Je n'arrête pas de me poser la question depuis tout à l'heure. Ce n'est même pas : " Où suis-je ? " ni " Depuis quand je suis là ? " ou même encore " Pourquoi ? " ; " Comment suis-je atterris là ? ". Non, loin de là c'est plutôt : " QUAND VAIS-JE ENFIN SORTIR D'ICI ?!! ".

Tout commença par une belle journée d'été On est au printemps, crétin! Oh oui heu... par une belle journée de printemps. Il faisait beau, doux, un petit vent frais caressait ma peau. L'odeur des fleur valsait dans mes narines, les rayons sur soleil se posait délicatement sur mes joues légèrement rosées... Va à l’essentiel !Hum... Bref, je roulais avec mon fidèle fauteuil les cheveux dans le vent à la recherche de magasin où je pourrais m'acheter de nouveaux vêtements pour les week-ends où je n'ai pas de cours. Je vais plutôt raconter. En réalité, Lysandre est un gros paumé qui, comme un abruti fini, est atterrit au mauvais endroit au mauvais moment. Pour faire simple et court, on est dans une PUTAIN de maison hanté ! Et évidemment, cette tête de turc n'a rien voulu entendre et un pneu est coincé et crevé au planché qui grince et est remplit de CHOSES VRAIMENT BIZARRE !! Bref, voilà le topo !Méchant...

/// Le rp commence donc à partir de là, désolé pour cette scène de spectacle ridicule au début ^^' ///

- Ludwig, répond-moi ! Aller, soit pas méchant, tu peux marcher TOI ! Prend juste le fauteuil et redresse-le. Je vais tomber ou pire... J'ai peur, Ludwig...

Ludwig ne veut pas m'écouter, comment je vais sortir de là s'il m'ignore tout le temps ?! N'y a t-il donc personne pour me sortir de ce pétrin ? Tu es vraiment un gros flemmard Lulu ! Aller ! Lulu, Lulu, Lulu ! Raaaah, d'habitude il n'aime pas quand je l'appel comme ça et tout. Je suis vraiment coincé en plus et pas qu'un peu ! Et l'autre qui m'ignore toujours... Je ne suis pas fou, il m'ignore !

- Il m'ignore !!!

Oups... J'ai parler à voix haute. Oh mais non, c'est parfait, et si quelqu'un m'entendais ? Aller, je cris pour voir !

- Au secours !!! Je suis pris au piège !!! AAAaah !!!

Je tombe gracieusement et intelligemment de mon fauteuil qui s'est renversé. Ludwig... Tu me le payera ! Oh... En plus j'ai faim. J'ai super faim enfaîte ! Arg... Mon ventre gargouille. Que faire ? N'y a t-il vraiment personne pour me sortir de là ? Mais quel pétrin je me suis encore fourré ?! Hum... Que vois-je ? Arg...

- UN SERPENT !!! AAAaaaahhh !!!

J'essaie de reculer en rampant de mes bras et, et, et... L'AUTRE NE SE MANIFESTE TOUJOURS PAS !!! Je vais mourir, je le sens ! En plus avec ma petite voix pas du tout masculine on me prendre pour... Oh mais si, c'est parfait ! On vient plus au secours des jeunes filles non ? Le serpent s'approche, je sens que je vais m’évanouir. Bouh... J'ai trop peur... Voilà, je suis caché en parti grâce à mon fauteuil roulant ! Il m'a vu... Je suis fini ! Oh ? Mais que vois-je ? Mon Hér-... Héroïne ? Waaaah... Le serpent est entre ma sauveuse ou sauveur quoi qu'un peut grand. Non, immense sauveuse ! Ou sauveur. Trop de doute, c'est pas possible ! Et c'est surtout pas le moment de douter du sexe de la personne qui va te sauver Lyly ! Aller reprend-toi et adresse-lui la parole !

- Gloups... Heu... b-bo...

Non, je n'y arriverais pas. Le serpent semble s'impatienter et se rapprocher de moi. Je crois que j’aperçois sa gueule qui sourit sadiquement. Je vais me faire manger par un serpent ! Et s'il me mangeait vivant ? Oh que non, je ne préfère pas y penser...

"Eh Ama, tu fous quoi ? Ca fait des heures qu'on marche, merde ! Tu vas me balader encore longtemps ?!"

Un ricanement me revint à la figure pour toute réponse. Mais qu'est-ce que je fous ici ? Et pourquoi je suis ce crétin d'Amadeus ?! J'ai mal aux pieds, je suis fatigué et en plus, comme j'ai rien mangé depuis ce matin, j'ai faim. Mais non, au lieu d'abandonner la balade, mon rouquin de frangin rigole et continue de marcher ! Je vais finir par le tuer, je vous jure...

Il finit par s'arrêter et je m'arrête à côté de lui en râlant. Enfin, c'est pas trop tôt ! Où est-ce qu'il m'a ENCORE emmené ? Je vous fais le topo : je suis face à  un petit chemin terreux et miteux avec au bout une maison. Mais pas n'importe quelle maison : une maison noire de suie, avec des volets qui battent au vent et des fenêtres cassées, une porte vermoulue dont la peinture s'écaille et à la poignée en bronze véritable. La maison hantée quoi. Je me tourne vers Amadeus, prêt à l'accabler de reproches, je veux dire, lui demander gentiment pourquoi il m'a amené ici.

Mais ! Qu'entends-je tout à coup ? Des cris ? Oui, une voix qui appelle au secours. Et bien sûr, comme un imbécile, je plante là mon frère et fonce au pas de course vers la maison. Y entrant, je cherche l'auteur des appels quand mon regard tombe sur un fauteuil roulant à moitié coincé dans les planches de parquet pourries. Personne dessus. Un frottement à mes pieds attire mon attention et je baisse les yeux. Il me semble apercevoir une forme humaine blottie derrière le fauteuil. Entre elle et moi se tient un serpent, pas très long, de couleur vert foncé. Un simple serpent de campagne, pas venimeux. Une voix plaintive que j'identifie comme appartenant à un jeune garçon un peu - beaucoup - effrayé me parvient :

- Gloups... Heu... b-bo...

Le serpent se décide à bouger. Il semble intéressé par l'homme caché derrière le fauteuil. Faisant un pas en avant, j'écrase le serpent sous ma semelle et l'attrape pour le jeter dehors par une des fenêtres cassées de la pièce. Ma tâche ingrate terminée, je m'approche et contourne le fauteuil pour poser mon regard sur son propriétaire.

Il s'agit d'un jeune homme à l'air fragile et un peu affolé. Il porte les cheveux longs, mais ce qui me marque le plus est son regard. Ses yeux vairons sont empreints d'une sorte d'hésitation bizarre que je n'arrive franchement pas à comprendre. Bizarre, ouais c'est le mot. Je me rend alors compte que je dois lui faire peur, à force de le dévisager... Allez, on est gentil. Je m'accroupis :

Salut.

Je fais une pause. Dieu que je déteste devoir parler pour dire des choses inutiles.

J'vais t'aider, bouge pas.

Je redresse le fauteuil et prend le gars dans mes bras. Je suis assez costaud comme type mais là, il pèse son poids, le mec. Enfin, passons. Je le pose délicatement dans le fauteuil et me redresse face à lui. Je passe une main dans mes cheveux, gêné.

J'ai pas fait attention par où je suis rentré, du coup, je sais pas comment ressortir, désolé. Au fait, je m'appelle Camus, et toi ?

Mon sauveur car oui, je pense que du haut de ses deux mètres, si c'est une femme.. Non, pas supposer, il a des muscles comme même ! C'est un grand type qui s'avance gracieusement et... Tue le méchant serpent qui lui barre la route, ou du moins, le dégage de sa vue. Il est beau... Oh non, pas rougir ! Je suis pas possible... et puis pourquoi celui qui vient me sauver et un beau mec, grand et canon ? Bouh...

- Salut

En plus il a une voix viril, lui ! Il est, mon beau sauveur qui arf..! Me porte comme une princesse dans ses bras avant de me remettre sagement sur mon fauteuil avec délicatesse. Ouin, je deviens amoureux ! Trop tard, je rougis comme une tomate ! Mais... Que font mes mains ? Je suis resté accroché à sa belle chemise d'un beau marron tout doux, en satin s'il vous plait ! Il est... juste parfait. J'ai craqué, bouh !

- J-je suis Lysandre... Je sais où est le chemin, normalement. Hoew... mais... Ma roue est dégonflé et crevé, je ne peux plus rouler avec... Désolé...

Comment il va faire ? Il ne peut tout de même pas faire rouler le fauteuil et me porter. Je ne vais pas faire appel à Ludwig sinon je vais m'en faire un ennemi et franchement, je ne veux pas.Il est pas mal, je suis sûr que j'arriverais à le faire chavirer !Hors de question ! Laisse-le tranquille ! Je le regarde et plus je remarque de choses précise comme ses magnifiques yeux bleu claire, plus je me met à rougir. Je suis fini, je suis sûr que mes rougissements sont visibles à trois kilomètre et il est tout près de moi. Ah et encore se tic de peloter mes cheveux. Je suis si ridicule ! Je ne vais pas passer mon temps à rougir comme une tomate car sinon il va se douter qu'il me plais. Je n'ai pas de chance, mais j'aurais pu tomber sur le pochard du coin. J'ai au moins pu éviter ça, ouf !

- Désolé... hoew... Vous êtes arrivé tout seul ?

Pas bête, comme ça s'il a un ami, et pourvu qu'il ne soit pas aussi beau que lui voir plus beau, il pourrait venir nous aider ! Il me porterait et son ami porterait le siège. Et s'il était venu avec sa petite amie ? J'aurais l'air bien moi, avec mes joues rouges... Pourvu qu'il soit qu'avec un ami, pitié ! Et un ami pas trop trop beau s'il vous plait sinon je meurs ! Pourquoi je suis en fauteuil roulant aussi..? Je ne suis pas comme Ludwig, je ne m'approche pas des gens comme ça pour terminer dans leur lit ! Encore heureux, je veux coucher avec l'homme que j'aime... Et pas le premier beau gosse qui passe ! Crétin de Ludwig ! Oups... J'ai les cils froncés. Voilà, c'est mieux. Bon maintenant, faut prier intérieurement pour pas tomber sur un autre canon, pour mon cœur qui bat déjà à la chamade à cause de celui-ci !

Le garçon est handicapé, il me ressemble en plus jeune, plus émotif et avec des yeux vairons. Avec ça, j'ai du pain sur la planche pour ce qui est de l'aider à sortir. J'espère qu'Amadeus aura un minimum de tact avec cette pauvre âme perdue.

Quelque chose agrippe ma chemise. Le jeune homme ne m'a pas lâché et me lance un regard à faire fondre même les cœurs les plus durs. L'image qui me vient immédiatement en tête est celle d'un chat abandonné en quête d'un peu d'affection. Et voilà que mes joues rosissent. En même temps, comment résister à une bouille pareille. Et le pauvre n'est pas au bout de ses tracas apparemment :

- J-je suis Lysandre... Je sais où est le chemin, normalement. Hoew... mais... Ma roue est dégonflé et crevé, je ne peux plus rouler avec... Désolé...

Pauvre petit... Je réfléchis un instant en fixant Lysandre. Je remarque que celui-ci rougit franchement, mais la cause reste un mystère à mes yeux. Ce garçon est étrange, vraiment, mais tellement mignon, je ne vais pas le laisser là. Il reprend :

- Désolé... hoew... Vous êtes arrivé tout seul ?

Et cet accent anglais qui pointe dans son ton... Hem, recentre-toi, Camus. Objectif : sortir d'ici avec ce pauvre gars sans se perdre et sans blessures si possible. Je me remet à réfléchir, à voix haute.

- Je suis venu en suivant mon jumeau mais celui-ci n'est pas entré avec moi. Je l'ai devancé. Résultat, je suis seul.

Je fais une pause et une idée me vient :

- Que dirais-tu que je te porte sur mon dos jusqu'à la sortie ? Je ramènerai ton fauteuil lors d'un second voyage. Ca irait ?

En disant ça, je me suis accroupis pour vérifier l'état du pneu du fauteuil. La chambre à air a été déchiquetée par endroits, rendant toute tentative de transport avec un homme dedans impossible. Zut. Et je ne suis que Air Sonore, résultat, je ne peux rien faire. C'est frustrant. Je passe mes mains sur le parquet pour en vérifier l'état autours de nous, me râpant les mains plusieurs fois au passage. Re-zut. Je me relève et me rapproche du garçon, pour ne pas le laisser croire que je l'abandonne. J'ai plus qu'à attendre la réponse du petit Lysandre.

Ah ! Il a un jumeau et il est venu avec ! Minute, un jumeau, ce n'est pas forcément ressemblant entre eux, non ? Donc il peut ne pas lui ressembler ! Et si son jumeau est plus beau que lui mais dans un autre style ? Et si c'était un deuxième Camus ? Pourquoi suis-je tombé sur le beau mec du coin moi ? Hum... Il ne remarque pas ? Ouf... Enfin si, il me regarde. Oups... Bon, il est seul. Son jumeau ne veut le rejoindre ? Ou ne peut pas ?

- Que dirais-tu que je te porte sur mon dos jusqu'à la sortie ? Je ramènerai ton fauteuil lors d'un second voyage. Ça irait ?

Qu'il me porte sur son dos ? Et sentir le shampoing dans ses beau cheveux plutôt blond platine. Quel merve- Arg... Que fait-il ? Il cherche quelque chose ? Ah, si je me penche trop je vais retomber ! Il regarde mon pneu. Il doit être vraiment dans un sale état. Il fait quoi maintenant ? Il s'en va ? Bouh... Ah et bien non. Il se rapproche de moi, ce qui me laisse encore rougir. Comme je suis honteux... I-il faut que je lui répond maintenant !

- Oui, d'accord mais... Sur le dos... Enfin, je ne sens pas mes jambes, hoew plus... C'est compliqué... Je ne pourrais pas t'aider à te grimper dessus sauf avec mes bras... Désolé !

Je n'arrête pas de m'excuser, mais en même temps je suis si inutile ! Je me sens pas du tout à l'aise dans ce monde. Enfin je veux dire, dans la réalité. Pourquoi c'est moi qui ne suis réveillé plus tôt que lui ? Dans ce rêve, je me suis cassé les jambes en tombant dans un ravin ! Il y a de quoi ce réveiller. En plus Ludwig à tout vu. Il voit toujours tout, je n'ai jamais eu un moment qui n'appartiens qu'à moi. Jamais. Oh non, je pleur encore... Je sèche vite mes larmes avant qu'il s'aperçoit de quelque chose.

- Désolé, si je n'étais pas venu ici... Mais quelque chose m'a attiré et a disparut aussitôt ! Enfin... Je soupire tristement. Porte-moi comme tu veux je te guiderais et merci beaucoup de rester me sauver.

Je lève la tête vers lui, essayant de lui sourire malgré les quelques petites larmes coulant sur mes joues rouges. Je suis pathétique. Je l'ai dit non ? Et bien je me le redis ! Voilà !

Le pauvre Lysandre semble vraiment tout perdu. Et moi, je suis pas habitué à m'occuper de gens aussi désorientés et intimidés. Je sais plus quoi faire moi ! Et c'est bien sûr quand j'ai besoin d'un coup de main qu'Ama est pas là, ben tiens ! Lui, quand je vais le retrouver, il va passer un sale quart d'heure ! Mais pour le moment, concentrons-nous sur la réponse de Lysandre :

- Oui, d'accord mais... Sur le dos... Enfin, je ne sens pas mes jambes, hoew plus... C'est compliqué... Je ne pourrais pas t'aider à te grimper dessus sauf avec mes bras... Désolé !

Il est encore plus mignon quand il est gêné, ça devient troublant. J'hésite un moment. Le problème est que maintenant que j'ai vérifié le sol, mes mains en ont prit un sale coup, autrement dit, ça va être dur de le porter autrement que sur mon dos, sinon je vais tacher ses vêtements avec mon sang et Dieu sait que le sang, ça tache. Lysandre reprend :

Désolé, si je n'étais pas venu ici... Mais quelque chose m'a attiré et a disparut aussitôt ! Enfin... Je soupire tristement. Porte-moi comme tu veux je te guiderais et merci beaucoup de rester me sauver.

Oh non, voilà qu'il pleure. Je ne supporte pas de voir des gens pleurer, ça me fait perdre tous mes moyens... Je commence d'ailleurs à me dandiner sans savoir quoi faire. Quel manche en matière de communication, vraiment ! Rhaaa Si Ama était là, il aurait pu m'aider, lui ! Lysandre a ses grands yeux levés vers moi, tout larmoyant. C'en est trop, je prend ma tête dans mes mains et frotte mes cheveux énergiquement.

- Rhaaaa... Je vais te porter, tu n'as pas à t'en faire, alors arrête de pleurer par pitié, je sais plus comment réagir moi à la fin !!

Je m'agenouille devant lui et, à force de contorsions, finit par le hisser sur mon dos. Une fois bien installé, je fais en sorte que la paume de mes mains et mes doigts ne soient pas en contact avec les vêtement du jeune homme. J'explique :

- quand je me suis éloigné, je vérifiais l'état du sol et je me suis râpé les mains plusieurs fois. Je veux pas tacher des vêtements, alors je suis obligé de te porter sur mon dos. C'est d'ailleurs mieux comme ça, car si je tombe, je ne t'écraserai pas au moins.

Tout est dit, je me tais donc et me fraye un chemin sur les lattes de parquet les plus solides jusqu'à la porte. Une fois dehors, je tombe sur un couloir long dont les dalles sont de hauteurs différentes, propices à me faire trébucher. Je tourne la tête vers Lysandre :

- Il faut vite sortir d'ici, je n'ai pas une très bonne endurance. Montre-moi le chemin.

Déjà, je sens mes jambes commencer à trembler. Le top du top, quoi.

Ah, il me fait peur à se dandiner comme ça ! Pourquoi il réagit ainsi ? Il se frotte la tête à grande vitesse avant de m'implorer presque d'arrêter de pleurer. Bouh... Je n'ai pas l'air d'un garçon... Une fillette plutôt. Si seulement je savais marcher. Il s'agenouille devant moi, je le suis du regard pour savoir ce qu'il va faire. Il me hisse à son dos et je m'accroche avec mes bras à son cou, reniflant ses cheveux tout doux. Je dormirais bien là... Arg ! Qu'est-ce que je raconte encore ?
Oh, il a les doigts blessés, c'est pour cela qu'il ne peut pas me porter, de peur de tâcher mes vêtements. Quel gentleman... Fini de baver ! Non, c'est bon, je n'ai pas mis de filets de baves sur ses beau cheveux soyeux ! Et puis, il ne veux pas m'écraser au cas où cela finirai mal. Il est si prévoyant... Non, logique, c'est tout.Te voilà toi.Tu lui fait de l'effet à ce "Camus" dit donc ! Tu peux très bien être un feu caché ! Choisi feu le moment venu et pas feu invisible, un beau feu marionnettiste. Non, je veux être guérisseur pou-Pour guérir les mains de ton beau Camus chéri d'amour ? Comme un petit chaton tout mimi ? Peuh ! Peut importe, tant que je ne fais pas de mal au autres. Se sera ça ou j'interviens dans ta romance ! Arg, surtout pas ! Non merci, vraiment !Alors ?Alors d'accord...

- Il faut vite sortir d'ici, je n'ai pas une très bonne endurance. Montre-moi le chemin.

Il avance avec mon poids sur le dos. Quel courage... Camus à l'air si gentil. Il est grand, beau, fort et en plus il est gentil... Le genre de type parfait que jamais j'aurais quoi. Je m'accroche à lui mais j'essaie de ne pas trop l'étrangler, je ne veux pas faire mourir le prince charmant !

- D'accord... Je pointe du doigt la porte en face de nous. Par-là, normalement il y a un couloir avec des tableaux qui font peur...

Il sent vraiment bon, ça me donne envie de dormir sur lui. Stop ! Il ne faut pas penser à ça, ce n'est pas bien ! Remarque, je sens aussi un doux parfum délicat, le Lila. Oui, je sais, avec cette odeur, je suis de plus en plus androgyne ! Lui c'est un parfum délicat, ni trop féminin, ni trop masculin. Une odeur un peu aphrodisiaque... Au secours. Je replace ma main, toujours accroché à lui comme une sangsue.

- Voilà, maintenant tu prends... Humf'... Hoew ... Là !

Je repointe du doigt pour montrer la gauche. Normalement si tout va bien c'est une salle à manger. Je replace mon bras, tripotant ses cheveux, ses très beau cheveux blond. Je pose ma tête contre la sienne près de ses épaules. C'est confortable. Ses vêtements qui lui vont à merveille sont doux. J-je.. Je suis désespérant ! Aller reprend-toi Lyly ! Va au bout de... De rien du tout d'ailleurs puisque je ne fais que guider. Et bien, va au bout de ton guidage ! On arrive dans la bonne salle, c'est une bonne chose. Mais quelque chose semble être des mines. Quelques rats morts sont au sol et on ne peut pas passer sans les éviter car si on les contournes il y a un trou aux plancher et après et bien... Boum, adieu ! Allez Camus, tu peux y arriver !

Dieu que ce garçon est léger, comparé à mon frère. C'est un poids plume. Est-ce qu'il mange assez ? Oulah, du calme Camus, c'est ton instinct maternel qui resurgit c'est ça ? Eh bah ça promet. Je sens à peine les bras du petit Lysandre qui s'accroche à moi. Pauvre garçon, quand même, ça ne doit pas être facile tous les jours. Dans le couloir, Il pointe du doigt une porte :

Par-là, normalement il y a un couloir avec des tableaux qui font peur...

J'ouvre la porte et effectivement je tombe sur un couloir étroit dont les murs sont couverts de portraits plus effrayants les uns que les autres. Même moi qui suis pourtant peu sujet à la peur, ça me file la chair de poule. Heureusement, Lysandre a tôt fait de nous faire passer par un autre endroit :

Voilà, maintenant tu prends... Humf'... Hoew ... Là !

Je remonte un peu le jeune homme sur mon dos et vire à gauche. On entre dans une cuisine miteuse et couverte de poussière et de toiles d'araignées. Que de saletés dans cet endroit, et il n'y a aucune lumière, seule celle du jour nous éclaire. Et elle baisse vite. Il faut qu'on sorte vite de là.

Mais... Attends, quelque chose me touche les cheveux. Ah, c'est Lysandre. Et puis zut, c'est plutôt agréable après tout. Ca me rappelle ma mère qui m'aidait à dormir lors de mes insomnies. Je me recentre et observe le plancher. Il y a là un nombre conséquent de rats morts et je ne peux pas les éviter, le plancher est troué à côté. Je pose une main sur les bras de Lysandre :

Ca va sûrement secouer un peu alors accroche-toi bien.

Lorsque je fus sûr que le jeune homme ne se décrocherait pas en route, je commençais mon passage périlleux. Un pas après l'autre, pas de précipitation... Seulement, comme si il fallait que ça arrive malgré mes précautions, je trébuchais et tombais en avant. Résultat, un Lysandre paniqué qui essaye de faire... Quelque chose et m'aveugle de ses mains. Zut.

Je parviens à me relever et marche à tâtons pour éviter les rats. Seulement, comme je marche à tâtons, je ne vois pas où je vais, et comme je ne vois pas où je vais, je pose le pieds dans un trou. Et c'est la chute, badaboum. Je tombe à plat ventre et me cogne le menton. Aïe. Lysandre, incapable de se tenir debout et donc de retenir sa chute, me tombe dessus et m'écrase à moitié. Re-aïe.

Et là, un bruit. Des pas et une voix bien connue qui fredonne un air de rock inconnu. Et une ombre qui apparaît dans l'encadrement de la porte à moins de deux mètres de ma tête. L'ombre s'avance. Des cheveux roux captent la lumière du jour et des yeux bleus remplis de malices m'envoient une œillade surprise. Amadeus. Et au lieu de m'aider, tout ce qu'il trouve à dire, c'est :

Bah Camus ! T'étais passé où ? C'est qui ce gars ?

Alors que je fulmine en mon fort intérieur, il reprend, moqueur :

Je savais pas que t'avais ce genre de penchants !

Là, je craque :

Ta gueule Ama ! Viens plutôt m'aider à me relever, ce pauvre garçon peut pas le faire tout seul, il ne peut même pas marcher.

Je vois la tête que tire mon jumeau et je sens que j'aurais mieux fait de me débrouiller tout seul. Je vais devoir lui renvoyer l'ascenseur un jour et il risque d'y prendre un malin plaisir, le salaud. Une fois sur mes pieds, Amadeus m'aide à hisser Lysandre sur mon dos.

Lysandre, tu vas bien ? Rien de cassé ?

Comment lui dire que je suis désolé de ce qu'il s'est passé sans passer pour un crétin fini au cœur tendre face à mon frère..?

Oh, qu'est-ce qui veut faire ? Oua ! Mais il saute là ! Je ne rêve pas, il essaie de sauter en essayant de prévoir où il va atterrir. Et là, c'est la chute ! Je m'accroche bien solidement à lui et il se relève avec beaucoup, beaucoup et re beaucoup de mal ! Mes jambes glisses, il l'est rattrapes de justesse puis continu à sautiller méticuleusement et avec précaution. Malheureusement, il retombe et là, le trou est bien profond. Ouaaa ! Je lui tombe dessus, l'écrasant au passage. Oh non, je suis sur lui ! Comment je peux faire pour nous sortir de là ? Rien, bien évidement ! Oh... Il est musclé... Je rougis, pour pas changer ! C'est trop gênant, qu'est-ce que qui pourrait être pire que ça ?
ÇA !!!
Un autre apollon vient à la rescousse, un tout pareil que Camus ! Non, lui est roux, c'est tout ! Sinon c'est le même ! Au secours... Je les entend se disputer mais je ne me concentre pas sur leur paroles. Ce qui me choque c'est que deux canons viennent pour moi. Un handicapé stupide qui ne débrouille comme une manche avec son fauteuil ! C'est ridicule...
Camus se relève tout seul comme un grand, son jumeau me hisse pour pas que je tombe. Il a un tout autre regard que Camus, un regard moins sérieux et... Arg, charmeur ! Trop près, il est trop près !! Voilà, les yeux fermés je ne les voit plus !

- Lysandre, tu vas bien ? Rien de cassé ?

Je rouvre les yeux et le regarde, le visage tout inquiet pour moi. Trop c'est trop... C'est deux-là, rien que pour moi, je ne peux pas... C'est beaucoup trop ! Son jumeau est tout aussi beau que lui. Je serre doucement les vêtements du premier bel homme, essayant de penser à autre chose mais rien à faire.

- N-non...

Mes jambes glisses toutes seules, je crois que je remet encore mes mains devant ses yeux... Quel catastrophe. Qu'est-ce qu'il a dit l'autre déjà ? "Ama" ? Cela doit être le surnom du beau rouquin... Mes bras retombent tout seuls sur les épaules musclés du Don Juan qui me essaie de me sauver avec un autres rouquin au sourire ravageur. Trop de gêne...

/// Lyly tombe dans les pommes, accrocher comme un Koala sur le pauvre Camus. ///

~ Monologue intérieur entre deux personnalités ~

- Je me sens mal...

- T'es vraiment un abruti quand tu t'y mets ! Je te préviens, au réveil, c'est moi qui prendrait les commandes de mon corps !

- Non ! Laisse-les tranquille !

- Oh ? Tu serais jaloux ? Quel dommage pour toi ! Un plan à...

- Stooop... Par pitié !

- Et bien quoi, pour une fois tu as bon goût ! Ils sont géants ça c'est vrai mais ils sont vraiment beaux. On peut s'arranger Lyly...

- ...

~ Monologue terminé, Lyly essaie de reprendre ses esprits avec beaucoup de mal, ne sachant pas combien de temps s'est écoulé entre le moment où il est tombé dans les vapes et quand il se réveil. ~

Lysandre a dû avoir un choc en voyant mon jumeau. En plus, Ama est du genre à aimer taquiner les gens donc je ne donne pas cher de la peau de son esprit... Franchement, ça m'inquiète. Et au vu de la pâleur de son visage, il a l'air très mal à l'aise. Lysandre s'accroche doucement à mon T-shirt et répond à ma question inquiète :

- N-non...

Je sens ses jambes qui glissent et je tente de le rattraper. Soudain, ses mains se détachent de ma chemise et ses bras retombent inertes. Oh non, il est pas tombé dans les pommes... Si ? Bon, du calme, du calme. Amadeus n'a pas l'air prêt à m'aider en bien et j'ai un garçon handicapé dans les pommes sur mon dos. Et moi, qu'est-ce que je fais ? Je panique !

Aaaaah ! Lysandre, réveille-toi ! Dis quelque chose ! Tu t'es cogné la tête, tu as mal quelque part ? Lysandre !!

Et Amadeus qui ricane. J'en peux plus. Le coup part tout seul et mon frère recule, une main sur la joue, l'air farouchement opposé à mon acte de violence.

Eh, mais ça va pas bien dans ta tête, toi !!

Tu te crois intelligent ?! J'ai un gamin handicapé sur le dos et il vient de s'évanouir et toi tu te marre ! Au lieu, montre-moi la sortie, espèce d'enfoiré !

L'autre se tait et tourne les talons. Je replace Lysandre sur mon dos et me met en marche à grandes enjambées. Amadeus se déplace vite, un air boudeur de petit garçon sur le visage. Je fais de mon mieux pour le suivre et soudain, je me retrouve à la lumière du soleil couchant. Enfin ! Je m'approche d'un banc de pierre et y allonge Lysandre en utilisant ma veste comme oreiller. Cela fait, je me tourne vers Amadeus.

Son fauteuil est coincé dans une salle de la maison. Tu vas aller le récupérer.

Pourquoi moiiii... Chouine mon crétin de jumeau.

Parce que je tiens à peine debout et que je dois encore porter Lysandre à l'infirmerie. Tu reprend le chemin jusqu'à la cuisine et tu suis le couloir des tableaux, tu prends la troisième porte à gauche, la rouge, et t'arrive dans la salle. Vas-y.

Mon ton ne souffre aucune réplique et aucune protestation de sort de la bouche de mon frère. Une fois Ama partit, je m'assoit à côté de Lysandre et attends. Le pauvre a dû se blesser lorsque je suis tomber. D'ailleurs, j'ai un de ses mal au menton moi... Enfin, le plus important est Lysandre. J'espère qu'il va bien...

Alors que je regardais d'un air inquiet le visage pâle du garçon, celui-ci ouvre les yeux à moitié. Il semble sonné et pas qu'un peu... J'espère vraiment qu'il n'a rien de grave, je m'en voudrais sinon. Lorsqu'il eut reprit quelques peu conscience, je le redressais et l'assis, calé contre le dossier du banc. Je m'enquiers de son état :

Lysandre ? Comment tu te sens ? Tu es blessé ?

J'entend une voix... Elle m'appelle. Une voix d'homme... Camus ?! Je me réveil en sursaut et ce que je vois en premier, un Camus tout paniqué. Oh non, j'ai dû beaucoup l'inquiéter ! Blesser ? Non, je ne pense pas. Je regarde Camus, me frottant les yeux. Je regarde où je suis et apparemment on est sorti de la maison. Je regarde de nouveau mon sauveur puis lui sourit en lui prenant la main.

- Je vais bien, merci beaucoup. Peu de monde aurait fait ça, j'imagine.

Je lui lâche la main, le contemplant. Il n'est pas que incroyablement beau, il est aussi mon sauveur et j'aimerais le préserver de moi. Je ne suis pas une personne à s'approcher sans crainte puisqu'il y'a l'autre dégénéré ! Je ne peux pas me faire d'amis à cause de lui. D'après lui, je n'ai pas à m'en faire puisqu'il pense se débarrasser de moi une fois que je ne lui serrais plus utile. Je ne veux pas "mourir"... Tu sais que je t'entend ? Tu fais tout le temps ça comme si je n’existais pas ! Mais je suis là moi et je n'ai plus de vie à moi, moi non plus. Alors arrête de t’apitoyer sur ton sort tout le temps.C'est malin... J'ai l'air triste et d'ailleurs je le suis alors qu'on vient de me sauver la vie. Il n'y a que la vérité qui blesse. Un jour je te prendrais ton corps et tu disparaîtras pour toujours ! Impossible, on est inséparable, sinon je t'aurais déjà viré. Et si c'était le contraire ? Hein ?! Pfft'... Hahaha !! Toi ? Laisse-moi rire ! Tu es faible Lysandre, tu es trop faible pour faire quoi que se soit !Je me suis mordu la lèvres... Aïe... Je me sens mal...

- C-comment s'appel ton jumeau..? Et, est-ce qu'il est entrain de chercher mon fauteuil ?

Oui voilà, rien de tel que des questions pour éviter qu'il en pose ! Ma tête doit être bizarre et s'il on découvre ce que je suis, on est mal. Ou je suis mal car il est vrai que... Je ne suis rien que des bouts de souvenirs imaginé par Ludwig de ce qu'il aimerait être je pense. Hein Lud' ? Pas vraiment, cherche encore. Je n'en peux plus d'essayer de me définir. Je veux vivre... Stupide. Si tu continu à t'apitoyer je viens tout gâcher ! D'accord... Je n'ose plus regarder Camus, je regarde le sol tout simplement.

Lysandre tire une drôle de tête sur le coup et se frotte les yeux comme un enfant. Il semble aller bien, je me rassure un peu. Je le laisse regarder autours de lui. Il a l'air un peu perdu mais finit par s'orienter et semble retrouver un peu de calme. Il me sourit en me prenant la main et répond alors à ma question :

- Je vais bien, merci beaucoup. Peu de monde aurait fait ça, j'imagine.

Je rosit à nouveau. Ce garçon a le don de me mettre dans tous mes états, décidément. Je regarde à nouveau cet inconnu que j'ai aidé. Il est plutôt petit, comparé à moi, et frêle. Ses habits sont classiques quoique soignés, dans le même style que les miens. Son visage est beau avec des traits doux et distingués. Il porte ses cheveux, d'une teinte claire particulière, longs et détachés. Ses yeux de couleur vairons lui donnent un air un peu rêveur. Il aurait pu être mannequin, sans ce handicap, quel dommage.

Je remarque alors qu'il me regarde d'un air absent. Qu'il est étrange, décidément. Il prend soudain un air triste. Que peut-il bien se passer dans son esprit pour qu'il ait l'air si triste..? Et maintenant il se mord la lèvre. Décidément, ce garçon est étrange. Il semble revenir à lui et me pose une question :

C-comment s'appel ton jumeau..? Et, est-ce qu'il est entrain de chercher mon fauteuil ?

Pensif, la question met quelques secondes à venir jusqu'à mon cerveau. Je me secoue un peu :

Pardon ? Ah mon frère. Il s'appelle Amadeus. C'est un bon garçon, il est juste un peu turbulent et farceur. En fait, c'est épuisant de vivre à ses côtés tous les jours ! Je plaisante.

J'ai juré devant la tombe de mes parents de le protéger, je ne dois pas faillir. C'est pourquoi je dois le supporter. Il commence à se détacher de moi et il devient de plus en plus dur de garder un œil sur lui. Je reprend :

Ama est allé chercher ton fauteuil, il devrait bientôt revenir. J'avais besoin qu'il s'éloigne un peu le temps de reprendre mon souffle, sinon il ne m'aurait pas laissé un instant. Et, en parlant du loup...

Je fais un signe de tête vers mon jumeau qui sort justement de la maison, des toiles d'araignées plein son pull et les cheveux, qu'il coiffe d'habitude avec soin, en bataille. Il est un peu plus pâle que d'habitude. Mais où il est allé se fourrer celui-là encore ? Il s'approche de nous.


Je me rapproche en faisant rouler le fauteuil sur sa roue valide. Dois-je leur dire ? Oui. Non ! Ils me prendraient pour un taré. Bon, je le suis un peu mais OSEF !! J'ai encore 5 secondes pour me décider. 1 : oui. 2 : Non. 3 : oui !! 4 : NON. 5 : OUI, PUTAIN DE MERDE !!

Je tombe dans les bras de Camus en tremblant comme une fille, euh, feuille. Après tout, j'ai aussi le droit de craquer non ? En voyant la tête paniquée de mon frangin, j'ai un moment envie de rire, mais ça s'arrête vite quand je me rappelle "ça". Je prend Camus au col :

Camus, je te hais !! Par ta faute, j'ai vu quelque chose d'horrible ! Tu aurais dû y aller à ma place ! Tu es méchant !!

Et mon frère de répliquer :

Oh, calme-toi, gros bêta ! Tu as vu quoi ?

J'ai vu... "ça"...

Comment ça c'est pas précis ? Je vous demande votre avis ?! Je l'ai vu c'est tout ce qu'il y a à savoir !

J'écoute Camus sans trop m'impliquer dans ses explications à propos de son frère jumeau. Il s'appel Amadeus et apparemment il aime faire tourner en bourrique son jumeau. Je pense qu'ils s'adore et qu'ils sont difficilement séparable. Peut-être parce qu'ils se protègent entre eux ? Je pense qu'ils s'aiment bien mais ne le se disent pas et/où se le montre peu.
Soudainement Ama' revient en tombant presque dans les bras de Camus. Je relève la tête, regardant la drôle de scène d'une semi-dispute entre frères. Apparemment Amadeus aurait vu... "ça". Mais vu quoi ? C'est quoi "ça" ? Un fantôme ? Les fantômes n’existent pas ! Enfin... Je crois. En tout cas, il a l'air tout paniqué le rouquin de ce qu'il a vu car il a abandonné en cours de route mon fauteuil encore près du portail.

- Désolé mais...

Je laisse un moment Ama' reprendre ses esprits avant de continuer ma phrase et aussi, je laisse Camus le temps d'assimiler ce que lui a dit son frère. Les deux hommes se jettent des regards avant de me prêter attention.

- Je pense qu'il va me falloir une nouvelle roue et... Je ne sais pas où en trouver... Désolé de vous déranger... Merci à tout les deux pour vous êtes démenés pour moi... Hoew... Je me débrouillerais par la suite mais... Je ne sais plus où se trouve mon dortoir ni quel lit car hier, j'étais fatigué du voyage... Désolé...

Je me fais tout petit sur le banc, sachant très bien que je paressais être un vrai boulet. Je ne voulais pas les encombrer avec mes histoires mais il est tard et je ne peux me débrouiller seul. Ludwig serait utile mais il m'ignore, me trouvant certainement stupide. C'est étrange que pendant qu'il "sommeil en moi", je n'entend pas ses pensées, comme juste une voix qui me parle. Et inversement, Ludwig n'entend pas mes pensées quand il prend possession de SON corps. C'est étrange la schizophrénie.Je ne suis pas schizo', c'est juste que tu t'es incrusté en moi comme un parasite.On peut le voir ça comme ça.

- Je ne veux pas vous utiliser comme ça... Peut-être faut-il mieux que, parce que vous avez certainement mieux à faire que vous occuper d'un boulet comme moi, se séparer ? Je vous suis déjà éternellement reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi, je ne mérite pas tant. Merci beaucoup ! Dis-je en versant quelques chaudes larmes qui coulent le long de mes joues.

Je crois que je leur ai vraiment porté attention vu les têtes qu'ils tirent. Que décident-t-ils alors ? Ils ne vont tout de même pas accepter de me trouver une roue et une solution pour me loger ? Pourquoi ils le feraient ? Pour mon beau visage ? Je ne suis pas aussi beau, juste une palte copie. J'aimerais bien qu'ils me disent oui, j'en serais ému... Quel rêve...

Et voilà, Amadeus me file la frousse avec son "ça". Putain il a vu quoi ?! Un mort ? Un fantôme - bien que ça n'existe pas, on est tous d'accord sur ce point - ? Un chat noir - tant qu'on y est - ? Non, il veut rien dire. Je le flanque à côté de Lysandre et pars chercher d'un pas nerveux son fauteuil roulant, abandonné au milieu du chemin par ma chère tête rousse. C'est qu'il a réussi à me flanquer les chocottes, celui-là ! J'entends Lysandre qui prend la parole de sa petite voix pas assurée :

- Désolé mais... Je pense qu'il va me falloir une nouvelle roue et... Je ne sais pas où en trouver... Désolé de vous déranger... Merci à tout les deux pour vous êtes démenés pour moi... Hoew... Je me débrouillerais par la suite mais... Je ne sais plus où se trouve mon dortoir ni quel lit car hier, j'étais fatigué du voyage... Désolé...

Je reviens vers lui et m'assois. Je me rend compte que je lisse nerveusement ma chemise. J'arrête instantanément. Je souris au jeune homme, l'enjoignant à continuer, car je sens qu'il n'a pas finit :

- Je ne veux pas vous utiliser comme ça... Peut-être faut-il mieux que, parce que vous avez certainement mieux à faire que vous occuper d'un boulet comme moi, se séparer ? Je vous suis déjà éternellement reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi, je ne mérite pas tant. Merci beaucoup !

Et le revoilà qui pleure... Ca trace des sillons plus clairs sur ses joues couvertes de poussière. Et moi, j'ai les mains qui tremblent. Amadeus ne fait rien pour m'aider, il me lance un regard mouillé de chien battu. Je me lève et fais les cents pas en râlant :

Pitié vous deux, arrêtez de pleurer, ça me fait perdre tous mes moyens ! Amadeus Emerald, un peu de tenue ! Redresse-toi, le menton plus haut, ne renifle pas, prend ton mouchoir. Lysandre, calme-toi, et prend ce mouchoir.

Je m'agenouille en face de lui en lui tendant mon mouchoir en tissu. Je lui fait un sourire que j'espère rassurant, malgré ma tension. La présence de cette maison me rend nerveux. Je me relève.

Bien, chaque chose en son temps ! Je te bricolerais une roue de rechange, Lysandre, ne t'inquiète pas ! Mais d'abord, que dirais-tu de coucher dans mes chambre pour cette nuit. Tu dois être complètement désorienté avec tout ça. Et tu as besoin d'une douche, comme tout le monde.

Mon regard glisse sur mon frère qui se tient droit, une lueur de fierté mélangée à de la peur au fond de ses prunelles bleues. Je prend Lysandre sur mon dos et laisse Amadeus prendre le fauteuil. En route pour notre chambre, un repas chaud et une douche pour chacun !

Camus commence à râler... Il perd vraiment tout ses moyens quand je pleur ? Pourquoi ? Peut-être que c'est quand quelqu'un pleur tout court ?! Il commence à donner des ordres à son frère qui lui obéit sans discuter. Il me donne un mouchoir que je prend. J'en est bien besoin d'ailleurs ! Voilà, je me suis moucher le plus discrètement possible, je jette ensuite le mouchoir dans la poubelle juste à côté de moi, en visant. Je regarde ensuite Camus qui s'agenouille en face de moi et me sourit. Comme il est beau quand-t-il sourit... Il recommence à parler, me disant qu'il réparerait ma roue et arg ..! Dormir chez eux ? Aah ! Mince je rougis... Quoi ? La douche aussi ? Je deviens une tomate !! Dans quel lit je vais dormir ? Avec qui s'il est lit double ? Et surtout... Qui m'aidera à me laver ?!!! Je suis trop gêné, je ne demande pas tant !

- M-merci..! M-mais... Je ne veux pas m'incruster ! Mais... Je regarde le visage de Camus. D-d'accord ! Merci... J-je...

Cela se voit tant que ça je suis ému et gêné ? Oui ?! Et bien ce n'est pas de ma faute ! Il ne s'imagine pas ce que ça implique la douche... C'est pire que de dormir avec les deux frère en même temps et en sandwich ! Ah ! Nan ! Je ne veux pas m'imaginer dormir avec ces deux-là torse nu avec un jolie sourire me disant " bonne nuit Lyly, dors bien ! " avec chacun un bisou sur la joue... Trop tard... J'ai vraiment des idées bizarres ! Plus je tourne mon visage vers eux, plus j'ai chaud au visage ! Pourquoi moi ?!! Camus me prend sur son dos tandis que son frère fait rouler difficilement le fauteuil. Je le serre... Il est décidément très confortable Camus... J'aimerais bien dormir sur lui... Ah ! Mais qu'est-ce que je raconte encore ?!! Zut... Je suis choyer en étant sur son dos, je vais être bichonné durant la douche et peut-être même cajolé la nuit... Comme un bébé quoi... Ou une petite poupée... J'aimerais bien être leur petit frère.

- Merci vous deux... J'aurais bien aimé avoir deux grand-frère comme vous... Je baille.

Je suppose qu'on mangera tout les trois aussi. J'en ai de la chance... Je serre un peu plus Camus sans pour autant l'étrangler. Je lui "poupouille" les cheveux ; de beaux cheveux blond, fin et doux. J'aime les toucher, c'est agréable. Je regarde alors Ama', lui et sa petite tête rousse. Il a de beaux cheveux roux mais je ne vais pas squatter les deux frères ! J'aimerais que jamais ils ne sachent ce que je suis vraiment, comme ça ils ne seront pas triste ou autre... En clair, tu ne veux pas que j'y touche ? Tout à fait, je t'empêcherais de leur faire du mal... Ils sont mes amis, non ?