__–Y’a un truc que je ne comprends pas, c’est que, quand on passe sa vie à faire des vannes sur les bras, on pourrait se dire, a priori, d’instinct, là comme ça, à première vue, que ça me dérangerait pas qu’on en fasse.
__–« Oh, tu sais, si on est assez proches, je pourrai te masser sans la main. »
__–Voilà, ça c’est fait. On passe à la dinguerie suivante, quand elle me le propose à son tour :
__–« Écoute, si t’es aussi bonne avec tes mains sous l’eau que sous les draps, j’achète direct. »
__–Quand je pense que toute cette histoire est partie de l’idée que, surtout, je ne me taperai pas Ariana. Ah, je devrais un peu moins m’écouter, des fois.
__–Non mais en vrai j’y pense, mais une Eau aussi expérimentée qu’Ariana sous la douche, y’a moyen que ce soit assez incroyable, en fait. C’est tendu, elle monte la barre encore plus haut et à côté, je fais des vannes toujours plus grasses et nazes. De quoi j’ai l’air, sérieux.
__–À force, je vais finir par croire que c’est pour ça qu’on m’aime bien. Vous imaginez, l’angoisse ?
__–« Beaucoup ? Ok, j’invite quoi, quatre, cinq personnes ? »
__–Ouais non ça va j’ai de la marge.
__–« Nan, je déconne. »
__–Quoique.
__–Si vous saviez le niveau de contrôle sur moi digne d’une bene gesserit qu’il me faut pour ne pas dire quoique à voix haute. Parce que. Vous savez que si elle est ok je pourrai le faire. Elle sait que si elle est ok je pourrai le faire. J’ai quatre, cinq personnes dans mes contacts qui savent que s’ils sont tous ok, je pourrai le faire.
__–Bref, Ariana se lève, me pique un dernier bisou – un dernier avant le prochain, j’espère qu’on se préviendra à l’avance pour celui-là – et… fait sa pin-up, en fait, disons les mots.
__–Je souris.
__–La soirée est jamais vraiment finie, hein ?
__–« J’arrive. »