-Tu peux regarder mais ce n’est pas non plus du grand art. Je me contente de dessiner les endroits où je vais et les gens que je rencontre. Il doit y avoir quelques dessins des endroits où j'allais souvent avant et deux ou trois portraits de mes amis.

Elle avait beau dire que ce n’était pas du grand art, pour moi c’était le cas, les dessins représentés dans son carnet étaient juste magnifiques. Je tournais les pages les une après les autres, reconnaissant par la même occasion certaines personnes que j’avais pu rencontrer, ou encore des endroits dans lesquels je m’étais promenée et pour finalement tomber sur un portrait de moi.

Rougissant légèrement en remarquant qu’il n’y en avait plus d’un, je souriais avec amusement avant de me retourner vers June et de lui dire d’un ton mi amusé, mi moqueur :

- A ce que je vois, je figure également dans ton carnet. La prochaine fois demande moi de poser pour toi, je me ferai un plaisir d’être un de tes modèles pour tes dessins.

Riant légèrement, je continuais de regarder les images. Une fois fini, je déposais me cahier sur son bureau en croisant les bras. Prenant un air songeur, je claquais des mains avant de lui dire :

- Je te montrerai aussi un de mes carnets un jour, mais d’abord … est-ce que tu me laisserais te dessiner ?

-Si ça peut te faire plaisir. Mais je préfère quand même être celle qui dessine que celle qui est dessinée tu sais. Je ne me considère pas comme un modèle. Il y a des gens qui sont beaucoup plus beau que moi à dessiner.

J’aurai pu la tuer en l’entend dire qu’elle n’était peut être pas assez belle pour être modèle, je la trouvais parfaite, parfaite à mes yeux. Ses yeux expressifs, sa coupe légèrement en bataille lui donnait un air rebelle, sa taille fine, sa poitrine s’assortissant à son corps et surtout … ses lèvres, son sourire … la douceur d’un touché inoubliable selon moi.

-Qu'est-ce que tu aimes chez moi, Shizu-chan ?

Je marquais un instant de pause à l’entende de sa question, je n’avais pas vraiment à réfléchir pour lui donner une réponse. Mentalement, c’était bien sa franchisse et sa manière d’aller directement au but à la place de tourner pendant des heures autour d’un pot qui m’avait fait craqué. Mais sa gentillesse et sa dévotion pour les autres étaient d’autres caractères que j’appréciais chez elle.

- Je ne suis pas du genre à lancer des fleurs au premier qui en veut, à mes yeux tu es unique … ton corps fin est parfait, mais ce que j’adore le plus c’est ton regard ainsi que ton sourire. J’aime … tes lèvres.

Approchant d’elle, je me penchais légèrement pour venir attraper ses lèvres, montrant par la même occasion combien j’aimais celles-ci. Partageant ce doux contact quelque instant, je me redressais avant de poursuivre tout en la poussant sur son lit. La mettant sur le dos contre son matelas tandis que je prenais place à califourchon sur la jeune demoiselle devant moi. Déposant premièrement deux doigts sur ses lèvres, traçant un chemin du bout des doigts jusqu’à ça poitrine, déposant ma main sur son cœur.

- Tu es sublime, douce et féminine. Tout ce que j’aime chez une femme se trouve en toi, June-Chan. Une taille fine, une poitrine ni trop grosse, ni trop petite, des mains douces, de longs doigts, tu es un peu plus grande que moi, tu as un visage expressif, des traits fins, des cheveux doux partant légèrement en bataille … Comment ne pas te trouver magnifique, June-Chan ? Et toi, qu’aimes-tu chez moi ?

-J'aime tes yeux, ton regard. Je trouve que tes yeux sont envoutants, hypnotisant presque, ils sont magnifiques et je pourrais les regarder des heures sans m'en lasser. J'aime le contraste entre ton corps qui est tellement féminin et ton caractère flamboyant. J'aime quand tu me souris avec ce regard qui n'appartient qu'à toi. Je t'aime Shizuru.

Je souriais avec tendresse devant ce genre de dire, posant ma main sur sa joue, je lui adressais un nouveau baiser. Passant du baiser timide au baiser torride, je me collais de plus en plus à son corps, laissant mes mains glisser sur sa poitrine, la faisant écarter pour pouvoir passer une jambe entre les siennes. Je devenais folle de ce baiser, je savais que je ne pouvais aller plus loin, j’essayais de me contenir, j’essayais de ne pas abuser de ces moments doux et rempli d’amour. Me forçant à m’arrêter, je soupirais intérieurement en posant mes lèvres sur son front. Me reculant légèrement, pour enfoncer mon regard dans le sien, je fini par lui dire dans un murmure :

- Tu me rends folle, June …

Fermant les yeux en me laissant tomber doucement sur son corps, je vins nicher ma tête dans son cou, espérant la faire frémir de mon souffle chatouilleur. Respirant lentement, je me rappelais ce genre de choses, ces choses si tendre que j’offrais aux femmes, mais cela était différent, oui, elle allait un jour recevoir un amour corporel et non pas simplement une partie de jambe en l’air. Exprimer son amour avec ses gestes, ses lèvres, sans devoir parler … n’était-ce donc pas fabuleux ?

Son regard me rendait chose, n’était-ce pas étrange d’être aussi attiré par une personne, de vouloir lui montrer tout ce que l’on est et lui offrir le moindre de leurs désirs ? Quand ses lèvres vinrent se coller aux miennes, je fermais les yeux directement, savourant le plus possible ce baiser passionnel avant qu’il ne se rompe.

-Je te rassures, c'est réciproque Shizu-chou.

Je ne pouvais que sourire à l’entende de ce surnom, elle ne l’utilisait que très rarement après tout et la première fois avait été le jour de notre première rencontre. Un jour inoubliable de bien des manières à vrai dire. attrapant l’une de ses mains, je la portais à ma lèvre pour y laisser un doux baiser, ce genre de baiser qui montre combien on respecte la personne que nous embrassons, le baiser qui montre également mon attachement.

- Je suis contente … contente que tu sois à mes côtés June-Chan.

Oui, j’étais contente et j’aurai aimé l’exprimer de bien des manières, mais il fallait que je me contente de baisers et d’étreinte pour l’instant. Me relevant en me dirigeant vers la fenêtre, j’ouvris celle-ci avant de regarder à l’extérieur en me penchant légèrement. Je ne savais pas l’heure qu’il était, mais il était déjà tard en vue de l’obscurité extérieur. Me retournant, j’affichais un petit sourire avant de toussoter légèrement et de demander d’une petite voix :

- Est-ce que je peux … dormir avec toi cette nuit ?