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Une petite boîte pour nos secrets. [Swann ♥]
##   Dim 13 Avr 2014 - 15:08
Noah Emerite

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Je m'étais réveillé ce matin avec la ferme intention d'aller à l'atelier, ça faisait maintenant quelques semaines que j'y allais régulièrement, pour passer le temps quand je séchais volontairement les cours ou juste pour m'entraîner. Il y avait toujours très peu de monde à l'intérieur, à vrai dire, j'y étais souvent seul quand un accident ne survenait pas et que quelqu'un arrivait prestement pour réparer son réveil à la dernière minute ou bien simplement se cacher pour éviter les ennuis. La pièce est vaste et pleine d'odeurs variées, le bois humide ou non se mêlant à la perfection avec la suie ou l'huile de certaines machines, leur bruit empli d'ailleurs souvent la pièce, même si moi-même je les utilisais peu souvent.

J'entrais en faisait attention à ne blesser personne qui aurait pu être derrière la lourde porte, redécouvrant avec plaisir le calme et la fraîcheur de la salle après les derniers événements. Je frissonnais d'ailleurs légèrement en surprenant un courant d'air, quelqu'un avait probablement oublié de refermer les fenêtres en repartant hier soir ou tôt ce matin, ça arrivait, le problème c'était le froid après. Je fermais mon gilet gris, laissant les deux plus hauts boutons ouverts sur mon t-shirt en coton bleu ciel, je m'asseyais face à mon plan de travail habituel et me remémorais un instant seulement la découverte de mon gilet soigneusement plié sur le palier de ma chambre le lendemain de cet... Incident avec Swann et les Feu. Je soupirais légèrement, ce n'étais pas le moment, ce matin j'étais venu pour m'entraîner, principalement, même si je tirai un plaisir incroyable à sculpter ou dessiner au milieu des machines.

Je me penchais vers les tiroirs sous la table et sorti quelques feuilles et quelques outils que j'avais pris pour habitude de ranger là, c'était devenu un peu comme ma seconde chambre, j'y passais plus de temps qu'en dehors de l'institut, surtout depuis ma perte en forêt avec Allen, ça remontait mais ça restait un souvenir à la fois amusant et angoissant. Après avoir réfléchi un moment à ce que j'allais faire, je saisis une large planche de sapin, que j'eu un mal fou à porter et à poser sur le plan de travail, et je m'asseyais en face, me concentrant au maximum pour tenter d'en modifier la forme. Après quelques minutes, la sueur sur mon front y collait mes cheveux, un peu plus long, il faudrait d'ailleurs que j'aille chez le coiffeur peut-être... Bref, le bois avait légèrement changé de forme, il n'était plus aussi droit, peut-être un peu courbé et un peu bombé, pas le résultat attendu évidemment.

Je soupirai et posai mon dos contre le dossier de ma chaise haute, laissant ma tête pendre en arrière, les yeux rivés sur le plafond, comment fallait-il que je m'y prenne au juste pour arriver à n'en détacher qu'une partie et en faire une boîte ?


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##   Mar 22 Avr 2014 - 19:13
Swann Howard

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Ma boîte. Fermée à jamais. J’étais si triste, plein de peine, les yeux qui piquent et les lèvres qui tremblent. C’était un petit coffret, un trésor dirait-on, dans lequel je rangeais… Des lettres. Celles de mes parents, celles de mes amis, si chers. Ceux-ci étaient mes trésors, comme quelque chose de fétiche que l’on protège, seule apparence matérielle de sentiments volatiles. Cette petite boîte était faite d’un bois rougi par la peinture et les mots, pâli par le soleil, dont les bords étaient ornés d’un métal doré aux contours soigneusement découpés en petites tiges de fleurs. Une petite serrure empêchait des yeux malveillants de s’introduire dans ce petit monde qui était le mien. Voilà. La serrure, porte d’un immense château, dont la clé avait finie dans les toilettes, alors que j’y allais faire mon popo hebdomadaire. C’était un peu comparable à un Gandalf miniature, qui me mordillait le doigt en pestant pour que je n’atteigne pas ma propre demeure. Quel scandale. C’était vraiment terrible pour un petit cœur fragile comme moi.

Le ciel était d’un noir paisible. Non, un gris sombre, mais qui n’inquiète pas. Celui qui nous menace de s’abattre sur nous, mais, par une présence rassurante – le soleil ? – fait que nous n’avons plus peur de rien, et alors nous pouvons prendre cette claque gelée, de l’eau, fraîche, venue d’en haut, comme un cadeau. J’aimais la pluie et les ciels avec un caractère, qui se fâche. Une vague qui nous envahit, doucement, mais avec une force incomparable, un frisson d’extase, l’amour de ce temps détesté, qui coule sur nous, véritablement, un cadeau de la vie que j’aimais. Je traversais les jardins, rêveur, oubliant cette petite contrariété, la clé perdue, pour lever la tête vers les feuillages verts et agités. Je sentais cette odeur, imminente, celle de la pluie qui s’apprête à surprendre les insouciants. Quelle belle surprise. Pouvais-je en avoir une autre, à l’atelier, où peut-être trouver un gentil bricoleur pour m’ouvrir ceci ?

Je poussais la porte de la petite bâtisse, étrangement ronde. Le parfum du bois travaillé m’enroba tout entier dans ses bras chaleureux, tandis que je refermais la lourde porte travaillée derrière moi. Ça cocotait, mais c’était bon. La pièce n’était pas vraiment petite, tout compte fait. Au plafond étaient accrochés des avions peints avec une délicatesse redoutable, volant doucement, sans même que le vent du dehors ne vienne perturber leur vol. Des machines ronronnaient doucement, des trains couraient sur leurs rails circulaires, la vie battait dans ce petit atelier où seule une petite lumière, venant d’un bureau au fond, vacillait.

Quelqu’un travaillait, le bruit du bois qui se découpe se faisait clairement entendre. Je ne parvenais pas à distinguer la personne, juste un jeune homme, minutieux à en juger la façon dont il se penchait sur sa besogne. Je m’approchais, les yeux brillants, vers lui, mon petit coffret en main, quoiqu’un peu anxieux. Même si le sol grinçait, il ne s’était pas retourné, sûrement n’avait-il pas entendu. Une fois derrière lui, d’une petite voix délicate, je demandai :

« Hm, bonjour. Euh, excusez-moi, pourriez-vous m’aider avec cette boîte ? J’aurai besoin d’une clé pour l’ouvr- »

Je m’interrompis, devinant le visage de Noah, qui s’était retourné vers moi. Alors, c’était donc lui qui devait confectionner la fameuse clé pour ouvrir la lourde porte de ce château de bois, celle de mon monde et de mes lettres ? Étrangement, sous mes yeux grands ouverts se dessinait un petit sourire, plein de soleil, malgré la pluie qui tapait déjà sur le carreau.


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##   Mar 22 Avr 2014 - 19:50
Noah Emerite

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Au moment même où mon visage s'était penché en arrière, mes yeux n'avaient pas rencontré le plafond, du moins, juste le temps que j'entrevois les quelques avions en papiers qui le parcouraient. Je me retrouvai nez à nez avec un visage que je n'avais pas eu l'occasion de revoir depuis de longues semaines, ou peut-être mois... Je restai tout simplement hébété un long moment avant de me relever, un peu brusquement, et de me retourner pour lui faire face et lui rendre son sourire, un peu plus léger que le sien. Je baissai les yeux au niveau de ses mains, une petite boîte vernis de rouge et aux adorables dorures fleuries y étaient enfermées, la finition était étonnante.

" Salut... Une clé c'est ça ? Je pourrai peut-être me débrouiller oui. "

Je tendis la main pour me saisir délicatement de sa boîte, curieux de savoir ce qui y était enfermé aussi. Une fois dans mes mains, je lui jetais un regard rassurant et un léger sourire, ça prendrait sûrement du temps mais c'était faisable. Et puis, ce n'était pas comme si avec le temps abominable qu'il faisait dehors on aurait eu envie de s'y promener, on était mieux là, au milieu des machines, au chaud.

" Ça risque de prendre un petit bout de temps avant de trouver celle qui conviendra. Tu devrais t'asseoir. "

Je lui indiquais d'un rapidement mouvement de tête la chaise à ma droite, même si ça n'était peut-être pas la meilleure idée en tenant compte de notre dernière rencontre, il aurait peut-être préféré prendre place en face. Je me levais et déplaçais rapidement la planche de sapin que j'avais utilisé plus tôt, je m'y remettrai ensuite si je n'étais pas trop fatigué, tout dépendrait du temps que cela mettrait pour trouver une clé convenable et solide. Je posai délicatement la boîte sur mon plan de travail incliné et m'installai à nouveau sur ma chaise. Je pris ma respiration et commençai à rapidement tailler un fin bout de bois qui traînait là, sûrement un de ceux qui avaient céder la dernière fois que j'avais tenté de plier une planche sans la briser, échec total soit dit en passant.

Rien que de tailler ce bout de bois pour en faire un fin cylindre demandait une quantité d'énergie impressionnante, enfin, pour le moment, c'était surtout parce que j'avais commencé il y a peu de temps, ce serait sûrement plus simple dans quelques temps. Je pris une inspiration et augmentai un peu plus la lumière provenant de la lampe perchée à la gauche du bureau, concentrant tout mon pouvoir et toute mon attention dans mes mains et sur ce fin cylindre. Il faudrait sûrement m'y prendre à plusieurs reprises pour obtenir un cylindre assez fin pour le faire entrer, et d'autant plus pour qu'il corresponde à la serrure. Je suppose que je n'aurai pas le choix, il ne doit sûrement pas avoir de quoi m'indiquer la forme globale. Je m'éclairci la gorge avant de lui adresser la parole, légèrement tendu.

" Hum... Tu vas bien ? "

L'atmosphère n'était pas excessivement lourde, juste peut-être inconfortable avec tout ce silence, même si j'en avais besoin pour me concentrer et réussir à faire quelque chose de convenable.


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##   Mar 22 Avr 2014 - 22:27
Swann Howard

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Il n’y avait aucune lourdeur, juste le silence, rien que ça. C’était… agréable, oui. Comme la lumière de la petite lampe, les petites angoisses habituelles de retrouver Noah avaient vacillé pour enfin s’évaporer vers les nuages. Il fallait dire que depuis la soirée… cette fameuse soirée… Je n’avais plus retenu de lui que ce baiser chaud, sur le carrelage froid. Conventionnellement si interdit, mais… plaisant, je devais l’admettre. J’avais d’ailleurs dérobé insouciamment sa veste qu’il m’avait gentiment cédée, sentant que je tremblais de froid. Je me souvenais, lors de ma fuite, toute cette rancœur, tous ces regrets qui m’avaient secoué. Alors que Noah avait été si gentil ! Le cœur sur la main, la main sur ma tête, le sentiment de ne plus être seul, dans la petite chambre habitée par moi et mes rêves, seulement. Cette affection éprouvée, si mal reconnue, que j’avais balayé d’une main, méchamment : c’était moi le vilain dans l’histoire. Ce soir-là, j’avais honte de ce baiser ; cette après-midi-ci, j’avais honte de cette réaction puérile, tellement fidèle à moi-même.

Je devais rougir un peu, voyant toute l’attention de Noah portée sur ce qui contenait mes trésors. C’en était presque gênant. Et s’il savait ce qu’il y avait dedans ? Se moquerait-il ? Rirait-il ? Ou alors, trouverait-il cela sensé, banal ou stupide ? Je regardais ma boîte, jetant parfois un coup d’œil discret au visage de Noah, un peu crispé. C’était drôle à voir, mais un peu intimidant. Et puis, d’un coup, une pensée, si soudaine et inattendue, peut-être indésirable, mais voilà, elle était passée, tant pis, tant mieux, que faire, c’est par ces pensées que je vivais : « C’est bien lui qui ouvrira la porte du château. ».

« Oh, oui, je vais bien. Et toi ? Tu as l’air plus expérimenté que moi pour faire ce genre de truc… Mais tu sais, si tu veux un peu d’aide, je peux toujours essayer. Des trucs simples quand même. »

Noah se concentrait sur son petit bout de bois, tandis que je pris la boîte pour observer la serrure. Manifestement, la forme de la clé originale demeurait un terrible secret. Dans mes souvenirs, elle était vraiment jolie. Une petite aile également, couleur argent, dont les dents étaient régulièrement disposées le long du métal. Je tentai de projeter psychiquement une image dans la mémoire du bricoleur en herbe – peut-être l’avait-il perçue. Je lui décrivais la forme, un peu maladroitement :

« Les dents sont assez régulières… Comme si c’était symétrique. Tu le vois ? J’ai tenté de te montrer ça psychiquement. Ça m’avait un peu surpris d’ailleurs en la voyant pour la première fois. C’est disposé de manière alternée. Je ne suis pas très clair je sais, désolé… Au pire, on forcera les gonds. »

Me vint alors l’idée de dessiner. La clé, en l’occurrence, mais pas que. Je se levai en trombe, et se mis à gambader dans l’atelier à la recherche de papier. Je ne dis aucun mot, sautillant un peu comme un lapin. De grands rouleaux étaient posés en haut des étagères, ces grands parchemins des légendes, longs de trois mètres, jaunis par la poussière et le temps. Mes yeux brillaient d’une étincelle qui n’avait d’innocent que la clarté, voilà, il me les fallait, ces longs parchemins, dans lesquels je pourrais inscrire toutes mes bêtises et mes gribouillis, un peu comme ces inventeurs, comme Noah. La hauteur ne me faisait plus peur, je posai une main, puis le pied, sur l’étagère métallique couverte de saleté. Un grincement alarmant retentit dans ce ronronnement perpétuel des machines. Mes doigts se faufilaient parmi tous les outils pour y trouver appui, et enfin, ma main effleura un de ces rouleaux convoités.

Et alors, je sentis mon corps, et même, l’étagère toute entière, basculer en arrière, sur le point de s’écraser sur le sol, sur le point de rompre l’harmonie du petit atelier en bois, et ce silence, paisible, brisé.


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##   Ven 25 Avr 2014 - 22:09
Noah Emerite

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Il me proposa son aide mais je refusai poliment, ce serai déjà compliqué seul, alors à deux sur le même bout de bois, non merci. Je l'entendis plus que je ne le vis attraper la boîte pour examiner la serrure, finalement il trouvait lui-même quoi faire, et au rythme où j'allais, j'arriverai rapidement à faire un cylindre assez fin pour qu'il entre dans ladite serrure. Je fronçai légèrement les sourcils et réduisait le flux d'énergie au bout de mes doigts, une espèce d'image s'imposant à mon esprit. Tiens, j'ai toujours tenté d'extorquer quelque chose de l'esprit des autres, jamais d'y implanter une image, ça avait l'air intéressant. Je fermai à moitié les yeux pour essayer de la visualiser à nouveau, cette clé avait réellement une forme étrange. Une sorte d'aile reliée au cylindre en argent, mais les crans avaient l'air tout sauf réguliers. Bon courage.

" Ce serait mieux d'éviter de l'abîmer tu ne penses pas ? Ce serait dommage, elle est belle. "

Il se leva en posant la boîte sur la table, je lui jetai un rapide coup d’œil avant de retourner à mon activité, la taille ressemblait quasiment à celle du modèle, enfin, d'après mon esprit légèrement embrumé, ça devrait être correct. Peut-être que je pouvais tenter de rajouter cette espèce d'aile au bout de la clé au lieu d'un simple cercle, elle ressemblerait davantage à l'ancienne. J'entendis à peine le léger grincement provenant de l'armoire collée au mur du fond, trop concentré sur l'image que m'avait envoyé Swann pour tenter d'en refaire une forme globale. Par contre, le bruit sourd qu'elle a fait en tombant sur le sol je ne l'ai pas manqué, un tremblement de terre aurait sûrement été moins bruyant. Et un éclair de compréhension balaya mon scepticisme, Swann n'était-il pas justement en train d'escalader cette armoire comme un inconscient ? Oh mon dieu...

Je posais le bois que je tenais entre mes mains sur la table en me levant et me précipitait vers l'armoire, j'espérai sincèrement que Swann avait eu la chance de se coincer dans un rayon quasiment vide pour éviter d'écraser ses membres.

" Swann ? "

Je retins ma respiration l'espace de quelques secondes, pour tenter d'écouter un son pouvant provenir de l'armoire ou des alentours, mais le bruit des machines autour était trop fort, je n'entendais presque rien d'autre.

" Espèce de sale petit inconscient, j'espère pour toi que tu te seras bien fait mal, ça t'apprendras à jouer au ouistiti dans un atelier. "

Je saisis l'armoire pour la soulever et étouffai un grognement en me rendant compte du poids qu'elle faisait, non mais, quel idiot irait grimper sur un truc pareil ?


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##   Lun 28 Avr 2014 - 22:44
Swann Howard

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Tout devint noir, cette obscurité effrayante, qui tétanise, et nous empêche même de bouger la tête pour détourner le regard.

Parce que ma tête était totalement bloquée sous l’étagère. Et mon corps entier, enfoui sous cet amas métallique, sous le fracas qui pesait alors de tout son poids, que mes oreilles et mon torse supportaient avec douleur. Ma tête ne percevait plus grand-chose, à vrai dire, pas même mon cœur. Je ne pensais plus qu’à une chose : respirer. J’étouffais sous ce masse titanesque, mes poumons devaient être compressés, probablement. Peut-être cette vieille télévision cubique datant d’il y a vingt ans, lorsque les écrans plats n’étaient que des planches à pains fluorescentes ? Oh, oui, sûrement. Je m’étais toujours dit que la pire des morts était sûrement l’étouffement ou l’immolation. Lente, douloureuse, qui agite la chair férocement, éprouvant dans un dernier aveu à moitié-supplié une volonté de vivre, plus fort encore, différemment parfois ; et surtout, une envie incontrôlable de retrouver ce ciel, magnifique, grandiose, immense et infini, parce qu’une fois là-haut, on ne peut plus le voir d’en-dessous, c’est fini. Mais moi, je ne voulais pas que ça se finisse. Je voulais retrouver ce ciel en colère, ces étoiles vacillantes dans mes yeux, Noah, et… cette boîte pleine de secrets.

Noah – qui d’autre ? – souleva l’étagère, et me dégagea des débris qui reposaient gentiment sur moi, tout en jurant, encore une fois, délicatement. Ah ! La bouffée d’air, la vague qui arrive d’au-dessus et qui nous gonfle la poitrine avec vigueur, cette retrouvaille avec la vie ! Un peu brutale, peut-être, mais tant désirée. Je restai allongé, par terre, sans vraiment avoir encore la notion de conscience totale. J’étais bousculé, brusqué, choqué. J’aurais pu mourir là-dessous, si j’avais été seul. Seul.

Me redressant en m’appuyant sur mes coudes, je voyais Noah, agenouillé à côté de moi, l’air un peu contrarié, forcément. Et là, soudain, l’envie, terrible, de craquer. Les yeux qui piquent, les lèvres qui tremblent, le cœur qui craque, l’esprit qui se fend, les joues qui se mouillent. Alors je sautai dans les bras de Noah, sans rien dire, sans un bruit, juste le sentiment qui enlace deux êtres. Et le réconfort, ceci, simplement, voilà, ça allait mieux maintenant, même si je ne pouvais m’empêcher de le serrer dans mes bras, fragilement, avec mon poignet, tout cassé. Mais ça n’avait rien de grave. Je n’avais même pas mal. Puisque j’étais là, avec lui, et c’est ce qui comptait, véritablement. Je décidai de ne pas lui dire, pour ne pas quitter la chaleur de cet atelier, et ce rouleau de papier que je voulais tant.


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##   Mar 29 Avr 2014 - 18:11
Noah Emerite

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Avec de la chance, enfin, peu pour Swann, les objets les plus encombrants de l'armoire restaient au sol. Ce fut donc plus facile de la soulever et de rapidement la caler contre le mur à nouveau pour revenir vers Swann, qui était allongé et grimaçait pas mal en tentant de reprendre son souffle. Voilà, si ça se trouve à quelques secondes près il s'asphyxiait, heureusement qu'il n'avait pas décidé de faire ça quand l'atelier était vide, il aurait eu de sacrés problèmes pour s'en sortir.

Il se redressa sur les coudes et avant même que je ne puisse ouvrir la bouche, la sienne se tordait en une grimace pas si jolie que ça et il fondait en larmes dans mes bras. Je restais interdit quelques secondes, que devais-je faire ? Le blottir dans mes bras pour l'aider à se calmer, ou bien le laisser se calmer tout seul et attendre simplement qu'il se relève ? Finalement, mes bras s'enroulèrent tout naturellement autour de lui, l'une de mes mains dans ses cheveux, un geste tendre que m'avait tant de fois prodigué ma mère. Avec de la chance ça l'apaiserait lui aussi, et ça me détendrait en même temps.

" Tu t'es fait mal ? "

J'avais beau avoir posé la question, j'étais intimement persuadé qu'il me répondrait non dans tous les cas, même s'il s'était cassé un membre. Une fois calmés, autant lui pour sa légère crise que moi pour mon angoisse précédente, je l'aidai à se relever, oubliant complètement de lui demander pourquoi il avait donc grimper sur cette armoire. Une fois près du bureau, je le laissais seul pour aller ramasser ce qui était conservable et le reposer sur l'armoire, autant dire que l'immense télévision d'il y a dix ans était complètement inutilisable, si elle l'avait été un jour.

" Swann, tu cherchais quoi ? "

Autant lui demander avant de tout avoir ranger, histoire d'éviter une potentielle nouvelle chute.


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##   Sam 3 Mai 2014 - 15:34
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Je reniflai bruyamment une dernière fois, avant de secouer ma tête, que je sentais lourde, emplie de gêne et de reconnaissance envers Noah. Je me tenais là, assis sur ma chaise, tout penaud, balançant mes jambes. J’entendais mon compagnon de Terre ranger tout le désordre que j’avais semé, juste pour un long parchemin. Le rouleau de papier ! Il me le fallait ! Je m’avançai, timidement, vers l’étagère, ce monstre de fer. Je pris soin de saisir le papier enroulé qui traînait là avec ma main gauche, l’autre étant dans un triste état. Noah me demanda ce que je cherchais, je me contentai de lui montrer ce que j’avais en main.

De retour à mon bureau, je saisis un fin crayon de bois et, n’ayant rien d’un gaucher, me mis à tracer un premier trait totalement difforme. Mon dieu, c’était évident que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. Même la feuille se chiffonnait sous les coups de gomme. Mais je recommençai, je ne souhaitai pas m’avouer vaincu, me rendre, dire non à ce qui me paraissait difficile. J’avais cette pulsion, voulant impressionner Noah, lui montrer que je n’étais ni une poule mouillée, ni un petit gosse qui pleure à tout rompre. Alors je continuai.

Noah, ayant fini de tout ranger enfin, retourna à son travail minutieux, celui que je lui avais confié. Décidemment, je l’occupais, il ne risquait pas de s’ennuyer avec moi. Mon croquis n’avait rien de très agréable à regarder, mais au moins, il ressemblait vaguement à la forme de la clé ouvrant mon précieux coffret. Je lui montrai :

« Euh… J’ai dessiné la clé, si tu veux. Elle est comme ça. Voilà, soufflai-je timidement. »

Je lui tendis mon œuvre d’art, satisfait de mes nouveaux talents de gauchiste. Il la prit, la regarda d’un coup d’œil expéditif – je perçus un haussement de sourcil, s’était-il douté ? – puis la posa en face de lui. Moi, je laisser vagabonder mes pensées à des choses plaisantes, un peu idiotes, mais qui parvenaient à atténuer la douleur révélée de mon poignet droit. Je détestai l’infirmerie, définitivement, la madame là-bas était vraiment méchante. Une connasse avérée, en fait. Oups pardon, les mots m’échappent. La plupart du temps, elle se contentait de nous donner un petit sucre, avec une minuscule goutte de menthe. Vous toussez ? Un petit sucre à la menthe. Vous avez mal au dos ? Un petit sucre à la menthe. Une hémorragie cérébrale ? Deux petits sucres à la menthe, youpi. Non, vraiment, je ne voulais pas y aller. Alors mon bras droit pendait, dans le vide, j’avais l’air bête, voire suspect, mais je n’allais pas le balancer jusqu’à ce qu’il se détache de moi.

Dehors, la pluie redoublait d’intensité. Quelle beauté. J’avais presque envie de sortir, et de profiter de cette eau du ciel, véritable cadeau, un cadeau frais et qui sent bon.


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Il me montra le long parchemin qu'il avait ramassé et je hochais la tête pour lui signifier que j'avais compris. Je terminai alors de ramasser les maigres objets qui traînaient encore au sol, laissant Swann retourner s'asseoir et commencer à gribouiller sur sa feuille. Une fois fini, je retournai à ma place et me penchai à nouveau sur le petit bout de bois que j'avais délaissé et qui ressemblait vaguement à une aile, mais très vaguement.

Une feuille vint me boucher la vue et je tournai mon visage vers celui de Swann avant de retourner vers le croquis l'espace de quelques secondes, je haussai légèrement les sourcils en remarquant les traits tremblotants qui formaient la clé. Je haussai les épaules et le remerciai, jetant une œillade discrète vers sa main, pourtant, il ne semblait rien avoir de fâcheux. Je saisis la feuille et la posait devant moi, sous la boite.

" Ce sera sûrement plus facile avec ça. "

Je lui offris un petit sourire encourageant et formait la petite aile avec un peu plus de précision. Je commençai à légèrement avoir soif, et avec la pluie qui s'amusait à frapper contre les carreaux, la situation devenait un peu plus désagréable chaque secondes. Je jetai un léger coup d’œil à Swann et remarquai son bras droit pendu dans le vide, je fronçai un peu les sourcils, je le pensais pourtant droitier la dernière fois. Je le laissai contempler la pluie, qui avait l'air de le passionner apparemment, et retournai m'occuper de cette clé, essayant de reproduire le plus fidèlement la clé dont je me souvenais, en la comparant à celle sur le papier.

Un bon petit quart d'heure plus tard, je posais le cylindre maintenant pourvu des petites dents spéciales qui permettraient d'ouvrir la boîte, et me laissai retomber contre le dossier de ma chaise. Je passai rapidement ma manche sur mon front pour en essuyer la légère pellicule de sueur qui s'y était formée, fermant les yeux en soufflant, c'était quand même plus simple que sur de grandes et larges bandes de bois.

" Que dirais-tu de boire un coup avant de continuer ? "

J'avais l'impression que ma gorge ressemblait à un désert, et la poussière qui s'amusait à voleter dans la pièce n'aidait pas à améliorer la sensation, une canette de soda serait décidément la bienvenue.


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Mes pensées s’étaient évaporées. Parties, loin, dans ce qu’on pourrait supposer être un monde parallèle, ou tout bêtement, dans l’univers des rêves. J’étais fasciné, envoûté par ces petites gouttes qui tapaient le carreau, presque en cadence. Et soudain, brusquement, l’éclair, qui gronde, formidablement puissant ! Ah, quel bonheur, cette colère du ciel. J’étais fan, vraiment. Les filles avaient peur, et moi, pas vraiment tout compte fait. Bien que ce fût le cas auparavant, j’étais parvenu à apprivoiser cette lumière vorace, pour au final l’apprécier. Bonheur, cela m’avait néanmoins surpris, et je bondissais sur ma chaise, pris d’un frisson.

« Que dirais-tu de boire un coup avant de continuer, me demanda-t-il ? »

J’acceptai volontiers. Je lui dis d’attendre, que je n’en aurais pas pour longtemps. Je ne tenais pas à ce qu’il soit trempé. Sans lui laisser le temps de réagir, je filai vers la porte, et sortis, dehors, sous la pluie.

Je revins quelques minutes plus tard, trempé, mais avec deux canettes de soda dans les mains. Je lui devais bien ça, après tout ! Je les posai sur la table en reniflant bruyamment et me posai sur ma chaise. Nous buvions un peu, le temps était suspendu, j’appréciais cette détente avant de reprendre le travail. Une douceur.

Il ne pleuvait plus. Noah se reposa enfin sur le dossier de sa chaise, posant son nouveau bijou – le nôtre – sur la table. Je me précipitai sur la clé ailée. Elle était magnifique, malgré sa couleur de bois travaillé qui n’avait rien de repoussant cela dit. Je la devinais fragile, délicate, comme l’attention qu’on y avait portée pour la former ; quelque chose qui n’avait rien à voir avec les machines, une certaine imperfection dans le geste et la pensée, offrant un cadeau bien plus estimable : l’effort et la patience d’un seul être. Mon œil illuminé la contemplait, découvrant alors que son aile été davantage déployée, plus grande, plus majestueuse. Mon ami avait même pris le soin de reproduire ce détail pourtant purement esthétique ?

« Tu… Tu as terminé ! Merci Noah, criai-je presque, excité, merci ! »

Dans un élan insouciant je fis passer la clé dans ma main droite, ce que je ne parvins en fait pas à faire. J’étouffai un cri, regardant avec un air un peu dépité Noah. La comédie est finie, fermez les rideaux, rentrez chez vous. Je l’entendis souffler, j’étais indécrottable.

« C’est juste une petite entorse ou quoi tu sais ? Ça ne fait même pas mal, ça va sûrement passer. Mais… Ne m’emmène pas à l’infirmerie. Elle est vraiment trop chiante la madame… »

Néanmoins, je pris mon petit coffret et, un peu inquiet, priant pour que cela fasse l’affaire, j’y insérai la petite clé de Noah. Cela rentrait, et je pris soin la tourner délicatement. Mais quelque chose bloqua. Irrité, je forçai, et d’un petit crac le couvercle s’ouvrit. Mon cœur loupa un battement et j’ouvrai grand les yeux : la clé venait de se fendre à l’intérieur même de la serrure. Tentant de garder mon calme, je fermai les yeux et me concentrai. La serrure émit un court sifflement. Je retirai la clé doucement, sans aucun geste trop hâtif : j’étais parvenu à la réparer. Quelques fissures et filaments demeuraient encore sur le cadeau, mais j’étais fier. Je la montrai à Noah, avec un sourire, presqu’un rire.

« Merci beaucoup Noah. Je la garderai précieusement, promis ! J’essaierai de la rendre un peu plus résistante tout de même, mais tu as fait un travail magnifique. Bon, je vais aller déposer ceci dans ma chambre, maintenant. »

Plus rien ne pouvait tirer les traits de mon beau sourire vers le bas. J’avais pris soin de ne pas trop entrouvrir ma boîte afin que personne ne doutât de son contenu. J’éternuai, les cheveux encore gouttelant à cause de la pluie. La porte me faisait face.


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##   Dim 4 Mai 2014 - 19:14
Noah Emerite

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Swann accepta et sortit avant même que je n'ai eu le temps d'esquisser un mouvement. Cette rapidité de fuite m'impressionnerait sûrement toujours, je haussai les épaules et me réinstallait en l'attendant, observant rapidement la clé et les alentours. Il me faudrait quelque chose pour la consolider, elle risquerait de briser trop facilement, ce serait dommage. Lorsque la grande porte s'ouvrit à nouveau, Swann arriva, trempé, bien que la pluie venait de s'arrêter, deux canettes de soda à la main. Je me reposais confortablement sur mon siège et en saisissait une pour l'ouvrir. Le léger bruit qu'elle fit en s'ouvrant me tira un soupir de soulagement, j'allais enfin pouvoir venir en aide à ma gorge sèche.

Je jetai un œil à Swann qui s'était précipité sur la clé à moitié finie. Son visage avait pourtant l'air de s'émerveiller et je n'en étais pas peu fier. J'acceptai avec joie ses remerciements énergiques, bien vite arrêtés par son léger cri. Alors j'avais raison, il s'était bel et bien fait mal en réalité, irrattrapable, un soupir d'agacement m'échappa malgré mon envie de faire comme si de rien était. Sa moue dépitée avait quand même quelque chose d'amusant.

« C’est juste une petite entorse ou quoi tu sais ? Ça ne fait même pas mal, ça va sûrement passer. Mais… Ne m’emmène pas à l’infirmerie. Elle est vraiment trop chiante la madame… »

J'étouffai un rire derrière ma main en posant ma canette à moitié vide. Il avait de ces expressions enfantines parfois, c'était hilarant. Je n'eus pas le temps de reprendre la clé pour la consolider qu'il l'avait déjà insérée dans le coffret, je restais attentif aux mouvements de la clé dans la serrure et au léger bruit qu'elle fit rapidement, sûrement bloquée, il faudrait arranger ça rapidement pour éviter qu'elle ne cède à chaque fois, comme maintenant. Mes yeux s'étaient écarquillés sous la surprise, non mais... Quel abruti !

Je me fatigue à lui rendre sa clé presque comme l'ancienne et lui, il la brise dans la serrure non mais quel... Incroyable... Ne me dites pas qu'il vient de la réparer sans la voir, dans la serrure qui plus est... Je rêve, je l'écoutai à peine me remercier et le reste, un peu trop abasourdi par ce que je n'arrivai pas à faire moi-même mais qu'il ne semblait avoir aucun mal à maîtriser. Pourtant je me repris vite une fois qu'il fut hors de mon champ de vision, si tu crois fuir comme ça aujourd'hui Swann, c'est mal tombé.

" Rends-moi la clé. Je n'ai pas fini Swann. "

Je m'avançai assez rapidement à son niveau pour l'empêcher d'ouvrir la porte et de partir à nouveau, peut-être un peu curieux aussi de voir un peu mieux ce qu'il cachait dans cette boîte, parce que je n'avais qu'entraperçu son contenu, une œillade discrète quand il l'avait ouvert. Je laissai aussi rarement un travail interrompu, il fallait que je termine cette clé, elle était blanche avec quelques dorures au départ, elle le serait à l'arrivé.

" S'il te plait. "

J'espérai simplement qu'il me laisse faire, qu'il ne décide pas de fuir à nouveau, ni ne me trouve trop intrusif. Je tendis le bras dans sa direction, vers son bras droit, hésitant, je n'avais pas envie de le blesser en l'emmenant à nouveau vers le bureau, je n'avais aucune idée d'où il avait mal exactement, ni à quel point, même s'il avait affirmé le contraire, c'était Swann après tout.

" Et laisse-moi faire quelque chose pour arranger ça. "

Ça ressemblait plus à un ordre qu'à une demande, mais tant pis, ça ferait l'affaire pour le moment, rien ne garantissait que l'on se revoit encore après de toute façon, en général, c'était simplement du hasard, et ça finissait mal.


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##   Sam 10 Mai 2014 - 19:05
Swann Howard

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Je me souviens, cette tête ébahie, après que Noah eut vu mes petites mains battre d’une énergie naturelle pour réparer la précieuse clé, déjà rompue dans la fente. Je lui avais expliqué avec un petit air satisfait – suffisant ? Non, je n’étais pas de cette espèce ! – qu’il s’agissait d’un entraînement assez régulier. Soupçonner la forme et l’état de la matière, en deviner la composition, altérer sa forme grâce aux connexions avoisinantes suite à une libération brusque d’énergie. Un premier cours qui, contrairement aux personnages des mangas, avait éveillé mon vif intérêt. C’était un de ces premiers jours, perdu, dans la neige et le froid de l’hiver accueillant. À ce propos, quand Noah était-il arrivé à Terrae ? Cela me paraissait si peu de temps que j’étais là, et pourtant, en comptant chaque jour comme une unité seule, indépendamment de l’ensemble, le compteur grimpait gravement. C’était terrible, mon dieu.

Je faisais face à la porte. Imposantes avec ses gonds lourds qui grinçaient. Mais quelque chose d’encore plus imposant, non pas par la taille, mais bien par l’esprit et les mots, se dressait, devant ma pauvre petite personne qui n’atteignait que difficilement le mètre soixante.

« Rends-moi la clé. Je n’ai pas fini Swann. »

Ces mots sonnaient comme des cloches. Non pas des cloches de Noël, mais bien des cloches funéraires, celles qui annoncent la mort elle-même, invitée à s’asseoir sur le cercueil pour peser de tout son poids sur cette boîte scellée à jamais. Quoi que ce n’était que Noah, après tout, qui n’avait rien de tranchant ni de sombre, sauf cet air un peu sinistre. J’étais alors certain, d’une absolue conviction imperturbable, que ce bonhomme-là souhaitait m’emmener à l’infirmerie. Oh le vilain, c’était peut-être pour cette raison qu’il avait ricané ? Oh le vilain.

« Tu… Tu veux m’emmener à l’infirmerie, c’est ça ? »

Noah souffla, secouant la tête.

« S’il-te-plaît. »

Bon. Alors, peut-être était-ce bel et bien pour la clé. Je lui tendis, détournant le regard, fixant le sol. C’était comme dans un manga, j’étais content, bien qu’au fond, cela ne représentait qu’une belle échappatoire pour ne pas affronter ces yeux insistants, dans lesquels je m’étais noyé une fois, juste une fois, je le promets ! Je sentis le vent filer à côté de moi, il retournait à son travail. Avait-il l’intention ferme de se donner tout le mal du monde pour en produire l’exacte réplique, une illusion de l’originale, illusion se fondant à la réalité tant l’effort et l’attention s’est efforcée à la modeler ? Oui, ce devait être cela. Je le remerciais timidement, il n’avait pas dû entendre.

« Et laisse-moi faire quelque chose pour arranger ça. »

Je le suivais sans un mot. Je n’avais pas peur. Peut-être un peu honte d’avoir été aussi hâtif ? Tant pis. Avec mon petit coffret, je retournais m’asseoir sur la chaise, avec ce poignet qui pendouillait dans le vide. Finalement, il avait su. Je n’étais pas quelqu’un qui savait cacher les choses. Lorsque ça grondait là-dessous, d’une manière ou d’une autre, ça finissait par sortir. C’était comme une sincérité forcée. Pourquoi pas. En tout cas, Noah ne comptait pas m’emmener chez la méchante madame avec ses sucres à la menthe, j’étais soulagé, oui. Je regardais le sol, ou plutôt le vide, songeant à la façon dont il allait s’y prendre. Comment un Terre Solaire pouvait-il réparer un petit poignet comme le mien ? Il n’était pas Soigneur, alors, à moins de me faire pousser un arbre de l’intérieur, qui ne pouvait pas faire grand-chose je le craignais. Quel dom-

Et je trébuchai, stupidement, vers l’avant. Mon poignet frappa le sol et me tétanisa tout le corps. La boîte ouverte s’éventra et cracha tout son contenu, s’éparpillant comme de la neige poudreuse. Et moi, je poussai un cri, que je tentais de vite étouffer, pour la seule, l’unique raison de ne pas aller voir la méchante madame de l’infirmerie. Mes yeux s’embuaient rapidement, et je tendais une main pour ramasser toutes mes lettres. En vain.


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##   Sam 10 Mai 2014 - 19:45
Noah Emerite

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Sans l'écouter j'étais retourné au bureau, clé en main, bien décidé à la renforcer et la rendre presque similaire à l'ancienne, il le méritait sûrement. J'entendis juste ses pas revenir tranquillement jusqu'au bureau, je laissais la clé un moment, cherchant un moyen pour apaiser son poignet droit puisque je n'étais pas guérisseur. Peut-être qu'une attelle serait à la fois utile et simple à réaliser, au moins jusqu'à ce qu'il se décide à aller à l'infirmerie pour arranger ça, ou à l’hôpital au pire, même si ça risque d'être moins agréable je suppose.

Je saisissais la planche que j'avais mise de côté plus tôt et m'apprêtai à la tailler grossièrement quand Swann chuta. Honnêtement, avoir un karma aussi merdique c'est pas donné à tout le monde. Je me retournai vivement pour le voir et entendis avec une légère inquiétude un cri franchir ses lèvres, bah voilà, comme s'il s'était pas fait assez mal, fallait encore qu'il s'écrase la main contre le parquet. Mon regard fut pourtant vite attiré, et bien malgré moi je l'assure, par sa boîte et son contenu qui s'était vidé au sol. Des lettres, nombreuses, trop nombreuses, et colorées, c'était ça alors ? Juste des lettres ? Quoi que... Ça dénotait une certaine importance pour les mots, et une correspondance sûrement extérieure à Terrae... Peut-être que moi aussi, j'aurai pu envoyer des lettres à maman, et encore, je suis sur qu'elle ne se serait pas souvenu de mon nom et aurait jeté les enveloppes à la poubelle sans même les ouvrir...

Les larmes qui perlaient au coin des yeux de Swann me sortirent plutôt rapidement de ma torpeur, me ramenèrent au moment présent. Je me levai et me dirigeai vers lui et son bras tout cassé maintenant avec la chance qu'il à l'air d'avoir. Je ne lui demandai même pas son avis en fait, je l'avais juste soulevé et pris dans mes bras, sans presser sa main droite, sans toucher aux lettres, j'avais juste posé une de mes mains dans son dos et l'autre dans ses cheveux, hésitant, je ne me souvenais plus vraiment de ce que l'on me disait à moi, plus petit, quand je me blessais... Un peu inutile sur le coup le grand Noah bricoleur du dimanche.

" Tu devrais vraiment faire attention tu sais ? "

J'attendais simplement qu'il se calme, sans vraiment faire attention à mon index qui s'amusait à faire des cercles dans le bas de son dos, sûrement un réflexe, peut-être que c'était ça qu'il fallait faire, ou pas... Tant pis, au point où nous en étions aujourd'hui, il n'y avait plus vraiment de choses à faire et ne pas faire.

" Tu as l'air d'avoir un joli trésor. Je crois que je t'envie un peu. "

Je fis une légère grimace en m'écartant, évitant au maximum de ne serait-ce frôler sa main, quelle poisse... Une fois stabilisé sur le sol, j'attrapai la boîte un peu plus loin, la posant sur ses genoux pour qu'il tienne au moins ça pendant que je ramasserai tout ça, parce que je le voyais mal se mettre à quatre pattes maintenant pour ramasser toutes ces lettres. Mes yeux se posaient sur les différentes écritures pendant l'opération, il devait y en avoir deux ou trois différentes, plus ou moins jolies.

Une fois toutes ces lettres poussiéreuses dans la boîte, je lui lançai un petit sourire, légèrement désolé que son petit secret ait été découvert puisqu'il n'avait pas l'air si enclin à ouvrir cette jolie boîte devant quelqu'un. Je la récupérai d'ailleurs, attrapant ensuite sa main pour le mener calmement au bureau, au moins, là, s'il son karma décidait encore de le faire tomber, j'aurai soit le temps de le rattraper, soit la joie de m'étaler au sol. Un petit rire m'échappa à cette pensée et je le laissai s'asseoir à nouveau, posant la boîte ouverte devant lui.

" C'est vraiment pas ton jour hein ? "

Un sourire en coin ornait mon visage et j'attrapai rapidement la planche posée avant, je fronçai légèrement les sourcils en visualisant les découpes et laissait mon pouvoir se diffuser dans le bois pour les effectuer. Une fois fait, je tendis la main dans sa direction pour qu'il me donne la sienne, doucement, de façon à y poser l'espèce d’attelle de champion que j'avais essayé de faire.

" Bon, c'est pas génial, mais c'est déjà ça non ? Par contre, je suis pas sur d'avoir encore des antalgiques dans mon sac, je peux toujours vérifier si tu veux. "

Et voilà, après une clé, une attelle, quel serait le prochain service ?


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##   Dim 11 Mai 2014 - 20:50
Swann Howard

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Je demeurais comme un pauvre demeuré, sur le parquet froid, sentant la corde de la douleur m’oppresser encore et encore la gorge jusqu’à me faire hurler. Non. Je n’hurlerai pas. Je me mordais les lèvres, peut-être jusqu’à sang, pour ne pas étouffer, pour ne pas respirer non plus. Comme une lutte désespérée, je tendis une main vers mes lettres, vainement. Noah me remarqua – c’était bon de savoir qu’il ne souffrait pas de surdité, comme j’avais pu en douter plus tôt – et s’approcha de moi, ses chaussures claquant rapidement sur le sol. Voilà, il voyait tout, mes petits bouts de rêves, étalés par terre. Ce n’était ni une honte ni une gêne. Cela n’était en fait qu’un sentiment de pudeur, brisé en des éclats qui s’éparpillent dans tout l’atelier. Un dévoilement soudain, involontaire, forcé, tout compte fait, une fois de plus. Noah se pencha sur moi et me prit dans ses bras ; je me souvins alors de ce jour-là, avec Hemma. La neige, la séparation, la promesse, les lettres. Un silence hivernal était assis non loin de là, à nous observer, lui et moi, rien que ça.

C’était un moment hors du temps. J’aimais les câlins, les affections particulières, et puis, la vie. Je baignais dans une vague de tendresse, comme la sérénité qui s’invite à la table d’un banquet somptueux, suscitant des murmures émerveillés. Ses mains fines, un peu salies par le travail, m’empêchaient de flancher plus bas encore, sûrement dans l’enfer. Alors, toute la douleur, la souffrance, le chagrin, les peines, les mauvais songes, s’envolaient, tels des ballons incolores, pour disparaître de la vue avant d’éclater.

Je me détachai de lui doucement, et demeurait là, assis par terre, observant une unique lettre qui s’était glissée hasardeusement là. Je ne distinguai pas l’écriture. Noah s’occupa de ramasser les lettres. Je n’avais plus mal, d’une certaine manière. Au fond, je me disais que c’était Noah, et juste lui ; qu’il n’y avait rien à craindre venant de lui, parce qu’il n’était pas mauvais ; que s’il y avait bien une personne à qui montrer mes lettres dans tout Terrae, c’était bien lui. Lui, car il pouvait aussi lever les yeux et rêver, parfois, j’en étais persuadé.

« Tu as l’air d’avoir un joli trésor. Je crois que je t’envie un peu. »

Je souris. C’était désagréable. Quel étrange paradoxe. Je repensais, encore, à la rupture, petites gouttes de larmes, devenue neige aussi et perdues sous la couette de flocons. Et pourtant, ce n’était pas de si mauvais souvenirs. Car ce qu’il en découlait, naturellement, comme une conclusion évidente, c’était les sourires, les bisous, et les cœurs qui riaient. D’un ton calme, presque sérieux, contraste inexorable avec mon tempérament d’habitude si jovial voire enfantin, je lui dis :

« Ceci est un très beau trésor, pour ne pas oublier. J’ai toujours eu peur d’oublier ce qui comptait vraiment. Pas toi ? »

C’était vrai. Oublier, c’est tuer une partie de soi. Cela me fit frémir, de peur et de courage. Je me relevai, vaillant et prêt à affronter le reste du monde à moi seul. Je me promis, stupidement, de ne plus jamais tomber. Mais cela cachait un double sens, évidemment. Le sourire de Noah embauma davantage mon cœur. Était-ce si rare pour que je me réjouisse de ce rire à moitié prononcé parce qu’ils étaient si rares ?

Le grand garçon posa mon coffret rangé, avec sa nouvelle clé soi-disant inachevée, sur la même table. Il saisit une planche et la façonna de nouveau, un peu plus grossièrement, mais avec une efficacité redoutable. Noah devait souvent venir ici pour maîtriser autant le travail du bois. Moi aussi, je l’enviais. Ah, la voilà, une… attelle ? Oh ! Je rougissais. Quel altruisme ce brave homme. Décidemment, il était d’une dévotion infaillible pour moi – alors que je voulais initialement que déboîter ces fichus gonds pour ouvrir la boîte. D’abord, la clé, qu’il comptait rendre jolie, superbe, magnifique, exacte réplique de l’originale. Et puis une attelle pour ce poignet à la noix, déboîté. Oh, merci, merci ! Elle m’allait comme un gant. Formidable.

J’apportai à la demande de mon ami un morceau de ferraille sans encombre. Quel exploit. J’utilisai un… appareil pour faire du chaud, afin que le métal fondât. Je m’appliquai, autant de Noah, pour réaliser un travail de coopération parfait. Tous deux nous étions animés d’une volonté tenace de fabriquer une belle clé, blanche, ailée, celle des anges.

Enfin, la clé était consolidée. Il manquait juste…

« Il n’y a pas de peinture ici. Pas de peinture blanche pour une belle clé, tout pure. »

Pure comme moi, comme Noah. Pure comme une amitié innocente, sage, pure.


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##   Dim 11 Mai 2014 - 21:34
Noah Emerite

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Je me retournai vers lui, son ton sérieux m'intrigant légèrement, c'était plutôt inhabituel. Je souris en coin, peut-être un peu amer, ne pas oublier ce qui est important, c'est pourtant ce qu'a fait maman, elle a tout oublié, pour éviter de se faire mal. Alors je soufflai, doucement, discrètement, presque trop faiblement pour qu'il ne l'entende, comme une sorte de confession.

" Tout le temps. "

Son attelle était maintenant accrochée à son poignet, le maintenant droit au moins pour réduire la douleur, il faudra bien qu'il en fasse quelque chose plus tard, mais nous avions encore le temps de discuter un peu avant, et de finir cette clé. Clé qui a rapidement été consolidée grâce à l'aide de Swann, je me demandais encore comment il avait réussi à chauffer le morceau de ferraille sans se brûler, non pas qu'il ait l'air si maladroit, mais avec la poisse qu'il semblait avoir, ça avait l'air pas mal plausible cette histoire.

Je hochai la tête à sa remarque, c'est vrai, en général on avait juste pas besoin de peinture ici, elle n'avait pas d'utilité puisqu'on s'amusait à modeler le bois ou confectionner des objets, comme cette petite clé maintenant tout à fait solide et résistante. Un peu comme nous, elle aurait toujours un petit talon d’Achille elle aussi, un petit endroit fragile, auquel il faudra faire attention et qu'il faudra manipuler avec douceur.

" On peut aller dans la salle d'arts plastiques au deuxième étage. Il y a toutes les couleurs possibles dans le placard. "

Je regardais un moment la planche que j'avais commencé à modeler plus tôt, tant pis, j'y retournerai plus tard si j'ai le temps, ou demain, ce n'est pas un jour de plus à fuir les salles de classes qui me tuerait. Je me levai et saisit la boîte de Swann, le laissant prendre la clé, elle était à lui maintenant, tout comme cette boîte, une adorable boîte, pleine de rêves et de secrets.

Je posai mon sac sur mon épaule et lui ouvrit la porte, la tenant le temps qu'il passe, m'amusant encore de notre différence de taille alors qu'il ne semblait pas beaucoup plus jeune que moi. La porte claqua dans notre dos et je marchai calmement à côté de lui, montant les escaliers les uns après les autres. Je ne savais pas vraiment quoi dire, lui parler de ses lettres serait totalement déplacé, et le reste... Je n'y étais encore pas moi-même habitué, alors, en parler, ça semblait un peu difficile.

Une petite dizaine de minutes plus tard, nous étions dans la salle d'arts plastiques. Elle était un peu plus fraîche que l'atelier, plus calme aussi, et beaucoup plus propre, la propreté était de mise apparemment. Je jetai un œil en direction de Swann et posait sa boîte sur une table dans un coin.

" Peinture blanche c'est ça ? Il doit bien rester un pot quelque part. "

Je lui indiquai du regard un des nombreux placards de la salle, au pire, la réserve devrait être ouverte, et il devrait y avoir de la peinture blanche, enfin, je l'espérai, ce serait dommage de devoir arrêter là la confection de cette jolie clé. Je tentais vainement d'ouvrir un des placards et réalisais avec horreur qu'elle restait fermement close, apparemment, la poisse de Swann continuait de faire des siennes.

" Tu as une idée pour ouvrir ces portes ? "

On pouvait toujours essayer de fouiller toute la salle pour trouver les clés des placards, je doute qu'elles sortent d'ici de toute façon, mais s'il avait un moyen plus rapide de le faire, tant mieux, ce serait plus sympa et peut-être plus pratique.


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