Partagez
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant
Le lac, là où naissent les couleurs nouvelles
##   Ven 3 Jan 2014 - 22:09
Anonymous
Invité

- Merci

Je lui lançais un regard surpris. Merci ? Pourquoi ? Il aimait les histoires tristes ? Enfin, bon. Je ne comprenais pas vraiment, mais Hismeria avait l'air en paix, ça me suffisait. Pourtant, son expression changea peu à peu et il prit sa tête dans ses mains. Je me rapprochais de lui, inquiète. J'espérais qu'il allait pas me faire un malaise ou quelque chose dans le genre, parce que là, je vais vraiment paniquer et mes pouvoirs ne me seront pas d'une grande aide. Je posais une main dans son dos et allais lui demander si tout allait bien lorsqu'il se redressa légèrement. Avant de se mettre à trembler. Je commençais vraiment à paniquer, là ! Si il me joue un tour, c'est pas drôle ! Il va pas clamser là, comme ça ? Si ? Au secours, elle vire parano... Je frappais mentalement Voice et la rejetais au coin de ma tête. Eh ! On frappe pas les voix innocentes ! Non mais !
Voice se tut de force lorsqu'Hisméria prit la parole :

- Se pourrait-il que ce « vide » dont tu parles je l’ai connu aussi ? J’ai l’étrange sensation que quelque chose nous à unis sur ce lac, mais je n’arrive pas à savoir quoi. Et ça m’énerve de patauger comme ça, alors que d’habitude dans mon esprit tout est clair.
Et puis j’ai cette impression que mon passé a été effacé à mon arrivé dans cet établissement. Et je ne sais pas pourquoi, je crois que toi aussi. Comme si tout ceci était fait pour que nous ne puissions pas revenir sur nos choix… Et quand tu parle de ce scientifique, as tu fais des recherches sur lui ?


Je baissais les yeux. Plusieurs sentiments me prirent d'un seul coup. D'abord le soulagement. Il avait pas l'air d'être malade ou de menacer de tomber dans les pommes. Ensuite, la confusion. Par où commencer..? Bah par répondre à ses questions peut-être ? Ricana Voice. Je l'ignorais royalement et répondit au jeune homme :

Terrae est un institut particulier : tout élève entrant ici a un vide. Cet endroit est fait pour tenter de le combler et de passer à autre chose. C'est sûrement cela qui nous unis ici. Après tout, ici, tout le monde a un passé douloureux. Terrae nous aide à revenir dans le présent.

Je souris, j'étais reconnaissante envers cet endroit si particulier plein de gens extraordinaires qui m'avait réapprit à vivre. Je recentrais mon regard sur Hismeria, plus sérieuse.

Quant à ce scientifique, je n'ai jamais fait de recherche sur lui. Le fait de savoir qu'il est scientifique suffit à ce que je le haïsse. Et comme je lui ressemble... Je me hais aussi. Pour ce à quoi je ressemble. Je n'ose plus me regarder dans un miroir, de peur de me retrouver face à mon père biologique.

Cet aveux m'avait coûté car il était pure vérité. Et toute vérité n'est pas bonne à dire.
##   Sam 4 Jan 2014 - 19:09
Anonymous
Invité

Kana avait l’air conciliante, et de déchiffrer ce que je ressentais. Je dois dire que ça fait du bien de se sentir compris. Pouvoir ou pas pouvoir après tout, cela n’avait plus vraiment d’importance. Ce qui compte maintenant, c’est que je me sentis apaisé et bien. Comme si en un instant, mon interlocutrice avait réussi à me détendre. Alors d’une manière paisible, je me mis à lui sourire de manière sincère. Je crois que ça fait longtemps que je n’avais pas souris comme ça à une personne. J’en avais presque oublié à quel point cette sensation pouvait être agréable.

Voilà qu’à son tour Kana me souris, puis, après une courte respiration s’exprima :

- Terrae est un institut particulier : tout élève entrant ici a un vide. Cet endroit est fait pour tenter de le combler et de passer à autre chose. C'est sûrement cela qui nous unis ici. Après tout, ici, tout le monde a un passé douloureux. Terrae nous aide à revenir dans le présent.

Ses mots raisonnèrent en moi, et me pénétrèrent sans que je ne puisse réagir. A force de sonner contre les parois de mon crâne, et d’une manière lente, je mis du sens sur ses explications. Et puis tout s’éclaira d’un coup.

C’était comme si j’avais enfin réunis les pièces du puzzle. Qu’en une fraction de seconde, Kana m’avais fournit la bonne clé pour ouvrir la boite à pandore. Je compris depuis le début je m’étais fourvoyé dans mes idées. C’est que je peux être borné des fois. En même temps, comment démordre de son raisonnement quand vous êtes persuadés que celui-ci tiens, contre vent et marrée ?

C’était donc ça, il s’agissait bien d’un critère de recrutement pour l’école, et une manière de s’assurer que le non-retour sur le choix que nous avons émis. Plutôt intelligent comme manière de procédé...

Mais en quoi est-ce une façon de nous aider dans le présent. Sont t’ils aptes à nous conduire vers un passé plus lumineux ? Je suis vraiment sceptique quand même. Mais bon pourquoi pas, je sens qu’au final, cet endroit va finir par me plaire.

Et puis à ce que je vois, on y rencontre des personnes tout à fait charmantes. Hisméria se surpris même à rougir. Heureusement, Kana ne releva que très légèrement l’interaction du corps du jeune adolescent. C’est que la demoiselle avait de nouveau l’air perdu dans ses pensées. Et puis soudainement, la jeune fille repris :

- Quant à ce scientifique, je n'ai jamais fait de recherche sur lui. Le fait de savoir qu'il est scientifique suffit à ce que je le haïsse. Et comme je lui ressemble... Je me hais aussi. Pour ce à quoi je ressemble. Je n'ose plus me regarder dans un miroir, de peur de me retrouver face à mon père biologique.

Je me demande d’où elle peut tenir se dégoût pour les sciences. Mais bon, pour le coup, je vais peut-être éviter de lui dire que je suis scientifique. A ce que je vois, mon interlocutrice pousse son sentiment de haine assez loin.

Ça ne doit pas être évident dans le quotidien. Sans qu’Hisméria ne s’en rendis compte, l’homme attrapa la main de Kana, et leva les yeux dans le ciel. Comme si les paroles de la jeune fille l’avaient touché. Peut-être aussi parce que l’adolescent se retrouva en partie dans la manière de voir les choses. Alors dans un élan de sincérité, celui-ci prononça :

- Je pense que pas que s’en vouloir soit la meilleur des choses.

Facile à dire Hismé, tu en as d’autre des répliques bateau comme ça ? Il continua :

- Mais tu sais, à ce que j’ai pu en voir, ce soir, ce n’est vraiment pas la peine de te haïr à ce point. Je ne sais pas ce qui te pousse à mépriser les sciences mais pour avoir vécu ce genre de situation, je ne peux que trop bien te comprendre.

Mais crois-moi, avec le recul ce n’est pas forcement la meilleur des solutions et tu finiras dans la solitude. Comme moi. Et ça serait vraiment dommage, car mon premier instinct ne me trompe que rarement, et là il me chuchote que tu es quelqu’un de bien.
##   Dim 5 Jan 2014 - 16:22
Anonymous
Invité

Je sursautais en sentant la main d'Hismeria sur la mienne et lui lançais un coup d'œil. Lui avait levé la tête vers le ciel qui s'assombrissait. Il semblait croire un peu plus dans cet endroit étrange et surprenant. J'en étais contente car je savais qu'il y serait bien, malgré tout ce qui pouvait le poursuivre dans son passé. Ici, tout le monde était tolérant, à commencer par cette chère Hideko, qui avait tant donné pour cet institut. Je me sentais ici chez moi et je n'aurais pour rien au monde voulu en partir si c'est pour ne jamais revenir. Regardant la première étoile apparaître, je fis le vœux silencieux de toujours rester ici et de porter toutes mes forces dans le combat contre les scientifiques qui cherchaient à détruire un si bel endroit. Hisméria prit alors la parole et je recentrais mon attention sur lui :

Je pense que pas que s’en vouloir soit la meilleur des choses.

Je fis un petit sourire. Peut-être effectivement, mais au vu de la ressemblance que j'ai avec un ennemi de Terrae, impossible de faire autrement.

Mais tu sais, à ce que j’ai pu en voir, ce soir, ce n’est vraiment pas la peine de te haïr à ce point. Je ne sais pas ce qui te pousse à mépriser les sciences mais pour avoir vécu ce genre de situation, je ne peux que trop bien te comprendre.
Mais crois-moi, avec le recul ce n’est pas forcement la meilleur des solutions et tu finiras dans la solitude. Comme moi. Et ça serait vraiment dommage, car mon premier instinct ne me trompe que rarement, et là il me chuchote que tu es quelqu’un de bien.

Je souris et rougis légèrement au compliment du jeune homme. Je me décidais à lui expliquer les tensions entre Terrae et ces scientifiques.

En fait, les scientifiques dont je te parlent veulent détruire cet endroit et prendre les pensionnaires pour des cobayes dans des recherches pour reproduire les différents pouvoirs donnés ici. En Australie, un groupe a tenté de reproduire le pouvoir des métamorphes à partir de gènes d'animaux ! C'est scandaleux, d'après moi ! Je préfère encore rester dans la solitude et me battre pour protéger ceux que j'aime, plutôt que de voir ces gens tout me prendre encore une fois ! Et si mon père fait partie de cette organisation, alors je l'arrêterais de mes propres mains ! -je me calmais un peu- Mais je m'emporte, excuse-moi. Ce soir, ça va être dur de faire quoi que ce soit, alors autant rentrer se mettre au chaud, je commence à avoir légèrement froid, pas toi ?

Je me levais en dépliant mes articulations et en étirant mes membres engourdis. Engourdis, c'est le mot, puisque je perdis l'équilibre et finit dans le lac. Heureusement que ce n'était pas profond, je n'eus qu'à me hisser sur la rive, trempée des pieds à la tête, mes longs cheveux dégoulinant dans mon dos. Je soufflais sur la frange et éclatais de rire.

Haha ! Désolée, je suis très maladroite, je tombe tout le temps ! Mais au moins, maintenant je sais que l'eau est plus froide que l'air ! J'ai presque chaud !

C'est vrai que je sentais la brise comme un courant d'air bien chaud après ma baignade improvisée. J'avais légèrement honte d'être tombée comme ça, devant Hisméria... Je commençais alors à essorer mes cheveux imbibés d'eau et bien emmêlés maintenant, me détournant ainsi du jeune homme et évitant qu'il voit le rouge me monter au joues tellement j'étais confuse. Ça valait mieux. Je décidais de faire comme si de rien était et secouais la tête.

Bon, je crois que là, c'est plus on peut rentrer mais on doit rentrer... Histoire que je me change, pour ne pas attraper froid... Je suis désolée...

Au moins, mon cahier de dessins avait échappé à la baignade improvisée !
##   Dim 5 Jan 2014 - 18:25
Anonymous
Invité

- En fait, les scientifiques dont je te parle veulent détruire cet endroit et prendre les pensionnaires pour des cobayes dans des recherches pour reproduire les différents pouvoirs donnés ici. En Australie, un groupe a tenté de reproduire le pouvoir des métamorphes à partir de gènes d'animaux ! C'est scandaleux, d'après moi ! Je préfère encore rester dans la solitude et me battre pour protéger ceux que j'aime, plutôt que de voir ces gens tout me prendre encore une fois ! Et si mon père fait partie de cette organisation, alors je l'arrêterais de mes propres mains.

Ses propos étaient crus de vérité, et Kana me semblait parfaitement impliquée face à tout ceci. Je n’en revenais pas que de tels complots puissent exister. Quoi qu’en y réfléchissant bien, cela paraissaient logique. La quêté du pouvoir, comme toujours, cela fait des envieux.

Je comprends mieux pourquoi la demoiselle ne peut pas supporter son père. Trouvera-t-elle le courage de lutter contre un membre de sa propre famille ?

Ça j’en suis moins sûr, mais après tout je ne suis pas apte de juger, je ne la connais que depuis très peu temps. En tout cas, dans mon cas, je n’y arriverai pas. Tiens, on dirait que la tonalité de la voix de mon interlocutrice s’apaise..

Kana repris avec une intensité plus calme :

- Mais je m'emporte, excuse-moi. Ce soir, ça va être dur de faire quoi que ce soit, alors autant rentrer se mettre au chaud, je commence à avoir légèrement froid, pas toi.

C’est vrai qu’il commence à faire vraiment noir, on y voit plus grand-chose, il serait plus sage de rentrer. La jeune fille commença à se lever et avant que je n’eus le temps de dire quoi que soit, et dans un geste brusque glissa a l’eau.

Je n’eus le temps de rien faire, pourtant j’aurais aimé, mais sur ce coup la ça chute fut trop rapide. J’eu d’abord peur qu’elle se fasse mal, mais le sourire qu’elle affichait je compris rapidement que Kana allait bien. D’un air gêné, la demoiselle s’exprima :

- Haha ! Désolée, je suis très maladroite, je tombe tout le temps ! Mais au moins, maintenant je sais que l'eau est plus froide que l'air ! J'ai presque chaud.

Ouf, au moins, la jeune femme ne s’est pas fait mal. Mais c’est que Kana rougit ! Je comprends, la situation doit vraiment être embarrassante. Je vais essayer de ne pas la gêner, mais c’est qu’elle est vraiment adorable rougissante et trempée.

Et puis cette maladresse ne dérangeait en rien Hisméria ne put s’empêcher de sourire, car au fond il s’y retrouvait aussi. Je suis sûr que la jeune adolescente exagère et que celle-ci n’a pas si chaud que ça. Ou du moins, elle va vite finir par se refroidir. Calment, le jeune homme retira son grand manteau à capuche noir, et le mis sur les épaules de Kana

-Tiens prend ça, au moins jusqu’à ce qu’on soit arrivé pour que tu puisses te changer. Et ne t’inquiète pas, d’où je viens, ce genre de température nocturne me sont familière, je n’aurais pas froid, je porte un manteau pour la forme.

Sous son grand manteau, le jeune homme était vêtu d’une tenue assez simpliste. Un long jeans cintré de couleurs grises et une chemise à manche longue noir, qu’il avait replié au niveau de ses coudes.

Cependant quelque chose attira l’attention de Kana. Une longue ceinture en cuir était accroché dans son dos au bout duquel un fourreau était attaché. Mais de son point de vue, la jeune demoiselle ne réussit pas à deviner quel type d’arme cela pouvait bien être. Le manteau servait surement à dissimuler l’arme.

Hisméria remarqua l’air inquiet de Kana, et pour détendre l’atmosphère lui souria, se mit aussi à rougir. Son interlocutrice repris aussi tôt, pour éviter qu’un trop long silence s’installe :

- Bon, je crois que là, c'est plus on peut rentrer mais on doit rentrer... Histoire que je me change, pour ne pas attraper froid... Je suis désolée...

En effet, cela paraissait plus que nécessaire. Hisméria s’exprima de manière presque gêné :

- Après toi, je ne  connais pas les lieux, et puis à mon avis, il faut mieux qu’on aille dans ta chambre si tu souhaites te changer.  

Puis calmement, Kana et Hisméria continuèrent à discuter tout en marchant…
##   Dim 5 Jan 2014 - 19:48
Anonymous
Invité

Je sentis d'abord dans le cœur d'Hisméria de la surprise, puis elle se teinta d'inquiétude puis d'un sentiment que je ne parvint pas à décrypter. Je lui lançais un regard hésitant et le vis se défaire de son long manteau noir qui le faisait tant ressembler à Aragorn du Seigneur des Anneaux. Il le posa sur mes épaules et je lui lançais un nouveau regard, reconnaissant cette fois. Prévenant mes protestations, il réagit le premier :

Tiens prend ça, au moins jusqu’à ce qu’on soit arrivé pour que tu puisses te changer. Et ne t’inquiète pas, d’où je viens, ce genre de température nocturne me sont familière, je n’aurais pas froid, je porte un manteau pour la forme.

La tête complètement cachée par la capuche qui me tombait sur la tête, je répliquais pourtant :

Mais il va être trempé ! Ça va mettre des heures à sécher !

Je retirais la capuche de mes cheveux humides. Je remarquais alors qu'une ceinture de cuir brune lui ceignait le torse et passait dans son dos. Je voyais une poignée dépasser du haut de son épaule, mais avec la nuit qui s'avançait, je n'en aperçus pas plus. Je me demandais ce que pouvait fabriquer un homme aussi doux et gentil avec une arme. Toutefois, je sentais que cette question était déplacée et je commençais à frissonner malgré le lourd manteau d'Hisméria. Ce dernier, remarquant mon hésitation, me sourit. Je vis aussi qu'il rougissait légèrement et fis comme si de rien était. Hisméria reprit la parole :

Après toi, je ne  connais pas les lieux, et puis à mon avis, il faut mieux qu’on aille dans ta chambre si tu souhaites te changer.  

Je hochais la tête et pris les devants pour nous mener à bon port. La nuit n'aidait pas et je mis quelques minutes avant de prendre le bon chemin. Nous finîmes par sortir du bois et l'éclairage me permit de m'orienter. Je pris le chemin en direction des chambres et bientôt un bâtiments apparut. Je tremblais alors de froid. Nous entrâmes rapidement dans le bâtiment et le chauffage commença à me réchauffer. Je guidais Hisméria jusqu'à ma chambre et en ouvrit la porte puis m'effaçais pour le laisser entrer :

Nous y somme ! Si tu veux bien te donner la peine...
##   Dim 5 Jan 2014 - 22:07
Anonymous
Invité

- Mais il va être trempé ! Ça va mettre des heures à sécher!

Ce n’est pas comme si mon manteau craignait la pluie, vu le nombre d’heure ou je suis resté dehors. Et puis, je lui avais donné la cape de bon cœur. A vrai dire, ça lui allait plutôt bien, bien qu’il soit légèrement trop grand pour elle.  

Hisméria se mis à sourire, et répondit de manière d’étendu à son interlocutrice :

- Ne t’inquiète donc pas, s’il met des heures à sécher, cela nous donnera une raison de faire plus vaste connaissance et de continuer à discuter, je ne suis pas pressé, j’ai toute la nuit.

Puis tout en marchant, le jeune homme s’intéressa à l’attitude de la jeune femme.

C’est étrange, j’ai comme l’impression que l’adolescente ne sait pas exactement où elle va. Je l’admets, avec cette pénombre, il est quand même difficile d’avancer et de se retrouver.

Cependant, j’espère tout de même que Kana est plus doué que moi en orientation. Sinon nous voilà bien. Tiens, on dirait qu’elle sait où elle va. Je ne connais pas, cette allée de l’institut. Comme quoi, il est vraiment très grand.

Kana me conduit à travers un couloir, à une petite porte en bois et s’arrêta nette, après l’avoir ouvert, celle-ci prononça :

- Nous y somme ! Si tu veux bien te donner la peine

Je hochai la tête, puis rentra dans sa petite chambre. Celle-ci parfaitement rangé, possédait une touche japonaise de bon goût. Et bien que restreint par l’espace, on s’y sentait à l’aise. A tel point que je décidai de faire comme chez moi.  

Je rentrai a l’intérieur, puis une fois que Kana fut derrière moi, me retourna discrètement pour ne pas l’effrayer.

Je la regardai dans les yeux et remarqua que cela la gêna. Alors tout en baissant le regard, j’approchai doucement mes mains de son buste et retirai le manteau qui maintenant lui donnait plus froid qu’autre choses. En le récupérant, l’adolescent s’exprima :

-Je crois que tu n’en as plus besoin, et même si celui-ci te va à ravir, tu seras surement mieux dans des vêtements secs.

Discrètement je tirai une chaise puis m’assis. Kana me regarda désorienté, et ses cheveux n’avaient pas encore eu le temps de séché. Remarquant cela, et qu’elle était en train de tremper son parquais, l’homme s’empressa d’ajouter :

- Et bien qu’attend tu, changes toi, tu vas attraper froid. Ne t’inquiète pas pour moi, je trouverai de quoi m’occuper pendant ce temps-là.

Hisméria sortie un petit carnet noir avec de drôles d’initiales. On pouvait y lire « S.N.E ». Qu’est-ce que cela peut bien signifier ?

Et puis l’adolescent se mis à écrire sans s’arrêter, comme si une soudaine inspiration lui était venu. Il releva la tête et remarqua, que Kana n’avait pas bougé.

- Vraiment Kana, tu vas attraper froid, et puis si ce petit carnet te rend curieuses, nous aurons tout le temps d’en discuter par la suite.
##   Lun 6 Jan 2014 - 21:40
Anonymous
Invité

Quand je protestais, Hismeria eut un sourire entendu et répliqua :

Ne t’inquiète donc pas, s’il met des heures à sécher, cela nous donnera une raison de faire plus vaste connaissance et de continuer à discuter, je ne suis pas pressé, j’ai toute la nuit.

Cela clôt le sujet et je préférais ne pas en rajouter. Hisméria entra dans ma chambre et je l'observais d'un œil rieur tandis qu'il découvrait ma chambre. Le mobilier était sommaire quoique de couleur chaude. On trouvait entre autre un lit aux draps rouges à motifs de fleurs de cerisier et à baldaquins corail, un fauteuil ocre et rouge foncé et une coiffeuse terre de sienne sur laquelle reposait simplement une brosse, quelques colliers et des élastiques. Les murs étaient peints d'un joli brun rouge. Hisméria se retourna alors vers moi et je levais un regard interrogateur. Il plongea ses yeux dans les miens, me regardant droit dans les yeux. Rapidement, je me sentis gênée et me mis à me balancer d'un pied sur l'autre. Il finit par baisser le regard et avec des gestes doux, retira son manteau de mes épaules, lourd de l'eau qu'il avait absorbé. Je frissonnais, toujours debout.

Je crois que tu n’en as plus besoin, et même si celui-ci te va à ravir, tu seras surement mieux dans des vêtements secs.

Je rougis à son compliment. Décidément, je suis trop timide... Ça peut s'arranger, susurra Voice, laisse-moi faire. Ah ça jamais ! Je renvoyais Voice dans un coin de mon cerveau, l'ignorant. Je repris le manteau et proposais :

Je vais le mettre à sécher sur le radiateur de la salle de bain, il séchera plus vite ainsi !

Je remarquais que Hisméria avait tiré une chaise et était à présent assis en face de moi. Un peu confuse, je lui lançais un regard hésitant. Il sembla me détailler un instant. Mes cheveux pesaient une tonne.

Et bien qu’attend tu, changes toi, tu vas attraper froid. Ne t’inquiète pas pour moi, je trouverai de quoi m’occuper pendant ce temps-là.

Sur ce, il sortit un petit carnet plutôt simple avec des initiales écrites dessus. "S.N.E"... Intriguée, je restais à contempler les trois lettres. Elle semblaient me chuchoter tout bas qu'elle étaient reliées à ce jeune homme si mystérieux qui écrivait en face de moi. Celui-ci releva les yeux et constata que je n'étais toujours pas partie me changer.

Vraiment Kana, tu vas attraper froid, et puis si ce petit carnet te rend curieuses, nous aurons tout le temps d’en discuter par la suite.

Je hochais vaguement la tête et allais chercher des affaires de rechange. Je quittais la pièce principale pour aller me réfugier dans la salle de bain où je me changeais, revêtant un short court noir et un long t-shirt à manches courtes rouge. J'en profitais pour essorer à nouveau mes longs cheveux et les séchais à la serviette, mon sèche cheveux m'ayant lâchement abandonnée quelques jours plus tôt.

Ce fut quelques minutes plus tard que je sortis de la salle de bain, changée, les cheveux encore humides et emmêlés et réchauffée. Je m'assis sur mon lit, face à Hisméria et le regardais écrire en silence. Un éternuement m'échappa. Je brûlais de lui demander que représentaient les initiales sur son carnet mais j'avais peur d'être indiscrète. Je me contentais donc de le regarder écrire.
##   Mar 7 Jan 2014 - 22:22
Anonymous
Invité

Kana avait l’air intrigué par ma soudaine inspiration, chose que je pouvais comprendre, mais j’avais cette nécessité d’étaler sur le papier le récit de ce que je pensais d’important pour mon enquête.

Ce n’était pas forcement le moment adapté, mais la peur d’oublier un détail crucial me hantait. Si bien que tout le reste n’arrivait pas à me détourner de mon carnet. Oui, cela peut paraître une véritable obsession.

Mais pour rien ne vous cacher, cela n’était pas simplement qu’une apparence. Je ne pouvais autrement que de penser à ça. Cela faisait partie des nombreuses choses qui ne quittaient jamais mon esprit. Qu’importe le moment, ou le lieu. C’était ainsi, et pas autrement.

Au bout d’un moment Hisméria remarqua tout de même que la jeune fille alla se changer.

Quelques minutes, la revoici dans la pièce principale, munis d’une tunique qui lui allait à ravir. Le jeune homme ne put se retenir d’esquisser un léger sourire à la vue de son interlocutrice.

Il est possible que Kana le remarqua puisqu’elle s’empressa d’ajouter :

- Je vais le mettre à sécher sur le radiateur de la salle de bain, il séchera plus vite ainsi!

Cela eu pour effet de nouveau faire sourire le jeune adolescent. Cependant afin d’être plus discret, et de chercher à finir son écris l’homme rabaissa de nouveau la tête.

Hisméria remarqua que Kana ne voulait pas le déranger, mais que celle-ci redoublait d’envie de lui poser la question. Alors calmement, il posa le carnet sur la table, se leva et s’assit à côté de la jeune femme.

Dans un soupir, le jeune adolescent prononça :

- Je vois bien que ce carnet t’intrigue, Kana, si tu as des questions, qu’importe le sujet, parles à cœur ouvert, je ferais au mieux pour te répondre. Mais sache une chose, certaines passage de mon existence sont encore vouer à rester aux secrets.

Hisméria ne put s’empêcher de regarder Kana de nouveau droit dans les yeux. Un cours silence pénétra la pièce. Mais bizarrement, cette fois, ni elle, ni lui ne fut gêné par celui-ci. C’était comme si une symbiose était en train de se créer. L’homme remarqua à qu’elle point ses cheveux noirs était long et parfaitement plaqué contre son dos. S’il s’écoutait, l’adolescent avait presque envie de les toucher. Mais il n’en fit rien, comme par respect pour elle.

Et puis son regard de nouveau croisa celui de l’adolescente. De nouveau une drôle de sensation s’installa.

Quelque chose que l’homme avait oublié depuis longtemps. Mais bizarrement, ce sentiment ne le gênait pas. Bien au contraire, il avait l’impression de retrouver de la chaleur humaine. Et rien que cela, c’était déjà un grand bouleversement.

Quelqu’un toqua à la porte. Qui cela pouvait bien être ? Le regard du jeune homme s’assombrit. Ses sens se mirent en alertes, et sa main gauche s’accrochât directement au manche du Wakisachi. Prêt à agir en cas de nécessité.

Et puis naturellement et tout en discrétion, Hisméria ajouta à Kana :

- Après toi, il ne serait pas correct de faire attendre cette personne.
##   Mer 8 Jan 2014 - 20:50
Anonymous
Invité

J'allais poser le manteau sur un cintre et le suspendre au dessus du radiateur qui tournait puis revins dans la pièce principale où Hismeria écrivait toujours. Je m'étais assise sur mon lit, curieuse mais discrète. Pourtant, Hisméria eut l'air dérangé. Il ferma son petit carnet qui m'intriguait tant et vint s'asseoir près de moi. Sentant l'édredon bouffant et le matelas s'affaisser je lançais un regard hésitant au jeune homme. Celui-ci me rassura un tant soit peu :

Je vois bien que ce carnet t’intrigue, Kana, si tu as des questions, qu’importe le sujet, parles à cœur ouvert, je ferais au mieux pour te répondre. Mais sache une chose, certaines passage de mon existence sont encore vouer à rester aux secrets.

Un demi-sourire fleurit sur mes lèvres, timide mais interrogateur. Hismeria me fixa alors dans les yeux. Le silence s'installa alors que quelque chose d'étrange se passait. Je sentis un courant d'énergie entre nous, comme si il n'y avait qu'un pas pour qu'il lise mes pensées et moi les siennes. Une sorte de fil invisible, aussi fin que celui d'une araignée et aussi résistant que de l'acier, s'était tissé entre nous, à mon insu. Il me semblait que quelque chose nous reliait mais nous séparait en même temps. Pourtant je me sentais pleine d'une assurance sereine.

Son regard dériva et s'arrêta sur mes longs cheveux emmêlés en nids de pie. Il y eut un drôle d'éclat dans ses yeux et une émotion s'échappa de lui, me touchant sans que je ne m'en rende vraiment compte. Je détaillais son visage et à nouveau, je lui trouvais une ressemblance avec le séduisant Aragorn du Seingeur des Anneaux : son visage aux traits fins comme taillés dans le marbre, ses cheveux lui tombant sur les épaules, entre le blond et le chatain, ses yeux clairs. Ils avait un air solitaire, presque austère avec cette cicatrice qui barrait son œil droit. Quelques détails venaient cependant briser cette apparence peu amène. Il était plutôt petit pour un homme s'entend, ni svelte, ni trop musclé et dans ses yeux brillait la gentillesse présente dans son cœur. Nos regards se recroisèrent et une étrange lumière brilla dans ses yeux. Il me semblait que du miel coulait dans mes veines à la place du sang. Doux et sucré. Je me sentais bien face à lui.

Cependant, la magie se brisa lorsque quelqu'un toqua à l'entrée de trois coups enjoués. Hisméria se remit tout de suite sur ses gardes et sa main vola vers le manche de son arme. Je me rendis compte qu'il ne s'en était pas séparé.

Après toi, il ne serait pas correct de faire attendre cette personne.

Avec un soupir de regret, je me levais et allais à la porte pour ouvrir. À tous les coups ce sera... Amadeus. J'ouvris et une tignasse rousse entra comme un diable. Il me prit les mains en esquissant quelques pas de danse, m'entraînant dans une ronde un peu extravagante. Il éclata de rire et me plaqua deux bises sonores sur les joues. Je n'avais pas bronché.

Hey, K-chan ! Devine quoi, devine, allez devine !

Nouveau soupir de ma part, d'exaspération.

Bonjour, Ama. Je vais bien, merci. Camus n'est pas avec toi ? Et non, je ne devine pas, tu vas me le dire, de toute façon.

L'autre rit encore.

Nope, Camus est en train de ronronner, ou plutôt de roucouler en pensant à sa belle ! Parce qu'il s'en est trouvé une !

Une veine palpita légèrement à ma tempe.

Ravie de l'apprendre. Maintenant, dehors, j'ai un invité, espèce de diable roux !

Je le poussais jusqu'à la porte, mes mains plaquées dans son dos et le laissais sur le palier. Amadeus souriait de toutes ses dents. Pauvre Camus... Il allait en voir de toutes les couleurs avec un frère pareil. Je le plaignais vraiment, bien que je ne l'ai vraiment rencontré qu'une fois. Amadeus me fit un petit signe à la cow-boy.

Bon bah... À la prochaine, Kanouille !

Sur ces bonnes - ah ah - paroles, il me quitta. Je refermais la porte et me laissais glisser contre elle. Ce garçon épuisait mes stocks d'énergie. Je lançais un regard d'excuse à Hisméria.

Désolée, ce garçon est infernal...
##   Jeu 9 Jan 2014 - 19:26
Anonymous
Invité

Hrp : Pour cette réponse, il est de rigueur d’écouter ceci

Quand Kana se leva, je ressentis en elle un léger regret, comme si celle-ci aurait aimé resté en ma compagnie.

Et à vrai dire, cette idée m’aurait plus aussi, mais bon, on ne pouvait pas laisser cette personne dehors. Et puis j’imagine que la situation aurait pu porter à confusion… Et il se pourrait que cela embarrasse la jeune femme.

A vrai dire, je me demande bien qui ça peut être ? C’est étrange, mais j’ai comme l’impression que Kana redoute l’arrivé de cet inconnu. Semblerait-il que la jeune femme éprouve une certaine embarras ?

La porte s’ouvrit brusquement, et je vis rentré un individu au physique hors du commun. Cet homme à la chevelure de feu tournoyait-elle une flamme s’embrassant. Dans une tonalité joyeuse, celui-ci s’exprima :

- Hey, K-chan ! Devine quoi, devine, allez devine !

Qui cela pouvait bien être ? Cependant, Hisméria se souviens des cours de son sensei. Le « chan » était preuve d’affection.

Se pourrait-il que ça soit son petit ami ? L’adolescent baissa les yeux, comme si cette idée le troublait. A vrai dire, ça ne serait pas étonnant, Kana est très plaisante…

Hisméria ne pouvait que très peu supporter la proximité dont faisait preuve l’être en face de Kana. C’était comme si, ils se connaissaient depuis fort longtemps. Et cette manière de parler fort, le jeune adolescent trouvait ça sur fait.

Alors calmement celui-ci décida de prendre son carnet et de continué à écrire. Mais au fond de lui, Hisméria avait vraiment du mal à étayer toute cette gaieté, c’est comme si ce trop-plein de bonne humeur empiété sur son esprit calme.

A vrai dire on dirait que même la jeune femme a du mal à supporter ce trop-plein d’énergie. Kana en soupirant s’exprima :

- Bonjour, Ama. Je vais bien, merci. Camus n'est pas avec toi ? Et non, je ne devine pas, tu vas me le dire, de toute façon.

C’est étrange, on dirait que Kana exprime une certaine réticence à la venue de ce Ama, je me demande bien pourquoi.

Autant vous dire que cette idée rassura le jeune homme. Apres avoir respiré un bon coup, Hisméria tout en souriant se tourna maintenant vers l’interlocuteur de la jeune femme. Celui-ci s’exprima :

- Nope, Camus est en train de ronronner, ou plutôt de roucouler en pensant à sa belle ! Parce qu'il s'en est trouvé une.

Je me demande bien de qui il parle. Mais de par son instinct, Hisméria ressentit avec exactitude que la demoiselle cherchait à tout prix à écouter la conversation.

Et autant vous dire que son instinct se trompe rarement. Celle-ci reprit :

- Ravie de l'apprendre. Maintenant, dehors, j'ai un invité, espèce de diable roux

- Bon bah... À la prochaine, Kanouille !

Il est enfin partie.  Et je dois dire que ce n’est pas sans regret ! Me voici de nouveau seul avec Kana. Elle baissa les yeux, comme si celle-ci éprouvais un malaise face à la venue de cette personne.

- Désolée, ce garçon est infernal...

Hisméria ne put s’empêcher de lui sourire à nouveau. Calmement il posa son petit carnet sur la table et se leva.

L’adolescent se dirigea droit vers Kana, comme si celui-ci avait l’intention de faire quelque chose. Les voilà de nouveau face à face. La connexion se rétablit aussi tôt.

A vrai dire, il ne savait exactement comment réagir dans ses moments-là.

C’est que l’adolescent était seul depuis bien trop longtemps pour connaitre avec précision les bon fait et gestes. Mais l’intention était là. Alors pour parfaite au silence, Hisméria s’exprima :

- Ne t’excuse pas, si tu ne veux pas en parler je comprendrais.

Apres avoir retoqué ceci, l’homme s’avait parfaitement que s’il n’ajoutait pas quelques choses, cela plomberait l’ambiance. Cependant, une idée lui venu. Sans trop réfléchir, il attrapa de nouveau la main de Kana et ajouta :

- Ce petit carnet t-intéresse-t ‘il toujours ? Viens voir, je ne pourrais pas tout te révéler, mais je ne sais pas pourquoi, je sens que je peux te parler un peu de mon investigation.

Hisméria emmena tendrement Kana à côté du bureau et les deux compagnons s’assirent sur le lit. Puis l’homme se saisit du petit carnet.

Une seconde d’hésitation, puis il retira la protection et s’arrêta nette. Puis calmement, celui-ci s’exprima.

- Et tu consciente que ce que je te révèle, tu devras le garder pour toi ? Et que le retour en arrière est impossible.

Le jeune homme tout en prononçant ses quelques mots se mis à rougir de manière si puissante que cette fois ci Kana s’en aperçut.

La jeune femme se redressa puis se mis à réfléchir. Que va-t-elle bien pouvoir me répondre ? C’est que l’attente commence à se faire long.

A tel point que le jeune homme de nouveau repris la main de Kana et prononça :

- Alors, que décides-tu ?

C’était comme si Hismé n’était plus en mesure de lâcher Kana…
##   Jeu 9 Jan 2014 - 21:44
Anonymous
Invité

Pendant tout mon échange avec Amadeus, j'avais senti la perplexité d'hisméria dans mon dos. Il avait observé le nouveau venu puis s'était détourné et remis à écrire. Je le sentais tout de même fébrile, comme s'il ne parvenait pas à se concentrer. J'avais fini par mettre le grand gamin à la porte avant de m'affaler contre celle-ci, entendant les pas d'Ama s'éloignant.

Perdue dans mes pensées, me détendant à nouveau, je mis un moment à me rendre compte qu'Hisméria s'était levé. Il se trouvais à présent devant moi. Je levais les yeux et nos regards se rencontrèrent à nouveau, recréant cette drôle de sensation entre nous deux. Étant sensitive, j'aurais dû savoir ce que c'était, mais je n'y parvenais pas et cela me troubla. À mes excuses, Hisméria répondit :

Ne t’excuse pas, si tu ne veux pas en parler je comprendrais.

Je penchais la tête de côté, l'air interrogateur. Que voulait-il dire par là..? De plus en plus troublée, mes joues s'enflammèrent lorsque le jeune homme me prit la main, tout en me demandant :

Ce petit carnet t-intéresse-t ‘il toujours ? Viens voir, je ne pourrais pas tout te révéler, mais je ne sais pas pourquoi, je sens que je peux te parler un peu de mon investigation.

Je hochais la tête, ma curiosité à nouveau aiguisée. Je le suivis jusqu'à mon lit, serrant sans m'en rendre compte sa main. Celle-ci était plutôt calleuse et la mienne paraissait toute petite dans la sienne. Nous nous assîmes côte à côte et Hisméria se saisit du petit carnet. Il parut hésiter. Je lui lançais un nouveau regard interrogatif.

Et tu consciente que ce que je te révèle, tu devras le garder pour toi ? Et que le retour en arrière est impossible.

J'observais Hisméria rougir et m'en étonnais. J'étais toujours aussi troublée. Je me repris et hochais la tête d'un air grave, signe que j'acceptais.

Je sais garder un secret, fais-moi confiance, le tiens restera bien gardé jusqu'à ma tombe !

Pour dédramatiser ma phrase, je lui fis un clin d'œil amical accompagné d'un petit sourire. Pourtant dans ma tête, ça cogitait encore. Je voulais partager les secrets d'Hisméria, mais je voulais aussi être sûre d'être apte à garder ce secret. Ça me trottait à un tel point dans la tête que j'en oubliai le jeune homme qui attendait ma réponse. Celui-ci finit par craquer. Sa main se posa sur la mienne, me tirant de mes pensées.

Alors, que décides-tu ?

Je souris, indécise, mais je devais prendre au moins ma décision. Je regardais Hisméria et mon regard accrocha le sien. L'étrange sensation se reproduit. Cette fois, il me sembla qu'il pouvait lire dans mes émotions et que je pouvais faire de même. Au fond de ses yeux, je vis les cicatrices d'un passé douloureux. Il avait besoin d'aide pour porter son fardeau. Et son regard clair me troubla encore plus profondément, laissant comme une ouverture dans les émotions et les sensations qui arpentaient mon être. Plusieurs pouvaient se lire. Surprise, trouble, affection, manque de confiance en moi. Je finis par rompre le silence qui flottait entre nous comme une brume fraîche.

Euh... Oui. Je veux dire, tu as l'air d'avoir besoin d'aide. Ton fardeau semble bien lourd et on ne pardonne pas toujours entièrement même à soi-même.

Je lui fis un sourire. Mon regard quitta le sien à contre-cœur et dériva vers l'horloge. Il se faisait tard. Et je sentais que je commençais à avoir légèrement faim. Hésitant un instant, je me levais et allais ouvrir le frigo pour piocher des œufs et une salade.

Je vais préparer quelque chose pour le dîner. On peut manger, si ça te dit, comme il se fait tard. On peut parler entre temps ! J'espère qu'une omelette ça te va, je n'ai pas grand chose...

J'avais parlé sur le ton de la conversation, mais ma voix tremblait légèrement, comme à chaque fois que quelque chose me troublait autant. C'est ainsi que je commençais à préparer une omelette, pas très concentrée sur ce que je faisais. Je renversais donc quelques fois de l'eau, cassais mal un œuf et poussais un juron en Hollandais. Je retirais la coquille et épongeais mes bêtises, attendant qu'Hisméria dise quelque chose. Je le sentais pour le moment toujours assis sur le lit.
##   Jeu 9 Jan 2014 - 23:05
Anonymous
Invité

Lorsque je lui posai la question, Kana sembla rougir légèrement, ce qui eut pour effet de troublé Hisméria.

L’adolescent ne relâcha pas l’étreinte qu’il avait avec la demoiselle pour autant. Puis sans s’en rendre compte, il commença à lui caresser doucement la main. Cela ne sembla pas gêner Kana, qui naturellement répondit à ma question :  

- Je sais garder un secret, fais-moi confiance, le tiens restera bien gardé jusqu'à ma tombe !

Me voilà bien, il va vraiment falloir que je lui en parle. A vrai dire, je ne sais même pas comment aborder le sujet. Mais en y repensant, il faut quand même que je la prévienne.

- Je tiens beaucoup à toi Kana, et une chose est sûre, je sais que tu garderas le silence. Mais attention, si tu ne le fait pas, S.N.E pourrait bien te mener à la tombe.

Kana troublait, repris ses esprits et ajouta :

- Euh... Oui. Je veux dire, tu as l'air d'avoir besoin d'aide. Ton fardeau semble bien lourd et on ne pardonne pas toujours entièrement même à soi-même

Très bien, si tu es sur de toi, après avoir respiré un grand coup Hisméria commença :

« C'est l'histoire d'un petit chapelier nommé Sombre Nuit Etoilée. Qui ne fut pas toujours chapelier. D'une idéologie qu'il a construite, par ses attraits, par ses jugements, par son attirance pour certain concept.

Un peu comme la mer qui sculpte les paysages. Un comme le vent qui repend de la poussière de rêve au milieu des astres stellaires. C’est avant tout chose un amour pour le thé, une folie prononcé. Une façon de concevoir la vie, une vision du monde.

Ce qui importe, c’est le passé. Laisse-moi te conter son histoire :

Il est né dans un pays azuré. Cette contrée est dite remplie de musicalité. Une diversité de paysage, depuis la mer jusqu'à la montagne. Le soleil accroche aux champs de blés ses reflets roux et dorés, et le bleu de la lavande se marie avec celui du ciel pour composer cette couleur particulière.

On lui donne souvent le nom de Côte d'azur. Pays rêve par tant de population. Ce pays ne m'est que peu familier. Et pourtant il lui accorde une place d'honneur dans mon cœur.

Sa vision de ce petit monde ne s'est pas étendue au-delà de dix-huit mois. Qu'importe. Au plus profond de ce qui le constitue, il suit certains que certaine de ses nuances provienne de cette culture.

Par des choix que seul, nos paternelles sont les seul à connaître, ceux-ci le plongea dans une autre culture. D'une toute autre couleur, d'une consonance qui m'était encore inconnue.

Sur une petite terre française perdue dans un océan unique en son genre. Sable blanc, eau turquoise un lagon protégé par la barrière de corail, comme vous devez en rêvez dans vos lointaines contrées.

Une île intense, parsemé par des montagnes inoubliables, une faune endémique, une faune complétant le tout. A chaque étage de son relief tourmenté, l’île change de visage : elle joue à surprendre pour mieux vous séduire, à chaque détour de ses côtes ou de ses routes accrochées à la montagne.

Une culture qui lui est propre. D'une chaleur que vous ne pouvais soupçonner. Un état multi-ethnique unique.

Il pourrait passer des heures te conté a qu'elle point l’endroit est unique. A noter, que j'y ai vécu aussi, et ce la plus grande partie de ma vie.

Que ce lieu mystique a fait partie de ce qu’il est devenu. Suite à quoi, il est nécessaire d'aborder les autres facteurs nécessaires à ce qu’il est devenu, concept avec qui il compose quotidiennement.

Qu'a t'il fallut pour qu’il devienne ce qui le constitue ?

Avide de rêve, son regard se perdant au loin. S.N.E toujours posséder un tempérament de grand rêveur, perdu parmi ses astres stellaires. Il y a certains jour, ou distinguait réalité des illusions ne lui venait même pas à l'esprit.

Il faut dire qu'on est si bien dans ce qu'on crée. Une mélancolie joyeuse régnant dans son myocarde.

Cet homme aime la solitude des choses, car elle seul le plonge dans des réflexions, dont il est l’unique avertit. Une solitude qu’il idylle, tellement elle lui est devenu nécessaire. Le bruit du silence à longtemps raisonnait ce personnage. Il a été à la fois mon plus grand ami et ma plus grande crainte.

Pendant longtemps, il n'avait qu'un caractère plus qu'effacé. Comme tout adolescent me diriez-vous? Il n'en suit pas certains. L’homme ne prétend pas avoir quelque chose d'extraordinaire. Ou si, en y réfléchissant bien, j'ai une banalité tout à fait inhabituelle.

Par un soir d'hiver, il fit la rencontre avec son premier amour. L'écriture. De par un texte en prose, composé par mon grand-père. Ce fut l'élément déclencheur. Qu'étais ce? Mes yeux d'enfant admiratif, était remplis de joie, de peine en lisant sa prose.

D'une technique imparable. Un style maîtrisé. Certains en alexandrin, emplissant mon cœur d'une magique jusqu'à lors méconnut.

Sa curiosité grandissante, S.N.E brandit sa plume sous le regard curieux de l'astre vagabond. Il fallait qu'il j'essaye. C'était plus fort que lui. Ce fut aussi le début des premières nuits sans sommeil. De la peur pour la page blanche. Comblé par son papier argenté. S.N.E pouvait passer des heures à noircir mes écrits.

De temps à autre, l’adolescent montrait certains de ses compositions à son grand-père. Celui-ci avait toujours le dernier mot sur ses textes. Le plus souvent, lui donnant de sages conseilles sur comment retravailler ses inventions.

De nos jours, le temps n'a pas été son allié. Celui-ci n'a plus la force de lire tout ce qu’il à pu étaler sur le papier. Au plus profond de lui, sa prose lui sera toujours dédiée. Il fait aussi partie de son idylle.

- Faisons une pause tu veux ?

Kana profita pour ajouter :

- Je vais préparer quelque chose pour le dîner. On peut manger, si ça te dit, comme il se fait tard. On peut parler entre temps ! J'espère qu'une omelette ça te va, je n'ai pas grand-chose...

-Bonne idée ! Répondit Hisméria. Il se leva et aida Kana a cuisiner. ajouta Hisméria avant de reprendre son histoire :

Quand on me parle solitude S.N.E répond idéologie. Paradoxe? C'est bien possible. L’homme du confronter sa vision du monde à son entourage.

En premier lieu à ses parents. Ceux-ci l’ont toujours éduqué dans le sens que le temps influe constamment sur notre manière de penser. Ce n'est pas faux, mais pas vrai non plus.

Après une grande réflexion, l’adolescent comprit ce que porter une idéologie pouvais représenter. C'était comme se vêtir, d'un chapeau. Et c'est ce qui le mena à sa perte... C’était mon frère, et je me doit de le retrouver. A ce jour, je n’ai que ce carnet, et son wakizachi comme indice. »

Pendant qu’Hisméria racontait son histoire, il s’était tout doucement rapproché de Kana, si bien que maintenant il était lèvre contre lèvre. La respiration d’Hisméria était grande et intense, et l’homme ne bougea plus…
##   Ven 10 Jan 2014 - 14:50
Anonymous
Invité

"Je tiens beaucoup à toi Kana, et une chose est sûre, je sais que tu garderas le silence. Mais attention, si tu ne le fait pas, S.N.E pourrait bien te mener à la tombe."

Je rougis légèrement. Les paroles d'Hisméria résonnaient dans ma tête. Que voulait-il dire..? Les questions fleurissaient dans mon esprit, et aucune n'ayant de réponse, elles se multipliaient. Qui était S.N.E ? Que voulait dire Hisméria ? Était-il si dangereux ? Quel était l'histoire qu'Hisméria hésitait tant à me conter ? Autant de questions qui se bousculaient à mes lèvres, si bien que je ne pouvais émettre aucune d'elles. J'avais acquiescé encore une fois et Hisméria commença à raconter. Sa voix était légèrement plus grave et les mots étaient si bien choisis que je finis par me laisser porter par le flot de paroles du jeune homme. J'apprenais beaucoup par ses mots, mais il parlait par mystères et c'en était plus que troublant. Ce S.N.E était lié à Hisméria, et je me rendait compte qu'il l'était plus que ce que je n'imaginais. C'est comme si par moment, ils étaient une seule et même personne. Pourtant il me semblait que parfois, ils étaient complètement opposés. Puis Hisméria interrompit son récit. J'en profitais pour demander s'il avait faim, ce à quoi il répondit positivement.

J'étais de plus en plus troublée et je me sentais comme au réveil d'un rêve dont les images sont floues mais encore présentes. Le jeune homme vint à mes côtés pour m'aider à préparer le repas. Il semblait à l'aise. Ça me rassura un peu, car j'avais été un peu effrayée par ses paroles d'avertissement. Puis soudain, il continua son récit. Je replongeais dans un demi-rêve, apercevant parfois des images de son histoire. J'avais suspendu mes mouvements, la boîte d'œufs à la main. C'était magique, cette tension tranquille qui s'installait en moi lorsqu'il se mettait à raconter. Je me sentais à la fois calme et mal à l'aise.

Je ne vis pas Hisméria se rapprocher de moi. Pourtant, lorsqu'il se tut, je constatais qu'il était tout proche. Nous étions si proche que je pouvais sentir son souffle calme et puissant.

C'est une triste histoire... murmurais-je, comme par peur de briser le silence de la fin du conte.

À présent je savais une part du sombre passé de l'homme qui se trouvais en face de moi. Pourtant, cela n'avait eu pour résultat que de me troubler un peu plus. Je me rendis compte que je tremblais et, m'écartant doucement d'Hisméria, je remis la boîte dans le frigo. Il me sembla que tout faisait un bruit retentissant autours de moi. je lançais un regard hésitant à Hisméria. Il me semblait que rien ne conviendrait à ce que je ressentais et voulais dire. Au final, complètement déboussolée de ne pas trouver les bons mots, je m'exprimais par des gestes. M'approchant d'Hisméria, je le pris doucement dans mes bras. L'enlacer était la seule chose que je pensais utile de faire, et celle qui communiquait le mieux mes sentiments. Je parvins néanmoins à formuler quelque chose :

Tu sais... Si tu as besoin de moi, je voudrais bien t'aider. Je sais que c'est dur de chercher un être cher disparut et je ne sais pas comment procéder, mais ici, tu trouveras de l'aide, j'en suis sûre. À commencer par la mienne. Je ne sais pas si elle te sera précieuse, mais je ferais de mon mieux.

Je m'écartais du jeune homme et le fixais gravement dans les yeux.

Tu n'es pas seul.

Sur ces paroles, je me tournais vers la gazinière avec comme projet d'allumer le feu pour faire cuire l'omelette.
##   Ven 10 Jan 2014 - 20:35
Anonymous
Invité

Pendant que je racontais mon histoire, Kana semblait rougir légèrement ; Ce qui ne me laissa pas indifférent.

J’avais cette envie de la prendre dans mes bras et ne plus la lâcher, mais je n’en fis rien. Non pas que j’avais peur, mais j’éprouvais trop de respect à son égard pour me permettre ce genre de comportement.

Lorsque je me trouvai le plus près d’elle, la jeune fille me murmura :

- C'est une triste histoire...

C’est vrai que cette chronique n’était pas des plus rigolotes. Mais pourtant, lorsque je la racontais, je n’étais pas empli de mélancolie.

Et à vrai dire, mon myocarde ressentait un tout autre sentiment. Et mes pulsations ne cessèrent d’augmenter. Mes mains commencèrent à trembler, et puis je remarquai que Kana commença à me sourire.

Sur la même intensité, la demoiselle reprit :

-Tu sais... Si tu as besoin de moi, je voudrais bien t'aider. Je sais que c'est dur de chercher un être cher disparut et je ne sais pas comment procéder, mais ici, tu trouveras de l'aide, j'en suis sûre. À commencer par la mienne. Je ne sais pas si elle te sera précieuse, mais je ferais de mon mieux.

Hisméria ne sus pas quoi répondre sur le coup. L’adolescent avait juste cette envie grandissante qui lui traversait l’esprit. Mais avant que celui-ci n’ait l’occasion de faire quoi que ce soit, Kana l’entoura de ses deux bras.

Le jeune homme se sentit bien, et ne voulut pas la lâcher. L’adolescent commença à lui caresser les cheveux tendrement. Puis Kana, qui était posé contre son torse s’exprima :

- Tu n'es pas seul

Ses mots n’avaient l’air de pas grand-chose, mais ils raisonnèrent en Hisméria. Je ne suis pas seul ? L’homme n’en revenait pas.

Lui qui était persuadé que la solitude faisait partie de son quotidien. Se pourrait-il que je puisse aimer et être aimé en retour ? Doucement Hismé, recentre-toi, tu vas finir par perdre du mystère !

Kana se rendant compte que la nourriture avait besoin d’attention se remit à cuisiner et mis fin au lien qui unissait ses deux personnes. Une chose incroyable se produit, c’est que ses bras me manquaient déjà. Comme c’était bizarre, mais comme cette sensation était si agréable. Et sa peau si douce…

Discrètement, Hisméria se plaça derrière Kana et regarda par-dessus son épaule. Puis le jeune homme s’exprima :

-C’est que ça commence à sentir vraiment très bon, penses tu qu'on mange bientôt ?

Sans qu’il s’en rende compte, Hisméria passa les deux bras autour de Kana. L’homme se mit à respirer son doux parfum qui était en train de l’Hypnotiser.

Au bout de quelque instant Kana se retourna, et le regarda droit dans les yeux.

Hisméria se mit à sourire, et ça cicatrice parut tout à coup  moins sévère. Celui-ci remarqua que Kana observait son œil gauche.

Le jeune homme se rapprocha de nouveau pour sentir cette sensation de souffle partagé. Faut-il croire que cela mettais ses sens et son corps en résonance, puisqu'il cherchait de nouveau à revivre l’expérience.

- Elle ne t’effraie pas ? Je suis certains que tu as aussi des questions sur ma scar.
##   Ven 10 Jan 2014 - 21:49
Anonymous
Invité

Hisméria avait commencé à caresser mes cheveux emmêlés et je dû me retenir de ronronner comme un gros chat, chose que je faisais toujours lorsque mes parents me caressaient les cheveux ou les brossaient. En y pensant, le geste du jeune homme était très proche de celui de mes parents adoptif. À leur souvenir, les larmes me montèrent aux yeux. Je cillais et les refoulais. Je m'étais alors écartée du jeune homme avec un sourire et m'étais détournée de lui pour commencer à faire cuire l'omelette.

Celle-ci commença à crépiter dans la poêle, répandant dans la petite cuisine son odeur presque sucrée. Elle commençait à dorer lorsque la voix d'Hisméria retentit près de mon oreille. Je constatais que le jeune homme s'était penché sur moi.

C’est que ça commence à sentir vraiment très bon, penses tu qu'on mange bientôt ?

Je souris tendrement. Il me faisait penser à un enfant à demander ça. Je trouvais ça plutôt mignon. Ses bras passèrent devant moi et m'enlacèrent. D'un seul coup, je me sentis en sécurité avec ces bras forts et chauds autours de moi. Je me vis redevenir la jeune fille craintive que j'avais été en arrivant ici. Je me laissais alors aller entre eux, m'autorisant à m'appuyer légèrement sur Hisméria. Je surveillais le cuisson d'un œil et lorsque ce fut prêt, je me détachais à contre-cœur de l'étreinte du jeune homme.

Me retournant, je plantais mon regard violet dans le sien et la symbiose se réinstalla. Hisméria sourit et il eut l'air soudain infiniment bienveillant. Je ne pus m'empêcher de lui rendre son sourire. Malgré moi, mon regard dériva sur l'œil gauche du jeune homme. Celui-ci était barré d'une cicatrice assez imposante. Il remarqua mon regard et engagea la conversation.

Elle ne t’effraie pas ? Je suis certains que tu as aussi des questions sur ma scar.

Je souris. Les cicatrices ne m'effrayaient plus depuis que j'en étais moi-même marquée. Cependant, je pris mon temps pour répondre. Avant de lui rétorquer quoi que ce soit, je sortis deux assiettes et y glissais les deux parts d'omelette, une plus grosse pour lui et la plus petite pour moi. Je posais mes assiettes sur la table et y ajoutais le sel, poivre, les couverts et une carafe d'eau en bambou. Ceci fait, je l'invitais à s'asseoir avant de l'imiter. Pendant qu'il s'attaquait à se part, je lui répondis :

Tu sais, je n'ai plus peur des cicatrices depuis un bon bout de temps. J'en ai moi-même quelques unes.

Je remontais mes manches pour laisser voir les fines cicatrices qui barraient mes avant-bras (on voyait d'ailleurs toujours celle, plus large, laissée par la couteau du Master inconnu qui me renseigna sur mes origines lors de notre rencontre) puis défit mon tour de cou et poussais mes cheveux de côté pour révéler la cicatrice qui faisait le tour de mon cou. Puisqu'on en était aux aveux, il fallait qu'il sache aussi.

Et puis... -je baissais les yeux sur mon assiette et piquais ma part plusieurs fois sans y goûter- Si tu ne veux pas en parler, je me contenterais de sa présence. Tu n'es pas obligé de tout me révéler si tu ne veux pas.

Quelque soit son choix, je le respecterais. Il était désormais à lui de choisir. Quoi qu'il en soit, j'attendis sa réponse en picorant dans mon assiette sans grand appétit.
##   
Contenu sponsorisé

 

Le lac, là où naissent les couleurs nouvelles

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 7Terrae, Une nouvelle ère commence... :: Aux alentours de Terrae.
 :: Lac.
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant