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##   Mer 27 Déc 2017 - 22:20
Adélaïde Hamilton E.

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Fin octobre

Adélaïde Hamilton Evrard.  

J’ai écrit mon nouveau nom complet sur une feuille, comme pour me prouver qu’il est bien réel. Je l’observe à la pâle lumière de ma lampe de bureau, au milieu de la nuit. Je l’observe comme s’il me fallait m’en imprégner. Mes doigts glissent sur chaque lettre. Un prénom non assumé si longtemps. Un premier nom de famille désormais rejeté. Un nouveau que je n’aurais jamais cru vouloir porter.

La preuve que je ne suis pas réellement seule.

Je soupire et ma joue vient rejoindre mes bras que je croise sur le bureau. Je suis rentrée d’Ecosse depuis quelques jours maintenant et la culpabilité de ne toujours pas avoir vu Alice commence à prendre une ampleur quasi invivable. Mais c’est le milieu de la nuit, et je ne voudrais pas la déranger…

Combien d’excuses telles que celle-ci me suis-je trouvée depuis octobre ? Beaucoup trop. J’ai du travail. Je dois aller voir Nicolas, m’assurer qu’il va bien. Il faut que je fasse des recherches pour mes études. Il faut que. Je dois ceci, je dois cela.

N’importe quoi.

Je joue la débile. J’évite les ennuis. Même si je sais qu’ils ne font que revenir plus forts que jamais lorsque je n’ose les affronter.

Je me lève en poussant un petit gémissement plaintif. Je sais que je devrais y aller. Je sais qu’Alice ne mérite pas d’être évitée. Je sais qu’Alice mérite bien mieux que la personne que je suis. Mais.

Mais j’ai peut-être, je dis bien peut-être, entrevu la possibilité qu’elle pourrait réellement m’aimer pour cette personne que je suis. Cette jeune femme emplie de craintes, de peurs, de frayeurs. M’aimer avec mes démons, mes valises, mes bagages que je ne parviens plus à supporter seule.

…Ou bien ne veut-elle plus de moi ? En un mois, tant de choses ont pu changer. En un mois, elle a pu en avoir assez. Et si j’y allais, prête à tout lui expliquer, prête à lui montrer que je veux changer, et qu’elle me rejetait ? Et si c’était trop tard, bien trop tard ?

Je ne veux pas. J’ai peur. Je ne veux pas tout perdre. Je ne veux pas. J’ai perdu le mince espoir d’avoir une famille normale, je ne veux pas perdre celle que j’ai construit à Terrae. Pas ça.

Je déglutis, enfile mes converses et me jette quasiment dans le couloir. Je marche vite, je voudrais courir mais la crainte ralentit un minimum, m’empêche de trop accélérer. Devant sa chambre, je m’arrête net. Avec lenteur, je vois ma main se lever. Je sens sous mes doigts le contact de la porte avant même de réaliser que j’ai toqué.

S’il-te-plait, Alice, ne me déteste pas.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:24
Alice Borges

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Elle avait arrêté de compter les jours. C’était mieux comme ça. Elle avait arrêté de penser au fait qu’elle n’allait pas très bien. Elle vivait avec. Elle allait guérir. Au fond d’elle, la mini-Alice, assise devant sa cabane, regarde les fissures dans le sol autour d’elle. Ca se rapproche, mais ça ne la touche pas. Et Alice répare. Elle jardine, utilise tout son elle pour réparer les fissures. Ca prend du temps, surtout quand il faut en trouver les différentes causes et les soigner.

Elle prend son temps. De toute façon, elle l’a, le temps. Avec Nathanaël, Houston, avec Asbjorn aussi il y a peu. Elle cherche à voir Ipiu quand elle peut, et rend visite à Nicolas de temps en temps. Alice s’occupe des enfants. Elle aime vraiment ça. Alice cependant, attend. Elle attend que la Lune revienne. Peut être qu’elle ne reviendra plus. Personne ne lui dit rien, personne ne lui pose de questions. Nathanaël, si. Mais il n’est pas au courant, elle non plus, alors ils discutent d’autre chose. Alice ne sait pas pourquoi la Feu ne vient plus lui parler.

Elle a ses raisons. C’est certains. La Terre le sait. Elle était prête, elle savait, depuis le départ, depuis qu’elle l’avait sortie de l’eau dans les thermes, elle savait qu’elle accepterait Hamilton telle qu’elle était, elle savait qu’elle ne pourrait jamais prévoir ce qu’elle ferait. Ca ne la dérangeait pas. Alors, elle attendait. Peut être qu’en fait, si, ça faisait un peu mal. Mais dans l’attente, Alice ne s’en rend pas compte. Alors cette nuit, alors qu’elle dort enroulée dans sa couette, un petit bruit la réveille.

Elle attend un peu. Non, il y a bien quelqu’un derrière la porte, elle l’entend penser. Elle pense fort. Alice se redresse d’un coup, réveillée pour de bon. Elle a fini par la reconnaitre. Ces pensées, cette présence, elle la connait. Bien trop pour ne pas la reconnaitre. Sans réfléchir, elle sort de son lit, seulement vêtue d’un t-shirt bien trop grand, et va ouvrir la porte, lentement.

Elle la dévisage. Elle semble extrêmement surprise. Surprise, puis, soulagée. Et puis enfin, curieuse. Que s’était-il passé ? Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Est-ce qu’elle avait besoin d’elle ? Toutes ces questions passent sur le visage de la Terre. Sa main quitte la poignée de porte pour tomber contre elle. Et sa voix toute douce s’élève.

-Hamilton. Est-ce que… Est-ce que tu vas bien ?

Inquiétude. Tout son corps vibre d’inquiétude.


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Moonshine:
##   Mer 27 Déc 2017 - 22:28
Adélaïde Hamilton E.

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Un temps d’attente. Je reste devant la porte, les mains légèrement tremblantes, craignant que celle-ci ne s’ouvre pas. Pourtant elle finit par le faire, me dévoilant mon Soleil perdue dans son t-shirt trop grand, jambes nues, regard dans lequel se lit toute la surprise du monde posé sur moi.

J’avais failli oublier qu’elle était si belle.

La curiosité d’Alice, les multiples questions qui défilent sur son visage, ne font soudain plus place qu’à l’inquiétude. L’inquiétude fébrile, contagieuse. Mes poings se serrent et je déglutis, ressentant une fois de plus une immense culpabilité lorsqu’elle me demande si je vais bien. Je l’évite pendant plus d’un mois, et ses premiers mots sont pour s’assurer que je vais bien.

J’avais failli oublier qu’elle ne savait s’inquiéter que pour les autres.

- Oui. Oui, Alice, je vais mieux, réponds-je d’une voix un peu plus rauque qu’à l’ordinaire. Est-ce que je peux rentrer, s’il te plait ?

J’attends qu’elle m’en donne l’autorisation puis je fais un pas en avant tout en fermant la porte derrière moi. Nous nous retrouvons seules dans la chambre, l’une face à l’autre, sans que je ne sache quoi dire, tout à coup. J’aurais dû préparer quelque chose, au moins pour me lancer. Comment tout lui raconter ? Par où commencer ? Devrais-je m’excuser ? Oui. En suis-je capable ? Je ne sais pas. Je n’en suis pas certaine.

- …Toi, comment vas-tu ?

Ma gorge est nouée lorsque je lui pose la question. Je crains qu’elle ne me réponde pas avec sincérité. Je n’aurais jamais dû m’éloigner ainsi, même si j’en ressentais le besoin. Je n’aurais jamais dû la tenir à distance de toute cette histoire. Mais je ne voulais pas lui faire du mal, l’inquiéter plus que nécessaire.

- J’aurais voulu venir plus tôt mais… Mais il y a eu trop de choses.


Mon regard jusqu’alors planté dans ces océans qui m’avaient tant manqué glisse sur le sol. Je suis gênée. Plus que jamais embarrassée. Et ce n’est même plus seulement parce que j’ai mal agi. Parce que non seulement j’ai mal agi, mais en plus je me permets aujourd’hui de revenir de nulle part et d’avoir envie de la prendre dans mes bras, de découvrir une nouvelle fois ses lèvres des miennes, de venir enfouir mon nez dans son cou si délicat, m’emplir de son odeur, me laisser envelopper par sa chaleur. Oublier, juste cette nuit, que j’ai encore fait des erreurs. Me blottir contre elle et fermer les yeux. Ne plus penser. Ne plus réfléchir.

A la place, je reste à distance. Je n’ai pas le droit de la vouloir ainsi. Pas maintenant. Avant, il faut que nous parlions, j’attendrai qu’elle me montre qu’elle veut toujours de moi.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:30
Alice Borges

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Alice sent le regard d’Hamilton la parcourir toute entière, mais elle n’y prête pas attention. Elle, de son coté, cherche à voir si elle est blessée, si elle cherche à cacher quelque chose, si ça ne va pas. Elle dit aller mieux. Aller… Mieux ? Alors, elle n’allait pas bien ? Et Alice… N’avait rien fait ? Est-ce que c’était sa faute ? Hamilton parle, Alice oublie de penser quelque seconde. Sa voix lui avait manqué, malgré son ton rauque. Elle s’écarte en hochant la tête, la laisse entrer.

Elle la fixe. Hamilton lui demande comment elle va. La mini-Alice au fond d’elle se recroqueville. Non, non pas cette question, pas cette demande, non, pas maintenant. Elle se restabilise. Elle n’a pas le droit de mentir. Elle ne veut pas, elle n’a pas envie qu’Hamilton le fasse, elle ne le fera pas. Alors, elle répond dans un souffle, incapable de parler normalement, trop prise par trop de sentiments. Celui de refus, celui de soulagement, d’inquiétude, de questionnement, de peur, de panique.

« Ca peut aller. »

Ce n’est pas important, Alice ne veut pas y donner de l’importance, elle n’a pas envie qu’Hamilton en donne. Non elle veut savoir si elle va bien, où était-elle ? Pourquoi est-elle revenue ? Et pourquoi… C’est étrange comme sensation. Ce n’est pas… Elle ne l’entend pas comme avant. A force d’entrainement, Alice sent les gens, elle ne sent pas les Masters, mais elle apprend à les reconnaitre, notamment Aoi. Et Alice connait très, très bien Hamilton.

« Ce n’est pas grave. »

Ses mains se sont agrippées à son t-shirt, sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle ne la lâche pas du regard. Elle ne peut pas la lâcher du regard. Elle a envie de lui demander où elle était. Pourquoi elle ne lui a rien dit. Alice ne lui en veut pas, elle veut juste savoir. Alice n’est pas en colère. Elle veut juste comprendre. Elle l’a vue la regarder avant. Elle a senti qu’elle était un peu perdue. Elle aussi. Elles sont bien avancées. Alors au lieu de poser toutes ses questions, Alice propose doucement.

« Est-ce que tu veux… Quelque chose à boire ? Et euh… Tu veux qu’on s’assoie pour discuter ? »

Parce que malgré tout, Alice reste Alice, et qu’elle a besoin de ne pas trop réfléchir pour être stable, là maintenant.


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##   Mer 27 Déc 2017 - 22:33
Adélaïde Hamilton E.

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Nos voix ne sont que souffles, murmures. Nous ne parlons pas, nous ne laissons échapper que de minces informations, que des mots glissés çà et là, que des bribes. Pourtant, tout y est. Nos émotions, nos sentiments.  « Ça peut aller. ». Alice ne dit pas « Ca peut aller. ». Alice, normalement, n’a pas même besoin de répondre. Il lui suffit d’un rire, d’un sourire, même un simple regard, pour convaincre le monde entier que le bonheur est là, à portée de mains. Je vois ses doigts qui se sont resserrés sur le tissu du t-shirt, qui s’y agrippent comme ils s’agripperaient à la vie. Je sens son regard puissant plaqué sur moi. Il me donne l’impression de chauffer de l’intérieur. Je pourrais presque croire qu’elle lit en moi, qu’elle peut tout savoir, tout deviner, rien qu’en me fixant. C’est sa voix qui me pousse à relever mes yeux voilés. Sa douceur habituelle qui me ramène à elle. Elle me propose de boire quelque chose, que nous nous asseyions pour discuter.

- Je n’ai pas soif. Par contre, je veux bien que nous nous asseyions, oui.


Je la laisse s’installer sur le lit et tire la chaise du bureau à moi. Je la pose devant le matelas, m’y assois, mains posées à plats sur mes jambes serrées. J’ai décidé de ne pas être à côté d’Alice. J’ai besoin d’affronter cela ainsi. Un face à face avec mes peurs. Un face à face avec moi-même. Au fond, une lutte interne qui me prouvera que je peux changer, évoluer, grandir.

- Nous avons beaucoup de choses à nous dire, n’est-ce pas ?

Ma voix glisse doucement, bien plus doucement que d’habitude. J’essaie de donner à mon Soleil le même sentiment qu’elle m’apporte. Cette sensation de chaleur, de cocon que nous ne voulons pas quitter. J’essaie de la rassurer, lui montrer que maintenant, je veux que les choses aillent mieux.

- Ce fut un mois…long, pour nous deux, je crois.

Un soupir affaisse un instant mes épaules, mais je me redresse vite. Je ne dois pas perdre courage maintenant. Même si c’est difficile de me lancer. Même si je voudrais lui demander de me raconter ce que j’ai raté dans sa vie, de me parler d’elle, de me dire ce qu’elle a fait pendant mon mois d’absence. Mais j’ai peur de la réponse, peur qu’elle me dise que, de toutes façons, je n’avais qu’à être là.

- Je ne sais pas par où commencer.

Un rire nerveux m’échappe, court, bref, insupportable. J’essaie d’affronter le regard d’Alice mais mon masque fragilisé laisse trop échapper mes craintes et mon chagrin, je ne sais plus comment agir.

Je me sens si perdue.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:35
Alice Borges

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Elle n’a pas soif. Alice non plus. Alors Alice va s’asseoir sur le lit. Alice est calme. Elle croise ses jambes en tailleur, et elle reste face à elle. Patiemment, elle la regarde tirer la chaise. S’asseoir. Croiser ses mains. Elle aussi, a peur. Alice se rend compte qu’elle ne lui a manifester aucun signe d’amour. Enfin si, mais pas comme Alice le fait d’habitude. Elle n’y arrive pas là tout de suite, elle a trop besoin de savoir. Hamilton lui demande si elles ont beaucoup de choses à se raconter. Alice ne sait pas. Sûrement. Est-ce qu’Hamilton a beaucoup de choses à lui raconter ? Alice n’a pas vécu grand-chose ce mois-ci. Elle s’est occupée. Elle a fait ce qu’elle a pu. Oh, quelques petites insomnies, de l’inquiétude, des soucis à régler, mais rien de cassé. Elle… Ne sait pas. Alors elle ne répond pas. Elle se contente d’hocher à peine la tête.

La voix d’Hamilton a changé, sa façon de parler ne lui ressemble pas. Pourquoi parle-t-elle comme ça ? Elle cherche à la rassurer, c’est rare qu’elle fasse cela. La Terre a l’air un peu surprise de nouveau. Mais elle a juste. « Long ». C’est le mot. Elle hoche un peu plus fort la tête. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là avec Hamilton. Elle ne sait pas si elle veut discuter, si elle veut juste ne pas en parler et faire comme s’il ne s’était rien passé. Alice l’accepterait sûrement, mais elle a peur de ce qu’Hamilton peut lui dire. Elle se tait, ses yeux bleus ancrés sur elle.

Et puis c’est dur de l’entendre soupirer, de la voir s’auto-motiver. Alice se mordille l’intérieur des joues. Elle ne la sent plus comme avant, ses pensées ne sont plus aussi présentes. Pourquoi ça ? Elle voudrait comprendre. Savoir pourquoi. Elle ne sait pas par où commencer. Qu’est-ce qu’elle doit dire en premier ? Bon. Alice se décide. Tout doucement, elle pose la première question. Elle est inquiète et ne le cache pas, mais Alice toute douce revient. Sa voix est calme, son regard se refait un peu plus doux. Alice a besoin de sa propre stabilité.

« … Où… Où es-tu allée pendant ce mois-ci ? »

Elle ne veut pas savoir si elle l’a évité ou pas. Elle ne veut pas savoir pourquoi elle l’aurait fait. Juste. Où elle était. Est-ce qu’elle a été bien ? La mini-Alice rouvre un peu ses bras, s’ouvre un peu. Prête à entendre.



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##   Mer 27 Déc 2017 - 22:37
Adélaïde Hamilton E.

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La première question tombe. Où suis-je allée. Je sens mon estomac se nouer. Quand je vais commencer à raconter, je serai obligée d'aller jusqu’au bout. Le problème est que « Où je suis allée » signe le début de mon histoire, de mes explications. Le début d’un long monologue.

- Je suis d’abord partie en France. À Lyon, plus précisément. Puis en Écosse, chez mes grands parents.

Mes doigts se sont resserrés sur mes genoux au point de m'en faire mal. Je tente de les détendre. Sans succès. Tout mon corps est si tendu que je me demande comment je parviens encore à respirer. Je déteste en parler. Je déteste devoir revivre cela.

- En octobre ma mère m'a envoyée une lettre. Nous avons un peu échangé. Elle voulait me voir. J'y suis allée. Seule.

C'est douloureux de raconter une nouvelle fois. Avec Elwynn, c’était plus rapide, plus simple. Je n'avais pas besoin de développer réellement. Elle connaît Adélaïde Evrard. Elle sait intuitivement comment cela s’est passé. Je ressentais moins la douleur, en lui en parlant. J’ai encore un peu de retenu avec elle. Moins avec Alice, devant qui mon masque se fragilisait déjà avant l’Etoilisation. Aujourd’hui, c’est pire.

- Cela ne s'est pas bien passé. J'ai dû lui apprendre la mort de mon père. Elle m'a demandée de retourner en Écosse chez mes grands parents avec elle. Elle avait besoin d'argent. Je n’ai pas voulu dire non.

Combien je le regrette aujourd’hui.

- Nicolas m'a accompagnée en Écosse, continué-je pourtant inlassablement malgré les mots hachés qui sont les seuls à accepter de m'obéir. La Master Tomoe était là aussi.

Je voudrais une pause. Un répit. Mais je l’avais dit : une fois lancée, je ne peux plus m’arrêter. Malgré la boule douloureuse dans ma gorge. Malgré mes doigts enfoncés dans ma peau. Malgré ma respiration courte et saccadée.

- Une fois encore, ce ne fut pas une partie de plaisir. Mes grands parents ne sont pas des gens remplis d’humanité. Ils ont monté tout un plan pour me garder en Écosse. Certainement pour ne pas ternir la précieuse réputation de la famille Hamilton. Un suicidé était suffisant, il ne fallait pas ajouter une traumatisée à l’étranger dans une école inconnue.

L'amertume s’est installée dans mon ton. Elle résonne dans ma voix, dégouline de haine dans la pièce. Comment pourrais-je un jour ne plus leur en vouloir ?

- Mais nous en sommes sortis. Je suis repassée à mon foyer qui a été repris par un ancien qui y était avec moi. Il en a fait quelque chose de bien.

Mes traits de détendent un peu à l’évocation de la seule note heureuse de mon histoire. Enfin, il en reste une dernière. J’inspire un coup avant de me lancer une nouvelle fois :

- J'ai réfléchi… beaucoup… avec l'aide de Nicolas.

Un maigre sourire se dessine sur mes lèvres.

- Je vais m'appeler Adélaïde Hamilton Evrard, Alice. Je.

Mes yeux s'humidifient sans que je ne parvienne à l'en empêcher. Mon regard planté dans les océans de la Terre brille un peu plus qu'ordinaire, en eux flotte une lueur proche de celle illuminant un enfant à Noël, bien que plus timide :

- J'ai espéré…un peu…retrouver ma famille dans mon voyage. Et c’est le cas en un sens. Juste elle n’est pas là où je le croyais.

Mes mains tremblotent. Je n'en peux plus. Je suis épuisée. Vidée.

- Ah. Et. Je suis passée Étoile.

Mes épaules s’affaissent. J'ai tout dit. Tout. Mon énergie a filé en même temps que mes mots.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:41
Alice Borges

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Hamilton fini par expliquer. Elle est partie en France. Puis en Ecosse. La France, c’était sa mère. L’Ecosse, le reste de sa famille. Elle avait compris avant même d’en entendre plus. La Feu continue de tout expliquer. Elle lui raconte pour les lettres. Son absence en Octobre. Pourquoi elle l’avait évitée. Son départ pour l’Ecosse. Sa famille là-bas. L’accueil. Sa seule réaction de surface se fait à ce moment-là. Un élan d’inquiétude pure passe dans ses yeux. Elle ne veut pas que sa famille lui fasse du mal ; personne.

Alice la regarde. L’écoute. Elle sourit à peine lorsqu’elle lui dit qu’elle va s’appeler Adélaïde Hamilton Evrard. Un peu plus lorsqu’elle parle de sa famille. Mais son cœur se serre, son ventre se noue, elle a la tête qui vibre. Ses yeux s’humidifient très vite après ceux de la Feu. Hamilton été partie loin, s’était aventurée sur des chemins dangereux, en était revenue. Seule. Et sans même le lui dire. Alice était fière d’elle. Alice était heureuse pour elle. Très sincèrement.

Mais elle était partie voir sa mère, elle était retournée dans son pays natal, elle était passée Etoile. Et Alice. N’en savait rien. Alice n’avait pas été là. Hamilton n’avait pas voulu d’elle, ou bien Alice n’avait pas fait assez attention, ou bien elle ne lui faisait pas assez confiance. Elle est rassurée que Nicolas ait été là. Mais elle n’avait rien pu faire. La petite Terre ne dit rien. Tout son corps est détendue, la mini-Alice en elle est tendue de haut en bas du corps. Tout à l’intérieur d’elle se serre, comme pour devenir plus petit, pour échapper à la douleur grandissante de son corps.

Elle n’avait rien pu faire.

Elle avait compris. Elle avait senti qu’elle était Etoile. Elle n’avait rien dit non plus. Elle ne sait pas quoi faire. Alors Alice dit.

« Je sais. Je… Je le sens. Je suis contente. Je suis contente que tu ailles bien. Mieux. Et je suis contente si… Tu as pu te rendre compte de ces choses-là. »

Sa famille, ailleurs. Elwynn. Qui d’autre ? Elle portait le nom de sa sœur, c’était donc qu’elle avait accepté. Elle ne connaissait finalement pas la finalité des événements de l’Ecosse, elle ne voulait pas spécialement les connaitre, en fait, elle aurait juste voulu lui demander de ne plus lui faire peur comme ça, mais Alice l’aime trop pour lui demander ça. Elle trouve cela malhonnête. Alors elle n’ajoute rien. Et puis à la voir trembler, à la voir au bord des larmes, à la voir affronter quelque chose qui semble si énorme, à savoir elle-même avec Alice, Alice… A mal. Son index vient jouer avec son pouce. Elle ne la lâche pas du regard. Sa voix se brise au milieu de sa phrase, ne laissant plus place qu’à un souffle, mais Alice a besoin de le demander.

« Est-ce que… Est-ce que je peux… Est-ce que j’ai le droit de… te prendre dans mes bras ? »

En formulant sa question, Alice formule sa peur à elle-même. Son doute, son idée noire cachée dans l’ombre depuis quelques semaines. La mini-Alice, cachée elle aussi, est ébranlée par un tremblement de terre. Les fissures s’élargissent. D’un coup. Alice a mal. Alice a peur de savoir qu’Hamilton n’a plus besoin d’elle, plus envie d’elle, plus d’amour pour elle. Après tout, elle était partie sans leur donner confiance, à elles. Alice est déchirée entre la joie de la voir mieux, un peu guérie. Pleine d’espoir. Avec son propre désespoir à elle, qu’elle ne veut pas voir exister.


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##   Mer 27 Déc 2017 - 22:43
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Elle l’avait senti. Évidemment. A quel point suis-je bête pour ne pas me l’être dit avant, qu’elle saurait sans même que je ne le lui apprenne ? Elle n’a pas le même ressenti avec mes pensées, maintenant que je suis Etoile. Elle ajoute qu’elle est contente. Que j’aille mieux. Que je me sois rendue compte de ces choses-là. Elle me le dit mais ne le parait pas. Ses paroles sont hésitantes, son sourire est fantôme.

Pardon, Alice, je ne voulais pas te laisser hors de ma vie, mais en même temps, je ne voulais pas que tu la subisses. Tu n’es pas fragile, je le sais. Mais avec toi en Ecosse, je n’aurais pas su retrouver le masque que mes grands-parents m’avaient construit. Avec toi en Ecosse, j’aurais été trop fragile pour ces gens-là.

La Terre me demande, la voix brisée, si elle peut me prendre dans ses bras. Mes yeux s’agrandissent légèrement sous la surprise. Je ne m’attendais pas à une telle question. Je ne m’attendais certainement même pas à ce qu’elle veuille encore me sentir contre elle, en fait. J’étais venue ici en essayant d’être préparée au rejet, même si au fond, plus que jamais je veux être à ses côtés. Un sourire triste étire mes lèvres et j’amorce un mouvement pour la prendre dans mes bras, mais au dernier moment je me retiens.

- Oui. Oui, tu peux, Alice.


Je me lève et viens m’asseoir à côté d’elle, sur le lit. Je me suis retenue car je l’ai trop souvent empêché, elle, de faire le premier geste. A mes yeux, qu’elle me prenne dans ses bras, ou que je la prenne dans les miens, est différent, très différent. Mais je veux essayer. Je ne veux plus qu’elle se sente hors de ma vie, je ne veux plus la laisser en dehors. Je veux accepter qu’elle soit là, avec moi, tout entière. Je dois arrêter de fuir. C’est ce que j’ai fait toute ma vie, fuir. Fuir qui j’étais, fuir qui était ma famille, fuir mes souvenirs, et fuir mon présent.

Alors pour une fois, je m’ouvre tout entière à elle. Mes émeraudes en amande sont plongées dans ses océans et j’attends, abaissant tant que je le peux mes barrières, de mon corps et de mon esprit, pour qu’enfin elle puisse m’atteindre.

Tu peux encore lire en moi, Alice. Tu vois ? J’ai encore du mal à parler, tu sais comment je suis. Je veux bien faire des efforts. Je veux bien essayer. Promis, j’essaierai. Pour l’instant, je ne peux faire que cela, essayer. Pouvons-nous commencer ainsi ?

J’étais si effrayée à l’idée de partager mes pensées, quand aujourd’hui, cette idée m’apparait comme un cocon rassurant, un moyen secret de communiquer, ma porte d’entrée dans une nouvelle vie.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:48
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Hamilton a l’air réellement surprise de la demande d’Alice. Est-ce qu’elle pensait qu’elle la repousserait ? Est-ce qu’elle pensait qu’Alice serait en colère ? Non, elle ne veut pas y penser, elle la regarde prendre sa décision, commencer à sourire. Et elle accepte. Alice amorce un mouvement de jambe pour aller vers elle, mais Hamilton se lève, et vient s’asseoir. Le temps qu’elle se lève, Alice sent son besoin de se raccrocher à elle l’envahir. Elle veut la sortir contre elle, être sûre qu’elle est là, qu’elle ne lui en veut pas, qu’elle va bien. Ca l’envahi, ça implose en elle.

Hamilton s’assoie, Alice ne prend pas le temps de la regarder. Elle se glisse dans ses bras, sans s’y jeter, elle glisse ses bras dans son dos, referme doucement ses mains sur son pull, enfouie son visage contre son épaule. Elle respire trop fort et trop vite. Ca tressaute, elle appuie un peu plus sa tête, elle retient toutes les larmes qui viennent. Et puis elle respire l’odeur d’Hamilton, elle sent son corps chaud tout contre elle, sa présence avec elle. Alice se raccroche à elle comme à une bouée pour ne pas se noyer dans ses larmes.

Alice entend Hamilton, alors elle baisse ses barrières doucement, ne sachant pas si elle se fait des idées ou pas. Non, Hamilton l’autorise à entendre. Et elle lui promet d’essayer. De lui parler. Comme elles l’avaient déjà fait, longtemps avant. Alice tremble un peu plus. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’elle essaiera vraiment ? Bien sûr, elle lui faisait confiance. Elle secoue la tête pour dire oui, sans la lâcher. La petite Terre étouffe un sanglot sec. Elle parle tout doucement.

« Hm… Je suis vraiment contente, je… J’ai juste eu très très peur. »

Elle a toujours un peu peur. Peur qu’Hamilton ait eue mal pendant ce mois-ci et qu’elle n’ait pas pu l’aider. Peur qu’elle ait souffert en étoilisant. Peur de la voir s’en aller à nouveau. Peur de ne pas servir, puisque non, elle n’avait pas été nécessaire. Elle n’était pas assez, ou elle était trop, et elle ne pouvait rien apporter. C’était trop tard. Mais Alice ne dit rien, elle veut juste la garder contre elle, elle veut juste essayer d’aller mieux. Avec elle. Elle n’a plus envie d’être toute seule. Si ? Peut-être. Pas maintenant.

Doucement, elle respire, elle calme ses sursauts, son angoisse, elle calme son ventre noué. Dès qu’elle s’en rend compte, elle lâche son pull, par peur de la gêner, sans retirer ses mains si elle ne le demande pas non plus. Elle se détend toute entière, tout doucement, à son rythme. Alice ressemble à un enfant qui se calme d’un gros chagrin.

Sa voix est un souffle. Tout l’espoir qu’elle porte sort d’elle à ce moment-là, toute douce, et très sincère.

« Je t’aime. »


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##   Mer 27 Déc 2017 - 22:57
Adélaïde Hamilton E.

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Alice ressemble à un petit animal, logée ainsi contre moi. Je frissonne un instant, à la fois de tension naturelle et de…plaisir ? Oui. C’est cela. Elle est, enfin, tout près. Son odeur me traverse les narines, dilate mon cœur, me réchauffe la poitrine. Chacun de ses mouvements semble être mien tant il est proche. Elle respire trop vite. Mes doigts viennent effleurer son dos, se glisser dans ses cheveux, pour l’apaiser, la calmer. Nous sommes ensemble. Et ensemble, nous nous battrons.

La Terre tremble. En entendant mes pensées, je crois. Je la serre un peu plus contre moi. Elle veut bien que nous essayions ainsi. Un sanglot lui échappe. Elle est contente. Elle a eu peur.

C’est comme si je découvrais qu’elle est humaine.

- Je sais, Alice. Je sais, murmuré-je sur un ton d’excuse, ma joue posée sur le haut de sa tête. Moi aussi, j’ai eu peur.

Ses doigts lâchent mon pull mais, heureusement, la douce ne s’éloigne pas.

C’est dit dans un souffle, simplement, comme cela lui est venu. Elle me dit qu’elle m’aime. Nous nous le sommes déjà dit. Mais rarement, et jamais dans de telles conditions. Je recule à peine, sans nous détacher complètement, non pas pour fuir mais pour pouvoir la regarder. Admirer ce visage aux joues rondes, aux yeux qui font voyager, aux lèvres que je croyais éternellement souriantes.

Lentement, je me penche vers elle. Je tremble. A peine, mais je le sens. Pourtant, je ne m’arrête pas. Avec douceur et timidité, mais sans hésitation, je l’embrasse. Je l’embrasse comme si c’était la première fois. Comme si je n’avais jamais pu goûter auparavant ce goût de candeur, de douceur et boule de bonheur. Parce que même si elle est moins souriante, elle reste Alice. Ma Alice.

Je t’aime aussi.

J’ai la gorge bien trop nouée pour le dire. Mais mon corps contre le sien, mon regard qui l’embrasse bien plus que mes lèvres ne l’ont fait et mes pensées parlent à ma place. Un nouveau rire emprunt tant de tristesse que de l’apaisement soudain de ne pas l’avoir perdue m’échappe alors que je viens appuyer mon front contre le sien.

- Est-ce que je peux rester là, cette nuit ?

Je veux passer une nuit dans tes bras, ma douce, après tout ce temps au loin. J’aimerais passer autant de nuit que possible avec ton odeur réconfortante, ta peau douce sous mes mains. Tu calmes mes pires peurs, tu fais fuir mes cauchemars.

J’aimerais tellement pouvoir faire de même pour toi, si tu savais. Mais je crains tant de te briser.


##   Mer 27 Déc 2017 - 22:59
Alice Borges

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Hamilton parle peu, mais ses mains se posent doucement sur Alice, l’attire à elle. Alice se sent un peu mieux. Non, elle ne s’est rarement sentie aussi mal. Mais elle va tout de même mieux. Elle ouvre doucement les yeux, trouve seulement la couleur rousse des cheveux d’Hamilton. Elle murmure. La Feu s’écarte un peu. Alice a froid, instantanément. Alice baisse les yeux, elle veut retirer toutes les larmes qui restent figées contre ses paupières. Elle met un peu de temps avant de trouver l’éclat émeraude des yeux de sa Lune. Parce qu’elle était redevenue sa Lune, et plus la Lune.

Son visage se rapproche. Alice plisse un peu les yeux. Accueille son baiser comme on accepte tout l’espoir du monde, Alice s’en nourrit. Toute doucement, la Terre laisse ses bras autour de la Feu, sans la toucher plus, de peur de lui faire du mal. Elle la laisse simplement faire, et la chaleur revient doucement dans le creux de son ventre, remonte dans ses poumons, jusque dans son visage. Elle vient dessiner l’ombre d’un sourire sur les lèvres d’Alice. Qui se transforme en rictus tendu lorsqu’elle entend très clairement les pensées de la Feu.

Alors que la Feu rit, Alice s’écarte encore un peu. Elle ferme les yeux. Un instant, elle se coupe du monde. Mini-Alice se retrouve face à elle-même. Elle se calme. Le tremblement de terre est terminé. Elle peut se rasseoir calmement. Alice va rouvrir les yeux, laissant sa mini-elle fissurée, assise dans un terrain instable. Mais Alice ne sent plus les deux petites larmes qui coulent sur ses joues, mettant fin à l’avalanche qu’il y aurait pu naitre, elle sent seulement le front de la Feu se poser sur elle. Elle sourit un peu plus.

« Oui. Reste. »

Alice est heureuse qu’elle lui demande. Alice est heureuse de ne pas dormir seule, après toutes ces nuits à ne plus trouver le sommeil, et à rester seule à l’attendre. Ne plus être seule après avoir déchiré des tonnes de feuilles de papiers gribouillées. Heureuse de l’avoir avec elle, enfin, après avoir pu la perdre. Heureuse de retrouver sa Lune. Sentir son odeur, être éblouie par ses cheveux, se perdre dans ses yeux. Sentir ses mains timides sur son petit corps. Elle reste là, sans plus bouger, elle n’ose plus rien faire, après l’avoir prise dans ses bras, elle a peur de faire quelque chose de déplaisant.

Mini-Alice est assise au sol. Et malgré son cœur à vif, encore enfoui au milieu des fissures, malgré l’instabilité du sol, malgré que les couleurs s’estompent petit à petit, mini-Alice se remet à sourire. Les couleurs arrête de partir, la Terre ne tremble plus. Alice sourit de nouveau. Alice ne va pas bien. Mais Alice ne va plus mal, plus pour l’instant. Alice est bien, là.



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##   Mer 27 Déc 2017 - 23:01
Adélaïde Hamilton E.

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Est-ce dangereux pour elle que je revienne ainsi ? Ou l’est-ce pour moi ? Serai-je un jour certaine de ne pas la blesser, de ne pas lui faire du mal ? Serai-je un jour assez stable pour pouvoir me sentir confiante, croire jusqu’au bout en notre relation ? Je l’aime. Oui. Je l’aime. Et ce n’est pas que je doute de son amour pour moi. Elle m’a prouvée par bien assez de moyens qu’elle m’aimait. Juste… Je ne peux me défaire de ce sentiment d’hésitation, même si je tente de le combattre tant que je le peux. Pourtant Alice sourit doucement. Pourtant, elle me dit que oui, je peux rester. Alors je passe tendrement mon index sur sa joue, glisse mon bras autour de sa taille. Je me laisse aller contre le lit en l’entrainant avec moi, sur le côté, ma tête contre l’épaule de la douce. Je la garde contre moi ainsi, toute la nuit. Comme pour tenter de la rassurer. Comme si, de cette façon, je pouvais lui montrer que je suis là, que je ne la laisserai plus. Même si j’ai mille doutes. Même si j’ai mille peurs. Je veux bien vivre avec tout cela, tant que je ne fais plus de mal à la Terre.

***

Je n’ai pas beaucoup dormi. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J’ai réalisé alors qu’Alice s’était endormie qu’il y avait d’autres choses que j’aurais peut-être dû lui dire. Qu’elle méritait peut-être de savoir plus ce que je… Ce que je ressens. Rien que l’idée d’en parler m’effraie, mais hier, j’ai compris comment dépasser, ou du moins commencer à dépasser, cette crainte. Lorsque je sens le corps de la Terre collé au mien légèrement bouger, que je la sens se réveiller, je prends la parole dans un murmure doux :

- Es-tu réveillée, Alice ?

Elle me tourne le dos alors j’attends qu’elle me réponde pour fermer les yeux et abattre une nouvelle fois toute barrière mentale :

Tu sais, je me suis Etoilisée parce que j’avais – j’ai – peur. Je pensais qu’en allant en France, je retrouverais une famille. J’y croyais aussi en Ecosse. J’ai été… Très blessée qu’ils se servent de moi. Ensuite, j’ai découvert que mon foyer avait fermé et qu’un ancien travaillait dans l’orphelinat qui a été mis en place. Il avait avancé. Il avait l’air… Apaisé. Et j’ai compris que je stagnais. Depuis trop longtemps. J’étais en retard. Quand nous sommes rentrés, je n’arrivais plus à faire bonne figure. Je ne sais plus trop qui je suis, Alice. Mais j’ai un peu compris qu’avec vous tous, avec toi, j’étais quelqu’un, une personne. Pas très bien définie, mais au moins je suis là, plus seule. J’ai souvent peur de moi, de vous, mais j’en ai assez d’avoir peur, alors je vais me battre.

Aux faits décrits froidement la veille viennent aujourd’hui s’ajouter les émotions. J’espère que cela te suffira, ma douce. A toi, maintenant, de te livrer si tu en as envie. Parce que finalement, la nuit dernière, tu as été étrangement muette. Je te l’avoue, cela m’inquiète.


##   Mer 27 Déc 2017 - 23:04
Alice Borges

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Alice se laisse doucement entrainer par Hamilton sans rien dire de plus. Elle se sent bien à cet instant, et la petite Terre se dépêche comme elle peut pour s’endormir. Et bien dormir. Elle aimerait pouvoir dormir et se sentir en sécurité avec la Feu, se sentir apaisée par sa présence. Mais Alice ne dort pas bien, Alice fait des rêves sombres, Alice fait des rêves qui lui font peur. Ses yeux laissent échapper des petites larmes parfois. Puis à la fin de la nuit, Alice s’apaise. Ses mains se ferment près de son visage, elle dort calmement, ça va un peu mieux. Parfois, à peine éveillée, elle sent la présence d’Hamilton, sourit, et se rendort.

Doucement le soleil vient transpercer ses persiennes. Elle respire un peu plus vite, elle bouge un peu, ses yeux s’ouvrent un peu pour se refermer. La voix d’Hamilton s’élève. Elle étire son corps en gémissant un peu pour lui répondre. La Feu devient plus présente d’un coup. Alice met un peu de temps à comprendre qu’elle lui parle sans parler. Doucement, Alice abaisse ses barrières. Et elle l’écoute. Hamilton pense très vite sans vraiment s’en rendre compte, et Alice le réceptionne relativement bien. Avec ses entrainements avec Aoi, Alice arrive de mieux en mieux à faire le tri, surtout lorsque le message est visé.

Elle est retournée à son foyer, la rencontre avec sa famille lui a fait du mal. Désillusion. Pourquoi n’avait-elle rien dit ? Pourquoi avait-elle refusé toute information ? N’avait-elle pas confiance ? Non, elle lui avait répondu : elle avait peur. Peur d’elle-même, peur d’Alice, de Nicolas, de ses amis. Et la petite Terre, serre les poings doucement. Elle ne pouvait rien. Elle avait essayé, plusieurs fois, depuis longtemps, depuis le début, mais elle n’avait pas réussi, et elle ne pouvait rien.

Au final, Hamilton lui dit qu’elle veut se battre. Alice sourit un peu. Oui. Elle a raison. C’était encore plus fatiguant de se battre, mais c’était la meilleure solution selon elle. Alice parle doucement, sa voix encore un peu endormie plus grave que d’habitude.

« Je suis contente que tu prennes cette décision, je trouve ça bien. Je suis désolée que ta famille t’aies blessée. J’aurai aimé… Enfin si je peux faire quelque chose… »

Qu’est-ce qu’elle pouvait lui dire ? Elle avait fini par revenir la voir, pourquoi ? Parce qu’elle l’aimait. Mais elle était partie pour se chercher. Alice n’était qu’un passage ? Stop. Alice en a marre de se perdre dans les idées noires. Alors Alice se redresse doucement, les jambes nues hors du lit, tournant le dos à Hamilton. Alice était heureuse qu’elle soit là, mais elle avait mal. Alice n’allait pas bien. Elle ne savait pas ce qu’elle devait dire à Hamilton.

« Merci de m’en parler. »

C’était bien. Et puis Alice entend de nouveau Hamilton, mais de façon plus floue, elle n’est pas concentrée sur un message à faire passer. Le temps de remonter ses barrières, Alice entend, Alice se voit entre les bras d’Hamilton, et elle entend son propre silence. Elle comprend ce que voudrait Hamilton. Elle soupire doucement. A son tour ? Qu’est-ce qu’elle pourrait lui raconter… La petite Terre a bien une idée. Elle se lève, fait quelques pas discrets jusqu’à son bureau. Elle attrape une chemise remplie. L’ouvre. Et commence à poser ses dessins à ses pieds. La grande majorité sont seulement des couleurs. Des couchers de soleil. Aucun n’était le bon. Une fois qu’elle a étalé pas mal, elle lève la tête et rencontre les deux émeraudes de sa Lune.

« J’ai beaucoup dessiné. Je n’y arrivais plus. J’ai essayé de faire un coucher de soleil. Aucun ne me plaît. Et… Voilà. »

Elle n’avait rien d’autre à raconter, pas non plus envie de se rappeler. Elle se rend compte que malgré sa douceur, son sourire doux, elle a un peu changé. Elle n’est pas heureuse. C’est normal. Alice ne se sent pas bien.

« Il y en a un que j’ai un peu réussi tout de même. C’est celui avec la Lune, là. »


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##   Dim 31 Déc 2017 - 19:54
Adélaïde Hamilton E.

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Après Elwynn, c’est à Alice de se sentir désolée ? C’est fou comme des personnes absolument non responsables de toute cette histoire sont capables de plus d’empathie que toute ma famille biologique réunit. Fascinant.

- Tu es là, c’est déjà beaucoup.

Elle n’a pas à faire quoi que ce soit de plus. Etre heureuse. Juste là. Que nous parlions, rions, grandissions ensemble. Juste. Ça.

Mais là est le vrai problème. Alice n’a pas l’air heureuse. J’ai raté quelque chose, je le sais. Elle me remercie de lui en parler et je ne dis rien. Je l’observe se lever en silence. Je me redresse pour m’asseoir, en appui sur mes mains. Lorsqu’elle pose les feuilles au sol, je la rejoins et pose mes émeraudes dessus. Elle me dit qu’elle a beaucoup dessiné, mais qu’elle n’y arrivait plus. Elle voulait faire un coucher de soleil. Je souris imperceptiblement au souvenir que cela m’évoque.

- Celui ci est très réussi, réponds-je quand elle me montre un dessin en particulier.

Le Soleil et la Lune réunit. L’un s’en va pour remplacer l’autre, mais l’espace d’un temps court, ils peuvent être ensemble.

J’hésite. Ma peine tant combattue commence à déclarer forfait. Celle d’Alice serait-elle en train de la remplacer ? Elle aussi a ressenti le Vide. Sinon elle ne serait pas là. Mais. Mais elle va mieux.

Non ?

Si Alice allait mal, elle en parlerait. Non ?

Elle sait que je suis là. Non ?

Je déglutis, mes émeraudes plongées dans ses océans. Mes doigts viennent se glisser dans sa main et je me penche un peu.

- Alice…

Ma voix se suspend sans que je ne sache comment continuer. Et puis je choisis. Mes lèvres viennent se poser sur son front en un baiser léger.

- Tu m’as manquée.


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