Au fur et à mesure que je parlais à Lysandre, celui-ci vira au rouge vif. Il semble assez mal à l'aise, gêné peut-être. Tant pis, j'ai décidé que je le prenais sous mon aile, alors je le fais. Le petit Lysandre prend la parole :

- M-merci..! M-mais... Je ne veux pas m'incruster ! Mais... Il me jette un regard et comprend que je ne tolèrerais aucune réplique. D-d'accord ! Merci... J-je...

Je lui souris alors. Je peux parfois paraître un peu sévère mais je n'y peux rien, quand je suis poussé à bout, je ne peux plus supporter qu'on me conteste. Est-ce que je suis capricieux ? Oui, peut-être bien après tout... Je prend Lysandre sur mon dos.

Ses bras serrent doucement mon cou. Il est décidément un garçon très doux. Je tente de m'imaginer quel a pu être son passé pour qu'il se retrouve à Terrae. Au vu de son caractère, ça n'a pas dû être facile. Pauvre petit... Quand j'y repense, il me ressemble légèrement. A son âge j'étais tout aussi craintif et pour cause, j'étais devenu un cobaye pour scientifique fou.

- Merci vous deux... J'aurais bien aimé avoir deux grand-frère comme vous... Je l'entend bailler.

Surpris, je rougis. Je suis tout à coup heureux comme un gosse. J'avais quelqu'un à protéger. Je jetais un regard à mon jumeau. Celui-ci savait mieux que quiconque à quel point ces mots me touchaient. Il me sourit et pour une fois, ce fut un sourire doux et calme qui fleurit sur ses lèvres. Je lui en fus reconnaissant.

Tandis que je marche vers le bâtiment, je sens Lysandre qui se détend sur mon dos. J'ai beau avoir les jambes qui tremblent, je suis d'une humeur radieuse. Les doigts de Lysandre jouent avec mes cheveux longs. Je me rend compte que ça peut être agréable, finalement. Toutes les fois où j'ai repoussé mon jumeau quand il voulait me brosser les cheveux me revinrent et je me sentis tout à coup plein de remords. C'est décidé, la prochaine fois, je le laisserais faire.

On finit par arriver à notre appartement. Amadeus ouvre la porte et me laisse passer. Je dépose doucement Lysandre sur le canapé. Amadeus met le fauteuil dans un coin. Je le réparerais demain. Pour le moment... Amadeus disparait dans la petite cuisine. Je me tourne vers Lysandre.

Comme tu le vois, il n'y a qu'un lit une place et ce canapé. Amadeus a sa propre chambre. Je pense que tu seras plus à l'aise sur le canapé comme il est plus large en position lit. Je prendrais le lit, qui est plus étroit. On mangera quand tu te seras douché.

Je réfléchis un instant et repris :

En parlant de la douche... Si tu as besoin d'aide, dis-le moi, je t'aiderais. - je coupais court à toute protestation - Et ne t'inquiète pas, je suis habitué avec mon frère !

Je me souvenais de toutes ses fois où, après avoir lu des livres sur la coutume japonaise, mon jumeau m'avait harcelé de "Nii-san, viens me frotter le dos, s'il te plaiiiiis". Mon Dieu.

On est enfin arrivé, Camus ne tarde pas à me déposer sur le canapé. C'est vrai que, même si je ne suis pas si lourd que ça, à la longue je comprend que mon poids ne fasse pas rien. Amadeus met mon fauteuil dans un coin et file à la cuisine, je ne le revois plus. Peut-être fait-il à manger ? Se serait une excellente idée ça !  
Camus me propose de dormir sur le canapé pour que se soit plus confortable pour moi. Cela ne me pose aucun problème, je préfère ici que chez les autres dégénérés qui se paye ma tête. Heum... Oui tout à fait j'irais... mais ? La douche avec mon handicape..?

- En parlant de la douche... Si tu as besoin d'aide, dis-le moi, je t'aiderais.

- Qu-..mais..!

- Et ne t'inquiète pas, je suis habitué avec mon frère ! Dis-t-il comme s'il attendais ma protestation.

Il s'y attendait, bien évidement. Habitué avec son frère ? Ils se douchent ensemble..? Hanw... Tout les deux, à laver le dos de l'autre, comparant leurs muscles développés... Stop..! Je ne dois pas penser à ça ! Et voilà, je suis encore une tomate. Je regarde Camus qui continu de me fixer, ce qui me fait baisser les yeux immédiatement.

- J'-j'aimerais bien d-de l'aide... Personne n'a jamais fait ça se son pleins gré pour moi... Et ici personne ne m'aide en quoi que ce soit, c'est même le contraire... Mais vu que je suis ainsi je ne peux pas vraiment avoir de l'autorité !

Ce qui est vrai, les autres s'amuse avec mon fauteuil dans les dortoirs ! Enfin, pas tous, certain sont sérieux et ne le fait pas mais les trois, quatre gugusses qui s'amusent avec et me le rend devant mon lit une fois sur six... Je suis bien incapable de les arrêter. Et Ludwig, il peut lui, mais ce n'est pas sans conséquence ! Je ne suis vraiment pas aidé alors quand quelqu'un se propose... Beau et gentil en plus ! Je fond littéralement, forcément.

- A-allons-si, comme ça je serais propre sans tomber une seul fois avec toi. Dis-je en le regardant de nouveau tout en rougissant.

Tu te débrouille pas mal pour le draguer dit donc ! Arrête, je ne le fais pas. C'est par circonstance, c'est hasardeux c'est juste... une coïncidence ! j'entend bien ce que tu imagines dans ta petite tête : eux tout nu, eux dans le lit avec toi, lui qui te lave, lui qui te bordes... Ma parole, tu es jaloux ?! Non. Hé ba ça alors, ça m'en bouche un coin que tu m'envie sur quelque chose ! Hum..? Tu ne dis plus rien ? Je tend les bras devant-lui pour qu'il me porte. Oui, comme un petit enfant qui veut se faire porter par son grand-frère... Je n'y peux rien, c'est le signe du top départ pour le défiler des tomates bouillantes et de la gêne de la nudité ! Ce n'est pas grave, après tout c'est Camus, je sais que lui, n'en profitera pas. Je ne sais pas trop pourquoi mais, j'ai confiance en lui et aussi un peu en son frère. Il a l'ai simple son frangin mais gentil lui aussi alors je ne pense pas que j'en ai à m'en faire.

- Dis euh... Je ne veux pas être un squatteur mais... Je n'aime vraiment pas les dortoirs, l'autre jour ils voulaient faire une team et aucune des teams à voulu de moi car ils me voient comme un boulet... En fait, je suis désolé mais pour tout vous avouer, je sais où se trouve les dortoirs c'est juste que, je ne veux plus y retourner... Je regarde Camus dans les yeux avant qu'il ne me porte, le regard plus déterminé que jamais. J'aimerais avoir enfin mes pouvoirs pour partir de ce logement provisoire !

Et revoilà Lysandre qui rougit. J'aurais peut-être dû m'abstenir...

- J'-j'aimerais bien d-de l'aide... Personne n'a jamais fait ça se son pleins gré pour moi... Et ici personne ne m'aide en quoi que ce soit, c'est même le contraire... Mais vu que je suis ainsi je ne peux pas vraiment avoir de l'autorité !

Ou pas. Je lui souris. Je comprend exactement ce qu'il veut dire. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai changé. Enfin, j'ai peut-être été un peu trop loin niveau changement... Qui sait..? J'entends Amadeus qui fouille dans les placards. Je sens que je vais devoir aller aux courses demain. Je reporte mon attention sur Lysandre qui semble un peu nerveux. Je le comprend... Je suis sûrement encore un peu un inconnu à ses yeux. Ah, mais merde, mes propositions doivent paraître vraiment douteuses en fait ! Mince... Je sais plus où me mettre maintenant. Pourtant, il reprend la parole :

A-allons-si, comme ça je serais propre sans tomber une seul fois avec toi.

Dit-il en rougissant. Nom d'un chien. Lysandre me tend les bras avec un regard sérieux de gamin qui demande à être porté. Je fond. Je le veux comme petit frèèèère !! Comment ça je fais un caprice ? J'ai pas le droit de temps en temps, moi aussi ?! Ouais, foutez-moi la paix hein ! Merde à la fin.

- Dis euh... Je ne veux pas être un squatteur mais... Je n'aime vraiment pas les dortoirs, l'autre jour ils voulaient faire une team et aucune des teams à voulu de moi car ils me voient comme un boulet... En fait, je suis désolé mais pour tout vous avouer, je sais où se trouve les dortoirs c'est juste que, je ne veux plus y retourner... J'aimerais avoir enfin mes pouvoirs pour partir de ce logement provisoire !

Le pauvre, c'est dur. Je réfléchis. L'accueillir serait possible mais je dois en parler à Amadeus. Après tout, c'est son logement aussi ici. Je verrais ça après la douche, c'est que le petit s'impatiente. Je le prend donc dans mes bras et Le porte jusqu'à la salle de bain. Lorsque j'ouvre la porte une boule de fourrure blanche s'échappe en miaulant. Je manque de lâcher Lysandre.

Qu'est-ce que..?!

Le chaton (parce que s'en est un) file droit à la cuisine et j'entends mon jumeau roucouler comme un mec amoureux. Je soupire et entre dans la salle de bain. Je tire le tabouret en bois servant à nous laver habituellement et y assois le garçon.

Je reviens tout de suite.

Je ressors en laissant la porte un peu ouverte. J'interpelle mon frère.

Ama, je te préviens, c'est le dernier qu'on recueille ! Quand tu vas devoir le donner, tu vas encore déprimer, je te connais !

J'entends alors une vague réponse :

Alors on a qu'à le garder ! Il est tellement mignooon !

Je soupire. Après la douche. Je règlerais ça aussi après la douche. Je rentre dans la salle de bain et montre un paravent.

Lysandre, si tu as besoin de quoique ce soit, dis-moi. Je me change et je reviens.

Il me porte jusqu'à la salle de bain et il s'arrête alors en chemin, croisant... Hum... Ah, un chaton ! J'adore les chatons. Je souris au chat qui miaule et sort de la salle de bain. Il me pose sur un tabouret en bois avant de se retourner pour exprimer son mécontentement de ce nouvel invité. Ama' à l'air d'en avoir rien à faire de la remarque de son frère. Mais Amadeus a raison, il est mignon ce chaton. On peut voir sur le visage de Camus qu'il est vite dépasser par les initiatives de son frangin. Il est beau même contrarié... Bref, il monte un paravent.

- Lysandre, si tu as besoin de quoique ce soit, dis-moi. Je me change et je reviens.

- O-oui...

Je regarde la douche, je suis placé près des boutons pour allumer l'eau chaude et froide. Je suis aussi près du savon posé sur le petit rebord prévu à cet effet. En fait, il me manque... Ah non, il y a un gant de toilette sur son accroche. Je le prend, me penchant légèrement pour ne pas tomber et allume l'eau qui coule déjà sur moi. Je le règle vite, prend du savon dans mes mains, le dépose sur le gant bien humide. Je commence donc à me frotter le visage, puis le cou, les épaules, j'arrive bientôt aux bras... Il ne me manque plus que le dos et les jambes ! Ensuite il faudra me laver les cheveux. En fait, je n'ai pas tant besoin de Ludwig pour me laver ! Frotte partout ! Calme-toi ! Je ne peux pas non plus faire les fesses, je l'ai ai oublié. Laisse-moi faire, ils ne verront rien. Non, laisse-moi faire, je peux y arriver. Là, j'atteins presque mon pied...

- Aaaah !!!

Aiie... Je suis tombé la tête la première ! Je te l'avais dis, imbécile, tu abîme mon beau corps parfait ! Pardon ! Je me vengerais... Ah... J'ai mal... J'espère ne mettre ouvert nul part. Non, je pense que non mais je me suis encore mangé le sol, pour pas changer. Camus fonce vers la salle de bain d'après le bruit et dégage le paravent, l'air paniqué.

- Désolé Camus...

Je me sens un peu coupable sur le coup. J'aurais dû l'appeler et je ne l'ai pas fait. Je pensais pouvoir me débrouiller seul mais c'est raté. J'espère ne pas l'avoir déçu... Si ? Un peu ? Je ne sais pas, pour le moment je pense qu'il est en état de choc. Camus, ce n'est pas grave, je suis juste tombé, j'aimerais bien qui me ramasse. Et aussi qu'il... Me lave. Mais je suis tout nu devant-lui... Oh non, je ne voulais pas qu'il me voit à poil ! Je suppose que je n'ai pas le choix et là je suppose avoir une tête de gamin désolé et rougissant comme une fille... Je suis pathétique. Mais ça, je l'ai déjà dit non ?

- J'ai voulu me laver et je suis tombé en voulant toucher mes pieds, j'aurais du t'appeler mais je...Heow... Ne voulais pas te déranger.

Voilà, les explications sont faites ! Je ne voulais pas trop être précis parce que, ce que je fais dans la douche est personnel même si tout le monde se lave. Moi je ne fais pas que me laver. Pitié, heureusement que tu n'as pas contrôlé mon corps, tu t'aurais encore fait des bêtises avec ton corps ! Cela fait parti de la vie, insouciant va ! Au secours, je ne veux pas de détails !

Je me change rapidement et passe une serviette autours de ma taille. J'ai la tête pleine de problèmes... Le chat, Lysandre, son problème dans les dortoirs, la réparation du fauteuil roulant... Eh bien, que de soucis lorsqu'on a un invité chez soi ! Je prend une bassine remplie d'eau chaude et commence à me laver. A l'ancienne, merci Ama pour ce nouveau caprice... Alors que j'allais m'attaquer à mes cheveux, j'entends un cri suivi d'un gros choc. Eeeeeeh m...erde. Lysandre ! Je me précipite de l'autre côté du paravent. Il semble être entier mais est tombé du tabouret. Je le relève délicatement et le rassois avant de sourire face à ses tentatives de justification.

Si tu as besoin d'aide, demande-moi simplement.

Décidément, ce garçon a envie de se débrouiller seul mais je sais que parfois, mieux vaut laisser se fierté de côté et demander de l'aide aux autres. Je prit le gant de toilette et m'agenouillais derrière lui pour lui frotter le dos. L'eau qui gouttait de mes cheveux avait refroidie et elle me coulait maintenant dans le dos de façon désagréable. La porte, que j'avais laissée ouverte pour éviter les murs mouillés et la buée sur le miroir, grinça alors. Je levais les yeux vers celle-ci et aperçu une boule de poils caramel qui s'avançait sur ses pattes pas encore très assurées. Je soupirais et prit le chat dans mes bras. Dis-donc, tu pèse lourd pour un chat toi... L'animal lève des yeux bleus vers moi et lâche alors ce que j'avais prit pour un miaulement, mais qui était en fait un gémissement de chiot. Nom de...

Amadeuuuuuuus... Je râle.

Je repose l'animal par terre et me remet à frotter le dos de Lysandre en grommelant. Lorsque j'eus terminé, je me relevais et me forçais à sourire.

Je vais juste me laver les cheveux, je reviens. Si tu as besoin d'aide, dis-moi.

Sur ce, je retourne derrière le paravent et finit de me laver les cheveux. Cette tache me prend toujours au moins dix minutes... Je songeais un instant à me couper les cheveux puis renonçais. Les cheveux courts ne m'allaient pas.

Camus arrive puis me rassoie sur le tabouret avant de me frotter le dos. Je suis rouge tomate. Je voulais vraiment éviter ça mais... Trop tard ! Il a l'air énervé, c'est peut-être Amadeus qui l'énerve à ce point ? Mais pourtant je ne trouve pas qu'il fait des bêtises. Le chat vient et miaule en regardant Camus, ce qui l'énerve un peu plus. Il sort ensuite de la salle de bain en me sortant une phrase un peu sèchement. Il m'en veut parce que je ne l'ai pas appelé quand j'en avait besoin ? C'est peut-être ça...
Je fini de me rincer puis je regarde la serviette qui se trouve trop loin de moi pour que je l'attrape. Vais-je déranger Camus ? Je ne veux pas le faire, je ne veux pas qu'il s'énerve encore... Et si j'appelais Amadeus ? Oui, lui est plutôt d'humeur joyeuse ! Ah si seulement je pouvais marcher tout simplement. Hum... Je ne vois rien avec le paravent et puis si j'appel Ama', Camus va le prendre peut-être mal. Donc dans tout les cas Camus va s'énerver. Pas si je l'attrape ta serviette ! Non, je vais me passer de toi là.

- C-Camus... Hoew... J'aurais besoin d'une serviette s'il te plais.

J'espère que ça va passer, je sais que ma condition doit être chiante pour les autres qui sont obligé de m'assister. Peut-être si je marchais moi-même... Impossible. Mes jambes sont cassées et je ne crois pas les radiologues ! Psychologique, psychologique... Je t'en mettrais moi, du psychologique ! Ta gueule, c'est psychologique sinon moi non plus je ne marcherais pas. Mes jambes sont figés ! Sens-tu de la douleur à tes jambes ? Non. Et là ?

- Aaah !!! Mais ça va p-...!

Ludwig !!! Tu m'as fais mal, je suis tombé sur les genoux ! T'as mal alors tout va bien. Quoiii ?!! Mais bien sûr que j'ai mal enfin ! Sur du carreaux en plus... Mince, et Camus qui va arriver !!! Tu n'es vraiment pas possible Ludwig ! Relaxe, tu vas encore inventer un bobard pour t'en sortir. Je ne veux pas mentir à Camus... Je ne veux plus mentir tout court. Je voulais qu'il soit mon ami c'est tout. Il ne nous comprendrait pas si tu lui disais. Peut-être que si... Il voudra te soigner à coup d'asile psychiatrique et l'un de nous y restera. Oui, soit moi parce que les gens ne te voudront pas soit toi parce que tu es le Lysandre Ludwig Jennings originel... Tu as raison, je ne peux pas leur dire ça, personne ne comprendrait de tout façon. Si, ceux comme nous. Oui, c'est sûr. Bon, voyons comment va réagir Camus maintenant !

Pendant que je me shampouinais les cheveux, j'entendais Lysandre qui terminait de se rincer. Je pense que j'avais été un peu trop sec sur ma dernière phrase car il semblait essayer de se faire aussi discret qu'une souris. Un pincement de culpabilité me serra la gorge. Lysange n'avait pourtant rien fait, mais tous les problèmes que j'avais me préoccupaient et m'agaçaient. Et Amadeus ne m'aidait pas du tout. Il allait falloir que je mette les points sur les i à la fin. Finalement, l'eau s'arrêta et la voix de Lysandre, timide, m'appela :

C-Camus... Hoew... J'aurais besoin d'une serviette s'il te plais.

Je sortis de derrière le paravent, les cheveux pleins de mousse et un œil fermé pour cause d'attaque de shampoing. Prenant la serviette propre, je la lui tendis avec un sourire. Je ne lui en voulais pas, malgré ce qu'il semblait penser. Soudain, il s'exclama :

Aaah !!! Mais ça va p-...!

Je lui lançais un regard surprit, étant donné que je ne l'avais pas touché et que je gardais mon regard droit sur son visage. J'étais pourtant poli... Alors quoi..? Je regardais autours de moi, cherchant l'espèce de chat-chiot. Peut-être que, voulant jouer il avait attaqué Lysandre. Mais je le trouvais roulé en boule dans un coin de la pièce, les yeux posés sur moi. Vraiment étrange.

Finalement, je me décidais à retourner derrière le paravent, sans plus faire attention à Lysandre. Peut-être le jeune homme s'était-il cogné ou quelque chose dans ce genre. Je finis de rincer mes cheveux et mon œil qui me piquait atrocement.  Cela fait, je chopais ma serviette et mes vêtements. Une fois vêtu, je rangeais le paravent et me dirigeais vers la porte, chopant l'animal au passage délicatement. Je me retournais et dit gentiment à Lysandre :

Appelle si tu as besoin d'aide, je vais parler avec mon frère.

Et sur ce, je sortai.

Camus arrive, me trouvant par-terre encore une fois. Il me ramasse en me tendant une serviette puis disparaît à nouveau. Mais cette fois, il est gentil. Je me sèche rapidement, je n'ai pas très envie de m’attarder sur ça. Hum... Très franchement, plus je regarde ce corps, plus je me dis que j'ai de la chance d'avoir un si jolie visage. Si je n'étais pas "mignon", personne ne s'occuperais de moi. Ils sont peut-être un peu long ces cheveux non ? Remarque, je les aimes bien ainsi. Même le fait que j'ai des yeux verrons les gens trouve ça "mignon".
Je suis "mignon" pour tout un tas de chose d'après les autres : mes yeux verrons, mes accent anglais, mes petites manières dites " faire son petit précieux ", mes cheveux, mon doux visage d'ange, mon corps apparemment " ne fait pas un corps minuscule et chétif d'handicapé ", ma voix " douce et mélodieuse ", mon surnom " Lyly " et même mon odeur naturel est un atout ! Ils en font trop, je ne suis pas le petit ange immaculé qu'ils croient. Enfin moi peut-être mais si Ludwig arrive avec son regard de fou, là se sera autre chose.

- Qu-quelqu'un...? J'aimerais... Des vêtements si possible...

Je crois qu'ils ne m'ont pas entendu. Ils discutent de je ne sais quoi, du chat peut-être ? En tout cas, s'ils ne viennent pas je vais attraper froid, mes cheveux sont encore mouillé et j'utilise ma serviette pour la mettre à ma taille et cacher mes parties intimes. En plus il va falloir me porter jusqu'à une chambre, me donner des habits, une brosse à cheveux après me ramasser et me porter jusqu'au fauteuil.
Et puis celui-ci je ne veux pas le perdre, c'est un cadeau d'un master et il a été modifié par un type très louche avec une cicatrice à l’œil. Malheureusement, malgré les capteurs de lumières car je ne sort pas beaucoup, ne suffisent pas pour tout alimenter. Alors maintenant je dois économiser l'énergie pour l'utiliser en cas de force majeur. C'est à dire des gens qui m'ont vu debout et veulent me questionner ou pire. C'est dur la vie d'un handicapé comme moi...

Une fois hors de la salle de bain, je me dirigeais d'abord vers la penderie et changeais rapidement de vêtement, prenant mon sempiternel "pyjama" : une chemise blanche un peu froissée et un pantalon de tissu noir. Une fois changé, je me dirigeais vers la cuisine, l'animal dans les bras. J'y trouvais Amadeus, occupé à couper du cèleri. Je posais l'animal sur le plan de travail.

Tu vas m'expliquer ce que fiche ce truc ici.

Mon jumeau relève la tête. Il sourit.

C'est pas un "truc", frérot ! C'est un chaton ! Un Maine Coon. Je l'ai prit avec moi lorsque je l'ai vu tout seul dans un carton ce matin en ville. Il est mignon pas vrai ?

Je soupirais.

Là n'est pas le problème. Comment veux-tu qu'on garde un chat..? Avec quoi on va le nourrir ? Sans parler des frais de véto et le toilettage. Qui va faire tout ça ?

Mon jumeau me fit un sourire angélique. L'argent ne comptait pas puisque nous étions riches...

Nous deux !

Je lançais un regard au chaton qui me le rendit de ses yeux ambrés. Je remarquais qu'outre sa fourrure rousse très "fluffy", il avait une oreille blanche et une petite tache en forme de note de musique sur l'épaule. En le regardant comme ça, je craquais.

Comment va-t-on l'appeler dans ce cas ?

Mon frère me fit un clin d’œil, l'air de dire "c'est à toi de choisir !" Je lançais un autre regard à cette étrange créature. Ça allait être ardu de lui trouver un nom... Une voix appela de la salle de bain. Lysandre semblait demander quelque chose. Des vêtements. Je filais à mon armoire. Trouvant un vieux jean et un t-shirt bleu foncé tout simple, je les lui apportais. En le voyant aussi perdu et gêné, je ne pus m'empêcher de poser une main sur ses cheveux encore humides pour les lui frotter d'un geste protecteur.

N'hésite pas à appeler si tu as besoin de quoi que ce soit. Je serais en train d'aider mon frère à la cuisine. On mange des Soba au porc et céleri. Ça te va ?

( C'est un chat Kana ^^' )

Finalement on m'a apporter des affaires, enfin, Camus me les a apporté. Je ne savais pas qu'il avait des habits à ma taille. Je pensais que j'allais rester en t-shirt à lui où je vais flotter dedans et servir de robe mais non. Remarque, t'en mieux, parce que là, j'aurais vraiment l'air d'une fille ! Il s'approche soudain de moi, l'air confiant, caressant ma tête d'un geste délicat et rassurant. Il a bien vu ma gêne d'être ainsi devant-lui... Mais il est vraiment gentil alors ça me va. Je pense essayer de me débrouiller mais je vais encore faire une gaffe. Comment lui dire que je ne sais pas mettre mes bas correctement et encore moins mettre des chaussettes et des chaussures ? Après il se dira : " Alors il a fait comment pensant qu'il était ici ? " Ah ba oui, il ne doit pas être que séduisant le Camus mais aussi intelligent. Mais il est beau tout de même et il sent bon. Les choses seraient plus simple s'ils auraient été mes frères tout les deux. Enfin, je ne serais sûrement pas ici si c'était le cas.

- Merci Camus... Heow, je ne sais pas ce que c'est des "Soba" désolé...

Je lui sourit, un peu gêné avant de reprendre.

- Par contre, je n'arrive pas à enfiler tout ça tout seul où alors il me faudrait une bonne demi-heure... Désolé d'avoir à te demander ça, vraiment.

Je le regarde toujours avant que le chat ne revienne. Il se met sur les genoux et miaule avec conviction. Je ne sais pas du tout quoi faire, je ne suis pas doué avec les animaux moi. Le chat se couche sur moi et ne bouge plus. Il ronronne dans le petit silence qui s'est installé. Je vois un collier de chat par terre sûrement a-t-il été traîné par celui-ci. J'entend Amadeus qui le cherche. Ah ! Et s'il venait ici ? Alors que je suis moi, tout nu ! Et le chat au-dessus de mes genoux cachant mes parties intimes. Situation gênante numéro 2... Et Amadeus arrive en appelant le chat qui n'en a rien à faire.

- Heow... I-il est par-là ton chat Amadeus...

Je bascule en avant mais m'accroche au bas de Camus ce qui l'abaisse légèrement. COMBO du gêne maximal, je deviens tout rouge et muet comme une carpe. Je regarde Camus, comme pour essayer de lui faire comprendre que cette situation est trop gênante pour moi. Malheureusement, c'est bien tard car il arrive et s'arrête net, nous regardant avec de gros yeux ronds.

(oops corrigé >< Et désolée du retard monstre T-T)

Lysandre était particulièrement gêné et je le comprenais quelque part, au vu de la situation. Il m'avoua avec un sourire gêné qu'il ne savait pas ce qu'était des Sobas. Normal, moi même je n'en savais rien avant d'atterrir au Japon. J'avais découvert pas mal de chose, à l'image de mon frère qui lui, s'était tout de suite pris au jeu. Lysandre me tira de mes souvenirs :

Par contre, je n'arrive pas à enfiler tout ça tout seul où alors il me faudrait une bonne demi-heure... Désolé d'avoir à te demander ça, vraiment.

Un début de sourire fleurit sur mes lèvres. Je lui passais le T-shirt et sans un mot l'aidais à s'habiller. Je fus dérangé par le chaton qui vint se pelotonner sur les genoux de mon invité. Un sourire agacé se plaqua sur mon visage et un éclat froid passa dans mes yeux. Ce chat ne va pas vivre longtemps si Ama ne lui apprend pas les bonnes manières rapidement. Son ronron bruyant retentit dans le silence qui s'installa. J'entends mon crétin de frère qui appelle le chat d'une voix remplie d'adoration. Mon Dieu sauvez-moi.

Lysandre lui indique la place du chat d'une voix timide et déséquilibré par je ne sais quoi, bascule en avant. Se rattrapant à ce qui est le plus proche de lui, a.k.a. mon pantalon, qui descend un peu sur mes hanches. Mon Dieu, sauvez-moi, par pitié. Raté. Le regard de Lysandre m'en dit long sur sa gêne et la porte s'ouvre pour laisser entrer mon jumeau qui me fixe d'un air mi-ahuri, mi-moqueur. Je déteste l'expression qui se dessine sur son visage lorsqu'il ouvre la bouche :

Oy, oy, Camus, je savais pas que tu avais ce genre de penchant !

C'en est trop, si Dieu ne peut rien faire (je doute même qu'il existe, ou alors il doit bien de marrer là-haut), je vais fais quelque chose. Et ce quelque chose, se traduit par un joli remue-ménage. Je prend le chaton par la peau du coup et le lui jette à la figure. L'animal s'accroche désespérément (et avec les griffes) au cou et au visage de mon jumeau qui couine de douleur et recule dans l'encadrement de la porte. J'explose :

Sors-de-là, TOUT DE SUITE !!! Et prend ce foutu animal avec toi ! Si tu entre encore une fois dans cette pièce alors que j'y suis, je te jures, je vais...

Il est déjà parti et a fermé la porte précipitamment. J'ai dû lui faire peur. Je lance un regard à un Lysandre un peu sous le choc et m'éclaircis la voix.

Hrrrm... Bon. Ça va bientôt être prêt.

Sur ce je me penche et termine d'aider le jeune homme à s'habiller.

( pas de soucis Kana :D )

Oh non... Cela ne peut être plus gênant ! Vraiment ! Notre position est plutôt... Douteuse ? J'aimerais me faire Camus, même son frère, ou les deux en même temps. Arrête-ça tout de suite... Là, c'est encore pus gênant d'être sur lui maintenant ? Que peut-il m'arriver de pire après ça ? Que quelqu'un nous voit ? Non, on serait vachement malchanceux si...

Oy, oy, Camus, je savais pas que tu avais ce genre de penchant !

Là, ça devient intéressant. A-Ama... Oh non mais... Ce n'est pas du tout ce qu'il croit ! Je n'ai pas sauté sur Camus !!! Réfléchit crétin, il dit ça à Camus. Et donc ? Hum...? Non..? Hum hum...? Heow... Alors c'est pire, je suis la victime ! Tu aimerais bien être sa victime hein ? Arg ! Camus est irrésistible mais non, je ne veux pas m'en faire un amoureux... Tu lui ferais du mal.

Sors-de-là, TOUT DE SUITE !!! Et prend ce foutu animal avec toi ! Si tu entre encore une fois dans cette pièce alors que j'y suis, je te jures, je vais...

Oua ! Mais il a carrément jeté le chat ! Ton amour est un malade. Ce n'est pas drôle... Il fait peur énervé, ses yeux sont remplit de haine... Il me fait froid dans le dos, on dirait les tiens mais avec moins le regard de fou... Je n'aimerais pas être la personne après qui il est en colère. Il n'est pas bien patient en tout cas possible. " En tout cas possible ? " Même son jumeau en prend un coups... Donc même si j'serais son frère il n'hésiterais pas quoi... Si, car tu es petit et mignon. Cela ne fait pas tout...

- Hrrrm... Bon. Ça va bientôt être prêt.

Oh non, si s'est tourné vers moi... Ah ? Il n'est plus fâché ? Ah si... Mais il continu de m'habiller malgré ça. Voilà, c'est moins gênant même si je rougis à mort, je le sens. Quel galère... Il a enfin fini de m'habiller, c'est déjà ça. Il me pose ensuite sur la chaise. Je pose mes mains sur la table, me tenant droit pour ne pas tomber.

- Merci Camus, merci pour ton accueil. Je lui sourit. Tu sais, ton jumeau ne voulait pas mal faire heow... Il a un bon fond, lui aussi est gentil, il est juste maladroit !

Tu essaies de calmer le jeu ? Oui... Tant bien que mal ! Tu ne t'y prend pas bien, il faut leur faire parler d'autre chose et les réunir à ce sujet. Oh ? Euh d'accord... Quoi ? Rien, c'est juste que... J'ai l'habitude. Non, justement, pour une fois tu me donnes un conseil. La ferme, je veux juste te rapprocher d'eux suffisamment pour qu'ils me servent un jour. Pfft'... J'en doutais...

- C'est prêt ?

Mon stupide ventre gargouille en même temps.

- Oups... Pardon...

Epuisé par tout ce remue-ménage, je pose un Lysandre habillé et lavé sur une chaise à la table. Je pousse un soupir discret, rassuré de le voir assis en sécurité. Lysandre pose ses mains sur la table de façon polie et se redresse. Il me dit :

Merci Camus, merci pour ton accueil. - sourire - Tu sais, ton jumeau ne voulait pas mal faire heow... Il a un bon fond, lui aussi est gentil, il est juste maladroit !

Je lève un sourcil surpris puis éclate de rire. Je lui répond rapidement pour qu'il ne pense pas que je me moque de lui.

Je t'assure, que là, c'était pas de la maladresse ! Mon frère adore me taquiner et ça finit souvent en gueulante pour lui. Il le sait mais apparemment ça doit valoir le coup puisque qu'il continue. Mais une fois la gueulante passée, on est de nouveau inséparables.

Lysandre devait avoir senti l'odeur du repas car il demanda soudain :

C'est prêt ?

Et son ventre d'en profiter pour gargouiller bruyamment. J'éclate de rire lorsqu'il m'offre une expression penaude en s'excusant. Je file à la cuisine et reviens avec deux bols, dont un pour Lysandre, rempli de nouilles, morceaux de porc et de cèleri. L'odeur qui monta à mon nez était alléchante, et pour cause : Amadeus cuisinait divinement bien. Je repartis à la cuisine pour voir l'état du visage de mon frère.

Il avait une coupure au front et quelques autres sur les joues et le cou. Je lui fis un sourire d'excuse et il haussa les épaules. Les conversation silencieuses comme celle-là arrivaient tout le temps, en temps que jumeaux, nous nous comprenions parfaitement. On revint tous les deux de la cuisine en même temps, lui avec son propre bol et moi avec des baguettes et fourchettes/couteaux. Je les disposais et m'assis à côté de Lysandre.

Ama avait hâte de manger, si bien qu'il lança un rapide "bon appétit" avant de s'attaquer à son bol. Je reprit sa phrase et commençais à manger silencieusement, ayant parfaitement conscience des miaulements du chaton qui tournait autours de la table.

Camus repart dans la cuisine puis revient avec deux bol dont un qu'il pose délicatement sur la table en face de moi et un autre à côté. Je jette un coup d’œil, mais ce n'est visiblement pas de la soupe. On dirait des spaghettis encore plus fine que ce que font les italiens noyé dans de l'eau aromatisé accompagné de légumes.  Je n'ai jamais mangé un plat comme ça, surtout que, Camus m'a ramené des baguettes. Je ne sais pas manger avec moi ! J'ai appris moi mais oh ! Quel dommage que l'on ne partage pas nos connaissances ! Ce n'est pas juste.
Je plisse légèrement le nez, prenant une des baguettes puis le plante dans le bol. Comment je suis censé manger avec des bâtons ? Prend déjà les deux... Ne me prend pas pour un boulet ! Je prend les deux, voilà ! Ah mince, ils arrivent ! Je les repose. Oua, il s'est bien fait griffer Amadeus ! Il a l'air de s'en contre ficher royalement. Ils commencent à manger, le moment que je craignais. Je vais devoir utiliser les baguettes mais je ne sais pas comment faire. Je les prend, une de chaque à la main puis essaie d'attraper une patte. Oh non, elle a glissé... Il y a de l'huile dans ce plat ? Peut-être que si je copiais Ama... Hum... Il prend les deux à deux mains lui. Ok, c'est bon aussi pour moi mais il va trop vite. Ah, Camus aussi. Ils ont l'air de ce régaler. Peut-être si je les fait glisser comme ça sur la paire de baguette... Ah ba non, impossible à manger sans s'en mettre partout et en plus, c'est comme s'il y a avait des nœuds dans ces pattes.
Ok, heow... Comment faire ? Ludwig apprend-moi. Débrouille-toi tout seul, c'est plus fun. Non... Ils en sont déjà presque à la moitié et j'n'ai pas commencé... Et mon ventre qui regargouille... Oups, ils m'ont vu.

- Désolé mais... Je ne sais pas manger avec ça...

Je me terre dans le fond de ma chaise, regardant les deux frères qui me fixent. J'aurais bien aimé avoir un frère jumeau pour avoir autant de complicités... LOL. Un comme moi ? Imagine si on serait des jumeaux ! Oh non... Je ne préfère pas.

Je commence mon repas tout en gardant un œil sur Lysandre, d'abord, puis sur le chaton ensuite. Le premier tente tant bien que mal de se servir de ses baguettes, et un éclat de tendresse traversa mon regard. J'aimais Ama du fond du cœur, mais il était parfois un peu trop bruyant et fatiguant. Un frère comme Lysandre devait être facile à vivre, agréable et gentil. Son handicap ne le rendait que plus adorable. On avait envie de le protéger. Je repoussais du bout du pieds je chat qui tentait de grimper à ma jambe et avalais une autre bouchée. Au bout d'un moment, je vis que Lysandre n'arrivait à rien avec ses baguettes et je devançais sa remarque :

Désolé mais... Je ne sais pas manger avec ça...

Je lui tends un couteau et une fourchette :

Tu y arriveras sûrement mieux avec ça. Je t'apprendrais à te servir de baguettes, si tu en as envie.

Je souris et me lève de table, ayant finit le premier comme d'habitude. Je file poser mon bol à la cuisine et le lave rapidement avant d'aller préparer le canapé pour Lysandre. Je lançais à la cantonade :

Mangez tranquillement vous deux, je prépare juste pour la nuit, après je soignerais tes griffures, Ama. Merci pour le repas, comme d'hab' c'était super !

Ama pointe ses baguettes vers moi et réplique :

Et moi, j'dors où ? - il prend une voix mielleuse - je peux dormir avec toiiiii ?

Je rigole un coup et réponds :

Cours toujours, frérot ! La dernière fois, tu m'as littéralement éjecté du lit. J'ai encore un bleu aux côtes. Alors tu dormiras sur un Futon compris ? Je vais l'installer.

Ama fait la moue et il ressemble tellement à celui qu'il était avant Terrae, avant notre séparation même, en ce moment que j'ai une envie irrésistible de le prendre dans mes bras. Pourtant, je ne m'y autorise pas et esquisse un sourire triste à la place avant d'aller installer le Futon derrière le canapé. J'entends Ama qui se lève :

Alleeeeeez Aniki ! Laisse-moi le lit.

Je secoue la tête :

Non, j'ai une meilleure idée. Tu prendras le canapé, moi le Futon, et Lysandre, on te laisse le lit, tu es l'invité.

Amadeus hoche la tête en signe d'assentiment et disparait dans la cuisine, le chat sur ses traces. Si seulement Lysandre pouvait rester ici, on formerait une petite famille, l'atmosphère est si paisible maintenant.