Je fermais les yeux quand il avait posé sa mains sur le haut de ma tête. Il avait plaisanté en parlant du coup que je lui avais donné la veille. A moins, ça montrait bien qu'il ne m'en voulait pas. J'eus un petit rire quand il en avait parlé, surtout quand je vis le clein d'oeil qu'il m'avait fait. Il était très souriant en toutes circonstances, sauf bien sûr quand j'avais fait ma crise, là il avait pleuré avec moi. Et puis il me demanda si j'avais des cadeaux à offrir à quelqu'un. Il n'y avait pas grand monde, deux ou trois personnes, mais c'est tout. Je lui écrivis rapidement :

-Peut-être bien a un garçon que j'ai pris pour un pervers quand on s'est rencontrés ! Mais c'est à peu près tout.

Je lui montrais un énorme sourire pour lui montrer que je parlais de lui. Je comptais bien lui offrir un petit cadeau quand même ! Il avait accepté de m'éberger pour une nuit en faisant tout en sorte pour que je n'ai pas une mauvaise réputation à cause de cette nuit. Et puis il était gentil, c'était mon premier véritable ami ici, je savais que je pouvais avoir confiance en lui en toutes circonstances.

Il avait rit puis s'était jeté sur son lit. C'est clair qu'un lit, c'est toujours plus confortable que le sol. Et puis il m'avait demandé pourquoi j'avais peur de ce que les autres filles pouvaient penser sur moi. Je lui écrivais pour lui répondre :

-Je ne supporte pas le regard qu'elles ont envers moi, elles me prennent pour un handicapée mentale ! Tout ça parce que je parle pas.

En quelque sorte, j'avais un problème psychologique, j'avais quand même vécu un gros traumatisme. Mais je n'étais pas handicapée ! Et je ne supportais pas non plus la pitié qu'elles éprouvaient chaque jour en me voyant et d'entendre ce qu'elles disaient sur moi. Je m'assis à ses côtés sur le lit et lui tendais mon carnet. Et puis je lui écrivais après qu'il ait lu :

-Je veux pas qu'elles soient au courant de ma vie. C'est le genre à se moquer des gens sans raison valable, à raconter tout ce qu'elles savent sur les gens, même si c'est complètement faux. Elle ont même déjà lu mon carnet en mon absence pour lire ce que je j'écrivais aux autres. Et pour mes amis, tu es le seul que j'ai, tous les autres sont morts. Je fais pas assez confiance aux autres pour tout leur raconter. Donc voilà, je me "cache".

J'avais quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, j'en avait marre de cette vie, d'être rejetée à cause de mon problème, de ne pas avoir d'amis, enfin, des amis morts, d'être la cible de ragots en tout genres et de rumeurs infondées... Bref, j'en pivais plus de cette vie, on pouvait bien dire que c'était horrible !

Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il venait de faire. Encore, poser sa main sur ma tête, il l'avait fait quelques minutes avant. Mais se redresser brusquement en prenant sa couette et en faisant d'elle une cape de "super héros", même les garçons de l'orphelinat quand ils étaient petits ne l'avaient jamais fait. J'essayais tant bien que mal de me retenir, mais je ne pouvais pas supporter plus longtemps le fou rire qui était coincé dans ma gorge. Alors là, j'explosais de rire, c'était trop drôle à voir ! Je ne pleurais plus de tristesse, mais de rire. Qui ne rigolerait pas devant ce spectacle complètement ridicule ? A la remarque qu'il avait fait à propos de son "costume" pour l'améliorer, je lui écrivais pour lui donner un bon conseil pour ne pas passer pour un véritable idiot :

-Pour ton costume, je te conseil plutôt un haut et pas de cape ! Et juste Mugen comme nom, c'est suffisant.

Je riais de plus belle, d'était décidément trop marrant ! Je me calmais avec un peu de mal, et quand je fus complètement calme, j'essayais de lui dire, pour le remercier en quelque sorte de m'avoir remonté le moral :

-T'es... dr.. dro.. le !

J'avais accentué la dernière syllabe, un peu involontairement puisque j'étais reprise de fous rires.

Je me calmais enfin, pour de bon quand il reposa sa "cape" et s'assit en face de moi. Il souriait quand il entendit ma voix une nouvelle fois, ça devait lui faire vraiment plaisir. J'avais beaucoup de volonté, je pourrais bien réussir à lui parler un de ces jours, et pour de vrai, pas juste quelques mots ! Et puis, pour un véritable ami sur qui je peux compter, je pouvais bien lui faire ça ! Il me faudrait juste du temps, et pas qu'un peu. Mais je savais que c'était possible. Je manquais juste de confiance en moi. Mais de savoir que je pouvais le voir si jamais j'avais le moindre problème me réconfortait. Mais une chose dans sa phrase me dérangeait un peu, je ne savais pas le chemin de sa chambre puisque je m'étais endoremie sur son dos quand il m'avait portée. Je lui écrivais :

-Mais je ne le connais pas le chemin de ta chambre. Je me suis endormie sur toi quand tu m'as emmenée. Et puis j'étais crevée alors même si je n'avais pas dormi je ne m'en serais pas souvenue.

Je lui souriais en lui montrant mon cahier, c'était un peu idiot quand même. Je préférais ne pas me tromper de chambre, surtout après ce qu'il m'avait dit la veille sur les Feu. J'avais pas trop envie de faire de mauvaises rencontres.

Il avait eu la bonne idée de faire un photocopie de mon dessin pour le mettre sur sa porte. Parce que oui, des dessins, je n'en faisais pas à tout le monde. Et puis, ça voulait surement dire qu'il était heureux de l'avoir et aussi qu'il voulait peut-être le montrer aux autres. J'acquiessais en souriant, surtout que tous els desins étaient uniques, et que celui-là, je ne pouvais pas le louper. Mais j'étais un peu triste quand il me dit que je ferais mieux d'y aller pour ne pas éveiller les esprits tordus des autres. J'avais pas envie de partir, de quitter mon seul ami. Mais je ne voulais pas non plus avoir une réputation atroce qui me collerait à la peau pendant tout mon temps ici. De toute façon, je pourrais venir le voir quand je le voudrais. Et heureusement, je n'allais pas attendre d'avoir un problème pour lui rendre visite ! Bon, lui pour le moment il ne pouvait pas venir me voir puisque j'étais dans les dortoires. Je lui écrivais :

-Ils m'énervent les gens, toujours à s'imaginer des trucs. Mais je viendrais te voir quand je voudrais !

Je prenais mon sac, mon cahier, le reste de mes affaires. Je lui faisais un dernier petit câlin amical et une petite bise. Mais quand j'ouvrais la porte pour partir, j'étais complètement perdue.

Heureusement qu'il m'avait donné les instructions pour retrouver les dortoires, sinon je serais complètement perdue. Il état vraiment super sympa ! Je m'éloignais doucement et je me retournais avant de descendre les escaliers pour lui faire un petit "salut" avec une grand sourire pour lui dire au revoir. Je m'en allait tranquillement en espérant de toutes les forces de ne croiser personne. Et heureusement que personne ne m'avait vue, je n'aurais pas du quoi dire, étant donné que j'étais une novice qui avait séché les cours du matin et avait passé la nuit chez un feu... Sans que rien ne se soit passé ! J'aurais d'ailleurs préféré rester plus longtemps avec lui, mais il avait raison, si je restait plus longtemps, les gens pouvaient se douter de quelque chose. Alors je regagnais les dortoires des filles pour me changer et me préparer pour les cours de l'après-midi. Je me rendais après à la cafétéria pour manger un petit truc, sinon j'allais pas tenir jusqu'à la fin de la journée !