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Chante Rossignol chante, toi qui a le coeur gros... [Clos]
##   Jeu 22 Jan 2015 - 0:09
Ipiu Raspberry

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Ludmila. Drôle de môme je dois dire. Enfin drôle… Elle l’a été. C’était un boulet de canon cette fille. D’une part on va dire que ouai elle était carrément canon. Des courbes d’actrice porno associées avec le visage le plus innocent qui soit. Enfin, innocent tant qu’elle ne prépare pas un sale coup… Et pour les sales coups j’m’y connais. On en a fait un fameux ensemble. Enfin ceci est une autre histoire. Et pour le boulet, on va dire que quand elle arrive, vaut mieux s’mettre à l’abri. Elle est renversante cette nénette.

Enfin elle était. Depuis quelque temps elle s’est ternie. Je ne l’ai plus approchée depuis la fameuse soirée. Je n’ai plus approché aucun d’entre eux. Ils m’ont faite. Je ne veux pas les blesser tout en sachant que mon comportement les blesse. Je sais que ce genre de blessure est soignée, la colère et l’incompréhension remplaçant peu à peu la douleur et la compensation. Bientôt ils ne penseront plus à moi que comme à une égoïste. Ils comprendront qu’ils ne comptaient pas vraiment pour moi. Se diront que j’ai joué avec eux et passeront à autre chose.

C’est tout ce que je souhaite. Peu importe l’amitié et l’amour que je leur porte. Je ne compte pas. S’ils me détestent c’est plus simple. S’ils me détestent ils n’auront pas à comprendre. A comprendre que je leur ai menti sur tout. Que la fille qu’ils appréciaient n’a jamais existé. Alors vaut mieux qu’ils la détestent qu’ils ne soient déçus. La déception ronge bien plus longtemps. Le regret et le remord sont des sentiments corrosif.

Pourtant je ne les ai pas abandonnés. Je les observe même parfois… souvent. De loin toujours. Parce que je sais qu’ils ne reconnaitront pas ma silhouette au loin. La gamine qu’ils connaissaient a totalement disparu, laissant place à une femme aigrie et vide. Méconnaissable.

Pourtant quand je vois la souffrance sur leurs traits… Je souffre. Doucement je me meurs. Je m’oublie. La jeune femme que je connaissais s’est fânée. La douleur a remplacé l’innocence d’une des manières la plus cruelle.

Alors j’ai cherché à savoir ce qui s’était passé. J’ai cherché… Et trouvé. La colère m’a emplie. J’ai eu envie d’aller la voir. De lui parler de tout de rien. Sauf que je n’en ai pas le droit. Si je l’avais fait… Peut-être… peut-être que j’aurais été capable de lui proposer de la venger. Peut-être que… Je ne sais pas. J’aurais fait plus de mal que de bien.

Pourtant je devais faire quelque chose. Ce n’était pas forcément une idée intelligente. Pourtant je n’en avais pas d’autre. Alors… Un jour, bien avant le levé du jour en réalité. J’ai déposé un bouquet de tournesols devant sa porte. Un petit mot y était glissé.

La douleur infinie de celui qui reste
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part.


Et au dos de la carte un petit mot ajouté, comme une signature.

Ton sourire me manque.

Puis je m’étais envolée. Oiseau nocturne je m’étais glissée entre les ombres.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
― Pierre Bottero, Ellana


Dernière édition par Ipiu Raspberry le Dim 15 Fév 2015 - 0:20, édité 1 fois
##   Jeu 22 Jan 2015 - 12:05
Ludmila Parker

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Je n'avais pas dormis depuis bien des jours. Je ne mangeais que pour survivre et parce que je savais qu'à mourir, je préféré que cela soit autrement que par la faim. Avant de mourir, je voulais dire au revoir, sourire une dernière fois, puis m'en aller.  J'avais croisé peu de personne, ne voulant pas parler, ni même plus pleurer. C'est moi qui avait tué Blue alors pourquoi pleurer sa mort? Je l'avais bien cherché. Comme toujours, j'avais voulu jouer, et j'avais perdu. J'avais perdu ma raison de vivre et mon sourire. Mes cheveux de feu s'était ternis, mon regard assombrit et l'on voyait que j'avais maigri. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Je n'étais pas retourné en cours. Je ne sortais que pour aller manger. Je relisais souvent le mail de Blue. Le jour qui avait suivit sa mort, j'avais lu et écouté chacun des messages qu'elle m'avait laissé. Elle m'avait prévenu. Et je n'avais rien fais. Je me demandais souvent pourquoi ce jour-là, j'avais eu le culot d'ouvrir mes messages. Si je ne l'avais pas fait, je n'aurais rien su de sa mort. Et je serais pas passé étoile. L'un dans l'autre, certain me dirait que c'est un mal pour un bien. Mais ça fait trop mal, tellement mal! Terrae m'avait beaucoup apporté c'est vrai. Mais la vie ne m'en avait que trop prit et j'avais beau hurler "ça suffit", rien ne s'arrêtait.
Une nuit, vers 5h je crois, j'ai entendu du bruit devant ma porte. Je me suis levée mais le bruit s'était envolé. J'ai ouvert la porte pour tomber sur un bouquet de tournesol. Le soleil. La lumière. La joie. Ces fleurs représentait l'opposé de ce que je ressentais. J'ai lu la petite carte et n'ai pas tardé à comprendre qui était  derrière ce message. J'ai regardé à droite, puis à gauche, et j'ai vu une silhouette en train de disparaître dans les couloirs. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu cette silhouette, et il m'était difficile de la reconnaître, elle était bien loin de celle que j'avais connue. J'ai contournée le bouquet et j'ai courue dans les couloirs, pieds nus, pour la rattraper.

- Ipiu!

J'avais attrapée son bras, elle ne pouvait plus m'échapper. Elle avait changé. Ce n'était plus la gamine que j'avais rencontré lors d'une fameuse soirée de bêtises. Elle était comme moi: L'ombre d'elle-même.

- Merci pour les fleurs. C'est gentil.

Je n'avais rien d'autre à dire. Je savais que c'était elle, elle ne pourrait pas mentir. Et si elle voulait partir, je ne lui opposerais pas de résistance. Elle ne me devait rien. Et de toute les manières, je m'étais résignée à dire au revoir. A jamais. Pour toujours.


Chante Rossignol chante, toi qui a le coeur gros... [Clos] 624485fgh
##   Ven 23 Jan 2015 - 22:30
Ipiu Raspberry

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Le silence est un ami que je délaisse. Certes je ne suis pas bien bruyante pour l’heure. Je ne fais pas de bruit, mais je ne me déplace pas en silence. J’ai compris que mon comportement mettait mal à l’aise les autorités de Terrae. Que je me comporte en espionne de haut vol ne plait pas. Je ne veux pas créer de malaise, ni simplement foutre le bordel ici. Je suis déjà de trop, autant ne pas en rajouter une couche. Je sais bien qu’on ne me foutra pas à la porte, mais ce n’est pas une raison pour mettre tout le monde sous les nerfs.

Je ne suis pas aussi silencieuse que je puisse l’être. Les ombres ne me cachent pas totalement. Je suis discrète mais visible. J’imagine le sentiment que je crée. Je suis la première de mes ennemies, sans doute celle qui me hait le plus. Celle qui me dit qu’il est anormal qu’une salope de meurtrière comme moi se balade impunément dans les couloirs d’une école endormie. Je suis sans doute la plus critique au vu de la situation.

La seule que ne me pardonnera jamais.

Alors si la seule chose que je peux faire pour faire baisser la tension, c’est d’être une gentille fille… je le ferais. Maintenant je suis visible. Je ne me cache plus, enfin plus vraiment. Je pense que si Hidéko cherche à me trouver, elle peut le faire à n’importe quel moment… L’une des autres raisons qui me font utiliser mon pouvoir, plutôt que de porter des vêtements d’hivers. En effet, j’utilise l’électricité pour réchauffer mon corps. Ce n’est pas facile, si je n’utilise pas une assez grande quantité de peau, elle brûle, si j’en utilise une trop grande, je touche mes nerfs et je me tords de douleur. Cela se joue à quelque micros-mètres.

La porte s’ouvre, j’hésite à fuir. Ne le fais pas. Une fois encore, je me force à rester. A être celle que je ne suis pas. Celle qui est forte. Celle qui ne fuit pas les autres pour ne pas les blesser mais s’y contraint. A quel point suis-je pitoyable ? Je ferme les yeux et me retourne, calme, lorsqu’elle m’appelle.

Elle se saisit de mon bras, je frissonne, la pénombre ne lui aura pas permis de voir l’attelle qui immobilise ma main un peu au-dessous de l’endroit où elle a posé la sienne. C’est un peu désagréable, j’ai légèrement les nerfs à vif de ce côté-là. Enfin, ce n’est pas douloureux pour autant. Juste désagréable.

« J’ai cru comprendre que tu voulais partir… »


Non, en fait je ne le savais pas avant de te voir. Je n’avais pas ressenti ton besoin de fuite. Le besoin de te perdre de t’oublier suinte par tous les pores de ta peau. Tout comme la culpabilité. Je reconnais ma vieille amie la douleur dans ses trais. Nous sommes pitoyables, et chacune de nous en a bien conscience. Je lui souris doucement. J’ai quelque chose pour elle.

« Je suis donc venu te dire adieu. »


Car si elle me foie c’est mieux. Je ne la mettrais pas en danger ainsi. Je lui souris, posant ma main, la valide sur son épaule. Elle se refroidit instantanément. J’ai besoin de mon pouvoir, de son intégralité. Je ne suis pas très puissante, mais je suis extrèment précise et endurante.

Je tends ma volonté vers la sienne. Et doucement, tout doucement je dessine une toute petite lueur dans la noirceur qui s’est emparée d’elle. Je me tends, nuance par nuance. Créant quelque chose de minuscule mais de tellement précieux. Quelque chose d’essentiel mais sans prix.

L’essentiel est invisible pour les yeux.

Elle ne se rendra pas compte de ce que je lui ai donné. C’est trop infime, trop discret. Alors elle ne le sentira pas de suite. Je lui offre ce que moi j’ai perdu il y a longtemps. Une toute petite étincelle d’espoir. Ce n’est pas un grand feu, je n’en ai pas le pouvoir, surtout que cette fois-ci j’ai mis tout ce que j’avais.

« Tu devrais dormir un peu, t’as une sale gueule. »



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##   Lun 26 Jan 2015 - 21:52
Ludmila Parker

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« J’ai cru comprendre que tu voulais partir… »

C'est fou comme une phrase peut vous faire comprendre la bêtise de votre raisonnement. C'est fou comme la perte de volonté peut vous le faire oublier. Ipiu avait raison, c'en était finit pour moi. Fin du spectacle, baissez le rideau, je tirais ma révérence.
Blue m'avait achevé par sa mort, c'était finit, plus rien ne me retenait ici. Je voulais partir. Oui je voulais fuir. Fuir cette réalité qui à la fois me terrifiait et me poursuivait sans cesse. Aucun répit, aucun sursis, beaucoup de regrets, de nombreuses plaies.
Ipiu m'a sourit. Moi non.

« Je suis donc venu te dire adieu. »


Me dire adieu? C'était gentil de sa part même si ça n'en valait pas la peine. Je n'en valais pas la peine. Elle a posé sa main sur mon épaule. Une main glaciale. Je n'ai pas bougé. J'ai soupiré. Anéantie. Affaiblie. Assombrie.
Je n'ai rien sentie d'autre que le froid de sa peau à travers ma manche. Mais... Il y avait cette étincelle, celle qui ferait un jour des miracles... Cette petite dose d'un je ne sais quoi qui manquait tant en moi. Je ne savais pas encore qu'il s'agissait de l'espoir qui m'apporterait un jour le bonheur et le salut.

« Tu devrais dormir un peu, t’as une sale gueule. »


J'ai tristement souris. Elle avait raison. Mais ce n'était pas le sommeil qui me manquait. C'était l'envie de m'en sortir. L'envie de me battre et celle de vivre. Disparues. Abattues. Perdues.

- Toujours aussi franche à ce que je vois. Tu as bien changé depuis la dernière fois Ipiu. Qui es-tu donc devenue?


L'envie d'aider l'autre plutôt que soi. Comme toujours. L'instinct de sœur peut-être. Cte blague, il n'y avait qu'à voir la tombe de Blue pour savoir que jamais je ne l'avais eu celui-là.


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##   Mar 27 Jan 2015 - 0:15
Ipiu Raspberry

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Je sens ce dont elle a besoin. Je pourrais le lui offrir. Quelqu’un dont elle devrait prendre soin, quelqu’un qui irait plus mal qu’elle. Je pourrais le lui offrir et ne le ferais pas. Parce qu’au fond je vais tout de même bien mieux qu’elle. Moi sans savoir qui je suis-je commence à savoir qui je veux devenir. Je ne me laisse plus aller à l’autoflagellation. Plus tout le temps.

Je me déteste et ce sera toujours le cas, je ne pense pas que j’ai le droit de vivre ou d’être heureuse. Non. Tout ça j’en ai pris conscience. Alors j’avance tout bonnement, pas vraiment pour moi. Un peu pour lui. Je ne passe plus le temps à me pourrir la vie parce que j’ai compris que je le blesserais plus. Ce môme est un emmerdeur. Un emmerdeur qui m’a fait me remettre en question. Je le déteste autant qu’il m’est essentiel.

Lude vise bien. Elle est encore adroite de sa langue. Elle vise là où ça fait mal. Non. Là où ça faisait mal. Je prends conscience de quelque chose de terrible. J’ai accepté. J’ai accepté que j’avais changé. J’ai accepté que j’étais une tueuse. J’ai accepté que je ne serais jamais Ipiu. Et qu’en même temps elle ferait toujours partie de moi. Je ne tique même plus quand on m’appelle ainsi. C’est le nom que j’ai décidé de portera défaut de me souvenir du mien.

J’ai passé le cap du déni, celui de la colère aussi. Maintenant il ne reste plus que le vide de cette nouvelle vie que je ne sais pas trop comment remplir. De cette nouvelle vie que je ne sais comment vivre. Ludmila a posé une question. Je me dois d’y répondre.

« J’ai pris quelques années d’un coup… Et je suis redevenue blonde on va dire. Je suis une personne en devenir. Pas tout à fait encore moi, mais plus tellement anonyme… Dire que je suis en devenir, ça défini bien celle que je suis à présent. Je pense. »


Mes doigts quittent l’épaule de la jeune fille. Plus tout à fait une enfant, pas encore une femme. Elle est triste et sombre. Je ne cherche pas à luter contre ses ténèbres, juste à la guider pour qu’elle les vainque par elle-même. Je n’ai pas sa réponse, mais je peux l’aider à la trouver… parce que j’ai les questions qui y mèneront. Je souris et mes lèvres accrochent un rayon de lunde.

« Et toi ? Qui veux-tu être ? »



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##   Mar 27 Jan 2015 - 19:26
Ludmila Parker

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Un instant, je l'ai vu troublé. J'avais mis les deux pieds dans le plat. Je suis connue pour ma maladresse, soyons honnête, c'est l'un de mes nombreux défauts. Mais Ipiu avait changée, et fallait pas être devin pour voir qu'elle n'aimait pas qui elle était devenu.
J'avais pas vraiment envie de parler, ni même de sortir de ma chambre, et pourtant me voilà dans un couloir vide de monde avant l'aube. Qu'est-ce-que je foutais là au juste?

« J’ai pris quelques années d’un coup… Et je suis redevenue blonde on va dire. Je suis une personne en devenir. Pas tout à fait encore moi, mais plus tellement anonyme… Dire que je suis en devenir, ça défini bien celle que je suis à présent. Je pense. »


Je ne compris pas tout de suite ses paroles mais je savais bien que son étoilisation n'était pas pour rien dans ce changement. Je compatissais réellement. Ce n'était pas facile de passer cette épreuve. Moi-même, je n'arrivai pas à utiliser mes pouvoirs depuis que Blue nous avait quitté. C'était contre nature. Je pouvais pas alors que si j'y avais eu droit c'était grâce à la mort de ma sœur. C'était inacceptable.
Ipiu sourit. Elle a l'air d'avoir pris quelques années.

« Et toi ? Qui veux-tu être ? »

"Une sœur qui serait digne de porter ce titre?". Ah non! Trop tard pour moi, I'm over, go out! Désespérant. Qui je voulais être? Je ne voulais plus être personne. Je voulais être moins que le souvenirs, moins que le regret, je voulais être un rien. Le vide, le manque, la peine... Je ne voulais pas être tout ça.

- Moi? Je voudrais être... Moi-même. Je trouve que se serait déjà une bonne base.


Je n'avais pas d'idée pour la suite. Devais-je lui dire au revoir? Comprendrait-elle quel sombre plan je montais en secret? Le saurait-elle seulement un jour? Je n'en savais rien. Et c'était eut-être mieux ainsi.


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##   Mer 28 Jan 2015 - 23:40
Ipiu Raspberry

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Ne t’énerve pas. Ca n’en vaut pas la peine. Tu ne peux pas la forcer à aller mieux. La forcer à se bouger son cul pour retrouver la joie de vivre. Elle le fera quand elle l’aura décidé. Mais si elle ne le décide jamais ? Alors j’aurais eu raison de ne pas l’aider. Quelqu’un qui ne se bat pas pour trouver d’ici ne mérite pas d’en trouver. Aides toi et le ciel t’aidera. Je n’ai pas envie de me battre contre des moulins à vent. Il y a certaines batailles qu’on ne peut mener pour les autres. Je le sais bien et pourtant….

ET PUIS MERDE.

Je la sens sa culpabilité. Je la sens son envie de disparaitre. Je connais ces sentiments, si ce n’est mieux que tout autre, depuis assez longtemps pour en être coutumière. Alors quand j’les sens chez elle… Ca m’énerve pas mal.

« Alors bouge ton cul. »


Quoi ? Comment ça la délicatesse ? Désolée connais pas. Mais elle me cherche, elle m’offre ce pâle reflet d’elle-même, et un mensonge. Elle me dit vouloir être elle-même après tout ? Fallait pas s’attendre à ce que je la materne. Je ne suis pas sa sœur, je ne suis pas sa mère. Je ne prendrais certainement pas leur rôle. Je ne pense même pas être une amie pour elle. P’t’être une connaissance tout au plus.

Alors j’vais pas y aller par quatre chemins, je la dépasse d’un pas décidé et m’engage dans sa chambre. Oui je n’ai aucun respect. J’le vis bien. Je l’emmerde, tant mieux. Fout toi en rogne ma vieille, mais ressent quelque chose. J’ouvre son placard et jette sur son lit une chemise blanche, une jupe courte mais pas trop, une paire de bas, une culotte propre, un soutif pas rembourré (fut un temps j’aurais été jalouse…)Je rajoute un gros gilet bleu clair.

« Tu t’habilles on sort, et si tu protestes j’t’entraine en pyjama. »


Et je le ferais. Parce que elle doit se bouger le cul. Je suis p’t’être brusque. Non je suis brusque mais je le vis plutôt bien. Pas elle. REVEILLE TOI MERDE. T’es pas encore morte. Tu peux encore changer le futur, alors fais le. Change l’avenir, à défaut de changer le passé. TU N’ES PAS MORTE ! Alors arrête de vouloir fuir. Confronte.

Devient qui tu es.


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##   Jeu 29 Jan 2015 - 21:45
Ludmila Parker

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« Alors bouge ton cul. »

Ce qui est bien avec Ipiu, c'est qu'elle pense ce qu'elle dit et elle dit ce qu'elle pense. Boooon! D'accord, elle connait pas la diplomatie, encore moins la délicatesse mais au moins avait elle la décence de dire tout haut ce que les autres pensaient tous bas.
Sur le coups, je me souviens lui en avoir voulu. De quel droit...? Mais elle avait raison, j'aurais du me bouger le cul plutôt que de me terrais là à attendre que la mort ait raison de moi. Elle m'a dépassé et est rentrée dans ma chambre, sans gène. Elle a ouvert mon armoire et a sorti... Une jupe?! J'en avais pas mis depuis son départ. A l'époque où je vivais encore chez mes parents, après l'incident, j'avais continué à porter des jupes et à me mettre en valeur. Étonnant quand on sait que je me suis faîtes violer à quinze ans pas vrai? J'avais juste envie de montrer au connard ayant gâcher ma vie que je ne renoncerai pas. Ce n'est pas cet être qui a eu raison de moi. C'est mon géniteur. En continuant à porter mes vêtements féminin, j'avais voulu montrer que j'arriverais à me relever. Mais aujourd'hui, pourquoi continuer pas vrai? Je venais de perdre ma raison de vivre.

« Tu t’habilles on sort, et si tu protestes j’t’entraine en pyjama. »

Je voulus la dissuader mais son regard suffit à me faire taire. J'ai poussé un long soupir, lassée. J'ai attrapé mes vêtements, les ai rangé et ai attraper un jean et une chemise. Avec, un gilet en laine bleu nuit et mes baskets noirs. Une remarque de sa part et je la fou dehors.
J'ai pris ma douche et me suis habillée. Un coups de brosse et me voilà prête. Je suis sortie de la salle de bain et je l'ai toisé.

-Tu m'emmènes où au juste?

J'ai attrapé mon sac et mes clés et je l'ai foutue dehors avant de fermer la porte. Voilà comment à 5h du matin je me suis retrouvée réveillée, dans un couloir vide de monde avec une fille que je connaissais depuis peu et qui semblait résolue à m'insuffler de nouveau l'envie de vivre. Beau planning pour la journée pas vrai?


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##   Mer 4 Fév 2015 - 22:42
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Elle change les affaires que j’avais préparées pour elle. Sans doute voit-elle le piège venir. Parce que oui je suis fourbe, et quand faut se faire sortir les doigts du cul, j’y vais pas par quatre chemins. Les habits étaient plus ou moins un leurre. Je lui donnais une chance de se sentir féminine avant de l’embarquer avec moi. C’était loin, bien loin d’être plaisant ce que j’avais en tête. Je le rêpère pour les sourds et mal entendant. Je ne suis PAS GENTILLE.

Je suis même une putain de teigne et parce que je ne peux me permettre de me laisser attendrir. La compassion elle n’en a pas besoin. De l’empathie peut-être. Mais je ne lui offrirais pas le luxe de la plaindre, elle n’a pas envie que je fasse cela. Et je n’ai aucune envie de le faire. Elle a sa vie, ses faiblesses, ses conflits irrésolus. Comme tout un chacun, certes elle avait vécu récemment quelque chose de triste, d’extrêmement triste. Elle pourrait se culpabiliser toute sa vie si elle le voulait. Sauf que c’était SON CHOIX.

Moi mon seul but aujourd’hui était de la bouger un peu. Enfin un peu. Tout est relatif. Elle peut aller mal et prendre un peu soin d’elle. Bon okay, si elle se contentait de pas se laisser mourir ça m’allait très bien. Parce qu’elle a perdu je dirais trois kilos depuis notre dernière rencontre, et pris entre deux et quatre centimètres de cernes. Bon… Et je dirais qu’elle a perdu au moins trois teintes dans ses vêtements… son sourire oublié lui aussi.

Ne reste d’elle qu’une ombre lassée. Je me reconnais un peu en elle. Et en même temps je ne serais jamais comme ça. Ne l’ai jamais été, mes crimes étaient plus nombreux. J’avais été actrice de toutes les morts de ma carrière. J’avais été un monstre. Je le serais toujours, mais je recommençais à me dire qu’il y aurait un lendemain. Que je pouvais continuer même avec ça. Donc j’allais bien. Mieux.

Je récupère sans un mot le gilet qu’elle a délaissé. Avec l’abus de pouvoirs dont j’ai fait preuve il y a quelques instants, j’ai pas nécessairement envie de recommencer mes conneries. L’hôpital j’ai aucune envie d’y refoutre les pieds. Pas après avoir vu comment ça s’est passé la dernière fois. J’ai vraiment merdé. Quoique lui révéler ce que j’ai fait n’est pas nécessairement une bonne idée non plus. Du coup piquer le gilet de la jeune fille me semble être une très bonne idée dans la mesure où je compte arrêter totalement d’utiliser mon pouvoir pour me réchauffer aujourd’hui.

Je souris à sa question. p’t’être qu’elle perd pas le nord finalement.

« On va dans l’parc. Courir pour commencer. Je te pique ce pull puisque tu veux pas le mettre. »


Oui je voulais la faire courir en tenue de fille. Pourquoi ? Pour relever le niveau bien entendu. Pour la pousser dans ses derniers retranchements. Pour que son putain de corps lui fasse un mal de chien. Si tu as mal c’est que tu es vivant. Pour produire des endorphines aussi. Pour qu’elle soit claquée et qu’elle dorme de fatigue physique ce soir. Je vais l’épuiser aujourd’hui. Au sens propre.


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##   Ven 6 Fév 2015 - 20:09
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« On va dans l’parc. Courir pour commencer. Je te pique ce pull puisque tu veux pas le mettre. »

Non mais dîtes moi que je rêve?! Dans cette tenue?!
Courir. Je ne l'avais pas fait depuis que Blue avait rendue son dernier soupire. Je n'avais pas eu la force de reprendre les bonnes vieilles habitudes alors que ma vie s'était éteinte. Ma vie. Blue. Ce surnom, je le lui ai donné un an après sa naissance, quand j'avais bien appris à parler. Maman m'avait expliqué ce que vie voulait dire. D'après elle, c'était un cadeau dont il fallait profiter chaque instant. C'était notre plus grande chance. La plus belle. Maman m'avait demandé si j'avais compris. Elle m'avoua plus tard que j'avais dis "mais alors... Ma vie à moi, c'est Blue?" J'avais trois ans. Elle me dit qu'elle en avait eu les larmes aux yeux. Depuis, c'était resté parce que ma petite sœur était vraiment mon tout. Ma moitié, mon amour, ma vie. Ma p'tite sœur que j'aimais plus que tout au monde. Et elle était morte par ma simple faute. A cause de mon égoïsme. A cause de ma stupidité et de ma naïveté.
Chanter non plus je ne le faisais plus. J'en étais incapable, j'avais perdue ma voix. Ma vie. Ma raison de vivre. Pourquoi chanter si ce n'était plus pour elle? Blue était mon ange. Pire que mon premier amour ou celui de ma vie, elle était mon sang. Ma famille. Et par delà la douleur et la honte que j'avais offert aux miens, elle était la seule qui avait continué à me regarder avec amour et admiration. Ma seule famille c'était elle. Et à présent, j'étais orpheline et plus seule que jamais.

- Tu veux me faire courir à cinq heures du mat' dans un froid polaire habillée en jean et gilet en laine? Tu m'as rêvé ou bien? Faut arrêter de croire au père Noël Ipiu je ne te suivrais pas! Vas courir toute seule j'ai autre chose à faire!


Je suis donc restée au milieux d'un couloir sombre et large, seule avec une petite blonde qui avait changé du tout au tout depuis la dernière fois où je l'avais croisé. Elle avait pris bien dix ans dans les trais de son visage. Ses yeux étaient eux aussi d'un regard plus mature. Si je n'avais pas eu mes propres problèmes, peut-être aurais-je été curieuse de savoir ce qui lui été arrivée pour qu'elle opère un tel changement. Mais non. J'étais juste là, les bras croisés sur mes poitrines, une moue boudeuse au visage et les yeux vides de toutes expressions, face à ce petit bout de femme qu'elle était alors. Quelque chose me disait pourtant qu'elle ne me donnerait pas le choix de la suivre.


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##   Sam 7 Fév 2015 - 0:47
Ipiu Raspberry

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« C’est exactement ce que tu vas faire. »

Je n’ai pas levé le ton. Je la regarde dans les yeux. Je le forcerais pas. Je comprends il fait froid dehors. Non je veux dire vraiment froid, j’pense pas qu’on soit dans les négatifs cependant. Il y a du vent, on aura peut-être un ressenti négatif. Très sincèrement, est-ce que c’est ça son problème ? Non. Bien sûr que non ce n’est pas ça ton problème.

« Courir te réchauffera. »


Ton problème c’est qu’t’as pas envie de vivre gamine. Sauf que manque de chance t’es vivante. Ouai je sais c’est dégueulace, ta sœur devrait être vivante et toi tu devrais être morte. Dans ce monde parallèle ou tout irait bien. Ou tout serait beau. Sauf que notre monde c’est de la merde. Et ça ma tu n’es pas la seule.

On n’a pas le monde qu’on veut. On n’est pas tous heureux. Alors oui, j’imagine que t’as raison de pas en vouloir de ce monde. Mais tu sais quoi ? Si tu crèves ce monde il changera jamais. Ce monde sera toujours pourri. Alors ouai tu peux décider de le quitter quand tu veux. J’peux pas te dire que tu seras plus heureuse, mais ma seule certitude c’est qu’tu ne seras plus malheureuse. Si t’as envie de crever, c’pas moi qui t’en empêcherais gamine.

Mais pourquoi tu choisirais la voie la plus simple ? Tu n’es pas une lâche non ? Tu vaux mieux que ça. Ce monde est à chier, on est d’accord, mais c’est justement pour ça qu’tu dois te battre. Parce que si tu peurs tu acceptes. Si tu acceptes… Alors ouai. Si tu acceptes ce monde tu es coupable. Coupable de ne pas essayer de le changer ce putain de monde. Si tu renonces, tu ne pourras rien améliorer.

« Je t’ai dit de bouger ton cul, soit t’y va maintenant, soit je t’y force. »


Mon regard n’est pas tendre loin de là. Je lui lance ce regard qui dit bien que j’vais pas la laisser tranquille. Je n’ai pas le droit de la laisser tranquille et si je dois vraiment j’la prends par le bras et j’la tire. J’pense pas qu’elle puisse me résister, pas sans utiliser ses pouvoirs… Et utiliser tes pouvoirs gamine ça te ferait te sentir vivante non ? Ca serait trop sur à supporter hein ?

Alors fait ce qu’on te dit pour une fois. Me force pas à être méchante. Me force pas à te faire mal. Tu le regretterais. Moi aussi. Sauf que moi j’ai d’jà tellement de regrets que je suis plus à ça près. Moi j’arriverais à vivre avec. Et toi ? Tu veux vivre ?


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
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##   Dim 8 Fév 2015 - 19:43
Ludmila Parker

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« C’est exactement ce que tu vas faire. Courir te réchauffera. »

Un instant, je me souviens l'avoir haïs. D'où se permettait-elle de m'obliger à quoi que se soit? Courir, courir, c'était pas elle qui devait vivre avec la mort de sa sœur sur le conscience! Quoique je n'en savais rien.
J'ai soupiré d'agacement, me maudissant de l'avoir rattraper dans les couloirs.

« Je t’ai dit de bouger ton cul, soit t’y va maintenant, soit je t’y force. »


Son regard était déterminé, si je ne bougeais pas de mon propre chef, elle le choisirait pour moi. Je n'avais d'autre choix que de la suivre dans ses conneries.

- Très bien! Mais je te préviens Ipiu, je ne ferais rien dont je n'ai ni l'envie ni la force c'est clair?

De ce fait, je suis partie dans les couloirs, puis les escaliers, mon amie sur à côté de moi. J'étais furieuse. Contre moi-même mais aussi contre elle. Parce qu'elle ne me laissait pas partir. Et ce n'était pas la seule. Mais j'étais dans un tel état, que ça, je n'y pensais pas. Impossible. Je voulais partir. M'enfuir. Abandonner.
Abandonner. Je ne l'avais jamais fait. N'avais jamais voulue le faire. Et voilà qu'aujourd'hui, je le faisais? Ça m'aurait étonné si je n'y avais que pensé. Mais non, j'étais aveuglé par la douleur, le manque et la colère. La haine me bouffait les entrailles, la douleur me serrait le cœur et le manque me flinguait l'âme.
On arriva dehors et le vent matinal me fouetta le visage, me glaçant le sang. Je resserrai les pans de ma veste et fixai Ipiu. Et maintenant?

- Et tu comptes me kidnappée toute la journée ou je peux prévoir être revenue dans ma chambre avant midi?


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##   Dim 8 Fév 2015 - 22:41
Ipiu Raspberry

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Je crois que je t’ai fait peur. Je vois que tu m’en veux, mais tu sais quoi petiote ? Continue à m’en vouloir fait sortir ta putain de colère. Moi des coups j’en ai pris, c’est pas tes petits points qui feront la différence. Alors si tu veux frapper, frappe. Je sais gérer ça. Sans doute mieux qu’une crise existentielle.

La violence les cris je peux gérer. J’chuis forte tu sais ? P’t’être un peu trop. Quel est le juste milieu entre forte et dangereuse ? Je n’arrive jamais à me positionner exactement, je voudrais être forte. Je me sais dangereuse. Trop de force et la caresse se transforme en coup. Où est le juste milieu quelle distance dois-je mettre entre moi et les autres. Quelle distance puis-je mettre ?

Cette question me taraude. Je n’ai jamais vécu entourée. Ou peut-être que si. Il y a longtemps. Mais cela fait une vingtaine d’année que je vis en solitaire. Sans réelles relations suivies. Certes je sais jouer la comédie. Certes je peux trouver ainsi la bonne distance pour les autres… Mais pour moi ? A quelle distance suis-je à la bonne distance des autres ? Comment puis-je être proche tout en me protégeant ?

Là je ne pense pas être proche, comme souvent je ne pense pas être la bonne personne. Le problème c’est que si je ne le fait pas… qui le fera pour toi Lude ? Qui te foutra les nerfs en pelote. REAGIT PUTAIN. N’accepte pas. Défend toi. Lute. Il faut que tu lutes, si tu n’en as pas envie. Râle. Crie. Mais bouge toi. Tu mérites mieux que cet état dans lequel tu trouves. Tu mérites mieux que la culpabilité. Tu mérites l’espoir… Mais dans l’espoir tu ne peux pas être passive.

Dirige ta vie. Deviens ce que tu as besoin d’être. Change ce monde qui t’a pris ta sœur. Morte tu seras inutile. Tout ça j’aimerais te le dire, mais tu ne le comprendrais pas. L’élève n’apprend pas les réponses si on les lui donne. Il les apprend en les cherchant. En se trompant en trébuchant. Tu n’es pas prête à tout ça. Alors…

« On sera dehors jusqu’à ce que t’arrives plus à courir. ensuite on ira déjeuner. J'verrais après si je te fous la paix. »


Nous franchissons enfin la porte d’entrée de l’établissement. Le vent froid nous fouette. Je saisi la main de la rousse avec celle des miennes qui ne porte pas d’attelle. Et je pars en trottinant. Pas bien vite, il faut toujours commencer par se chauffer. Tout doucement j’accélère le rythem jusqu’à la sentir peiner un peu alors je ralenti. Adaptant mon rythme au sien.


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##   Mar 10 Fév 2015 - 19:15
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« On sera dehors jusqu’à ce que t’arrive plus à courir. ensuite on ira déjeuner. J'verrais après si je te fous la paix. »

Je n'ai pas soupiré d'agacement. Je n'ai pas levé les yeux au ciel. Je n'ai pas crier, ni même répondu. J'ai seulement courue. Ipiu courait plus vite que moi mais elle a finie par calquer son rythme au miens. Je suis aller tout doux, retrouvant peu à peu les sensations du sol sous ma semelle, du vent dans mes cheveux, de mon cœur battant la chamade, de ma respiration de plus en plus rapide.
Je m'étais pas rendue compte à quel point la course faisait du bien. Je courrais de plus en plus vite, distançant Ipiu avant qu'elle ne me rattrape. Je ne souriais pas, c'était la rage, la colère et la peine qui guidaient mes pas.
J'ai courus à en perdre haleine, j'ai gémis quand je ne sentais plus mes muscles et quand mon cœur menaçait de lâcher. Mais je refusais d'arrêter. Ca me faisait trop de bien. Je respirais enfin. Alors que le manque d'air se faisait ressentir, alors que je n'avais plus d'air et que le froid me geler les poumons, je me sentais enfin libre. Comme si un instant, j'avais laissé mes émotions derrière moi.
A un moment je suis tombée, glissant sur je ne sais quelle flaque. J'ai regardé le sol sur lequel je me trouvais et me suis relevée, essuyant du revers de ma manche la terre sur ma mâchoire. J'ai regardé Ipiu un instant mais n'est rien dit. Et j'ai recommencé à courir. Encore et toujours. On est arrivé devant un grand arbre aux branches robustes comme il y en avait des tas ici. J'ai jeté un coups d’œil à ma coéquipière. J'ai attraper la première branche et suis montée. Envie de voir le monde, de voir comment il évoluait. De voir comme je ne l'avais jamais vu. D'en haut. Je suis arrivée à un endroit où les branchages ne supporteraient jamais mon poids. Je suis donc restée debout, accroché à l'arbre, regardant le monde s'ouvrant devant moi. Je suis restée là longtemps. Je pensais à Blue. J'aurais aimé qu'elle voit ça. Mais je l'en avais empêchée.
Elle avait quinze ans, seize cette année. Je l'en avais privé éternellement. La vie devant elle et j'avais posé la mort devant elle, la condamnant à l'adolescence éternelle. J'ai soupiré. J'avais la haine. J'avais besoin d'évacuer mais je ne voulais plus pleurer. Je voulais m'enfuir mais pas tout de suite. Un instant. Juste un. Pour dire adieu. Pour demander pardon. Pour souffrir encore avant la délivrance.
J'ai jeté un coups d'oeil en bas où Ipiu était encore. Et j'ai hurlé. Vous savez ce hurlement qui vous libère, celui que vous vous retenez de faire retentir pour ne pas affoler, pour ne pas craquer? Celui-là même finit par m'échapper. Un long hurlement qui aurait glacer le sang de plus d'une personne. Torturé, excédé, dépassé... Le cri était le tout à la fois.
Une fois que je n'eus plus assez de souffle pour crier, plus assez de voix pour continuer, j'ai baissé la tête, vide, détruite. Je ne voyais plus rien en précis, tout était flou et la respiration était forte. Mes cheveux volaient au vent et le souffle glacial se faufilait entre mes vêtements. Et pourtant, je m'en foutais. Je m'étais libérée. J'étais libre de partir.


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##   Mar 10 Fév 2015 - 23:08
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Peu à peu l’oiseau trouve son rythme et vole pour lui-même, il ne s’en est fallu que de peu avant qu’il ne s’écrase poussé par l’aile maternelle. Pourtant l’oiseau vole. A perdre haleine. Comme si sa vie en dépendait.

Mais peut-être que sa vie en dépend ?

Quelles questions te poses-tu volatile au pourpre plumage. Penses-tu à tes ailes perdues ou à celles que tu viens de gagner ? Je te regarde sans chercher à savoir. C’est ton vol non le mien. J’ai lâché ta main et te laisse seule face à toi-même. De moi tu n’as plus nul besoin, seule toi peux réussir à te vaincre.

Ton vol est chaotique, tu tombes mais l’idée de t’aider à te relever ne frôle même pas mon esprit. Je t’ai donné de l’élan, maintenant c’est à toi de décider. Je te suis mais au final je pourrais partir. Je pourrais te laisser car tu es lancée. Je te laisse la distance dont tu as besoin. Je te laisse libre plus que je ne t’ai trouvée.

N’est-ce pas enchainée que l’on découvre le sens du mot liberté ? oui je t’ai forcée, et je sais que tu m’en voudras. Peut-être longtemps, je n’en ai cure. Au final c’est par ailleurs mieux. Moi j’ai brisé mes chaines et pourtant je ne serais jamais libre. C’est l’ironie qui pousse celle qui ne volera jamais dans le ciel bleu à rendre ses ailes à celle qui a oublié comment s’en servir. Celle qui sera à jamais prisonnière d’un monde qui ne tourne pas rond, où les oisillons n’apprennent pas à voler mais à chuter.

Pourtant Lude, tu en as le droit tu sais ? Ce n’était pas toi. Tu n’as pas porté un seul coup à ta sœur. Tu sais… je suis persuadée que si elle t’aimait elle ne voudrait pas être ce boulet que te cloue au sol… Mais les ailes qui te portent dans cette immensité bleutée. Encore une fois je me tais. Parce que mes mots ne sont rien face à ton chagrin, parce que toi seule peut changer ton monde.

Tu te relèves avec hargne. La colère t’inonde c’est bien. Elle remplace la lassitude et le renoncement. C’est mieux. Tu ne peux pas continuer ainsi.

Cet arbre. Mon cœur se serre alors que je la regarde grimper, comme un papillon de nuit qui voguerait, obstiné, vers sa lumière. C’est là que tout c’est terminé.

C’est ici que j’ai compris que je n’étais pas moi. C’est ici que j’ai perdu les ailes que je croyais possédais. Ici que le doute c’est emparé de mon cœur. Et pourtant aujourd’hui je presse une main aimante sur maitre chêne. Son écorce calleuse me transporte à cet instant où je n’étais pas encore moi mais plus tout à fait-elle. Cette soirée avait mal commencé et mal terminé, mais elle était peut-être l’un de mes souvenirs les plus doux.

J’y avais rencontré celui qui me sauverait de moi-même. Il était tombé ce soir-là, mais des mois plus tard c’était lui qui m’avait permis de me relever. De m’accepter.

Mon regard se perd dans la cime de cet arbre jamais atteinte. Lude observe, le monde qui t’entoure. Le monde dont tu pourras faire partie. Tu sais gamine, tu es libre au-delà de moi. Au-delà de tout. Tes choix t’appartiennent et plus rien ne te bride. Ce n’est pas un chant qui monte de ta gorge, mais un cri. La douleur. La peine. La colère. Tout ça se mêle dans ton puissant cri.

Ce que tu cries est primaire, cela n’a pas de non précis. C’est ancien et neuf pour toi. Une souffrance unique dans le cœur de chaque homme depuis des millénaires. Les mots inutiles quand tout ça doit sortir… Mais voilà petit rossignol que tu pleures.

Mes chaussures volent, je cours avec des talons, je ne monte pas aux arbres. Ma main inutile ne touche pas une branche, l’attelle la rendrait peut sure, et je n’en ai pas besoin pour un arbre au prises multiples. Je m’élève sans réelle difficulté et assurant ma prise je viens stabiliser la jeune fille, maitre chêne est traitre. Je caresse doucement son dos jusqu’à ce que ses sanglots se calment.

« On descend. »


Sur toute la descente j’assure ses prises et la guide de branche en branche, lui laissant les prises importantes, tenant semble-t-il parfois par l’opération du saint esprit, mais à aucun moment je ne perds ma stabilité. Quand on touche le sol je te souris, essuie la dernière larme…

« Allez p’tit déj miss.
mon sourire s'adoucit, As-tu encore besoin de moi ?»


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