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After all, you never lied [Afya ♥]
##   Lun 4 Fév 2019 - 21:07
Asbjorn Andreassen

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Asbjorn Andreassen
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Humeur : Mon sourire ne disparait jamais.

La brise autour de moi est fraîche malgré le ciel bleu et les rayons doux du soleil. Quelques oiseaux se font entendre au loin, c’est une jolie après-midi d’hiver, parfaite pour une promenade. J’fais souvent ça, ces derniers temps. J’sors juste marcher un peu, aérer ma tête j’suppose ? J’réfléchis à des projets, divers et variés. J’cherche un peu quoi faire d’ma vie aussi, j’avoue. Maintenant que j’ai à nouveau les pattes sur terre, j’me souviens tout à coup qu’la Terre, elle tourne en fait, et qu’des fois il fait bon d’la suivre un peu.
Tu t’laisses un peu d’temps, t’essaies de pas continuer de te faire du mal en te mettant la pression, en te disant qu’tu dois aller vite. Des fois, d’un coup, tu respires moins bien et t’as l’impression qu’tout ton corps essaie d’se replier sur lui-même, alors tu t’accroupis, tu fermes les yeux, et tu attends. Tu attends en te répétant qu’ça va, tu attends en te répétant qu’tu peux pas revenir en arrière, effacer l’passé en l’passant à la javel comme une ardoise pas lavée depuis trop longtemps. Tu attends, et ça finit par passer. Tu t’habitues aux p’tites crises. C’est mieux qu’ton état précédent, dans tous les cas.
J’pense aussi à qui je dois voir. A qui je dois des excuses, qui j’ai oublié parfois, aussi. Et de temps en temps, je m’rappelle que j’ai encore le fameux cadeau d’Afya. J’ai souvent essayé de me motiver à le lui amener, mais chaque fois j’trouvais quelque chose pour me retenir.

P’têtre qu’aujourd’hui, j’pourrais enfin me décider ?

Sous le soleil qui commence à décliner et le froid qui devient plus fort, je rentre à l’institut, écourte ma promenade à la fois à cause de la température et parce que, si j’y vais pas maintenant, j’vais me décourager. D’une téléportation, j’me ramène à ma chambre. Cette fois, les volets sont ouverts, la pièce est aérée, le bazar est fait de crayons et de feuilles éparpillées, mais c’est à mon image.
C’est normal.
Rapidement, j’attrape le paquet toujours emballé posé sur mon bureau et sans plus de préparation j’me téléporte une nouvelle fois, cette fois dans le couloir des Eaux. Devant la porte d’Afya, j’inspire profondément.
Tu sais qu’Afya est gentille, douce, pleine d’acceptation…Pourtant c’était une des dernières personnes qu’tu voulais voir. C’est-à-dire que chaque fois que tu t’souviens qu’elle a vu tes dessins, qu’elle t’a vu à c’moment-là, t’as envie d’plus exister. Mais tu t’dis qu’elle saura accepter que t’es une autre personne, ou plutôt qu’tu deviens qui tu peux être ?
Le ventre noué, je toque. Quand elle ouvre, je lui fais un petit sourire.
Un vrai.

- Coucou Afya ! Tu- Tu vas bien ? Tiens, c’est ton cadeau d’Noël. Un peu en retard, hein ? Il était prêt pour la fête, mais t’étais pas là, puis c’est moi qui étais plus vraiment là et…Et c’est pas vraiment important, maintenant tu l’as !

Je respire, tire un peu ma capuche sur ma tête, tout gêné.

- Je. J’peux rentrer, Afya ?


After all, you never lied [Afya ♥] SignaB

##   Mar 5 Fév 2019 - 10:26
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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La chaleur couvre les vites de buée, les derniers rayons de soleil peinent à entrer et pourtant la jeune femme n’a pas encore fermé ses volets. Elle le fait moins souvent ses temps-ci, elle n’aime pas braver le froid. Elle sourit, en chassant le brouillard qui couvrait la vitre appelant à elle les fines particules d’eau qui le composaient. Le verre retrouve son transparent et elle peut voir quelques reflets rosés transpercer la couche d’épais nuages. Le jour est en train de disparaitre à l’horizon.
Elle ne fait pas le bilan de sa maigre journée. Elle le sait pauvre en rencontres tant qu’en rires. Elle le sait riche en rêveries et en mots. Les mots se déversent d’elle, coulant en flots tumultueux sur tous les carnets qu’elle a pu s’offrir. Ils s’entassent sur une étagère près de son bureau. Elle a retranscrit tous ses contes, tous ceux qu’elle raconte depuis qu’elle a appris à parler. Elle en a écrit bien d’autres. Certains sont courts, d’autres plus conséquents ne pourraient porter le nom de contes, ni par leur forme ni par leur fond… Mais Afya n’a pas une assez grande culture littéraire pour les nommer autrement.
La petite boule aqueuse gagne sa salle d’eau et s’écoule dans l’évacuation de son robinet. Nulle plante à arroser dans la chambre aux couleurs bigarrées. Des tonsures faites de pagnes multicolores recouvrent le lit et les meubles. Elle ne porte plus ses waxs depuis longtemps, s’étant conformée aux normes sociales de Terrae. Elle n’a pas abandonné les couleurs, et il n’est pas rare de la croiser avec un pull énorme aux motifs tout aussi improbables que les couleurs qui le composent.
Cependant il fait bon dans sa chambre, les radiateurs y sont poussés à fond, aussi ne porte-t-elle qu’une ample chemise à carreaux rouges sur un leggin. Aujourd’hui elle attendait de la visite. Personne ne lui avait annoncé sa venue, mais elle savait. Comme nombre de ses visions la concernant elle n’était pas nette, et elle ne cherchait pas à les rendre plus claires. Elle aimait savoir, mais aimait encore plus être surprise.

On toque à la porte, un peu plus tôt que ce qu’elle avait imaginé. Elle ouvre et découvre un ami retrouvé, et ça lui fait plaisir de le voir ainsi.

« Bien sûr entre, je t’attendais. »


Elle-même n’avait pas participé à la soirée de noël, elle n’en avait pas eu le cœur et Ariana n’avait pas insisté cette fois-ci. Elle décharge le jeune homme de son paquet, elle l’avait pressentit mais n’avait pas jugé bon de lui offrir un cadeau en retour, cela n’avait pas de sens que de se forcer à faire un cadeau pour récompenser la personne qui venait de vous en offrir un. Elle lui indiqua le bureau sur lequel reposait quelques pâtisseries qu’elle avait acheté plus tôt dans la journée et une caraffe de Bissap.

« Merci pour ce présent, j’ai le droit de l’ouvrir ? »

Bin non Afya, voyons il te l’offre et t’interdit de l’ouvrir sinon c’est pas drôle. Elle n’a pas répondu à sa question, va-t-elle bien ? A vrai dire elle ne se pose plus la question depuis longtemps. Elle va, et c’est bien ainsi. Elle suppose qu’elle va bien car elle ne va pas mal maintenant qu’elle y réfléchit.

« Je vais bien, et toi, ton absence t’a-t-elle permise de te retrouver ? »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Lun 11 Mar 2019 - 22:15
Asbjorn Andreassen

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L’Eau me dit qu’elle m’attendait, je fronce à peine des sourcils. Comment ça, elle m’attendait ? Et soudain, je réalise que si je savais qu’elle était Eau, justement, j’étais jamais allé assez loin pour me dire qu’elle était peut-être pas Morphe, pour le coup. Je suis si habitué à avoir El et Aria qui le sont que j’en oublie que tout le monde l’est pas…

- Tu es voyante, Afya ? demandé-je d’une voix douce et curieuse.

Elle attrape de mes mains le cadeau que je regarde partir. La jeune fille me désigne ensuite des pâtisseries posées sur le bureau ainsi qu’une boisson…inconnue au bataillon.

- J’ai pas faim, merci. Qu’est-ce que c’est dans la carafe ?

Je m’en approche, ou plus exactement en approche mon nez.

- Oh ! Ça sent bon, dis-donc !


Je souris un peu, comme un enfant qui découvre de nouvelles choses. En fait, c’est ça. Depuis que je suis revenu, j’ai l’impression d’avoir quatre ans à nouveau.

Afya me demande si elle peut ouvrir mon cadeau et j’acquiesce :

- Bien sûr ! Il vaut mieux que tu l’fasses quand je suis là, même, parce que j’vais devoir t’expliquer un peu ce qu’y a dedans, Afya. J’suis pas très très malin et j’l’étais encore moins quand j’l’ai fait… J’ai pas rendu ça très accessible !

Un rire désolé m’échappe.
Pardon de pas être un superbe ami, Afya.

L’Eau avait pas encore répondu à ma question, et finalement elle me dit qu’elle va bien. Avant d’aussitôt enchaîner sur moi. Elle me demande si mon absence m’a permis de me retrouver.
Je m’attendais à beaucoup de questions mais pas celle-ci. Plutôt des « et toi ? », « comment tu vas ? », pas ça.

- Euh.

A travers ma capuche je pose ma main sur ma nuque, un peu gêné.

- Ca m’a permis de retrouver la terre ferme en tout cas, haha.

T’étais pas venu en te préparant à vraiment parler de toi. T’aurais dû t’en douter un peu, et en même temps tu t’étais dit que peut-être tout serait simple. T’es un peu naïf, Boubou, mais c’est ok.
J’inspire profondément. Il me faut un peu plus de temps.

- Je peux m’assoir, Afya ? je demande en montrant le lit.

Je veux bien parler. Juste, pas de suite de moi. Après. Après, j’expliquerai peut-être un peu mieux.


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##   Jeu 14 Mar 2019 - 10:29
Afya Soubagamousso

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« Oui. »

Elle est voyante, bien que souvent elle ne voit pas assez, n’interprète pas bien ce qu’elle voit, elle reste voyante. Elle ne se doute pas un instant qu’il ait pu la prendre pour une morphe. Elle pense ne pas savoir assez s’affirmer pour en être une. Elle est tant croyante que voyante, elle croit que les morphes sont ceux parmi les eaux qui arrivent le mieux à transcender leur timidité.

« C’est du bissap, une boisson de chez moi. »

Elle est d’un grenat sombre et roule comme du vin dans la carafe, cependant nulle trace d’alcool dans cette infusion. Seulement des fleurs, de l’eau et beaucoup de sucre il est vrai. Certains y rajoutent quelques feuilles de menthe, elle y a toujours préféré un trait de citron.

« Ne te déprécie pas de la sorte, je suis certaine que ton présent est merveilleux. »
répond-elle avant même de l’avoir ouvert.

Un présent est toujours merveilleux. Elle n’est pas de ceux qui ne sont jamais satisfaits, elle est de ceux qui sont simplement heureux que l’on ait pensé à eux. Elle est aussi de ceux qui se sentent redevables, elle ferait sans doute un présent de manière aléatoire dans l’année au jeune tonnerre. Il ne répond pas directement à sa question, elle ne lui en tient pas rigueur, elle se contente d’acquiescer quand il lui demande s’il peut s’asseoir sur son lit. Il n’a pas vocation à accueillir des songes pour l’instant, il s’est réinventé canapé.

Elle pose le présent à côté de lui et lui sert un verre de bissap tout en lui proposant une pâtisserie. Elle n’a pas peur que quelques miettes tombent dans ses draps. Ils sont recouverts par une étole colorée qu’elle n’aura qu’à secouer par la fenêtre après le départ du jeune homme. Elle s’assit finalement à ses côtés, pliant une de ses longues jambes elle s’assit dessus en un semi-tailleur. Si elle relève la seconde sur le lit elle sera en tailleurs, mais si elle désire se relever il ne lui suffira que d’un élan. Elle est leste et a un certain sens de l’équilibre. Elle s’empare du paquet et cherche un angle t’attaque pour l’ouvrir de manière simple. Elle n’aime pas déchirer les papiers multicolores, elle préfère les récupérer et les réutiliser au besoin. S’ils sont trop brillants, elle les gardera pour remballer des présents, sinon ils seront épinglés sur un mur. Elle finit par atteindre les pages dessinées et les parcoure une première fois en souriant avant de les tendre à Asbjorn et de lui demander :

« J'avais raison, les dessins sont merveuilleux, mais ils ne sont que la moitié du présent, tu me racontes ? »


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 24 Mai 2019 - 16:00
Asbjorn Andreassen

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La jeune fille est bien voyante, et ça m’fait me demander ce qu’elle a pu voir des fois, à quel point elle exploite ses visions, à quel point le mystère existe encore pour elle. Des pouvoirs de Terrae je crois bien que c’est celui qui m’fait depuis toujours le moins rêver. Voir ce qui arrive signifierait pouvoir prévoir…et j’aime pas vraiment prévoir, on l’aura compris.

Je regarde le liquide grenat couler dans mon futur verre, en admire la teinte. C’est une boisson de chez elle. C’est lointain, comme beaucoup de choses ici. Je souris doucement en observant le bissap, jouant avec le mot dans mon esprit.

- Le nom est chouette, en tout cas, je trouve ! « bissap », c’est doux et ça claque en même temps. Et cette couleur, dis-moi…merci beaucoup, Afya !

J’y trempe mes lèvres, en savoure la saveur sucrée. En vérité ça l’est un peu trop pour moi, mais j’suis juste content d’être là.
Le calme d’Afya te fait toujours du bien. Depuis le début il a ce pouvoir d’apaiser un minimum les milles émotions qui passent à la seconde en toi. Avec le bissap, avec la jeune fille, l’odeur des pâtisseries et le confort du lit…tu te souviens pourquoi tu aimes tant la vie, à vrai dire. T’es juste bien.

Quand soudain c’est le moment que j’craignais. Elle ouvre le cadeau, délicatement, prenant soin de pas abimer l’papier. De mes ambres je suis ses doigts délicats défaire le paquet soigneusement préparé. Mes dessins m’apparaissent en même temps qu’à elle et j’déglutis à peine. Elle trouve les dessins merveilleux et j’rougis un peu en murmurant un merci. J’ai pas l’habitude qu’on m’le dise, peut-être parce que j’ai pas l’habitude de montrer mes dessins.

- Tu- Tu veux que j’te raconte maintenant ? je réponds, surpris. Erm. Oui. Oui, ça fait sens, en même temps… Je- J’vais essayer d’faire ça bien, Afya, mais j’ai pas ton talent eh !

Elle m’a racontée les plus beaux contes et maintenant c’est le mien qu’il me faut conter…Quelle idée à la con qu’j’ai eu là, croyez-moi… ! Avec la permission d’la jeune fille j’enlève mes grosses bottes et me met en tailleur sur l’étole, à ses côtés. J’suis plus près qu’avant pour qu’on suive ensemble les dessins, que j’puisse tourner les pages, suivre le fil de l’histoire, et en même temps j’essaie d’être assez loin pour pas la gêner ou l’oppresser…J’espère qu’ça l’fait. Je me racle la gorge, inspire…C’est parti :

- J’vais pas lire mot pour mot c’que j’ai fait…j’pense, si ça t’va. J’vais juste te raconter, et y aura les dessins pour suivre. C’est écrit en Norvégien mais d’un niveau d’enfant…J’t’apprendrai un jour s’tu veux. Si t’as envie, hein.

Léger sourire maladroit, on reprend :

- C’est…C’est l’histoire d’un gamin un peu jeune, d’une dizaine d’année, qui sourit tout l’temps. A la Lune, au Soleil, aux étoiles et aux nuages, il sourit. Aux chevaux, aux moutons, aux grenouilles, au premier arbre et à la dernière fleur… Il sait pas faire grand-chose, mais il sait sourire, et chaque fois que quelqu’un lui renvoie sa joie, il grandit un peu.

Je tourne la page. Ma voix tremblante prend petit à petit de l’assurance sans qu’j’m’en rende vraiment compte.

- Jusqu’à ses quinze ans tout va bien. Il est grand, plus grand que tout l’monde, mais il utilise sa taille pour aider. Il sauve les chatons coincés dans les arbres et les gens coincés dans les incendies au dernier étage. Et tous ces gens lui sourient, toujours, à tel point qu’il grandit, grandit, grandit tant et si bien qu’un jour…Sa tête passe au travers des nuages auxquels il souriait ! C’est tout froid, glacial même, et ça le mouille tout partout…C’est pas très agréable, il trouve. Puis là-haut, dans les nuages, il est tout seul avec les tonnerres et les éclairs de l’orage. Alors son cœur se gonfle, gonfle, gonfle de tristesse et de peur. Il se met à battre fort, très fort, Afya, tellement fort qu’il s’entend plus penser, notre garçon, qu’il peut plus réfléchir, trouver de solution. Il est terrifié, il voudrait qu’on l’aide mais il sait pas comment demander ! Et là. Là d’un coup, sur les nuages, apparait une jeune fille. Elle est douce et gentille, ça se voit sur son visage. Elle s’approche…elle est toute petite à côté du garçon.

Mon doigt glisse doucement sur la grande tête pleine de cheveux en bataille dépassant des nuages, face au tout petit corps à la tignasse rousse qui lui fait face. Sourire nostalgique, nouvelle inspiration. C’est bientôt fini :

- Alors, elle pose sa main sur son front. Elle lui parle et lui dit qu’il n’est pas seul, qu’en bas, tout l’monde l’attend. Qu’elle aussi, elle l’attend. Et le cœur du garçon à chaque nouvelle parole diminue un peu. Les larmes qui coulent sur ses joues sont sa tristesse qui s’en va, et chaque larme le rend un peu plus petit. La jeune fille monte sur ses épaules et de la cascade de larmes ils font le chemin qui les ramènera auprès de ceux qui les aiment. Le garçon a quinze ans et sa taille d’adolescent. Il a compris que sourire toujours était dangereux, parfois, mais que même en haut, dans les nuages, il n’était pas seul.


Le livre est fini. Il y a un blanc un peu long. Et soudain ça m’échappe sans que j’m’en rend compte :

- J’étais si aveugle que même ayant écrit ça j’refusais catégoriquement de l’appliquer à ma personne. Il aura fallu aller en Norvège, il aura fallu hurler au cimetière, il aura fallu Elwynn et beaucoup de larmes… Mais j’comprends un peu mieux aujourd’hui, je crois.


Je m’arrête, surpris moi-même de mes mots, et regarde Afya avec un air d’regret.

- Pardon. J’me suis laissé emporter, je crois, Afya.

Tu voulais pas t’livrer mais sans faire exprès tu l’as fait. C’est peut-être que t’en as besoin ? Après tout, ta bande dessinée qu’est-ce elle est sinon toi et Anna en métaphore ? Tu veux raconter, t’es juste terrifié, Boubou. Laisse-toi aller, ici t’es pas en danger.


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##   Ven 24 Mai 2019 - 23:34
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Elle ne s’est jamais demandé comment sonnait le mot bissap, on ne s’attarde pas sur les mots du quotidien. Elle n’a jamais pensé à l’utiliser dans une histoire, ou alors l’a utilisé comme un détail sans y prêter nulle attention. Elle lui sourit quand il dit ne pas avoir son talent, n’ajoute rien et se contente de l’encourager d’un sourire. Ce n’est pas une question de talent mais d’imagination et elle ne doute pas qu’il en ait une grande… D’imagination s’entend. Ils se rapprochent sur le lit pour lire ensemble les images que le jeune tonnerre a dessiné.

Elle acquiesce encore en silence quand il propose de lui apprendre le norvégien, elle n’est pas très forte en langues étrangères, mais petit à petit peut-être… Elle a bien appris quelques expressions en espagnol, bien qu’elle n’ait aucune idée de la grammaire de cette langue… Ariana ne peut pas être parfaite bien que l’ivoirienne ne lui trouve nul défaut.

L’histoire commence sur un ton hésitent. Le rythme ne manque pas, et les mots s’enchainent avec de plus en plus de facilité. Elle apprécie tellement sa manière de raconter, les mots sont bien choisis, ils chantent ainsi réunis. L’histoire est aussi très belle, l’allégorie toute douce… Mais plus il raconte plus elle a le sentiment que les mots ont un sens différent pour lui, que les mots parlent de lui. C’est peut-être dans la conviction qu’il y met ou dans le ton, la conteuse ne saurait expliquer exactement d’où lui vient ce sentiment.

Les mots glissent et tissent de très jolies images, tout comme celles des dessins qu’il lui montre. Elle écoute attentive l’histoire se tarir, l’enfant a trop grandi mais il a trouvé celle qui lui dit qu’il est encore un enfant. C’est tout doux.

Il faut attendre un dernier retentissement qui lui donne raison… et de multiples questions qu’elle n’ose pas poser. Encore une fois elle reste silencieuse, elle ne saurait quoi dire. Il y a beaucoup de clefs mais elle ne sait pas quelles portes pousser. Alors elle se contente juste de chercher sa main et de la serrer dans la sienne. Elle ne sait pas s’il veut parler ou se taire, s’il veut reprendre ses paroles ou les partager. Elle se contente de lui dire en un geste qu’elle est là, qu’elle le soutient, le poussant ni dans un sens ni dans l’autre.


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Dim 26 Mai 2019 - 16:16
Asbjorn Andreassen

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L’attention que me porte la jeune fille est palpable. C’est fou d’être écouté comme ça. C’est un sentiment vraiment dingue, qui rend vivant j’crois. Ouais. J’crois bien qu’raconter mes histoires, comme ça, ça m’fait m’sentir tout chaud à l’intérieur, là où avant tout était tout froid. Avec Anna on s’racontait des histoires, des fois. Après j’ai arrêté. C’est p’têtre pour ça.

L’histoire est finie et moi j’ai dérapé. Le silence nous habite. Seulement le silence.
Oppressant. Envahissant. Mais tu essaies d’ignorer, de faire avec, faire comme si c’était sans. Des histoires, tu t’en racontes chaque jour à toi-même Boubou, tu vois ?

Une main.

Mes ambres glissent sur ce mince contact, mes lèvres s’étirent avec douceur et émerveillement. J’inspire profondément. C’est silencieux de mots peut être mais c’est bruyant d’émotions. J’laisse aller ma tête en arrière, mon corps qui vient s’poser contre le mur. J’ferme les yeux. Afya serre ma main. Je rends le contact. Une pulsion imperceptible qui veut dire mille choses. Ça aussi, c’est fou. On reste longtemps comme ça dans l’silence et moi j’essaie d’me rappeler dans ma tête la dernière fois qu’j’ai su profiter d’un silence… J’ai l’impression qu’c’était jamais en fait. J’regarde le plafond, j’me perds dans l’blanc, comme à l’hôpital. J’fronce des sourcils. J’devrais pas être en train d’penser à ça. J’suis en train d’vivre quelque chose avec quelqu’un, faudrait qu’j’y reste.

- J’suis pas très doué pour m’livrer, Afya. Ou pour parler… tout ça quoi…


J’la regarde pas. J’regarde toujours l’plafond. Pour moi nos mains liées sont l’seul lien nécessaire à conserver la communication entre nous.

- J’vais pas savoir c’que j’voudrais dire, c’qu’il faudrait qu’j’dise, c’qui m’ferait du bien des fois j’suppose ? J’sais pas mais des fois j’me dis que j’pourrais essayer d’apprendre, mais j’déteste beaucoup ça.

J’soupire. J’arrive pas à arriver où j’veux en venir.

- C’que j’veux dire, Afya c’est- C’est qu’si des fois t’as des trucs qu’tu veux demander, si des fois t’es curieuse… T’as- T’as l’droit d’poser des questions, tu sais ? J’dis pas qu’j’y répondrai tout l’temps. C’est possible qu’des fois juste j’veuille pas. Mais j’te l’dirai. Mais. Mais l’important c’est qu’t’es mon amie, en fait, et qu’t’as l’droit d’avoir des questions.

Je serre un peu plus fort sa main. En toute franchise j’ai l’impression d’avoir sauté en plongeon dans un volcan en fusion.


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##   Dim 26 Mai 2019 - 17:32
Afya Soubagamousso

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Le silence dure sans qu’il ne pèse, elle attend qu’il veuille parler et l’eau sait être patiente. Elle n’est pas de ces capricieuses qui emportent tous les barrages sur un coup de tête. Elle est contenue, et attentive. Il n’a pas fini de parler, elle ne peut donc l’interrompre.

Elle sourit : qui aime parler de soi ? Certains, nombre ne parlent pas d’eux, ne livrent pas leurs eux, mais ce qu’ils aimeraient être. Ce qu’ils tendent à être, et elle en sait quelque-chose. Elle est conteuse, illusionniste professionnelle, elle finissait parfois à croire à ses histoires. Souvent à vrai dire. C’était peut-être pour ça qu’elle croit encore que le monde est beau, parce qu’elle se nourrit d’illusions.

Elle comprend ce qu’il veut dire. Elle n’a pas appris à libérer sa curiosité naturelle envers les gens. Avant elle connaissait les personnes qu’elle fréquentait jusqu’au bout des ongles, sur le marché on se racontait la vie des oncles et des tantes, on prenait des nouvelles des cousins au sixième degré. Tout se savait et se partageait spontanément, à Terrae on ne pouvait pas poser toutes les questions sans risque. Certaines blessaient.

Elle réfléchit aux questions qu’avaient suscitées en elle les dernières paroles de son ami. C’était étrange, elle n’avait encore jamais accordé ce mot au masculin. Elle n’y prêta pas attention mais Asbjorn ouvrait la voie. Elle ne réfléchit pas trop longtemps et essaya d’ordonner ses questions pour ne pas le noyer sous l’avalanche. Elle les priorisa, quelqu’un était mort, quelqu’un qu’il devait aimer beaucoup. Elwynn devait l’avoir aidé, peut-être était-elle devenue sa copine ? Ces questions avaient une importance mais quand le tri fut fini il n’en resta qu’une.

« Pour qui pleurais-tu ? »

Il lui avait donné le droit de poster des questions, elle en usait. Seulement, trouverait-il les réponses à ses interrogations ? Se connaissait-il assez pour se livrer ainsi, ou répondrait-il ce qu’il croyait sans savoir.

Sa main tenait toujours celle du norvégien.


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##   Lun 27 Mai 2019 - 16:21
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Après que j’ai occupé l’espace du silence, Afya prend un temps. Pour réfléchir ? Parce qu’elle comprend pas pourquoi j’dis ça, d’un coup ? Parce qu’j’aurais pas dû ? Parce qu’elle aurait préféré qu’j’parle pas ? Les gens aiment que j’sois souriant, que j’sois heureux, que j’prenne pas la tête. P’têtre qu’elle aurait voulu que j’continue d’faire comme si ?

Apparemment c’était pour réfléchir.

Pour qui j’pleurais ?

Une larme pour Elwynn.
Une pour la tombe.
Une pour l’humanité.
Zéro pour toi.

Pour qui j’pleurais ?

Pour les gens qui demain verront pas l’soleil s’lever. Pour les gens qui voient toujours des nuages. Pour les gens qui savent pas apprécier les étoiles.

Pour qui j’pleurais ?

Pour ces gestes que j’ai fait et ceux qu’j’ai jamais fait. Pour ces sourires qu’j’ai fait disparaitre. Pour mes erreurs passées et futures.
Peut-être une pour toi, finalement.
Mais surtout pour elle et ses bleus et ses larmes et son rire qu’j’entendrai plus jamais. Pour ce nom gravé qui est la seule chose qui m’reste. Pour ce corps que j’imagine. Pour ces cris qui ont dû m’appeler et qu’j’ai jamais entendu.

Anna, est-ce que tu m’as appelé ?

Ma gorge est serrée, j’sais pas si j’vais pouvoir parler. J’sais pas si j’veux vraiment répondre, en fait. J’sens mes doigts trop serrés. J’ai peur d’lui faire mal mais j’arrive pas à lâcher.

- Anna.

Ma voix est rauque. J’souris tout doux. J’me force un peu, mais c’est qu’j’veux plus qu’on soit triste pour moi.

- Elle était un peu comme une p’tite sœur. J’ai appris sa mort la première fois qu’j’suis retourné chez mes parents. El’…Elwynn, j’veux dire, m’a accompagné sur sa tombe quand j’ai…disparu ?

Un rire tout bas vient réchauffer ma gorge, la dénouer un peu. Ça m’fait rire d’m’imaginer disparaitre, et ça m’fait un peu rire qu’on utilise cette image pour mon absence.
P’têtre parce que des fois j’aimerais bien juste disparaitre.

Mes doigts s’desserrent un peu d’la petite paume qui côtoie la mienne. C’est mieux.
Mon rire flotte encore autour d’nous pendant que j’me demande si j’devrais ajouter autre chose. Et finalement, rien m’vient, du coup j’reprends plus loin d’moi :

- T’as déjà pleuré pour quelqu’un, Afya ?


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##   Lun 27 Mai 2019 - 18:58
Afya Soubagamousso

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Les secondes s’égrainent à nouveau mais ce ne sont pas les pensées d’Afya qui s’écoulent maintenant. Sa question n’était pas simple, alors elle pouvait lui laisser du temps pour solver ce problème. Elle entendit, sentit les doigts de son ami se crisper entre les siens : ils appuyaient durement sur sa peau sans réussir pour autant à la faire pâlir. Elle n’était pas faite de ce vois-là. C’était un peu douloureux, mais elle l’endura, elle lui laissait du temps, ou peut-être que le temps ne s’écoulait déjà plus de manière rectiligne pour la voyante.

Un mot finit par franchir ses lèvres, un prénom. Elle ne sait pas qui est Anna, ne l’a jamais rencontré et pourtant devine qu’elle ne fera jamais sa connaissance. Elle est peinée pour lui, pour la manière dont il la présente cette jeune fille ne lui fait qu’entrevoir la profondeur de sa peine. Elle comprend. Elle ne peut imaginer un monde où sa sœur n’existerait plus. Bien que la distance ait séparé les deux jumelles, elle sentait toujours le lien qui les unissait. L’absence de communication ne semblait pas l’étioler.

Elle mit un temps à comprendre ce qu’il voulait dire par « disparu » mais ne le voyant pas avec régularité elle avait du mal à lui appliquer ce terme. Il avait été absent, jamais perdu car elle ne l’avait pas cherché comme il s’était cherché. Elle caresse du pouce la courbe de sa main pour lui apporter un infime réconfort. Elle ne sait pas quoi dire, elle sent que le comment est important dans son histoire cherche les mots pour le demander et se fait surprendre par la question d’Asbjorn. Elle secoue négativement la tête.

« Non, je ne pleure pas. »


C’était une vérité générale, elle n’avait jamais pleuré depuis que cela faisait sens, comme tous les enfants elle avait pleuré en se faisant mal, parce qu’elle était fatiguée et sans doute d’autres raisons, mais passé l’âge de la raison elle ne l’avait plus fait. Elle avait toujours du être forte pour sa sœur : verser une larme lui était inutile car pleurer n’avançait en rien ; pleurer c’était s’apitoyer et elle n’en avait pas le temps. Elle préférait investir son énergie dans autre chose.

« Comment est-elle morte ? »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mar 28 Mai 2019 - 14:18
Asbjorn Andreassen

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Elle ne pleure pas, qu’elle m’dit. Elle en fait quoi alors de ses larmes ? ses tristesses et chagrins ? Elle les avale ? Elle les éclate à coup d’coups d’boule ? Ou bien les ignore, juste ? Est-elle forte ou fuyarde ? Une Elwynn ou un Asbjorn ?

J’inspire doucement. La conversation est compliquée. Mais ça va.
T’as un peu peur d’exploser au bout d’un moment, mais ça va pour l’moment. Tu prends sur toi, t’attends qu’ça passe.

Mon cœur vient d’exploser j’crois bien. J’suis figé du visage, du corps, des pensées. Comment elle est morte ?

Pourquoi elle veut savoir ça ?

J’fronce les sourcils. J’sens l’électricité affluer en moi, mes poils se soulever à peine et j’inspire et aussitôt ça r’part. Tout va bien. Tout va bien. Tout. Va. Bien.
J’ferme les yeux. J’souris. J’soulève les paupières. Vue sur l’plafond.
Tout va bien.

- Par erreur d’jugement.

Mal choisi ses amis, ou plutôt un ami. Mal choisi son futur. Au bout du compte l’seul truc d’mal qui lui soit arrivé dans la vie qu’elle ait pas choisi c’est d’naitre dans une famille qui la voulait pas.

- T’es jamais triste, Afya ?

Tu sais pas si elle va vouloir approfondir ta réponse. T’as réussi à t’en sortir en zigzagant, en évitant…Mais va-t-elle pas réclamer plus d’précision ? Quelque chose d’plus clair ? Tu sais pas. Tu joues, tu tentes, t’as plus peur de perdre…ou du moins tu l’crois.
On joue au ping-pong. Ça va ça vient… jusqu’où ça ira ?


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##   Mar 28 Mai 2019 - 19:03
Afya Soubagamousso

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Il ne lui répond pas vraiment, elle voulait simplement comprendre. Elle a cherché comme tourner la phrase différemment, comment en diminuer l’impact. Elle n’a pas trouvé, alors elle posé la question telle quelle pourquoi prendre des pincettes. Il esquive, elle aimerait comprendre mais comprend qu’il ne veut pas. Elle ne comprend pas son sourire maintenant, tout comme elle ne comprend pas son histoire Anna est morte par une erreur de jugement. Au moins n’avait-il pas dit que c’était l’une de ses erreurs… Elle le regarda en silence et pris la décision de ne pas lui poser la question, il avait dit qu’elle pouvait. Elle voyait qu’elle ne pouvait pas. Peut-être qu’un jour il s’ouvrirait, en attendant elle ferait comme d’habitude : elle vivrait au présent.

Son sourire à cet instant précis lui faisait mal. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire mais sa main se crispe un instant sur celle de son ami avant de se relâcher. Il lui avait posé une question, simple elle aussi. Elle ne réfléchit pourtant pas avant de répondre :

« Si bien sûr, comme tout le monde il y a des jours qui sont plus longs et douloureux que d’autres, mais pleurer, je n’en ai jamais eu le temps. »

Sa vie n’avait pas été exempte de malheurs, mais le choc lui coupait l’accès à ses sentiments et sitôt qu’elle en était remise -et peut-être même avant- elle recommençait à avancer. Elle n’avait jamais eu le loisir d’aller mal, même arrivée ici à Terrae elle s’était toujours forcée à avancer. Pleurer lui semblait une perte de temps, un temps qu’elle pouvait investir dans quelque-chose de plus utile. Il y avait toujours quelque-chose de plus utile que de se morfondre sa mère lui avait montré l’exemple.

Ses yeux lunesques se posèrent sur le visage de son ami, cherchant le contact de ses pupilles peut-être comprendrait-elle mieux ? Si ses orbes étaient des miroirs, ceux du norvégiens reflèteraient-ils son âme.

« Pourquoi souris tu ? »


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##   Sam 8 Juin 2019 - 18:43
Asbjorn Andreassen

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Asbjorn Andreassen
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Sa main se crispe sur la mienne. Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi d’un coup, c’est plus tendu ? C’est l’problème avec l’fait d’parler, c’est qu’ça te brise une ambiance. Des fois, j’voudrais juste boire et danser et faire la fête toute la nuit pour oublier. Mais Afya est pas de c’genre là. Afya, elle est du genre à écouter et conter. Alors j’accepte. Au bout du compte j’sais qu’elle a raison, c’est un peu pour ça qu’j’me plie à cette conversation. Au moins pour essayer, aussi.

Elle m’dit qu’elle aussi des fois trouve les jours plus longs et douloureux. Elle m’dit qu’par contre, elle a pas l’temps d’pleurer.

Au fond, Afya, on n’est pas si différents tu sais ? Tu tournes juste le problème à l’envers. J’souris parce que j’ai pas l’temps d’pas sourire, Afya. J’souris parce que tout l’monde oublie d’prendre du temps pour être content, et que pour équilibrer les choses faut qu’j’sois cent fois plus content, tu vois ? Si chacun prenait cinq minutes chaque jour pour s’dire qu’sa vie est pas si mal, pour s’regarder dans l’miroir et sourire et s’aimer, peut être que toi, Afya, et que moi, on pourrait verser dix larmes sans les ravaler.
Mais tu peux pas dire ça, tu te l’interdis.
C’est trop long comme réponse.
Non c’est trop lent, trop profond, trop détaillé. T’as jamais eu d’soucis à trop parler tant qu’c’est pressé et pas important. Là, ça en dit trop sur toi.
J’peux pas lui imposer ça.
Ou bien tu peux pas t’l’imposer…Tout dépend du point de vue.
Mais alors j’dis quoi ?
La vérité, mais en concis.

- J’souris pour tous ceux qui pleurent.


Et je m’exécute en laissant mes lèvres remonter sur les côtés et j’me sens bien, juste parce que j’essaie. J’sens Afya chercher mon regard fuyant dès qu’il est dans mon esprit, alors j’me tourne et plonge des ambres douces dans ses orbes sombres. La conversation est pleine de remous, pourtant mon regard est calme et apaisé. C’est l’effet d’Afya, d’ses yeux qui disent qu’t’es pas condamné, d’sa main qu’a toujours pas lâché la mienne et d’la mienne qui l’agrippe pas comme une bouée mais la tient tout simplement, pour une fois.

- Les gens passent leur vie à m’dire qu’c’est important d’savoir prendre le temps d’être en colère, d’être triste, d’être dans l’négatif, en fait. En vrai, j’comprends et tout mais…Mais j’aime bien, sourire, tout simplement. Peu importe les raisons, tu vois ?

Mais toi, tu prends pas l’temps d’pleurer…Tu trouves pas qu’il faut prendre le temps ?


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##   Sam 8 Juin 2019 - 23:01
Afya Soubagamousso

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C’est une réponse plutôt altruiste, de celles que la jeune femme trouvent belles tout en sachant qu’elle ne peut y adhérer. Sourire pour tous les autres, elle a bien du mal à mener sa barque et à essayer de protéger plus ou moins vainement ceux auxquels elle tient. Alors elle ne fait que rarement des choses pour les autres, elle les fait pour elle. Par égoïsme, elle prend soin de ceux qu’elle aime avec ce même égoïsme, elle ne peut se sentir pleinement heureuse en les sachant malheureux. Elle se voile la face, ayant peur il est vrai de ses propres penchants altruistes. Quand on n’a rien à offrir on a parfois peur qu’on nous le vole…

Elle fait doucement non de la tête, non elle ne pense pas que ce soit important.

« Je pense que ceux qui te disent cela se trompent, cela prend un temps précieux que l’on peut investir en des choses plus productives. Quand on pleure rien ne change, on retrouve le monde tel qu’on l’a laissé, alors je préfère sauter ce passage inutile pour voir ce que me réserve le reste de ma vie. »

Elle n’a pas conscience de la fausseté de ses paroles, de combien elle peut se leurrer et se mentir à elle-même… Alors elle y croit, elle croit fermement ce qu’elle dit. Pleurer n’aide pas, quand on a un problème insolvable pleurer ne l’arrange en rien. Il vaut mieux le prendre à bras le corps et le résoudre quand cela est possible… Et quand cela ne l’est pas, pleurer ne changera rien.

Elle n’est pas si forte qu’elle le parait Afya, elle n’a juste jamais eu le luxe d’être malheureuse. Elle a toujours du être forte pour les autres, elle avait longtemps tenu le bonheur familial à bout de bras et de lèvres. Enchantant sa maisonnée par ses contes et son esprit rêveur. Maintenant les choses avaient changé, elles changeaient encore se dit elle en plongeant dans les orbes douces de son ami. Quelques années plus tôt l’idée même de recevoir quelqu’un dans sa chambre ne lui aurait pas traversé l’esprit mais maintenant… Maintenant et malgré les choses dures qu’il avait pu lui dire ou lui non-dire, elle était heureuse qu’il soit là. Elle pose un index sur sa joue.

« Tu as des crampes parfois quand tu souris trop ? »

Cela lui est arrivée quelques fois… Plus depuis longtemps cela-dit.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Sam 15 Juin 2019 - 18:20
Asbjorn Andreassen

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J’regarde Afya et écoute son discours pour l’moins surprenant. C’est pas tous les jours que j’entends quelqu’un raisonner comme ça du coup ça sonne faux à mes oreilles. P’têtre parce qu’elle parle de productivité, en vrai. J’sais pas. P’têtre que l’humain est pas fait que pour être productif ? J’dis pas que pleurer c’est bien, ni que j’vais plus me laisser faire, mais. J’sais pas. Mes sourires sont pas plus productifs que des larmes j’crois bien.

Puis j’sais pas, y a un truc qui sonne plus faux qu’avant.

Mais j’garde pour l’moment mon incertitude pour moi. J’écoute, parce qu’apparemment j’suis pas bon qu’pour papoter et combler. Des fois j’sais aussi prêter mon oreille.

Puis d’un coup, Afya pose son doigt sur ma joue et j’la regarde d’un air surpris. Bah ouais, j’m’en fous un peu d’être touché mais j’étais pas prêt venant d’elle. Elle m’pose une question qui m’fait avoir un petit rire tout doux :

- Des crampes ? Non. Non pas vraiment ! Quand j’rigole beaucoup un peu, mais sinon ça va. J’fais des étirements tous les matins, c’pour ça !

Je lui fais un petit clin d’œil complice avant d’me mordiller la lèvre inférieure. Y a définitivement un truc qui m’bloque.

- Pourquoi…

J’m’arrête. J’aime pas parler sérieux comme ça. Puis j’commence à bien avoir envie d’fumer.
Allez Boubou. Ça t’trotte dans la tête et ça revient sans cesse, tu vas pas te débarrasser d’tes pensées avec une clope. Pas comme avant, et c’est l’problème.

- Tu parles d’productivité mais… J’sais pas. Tu crois qu’l’humain il est à voir qu’avec l’prisme de la productivité ?

J’fronce un peu des sourcils, j’ai un sourire un peu amusé et hésitant. J’suis détendu, juste…perplexe. J’la regarde, mes ambres toute tendres plongées dans ses orbes comme si j’pouvais y trouver une explication.

- Quand j’ai pleuré c’était pas fou, et même plutôt pas cool et douloureux mais j’suis obligé d’admettre que d’lâcher un peu du lest ça m’a fait avancer. Ça m’a stabilisé en un sens ? Faut pas tout l’temps pleurer et…Et ouais des fois il faut fermer les yeux et avancer parce que tu peux pas influer. Faut pas s’apitoyer sur son sort. Mais, j’sais pas…T’es pas obligée d’être tout l’temps productive, Afya, et des fois tu l’seras même plus si tu t’autorises une larme. Mais. Mais des fois être productif ça signifie aussi s’donner du temps pour être un peu moins heureux ? ‘fin bon. J’suis pas très bien placé pour t’dire ce genre de trucs donc t’as pas trop d’raisons d’m’écouter, Afya. Puis…Après tout c’est p’têtre juste un ramassis d’bêtises.

J’hausse des épaules. Ça m’saoule un peu d’être cette personne qui dit ça. Moi j’veux dire aux gens d’être heureux, d’pas s’compliquer inutilement la vie…et j’viens d’dire à quelqu’un d’se laisser être triste. Quel enfer.

- J’veux. J’veux juste dire que des fois c’est légitime de pas être joyeux. Et que. Que s’dire qu’on est pas légitime et que ça nous freine c’est pas toujours bon.

Ma main s’est un peu serrée sur la sienne, mon sourire est un peu crispé. J’voudrais sortir d’cette conversation.
Tu t’sens trop exposé, t’es mal à l’aise. Tu voudrais r’prendre toutes tes paroles, les faire oublier à la jeune fille. Tu voudrais être différent des autres, être celui qui dit qu’il faut sourire, et d’un coup t’as l’rôle que tous tes amis ont avec toi…et c’est bizarre.


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