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Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron]
##   Jeu 25 Juil 2013 - 23:41
Anonymous
Invité

L’avion. C’est la première fois que je monte dedans, cela me semble à la fois irréel et tellement naturel. Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais pu prendre l’avion, mon état de santé ne l’a jamais permis. Il a donc fallu attendre qu’il se détériore encore pour prendre la décision de monter dans un avion.

J’imagine que pour de nombreuses personnes c’est un acte banal, comme celui de prendre la voiture. Pour moi c’est magique, je découvre le cérémoniel du placement à bord, les hôtesses sont jolies, ce n’est donc pas un fantasme dénudé de sens comme celui sur les infirmières. Car des infirmières j’en ai vu beaucoup dans ma vie ça oui… La plus grande partie des dames exerçant cette profession sont ridées dès l’âge de trente ans. Bas oui, les nuits d’astreinte ça use le capital jeunesse, mesdames.

J’ai droit à des égards du fait de ma maladie, je suis en première classe… Et une mamie infirmière m’accompagne. Chouette. Revenons à la charmante blonde qui me place. Une petite brune souriante, elle est vraiment mignonne, elle a un sourire à se damner… Même si je dois avouer qu’elle n’a pas le déhancher ni le corps de Britney Spears dans Toxic. Enfin, je me refuse à poser sur elle le regard plein de désir que certains ont. Non, elle est belle, mais comme toute les femmes elle est intouchable… C’est une déesse qui illumine mon ciel, mais que je ne me permettrais pas de souiller d’un regard impur.

L’avion décolle. Je sens mes oreilles se boucher, la douleur est insupportable… l’infirmière pour la faire passer me refuse tout comprimé… Elle me tend un… chewing-gum ? Peu convaincu je commence à mâcher. La douleur disparait quasi instantanément, je m’excuse de mon incrédulité auprès de celle qui m’a délivré de la douleur et la remercie chaleureusement.

Les heures finissent par compter double dans ce vol interminable. Je vois les autres passagers chercher une position confortable pour dormir, se tourner, se retourner. Rien ne semble leur convenir. Moi je ne veux pas dormir, je ne veux pas perdre une minute, une seconde. C’est la première fois que je prends l’avion, et sans doute la dernière. Je vois les nuages qui d’habitude s’élèvent dans le ciel sous mois, la nuit tombe et les étoiles se rapprochent. C’est tellement beau. Pourtant la fatigue me rattrape et je me réveille un peu déçu au moment où l’infirmière doit me mettre ma perfusion.

Nous arrivons trop rapidement à mon gout à l’aéroport de Tokyo. Le passage de douane n’est pas la chose la plus agréable que j’ai connu dans ma vie. Pourtant me voilà dans cet endroit inconnu, l’écriture sur les affiches m’est toute aussi incompréhensible… S’il n’y avait pas cette personne là-bas qui lève un panneau avec écrit Destan dessus je ne m’en sortirais vraisemblablement pas. Je me laisse conduire.

La voiture ralentie dans un coin que je juge de… Non fréquentable. Tu es arrivé me dit le chauffeur en me faisant descendre devant ce que j’imagine être… l’entrée d’un centre de redressement pour mineur ? Je ne suis plus très sûr de moi mais la voiture démarre déjà. De toute manière je ne retrouverais pas mon chemin, et la seule chose que je possède à l’heure actuelle c’est… Ma carte d’identité et mon dossier médical que j’avais sur moi à l’hôpital.

Je franchis donc le seuil de ce lieux lugubre. Comme dans tous lieuxx lugubre il y a un concierge, quelqu’un qui vous attend à l’entrée… Sauf que là, il ne parle pas français. Super ! Cool ! Génial ! Bref, Es la mierda. Pourtant dans son charabia ou il essaye de parler anglais… Peine perdue avec moi, je ne comprends que le français et l’espagnol… J’arrive à comprendre qu’il désire que je m’assoie…. Il approche une seringue de moi. Je ne comprends pas où il veut en venir, j’essaie de me lever en vitesse et de me carapater de cet endroit de taré… Mais il est plus rapide. La seringue se plante dans mon avant-bras et le liquide qu’elle contient s’y déverse.

Je m’effondre dans le fauteuil. Quand je me réveille le concierge… Ou peut-être le docteur fou ? Me fait un sourire. Il s’excuse de sa brusquerie. Brusque-lui ? Non… Vraiment ? Mais… Comment je peux le comprendre ???? Il me parle de l’implantation d’une puce dans mon cerveau… Je le regarde désemparé, une tumeur ne suffit pas… Il faut une puce en plus ? Enfin. Il a l’impression de savoir ce qu’il fait… Mais moi que dois-je faire ? Il me l’indique, je dois aller prendre mes quartiers chez un master nommé Aaron Williams… Dans sa gentillesse il me dessine un plan.

Plan que je retourne depuis une dizaine de minutes dans tous les sens sans trouver le bon appartement. Je suis à peu près arrivé... Mais pas tout à fait… Bref je suis perdu.
##   Ven 26 Juil 2013 - 22:22
Camus J. Lorelleï

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Camus J. Lorelleï
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Humeur : Je père le feu !!! Eh, attendez... Ça fait pas mal ça ?

Euh... Euh ? Je fais quoi ici ? Ah bah oui, c'est vrai. Je cherche mon frère. Mon cher rouquin de frère jumeau qui s'est carapaté dans un endroit incongru. Alias les lofts des Masters. Je me fais tout petit petit. Pas la peine d'être remarqué. Discrétion est père de sûreté. C'est pas ça ? Tant pis.

Je me balade donc entre des lofts assez spacieux, décorés avec plus ou moins de goût. Je passe et repasse devant ces lofts luxueux sans voir le moindre bout de cheveux mi-longs de mon frérot. Je soupire. J'en ai marre, je rentre. Il se débrouillera il a mon âge après tout hein. Zut.

Je fais donc demi-tour sifflotant tranquillement le dernier air que j'ai commencé à composer. Tiens ? Que vois-je au bout du chemin ? Une tête rousse, sur des épaules fines et un corps fin à l'aspect fragile. Je m'avance vers la personne. Elle (ou plutôt il, dans ce cas) semble essayer de se dépatouiller avec une carte. Je remarque qu'il la tient à l'envers. Retenant un sourire moqueur, je pointe mon doigt sur la carte, par dessus son épaules et dit d'une voix douce :

Tu la tiens à l'envers. Regarde, tu es ici. Tu es nouveau toi, non ?

Je me met alors face à lui et tend la main, en souriant. Autant être accueillant. Je dis gentiment :

Je veux bien être ton guide ! Tu cherches un endroit particulier ?



Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron] Camus_10

Spoiler:

##   Sam 27 Juil 2013 - 0:33
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Invité

La carte, tournée retournée ne me donne malheureusement pas plus d’indication sur l’adresse de ma destination. D’ailleurs si j’ai bien tout compris de cette dite destination, je vais aller jouer le parasite chez un brave type qui n’a vraisemblablement rien demandé. Enfin, à ma décharge je n’ai rien demandé non plus.

J’ai juste pris la fuite. Ce constat est cruel mais réaliste. Je sais ce qui m’attend, Google est une source de photographies et d’informations intarissables. Presque autant que les couloirs des hôpitaux que je fréquente depuis plus de dix ans. Ils ont déjà trop subi. C’était mieux que je parte. Ou du moins j’essaie de m’en convaincre. Peut-être que je ne veux juste pas voir leur peine.

Heureusement alors que je m’enfonce dans ces sombres pensées un type m’apostrophe Un beau blond avec des reflets roux. Il a de ses yeux bleus… WAOUH ! Enfin, je dis ça en tout bien tout honneur. Les hommes ne m’intéressent pas particulièrement. Il retourne ma carte qui n’en est pas moins incompréhensible. En même temps je n’ai aucun point de repère. Je n’en manque pas moins de politesse, je réponds à sa question.


« Je suis effectivement nouvel arrivant en ses lieux mon seigneur. »


Il me tend sa main que je serre avec autant de vigueur que je peux. Oui, je ne serais jamais de ces gros balèzes qui vous broient la main en quelques instants, mais j’essaie tout de même de ne pas laisser filtrer ma faiblesse à ma poigne. Il me propose obligeamment d’être mon guide, je ne puis refuser après avoir fait tel étalage de mes faibles talents en matière d’orientation… C’est j’y pense, la première fois que je me ballade seul dans un lieu inconnu.


« J’en serais votre obligé. Je dois me rendre à la demeure de Sire Williams. »

##   Lun 29 Juil 2013 - 17:15
Camus J. Lorelleï

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Humeur : Je père le feu !!! Eh, attendez... Ça fait pas mal ça ?

Je suis effectivement nouvel arrivant en ses lieux mon seigneur.

Waouh. Drôle de façon de parler. Je refuse de le regarder comme un extraterrestre ! Comment ça c'est ce que je suis en train de faire ? Ah, ok... Je me dépêche donc de reprendre contenance avant que le petit nouveau ne me prenne pour un olibrius complètement ahuri. Ce que je ne suis évidemment pas. Quelque chose cloche dans sa poigne. Non, en fait quelque chose cloche dans toute sa personne. Il est définitivement maigre et ne semble pas particulièrement fort. De près il me paraît encore plus fragile. Le jeune homme accepte ma proposition :

J’en serais votre obligé. Je dois me rendre à la demeure de Sire Williams.

Williams, il dit... Ah oui cette maison assez sobre et de taille plus petite que la plupart des autres..? Je vois. Je souris au nouveau puis me met en marche en l'invitant d'un geste à me suivre. Je dis :

Qu'as-tu à voir avec un Master ? C'est rare quand on est tout nouveau comme ça !

Je me rend compte que je ne me suis pas présenté. Quel manque flagrant de politesse ! Je m'empresse donc de rectifier le tir :

Au fait, pardon de mon impolitesse, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Camus Lorelleï. Enchanté !

Je fais une légère courbette puis me remet en route, passant devant un joli loft moderne de taille moyenne, puis continuant sur l'allée.



Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron] Camus_10

Spoiler:

##   Lun 29 Juil 2013 - 23:52
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Invité

« Qu'as-tu à voir avec un Master ? C'est rare quand on est tout nouveau comme ça ! »

A vrai dire je n’ai pas la moindre idée de ce qu’est un master. Je pense que ce qu’il me demande c’est la raison qui me fait me rendre dans la demeure de sieur Williams. A cela, je n’ai qu’une vague idée de la réponse, sans doute le propriétaire des lieux me donnera-t-il de plus amples explications…


« Sieur Williams a la grande obligeance de m’accueillir sous son toit, est-ce anormal ? »


A son regard, je comprends bien que oui. Il a l’air étonné, mais en même temps, moi je ne suis pas coutumier des mœurs de ces lieux. Je ne sais même pas ce que signifie le mot master, enfin si, je devine que ça veut dire maitre… J’espère que cela ne fait pas référence à une relation maitre/esclave, mais plutôt à une relation maitre/élève.

Je suis le jeune homme. J’espère juste qu’il sait où il va, je commence à fatiguer. Mon endurance n’est pas loin de zéro. Et j’ai déjà pas mal assuré pour la journée, moi qui ait l’habitude de passer mes journées assis ou coucher, je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois où j'ai autant marché…


« Au fait, pardon de mon impolitesse, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Camus Lorelleï. Enchanté ! »

Il n’a nullement à s’excuser, moi-même ait oublié la case présentation… Je ne suis pas très au fait des petits rituels qui lient les gens à leur première rencontre… Aussi ma réponse est peut-être un peu disproportionnée, je mets un genou à terre et fait une révérence sans doute plus comique que gracieuse.


« Destan Villaça pour vous servir sieur Lorreleï. »


Je me relève tout aussi maladroitement, mon équilibre est un peu bancal ces temps-ci, mais j’essaie de ne pas y faire trop attention.
##   Ven 9 Aoû 2013 - 22:11
Camus J. Lorelleï

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Humeur : Je père le feu !!! Eh, attendez... Ça fait pas mal ça ?

J'étais dubitatif quant à ce que ce nouveau garçon avait à faire avec un Master, qui qui plus est se nomme :

Sieur Williams a la grande obligeance de m’accueillir sous son toit, est-ce anormal ?

Je lui lançais un regard étonné. Il l'accueillait sous son toit ? C'est possible ça ? Je continuais néanmoins ma route. Le jeune homme semble assez fatigué, je que je comprend vu qu'il a dû faire un long voyage, je suppose. Malgré cela lorsque je me présentais, il mit un genoux à terre et fit une révérence en se présentant :

Destan Villaça pour vous servir sieur Lorreleï.

Malgré mon visage que je tentais de garder impassible, mes pommettes prirent une teinte légèrement rouge et je le pris par le bras et le relevais, lui disant d'un ton bourru :

Debout. On y est presque... -je me retournais vers lui et lui souris- et tutoies moi s'il te plais, je suis ici pour t'aider et qui sais, devenir ton ami !

J'arrivais devant le loft que je cherchais et m'approchais de la porte. Je sonnais, un peu nerveux. Espérons que un, le Master en question réponde, et deux, que tout se passe bien...

[Hrp : je crois que Aaron peut intervenir maintenant ~]



Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron] Camus_10

Spoiler:

##   Sam 17 Aoû 2013 - 17:11
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Tralalala... C'est l'été, il fait chaud, il fait beau, et je suis dehors en train de bronzer ! Ahah ! Nan, c'est pas vrai. Déjà parce que le bronzage me va pas au teint ('fin... je me comprends) et ensuite parce que... Parce que. Bah. Hideko est venue me voir la veille en me disant « Bon, si ça te gêne pas *regard appuyé qui n'admet aucun refus* tu pourras accueillir le petit Destan, bla bla, ce sera l'occasion de... ranger un peu. » Et c'est là que j'ai compris que c'était un immense complot visant à essayer de redonner un coup de neuf à cet appart', qui commence légèrement à disparaître sous les piles de papiers encombrants et inutiles. Mais bon... Comme dit, je suis pas bordélique : c'est de l'art conceptuel. (HRP : Pendant les vacances, ma mère m'a acheté un t-shirt avec marqué ça dessus, je sais toujours pas comment je dois le prendre...)

Bref. Du coup, je me suis penché sur le problème – vu que bon, j'allais pas non plus laisser vivre un gosse dans un truc qui ressemble plus au souk de Marrakech qu'autre chose, ça le ferait pas. Déjà, j'ai réalisé que même en me levant à sept heures, il serait très peu probable – que dis-je ! Carrément IMPOSSIBLE – de terminer à temps. J'ai essayé de faire le max, et le plus utile, genre débarrasser la chambre d'amis qu'il allait occuper, le salon (… mon salon a un SOL. Genre de la moquette... Je croyais que c'était du parquet bordel), la cuisine et la salle de bain. Non je laisse pas tout traîner, c'est faux. Tout le monde range ses classeurs débordants de feuilles volantes dans la salle d'eau, c'est bien connu ! Nan mais oh. Hum.
Bon, j'avoue que je suis triste. J'ai dû jeter des papiers qui dataient d'au moins quatre ans – … pas de commentaire. C'est que je m'y étais attaché, moi ! Quand un truc fait partie de ton décor, bah... voilà quoi.

J'ai passé toute la matinée à ranger ce fuckin' appart', et j'en ai même oublié de bouffer ce midi. (J'ai la dalle.) Moi. Oui, moi. Tomoe, tu as intérêt à me féliciter, sinon je me venge sur ton horrible boule de poils. Et toi, Hideko, si tu fais le moindre commentaire, je garderai plus jamais Dai-chan ! …. Ouais, nan, il me manquerait. Bon, au pire je le kidnappe ?
Tout ça pour dire que je suis plein de poussière, qu'il doit y avoir une dizaine de sachets poubelle remplis à sortir et que j'ai l'impression d'avoir oublié un très léger détail – mais quoi... Bon, super, merveilleux !

Je contemple mon appartement rangé d'un air satisfait. Enfin, « rangé », c'est relatif. Mais pour moi, ça l'est. J'empoigne quatre sachets, deux dans chaque main, avant de le regretter. Déjà, parce que c'est lourd. Ensuite, parce que je sais pas comment je suis censé faire pour ouvrir la porte – j'essaie d'appuyer sur la poignée avec mon coude quand j'entends sonner.
Merde. Il est quelle heure ? Personne vient jamais le matin ! Ils savent que j'essaie de dorm-- Ah. Oui, d'accord. On est en plein milieu de l'aprem' et j'ai toujours pas bouffé. Tu m'étonnes que je crève la dalle...

J'ouvre laborieusement la porte, la retient avec mon épaule et jette un regard à l'extérieur. Mes lunettes sont de traviole sur mon nez, j'ai sûrement de la poussière sur le visage et en plus de ça, mon ventre pousse un « grouiiiiiiik » absolument pas sexy.
Je cligne des yeux plusieurs fois, en équilibre précaire, avant de lâcher connement :

– Ah... J'ai oublié de te chercher à l'entrée, c'est ça ?

Bon. Ça, c'est fait.

– Euh. L'un d'entre vous est Destan Villa-- Vil--.. Enfin, Destan ?

Très éloquent, comme toujours.
En voulant me remettre droit, je perd l'équilibre et la porte se referme derrière moi. Beug. Puis long cri de désespoir mental.

– Merde j'ai oublié les clés à l'intérieur ! je gémis avec désespoir.



HRP : .... Désolée du retard, je viens juste de rentrer de vacances >O> Désolée aussi pour la taille *se cache* et pour le post médiocre >< J'espère que ça vous convient ><



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Un peu d'amour ♥:
##   Lun 19 Aoû 2013 - 22:40
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Invité

J’ai l’impression qu’en ce lieu personne ne répondra jamais à mes questions… Pourtant tout dans le comportement de Camus me donne la réponse qu’il ne formule pas. Non, ce n’est pas normal. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en débarquant en ces lieux, mais je ne m’attendais pas à être normal…. Bizarrement, le fait d’être jugé anormal par rapport au lieu où je vais vivre me ravis au plus haut point. Dans l’absolu on me trouve toujours bizarre…. Mais ce n’est pas à cause de ma maladie.

Pour le reste, l’homme aux cheveux blonds est assez sympathique. Il me demande de ne plus le tutoyer, il prétend même que nous pourrions devenirs amis. Une grimace apparait sur mon visage, déchirement, appréhension ? Tous mes amis meurent assez rapidement en fait… Sauf que… Je ne suis plus dans un hôpital… A la limite un hôpital psychiatrique, mais pas un mouratorium. La grimace d’appréhension est gommée par un sourire un peu niais. Peut-être ai-je enfin rencontré un ami qui me survivra. Je me relève, et le suis dans le dédale de rues.

Nous arrivons devant ce qui semble un petit immeuble, ou plutôt une ancienne maison qui semble découper en deux appartements indépendants. Nous entreprenons de gravir un escalier extérieur que je dois avouer peiner à monter. Je commence à être fébrile je le sens. Je ne suis pas au bord de l’évanouissement mais petit à petit je me sens faiblir. Heureusement nous touchons au but. Le blondinet sonne à la porte du sieur Aaron.

"Mercie de vous... de m'avoir montré le chemin."


Le tutoiement n'est pas sorti finalement. Quelques secondes plus tard, la porte peine à s’ouvrir. Je découvre enfin celui auprès de qui je ne serais pas longtemps un poids. Il est grand, ou du moins il doit faire ma taille, mais il fait deux fois ma largeur, et ce n’est pas du gras, c’est juste une personne en bonne santé. Il a les cheveux blonds, voire gris-blanc, ce qui semble bizarre vu qu’il n’a pas de rides. Pourtant il est tout barbouillé de ce que j’imagine être de la poussière. Il est en équilibre précaire et porte quatres gros sacs poubelles pleins à craquer. A-t-il fait le ménage à l’intention de ma venue ? Il est gentil. De toute manière il a accepté de m’accueillir il ne peut qu’être gentil.

« Ah... J'ai oublié de te chercher à l'entrée, c'est ça ? Euh. L'un d'entre vous est Destan Villa-- Vil--.. Enfin, Destan ? »


J’attrape un sac, je n’en prends pas deux, je sais cela au dessus de mes forces, et si je veux le soulager d’un poids, je ne veux pas lui en rajouter un en m’écroulant.

« Destan Villaça, pour vous servir sieur Williams. »


Malheureusement mon intervention lui fait perdre l’équilibre. Il penche en avant, je me place devant lui par réflexe, sachant pertinemment que s’il me percute je finirais en bas des escaliers, mais il retrouve l’équilibre… La porte se ferme dans un grand bruit, il prend un air dépité. La clé est restée à l’intérieur…

«  Votre demeure possède-t-elle une autre entrée ? Si ce n'est pas le cas, ne subsiste-t-il pas un moyen de communication entre l'appartement de votre voisin et le votre ? »


Après une courte réflexion il ajoute :

« Avant toute chose ne devrions-nous pas nous débarrasser de ces sacs ? »
##   Lun 26 Aoû 2013 - 10:42
Camus J. Lorelleï

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Lorsque je sonne j'entends un grand bazar à l'intérieur. Mais qu'est-ce qu'il fait le Master ?! Prudent, je me recule, juste au bon moment car la porte s'ouvre pour laisser passer... un sac, un autre sac, un homme, un sac et un autre sac. Euh oulah ? Oulalah ? Je me retrouve nez à nez avec un gars d'à peu près ma taille, les cheveux noirs pleins de poussière et des lunettes de travers sur son nez... Il lâche :

Ah... J'ai oublié de te chercher à l'entrée, c'est ça ?

Dans ma tête c'est facepalm collectif de mes neurones. Mais c'est qui ce gars ? C'est vraiment un Master..? Bref. Je suis plutôt dubitatif par l'entrée poignante de cet homme. Ce dernier continue :

Euh. L'un d'entre vous est Destan Villa-- Vil--.. Enfin, Destan ?

Mon compagnon de route se présente alors en bonne et due forme à notre Master maladroit, en lui prenant un sac. Je me place sur le côté discrètement. Moi j'ai plus rien à faire ici, j'ai accompli mon rôle...non ? Je suis le bout de conversation et ne peut m'empêcher de tirer la tête lorsque la porte se ferme avec la clé à l'intérieur. En soupirant je prend deux sacs que je hisse durement sur mes épaules. Destan intervient :

Votre demeure possède-t-elle une autre entrée ? Si ce n'est pas le cas, ne subsiste-t-il pas un moyen de communication entre l'appartement de votre voisin et le votre ?

Décidément je me ferais pas à sa façon de parler... Tant pis. Le ptit gars est quand même futé et il reprend :

Avant toute chose ne devrions-nous pas nous débarrasser de ces sacs ?

Je soupire et pose mes yeux trop clairs sur le nouveau venu et interviens pour la première fois depuis que le Master est entré en scène :

J'ai vu une benne à ordure au bout de l'allée, alors autant aller poser ça, on verra après. -je tente un sourire crispé- Je suis Camus Lorelleï, j'ai aidé Destan.

Je sais je suis pas bavard mais bon, j'aime pas parler. Je me met donc en route rapidement, plantant les deux autres derrière moi. Entre le Master bordélique et Destan et sa drôle de façon de parler, je suis un peu perdu, moi.



Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron] Camus_10

Spoiler:

##   Jeu 6 Fév 2014 - 16:55
Aaron Williams

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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

HRP : sdkskfdkfnkdjfn pardon encore du retard et de cette réponse pourrie ><


​Je regarde longuement le petit rouquin, comme s’il avait perdu la tête. Je rêve ou il vient de m’appeler « Sieur Williams » ? What ? Je veux bien croire qu’y a des gens un peu bizarres à Terrae, et que ça commence plus à ressembler à un asile de fou qu’autre chose. Mais là ? À ce point là ? C’est un peu pousser le bouchon, non ? Je veux dire… Il parle comme un gars du Moyen-Âge ! Alors ok, c’est marrant, et il se fout p’tetre un peu de ma gueule – mais franchement, avec sa tête de mini geek qui n’a jamais vu le soleil de sa vie, je crois que j’aurais du mal à ne pas le croire sérieux. Mais là, là ! Il abuse ! Comment, pourquoi ?! Même moi qui suis bizarre et chiant j’ai jamais poussé le vice aussi loin ! C’est n’importe quoi !
Je le détaille, puis fais de même avec son compagnon d’infortune. Bon, alors le blondinet a l’air particulièrement blasé, c’est assez fun. C’est à cause de ce qu’il a dit, de ma tête de choqué ou du fait que je nous ai enfermé à l’extérieur de l’appart’ qui le déprime ?
Ah, peut-être un peu des trois, finalement…
Le blond se présente rapidement et je hoche la tête, souris doucement.

- Moi c’est Aaron, Aaron Williams. Mais Aaron ira très bien. Et euh, Destan, pas besoin de me vouvoyer, je suis pas si vieux…

Mon dieu je vais bientôt avoir vingt-cinq ans, c’est horrible, c’est affreux ! Je veux pas vieillir, je veux pas je veux pas ! Haley va encore me saouler en me disant « Alors Aaron, tes rides ont poussé durant la nuit ? » ou une merde du genre, je la connais. Et je la vois venir à cent kilomètres. Rahh cette sale peste.

- La benne à ordure est par là, merci les gars.

Je descends les marches du perron et me dirige vers la benne à ordure, les surveillant du coin de l’œil. Alors Destan vient d’arriver, et Camus… je crois qu’il est là depuis un peu plus longtemps. (HRP : Il était initié d’ailleurs ? *tousse*) En tout cas il semble connaître un peu le coin, c’est pas plus mal. Enfin vous me direz, moi, au bout d’un an, j’arrivais encore à confondre l’emplacement du bureau d’Hideko et la salle des Masters…
Je dépose les sacs dans la benne et soupire de soulagement. Une bonne chose de faite, au moins. Puis je les regarde longuement, avant de laisser courir mon regard sur la fenêtre ouverte de la salle de bain de mon appart’, au premier étage, visible depuis là où nous étions.

- Quelqu’un est motivé pour grimper ou je dois m’y coller moi ?

Non je ne me sers pas du tout d'eux pour régler mes problèmes, pas du tout. Enfin j'espère quand même que Destan se proposera pas, je me vois mal obliger Camus à y aller à sa place, ça fait pas très sérieux... (Ben ouais, vous imaginez le pauvre p'tit gars essayer de grimper jusque là ? Je veux bien croire que c'est facilement accessible, mais il risque de se tuer ! Déjà qu'il est aussi maigre qu'une brindille...)



Aaron vit en #E5882A.
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##   Dim 16 Fév 2014 - 23:14
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Aaron me fait une remarque similaire à celle de Camus. Mince, mais comment je dois parler, moi, si je ne vouvoie personne ? Quelles mœurs biens étranges. Pourtant j’incline la tête. Je ferais comme il lui sciera. Du moins j’essaierais.

Je cherche comment nous en sortir tout en suivant les diligences de Camus. J’avais moi-même repéré cette benne en passant devant. Mon interrogation sur l’endroit ou déposer les ordures tenait plutôt sur le fait de savoir s’il n’y avait pas un vide ordure réservé. Après tout, si dans certains villages il y a des bennes communales, dans d’autre il y en avait des particulières.

Je suis loin d’être expert et à vrai dire, je ne suis même pas sûr d’avoir touché une fois, une unique fois une poubelle dans ma vie. J’aurais pu chopper une infection. Du moins c’était ce que pensait ma mère. Tenir un de ses sacs noir est en soi une victoire. Mourir demain ou dans six mois. Quelle différence ?

Je suis le rythme et mes comparses. Je me débarrasse à grand peine du sac. Il est lourd et si le porter à plus d’un mètre ne semble pas un exploit pour le moment, je sais que d’ici quelques mois ça ne sera plus le cas. Ma masse musculaire va fondre quand je ne serais plus assez fort pour me mouvoir. Pourtant pour l’instant cette petite victoire me fait sourire.

La question du master ne me surprend qu’à moitié. Pourtant l’erreur ne lui incombe-t-elle pas ? Quand on fait une telle fourberie, ne doit pas faire les choses par soi-même ? Je suis un peu perdu. Il me semble que lorsqu’on peut réparer par sois même une erreur que l’on a commise il faut le faire.

« Sieur Aaron, il serait opportun que vous, tu grimpasses par vous, toi-même pour vous, te sortir du fourbi dans lequel vous, tu nous as empêtré. N’en va-t-il point de votre honneur ? »


Je sais, je dois être niais, mais je n’ai jamais vécu de semblable situation. Je me permets donc de m’étonner. Peut-être vont-ils se moquer. Moi je ne rigole pas, la question me préoccupe vraiment. Je ne sais pas ce que je dois comprendre ou comment réagir.
##   Jeu 13 Mar 2014 - 18:34
Camus J. Lorelleï

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[hrp : Camus est pas encore initié Aaron x)]

Au moins une chose demeurait intacte chez moi : Mon endurance et ma force. Tant mieux. Je fourrais les deux sacs poubelle dans la benne et regardais les deux autres.

Le Master, présenté comme Aaron Williams, me fait l'effet d'un homme bordélique et un peu, comment dire, relâché. Ouais, c'est ça. Relâché. Ses cheveux noirs en bataille et son regard un peu perdu me plaisaient néanmoins.

L'autre, Destan, a certes une drôle de façon de s'exprimer, mais il me semble surtout très chétif et un peu malade. Enfin, ce n'est que mon avis et je n'allais pas me perdre en paroles inutiles. Ses cheveux roux donnaient à sa peau un éclat laiteux un peu effrayant.

Aaron promena son regard sur nous puis vers le haut. Suivant son regard, je repérais une fenêtre ouverte au premier. La question fusa, sans me surprendre le moins du monde :

Quelqu’un est motivé pour grimper ou je dois m’y coller moi ?

La réplique de Destan tomba :

Sieur Aaron, il serait opportun que vous, tu grimpasses par vous, toi-même pour vous, te sortir du fourbi dans lequel vous, tu nous as empêtré. N’en va-t-il point de votre honneur ?

Je mis un temps avant de déchiffrer sa phrase. Alors lui n'irait pas. Je relançais un regard vers la fenêtre. Elle était parfaitement accessible. J'avais surpris le regard du Master vers moi. Il avait l'air de dire "lui il est fragile, regardez comme il est fin". Ce qui avait le dos de m'agacer. Je posais mon regard de glace sur Aaron :

Je peux monter. Sauf si tu veux le faire.

Mon ton signifiait "j'ai vu que tu me trouves maigrichon, mais je ne suis pas aussi faible que tu le penses". A lui de se débrouiller maintenant.



Bref, je suis perdu. [Camus puis Aaron] Camus_10

Spoiler:

##   Jeu 20 Mar 2014 - 23:14
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

HRP : Rooké je note o/


Ah. Soit. Ok.
Je fixe le rouquin quelques instants, un peu décontenancé et les bras ballants. J'ai pas compris un traître mot de ce qu'il a dit. Entre ses « tu » et ses « vous » qui se mélangent, et son imparfait du subjonctif en plein milieu de phrase (sérieux, qui parle comme ça de nos jours ? Même les intellectuels le font plus !)... Le blond fait la même tête que moi je crois. Un peu choqué. Le temps de comprendre. Ouais, de comprendre, en gros, que Destan me disait de me démerder tout seul. Gentil p'tit gars va... J'allais pas lui demander de monter de toute manière, le pauvre gosse est minuscule et tout faible ! Je crois que s'il essayait, il allait se péter un os ou deux... ou alors carrément pas y arriver, tiens.
La réponse de Camus semble elle aussi me dire de m'en charger moi-même. En fait, ce gars est vraiment pas sociable, c'est triste. Ça doit être les cheveux... (Non, je n'ai rien contre les blonds, mais ses cheveux sont... quasiment blancs ! Soit ils sont blonds, soit ils sont blancs, mais pas un mix des deux, bordel !)

– Bon, bon, je m'en occupe, je soupire. Attendez moi ici.

Je m'éloigne et me rapproche de la fenêtre, lève le nez. Bon. Je monte comment moi ? Sérieux, ça doit être tellement cool d'être téléporteur. Tu as pas besoin de t'inquiéter de fermer et ouvrir ta porte, puisque... tu n'as même pas besoin de l'utiliser ! Si c'est pas merveilleux, ça. À la place, je me retrouve à essayer de rentrer par effraction dans mon propre appart...
Je soupire, puis inspire un bon coup et entreprends de grimper. Dire qu'Haley a réussi à passer par-là... Je sais pas comment elle a fait !
Un grognement m'échappe alors que je pousse de toutes mes forces sur mes bras pour me hisser sur le rebord – après avoir réussi, assez difficilement je dois dire, à l'atteindre. Je manque de lâcher un cri de victoire quand, me penchant trop en avant, je tombe tête la première dans ma salle de bain.

– Aïeee...

Je me redresse sur mes coudes en grimaçant et essaie de me relever, me massant le front. Puis je m'approche de la fenêtre et m'y penche.

– Vous pouvez retourner à l'entrée, je vous ouvre.

Sans attendre, je me retourne et grimace devant  la marque rouge laissée par l'impact. Je me dépêche de prendre un peu d'arnica pour le frotter pendant que je me dirige vers la porte d'entrée pour leur ouvrir. Je m'appuie sur l'encadrement de la porte en attendant qu'ils arrivent, restant à l'intérieur cette fois, et plante ma main droite dans ma poche. Avant d'avoir un long beug.
Je baisse les yeux vers ma main alors qu'ils reviennent, attrape le petit objet dans ma poche et la ressors, l'ouvrant sous mon nez. Ah ouais. Ah bon. Ben forcément...

– … J'avais les clés dans ma poche, je soupire en me frappant le front, avant de couiner de douleur.

J'avais oublié qu'une bosse faisait aussi mal...



Aaron vit en #E5882A.
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Un peu d'amour ♥:
##   Dim 31 Aoû 2014 - 17:17
Anonymous
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Mon intervention leur sembla douteuse. J’eu comme l’impression que le Master, le sieur Aaron ne pipait pas un mot de ce que je lui disais. Il m’avait néanmoins semblé m’exprimer dans un langage adéquat. Je ne savais pas vraiment comme j’eu pu reformuler cette demande de manière plus polie. Je ne me doutais nullement à cette époque que mon phrasé fut rouillé et peu compréhensible. Heureusement une lueur de compréhension semble apparaitre dans leur regard.

Monseigneur Camus se propose de résoudre le problème. J’ai un petit pincement au cœur. Cela risquerait de nuire à l’honneur de mon hôte. Non ? Il doit en arriver à la même conclusion car il finit par dire qu’il va le faire lui-même. J’espère en mon fort intérieur qu’il s’en sortira sans difficulté. Je comprends la notion d’honneur mais j’estime que la sécurité est plus importante… Non ? Peut-être. Je pose beaucoup de questions et je n’ai que peu de réponses.

Le sieur Aaron se lance dans l’escalade de la devanture de sa maison. Il s’en sort plutôt bien je dois avouer. Il est fort à défaut d’être habile. C’est un condensé de force brute qui le pousse vers le haut. Je suis jaloux. J’aimerais tellement pouvoir en faire autant une fois dans ma vie. Ce désir restera sans suite, j’en ai bien peur. Mon cœur se serre quand j’entends le bruit de chute.

« Aaron ? VOUS ALLEZ BIEN ? »


J’essaie de crier, je n’y parviens aucunement. La peur m’a fait perdre le contrôle. Je n’ai même pas songé à le tutoyer. Le pauvre. Par ma faute il s’est fait mal. Je grince des dents. Il nous crie de monter et d’entrer. Ce que nous faisons. Nous nous retrouvons dans une pièce impeccablement propre et accueillante… En quelques sortes. Dans son style je veux dire. Ca ne donne pas non plus cette impression de retour chez soi que donne certaines maisons, mais plus celle de « vous êtes les bienvenus les potos. »

Mes yeux ses posent sur l’hématome qui pointe sur son front. Pour le moment c’’est juste une rougeur… J’espère que ça en restera à ce niveau-là. Je me précipite vers ce qui me semble être la cuisine. J'ouvre le congélateur présent dans la partie haute du frigidaire. Chez moi il y a toujours des glaçons… j’espère qu’ici ça sera la même chose. J’ai vu juste. J’ouvre quelques tiroirs à la voilé avant de trouver ce que je cherche. Des sacs congélation. J’en enfile deux sur ma main et y fait tomber dedans la plaquette entière de glaçons.

Je chasse l’air du sac avant de le refermer. Ca permet de lui donner plus facilement la forme sur l’on veut. Je me saisit d’un torchon qui semble propre et emballe mon paquet de glaçons comme si c’était un lange. Je l’apporte à Aaron qui me voit m’introduire chez lui sans lui demander aucunement. Je place la boule de froid sur l’endroit rougis de son front sans en demander la permission.

« Excuse moi sieur Aaron. Je n’aurais jamais du vous pousser à faire quelque chose de la sorte au mépris du risque que tu encourais. »

##   Mer 29 Avr 2015 - 0:37
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Le regard exaspéré que me jette Camus lorsqu'il aperçoit les clés me tire une grimace, il faut bien l'avouer. Par contre, Destan, lui, ne semble définitivement pas s'en faire outre mesure : il me passe à côté comme une flèche et je ne comprends ce qu'il fait que lorsqu'il me fout un pack de glaçons sur le front. Aiiiie c'est froid bordel ! Il aurait pu prévenir avant de le faire, sérieux... Avec un sourire embêté, je lui dis que c'est pas grave, que c'est ma faute, et bla bla bla. J'attrape le tissus et l'éloigne quelques secondes de ma peau, le temps d'avoir l'impression de plus me faire geler le cerveau. On discute cinq minutes et je les invite à entrer à ma suite, leur proposant un café ou toute autre boisson qui les conviendrait. Camus ne tarde pas à partir - c'est pas qu'il avait l'air spécialement pressé ou quoi, c'est juste que c'est le genre de mec qui ne me supporte aucunement et préfère mettre le plus de distance possible entre nous. Ce que je comprends tout à fait !
Le petit rouquin, lui, a l'air de plutôt bien s'accommoder aux lieux. Quand son guide est parti, je lui fais une courte visite de la maison et lui montre sa chambre, aménagée pour l'occasion. C'est un bon p'tit gars, serviable comme pas deux et franchement, on s'éclate bien pendant les temps qui suivent. Même si c'est un peu difficile d'un côté et de l'autre à cause de sa maladie, il profite un max de son séjour ici. Enfin du moins c'est ce que j'espère. De tout mon cœur, c'est ce que j'espère.
Mais bon. Comme la chose était à prévoir, son état de santé décroît de mois en mois. Je me demande souvent ce qu'il m'a pris d'accepter de le loger chez moi, connaissant mes antécédents. Ma facilité à m'attacher aux autres, et la difficulté que j'ai de m'en détacher. Je crois en fait que je n'arrive tout bonnement pas à me détacher des autres, qu'ils me font les haïr, qu'ils s'en aillent ou qu'ils disparaissent. C'est comme ça. C'est comme ça...
Le temps passe, et je tente de pas y penser, je repousse et repousse encore le moment où il faudra m'y confronter. Jusqu'à ce qu'il nous annonce qu'il doit repartir. Parce que sa place est auprès de sa famille. Avec qui il souhaite passer les derniers moments de sa vie.
Lorsqu'il est parti, j'ai souri. J'ai souri, parce que lui aussi souriait malgré son cœur gros et sa mine palote. J'ai souri, parce que c'est certainement la chose qu'il souhaitait me voir faire. Longtemps j'ai gardé cette image de lui quittant Terrae. Les yeux embués mais un rire au bord des lèvres. Serein.

Et puis, presque un an et demi plus tard, j'ai reçu cette lettre.



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