Once upon a time…
Je fermai les yeux, commençant à m’endormir sur le livre que j’étais en train de lire. Je m’étais déjà couchée tard hier, et je n’étais du coup déjà plus en forme. Me réveillant d’un coup, je secouai la tête et regardai l’heure qu’indiquait mon réveil sur ma table de chevet. 23h43. Je souris. Ouf, enfin minuit ! Enfin, bientôt. Je n’avais plus à attendre très longtemps.
Me levant de ma chaise de bureau, je me dirigeai vers ma commode et ouvris le dernier tiroir. En sortant une boîte longue et fine, je l’ouvris, et sortis la larme d’Asha. Maman… J’avais enfin compris le message que vous m’aviez caché à l’intérieur. Enfin… Il était temps, n’est-ce pas ?
Noël était passé. Le Nouvel An était passé… Et j’étais là, encore à Terrae, sans la moindre nouvelle de votre part. Vous me manquez, terriblement, mais je sais qu’il m’est impossible de vous retrouver, car vous mettrez tout en œuvre pour m’en empêcher. Cela fait partie de ces choses que j’ai comprises… Avec le fait que vous étiez partis pour nous protéger. J’ai envie de vous revoir, mais je patienterais, et jusqu’à ce que ce jour arrive, je me contenterais de photos, d’anciennes lettres et de mes souvenirs.
Je sortis le pendentif et rangeai alors la boîte. Allant dans la salle de bain, je me regardai dans le miroir alors que j’accrochai le collier autour de mon cou. Depuis que j’étais à Terrae, j’avais tant changée… Mes yeux ne dégageaient plus la même lueur. Mes cheveux avaient énormément poussé, je n’étais plus la même personne. Pas juste physiquement… Intérieurement aussi. J’étais redevenue celle que j’étais avant… Cette fille que j’étais autrefois.
Je finis par sourire, en contemplant mon reflet, et un léger rire m’échappa. Ca, par exemple ! Depuis quand est-ce que je passe du temps à me regarder dans la glace, hein ?
Sortant de ma salle de bain, je regardai une nouvelle fois l’heure, sur mon portable cette fois-ci, que je déposai sur le bureau. Il allait être minuit dans 10 minutes…
J’ouvris un tiroir de mon bureau, le tout premier, et en sortis un joli cadeau. L’emballage était doré, légèrement vert et rouge à certains endroits. Il prenait une forme carrée, droite et sans défaut. Je souris. J’avais mis tant de temps à trouver ce cadeau !
J’avais cherché partout dans les magasins de Terrae, mais jamais rien ne me plaisait. Enfin, j’avais trouvé mon bonheur sur internet… Mais les commandes à Terrae sont impossibles. J’avais donc demandé à Aaron de m’aider à récupérer ce qu’il me fallait, lui jurant que c’était vital pour moi. D’abord sceptique, il avait finalement accepté de m’aider. J’avais reçu la boîte ce matin, et je m’étais empressée de l’emballer. J’avais tellement eu peur de ne pas l’avoir à temps ! A un jour près…
Je reposai le cadeau sur mon bureau, et sortis une clef de mon bureau. La clef de la boîte à musique…
C’était peut-être stupide pour un tas de personnes… Enormément de gens ne devait même pas comprendre l’intérêt de ce genre de cadeau. Mais Aoi jouait du violon, non ? Et puis, elle avait l’air toujours tellement enthousiaste lorsqu’on parlait de ce genre de choses…
La boîte à musique ressemblait énormément à celle qui se trouve dans ce dessin animé… Avec cette fille Russe, une princesse je crois. Anastasia… ? Elle était dorée, remplie d’ornements scintillants, de perles discrètes mais qui lui donnaient un vrai côté magique. Au centre de la boîte, il y avait ce couple, totalement inconnu, qui tournoyait sans jamais donner l’impression de pouvoir s’arrêter un jour, une fois que l’on commençait à tourner la clef dans la serrure.
La musique que dégageait alors la boîte était douce, harmonieuse, terriblement envoûtante. J’avais beau ne pas être particulièrement fan de ce genre de chose… Je savais que c’était quelque chose que j’aurais malgré tout adoré recevoir. Et j’espérais tant que ça plairait à Aoi !
J’avais l’impression de ne pas l’avoir vu depuis une éternité. Pourtant, je me souvenais avoir vu, dans le registre des élèves, en entrant en classe un jour en retard et en étant obligé de résoudre le problème de maths au tableau, sa date de naissance. Je l’avais retenu, et m’étais promis de lui offrir un cadeau. Car je me doutais qu’elle ne parlerait de son anniversaire à personne. Elle ne chercherait pas à voir quelqu’un… Pourtant, Aoi était l’une des personnes de Terrae qui, selon moi, méritaient le plus d’être heureuses.
Lorsque j’avais trouvé cette boîte à musique sur internet, j’avais directement pensé à Aoi. Je ne savais pourquoi… Mais j’avais l’impression que ça lui plairait. J’en étais presque persuadée ! Je voulais voir son sourire s’illuminer alors qu’elle allait écouter cette petite mélodie, entendre ce son doux et pourtant si simple. Je voulais la voir rire, sourire, être heureuse… Elle me manquait tant !
Je regardai l’heure. 23h58. Souriant, j’attrapai un bout de papier et griffonnai quelques mots dessus. Simples, gentils… Une petite intention. « Joyeux anniversaire, Aoi-chan ! »
Je pliai le papier, notai son prénom dessus, et fermai les yeux, inspirant longuement. Un sourire perça sur mes lèvres. Je me téléportai dans sa chambre, et remarquai qu’elle dormait déjà. Je souris doucement, et déposai le cadeau, la clef, et le papier sur sa table de chevet. L’observant quelques instants, je me penchai finalement au dessus d’elle et déposai un baiser sur sa joue.

-Otenjobi Omedeto, Aoi-chan…

Je m’éloignai, et me téléportai une nouvelle fois, mais non pas dans ma chambre… Non, je me téléportai dans la forêt, perchée sur la branche d’un arbre. Je n’étais plus fatiguée, finalement… Et les étoiles m’appelaient, ce soir.
Car aujourd'hui... Nous sommes le premier Janvier, et ce n'est pas seulement le début de l'année 2012. C'est l'anniversaire de celle que je considère comme ma meilleure amie... Aoi.


HRP : Bon, c'est en avance, et en plus, j'me suis pas relue >O< Mais c'était ça, ma surprise !

Maman, cette nuit-là, j'ai fait un doux rêve.
Je ne savais pas trop. J'étais comme enveloppée de chaleur ; une douce chaleur, maternelle, rassurante, aimante. J'avais l'impression de t'y retrouver. D'y retrouver toutes ces personnes que j'aime tant. Comme une douce caresse, un tendre baiser, j'avais l'impression qu'ils étaient là, leurs doigts entrelacés aux miens ; j'avais l'impression qu'ils ne me lâcheraient jamais.
J'étais tellement bien et tellement à l'aise que j'en oubliais presque ce que j'avais marqué dans mon carnet la veille au soir, et du désespoir qui m'avait engloutie toute entière lorsque j'avais lu ces mots, teintés d'autant de bonheur que de tristesse, d'autant d'espoir que de regret.
Maman, avais-tu eu des regrets à m'élever seule, malgré tout ce que tu avais bien pu dire ? Pensais-tu seulement un petit peu à moi, d'où tu te trouvais ?
Ces questions qui me taraudaient ne m'enserraient même plus la poitrine. J'avais déjà eu bien trop mal, j'avais déjà tellement pleuré... Que mes larmes ne devaient même plus exister. Et je m'en fichais. Maintenant... J'étais remplie d'une telle joie, je me sentais prise d'un tel sentiment de plénitude...
Le lendemain matin, ce fut apaisée que je me réveillais. Je m'étirais lentement dans mon lit, avant de me lever, les yeux encore ensommeillés. Je les clignai doucement, avant de vouloir me diriger vers la salle de bain connexe à ma chambre, mais m'arrêtai au milieu du chemin. Je me retournai vers le lit, le cœur battant.
À côté de celui-ci, sur la table de chevet, se trouvait un petit paquet qui n'y était pas la veille, j'en étais sûre et certaine.
Je m'avançai à pas lent vers celle-ci, avant de me laisser tomber sur le lit. Je n'osais pas avancer la main vers lui, encore moins le prendre ou l'ouvrir. J'observai longuement le papier cadeau, et remarquai une petite clé dorée posée à côté, sur un morceau de papier plié en deux.
Avec hésitation, j'avançai une main vers ceux-ci, et pris la feuille entre mes doigts tremblotants. Je le dépliai doucement, et lu la petite inscription griffonnée d'une écriture fine.
« Joyeux anniversaire, Aoi-chan ! »
Mon cœur bondit dans ma poitrine, alors que je serrais doucement le mot contre celle-ci. Je su presque immédiatement qui me l'avait laissé. Une seule personne, qui, surtout, aurait pu entrer dans cette chambre sans rien déranger.
Mitsuki... Avait pensé à mon anniversaire, alors ..? Comment avait-elle su ?
Les larmes me venant aux yeux, je m'empressais de les effacer et pris délicatement le paquet cadeau sur mes genoux, le déballant presque avec tendresse.
Ce que j'y trouvai me serra le cœur une fois de plus, et les larmes me vinrent aux yeux. Une petite boîte à musique. Une magnifique boîte à musique. L'une de ces choses que je rêvais de posséder, petite, en répétant toujours ces mots à Maman : « Ensemble à Paris »
Dorée, scintillante, tout droit sortie d'un rêve ; ou plutôt de ce magnifique dessin animé qui berça mon enfance.
Je la serrai elle aussi doucement contre moi, et y déposai mes lèvres.
C'était tellement... Tellement adorable.
Ramenant mes jambes sur le lit, l'attrapai délicatement la clé et l'insérai dans la fente de la boîte, avant de la tourner.
Le son qui en sortit me laissa rêveuse.
Je fermai les yeux, plus heureuse que jamais. En réalité... Peut-être n'était-ce pas un anniversaire comme un autre ?
Mitsuki... Mitsuki, merci... Pour tout.



HRP : C'est géniaaal TOT Enfin je t'ai déjà tout dit è_é Et puis sinon je suis deg', j'aurais voulu faire mieux, mais faut que je coupe là, donc bon...