Nana eut une étrange réaction en posant le regard sur moi.

- Oh Seigneur. Murmura-t-elle après avoir brisé en deux le crayon qui se trouvait entre ses doigts.

Mes yeux s'écarquillèrent quand je vis sa réaction, je fixais quelques secondes Nana avant de laisser mon regard glisser sur son crayon. Pendant un moment, je ne comprenais pas ce qu'il lui prenait. J'avais un truc sur le visage? Venais-je de la perturber à ce point en me..? Non!
Ce fût en la voyant tourner la tête pour éviter de me regarder que je compris, un sourire amusé s'allongea alors sur mon visage et tout un tas d'idées pour la gêner un peu plus me traversèrent la tête... Et si je prenais une pose super sexy, en l'incitant à me regarder?
Oh ma petite Nana, tu as beau savoir mettre des coups de poings à n'importe qui, tu as quand même quelques petits points faibles!

Seulement l'infirmière revint dans le bureau et me donna un nouveau t-shirt avant que je n'ai le temps de mettre en place un plan diabolique contre Nana. J'aurai tellement voulu la déstabiliser et la rendre complètement folle en l'obligeant à me mater. Ce sera pour une autre fois...
Avant de me rhabiller, je commençai à signer le papier tout comme me l'avait demandé Nana, quand tout à coup je sentis la tension monter. Malgré le peu de temps que j'avais passé avec Nana je savais déjà que le genre de remarque que lui avait fait l'infirmière ne lui plairait pas.

Hola. Lâchais-je automatiquement en les voyants qui commençaient à se menacées. On va se calmer les fi... M.. mais t'es folle!

Venant à pêne de tilter que l'infirmière était déjà à terre, je posai mes mains sur ma tête et regardait Nana complètement... Stupéfait! La surprise était à son summum, seulement je ne ressentais pas la peur, mais plutôt une joie immense de voir enfin la grande gueule de l'infirmière enfin fermée. Je comprenais déjà mieux pourquoi j'aimais Nana, c'est parce qu'elle avait ce que je n'avais pas. C'est à dire: "des couilles"... Enfin vous voyez ce que je veux dire!!
Complètement sous le charme de "Nana la princesse guerrière" j'obéis aux ordres et mis en vitesse ce nouveau t-shirt qui, cette fois, ne me démangeait pas.

Tu sais que t'es sexy quand tu t'énerves! M'exclamais-je comme un écervelé avant de toussoter et de reprendre mon calme.
Humm.. Ouais avant qu'elle ne nous étripe c'est ça? Donc c'est le moment où on est censé prendre la fuite comme des voleurs.

On se croirais dans un film!
M'emportant alors dans mon délire je pris la main de Nana et la traîna en vitesse avec moi en direction de la sortie. Bien sûr je pris la pêne de détériorer un peu plus l'infirmerie en envoyant un joli coup de pied la porte vitrée ce qui la fit claquer contre le mur et éclater ce qu'il restait de la vitre. Tandis que que nous sortions de l'infirmerie, nous passâmes devant un mec qui semblait attendre son tour. Il nous regarda bizarrement.

Tu ferais mieux de repasser plus tard, elle fait une sieste. Lui dis-je en passant devant lui.

Nous fîmes plusieurs mètres dans les couloirs à courir jusqu'à ce que je finisse par m'arrêter pour nous laisser enfin souffler. Enfin arrêté je me laissai vaciller dos contre un mur pour m'y appuyer puis je laissai échapper en repensant à ce qu'il venait de se passer.

On dirait que je vais mener une vie dangereuse avec toi!

Je ris avec elle quand elle me confirma que ma vie allait devenir plus dangereuse à ses côtés. Qu'il en soit ainsi. La vie sans danger était bien ennuyante, c'est un peu comme un chorizo sans piquant, on n'a pas envie de le croquer à pleine dents. Bref arrêtons les comparaisons stupides ça me donne faim.

Ayant enfin repris mon souffle il fallait selon Nana s'éloigner un peu plus de l'infirmerie, car elle n'était pas sûre d'avoir sonné l'infirmière assez longtemps pour qu'elle ne nous retrouve pas. D'ailleurs je me demandais bien comment avait-elle pu se faire avoir aussi facilement, faisant partie du personnel de l'institut elle ne devait pas être qu'une simple initiée.
En parlant du loup, on entendait déjà sa voix qui résonnait dans les couloirs et elle n'avait pas l'air très amusée... N'ayant pas le temps de dire qu'il était temps de prendre de nouveau la fuite, Nana prit ma main et m'entraîna avec elle. Au moins elle, agissait avant de parler ce qui ne nous faisait pas perdre de temps.
Soudain, Nana se stoppa devant une petite armoire, je la regardai d'un air dépité du genre tu ne me fera pas rentrer dans cette merde. Evidemment je n'eus pas le choix elle me poussa dedans et me posa sa main sur ma bouche et me fit signe de me taire avant que je n'ai le temps de râler... C'est bien connu les garçons râlent tout le temps quand ça ne leur plait pas.

- Petits merdeux ! ATTENDEZ QUE JE VOUS ATTRAPE ! Pouvait-on entendre depuis notre cachette.

En même temps il fallait vraiment être sourd pour ne pas l'entendre quand elle gueulait celle là.
Elle était toute proche, ça se sentait, seulement Nana ne pu s'empêcher d'aller vérifier à travers le trou de la serrure. Pendant ce temps, moi je ne pu m'empêcher de poser mon regard sur son décolleté. Nana avait l'air surprise et moi dont mais ce qui était sûr c'est que ce n'était pas par la même chose.
L'infirmière enfin partie pour aller jouer à cache-cache, je relevais les yeux avant que Nana ne puisse se rendre compte que je reluquais sa poitrine et pris un faux-air terrorisé.

O..Ohh! Tant de violence, j'ai eu si peur. Je crois qu'il me faudrait un petit câlin pour aller mieux...

Bon d'accord, je n'étais pas très crédible ce coup ci. Il fallait dire que la situation n'était pas la meilleurs pour commencer à faire des câlins, marquant alors un léger silence je me décidais enfin à répondre à sa question.

On devrait peut-être attendre un peu... En tout cas ce qui est sûr c'est que même si elle veut ne retrouver plus tard, elle aura du mal!

Avec un grand sourire aux lèvres, je sortis de ma poche le papier avec nos noms, prénoms et signatures. J'avais pris soin de le prendre avant de quitter le bureau de l'infirmière, car avec ça je savais qu'avec nos noms et prénoms ainsi qu'une preuve que nous étions passé à l'infirmerie aujourd'hui, elle n'aurai eu aucun mal retrouver et débarquer dans nos chambre pour venir nous tirer les oreilles.
Pour une fois j'avais plutôt bien fait.

Sans ça, elle ne pourra pas nous retrouver et on pourra dormir tranquille. Maintenant il vaudrait mieux attendre mieux attendre qu'il y ait un peu plus de monde dans les couloirs pour se mêler à la foule. Genre à midi quand tout le monde va à la cafétéria.

Je sortais mon téléphone de ma poche histoire de vérifier l'heure qu'il était et le montrait ensuite à Nana.

Dans à pêne 5 minutes c'est bon...

- Mais t'es un vrai petit génie toi !

Cette phrase résonna longtemps dans ma tête. C'était bien la première qui me faisait ce genre de compliment, car généralement on me disait le contraire.
J'eus pendant un moment l'envie folle de lui sauter mais dans une armoire ce n'était pas vraiment possible... Je lui réserverai ça pour une autre fois.

Bref, ses mots s'arrêtèrent de passer en boucle dans ma tête quand elle commença à se plaindre de la chaleur qu'il faisait dans cette armoire. Ce n'était pas totalement faux mais pour cinq petites minutes elle pouvait tenir le coup, et puis le seul moyen de ne pas avoir chaud c'est de ne pas y penser...
Bref, elle changea de sujet peut-être pour essayer de faire passer ces 5 minutes plus rapidement

- Une minute... Comment t'as eut le temps de chopper ce papier ? Me demanda-t-elle. Je t'ai même pas vu le prendre !

Oh tu sais, tout ça c'est grâce à mes vrais dons de ninja. Je connais tout un tas de choses sur l'art du ninjustu... Je marquais une pause pour voir si elle allait vraiment croire à cette connerie. Non plus sérieusement, je l'ai pris quand dès que je t'ai vue te fritter avec l'infirmière.

Posant mon regard sur le papier, je commençais à le déchirer.

Hier, j'ai vite compris que tu n'aimais pas ce genre de remarques quand l'autre type déguisé en zombi t'avais appelé "Barbie fausse blonde". Alors dès que j'ai entendu l'autre folle t'appeler "Princesse" je savais que ça allait mal finir avec elle.

Je respirai profondément avant de remettre le papier déchiré dans ma poche.

A pêne deux jours et j'ai l'impression de déjà te connaître par cœur. Pourtant je suis sûr que j'en ai encore à apprendre sur toi.

Je posai ma main sur sa joue, j'avais envie de l'embrasser une nouvelle fois, seulement la sonnerie de l'institut retentit. On pouvait déjà entendre le bruits de pas affolés de ceux qui voulaient être les premiers à arriver à la cafétéria, une petite compétition dont je participais souvent avec certains habitués qui ont toujours faim... Un peu comme moi.
Mon premier réflexe fut donc de sortir d'ici en vitesse, tout de suite je passai mon bras autour de taille de Nana et poussa la porte de l'armoire pour sortir avec elle, néanmoins je fini par terre, sur elle... Les bruits de pas se stoppèrent directement

Bitoo!! Fit un mec.

J'étais sortit un peu trop tôt, oui les yeux de la bande vainqueur qui voulaient toujours être les premiers à la cafétéria étaient river sur nous. Mais Pourquoi?

Ah.. Lâchais-je en voyant la drôle de position dans laquelle j'étais avec Nana.

Il fallait le dire, il y avait de quoi se poser des questions. Je vous fais un shéma: Nana couchée sur le sol légèrement décoiffée, moi presque allongé sur elle, et en plus ils nous ont vu sortir d'une armoire...

Tu t'amuses avec une jolie blonde dans un placard..! Fit l'un d'eux presque choqué.

Au lieu de faire le 100 mètres-cafète avec nous! Poursuivit l'autre.

Hein? Quoi? Mais non! Rétorquais-je en secouant la tête.

L'un d'eux se mit à pleurer tandis que l'autre fronçait les sourcils, on aurait cru qu'ils étaient jaloux et que je les avaient trompé avec Nana. Pourtant je n'avais aucun lien avec ces types, je ne connaissais même pas leurs noms, je faisais juste la course avec eux le midi pour aller manger...

- Tu les connais ? Me demanda Nana.

- Bien sûr qu'on le connait ! Répondit l'autre abruti avant que je n'ai le temps d'ouvrir la bouche.

Connard... Oui c'était bel et bien ce mot qui avait envie de sortir de ma bouche à l'instant, cependant je me contins et laissai un regard noir le lui faire comprendre. Franchement, les gens tu fais la course une fois contre eux et ils croient déjà te connaitre comme leur poche.
Nana tenta alors de leur expliquer mais l'un d'eux ne chercha pas à comprendre et nous prit en photo... J'aurai d'ailleurs bien voulu qui me l'envoie pour que je la garde en souvenir et que je puisse aussi me venter d'être avec la jolie Nana.
En parlant de Nana, celle-ci ne tarda pas à trouver une excuse à la con si vous voulez mon avis... Et d'abord, qui c'est ce "Maxime"!?

- Maxime ? S'exclama l'un d'eux. Maxime Ayako ?! Tu le connais ?

Ayako... Ce nom me disait quelque chose. Laissant Nana faire je croisai les bras et restai silencieux. Je fit donc semblant de tout comprendre et de hocher la tête à tout ce qu'elle racontait pour donner l'impression que je confirmais ce qu'elle disait.

Bref, j'en appris un peu plus sur Nana... ou du moins sa famille, car elle disait avoir cousin à Terrae. Vu la tête qu'avait fait l'autre garçon, je compris vite que ce "Maxime" était très bien le genre de mec à emmerder les gens et à lancer des défi à la con comme rester 45 minutes dans une armoire...
Ce fût maintenant au tour du 'photographe' de se faire avoir, apparemment ce type avait fait une crasse à une dénommée Hanita. Franchement, je me demandais bien comment Nana était arrivée à nous sortir de là aussi facilement.
La photo fut donc effacée, ce qui était dommage. Le seul souvenir de l'acte présent maintenant réduit à néant.


Les problèmes maintenant écartés, Nana m'aida à me relever. Le bruit de la foule se fit ensuite entendre. Les élèves commencèrent à remplir le couloir et les trois idiots partirent en courant pour ne pas perdre leur première place.

Enfin débarrassé de problèmes. Soufflais-je. On va pouvoir enfin être un peu tranquille.

Je m'étirai un bon coup puis tendis le bras à Nana en ayant l'air d'un parfait gentleman. Avec l'autre main je lui montrai alors la direction à suivre, celle où la plupart des étudiants allaient pour aller manger.

Si Môdamoiselle veut bien me suivre, je serais ravi de l'accompagner jusqu'à la cafétéria et lui offrir un déjeuné digne de ce nom.

Je lui adressai maintenant un ravisant sourire amusé et attendis qu'elle passe son bras autour du miens pour enfin partir manger comme il se doit... Et en tête à tête!