Je n'ai jamais était aussi peu attentive que ce jour-là. Je pensais beaucoup aux missions. Je venais à peine de sortir de l'infirmerie et j'avais dû retourner en cours dés le lendemain. J'avais retrouvé ma chambre, mes affaires... Ma solitude aussi d'ailleurs. Il faut dire que rien n'avait bougé. J'avais passer la nuit à écouter de la musique sur le toit, les pieds dans le vide et le regard fixe. Mais alors que la dernière fois, un beau jeune homme avait bouleversée ma soirée (et soyons honnête, ma façon de voir les choses) cette fois-ci, je fus seule. Le matin, alors que les rayons avait clairsemés le ciel encore sombre d'une nuit fraîche, je m'étais levée, m'étais habillée et avait filé en cours sans même prendre un petit déjeuner. Mon premier cours était un cour de science et ma binôme était absente pour cause de fièvre. La grande éclate quoi. J'étais donc seule au fond de la classe, à écrire et écrire encore et toujours des textes pour des chansons.
La prof venait de nous distribuer un produit corrosif et on devait faire attention. Mais il ne fallut pas cinq minutes pour qu'un imbécile renverse sa fiole et cause toute une pagaille à cause d'une guêpe. La prof voyait bien que j'étais dans mes pensées et bien qu'elle soit télépathe, elle me laissa tranquille. C'était Maria, la master avec qui j'étais parti en mission avec Jacques. Elle me paraissait épuisée et pourtant, son cour était toujours aussi intéressant. J'avais toujours affectionné les sciences. Sauf ce jour-là. Très vite, l'élève perturbateur se retrouva à côté de moi et Maria, connaissant très bien mon aversion pour la gente masculine, me regarda avec encouragement, signe quelle voulait que je tente de créer un minimum de lien. Je n'étais pas d'humeur. Jusqu'à ce que...

_ Non mais c'est une blague, j'ai trop la poisse ! C'est quoi déjà ton nom ? Ludmia ? Ludm- ha je sais, Ludmila !

Oh non c'est pas vrai! Mais qu'avais-je fait pour mériter ça ma parole! Cette voix, sans mêm que j'ai besoin de me tourner, me retourna l'estomac. Si avant je n'étais pas d'humeur, là, je venais de passer à une humeur de chien. Merci Maria. Grr.

- Oh non pas toi! C'est pas vrai, pourquoi je dois me farcir l'imbécile de la dernière fois?!

Oui je venais de réfléchir à voix haute et alors? Cette histoire le concernait autant que moi. J'avais comme une envie de me tirer. Il faisait si beau dehors. J'avais envie de courir de chanter... Sous mon crayon noir, la phrase inachevée de ma mélodie restait toujours en suspend, attendant en vain une suite qui ne viendrait sûrement pas avant la fin de l'heure de science.
Je fixai Dunkan. La dernière fois que je l'avais croisée, j'avais finis par lui foutre une gifle. Gifle bien mérité au vu de ses paroles. Geek pédophile. Non mais je vous jure! Y avait un tel sans-gêne chez lui qu'il m’insupportai.
De plus, je n'avais pas envie de mourir tout de suite et j'avais devant moi un gars me supportant sûrement autant que je le supportais (c'est à dire pas du tout), et une expérience ayant pour fiole principal du produit corrosif. Mes chances de survivre à ce TP s'amenuisaient de minutes en minutes. Je crois que j'allais faire un malaise. Mais qu'ai-je fait pour mériter ça?

- Appelle moi Lud ça te fatiguera moins.

Toujours aussi polie Ludmila... Oh et puis merde!

HRP : Houla c'est le bordel dans mon post o.o Je m'excuse pour le retard, dis moi si tu veux que je change quelque chose si tu comprends pas (je suis pas sûre de tout comprendre non plus xD)

Je sais j'ai pas vraiment de... Comment Isis dit déjà ? Ha oui, de tact ! Mais enfin, elle dit que c'est mignon et que c'est pas grave, on voit que je me comporte comme un gamin. Si ça me blesse ? Ouais un peu, je suis pas un gamin ! Enfin je suis plus. Enfin je crois. Si ça a quelque chose à voir ? Pas grand chose je crois. Ha si ! Pourquoi on m'excuse pas de pas avoir de tact ? Je sais pas, si je l'ai pas c'est qu'ils y a d'autres gens qui ne l'ont pas non plus pas vrai ? Est ce que c'est si grave que ça ? C'est pas comme si je savais ce que c'était en plus quoi... Vous voyez au cirque ben y'en avait pas, on se disait tout, toujours, tout le temps, on avait pas besoin d'y mettre des formes à outrance et de se méfier de ce qu'on dit.
Le contraire d'ici quoi. A chaque fois que je dis une chose, même quand je pense qu'elle est sympathique, les personnes autour s'énervent et le prennent mal. Isis dit que je suis maladroit. Comment ça elle est pas la science infuse ?! Oui ben ça dépend pour qui, pour moi si, je pourrais la suivre si elle se jetait dans un ravin tellement je lui fait confiance, vous voyez ? (en plus ça m'a jamais fait peur vu que je suis acrobate mais on s'en fout apparemment...)
Là pareil. J'ai dit un truc, attends mieux je me suis souvenu du prénom de cette fille quoi !, et elle se met à faire la dépression colérique du siècle. Non, il n'y a pas de hurlements hystériques, mais rien qu'à sa tête je sais qu'elle me déteste, et dans ma tête il y a comme sa colère qui monte. Oui, dans la mienne. J'ai arrêté d'essayer de comprendre la logique, ça me désespère. C'est ELLE qui est en colère, mais c'est MOi qui ait mal au crâne. C'est ça qu'on appelle les sentiments communicatifs ?
"L'imbécile de la dernière fois". Je manque de sauter de ma chaise en hurlant, parce qu'excusez moi mais elle y va fort quand même ! D'où c'est moi l'imbécile ! C'est elle qui m'a frappé, et puis elle est même pas foutue de s'excuser quoi ! Non, elle frappe les gens qu'elle connaît pas, je sais pas mais ça vous paraît pas bizarre ? Moi je fais pas ça, je suis poli. En plus, c'était pas si méchant ce que je lui ai dit non ? Ok un peu quand même mais elle avait pas été sympa aussi...

- Appelle moi Lud ça te fatiguera moins.

Je sens qu'elle sert les dents, acide, frustrée, tout ça résonne dans ma tête comme dans une cathédrale vide (vous imaginez même pas comme ça résonne là dedans c'est impressionnant ! Une fois en Hongrie on s'était arrêtés dans un villa- ha oui c'est vrai on s'en fout). Je me bouche les oreilles (inutilement) essayant de faire taire ce "bruit" affreux, ces choses parasites qui me collent au crâne. Je ferme les yeux et secoue la tête avant de la regarder. Bordel ça vient d'elle j'en suis sur. C'est insupportable...

_ Dis... Lud ? Ouais ok, ça te dirait d'arrêter ça ? Genre d'être en colère de façon... Carrément trop prononcée ? T'imagines même pas comme ça fait mal au crâne...

Ma phrase s'est finie dans un murmure saccadé. Comme suppliante. Je me comprends plus depuis qu'ils m'ont invités dans cette foutue salle avec tout ces gens en capuche. Il m'arrive des choses bizarres, je sais quand quelqu'un a peur parce que je prends peur aussi, pareil quand on est joyeux... C'est juste horrible. Déjà que je me comprends pas de base alors là vous imaginez le foutoir...
J'enlève mes mains de mes oreilles en apercevant une réaction se produire dans la fiole de produit corrosif (on avait mis un truc dedans, un genre de métal, cuivre je crois, mais bon vous savez vu comme je suis je vais résumer ça en "on a mis un bout de vis dans du liquide". Voilà mon niveau en physique, vous pouvez applaudir). Et bien ça faisait des bulles ! Et la vis avait pratiquement disparue ! Surpris, je m'approchait de la chose, empli d'une de ces joies passagères dont moi seul ait le secret.

_ Ho regarde ! Ça disparaît ! Le bout il va-

Ma main, s'étant approchée mystérieusement vers le récipient contenant les produits à utiliser pour la séance, fut prise d'un sursaut que j'assimilais à une décharge électrique (vous savez même pas combien de fois je m'en suis pris à cause des clôtures pour vaches...) et une pile de petits aimants de la boîte vola à travers la classe, renversant au passage de l'eau sur un des camarades.
Je me levais, frottant ma main, sans comprendre.

_ Quoi ?! Hé attendez ! Non mais faut prévenir si c'est dangereux ce truc ! Tu le savais Lud ?

La prof me lança un regard noir. Parce qu'elle savait que j'étais intimement persuadé que ça venait de la boîte. Et pas de moi.

Je vis Dunkan se boucher les oreilles. Il se foutait du monde ou quoi?! Il avait l'air de s'en foutre totalement! Pourtant, je ne disais rien. Mais la colère, le mépris... Tous me revenaient en pleine face et je n'arrivais pas le contrôler. J'aurais dû m'excuser pour la gifle c'est vrai. mais il m'avait aussi manqué de respect.

_ Dis... Lud ? Ouais ok, ça te dirait d'arrêter ça ? Genre d'être en colère de façon... Carrément trop prononcée ? T'imagines même pas comme ça fait mal au crâne...


Carrément trop prononcée? Mais je l'emm*rde! C*nnard! Imbécile! Abrutit! Mes yeux transpiraient la haine. Quel c*n! Cela ne me ressemble pas d'être aussi vulgaire. Mais Dunkan me mettait hors de moi.

- Prend un cachet ça passera.

Si ma réplique était sèche et cinglante, le cœur y était. Ouai bon ok pas vraiment. Mais faut pas me demander la Lune non plus! Je lançais à Maria un regard suppliant. Il fallait qu'elle me sorte de là! Mais non, elle était tournée vers un autre élève. Grrr.
Dunkan avait l'air d'un enfant ainsi penché sur la fiole. J'avais fait ce TP en troisième je m'en souviens. Je savais bien que la vis en cuivre disparaîtrait. Et me rappelant ma propre réaction, je fus presque attendris par la joie que l'on pouvait lire dans les yeux du jeune homme. J'ai dis presque.

_ Ho regarde ! Ça disparaît ! Le bout il va-

Alors sa main embroncha le produit corrosif et pris d'un sursaut de douleur, il fît voler les aimants. Mon Dieu mais quel con! Je levai les yeux au ciel. Pourquoi moi?

_ Quoi ?! Hé attendez ! Non mais faut prévenir si c'est dangereux ce truc ! Tu le savais Lud ?

Non mais il était sérieux?! La prof lui lança un tel regard que beaucoup aurait baissé les yeux.

- Oui Dunkan, je le savais. Enfin... Comme à peu prés tous ceux qui ont écouté le début du cours quoi.

Moi le plaindre parce qu'il s'était fait bobo? Non mais ça va ouai? Je suis pas sa mère! Je vis néanmoins une plaque rouge anormale sur sa paume et je la pointa du doigts.

- Je te conseille vivement de passer ta main sous l'eau Dunkan. Ou alors, Toto devra se contenter d'un manchot pour maître.

Oui j'exagérais légèrement. Mais j'aimais bien le taquiner, et avouons le, qui ne l'a pas déjà fait? Ok beaucoup de monde.
Je me tournai vers notre expérience après avoir récupéré nos aimants. Je me penchai sur ma feuille et inscrivit les résultats. On fis de même avec une vis en zinc. J'attendis sagement que la solution réagisse.

HRP : Désolée, je me remets tout doucement au rp >.<

C'est marrant comme la nature humaine est programmée pour faire exactement l'inverse de ce qu'on lui demande. A peine ai je demandé à cette fille d'arrêter d'être furax pour rien qu'elle m'incendit du regard avec un air féroce et que sa colère se déverse sur moi comme du lait débordant de la casserole du matin. Mais non quoi, y'a quoi qu'elle comprends pas dans KEEP CALM, il faut lui parler en mots clés ou quoi ?! Zen, tranquille, yoga, pendant qu'on y est !
Elle me conseille de prendre un cachet ?! C'est elle qui devrait aller consulter, les colériques ça existe en pathologie psychiatrique ! (j'en sais rien mais je demanderai à Isis je suis sûre qu'elle elle sait)
Je sens qu'elle s'apaise -et moi avec- quand je regarde le produit, mais ça y est dès que je le touche ça plait plus à madame et du coup elle se refout furax et ça m'aide encore pas du tout. Avec le regard pas du tout discret de la prof en plus -puis elle sert à rien elle ! Elle prévient même pas du danger, elle m'aide pas alors qu'elle voit que je galère, franchement je préférais mes cours de multiplications avec l'otarie du cirque...
Et en plus elle se permet de me faire remarquer que OUI, elle elle savait et... Pff, c'est pour ça que je déteste les cours. J'en savais rien jusqu'à maintenant mais le regard des autres est pas aussi gentil qu'au cirque. Ouais je sais que je suis un idiot, que je suis pas aussi brillant et intelligent qu'Isis, merci. Que j'ai le QI d'une algue, ça aussi je suis au courant. Mais au cirque ils s'en foutaient. Ils m'aident pour ce que je suis, et tout ça l'entre-aide et tout... Je l'ai complètement perdu de vue depuis que je suis parti. Les états Unis aussi c'était nul pour ça. Ils aiment pas les gens cons et gentils, comme si en fait les gens aiment juste pas l'amusement et la gratitude.
Un peu terrifié par la théorie du manchot, j'allais passer ma main sous l'eau (parce que ça rime et que ouais, si c'était dangereux ça pouvait peut-être me décoller le bras du tronc qui sait ?
Alors que j'allumais, je me rappelait que c'était ça, ce que Isis aimait pas. Que je laisse le robinet ouvert. Je ferais attention à le fermer. Avec un léger soupir, je mets ma main brûlante sous l'eau, et à nouveau une réaction inexpliquée se produit. Mes mains lancent des petits éclairs qui me brûlent encore plus la peau et je serre les dents pour ne pas hurler. Non mais sérieux, on m'a enlevé des organes et je gémis pour ça ?!
Pitoyable, je rejoins ma place, prenant soin de cacher mes mains endommagées, comme j'avais toujours eu l'habitude de le faire lorsque mon père... Parlons pas de ça.
Je reprenais ma place, silencieux et dépressif, sans un mot.
J'aime pas quand je comprends pas. Le problème, c'est qu'il y a bien trop de trucs que je comprends pas.

_ Dis, je peux copier tes résultats ?

Ha bah merci, là j'ai vraiment l'air con... Mais de toutes façons j'y serais jamais arrivé seul...

J'étais tellement en rogne contre cet imbécile de Dunkan que je m'emmêlais les pinceaux au milieu de mes équations. Putain... J'avais la haine. Mon binôme était parti se rincer la main quand la solution fît enfin effet. Je nota mes observations et mes déductions, retirant par conséquent l'équation de la réaction chimique. J'en déduisis les quantités de matière, les réactifs limitants... Bref je fis mon devoir.
En vérité, c'était plutôt simple si on oubliait le nom tortueux de la solution. Les sciences avaient toujours étaient mon domaine de prédilection. Il me suffisait d'entendre une résolution d'équation une fois pour ne jamais en oublier la méthode.
Avant, j'étais la fierté de la famille. Tous le monde me voyait déjà ingénieur ou chercheuse. Et la seule chose que moi je voulais faire, c'était de la musique et de la chimie. Et puis un jour tout s'est arrêté. Du jour au lendemain, je suis passée de fierté à paria. De modèle à honte. La seule personne qui me voyait toujours de la même manière, c'était Blue, ma cadette. Et je l'avais abandonnée. Je ne savais même pas si elle était encore en vie. Si papa l'avait battue comme avec moi.
Adieu mes études ou ma musique, j'avais tout perdu le soir de l'anniversaire de Marlie. Si seulement je n'y étais pas aller... Mais tu n'aurais pas fait les rencontres dont tu te sens fière. C'est vrai. Mais bon...
Dunkan me coupa dans mes réflexions en revenant. Mon équation n'était pas même achevée. J'avais rêvée.

_ Dis, je peux copier tes résultats ?

- Le mieux serait de comprendre tu crois pas?

Mon ton n'était pas agressif. Il était chaleureux. Ça me surprit. Mais après tout, Dunkan, s'il était un imbécile, avait tout autant le droit de comprendre et d'apprendre.
Je lui désignai la fiole.

- C'est pas compliqué, il suffit juste de noter ce qu'il y a au début de l'expérience et à la fin. Après tu donne ton hypothèse sur ce qu'il s'est passé. Et après, tu fais des maths.

Je lui tendis ma feuille pour lui montrer, tout en terminant mon équation et en annotant dans la marge au crayon les différentes étapes du raisonnement.

HRP : Ton nouvel ava m'a fait flippé >.> Bon là j'ai pas d'excuses pour le retard mais une pour la réponse : t'es plus à jour pendant au moins 4h MOUHAHAHAHA *O* /pan/

"Le mieux serait de comprendre"...
Nan, j'ai clairement pas envie de comprendre, mais vraiment. Je veux juste pioncer sur cette foutue table et trouver je sais quelle pommade miraculeuse qui me permettra de moins avoir la main qui brûle. Et aussi je veux un oreiller, et je veux Toto, voilà avec ça j'ai mon bonheur. C'est con hein ? Vous connaissez la chanson qui dit "Il en faut peu pour être heureux" ? Ben oui vous connaissez, vous vous regardiez ça quand vous étiez petits. Ben moi je l'ai découverte super tard. Et vous savez quoi ? Je suis bien plus ce principe que tout ceux qui l'ont entendue et répétée quand ils étaient petits, à croire que je sais pas, ils se sont désillusionnés de cette vie trop simple. Les gens cherchent compliqué, c'est ce que je veux dire.
Je mâchouillais le bout de mon crayon (heuu... Est ce que c'est vraiment le mien je sais même pas en fait) en l'écoutant distraitement. Le simple mot "travailler" me donne envie de fuir alors je vous parle pas du mot "maths"... Je fais une grimace et décide quand même d'essayer. Parce que si je la remets en colère ça va être chiant après ça fait mal au crâne.
[Dunkan fonctionne de façon binaire : douleur = mal, donc électricité = mal ou colère = douleur = mal, et "bien être" = bien, donc drogue = bien, si on veut. Oui, tout système a ses perversions.]
Bon, regarder au début... Déjà c'est raté puisque j'ai pas regardé au début. Hooo mais ça me saoule faut être attentif tout le temps en plus ?! Je zieute les observations de Ludmila de la façon la moins discrète possible. Elle a marqué que ça changeait de couleur. Ok, hypothèse... Heuuu.... Mais qu'est ce que j'en sais moi ?! Y'a un petit génie qui est venu la changer ? La "solution aqueuse" a pourri ?!
Je me laisse retomber sur la paillasse (sans paille toute lisse la paillasse, fuck la logique) en soupirant fortement.

_ Heu tu sais pour moi les maths c'est faire des pompes avec une otarie pour apprendre les multiplication, mesurer la girafe, peser un éléphant ou calculer un temps de spectacle, pas maîtriser les petits génies qui remplacent les couleurs... (soudain un regain de joie me prends) Tu veux pas qu'on fasse un sudoku plutôt ?

Désespoir : 1, Dunkan : 0.
Enfin ça c'est pas nouveau.

_ Heu tu sais pour moi les maths c'est faire des pompes avec une otarie pour apprendre les multiplication, mesurer la girafe, peser un éléphant ou calculer un temps de spectacle, pas maîtriser les petits génies qui remplacent les couleurs... Tu veux pas qu'on fasse un sudoku plutôt ?

Non mais c'est pas vrai dîtes moi que je rêve non? Dunkan quand allais-tu comprendre que je te supportais pas?
Il avait pompé mes réponses et je désespérée carrément d'avoir pour binôme ce singe. Et non je ne parle toujours pas de Toto qui pour des raison de règlement, n'était pas là ce jour-ci.
J'ai soupiré et je l'ai laissé pomper sur ma copie.

- Le jour où tu comprendras le mot Sciences, la Terre cessera de tourner Dunkan... Et non je ne veux pas faire de sudoku.

Il me désespérait. Je ne sais pas ce que j'avais contre lui, je crois qu'en fait il avait l'air aussi naïf que j'avais rêver de l'être. Et lui, c'était mon aîné en plus! Grrr y a pas de justice.
J'en voulais à la Terre entière pour ce qu'il m'était arrivé, pour avoir perdue ma famille le jour même où je perdis ma vertu. J'en voulais à mon agresseur, à mon père, à ma mère, à mes "amis"... A moi. Mais plus que tout, j'en voulais à ceux qui étaient heureux et naïfs, croyant en la beauté du monde. Moi, j'avais cessé d'y croire.
Je n'avais aucune raison de haïr Dunkan. Mais j'étais énervée par sa façon de se comporter. Je ne l'aimais pas.
C'est à ce moment-là que la sonnerie retentit. On avait finit le cours. J'ai soupiré, enfin. Maria ramassé les copies de ses élèves. Je me suis relevée et c'est avec Dunkan que je suis allée lui filer ma copie.

- Vous faîtes un bon binôme tous les deux. Dunkan et Ludmila, vous ferez équipe toutes l'année.

Pitié dîtes moi que j'avais mal entendu.

HRP : et non je n'avais pas oublié ! Désolée pour mes réponses troooop longues je vais essayer de faire mieux T-T Trop cool le kit *-*

J'aurais peut-être pas du parler en fait. Mais genre vraiment pas, cette folle recommence à mettre ses nerfs en boule et à faire n'importe quoi avec ma tête. Je suis sûr que c'est son pouvoir d'ailleurs ! C'est pas possible que ce soit autre chose qui me donne mal au crâne à ce point !
Elle ma passe sa copie pas du tout coopérante. Ben dis pas merci surtout ! Oui enfin c'est moi qui devrait dire merci, je sais. Mais je le dirais pas, elle m'énerve celle là à se comporter comme je sais trop quelle miss ! C'est pas de ma faute si je suis nul en sciences et en maths ça a jamais été mon truc, par contre je vous parie n'importe quoi que je la défonce en langues, et je parle même pas du sport et de l'écriture !
Enfin je sais pas écrire japonais mais voilà... Oui je suis bon là dedans ! Parce que vous croyez qu'il suffit d'entrer sur scène, de jouer et de repartir pour réussir un spectacle ? Non, il faut avoir un texte, préparé avec soin et poésie, et même si je suis pas foutu de retenir une poésie je sais écrire en fonction d'un publique ! Même si j'avoue c'est pas ma première qualité...
Bref !
J'ai même pas le temps de répliquer que la sonnerie retentit (ayaaaa comme elle est moche, je vous en compose une plus belle hein si vous voulez ! Parce que oui je suis aussi bon en musique ! Et je sais chanter, je crois...)  et Ludmila se précipite limite pour rendre nos copies. Je grogne dans ma moustache inexistante avant de la suivre à l'extérieur. Mais la prof nous retient et je serre les dents à la nouvelle.

- Vous faîtes un bon binôme tous les deux. Dunkan et Ludmila, vous ferez équipe toute l'année.

Ha non !

_ Ha non mais non ! Désolé madame hein, mais non ! Déjà parce que je compte pas venir tout le temps et puis non, elle a plein de haine dans sa tête, ça donne trop mal au crâne ! J'ai l'impression d'être assis à côté d'un aspirateur à bonne humeur !

Hm. Oui j'ai dit que j'étais bon pour écrire des discours, pas tellement dans le relationnel en direct. Je me retourne vers ma camarade, un peu timide lorsque je me rends compte de ce que je viens de dire.

_ Heu c'est pas contre toi hein...

Par pure assurance je ramène mon sac (presque vide avouons le) devant moi. Je sens qu'elle va encore me taper. Je le sens venir gros comme une maison.

Il faut croire que la vie ne m'aime pas, puisque Dunkan ayant entendu tout comme moi, la vérité était belle et bien que nous étions coincés ensemble pour le reste de l'année.

_ Ha non mais non ! Désolé madame hein, mais non ! Déjà parce que je compte pas venir tout le temps et puis non, elle a plein de haine dans sa tête, ça donne trop mal au crâne ! J'ai l'impression d'être assis à côté d'un aspirateur à bonne humeur !

Je me suis tournée vers lui, furieuse. Non mais de quel droit...?! Il s'est alors tourné vers moi, un brin timide, conscient de ce qu'il venait de dire.

_ Heu c'est pas contre toi hein...

Pas contre moi?! Et contre qui alors triple idiot?! Je lui ai assainé une tapette sur l'arrière du crâne et l'ai flingué du regard. Ce gars a la capacité de me faire sortir de mes gonogs, c'est incroyable.

- Espèce de salaud! Aspirateur à bonne humeur toi-même! Je t'ai jamais demandé de venir me faire chier je te signale!

Puis, je me suis tournée vers la prof, qui semblait amusée de notre dispute. Pitié Maria. Pitié. J'implorai sa clémence quand même!

- Même si je ne le supporte pas et que ça me déchire de l'admettre, j'avoue que l'autre décérébré n'a pas tord. On ne peut pas travailler ensemble, de un parce qu'on ne s'entend tellement pas que cela va finir en explosion du labo, de deux parce qu'il est tellement bête que je fais tout le travail et de trois parce que je vous promets que je vais finir par commettre un meurtre!

La gentillesse pure et dure vous ne trouvez pas? Et pourtant, Maria ne semblait pas vouloir changer d'avis. C'était un cauchemar.

Sans que je ne comprenne rien, Dunkan avait comme qui dirait disparut. Avec Maria, on s'est tourné en même temps vers le petit être recroquevillé dans le fond de la pièce. J'ai beau avoir détesté Dunkan, je m'en voulu d'avoir pu lui faire du mal. Ce genre de réaction trahissait bien souvent le passé. Et j'étais bien placé pour savoir qu'il n'y a rien de plus douloureux que celui-ci.

Maria, sans un regard pour moi s'est approché de Dunkan, alors que son petit singe déboulait.
Et sans que je ne comprenne rien, sous l'ordre de son maître, Toto s'est jeté sur moi. J'ai poussé un cri d'exclamation avant de tenter de m'en débarrasser. Saleté!

Et Dunkan qui riait comme un con alors que je me débattais contre le petit monstre qui lui servait d'animal de compagnie. Enfin, j'attrapai une des pattes du singe et puis son corps, tirant pour le faire lâcher mes pauvres cheveux. J'ai flingué du regard son maître.

- Espèce de con!

Mais non, je ne voulais pas m'énerver contre lui alors que j'avais aussi ma part de responsabilité. J'ai soupiré en faisant descendre le petit singe de mon bras.

- Mais je m'excuse si j'ai pu te blesser ou te rappeler de mauvais souvenirs par mes paroles, là n'était pas mon intention.

Je me suis enfin tournée vers Maria qui était toujours vers Dunkan, rassurée que l'ambiance s'apaise.

- Bien. Dunkan et Ludmila, j'aimerai que vous tâchiez de mettre vos différents de côté. Ma décision étant irrévocable, vous serez binôme jusqu'à la fin de l'année. Et je vous conseille vivement de cesser de faire les enfants.

_ Ok, on va faire équipe. Mais elle touche plus JAMAIS à mon singe, sinon je...

Sinon quoi Dunkan? Je l'ai défié du regard de finir sa phrase mais il avait l'air d'hésiter et de se résigner. La sentence fût moins cruelle que prévu.

_ Je suis arrache les cheveux un à un ! Toto, mors !

- La faute à qui si ton singe est venu me détruire ma coupe aussi? Tu crois que j'allais le laisser faire?

Il ne répondit pas, et peut-être valait-il mieux ainsi. Si Toto tenta de me mordre, il n'y parvint pas. Enfin, le jeune homme se courba et sorti de la pièce. Une dernière fois, Maria me sourit mais je n'avais plus vraiment l'envie d'encouragement.
Je sortie alors de la salle, pensant déjà à autre chose. Mais Dunkan ouvrit  encore une fois la bouche, à mon grand malheur.

_ Évoque encore une fois le meurtre et je te le fais regretter ok ? En échange je promets de me taire pendant les cours et d'essayer de pas toucher aux produits dangereux.

- Si tu crois que j'ai peur de toi Dunkan, tu peux te mettre le doigt dans l’œil. Pour ce qui est du terme de"meurtre", je crois m'être déjà excusé pour ne pas avoir à en recevoir de menace. Mais si ne plus y faire référence me permet d'avoir la paix et de ne plus t'entendre, alors très bien. Je n'en toucherai plus un mot.

Je tournai alors les talons, et parti avant de faire un vague signe d'au revoir de la main.

- Ciao très cher binôme.

Une chose de sûr, l'année scolaire était loin d'être finie et me paraîtrait bien longue... Mais qui sait, peut-être arriverions nous à nous entendre? Euh... Nooooooon, autant rêver. Ou cauchemarder. Je sais pas encore.

HRP : Désoléééééée encore pour le retard T-T Finalement j'ai décidé d'une suite parce que les rps Duky-Ludmi me font décidément trop rire xDD


Je respire un grand coup, l'air fier de moi. Je suis fier de moi, en fait. Même vachement vous pouvez pas imaginer. Mais je suis aussi carrément frustré de pas avoir pu répondre à la tirade si "classe gnagnagna" de mademoiselle Ludmila. Parce qu'elle se la pète trop je l'aime pas. Du genre "je me suis déjà excusé une fois tu veux pas que je recommence non plus !" Ben si, comme si ton pardon était universel, tu te prends pour le pape peut-être ! Grrr je l'aime pas !
C'est à peu près le discours que j'avais tenu à Isis, qui m'avait soupçonnée une seconde d'être amoureux (elle l'a pas dit mais ça se voyait dans sa façon de rigoler doucement, je sais je suis stupide mais elle au moins je la comprends, elle est un peu comme ma maman). Et après elle a promis de m'aider en sciences. Parce qu'Isis elle gère partout, elle sait tout faire et elle est trop douée en sciences ! Un jour elle a même construit un mini-moteur à pression, si je vous jure les gens ! Bref, j'ai suivi deux semaines affreuses dans les ateliers à faire de la chimie, vous imaginez même pas l'horreur. Mais je m'en suis sorti ! Et même plus, j'ai compris les dessins sur les produits, et ce qu'ils veulent dire, donc voilà !
Et elle m'a expliqué le truc des affinités aussi (parce qu'elle a bien vu que j'avais rien pigé). Bref j'ai passé deux semaines de remise à niveau on va dire. Je dis pas que j'ai tout retenu, mais je sais déjà que si y'a un produit dangereux il faut mettre des gants et si Ludmi est en colère parfois c'est peut-être aussi parce que je le suis. C'est fou mais le truc du sensitif ça marchait bien avec Isis, parce qu'elle est plutôt calme du coup c'était plus facile de faire la différence entre ses émotions et les miennes. Je suis même pas sûr qu'avec toute ma force je réussisse un jour à l'énerver d'ailleurs...
RE-BREF ! Là j'étais tout fier à attendre devant la salle de Maria avec les autres élèves, jetant un regard de supériorité à la tignasse rousse que je voyais dépasser au loin. Héhé, tu vas voir comment je suis devenu trop bon maintenant ! Bon ok j'ai séché deux semaines mais ça valait le coup !
On entre et je m'assoie sans un mot, toujours le sourire aux lèvres. Et puis la prof distribue les copies avec un regard vers moi (parce que j'ai été absent ? Bah, y'en a une que ça a du arranger...) et là... C'est le drame. Je regarde la copie, d'un coup perdu et affolé.
Physique. TP de physique, sur l'électricité.
Toute ma bonne humeur et ma fierté s'envole et je laisse ma tête tomber sur la table. Je voudrai pas avoir de nez, c'est pas pratique pour s'écraser sur la table. Je voudrai mourir, disparaître...

_ Je suis maudis c'est pas possible...

J'en connais une qui va bien se foutre de ma gueule tiens...