Aaron ne l’a pas vu dans la noirceur, mais il a dû le sentir, lorsqu’il m’a parlé avant de dormir, un léger sourire en coin a étiré mes lèvres. C’est fini les conneries, on a du boulot, on se concentre, on est là pour les enfants, Maman, et pouvoir rentrer sain et sauf auprès de nos familles à Terrae, nos amis, de notre chez soi. La nuit fut mouvementée, mais reposante malgré tout. Le sable chaud m’offrit un confort presque aussi bon qu’un matelas.

Le lendemain, ma main dans celle d’Aaron que je serre délicatement, j’observe le Master ainsi que mon partenaire Senri d’un regard plus doux. Un soulagement me traverse car la petite est récupérée, mais un léger frisson du passé me traverse malgré tout de savoir qui la récupère. BREF.

Je tente pendant notre traversée de mimer le visage commun de tout le monde, un soulagement d’être sauvé après une si longue attente. Mes yeux s’écarquillent sur cette île, clairement pas ce à quoi je m’attendais. La réaction de ces gens m’attriste un peu parce que nous sommes les seuls à savoir que c’est un énorme mensonge tout ceci. Putain…

« Oh oui papi, une douche, ça fait si longtemps, Tata Ombrage (???) aurait été contente ! Je vous rejoins une fois que je suis toute propre ! »

Bien sûr, il fallait se douter que ce n’est pas mixte. J’ai lâché la main d’Abdu à la dernière seconde, un peu incertaine avant de m’aventurer du côté des femmes, je leur ai offert un dernier regard à mon frère, à papi, avant de disparaître dans la foule de femmes qui se ruaient pour se nettoyer du sable. Je prendrai soin d’écouter si un quelconque commentaire pertinent est capté dans ma puce.