plus en plus, elle se renferma sur elle-même, n’ayant plus que le minimum d’interactions avec sa famille adoptive. Un soir, elle se disputa avec Katherine et celle-ci lui hurla qu’elle avait de la chance d’avoir une famille et un toit et qu’elle ne devrait pas se plaindre.

Plus les jours passaient, moins elle parlait. Elle voyait de moins en moins l’intérêt d’avoir des contacts avec le monde extérieur, surtout de discuter. Au final, elle prit la décision d’arrêter de parler. Elle ne s’en sentait plus la force. Après trois semaines à être muette, elle se fit méchamment réprimander par ses parents adoptifs qui « ne comprenaient pas c’était quoi son problème ». « Pourquoi tu es comme ça ? », « Tu fais ça pour avoir de l’attention ? » et « Si tu veux qu’on te retourne à l’orphelinat, tu es bien partie ».

C’en était trop. Elle courut dans sa chambre et se mit à sangloter sur son lit. Soudainement, elle entendit un bruit. Elle leva la tête et quelqu’un se tenait là, devant elle, dans sa chambre. Elle avait peur, mais elle ne cria pas. L’inconnue lui expliqua alors la raison de sa venue. C’était étrange, ce qu’elle disait ne faisait aucun sens, mais elle la croyait. Et même si le doute subsistait dans son esprit, elle ne pouvait pas rester dans cette maison. Et elle ne pouvait pas retourner à l’orphelinat non plus. Elle ne saurait pas le supporter.

La jeune fille ne parla pas. Malgré l’insistance du psychologue et sa douceur, elle ne dit pas un seul mot. Elle regardait autour d’elle, curieuse de ce nouvel environnement. Mais dans ses yeux, on pouvait voir de l’épuisement et une tristesse pesante.

Alyssa n’avait pas envie de se confier à un étranger. Et de toute façon, elle ne savait pas si elle aurait été capable de sortir un seul mot. Cela lui semblait insurmontable. Il fut décidé qu’il faudrait surveiller la petite de près, car elle était clairement troublée, probablement même dépressive.