Bon, aujourd’hui j’ai du monde à la maison et ça va être compliqué parce que l’autre crétin est pas en capacité de m’aider. Genre hier il est rentré comme il est parti : en mode hyper déprimé. M’avait pas dit ce qu’il comptait faire mais j’l’avais compris, j’l’avais attendu avec des kilotonnes d’alcool pour le réconforter. Ce con il a plaqué sa copine alors qu’il tient de ouf à elle. C’est genre tellement débile, il aurait pu discuter avec elle du fait d’aller voir ailleurs, si faut ça serait passé avec la relation qu’elle a avec Lys… M’enfin, j’l’ai ramassé comme j’pouvais et j’ai surtout rien dit, dans l’fond valait mieux que ça s’passe comme ça, c’est douloureux comme un sparadrap qu’on retire mais au moins de leur relation il restera des bons souvenirs et pas seulement le souvenir de son délabrement progressif. Puis il s’en serait voulu de ouf de la tromper alors qu’il en crève d’envie, et l’un dans l’autre j’préfère le ramasser une bonne fois pour toute plutôt qu’à chaque fois qu’il l’aurait trompée…

Tout ça pour dire, que ce matin il était dans l’coltar et s’il m’a aidée à m’préparer il a clairement pas eu les neurones pour m’aider à préparer la venue d’Alyssa. Alors j’me suis retrouvée à préparer des cookies toute seule (et c’est pas évident parce que j’galère à chopper certains ingrédients un peu trop haut pour moi… j’ai même du changer de fauteuil pour m’en sortir c’est pour dire). Enfin, tout est au four, la cuisine est presque propre et j’ai tous les ingrédients pour faire du thé à portée de main… Puis mon coloc a l’air assez retapé pour aller travailler et pas dégouté par le cookie que je lui tends… Sérieusement, ça faisait combien de temps que j’avais pas cuisiné seule ? Pas assez longtemps pour que j’oublie cette recette basique, j’aurais pu faire un gâteau au yaourt, mais j’me suis dit que les cookies c’était moins chiant (ok j’ai juste pas retrouvé le moule à gâteau et j’voulais pas réveiller Erik…)

Bon, j’crois c’est bon. J’ai plus qu’à entendre la miss, et euh. C’est la première fois que j’propose à quelqu’un de venir chez moi pour lui raconter mon histoire. En même temps… J’peux pas mentir à Alyssa ou la traiter comme une enfant, je sais que si j’fais ça j’perdrais sa confiance… Et j’pense qu’elle a besoin de pouvoir faire confiance.

Tout à l’air à sa place jusqu’Aelis lovée sur le canapé et Sephi or de portée de vue. Avant même que j’entende toquer à la porte c’est Tipha qui se met à japper pour m’avertir de l’arrivée de celle que je présume être Alyssa, jouant à la perfection son rôle d’alarme. Je la rejoins et lui ouvre la porte en lui souriant :

« Bienvenue ! Entre je t’en prie. »

Je m’écarte de la porte et la laisse la refermer alors que j’intime du regard à la chienne d’Erik d’éviter de lui sauter dessus pour lui lécher le museau. Le labrador noir se contente d’avancer pour lui renifler les genoux et finit par lui lécher la main.

« Alyssa je te présente Tiffa, Tiffa Alyssa. Sur le canapé c’est Aeris, l’un des chats de mon coloc. Là c’est le salon, là c’est la cuisine salle à manger. »

Je lui montre l’intérieur de la pièce qui est à son habitude plutôt bien rangé. C’est un vrai casse-tête de rouler en fauteuil en évitant des obstacles, déjà quatre animaux de compagnie c’est dur à ne pas écraser… Oui quatre, Erik fait partie du lot, il est tellement souvent sous forme canine que c’est blasant. Bref.

« Installes toi où tu préfères, soit sur le canap soit sur la table de la cuisine. J’te prépare un thé, un café, un chocolat ou tu préfères un jus de fruit ou p’t’être une bière ? »

J’ai fait le plein hier… Pour me rendre compte qu’Erik l’avait déjà fait, alors ouai bon c’est désagréable d’être devancée d’habitude mais là j’ai souri. Et ouai j’lui propose une bière mais j’espère qu’elle dira non, mais bon. J’lui ai dit un jour que j’la traiterais pas comme une enfant parce qu’elle voulait pas être traitée comme telle. Ou alors j’me le suis dit à moi-même ? Je sais pas.

Elle n’a pas l’air à l’aise chez moi, ce que je pense pouvoir comprendre être sensitif ça t’aide à être empathique. Je sens d’ailleurs sa réticence, non son dégout quand je lui propose de la bière et du café. Je dois retenir un petit rire, peut-être qu’elle veut être traitée en adulte mais elle a toujours des goûts d’enfant. Je rapport deux verres et la bouteille de jus d’orange sur un plateau posé sur mes genoux. Elle s’est installée à la table, je lui sers son jus de fruit et m’en sert un par la même occasion. Je lui désigne la boite de cookies cuisinés ce matin et lui dis :

« Tu peux te servir. »

Ok peut-être que je gagne du temps, c’est juste pas évident de parler de moi. De raconter mon histoire. Celle d’une identité que je me suis créée. Peut-être… J’inspire et je souris.

« Mes parents m’avaient nommée Toumaï, ce qui signifie Espoir de vie en langue goro, un dialecte de l’endroit où je suis née. J’ai perdu ce prénom quelques jours après mes cinq ans quand des hommes se sont introduits chez moi, mon père était absent et nous nous cachions au premier étage. Ma mère a crié, mon frère est descendu voir, il n’est pas remonté. Je suis descendue à sa suite, mais des hommes le tenaient prisonnier. J’étais une enfant et je m’imaginais souvent héroïne quand il me voulait princesse, j’ai vu là l’occasion de lui prouver que je pouvais être chevalière, je suis remontée à pas de loup et j’ai pris sous son lit une arme à feu qu’il tenait de mauvaises fréquentations. Je suis redescendu, j’ai visé. J’ai tué plusieurs hommes ce jour là et j’ai dis adieu à ma famille.

Le barillet ne contenait que cinq balles, ils étaient sept et j’étais devenue… Intéressante à leurs yeux. Mon pays était en guerre et ces personnes faisaient partie d’une organisation… Complexe et secrète ? Ils m’ont amenée avec eux, j’ai voyagé, je ne saurais dire combien de temps parfois droguée, d’autres fois seulement assommée. Au sein de cette organisation on m’a… Appris à m’oublier. »

Oui bon on m’a torturée et c’était pas hyper beau. J’suis pas obligée de rentrer dans les détails chelou.

« Je suis devenue entre leurs pates Henrietta, un nom qu’ils avaient choisi et avait écrasé qui j’avais pu être. A vrai dire à cette période là j’étais plus un objet qu’une personne, sans volonté propre j’obéissais à la hiérarchie et je ne réfléchissais pas par moi-même. Mes hobbies n’étaient motivés que par les missions que j’avais à accomplir.

J’ai porté plein de noms, pleins d’identité que j’enfilais un jour et laissais choir le lendemain. Henrietta était le prénom qu’utilisaient mes supérieurs mais c’eut put être un nom d’objet. »

Je souris doucement. Sourire lointain. Sourire voilé, comme le passé qui ne doit plus m’atteindre. Quand je sens ma raison faiblir j’use de mon pouvoir pour tenir à distance ces sombres pensées et je bande ma volonté.

« Le dernier rôle que j’ai eu à endosser a été celui d’une collégienne française, rôle sans envergure dont je connaissais la finalité mais pas le moyen. Terrae n’était pas encore ouverte au monde, pas connue mais l’organisation avait remarqué la disparition de personnes tout autour du globe et leur convergence vers cet institut aux hautes grilles en plein milieu de Tokyo… Et comme les satellites ne leur montrait rien d’exploitable ils ont décidé d’envoyer quelqu’un voir ce qui s’y passait.

En préparant ce rôle, j’ai découvert l’histoire d’Ipiu… Et elle m’a en quelques sortes parlé. J’suis rentré dans une nouvelle personnalité comme à mon habitude, en sachant que je serais un jour brisée. L’organisation avait remarqué le point commun à tous les appelés, ils étaient tous brisés. Ils ont réussi et j’ai atterri ici…

J’ai eu de la chance, ici j’ai pu changer. J’ai oublié Henrietta, je suis devenue Ipiu. C’était plus facile que d’accepter qu’on ait tué la personne que j’aimais avec mon consentement. La fuite dissociative disent certains psy. J’ai vraiment été Ipiu telle que je l’avais conçue pendant quelques mois, mais j’ai fini par me souvenir de qui j’étais… De ce que j’étais.

Seulement il était trop tard, je n’étais plus un objet. J’étais sensitive. J’ai essayé de me faire tuer par Hideko, mais elle a refusé. Alors j’ai du apprendre à vivre avec moi, et j’ai gardé le nom d’Ipiu parce que je ne me connaissais pas encore.

Un jour Tjay a débarqué ici, mon frère et il m’a balancé l’histoire que j’avais oublié. L’histoire de Toumaï… Mais j’avais déjà rencontré des personnes que j’aimais entendre m’appeler Ipiu. Alors j’ai gardé ce nom et je suis devenue moi. En gros. »

Sa colère n’est que le reflet de sa tristesse. Je sens sa confiance s’estomper avant que ses mots ne m’atteignent.

« Je mens bien mieux que ça. »

J’aurais pu rire de sa colère, la balayer avec amusement : quel plus beau mensonge que la vérité ? Me sentir peinée par son manque de confiance en moi… L’accuser de son peu de foi, démentir violement.

Mais à la place je me contente de me mettre à sa place, si on me racontait mon histoire je n’aurais pas envie d’y croire. Parce que je n’aime pas l’idée qu’un enfant puisse tuer, qu’un enfant puisse avoir accès à une arme. Je n’aime pas plus l’idée d’une société secrète chelou qui exploiterait lesdits enfants, et que dans tout pays démocratique ce genre de pratique serait dénoncé. Je ne croirais pas au retour de ce frère, et n’y ai pas cru, jusqu’à ce que les tests ADN me confirme notre parenté. J’ai vécu beaucoup trop de choses en trop peu d’années de vie, alors non si je ne les avais pas vécue je ne voudrais pas y croire.

J’aurais sans doute envie de la voir au cinéma cela-dit… Je lui souris avec douceur, mon corps est rempli de preuves que je ne lui fournirais pas, des cicatrices qui ne disparaitront jamais il n’y a pas que celles de l’opération après mon accident. J’imagine que le passeport que j’utilisais à mon arrivée, on y voit une Ipiu Raspberry à priori âgée de dix ans, née en deux-miles un avec comme critères physiques des cheveux bruns et mesurant déjà un mètre cinquante-trois. La puberté ne m’ayant pas accordé un centimètre de plus dans des conditions de vie favorable ou le changement de couleur de cheveux ayant retrouvé leur blondeur et leurs boucles naturelles.

« Si je pouvais changer mon histoire et vivre la vie qui semblait promise à la petite Toumaï je le ferais, mais si je la changeais pour te la rendre plus croyable ce n’est pas seulement à toi que je mentirais mais à moi. »

« C’est pas grave, t’inquiètes. »

Il n’y a qu’une personne qui n’a jamais douté de moi, même quand j’lui racontais les choses les plus dure de ma vie. Une seule personne qui croyait en moi quand je ne croyais pas en moi… Je suis sans doute sévère et d’autres personnes comme Aaron ont fait énormément pour moi… Pourtant il n’y en a que lui envers qui j’ai l’impression d’avoir une dette tellement immense qu’une vie à ses côtés ne serait pas suffisante.

« Tjay, mon frère, m’a raconté qu’ils avaient été laissé pour morts lui et ma mère… Mais que lui avait survécu. Mon père l’a retrouvé inconscient peut-être quelque-jours plus tard. Ils m’ont cherché comme ils ont pu, mais il n’y avait personne pour les aider. Le pays était en pleine guerre civile, c’était impossible d’avoir du soutient d’une quelconque instance gouvernementale. Morte et disparue sont souvent synonymes en période de trouble politiques.
Mon père a fini par perdre espoir, il s’est laissé mourir. Tjay a continué à me chercher, le plus drôle c’est que l’on s’est fréquenté pendant un temps quand je travaillais encore pour le Centre. Il était un bon indic… Enfin, il a réussi à me retrouver et m’a rejoint à Terrae. Quand je l’ai revu pour la première j’ai manqué de le tuer, je ne voulais pas croire qu’il soit un allier. Je pensais qu’il venait pour me ramener, s’il n’y avait pas eu Aaron pour me calmer je pense qu’il serait mort. Il m’a fallu attendre les résultats d’un test ADN avant de croire en son histoire.
Une fois qu’il m’a retrouvé et que je l’ai reconnu comme mon frère ça a été difficile de le laisser entrer dans ma vie… Mais je ne le regrette pas, je ne pense pas que nous pourrons un jour être aussi proche que nous aurions du l’être cela dit. Je n’étais plus la petite fille qu’il avait cherché toute sa vie quand il m’a retrouvée… Mais on reste en contact, il a décidé de ne pas accepter ses pouvoirs et a quitté Terrae.
Voilà, tu sais tout. »

Je lui souris à nouveau.

« C’est pas spécialement un secret, mais je crois que peu de gens sont réellement au courant. Beaucoup de bruits de couloirs courent à mon sujet… Tu peux en parler à qui tu veux, mais tu risques de ne pas être crue… Les mensonges semblent souvent plus vrai que la vérité. »

« Parce qu’il est toujours désagréable d’entendre des gens bafouer la vérité quand on la connait. »

Je savais en la mettant en garde qu’elle pourrait le prendre mal. Je savais aussi qu’elle n’en parlerait pas pour colporter des rumeurs, ce n’est pas le genre de cette gamine. Elle ne parle que par utilité, et encore… Après sa période de mutisme elle choisit bien ses mots et s’en tient souvent au strict minimum. Je sais que je fais partie des rares avec qui elle a tenu une conversation. Ce qui est d’ailleurs tout nouveau, c’est la première fois que vous parlez de la sorte.

« J’aurais aimé la vivre… Et en même temps je ne voudrais plus échanger ma vie la vie que je mène ici. Si ces deux vies pouvaient se suivre et s’entremêler, je voudrais les vivre… Mais elles ne le peuvent pas, alors maintenant je ne voudrais plus de cette vie. »

C’est peut-être n’importe quoi, c’est sans doute n’importe quoi. Pourtant pour moi ça fait sens. J’ai vécu cette vie, en quelques-sortes. C’est le cadeau que m’a fait le rêve me menant à ma greffe. Je souris à son souvenir. Cette vie lointaine et si proche, elle aurait été plus simple… Plus douce, et même si je regrette énormément de choses, elles m’ont menées à celle que je suis aujourd’hui… Peut-être que j’ai encore des choses à régler avec moi¬-même… Non tu crois ? Mais je ne voudrais pas être une autre. J’aime être la femme qu’aime Nathanaël, la grande sœur d’Erik, la meilleure ennemie d’Ys, l’amie d’Aaron et d’Huo…

« Je crois que j’aime plus la famille que je me suis construite que celle que je pense que j’aurais pu avoir… »

C’est faux… Mais je n’ai pas le droit de penser à lui. Je n’ai pas le droit de souffrir pour lui. J’utilise mes pouvoirs pour ne pas ressentir la vive douleur qui m’étreint à chaque fois que son souvenir me gagne.

« C’est plus qu’une vraie famille. Les liens du sang sont des liens sans fondements, peut-être même construits pour que l’espèce ne s’éteigne pas… Si l’on n’avait pas construit ces liens, j’imagine qu’il aurait été bien plus compliqué de conclure des alliances et que le nombre d’ennemis serait allé crescendo. Alors qu’en mettant la règle de base : les liens du sang c’est sacré, on se fait des alliés de naissance… En allant plus loin, sans cette règle tacite, rien ne justifierait qu’un adulte prenne soin d’un enfant, et vice-verça. C’est donc utile à l’espèce mais pas une loi absolue.
On croit souvent que posséder une poignée de gènes en commun définit une famille, je pense que c’est une erreur. C’est le temps passé ensemble qui crée des liens puissants. »

C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante… Disait Saint Exupéry, et je pense que c’est vrai. Si au départ on ne connait pas une personne le temps qu’on a passé avec elle nous la rend plus importante qu’un quelconque lien biologique. Si l’on passe son enfance avec ses frères et sœurs à faire des activités communes, j’imagine que les liens sont plus fort que si l’on grandit sans se regarder…

« On ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis, cela veut dire qu’on a de base une accroche bien plus forte avec eux qu’avec les membres d’une famille biologique, et je pense que trois chromosomes en commun ne valent rien face à des valeurs et des intérêts communs soupoudrés d’un soupçon d’attachement avec le temps… Genre on peut avoir des caractères incompatibles avec un frère mais pas avec un ami.... 'fin l’amour est loin d’être une science exacte… »

Genre t’as des gens comme Tjay qui passent toute leur vie à chercher un membre de leur famille biologique au lieu de s’en créer une… Ca défie la logique, quoi qu’encore on avait déjà passé beaucoup de temps ensembles…

Je vois la déception prendre la place de l’incompréhension dans les yeux et les sentiments de ma jeune compagne. Lui aurais-je fait de la peine ? Sans doute, mais ce n’était pas mon intension. Je vais essayer de lui expliquer, que la famille elle nous tombe dessus avant même de se rendre compte qu’elle existe. Aaron, j’l’ai considéré comme un frère bien longtemps après l’avoir rencontré, et maintenant il m’appelle au milieu de la nuit parce que Lottie fait ses dents et qu’il en peu plus, j’débarque dans la seconde. Si on m’l’avait dit, jamais j’l’aurais cru. Si on m’avait dit que je considèrerais un jour que Nath… J’vais pas m’étendre sur le cas de Nath, parce que j’le vois vraiment comme ma famille à lui tout seul, et qu’c’est pas pareil parce c’est Nath. Et qu’il est clairement trop jeune pour que je pense comme ça. Et qu’c’est clairement pas le nœud du problème d’aujourd’hui de toute manière.

« Il n’y a pas de recette miracle, ça ne se fait pas du jour au lendemain, parfois tu as l’impression qu’une personne n’est qu’une connaissance, pas même un ami, et quand tu en as besoin, cette personne est là et te surprend. Avant même que tu n’en ais pris conscience, elle est là pour toi simplement parce que tu as besoin qu’elle soit là et qu’elle a besoin que tu soies là et t’sais pas pourquoi c’est comme ça, tu l’avais pas vu venir mais c’est comme ça. »

Je lui souris.

« Tu prends pas trop la tête avec ça, ces choses se font quand elles ont envie, et si tu cherches à les forcer tu ne les trouves jamais… Et si tu ne les cherches pas, un jour tu te retournes et tu prends conscience que tu les as déjà… Le plus important c’est pas d’avoir une famille, c’est les moments que tu partages avec les gens maintenant, qu’ils soient bons ou mauvais, c’est le présent qui compte le plus. Tu comprends ? »