Je tapai rageusement du poing à côté de moi, arrachai l'herbe qui m'entourai et la laissai s'envoler devant moi. Cette brise me refit penser à Allen et mes sanglots redoublèrent d'intensité. J'enroulai mes bras autour de mes genoux, ramenés contre moi, et y cachai mon visage, vidant toute l'eau de mon corps sur mon jean usé. Je serrai les dents, me trouvant lamentable. Je n'avais pas pleuré comme ça depuis... Pfiou. La primaire je crois.
Je revis l'espace d'un instant tous ces enfants qui se moquaient de moi, qui me disaient que mes cheveux étaient moches, que j'étais vieille, mais que mes yeux étaient bizarres et qu'au final, je n'étais rien d'autre qu'un monstre.
Mes mains se serrèrent et l'appui de mes doigts sur mes jambes se renforça. J'allais craquer...
Je me pinçai la lèvre, reniflant maladroitement, sentant les larmes salées glisser sur mes lèvres.
Mon coeur se serra. Mais j'étais tellement lamentable ! Pourquoi je pleurais au final, hein ? Pourquoi ?! Parce que lorsque je perdais le contrôle de mes pouvoirs, je devenais comme ma mère lorsqu'elle était devenue folle ? Parce que justement, je n'allais jamais revoir mes parents ? Parce que j'avais l'impression de perdre Allen ? Parce que je me sentais seule ?
Oh oui.
Je me sentais tellement seule... C'était comme à l'école primaire. Tout le monde était méchant avec moi. On me tendait une main. Puis on la refermait avant que je l'attrape, et on s'éloignait en courant et en riant, se moquant de moi. Et moi je restai là, derrière, seule, abandonnée.
L'image de Matthew me revint à l'esprit, et mes sanglots semblèrent devenir intarissables. Il m'avait abandonné... Il m'avait complètement laissée tomber... Il...
J'étais amoureuse. Et lui, il est parti.
N'est-on pas sensé oublié tous les vides qui nous envahissent lorsqu'on est ici, à Terrae ? Parce que c'est pas l'impression que j'ai !
Je commençai à avoir mal à la tête, à force de pleurer et de renifler. Mais plus je tentai de me calmer, pire c'était. Je revoyais Allen qui riait et souriait avec d'autres. J'étais jalouse de toutes ces filles ! C'était mon Allen... Le mien... C'était mon frère, et on me le volait ! Et puis je revis Matthew. Son sourire. Ses yeux doux, qu'il posait sur moi. Et puis... Un jour, plus rien. Le cadeau qu'il m'avait offert me revint en mémoire et mon coeur se serra. Le sourire de maman aussi, me revint en mémoire.
Et puis... Dernier événement marquant... La goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
J'étais dans l'atelier, la nuit était déjà tombée. Je bidouillais l'électricité, j'essayais de réparer les drônes que maman m'avait laissé. Ces deux petits robots, que j'avais ramené avec moi à Terrae, mais qui étaient restés enfermés depuis 3 ans. Ces deux petites boules de poils robotiques. Mes deux Modoki et Mokona. Maman me les avait offert, et depuis que je m'étais penchée sur la robotique, j'avais promis de les réparer un jour. Et là, il y a eu un coupure de courant dans l'atelier alors que j'allais remettre la pièce finale, celle qui permettrait à ces deux petites créatures de reparler à nouveau. J'allais le faire, j'étais à deux doigts, quand l'électricité se coupa. Mon bras rippa alors sur la surface mécanique, de l'électricité s'en échappa par automatisme, pour combler au manque de lumière, et... Tous les courants du robot prirent feu, et fondirent. Je restai un instant en état de choc, avant de tomber assise sur le sol, par terre, les yeux rivés sur ces deux robots que je venais de détruire. Mon regard se vida. Je venais de détruire ce qu'il me restait de Maman.
Au bout d'un bon moment, je me levai, et je partis en courant vers la forêt. Je la traversai sans faire attention à rien, les larmes dévalant sur mes joues. J'atterris ici, au lac. Et je laissai enfin aller mon chagrin.
Essuyant de nouveau mes larmes, pour que d'autres viennent les remplacer, je levai finalement la tête, cessai de me recroqueviller, pour regarder les étoiles qui brillaient, là-haut, dans le ciel.
Maman... Aide-moi, envoie-moi un signe, je t'en supplie... Je suis à bout.

Je n'entendis même pas les pas de cette personne à quelques mètres de moi. J'étais tellement perdue, désorientée... Triste, que tout le monde me semblait être devenu abstrait. Une véritable oeuvre d'art figée, sans la moindre cohérence. Alors qu'est-ce qu'un humain pourrait venir faire sur ce tableau ?
Pourtant, une veste se déposa sur mes épaules et je sursautai. Je levai rapidement la tête vers la fille qui était penchée sur moi, et reculai maladroitement, un peu déstabilisée, et presque effrayée dans un premier temps. Dans un geste un peu gauche, j'essuyai mes yeux et les larmes qui avaient coulées sur mes joues. Je tentai de lui adresser un sourire mais ça ressembla plus à une grimace. Finalement, sa question parvint à mes oreilles et je resserrai mes bras autour de mes jambes, replongeant mon regard dans l'eau envoûtante du lac.

-Je sais pas.

Ma voix me parut terriblement laide. Emplie d'un timbre rauque que je ne reconnaissais pas. Décidément, les sanglots n'étaient pas bons pour la santé.
Je tentai vainement de me racler la gorge pour retrouver une voix correcte, quand un nouveau soubresaut vint soulever mon coeur et fit remonter les larmes à mes yeux.

-Je sais pas, mais si c'était possible, je resterais ici encore une éternité pour attraper une crève d'enfer et rester alitée des mois et des mois, sans que personne ne vienne me voir !

Les larmes se remirent à rouler sur mes joues, et j'enfouis ma tête entre mes bras, honteuse d'affliger ça à cette fille que je ne connaissais même pas. Je devais vraiment avoir l'air d'une grosse gamine de 5 ans qui pleure la disparition de sa peluche licorne...

-Ex... Excuse-moi, sanglotai-je tant bien que mal. Je...

Je marquai déjà une pause, reniflant avec un tact sans mesure.

-J'en ai un peu marre de tout, et puis c'est une mauvaise journée, tout s'est encore mal passé, et je me retrouve une fois encore sans plus rien à quoi me rattacher et... Et...

J'avais assemblé beaucoup de "et", ce qui rendais la phrase fort peu compréhensible. Mais en même temps, autant dire que je n'avais pas véritablement envie de faire l'effort d'être claire, pour une fois.

-J'en ai vraiment marre !

J'écoutai les paroles de la jeune inconnue, qui, l'espace d'un instant, me parurent censée. C'est vrai. N'était-ce pas ce que les gens faisaient ? Lorsque tu as un problème, tout le monde accourt. Et puis je songeai à Matthew. A son abandon. Et je souris, portant en ce sourire toute la tristesse du monde. Non. Non. On ne viendrait pas pour moi. On ne s'inquiéterait pas. Tout le monde est bien trop occupé à m'oublier.

Lorsque la fille reprit la parole, je ne pus m'empêcher de redoubler en sanglot. Laisser la mauvaise journée se finir et attendre que demain commence, ça ce sera forcément mieux.

Comment ? Hein ? Comment ?! Mes robots... Ces petits drônes... Ce qu'il me restait de Maman. La seule chose qui me rappelait son sourire.

Mon coeur se serra et je resserrai mes mains sur mon pantalon, serrant mes jambes jusqu'à m'en faire mal, comme si ça allait réduire cette fichue douleur au coeur. Pendant quelques secondes, j'eus envie de me lever brusquement et de me mettre à courir pour partir loin, le plus loin possible, pour qu'on ne me retrouve jamais. Finalement, je me contentai de relever la tête alors que mon inconnue se présentait, après m'avoir tenté d'une boisson chaude.

J'essuyai maladroitement mes larmes, de nouveau.

-Je veux bien boire une boisson chaude... murmurai-je, presque plus pour moi que pour elle.

Mais je savais qu'elle m'avait attendu. Elle avait l'air terriblement gentille. Presque trop gentille même. Ca me faisait bizarre. Que quelqu'un soit là et m'aide alors que je pleure. Au collège comme au lycée, ou même dans le primaire... Ca ne se serait jamais passé comme ça. Les filles en auraient simplement profité pour m'en mettre deux fois plus sur la conscience.

Du coup, comme je n'avais encore jamais pleuré, depuis que j'étais ici, à Terrae... Ca me faisait bizarre, que la première fois où ça m'arrive, quelqu'un soit là. C'est comme si elle était apparu par magie. Car après tout, qui serait sortie sous un temps pareil, et qui aurait pris le temps de venir jusqu'au lac sous cette pluie battante ?

Je relevai les yeux que je plantai dans ceux de ma sauveuse. Appelons-là comme ça pour l'instant. Anastasya, c'est trop simple.

-Moi c'est Mitsuki, articulai-je faiblement.

HRP : Pas de souci :3

La voix de cette fille était douce. C'était agréable. Je crois que je manquais un peu de douceur en ce moment. Ou peut-être que j'essayais de me dire ça pour arrêter de chialer. Dans tous les cas, les larmes se tarirent peu à peu sur mes joues, et je les essuyais maladroitement.
La question d'Anastasya me perturba, et me sentis mon coeur se serrer à nouveau. Je n'avais pas envie d'en parler. Ca avait toujours été mon problème d'ailleurs. Quand j'ai un problème, je le garde pour moi, quand bien même les autres pouvaient m'aider. Aussi, je me contentai de secouer négativement la tête histoire de lui faire comprendre que je voulais garder ça pour moi. Pour l'instant. Qui sait ce que l'avenir nous réserve.
Je me levai avec difficulté, m'étant habitué à avoir mes fesses posées sur le sol.
Les compliments qu'elle fit sur mon prénom me firent légèrement sourire, mais je retrouvai rapidement un visage marqué par la tristesse. Fichues larmes. Mes yeux doivent être affreux, mes cheveux sont probablement emmêlés et dans un sale état à cause de la pluie, et en plus, je suis incapable de sourire.
Je laissai un léger soupir m'échapper, m'en voulant à moi-même, et répondis enfin.

-Oui... On rentre.

Ce n'était pas de gaieté de coeur. En fait, je n'avais pas particulièrement envie de rentrer. J'avais déjà tellement pleuré que pluie ou non, j'étais trempée. Mais je savais que si je ne bougeais pas, elle allait elle-aussi rester dehors, sous la pluie, et je ne voulais pas qu'elle tombe malade pour moi. Elle semblait être bien trop gentille pour mériter ça.
Posant mes mains sur mes bras, je tenais sa veste pour ne pas qu'elle tombe, la tête rentrée dans les épaules. Je la suivais, sans rien dire, jusqu'à ce qu'une question parvienne enfin à passer la barrière de mes lèvres.

-Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Tu ne me connais même pas...

Je levais les yeux vers Anastasya, écoutant sa réponse, secouant la tête pour revenir à la réalité quand elle me proposa de se dépêcher de rentrer. Pourtant, malgré ça, je ne pus m'empêcher de la regarder encore un moment, perplexe. Puis, quand je fus enfin moi-même, quand la pluie froide me réveilla une bonne fois pour toute, je pestai. J'étais vraiment idiote de lui infliger ça. La pauvre, à cause de moi, elle allait chopper une pneumonie ! Elle n'était pas obligée de m'aider, certes... Mais puisqu'elle avait l'air tant décidé, la seule chose que j'avais à faire, c'est de ne pas lui bloquer la route. Ce serait idiot. Et puéril. Et puis, l'amener à être malade comme un chien pour les semaines à venir, ce n'était pas une solution.
Je la rejoignis au pas de course, et je retirai de mon dos la veste qu'elle m'avait passé. L'intérieur était chaud et sec, j'avais fait attention à ce que la pluie ne rentre pas. Je la passai autour de ces épaules, et je lui affichai un sourire désolée.

-Excuse-moi. Si tu es malade à cause de moi... Et bien tu auras le droit de venir me voir pour me donner une jolie gifle. En attendant, rentrons.

Je lui adressai un petit sourire. Il fallait que je me reprenne. Je me détestai, ça c'était sûr. Mais je n'avais pas à lui infliger ça. J'essuyai maladroitement les larmes qui restaient sur mes joues, mêlées à la pluie et au vent qui battait mes cheveux contre mon visage. Je lui tendis une main, et forçai un sourire plus enjoué.

-J'ai un raccourci. Où est-ce que tu veux aller ?

J'attendis qu'elle me réponde. Puis je nous y téléportai. Ca ne me prit qu'une seconde. J'avais visualisé l'endroit, fermé les yeux, et une fois que je les avais rouverts, nous y étions. Il n'y avait pas à dire. La téléportation était mon domaine de prédilection. Alors pourquoi s'en plaindre, hein ? Pourquoi déprimer et inclure ça dans mes problèmes ? J'étais vraiment une idiote. Et ça, ça me déprimait. Mais ça m'énervait aussi.
Bon, chut, calme-toi Mitsuki. Allez. Cesse d'être misérable.

Lorsque je la vis respirer profondément, je m'en voulus. Et voilà, j'avais encore une fois été négligente ! J'aurais pu lui demander avant, au moins, si elle n'avait pas peur d'être téléportée, ou si elle était sûre que ça allait aller. Parce que visiblement, et bien... Ce n'était pas le cas.
Je faisais vraiment tout de travers aujourd'hui. Je me déteste vraiment.
Finalement, revenant à la réalité, je tournai la tête vers Anastasya qui m'encourageait à aller boire notre tasse de chocolat chaud. Je souris doucement et hochai la tête. Je ne voulais plus l'inquiéter... Elle n'avait pas à se faire du souci pour moi après tout, elle ne me connaissait pas. Je m'en voudrais vraiment qu'elle s'embête à essayer de me remonter le moral alors qu'elle n'y est pour rien du tout dans cette crise de mauvaise humeur, appelons ça comme ça.
Et puis... Les Tonnerres sont sensés être changeants, nan ? Et bah voilà. Montre à tous que tu es Tonnerre Mitsu. Soit changeante.

-Oui, bien sûr !

Bon. Je ne savais pas vraiment me servir des machines de la cafet', mais j'imagine que ça ne devait pas être bien compliqué.
M'avançant vers les machines derrière les comptoirs, j'essayais de me rappeler de ce que faisait les femmes à la cafétéria, à chaque fois qu'on leur demandait un chocolat. C'était quel bouton déjà ?
Je sortis deux tasses, que je plaçais aux emplacements indiqués. Alors, alors, alors...

-Tu as déjà travaillé dans un truc comme ça ? lui demandai-je avec un petit air embêté.

Et voilà. J'aurais pu lui offrir son chocolat pour m'excuser, et à la place, je lui demande encore de l'aide ! Je suis vraiment, VRAIMENT, VRAIIIMENT nulle.

Je souris doucement à l'intention de la jeune fille, et secouai négativement la tête.

-Non... je suis à Terrae depuis longtemps, donc je commence à savoir me servir de mes pouvoirs. Bon, après, je ne suis pas sûr de réussir à téléporter un groupe de personne ! A vrai dire, je n'ai toujours téléporté qu'une personne avec moi, donc même à trois, je ne suis pas sûre que j'y arriverais... Mais bon, sinon, ne t'inquiète pas ! Je suis sûre que tu réussiras à te rendre totalement invisible un jour ! Tiens d'ailleurs, c'est drôle... Je crois que tu es la première invisible que je rencontre !

Je lui adressai un sourire et me poussai ensuite sur le côté tandis qu'elle se servait des machines à café pour nous servir nos chocolats. Elle était vraiment gentille... Au final, j'avais de la chance d'être tombée sur elle ce soir. Même si je n'étais toujours pas dans mon assiette, c'était une présence agréable. Et puis, elle avait un très joli sourire...
Je l'observai faire presque avec admiration. Elle se débrouillait à merveille, c'était dingue ! Ses doigts glissaient sur la machine, elle ne se posait aucune question, tout semblait se faire tout seul, la machine lui offrait tout ce qu'elle lui demandait sans le moindre problème.
Décidément, si j'avais envie d'un bon chocolat chaud un soir, je savais à qui demander.
Une fois les tasses pleines, elle se tourna vers moi avec son joli sourire, et me tendis ma tasse, serrant la sienne dans ses mains. Elle me proposa de la chantilly ou des marshmallows, et je ne pus m'empêcher d'afficher un léger sourire amusé.

-Dis donc, tu fais ça bien ! ris-je doucement.

Finalement, je secouai doucement la tête.

-Mais non merci, c'est déjà très bien comme ça.

Je désignai alors une table du menton.

-On s'assoit ? lui proposai-je.

Je souris suite à sa remarque et nous partîmes toutes les deux nous asseoir pour déguster notre chocolat chaud. C'est là que je me pris à observer un peu en détail l'apparence d'Anastasya. C'était une très jolie fille, en tout cas pour moi. Je trouvais aussi qu'elle avait un sourire magnifique, et que ses yeux étaient incroyablement envoûtants. En fait, autant dire que si j'avais été le genre de nana attirée par les filles, j'aurais littéralement craqué pour elle ! En plus, elle était vraiment gentille. Et ça, c'était bien. Rare dans ce monde. Et puis, c'était agréable ! Elle m'avait été d'un grand secours ce soir. Rien que par sa présence !

- Donc, je suis la première invisible que tu rencontre, alors que tu es là depuis longtemps ? Je dirais plus que je suis une demi-invisible, parce que je suis pas vraiment douée... Regarde.

Je souris et hochai la tête, avant d'observer sa démonstration. Je ris légèrement lorsque je remarquai que la tasse dansait encore seule dans les airs, légèrement transparente mais encore bien visible. Anastasya reprit alors son apparence et j'affichai un petit air amusé. J'ajoutai :

-Tu sais, je pense que pour des gens qui ne vivent pas à Terrae, ça peut être une blague super marrante ! Une tasse qui vole toute seule... Ils vont avoir super peur !

Je souris avec amusement puis l'écoutai me parler de son contrôle du feu. Je haussai légèrement les épaules, comme en signe de compréhension. Je lui adressai un sourire amical avant de lui répondre :

-Tu sais moi au début c'était pareil, j'étais vraiment super nul ! Et puis à force d'entraînement j'ai appris à me débrouiller. Ce qu'il faut faire, c'est simplement arrêter de se dire qu'on est nul, ou alors qu'on n'arrive pas à faire ceci ou cela, ce qu'il faut faire, c'est se motiver, se relever, et aller de l'avant !

Je marquai une légère pause.

-Après, je sais que j'ai encore des progrès à faire, bien sûr, mais à force de persévérer, je suis arrivée à un niveau que je n'imaginais pas possible !

Je me pinçai la lèvre, entre l'amusement et la gêne.

-C'est comme le permis, par exemple... Je n'ai jamais conduit de voiture, et pourtant, je suis sûr que si je me mettais à apprendre, même si pour l'instant je me sens absolument pas en confiance -et encore moins avec une hybride ou une totalement électrique !- j'arriverais à m'en sortir ! C'est comme les pouvoirs ! Il suffit d'apprendre.

Je lui adressai un clin d'oeil.

-Donc t'inquiète pas ! Si ça se trouve, tu vas devenir super douée !