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Volent, volent les hirondelles, même les beaux plumages peuvent-être une cage.... [Nath]
##   Dim 15 Fév 2015 - 21:04
Ipiu Raspberry

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Tu es pitoyable et tu en as conscience. Ton dégout profond de toi-même est revenu. Tu te sens inutile. Tu aurais aimé faire quelque chose de bien. Tu aurais aimé faire quelque chose pour lui remonter le moral. Tu l’as poussée à aller de l’avant sans te douter que devant elle ne se trouvait qu'un précipice. Tu aurais mieux fait de ne pas exister et ainsi peut-être n’aurait-elle jamais pris cette décision.

Ton cœur hurle de douleur mais malheureusement pas d’incompréhension. Toi aussi souvent tu t’es dite que tu n’en pouvais plus. Que le monde pouvait se passer de toi. Tu t’es même dite que le monde serait meilleur si tu n’en faisais pas partie. Tu comprends qu’elle renonce. Tu comprends mais cela te brise. Tu voudrais la retenir. Tu voudrais l’empêcher. Tu sais que tu réussirais un moment, mais…

Tu n’en as pas le droit. Tu es qui pour décider qui doit vivre ou mourir ? Personne. Tu n’as pas le droit de l’enfermer dans une cage. Tu tiens trop à sa liberté pour la lui enlever. Alors tu acceptes. Tu acceptes et ça te consume de l’intérieur. Tu ne pleures pas, de ces larmes inutiles, ces larmes qui ne changeraient rien… Si ce n’est te rendre encore plus pitoyable.

Alors tu te lèves encore et toujours ce monde tu ne le comprends pas, tu le refuses. Tu lutes à contre courant, tu lutes toujours pour ce que tu reconnais être le bien. Seulement parfois tu te laisses partir et dériver. Tu sais en cet instant que tu vas couler. Sombrer. Toi aussi tu rêves de l’oubli que t’offrirais la mort. Toi aussi tu aimerais arrêter de souffrir.

Alors pourquoi es-tu encore debout ? Pourquoi cours tu encore, la mort t’attend à la fin du voyage tu le sais ? Pourquoi ne te laisses-tu pas renoncer ? Pourquoi ? Et pourquoi n’abandonnes-tu pas ? Alors que ça serait tellement simple ? Pourquoi te relèves-tu toujours ? Pourquoi ? Tu es épuisée. Tu te sens étrangère dans ton propre corps, tu es étrangère à ta vie. Tu n’espères même pas un avenir radieux.

Tu sais que ça n’ira jamais mieux. Tu ne crois pas aux fins heureuses et aux lendemains qui chantent. Dis ? Qu’est-ce qui te pousse vers l’avant ? Dis qu’est-ce qui te pousse vers ce refuge ? A cet instant où tu n’es que doute, pourquoi t’élances-tu vers lui ? Tu ne le sais pas toi-même. Mais tu sais qu’il t’écoutera, qu’il ne comprendra sans doute pas tes choix mais qu’il ne te rejettera sans doute pas pour autant.

Tu as besoin de lui. Besoin de ses conseils, de son amitié. Tu sais qu’il est plus doué que toi pour comprendre les gens. Plus fort que toi pour changer les gens. Tu lui fais une confiance sans borne. C’est peut-être ça le fin mot de l’histoire. Tu lui fais confiance, totalement et sans la moindre retenue. Il te connait pleinement et t’accepte ainsi. Même quand il ne comprend pas tes doutes, il ne comprend tes hésitations et il te laisse être celle que tu es, il t’aide à trouver celle que tu es.

Tu le cherches. Tu ne sais où le trouver. Peut-être vu l’heure matinale est-il en cours. C’est probable. Tu t’arrêtes de courir. Ton cœur bat la chamade après cette course. Tu t’arrêtes et prend le temps de réfléchir que dois-tu faire ? Que peux-tu faire ? L’attendre. Aller le chercher. Aucune de ces solutions n’est acceptable. Tu as des devoirs lui aussi. Tu ne peux arriver ainsi et lui imposer ta souffrance, quel qu’en fut ton besoin. Alors devant ton impuissance tu rages, devant la droiture que tu t’imposes tu rages.

Ton cour est blessé mais tu t’astreint à la droiture. Tu es sur le point de t’effondrer, mais tu te dois d’être celle-ci dont la force soutient des montagnes. Tu ne peux t’effondrer. Pas maintenant. Tu forces ton cœur à se calmer. Tu te forces. Sachant que ce dont tu as besoin, sachant. Ou du moins croyant savoir.

« Ca te dit un film ce soir ? »

Tu effaces le message. Tu ne veux pas l’inquiéter, mais tu ne peux te résoudre à lui mentir. Encore une fois tu comptes sur lui. Tu as besoin de lui, et tu ne peux l’utiliser ainsi. Tu optes donc pour une vérité.

«  J’ai besoin de toi. Besoin de parler. »

Tu ne l’inquièteras pas. Tu ne te le permettras pas. Tu ne peux l’inquiéter. Tu l’imagines déjà se prendre la tête à chercher ce dont tu veux lui parler. C’est ce que tu ferais toi-même. Tu ne veux pas l’inquiéter aussi tu choisis un message neutre.

« Je passerais te voir ce soir après la fermeture de la bibliothèque, bises, Ipiu. »

Tu glisses le mot sous la porte de sa chambre. Tu mets tes incertitudes sous scellé pour le reste de la journée, tu es en équilibre sur un fil. Et pourtant l’équilibriste que tu es tient. Sombre  et étourdie toute la journée, cela ne te ressemble nullement. Tu oublies ce que tu es en train de faire y revient plus tard. Te grondant, ta rage et ta douleur empirant à chaque instant. Pourtant sur le fil du rasoir tu tiens…

Mais quand enfin tu pars le voir. Ton visage ne peut sourire. Tu es vidée. Tu as mal. Tu as peur. Peur de l’avenir. Peur de la mort de celle qui pour toi est déjà perdue. Tu toques à sa porte et il finit par venir ouvrir, sans un mot tu te réfugies dans ses bras. Tu te serres contre lui parce qu’il est on ancre dans ce monde que tu renies et qui te nie en retour. Parce qu’il est la seule chose que tu y acceptes réellement. La seule chose en laquelle tu croies encore. Il ne s’en rend pas compte. Tu caches ta figure contre son épaule. Tu aimes son odeur terreuse. Cette odeur de poussière qui remue en toi des souvenirs enfouis.

« Désolée. »


Tu te forces à te détacher de lui. Ne le laisse pas dans l’ignorance. Tu tentes un sourire et pour la première fois depuis des années tu n’y arrives pas. Cette douleur tu l’as mise en silence, un jour ils sortiront ces mots que tu retiens.

« Je. Pardon. Je t’utilise toujours. J’ai… besoin de tes conseils. »


Autant être claire dès le début, s'il veut te foutre à la porte tu l'accepteras. Tu sombreras pleinement tu en as conscience mais pour douloureux que fussent tes choix, ils sont tiens. Alors tu accepteras te perdant encore et toujours plus.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
― Pierre Bottero, Ellana
##   Mar 17 Fév 2015 - 17:53
Nathanaël Lancer

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La journée avait mal débuté. Nathanaël s'était réveillé avant le lever du soleil, tout en sueur, après un n-ième cauchemars.  Il avait cru que la situation s'améliorait, que ses souvenirs le laissaient un peu en paix, mais cela faisait à présent quatre nuits consécutives qu'il dormait mal. Au moins, il savait à quoi s'attendre, étant donné qu'il revivait sans cesse le même rêve horrible. Il ne comprenait pas pourquoi d'ailleurs... qu'est-ce que son inconscient tentait de lui communiquer ? Que devait-il comprendre de tout ça ? Non, décidément, cela lui échappait. Le Terre aurait aimé pouvoir tout oublier, pouvoir recommencer sa vie à Terrae, paisiblement, mais son passé l'en empêchait. C'était énervant de se sentir prisonnier de ses souvenirs. Est-ce qu'elle ressentait ça aussi ? Sans doute un peu, mais leur situation réciproque était quand même bien différente. Lui ressentait parfois la culpabilité de toujours être en vie, de ne pas avoir été là pour protéger sa famille, mais dans le fond, il savait que cela n'aurait rien changé. Il serait simplement mort avec eux. Sa survie, était-ce un signe comme quoi il avait un destin à accomplir, un rôle important à jouer dans ce monde ? C'était terriblement compliqué, impossible à deviner et ses cauchemars ne l'aideraient pas à y voir plus clair. Heureusement, les conséquences du manque de sommeil ne se voyaient pas encore sur son visage.

Le jeune homme avait fini par se lever, avait changé son lit, mettant des draps propres, puis s'était douché. Lorsqu'il se réveillait ainsi, c'était le meilleur moment de la journée, un apaisement. Après s'être habillé, il avait décidé d'aller dans le parc. Il avait remarqué que quelqu'un laissait toujours traîner une bouteille en plastique, au même endroit, tous les matins. Or ce jour-là, il comptait bien enquêter et, si possible, démasquer le coupable. Il avait le temps, pour une fois. Ses insomnies avaient parfois du bon. Le Titan s'était donc rendu sur son lieu de travail et s'était caché dans un arbre près de la scène de crime. Il ne savait pas s'il obtiendrait des résultats en agissant de la sorte, mais cela valait le coup d'essayer. Pour passer le temps, il avait pris un peu de terre avec lui et s'entraînait à la modeler comme il s'était déjà entraîné à le faire auparavant. Il s'amusa à façonner un chien, puis un mouton, un gorille et pour finir un aigle. Nathanaël n'eut pas le loisir de poursuivre ses créations plus longtemps, car il entendit des pas rapides s'approcher de son abri. Il vit bientôt un garçon arriver en courant et s'arrêter contre le tronc de l'arbre sur lequel il se trouvait. C'était lui, aucun doute possible, le voilà le criminel ! Il l'observa boire une rasade d'eau, puis jeter négligemment sa bouteille par terre avant de faire des étirements. Le Terre patienta encore un instant. S'il voulait le prendre sur le fait, il devait attendre qu'il parte en abandonnant la preuve du forfait derrière lui. Il n'eut pas à attendre longtemps que le garçon reparte en trottinant. Le Titan se laissa tomber agilement, sans se faire mal, et le rattrapa. Il le réprimanda poliment, lui indiquant la poubelle qui se situait à, à peine, cinq mètres de l'arbre, un détour, certes, mais tout de même... Une fois la bouteille dans la dite poubelle, Nathanaël, satisfait, retourna dans sa chambre pour se préparer à aller en cours.

La matinée se déroula tranquillement. Il s'ennuya en cours d'italien, car ses camarades de classe ne comprenait pas une règle grammaticale énoncée par le prof qui, de ce fait, passa la moitié du cours à tenter de la leur expliquer. Heureusement, la pause de midi arriva enfin. Avant de rejoindre la cafétéria, il passa par sa chambre et c'est là qu'il vit le mot de l'Étoile. Un sourire étira ses lèvres, car le Terre était content de la revoir. Il se demanda cependant s'il y avait un but précis à cette visite. Il décida de ne pas trop y penser. Il saurait le moment venu. Le reste de la journée passa très lentement, trop lentement à son goût. Il avait cours de math et cours de sciences cet après-midi-là. Il n'arriva pas à se concentrer. Comme il était en avance sur le programme, et de loin, son esprit n'arrêtait pas de s'évader hors de la salle de classe. D'habitude, le jeune homme parvenait à trouver un moyen de rester concentrer comme aider son voisin de pupitre ou avancer les exercices que le prof donnerait en devoir, mais pas ce jour-là. Quand la sonnerie retentit enfin, il retourna rapidement dans sa chambre. Il ne savait pas exactement à quelle heure la Sensitive viendrait. Il calcula cependant qu'il avait le temps de faire une petite lessive. Ensuite, le Titan se mit à son bureau et rangea les cinq pages de notes qu'il avait laissé éparpillé la veille. Il n'avait plus qu'à attendre à partir de maintenant. Il réfléchit à nouveau à l'objet de sa visite. Il espérait que la jeune femme allait bien et qu'elle souhaitait simplement discuter, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le cas. Rien n'était simple.

Nathanaël fut sorti de ses pensées par des coups rapides contre la porte. Ce devait être la Tonnerre. Les battements de son cœur s'accélérèrent. Cette fois, il ne pouvait plus fuir. Elle saurait, sans aucune hésitation, ce qu'il ressentait pour elle, si ce n'était pas déjà le cas. Il prit une grande inspiration et partit ouvrir la porte. Le Terre fut surpris de la voir se réfugier dans ses bras sans un mot. Il l'enserra cependant, profitant de cette étreinte et du doux parfum de l'Étoile. Quelque chose n'allait pas. Il le savait, il avait juste eu le temps de le lire dans son regard. Elle finit par s'excuser et s'éloigner de lui. Il ne la retint pas, mais regretta ce geste. Il aurait aimé la tenir serrée dans ses bras pendant des heures.

Ne t'excuse pas. Tu ne m'utilises pas. Nous sommes amis et les amis sont là pour se soutenir dans les moments difficiles. Viens.

Le Titan saisit délicatement la main de la jeune femme et l'entraîna dans la chambre à sa suite. Il prit soin de fermer la porte, puis emmena son amie qu'il fit asseoir sur son lit. Il déplaça ensuite sa chaise de bureau et vint s'asseoir en face d'elle. Il était penché vers elle, les avant-bras reposant sur ses cuisses, et lui offrait un doux sourire.

Si tu le souhaites, je t'écoute.

Nathanaël avait pris bien soin de ne pas utiliser une forme impérative. Il ne la forcerait pas. Elle avait le choix. Si elle ne désirait pas parler, il serait peut-être un peu déçu, parce qu'il ne pourrait pas l'aider comme il le souhaitait, mais ne s'en formaliserait pas. La Tonnerre était venue le voir, c'était déjà bien.


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##   Mer 18 Fév 2015 - 23:55
Ipiu Raspberry

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Tu n’as pas réfléchis avant de te jeter dans ses bras. C’était un besoin pour toi, besoin du contact de quelqu’un à qui tu tiens. Pendant quelques secondes je me sens rassurée, mais bien vite je me souviens pourquoi je n’ai pas le droit de me comporter ainsi. Tu le sens sans même le regarder. Tu t’éloignes prestement. Enfin pas trop tout de même parce que tu es égoïste, et que tu as besoin de lui.

Quand il dit que vous êtes amis, tu as l’impression que cette relation va toujours dans le même sens. Il te donne toujours tellement sans jamais rien prendre. Pourtant tu lui donnerais tout ce qu’il te demanderait… Presque. Seulement toi tu as appris à lui parler de toi, même si… Même si c’est toujours douloureux. Même lorsque les mots peinent à franchir ma gorge, je puise en moi pour m’exposer. J’essaie de ne plus lui mentir, ce n’est pas évident, et s’il ne pose pas certaines questions je ne comblerais pas les vides.

S’il les pose je répondrais sans faux semblants, mais s’il ne les pose pas, je ne lui parlerais jamais de mon ancien « travail. » De mon enfance non plus. Enfin, on parlera plutôt de mon absence d’enfance, je pense qu’il n’a pas nécessairement besoin d’en savoir les détails. Mon corps est une tablette d’argile marquée de nombreuses cunéiformes, je n’ai nul envie de lui expliquer l’origine de toutes, d’autant plus que la plupart ne se voient pas… Il ne les découvrira donc pas.

Je pose mes chaussures dont les talons ont à peine soufferts de ma course de ce matin avec Ludmila. L’espace d’un instant j’avais oublié ma douleur. Ma crainte, mon incertitude. Je sais qu’elle va mourir, et ça me fait mal. Parce que je n’ai pas le droit de la retenir. Alors… Alors je réalise. Je réalise… Que pour moi elle est déjà morte. C’est un choc et j’entends presque les derniers fragments de mon âme se briser. C’est une corde qui se rompt autant qu’un verre qui se brise en rencontrant le sol. L’a-t-il entendu lui aussi ?

Je m’affale plus que je ne me pose sur son lit. Lude est morte. POURQUOI. C’est injuste, elle avait tellement à vivre. Tellement de choses devant elle. Elle aurait pu je sais pas… Grandir ? Devenir la splendide femme qu’elle promettait d’être. Mais. Mais elle est morte. Pourquoi son père a-t-il tué sa sœur ? Pourquoi la haine gagne toujours ? Pourquoi ? Je ne comprends pas ce monde. Je n’y arrive pas. Je ramène mes jambes contre moi, les entourant de mes bras. Je me fait plus petite que je ne le suis. Je voudrais disparaitre. Oublier cette souffrance.

Sauf que toi tu n’en as pas le droit. Toi tu dois tenir encore et toujours. Tu regardes le visage du jeune homme souriant, et toi tu n’as plus la force de faire semblant que tout va bien. Plus devant lui.

« Une… Personne que je connais… a décidé de mettre fin à ses jours. Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête sinon j’aurais le devoir de l’en empêcher. Elle l’a réfléchi. Elle l’a choisi, je ne peux donc rien y faire. Je n'arrive pas à l'accepter. Je sais qu'elle est libre, que c'est son choix... Mais... »


Je ferme les yeux. Retenant des larmes d’impuissance. Alors vous vous réveillez maintenant glandes lacrymales ? Vous n’en avez nul droit les meufs. Vous n’avez pas à pleurer, les larmes que vous verseriez seraient inutiles. Elles ne feraient que me déshydrater sans changer rien à la situation, elles n’amélioreront rien. Me laisseront un gout amer. Mes yeux restent secs. M’obéissant encore. Pourquoi seul mon corps accepte-t-il de m’obéir


« Dis pourquoi les gens choisissent toujours la facilité ? Pourquoi quelqu’un se suicide plutôt que de changer ? Pourquoi les gens renoncent-ils ? »


Ma voix se brise de plus en plus. Grincement discordant. Je préfère me taire. Parce que au final, je sais pourquoi ils font ça. Parce qu’ils sont libres. Si moi aussi je l’étais, je n’hésiterais probablement pas. Je… pose mon front sur mes genoux. J’ai honte de ce que je viens de penser, car je sais que cela blesserait énormément mon ami. Je me souviens de sa réaction de pannique quand il m’avait cru sur le point de sauter. Il est l’un de mes liens.


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##   Mar 24 Fév 2015 - 20:24
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L'Étoile souffrait. Cela se voyait et, du coup, Nathanaël souffrait lui aussi. Il détestait la voir dans cet état. Elle semblait si fragile. Non, pire, elle était cassée et il aurait aimé avoir les outils pour la réparer. Il espérait que sa douceur et sa patience, avec du temps, parviendrait à recoller les morceaux de sa vie brisée... de son enfance avortée. Le Terre ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'elle avait certainement vécu. La Sensitive le lui avait dit : elle avait été forgée dans la violence. Cela ne le hantait pas, mais il était simplement triste pour elle, triste qu'elle n'ait pas droit au bonheur, que cet espoir lui soit définitivement interdit, volé. Il se contentait de l'observer avec un sourire doux sur les lèvres, espérant la réconforter un peu, mais cela semblait si vain. La Tonnerre lui expliqua alors qu'une de ses connaissances avait décidé de se suicider. Le Titan ne cilla pas, malgré l'émotion qu'il ressentait. C'était quelque chose d'horrible d'en arriver là. Souvent, ce genre de décision était prise sur un coup de tête, parce que, tout à coup, la vie était devenue trop dure à vivre, mais d'après ce qu'elle lui disait, ce n'était pas le cas de cette personne. Nathanaël en frissonna. Comment pouvait-on raisonnablement choisir de mettre fin à ses jours ? Non, ce n'était pas possible. Cela sortait de son entendement. L'instinct de survie n'était-il pas le plus fort ? L'être humain était fait pour survivre. Son passage sur la Terre était fait de souffrances, mais c'était ces épreuves qui lui permettaient de se construire et d'apprécier les moments de bonheur, car, au final, s'il n'y a pas de douleur, il n'y a pas de joie. Le jeune homme retint un soupir. Que pouvait-il répondre à son amie ? Il la comprenait. Il serra les lèvres. La Tonnerre était si bouleversée ! Il ne put s'empêcher de  venir s'asseoir à côté d'elle et de la prendre dans ses bras pour la réconforter.

C'est le propre de chaque être vivant de choisir la facilité : économiser son énergie pour survivre.

Nathanaël se tut. C'était une réponse bien trop « scientifique » pour la situation, mais c'était ce qui lui était venu à l'esprit. Cela ne correspondait cependant pas à la discussion, puisque ces personnes refusaient de survivre.

Ce n'est pas évident, mais je pense que ces gens n'arrivent plus à voir ce qu'il y a de beaux dans le monde. Tout leur paraît si terne, si brutal... ils ne se sentent plus la force de lutter.

Le Titan marqua une courte pause.

Je suis vraiment navré pour cette personne que tu connais et je compatis à ta douleur.

Devait-il vraiment exprimer ce qu'il pensait ? Il souhaitait remonter le moral de son amie, pas l'enfoncer davantage, or il n'était pas certain du résultat de ses propos.

C'est une situation compliquée. Si elle souhaite mourir, c'est le signe d'un mal être profond... même si elle l'a réfléchi et décidé, semble-t-il, de sang froid, ne penses-tu pas que c'est un appel au secours ? En fait, elle ne peut pas avoir une vision objective de la situation, puisqu'elle vit certainement dans une détresse profonde. La souffrance et la tristesse obscurcissent notre jugement..

Et il savait de quoi il parlait. Le Terre avait, en effet, songé, lui aussi, au suicide après le meurtre de sa famille. Heureusement, un Master était venu le chercher pour lui offrir l'espoir qui lui faisait alors défaut. Sans s'en rendre compte, il s'était mis à caresser doucement les cheveux de la jeune femme.

Je reste, cependant, convaincu qu'il y a des gens qu'on ne peut pas sauver, car ils ne veulent pas l'être...

Oui, malheureusement, ces personnes-là existaient. On pourrait leur démontrer par A + B que quelque chose était vrai, si elles avaient décidé que c'était faux, elles n'en démordraient pas. Nathanaël soupira.

Navré, ce n'est certainement pas ce à quoi tu t'attendais...


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##   Dim 1 Mar 2015 - 0:28
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Alors tu n’es pas humaine. Pour toi vivre est plus difficile que de mourir. Pas humaine. Cela ne t’effraie pas, cela ne te perturbe même pas. Non. Cette conclusion est tienne depuis trop longtemps pour qu’elle ne t’ébranle plus que tu ne l’es. Même si elle sort de la bouche de celui seul dont l’avis compte. Tu es trop perdue pour comprendre ces mots, et leur sens pourrait te blesser à jamais. Blesser. Cruelle réalité, mais ce mot ne s’applique pas à toi. Blesser peut guérir, tu ne le peux plus. Tu ne le souhaite peut-être même plus.

MAIS MERDE ! Réveille-toi. Tu nous fais quoi là ? tu comptes t’apitoyer longuement sur ton sort ? OUAI PARAFAITEMENT ! Tu t’apitoies sur ton sort. Tu veux qu’on te dise quoi ? Que c’est pas grave ? Non mais sérieusement, tu veux quoi là ? Tu cherches quoi ? Sérieusement, sors-toi les doigts du cul. Tu n’as pas le droit d’aller mal. Pas pour ça. Pas pour les choix des autres. Tu veux vraiment devenir ce genre de choses qui passent leur vie à se lamenter sur leur sort. MAIS MERDE.

Les bras de ton ami t’enserrent et pour une fois tu te laisses aller contre lui. Sa présence te rassure. Cette odeur de terre, elle t’entoure maintenant. Elle t’apaise. Tu ne sais pas exactement pourquoi, ni d’où te vient se sentiment que tant que tu es là rien ne t’arrivera. Ce n’est pas comme s’il pouvait te protéger, mais… Dans ses bras tu t’éloignes doucement de la réalité. Enfant alors que tu es femme. Tu trouves en ses bras le réconfort d’une enfant dont l’étreinte paternelle est un rempart contre tous les maux du monde.

Alors il commence à parler et tu écoutes, mais tu n’es pas à l’abri, pas vraiment. Le monde n’est pas terne et brutal ? Encore une fois il confirme ce que tu sais déjà, vous n’avez pas le même monde. Son monde tu aimerais le parcourir. Un monde en couleur, un monde qui vaille la peine d’y vivre. Mais… pour que son monde existe il faut que le mien le soutienne. Alors oui, peut-être qu’il existe de belles choses dans le monde… Quand tu es avec lui tu veux bien croire que le monde peut être beau. Le monde serait certainement magnifique si les gens étaient comme lui.

Il compatit à ta douleur. Tu n’oses pas lui dire que compatir c’est souffrir avec. Ce que tu sens chez lui c’est de l’empathie, pas de compassion. L’empathie c’est plus doux comme sentiment, plus juste. C’est la distance que toi-même tu n’arrives pas à prendre avec les gens. La distance où tu comprends la douleur sans la ressentir toi-même. C’est tellement plus intelligent que de souffrir avec. Tellement plus juste pour la personne que l’on côtoie.

Tu as raison encore une fois. Elle va mal. Genre très mal. Elle n’est sans doute pas en état de prendre une décision censée… pourtant. Elle n’a pas décidé sur un coup de tête. Tu le sais. Elle n’a pas décidé de s’ôter la vie dans la seconde dans la minute. Elle a décidé que ce serait-elle qui mettrait fin à ses souffrances, comme une ultime révérence, un ultime soupir. Une ultime inspiration, elle veut voler par elle-même une dernière fois. Alors même que cela te ronge, tu ne songes un instant à la retenir.

Parce que… Tu ne voudrais pas qu’on te retienne. Certaines personnes ne peuvent pas être sauvées. Il a raison.

« Certaines personnes ne veulent pas être sauvées. »


Tu répètes ces mots. Ils t’échappent et tu sais qu’ils ne te définissent pas. Tu aimerais être sauvée. Ou tu aurais aimé l’être. Maintenant, tu ne diras pas que ça va mieux… Mais c’est le cas. La présence de ton ami et ses paroles te permettent de revenir sur toi. De revenir à toi. De te remuer un peu. Tu dois… Encore essayer. Tu ne peux la forcer à renoncer, mais tu peux essayer de la convaincre. Demain tu repartiras à l’assaut. Ce que tu ne sais pas c’est que demain il sera trop tard. Cela tu ne peux le deviner.

« Je n’attendais rien de particulier en venant te voir Nath… J’en avais juste besoin. »


Tu profites encore un peu de sa chaleur, de son odeur… Mais tu sais que tu ne peux t’attarder. Alors tu finis par t’éloigner. Mais tu ne peux t’empêcher de garder une de ses mains prisonnière de la tienne. Tu ne souris pas, pas encore, mais ton visage est beaucoup moins emplit de douleur maintenant. Moins crispé aussi.

« Désolée, j’ai l’impression de… Je sais pas. Toujours t’embêter. Je sais tu vas dire qu’on est amis. Mais… Je m’appuies toujours sur toi. Alors que concrètement tu es… un gamin comparé à moi, ce n’est pas juste. Je suis désolée de t’imposer ça. »



[HRP : j'espère que tu pourras le lire avant de partir, désolée de poster si tard. pleins de bisous et bon voyage ! ♥]


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##   Mar 26 Mai 2015 - 0:02
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Humeur : ça va plutôt bien, merci

Nathanaël laissa son amie s'éloigner à nouveau lorsqu'elle le décida. Il était déjà heureux qu'elle ne l'ait pas repoussé tout de suite. Il lui semblait qu'elle luttait sans cesse entre ce dont elle avait envie et ce qu'elle pensait devoir faire. Sans doute, cherchait-elle à le protéger, éviter qu'il ne s'attache trop ou qu'il ne se fasse des idées, mais elle n'avait pas à craindre quoi que ce soit de ce côté-là. Le Terre avait parfaitement compris et intégré que ce qu'il ressentait était à sens unique. La Tonnerre l'appréciait, mais pas de cette manière et il était d'accord de s'en contenter. Il était déjà heureux de pouvoir la côtoyer, passer un peu de temps avec elle, d'avoir sa confiance. C'était déjà tellement ! Il ne savait pas si ses sentiments changeraient avec le temps et il ne savait pas non plus s'il supporterait cette situation indéfiniment, mais le jeune homme préférait ne pas y penser. Il goûtait à l'instant présent et aux joies qu'il lui apportait. Malgré le thème de leur discussion et l'état de son amie, il appréciait ce moment en sa compagnie. Elle s'était éloignée, mais avait cependant gardé une de ses mains dans les siennes. Elle paraissait moins troublée, mais pas sereine pour autant. C'était un premier pas, un mieux et le Titan était content d'avoir pu diminuer sa peine, mais si ce n'était qu'un tout petit peu.

Nathanaël fronça légèrement les sourcils lorsqu'elle s'excusa à nouveau. Ne pouvait-elle pas comprendre ? Peu importe la raison de sa venue, il appréciait toujours de la voir, de discuter avec elle ou simplement de passer un instant à ses côtés. Il souhaitait ardemment l'aider, alors il ne pouvait qu'être heureux qu'elle vienne vers lui, même si elle ne se sentait pas bien, même si tout allait mal. Il était sincère, les amis étaient là pour ça. La suite plut moins au Titan qui lâcha un bref soupir. C'était vrai. Il n'était qu'un gamin à ses yeux. Et dire qu'il aurait 16 ans dans un peu plus d'un mois. Dans son pays, il aurait atteint la majorité sexuelle et il aurait eu le droit de boire de l'alcool. Ici, au Japon, c'était un peu différent. D'après ce qu'il avait compris, la majorité sexuelle était atteinte à 13 ans, mais la consommation d'alcool était interdite jusqu'à 20 ans, âge de la majorité civile. Il retint un nouveau soupir. Selon lui, des lois écrites sur un bout de papier ne déterminaient pas la maturité d'une personne. Chaque être humain était différent. Certains enfants étaient bien plus matures que certains adultes et ce n'étaient pas les jeunes vivant à Terrae, forcés de grandir trop vite, qui allaient le contredire.

Le Terre reporta son attention sur la Sensitive. Que pouvait-il répondre à cela ? Devait-il se rebeller ? Lui dire qu'il n'était plus un gamin, qu'il était quelqu'un de mature ? Non, cela serait sans doute un comportement enfantin. Dans le fond, elle avait raison. Il avait peut-être vécu un traumatisme, mais il ne connaissait rien de la vie, elle non plus d'ailleurs... sans doute plus que lui, mais pas autant qu'un vieillard de 90 ans. Son amie avait vécu beaucoup de souffrances, mais la vie ne se résumait pas à cela. Il était persuadé qu'il lui manquait encore énormément de choses à découvrir, peut-être s'agissait-il des belles choses dont on l'avait privées. Il hésita un instant avant de se lancer.

Tu as raison. Je ne suis encore qu'à l'aube de ma vie, mais toi aussi. Ton soleil est déjà un peu plus haut dans le ciel, bien entendu, mais il lui reste encore beaucoup de chemins à parcourir. Je suis certain qu'il te reste encore de nombreuses choses à découvrir, de belles choses. Il te suffit simplement d'avoir envie de les dénicher et peut-être que je peux t'aider. Nous n'avons pas la même expérience de la vie. Il est possible que j'aie des choses à t'apprendre, malgré mon jeune âge. Et, bien que tu en doutes, tu m'apportes énormément. Nos discussions me font réfléchir, grandir.

Il lui offrit un sourire doux et sincère. Le Titan espérait qu'elle ne prendrait pas mal ses propos, car il pensait ce qu'il avait dit à propos de la réciprocité. La Tonnerre avait l'impression de recevoir toujours, mais elle donnait aussi énormément.


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##   Mer 27 Mai 2015 - 18:35
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Douleur étrange compagne qui étreint mon cœur. Tu ne me quittes jamais comme si tu étais liée à moi. Parfois, je me dis que c’était mieux avant, quand je n’étais pas libre de te reconnaître. Quand tu étais une amie et une alliée, quand je t’acceptais sans combattre comme une amie. Je me demande bien quand j’ai commencé à me rendre compte de ta présence ? Tu étais un bruit de fond perpétuel, comme celui du vent dans mon oreille. Un murmure en sanglot lointain étouffé par une distance se réduisant sans cesse. Tu te rapprochais lentement jusqu’à me submerger, toi que j’avais acceptée comme partie intégrante de moi. Aujourd’hui tu es si grande que je doive te confier. Si grande que tu pourrais m’écraser.
Je lutte comme la flamme prise au piège sous une cloche de verre, consument jusqu’au dernier souffle. Nathanaël, ma dernière inspiration. Dernier rempart à ma détresse grandissante. Ami. Ce mot était un peu magique et résolvait tous mes maux. Ami. Je te faisais assez confiance pour te montrer ma faiblesse tout en sachant qu’elle deviendrait tienne. Proche, sans doute trop à mon gout. Je ne lutte plus contre toi, c’est déjà un progrès tu ne penses pas ?
C’est un peu cela l’amitié, je te reconnais malgré moi. A un point où je n’essaie même plus de te protéger de ma brûlure. C’est terrible que de dire cela, mais je sais que je te fais du mal. Ou que je t’en ferais un jour, et … ce n’est pas le plus important à mes yeux. C’est un peu bizarre que le reconnaître pour quelqu’un comme moi. Quelqu’un qui sait qu’il a fait du mal et en fera à nouveau. Quelqu’un qui a peur de blesser à nouveau les gens et choisi de ce fait la solitude.

Si mon cerveau pouvait comprendre l’amitié ? Certainement, mais il ne la pensait pas m’être accessible. En ces temps là je m’excusais de vivre même. Je pensais que le monde aurait mieux tourné si je ne l’avais jamais arpenté. J’étais une idiote, malgré tout ce que j’avais vécu j’étais encore insouciante. Je ne comprenais pas les sentiments que j’analysais.
Je ressentais sans comprendre, alors que j’avais toute ma vie simulé ces choses je ne les comprenais pas. J’étais un verre vide qu’on remplissait pour la première fois. Je découvrais des sentiments, des choses belles. L’amitié était sans nul doute la plus douce, la plus sucrée. Celle qui faisait battre un cœur que l’immobilité avait asséché. Tu sais Nathanaël, si j’avais su ce qui nous attendais, peut-être ne serais-je jamais revenue vers toi. Pourquoi la vie doit-elle toujours être ponctuée d’aurevoirs ?

Cependant, tout cela je ne le savais pas encore. Je croyais que je pourrais être pour toi une vraie amie. J’en étais persuadée, aussi ce jours là je prenais bien soin de t’écouter. J’avais utilisé le mot gamin pour souligner notre différence d’âge plus qu’une différence de maturité, si j’en avais plus vu, j’avais moins vécu. Tu avais ressentis les choses quand je n’en étais qu’observatrice, instigatrice parfois je ne me sentais pas vivre. Et même ce jour-là j’étais encore partiellement vide.
Mais tu étais là, pour me remettre les idées en place. Tu m’apprenais avec tes mots, avec tes gestes que l’amitié n’allait pas que dans un sens. J’avais l’impression de tout te prendre sans jamais te donner, mais être amis, c’était accepter cela aussi. Ma main gardait toujours prisonnière la tienne, c’était un lien physique. Je jouais avec ta main en parcourant les angulations sans vraiment réfléchir, tu étais instrumentalisé très cher. Et c’était rassurant pour moi de parcourir ces phalanges où les cals n’étaient pas simplement du à l’usage d’une plume. Tu travaillais dans les jardins, t’abîmais les mains et cultivais ton bonheur.
Pour moi tu étais complexe et en même temps tellement simple. Je ne sais pas comment décrire ça, tu étais quelqu’un de complexe qui aimait les choses simples ? Même si simple je ne l’étais guère, c’était curieux à comprendre. Mais j’aimais ça, découvrir.

« Tu dis des choses belles… »


Bravo et c’est tout ce que j’allais retenir de la tirade de mon ami ? C’était choquant non ? Parce qu’il m’avait tout de même prédit que mon ciel serait lumineux. Nous ne savions alors pas quels nuages allaient s’amonceler, nous ne doutions pas que le soleil entamait déjà sa descente. Enfin, je le sentais moi, que je n’avais pas le droit au bonheur. J’aurais du le savoir pourtant être près de toi me rendait calme à défaut d’être heureuse.

« Dans mon monde parfait on laisserait le temps aux enfants de grandir… je dirais jusqu’à 25 ans ? Les laissant doucement s’habituer au fait de devenir des adultes. On les protégerait pour qu’ils se construisent… Je sais que tu n’es pas réellement beaucoup plus jeune que moi, et tu as sans doute plus de vécu que je n’en ai… Mais… C’est égoïste mais j’aimerais vraiment ne pas avoir à m’appuyer sur toi. Même si nous savons tous les deux que tu l’acceptes, j’aimerais pouvoir t’épargner ça. »


Je fermais à nouveau les yeux. Essayant de calmer mon apitoiement personnel. Parce que franchement, à ce stade de la conversation, il aurait dû me jeter par la fenêtre. J’étais ridicule et geignarde. Je dus m’en rendre compte car j’essayais de changer de sujet.

« Dis tu me racontes ta journée ? »



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##   Ven 28 Aoû 2015 - 20:45
Nathanaël Lancer

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Nathanaël souriait toujours avec douceur à son amie qui jouait avec ses doigts, perdue dans ses pensées, suite à ce qu'il lui avait dit. De belles choses, hein ? Sans doute, mais pour le jeune homme, elles étaient surtout réelles et il aurait aimé qu'elle y croie aussi, qu'elle croit à un bonheur possible. Il ne fallait parfois pas grand-chose pour se sentir bien et en paix, mais ce « pas grand-chose » demandait souvent un effort, un travail sur soi-même, comprendre ce qui était vraiment important dans la vie. De nombreuses personnes se noyaient dans des détails insignifiants et passaient à côté de ce bonheur simple, pur... Le Terre retint un soupir à cette pensée. Était-il heureux, lui ? Pas depuis le meurtre de sa famille. Il fallait qu'il se pardonne d'avoir survécu et qu'il accepte leur départ, mais il n'était pas encore prêt. Le voilà, son travail sur lui-même, sa clef du bonheur. Au moins, en avait-il conscience. Il connaissait sa destination, ne manquait plus qu'à arpenter le chemin semer d'embûches et de distractions pour atteindre cet objectif.

La Tonnerre le sortit de ses pensées. Nathanaël écouta avec attention ce qu'elle proposait. Protéger les enfants ? Oui, peut-être, contre ce qui était vraiment horrible, ce qui détruisait et brisait une âme, mais le jeune homme restait persuadé que les souffrances permettaient aux enfants de grandir, de se construire, de se forger une personnalité et de s'adapter. La surprotection n'était sans doute pas une bonne idée, car lorsque la coquille se fissurerait et que l'horreur deviendrait soudain apparente, le choc ne serait-il pas trop brutal ? Et puis, n'était-ce pas lorsqu'on vivait de grands drames qu'on apprenait à relativiser le reste ? Il fallait qu'il réfléchisse à tout ça. Le Titan en aurait bien fait part à son amie, mais elle décida de changer de sujet et il respecta ce choix. Il décida donc de ne pas revenir non plus, une n-ième fois, sur les remords de son la jeune femme face à ce qu'elle considère comme une « relation à sens unique ». Il espérait simplement qu'elle réfléchirait à tout ça et qu'elle comprendrait ce qu'il essayait de lui dire.

Ma journée, d'accord.

Nathanaël eut un petit rire. Il n'avait pas grand-chose de passionnant à raconter à la Sensitive, mais peut-être que cela lui changerait les idées.

Je me suis ennuyé en cours d'italien, parce que j'étais un des rares élèves à avoir compris une règle grammaticale que le prof a tenté d'expliquer pendant au moins la moitié du cours. Après la pause de midi, j'avais un cours de math et ensuite de sciences. Je connais déjà la matière, donc c'était assez tranquille. J'ai même eu le temps de faire une lessive et de ranger ma chambre avant que tu arrives.

Le Terre lui offrit un sourire. Il avait pris soin de garder sous silence son réveil difficile. L'Étoile souffrait déjà suffisamment. Il ne souhaitait pas l’inquiéter pour rien. Pendant son monologue, il avait sorti de sa poche, avec sa main libre, un peu de terre qu'il avait récupéré avant de revenir dans sa chambre et s'était amusé, tout en parlant, à modeler la matière, comme il s'était entraîné à le faire le matin. Il finit par lui tendre un aigle, car qu'y a-t-il de plus libre qu'un oiseau ?

Et accessoirement, je me suis entraîné à faire ça, en attendant de mettre la main sur la personne qui s'amusait à laisser traîner ses bouteilles en plastique dans le parc chaque matin.

Nathanaël lui sourit à nouveau avec douceur. Il espérait que ce cadeau ferait plaisir à son amie sans réveiller en elle trop de mauvais souvenirs.

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##   Dim 30 Aoû 2015 - 19:26
Ipiu Raspberry

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Sa main est encore prisonnière des miennes, petit bout de chair abandonné entre mes griffes, précieux objet, trésor immense. Mes doigts coulent autour d’elle frôlant ses articulations d’un index pensif. J’aimerais que tout soit si simple que ce contact, il  me rassure, tu es là près de moi. Mes mains arrêtent le dansent en font prisonnière la tienne, parce que là pendant un instant j’ai voulu oublier, j’y suis presque arrivée. Pendant un instant j’ai été là rien qu’avec toi. Plus de remords, plus de douleur juste cet apaisement qu’à ta présence sur mon cœur. Merci Nath. Merci d’exister, merci d’être là pour moi.

Je n’ai pas le droit à ce bonheur que tu m’offres, à cette amitié, à cette douceur. La culpabilité est chaque instant plus grande à tes côtés, celle d’exister. Celle de trouver une paix, un moyen de continuer d’espérer que demain sera meilleur qu’hier, que les hommes arrêteront de marcher sur leurs rêves.

Je m’en veux de tout ce que je ressens, ou de tout ce que je ne ressens plus maintenant que je suis avec toi. Voilà, je suis avec toi, vraiment, mon esprit ne court plus mais se focalise sur tes mots, sur tes paroles. Une journée paisible, j’imagine bien monsieur Bianchi dépité devant sa classe tout comme je vois mon ami s’ennuyer. Je n’aime pas l’italien, cette langue ne m’a jamais vraiment attirée, mais qu’importe comme beaucoup d’autres je l’ai apprise. Je ne sais plus qui est le professeur de mathématiques de Nath, j’essaye de ne plus être au courant des emplois du temps de tous les masters, j’essaye de ne plus être cette espionne qui a tout détruit autour d’elle. J’essaie d’être normale. A ma manière.

« Je me disais que ta chambre était particulièrement bien rangée. »


C’était le genre de détails que je notais sans en avoir conscience, pas vraiment d’une importance capitale, mais tout de même remarquables. Oui, je savais qu’elle était mieux rangée que d’habitude, pas que j’y sois venue très souvent bien qu’elle fut un de nos lieux de révisions, elle n’est point le plus commun. Pourtant je t’ai observé longtemps, comme j’ai observé chacun de ces gens qui étaient devenus les amis de celle qui portaient le nom d’Ipiu Raspberry, je t’ai observé, fantôme du passé d’un présent que je voulais fuir. Et aujourd’hui tu es là. Et aujourd’hui je suis là. Sans doute devrais-je faire attention à mes propos, ils ne montrent que trop le déséquilibre qui me fait faciller.
Observer les gens plutôt que de les confronter, c’est sans doute un choix de simplicité. De facilité, pour la fuyarde que je suis. Pour l’espionne c’était logique, pour moi c’était plus… Simple.

Un petit aigle en terre m’est offert. Un petit aigle aux détails fins, je l’observe dans ma main, fragile comme un oisillon. Je me demande si un « waouh » suffirait à décrire, mais je me tais. Je ne sais pas quels mots utiliser. Alors je fais un effort, sur moi-même ou contre moi-même qui sait ? Je te souris Nath, avec une douceur qui ne m’appartient pas. C’est dur, et sourire me fait mal.

« Merci. »


Je n’ai pas le droit d’être heureuse, pas le droit d’aller mieux. Je suis coupable et je dois le payer. Me le faire payer Mes mains ont quitté la tienne se concentrant sur ce petit jouet de terre. Pas Grand-chose, un cadeau. Précieux.
J’aimerais oublier cette culpabilité qui à nouveau tente de me faire fuir loin de toi. La culpabilité d’aller mieux, de trouver un peu de paix à t’écouter. C’est ridicule. Et je ne trouve toujours rien à dire. Faut croire que j’ferais mieux de me taire au final que de dire n’importe quoi. Le silence que chérissait tant Ipiu pourrait-il me pardonner de l’avoir trahis pour le tumulte de la vie ? Non. Je ne dois plus fuir. Le puis-je encore de toute manière ? Sans doute pas. Allez reprends-toi. Tu dois être plus que ça ma fille, plus que cette loque mouillée par des larmes. Courage ma fille.
Je range le petit aigle dans la poche de ta chemise chiffonnée, il fait une petite bosse au niveau de ma poitrine. Je crois que je fais vieille dans ce tailleur, plus adulte je veux dire, c’est peut-être pour cela que je le porte. Faire adulte au travail, au fond je me moque de ce que je porte, je ne l’aime pas plus qu’autre chose e tailleurs. Je me soumets aux conventions sociales, je rentre dans le rang. J’essaie d’être normale malgré tout. Allez sourire revient, je sais que c’est dur mais si tu pars je ne sais plus si j’aurais la force de te faire revenir.
Je sens qu’il est fatigué. Bien sûr je ne pouvais deviner la raison de ses maux, mais je sentais que je n’étais pas la seule qui en avait gros sur la patate.

« Dis je peux essayer quelque chose avec mon pouvoir ? J’aimerais essayer de te transmettre de l’apaisement… Je sens que tu en as besoin, mais je ne te forcerais ni à parler ni à accepter que j’utilise mon pouvoir… Mais si tu veux… Enfin si tu es d’accord je peux… Essayer d’être pour toi ce que tu es pour moi. »


J’ai honte de mon idée, elle semble être la seule si je ne veux pas être trop intrusive dans sa vie. Je pourrais tester autre chose, mais… Ce serait sans doute trop intime. Je sais pas. Je n’ose pas. Pas sans sa permission.


HRP:


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##   Sam 27 Fév 2016 - 16:10
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Le sourire de Nathanaël s'élargit lorsqu'il vit son amie sourire à son tour. Il ne se douta pas un instant de la douleur qu'elle ressentait. Un merci, simple, mais suffisant, un don. Ses mains quittèrent les siennes et elle commença à jouer avec l'aigle en terre. Il l'observa et perçut enfin son malaise. Son sourire disparut progressivement pour afficher un air inquiet. Peut-être n'aurait-il pas dû lui offrir ce cadeau. Elle avait souri pourtant. Était-ce autre chose ? Sans doute culpabilisait-elle encore. Ressassait-elle toujours les mêmes pensées ? Cela lui arrivait aussi parfois... souvent. Au final, ils n'étaient pas si différents. Tous deux avaient un passé encombrant dont ils ne parvenaient pas à se débarrasser. Ou peut-être que l'image d'un oiseau s'envolant lui avait rappelé le destin de cette amie partie trop tôt ? Il se pinça les lèvres.

Le Titan reprit un air moins grave lorsque la Tonnerre rangea l'aigle dans la poche de sa chemise et reporta son attention sur lui. Au moins semblait-elle apprécier vraiment son petit cadeau. Il sourit doucement en espérant que cela l'aide, d'une manière ou d'une autre. Il préféra chasser ses idées négatives pour n'attirer que du positif. La Sensitive lui proposa alors une sorte d'expérience. Elle voulait l'aider, l'apaiser. Le Terre afficha un bref rictus. Il ne pouvait décidément rien lui cacher. Peut-être était-ce mieux ainsi finalement. Peut-être était-ce la raison pour laquelle elle lui faisait confiance. Il finit par hocher la tête. Il savait qu'il avait besoin d'aide. Même s'il n'était pas encore prêt à se pardonner, peut-être que le cadeau de son amie l'aiderait à moins souffrir, dormir mieux, ou peut-être qu'il viendrait se loger à quelque part dans son esprit, en attendant le bon moment. Le jeune homme aurait pu repartir dans la spirale infernale de la culpabilité, penser qu'il n'avait pas le droit d'être apaisé. Il avait voulu oublier, mais, malgré tous ses efforts, cela n'avait pas fonctionné. Il se mit un instant à la place de son amie et se rendit compte qu'elle devait, au moins en partie, penser la même chose que lui. Il avait donc décidé d'accepter son aide. Tout seul, il n'arriverait à rien. Peut-être serait-elle sa bouée de sauvetage ?

Nathanaël posa sa main sur celle de son amie, délicatement pour ne pas la brusquer.

Je te remercie.

Il marqua une courte pause.

Je pense que tu te rends compte à quel point c'est précieux pour moi.

Le Titan avait failli dire « à quel point tu es précieuse pour moi », mais s'était retenu à temps. Elle n'aurait pas apprécié cette remarque, malgré sa véracité.

Je te raconterai un jour. Si tu le veux bien, mais pas maintenant. Je pense qu'aucun de nous deux n'est prêt pour ça.

Il baissa les yeux un court instant. Lui ne l'était pas, c'était une certitude, et il n'était pas sûr qu'elle soit dans un état d'esprit propice à accueillir ses doutes et souffrances. Il ne les lui imposerait pas. Mais un jour, il lui raconterait. Il avait envie de partager ça avec elle. Il voyait ça comme une marque de confiance et de respect, une envie de l'intégrer plus profondément dans sa vie, un rapprochement. Mais pas tout de suite, plus tard, quand les choses iraient mieux, pour tous les deux.

Le jeune homme lâcha la main de la Tonnerre. Il savait qu'il ne devait pas la forcer. Il préférait que ce genre d'initiative vienne d'elle.

Dis-moi ce que je dois faire.

Il lui sourit, mais une pensée traversa son esprit.

Et quand tu souhaites le faire. Mais surtout, ne te sens pas forcée parce que j'ai accepté. Si tu ne le sens pas, ne le fais pas.

Le Terre ne savait pas exactement de quoi il parlait, puisqu'il ne connaissait pas les plans de son amie, mais il voulait être certain qu'elle ne regretterait pas sa proposition. Être libre, toujours libre.

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##   Dim 28 Fév 2016 - 23:31
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La présence de ce jeune homme que j’avais du mal à nommer mon ami sans m’en sentir coupable m’apaisait toujours. C’était étrange, mais sa douceur et sa gentillesse étaient le baume dont mes plaies avaient besoin. Il était le seul en ces temps que je laissais tant approcher de mon âme, si tant est qu’âme il m’eut été donné de posséder. Avec lui je me sentais vivre à nouveau quand j’étais éteinte. Avec lui je ne faisais pas semblant et cela me faisait du bien. Je pouvais être incorrecte, sourire quand une de mes amies voulait mourir, il ne m’en jugeait pas ignoble pour autant. Je me demandais s’il était capable de juger quelqu’un sans aucune réflexion, sans doute que oui comme tout un chacun, mais un étrange enchantement m’épargnait de son esprit critique.

Il avait senti mon malaise quelques instants plus tôt comme je ressentais le sien. Je le sentais tendu et fatigué. C’était visible à l’œil nu mais si chagriné qu’était mon cœur quand j’étais entré dans sa chambre je n’avais pas fait attention à ces menus détails. J’étais focalisée sur mes problèmes et ma souffrance, j’apprendrais avec le temps que la douleur est mauvaise conseillère et vous ferme au monde. Je ne savais pas la gérer, et sans doute que je ne l’ai jamais appris, me retrouvant aussi démunie qu’une enfant devant elle. Y-a-t-il seulement une bonne manière de la gérer ?
Chacun fait en sorte d’y survivre de son mieux, mais aucun n’est qualifié pour dire que sa méthode est la bonne, affronter ou ignorer, combattre ou faire abstraction, chacun est différent et possède sa propre réponse à la question : comment ne plus souffrir ? Les années passant, je n’en trouve pas qui me convienne réellement, et plutôt que d’arrêter de souffrir je cherche seulement à continuer de vivre.
La main de Nathanaël s’est posée sur la mienne en un remerciement silencieux. Il était plutôt rare que le jeune homme me toucha d’une manière générale. Je ne savais préjuger de cette attitude, je ne savais pas si c’était naturel ou non d’agir ainsi avec ses amis car je crois qu’il était mon premier. Je n’avais pas le sentiment qu’il fuyait mon contact, mais il ne recherchait pas. C’était idiot maintenant je le conçois mais il était ma référence et ma norme, ne sachant comment me comporter je prenais sans le vouloir exemple sur lui la plupart du temps.
J’étais perdu et avais besoin de modèles, il était pour moi ce que tout être humain devrait être. Il était généreux et doux, je n’étais pas jalouse mais je l’admirais. C’était quelque part assez triste, ne sachant qui être, je voulais être comme. Comme lui, comme quelqu’un de respectable et d’admirable, mais je ne voulais pas être moi. C’était stupide et vain, mais combien de temps me faudrait-il encore pour le remarquait.

Comme souvent il avait raison, je n’étais pas prête pour recevoir son histoire, comme il n’était pas prêt à me la livrer. Nous étions deux enfants projetés dans la vie, qui n’en connaissions ni les codes ni les interdits, et usions de nos propres mots pour décrire l’inconnu. Sur le moment, je m’étais sentie bête. Bête de sentir qu’il avait raison et de me dire en même temps un truc du genre « c’est parce que c’est toi qu’il n’a pas envie d’en parler. » C’était stupide et je le savais pourtant cette pensée m’avait traversé. Piquant rappel de ma solitude.

Il a accepté ma proposition, tout en me donnant encore une fois une échappatoire, me laissant libre comme toujours. Il était là m’aidait à aller de l’avant et me laissait toujours le choix de faire demi tour. C’était apaisant.

« Ne bouge pas »
je lui ai dit.

Je suis montée sur son lit pour passer mes mains sur son cuir chevelu. Je posais mes mains sur ses tempes et écartais mes doigts sur ses cheveux châtains. Je me concentrais cherchant à calmer mon cœur, j’avais peur. Tellement peur de mes pouvoirs ne venais-je pas de donner à Ludmila l’envie de se donner la mort ? J’étais dangereuse, je me mis à trembler sans le vouloir et retirais mes mains pour lui cacher mon trouble.

« Je… N’y arriverais pas. »

Un petit silence gêné s’en suivit. Je me repris cependant avant de retomber dans l’autoflagellation.

« Je peux te faire un massage ? Si je ne suis pas trop rouillée je devrais être bien plus efficace qu’avec mes pouvoirs. »

Ce qui était bien loin d’être un mensonge, je connaissais le corps humain comme ma poche et j’avais appris plusieurs techniques qui m’avaient été profitables au cours du temps. J’avais réussi à détourner l’attention d’un tel pendant que je lui volais des informations sur son PC, à gagner la confiance d’un autre. C’était pourtant la première fois que je le proposais sans arrière-pensées, me souciant juste du bien-être de Nathanaël.


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##   Jeu 10 Mar 2016 - 22:20
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Humeur : ça va plutôt bien, merci

Hrp:

Nathanaël se mit dans une position confortable, mais stable, lorsque son amie lui demanda de ne pas bouger. Il se demandait ce qui allait se passer, ce qu'il allait ressentir. Il se souvint soudain de la première fois qu'il l'avait revue, après son étoilisation et... le grand changement. C'était à la bibliothèque et ils s'étaient presque rentrés dedans au détour d'un rayon. Elle était transformée, devenue tout à coup adulte torturée, la jeune fille du souterrain avait disparu, ou du moins s'était cachée au plus profond de son cœur. La Tonnerre avait alors fait mine de ne pas le reconnaître, espérant sans doute qu'il l'ait oubliée. Il avait été surpris, momentanément muet. Il lui avait ensuite proposé son aide qu'elle avait refusée et elle avait ensuite utilisé son pouvoir de Sensitive. Il avait failli ne pas s'en rendre compte, il s'était maudit et détesté de ne plus rien ressentir, pas la moindre compassion, mais sa raison avait été la plus forte et il avait compris. Ce souvenir était à la fois triste et heureux.
Triste, car il avait été confronté pour la première fois à la souffrance de la jeune femme, cette douleur qui ne l'avait plus jamais quittée. L'innocence et la naïveté d'Ipiu s'étaient évanouies à tout jamais, confrontées à la dure réalité d'un monde invisible, caché dans l'obscurité, pour laisser place à cet être humain, sans passée, sans nom, en quête de soi, brisé et tourmenté, qui ne semblait pas penser mériter de vivre.
Heureux, car le Titan avait revu la Sensitive, alors que son espoir commençait à fléchir, et parce que cet événement avait été le premier pas sur le chemin de l'apprivoisement, une promesse d'être toujours présent pour elle, de la soutenir quoi qu'il puisse arriver, une épaule sur laquelle s'appuyer. Cela avait été aussi l'espérance de pouvoir la côtoyer, d'apprendre à la connaître, de se rapprocher de celle qui avait fait battre son cœur à une vitesse folle. Histoire à sens unique, mais cela ne le dérangeait pas pour le moment.

Nathanaël sortit de ses pensées lorsqu'il entendit son amie annoncer qu'elle n'y arriverait pas. Il ressentit une pointe de déception, mais chassa ce sentiment inapproprié aussi vite qu'il était apparu. Il lui avait laissé sa liberté, ce n'était pas pour la lui reprocher quelques instants après. Au contraire, il remplaça cette sensation négative par une sorte de fierté et la satisfaction de la voir choisir ce qu'il y avait de mieux pour elle.

Ce n'est pas grave. Je suis content que tu t'écoutes et fasses le bon choix.

Il ne bougea pas, pensant qu'elle reviendrait s'asseoir à côté de lui, mais son sourire s'entendait dans le son de sa voix. Le Terre haussa un sourcil lorsque la Tonnerre lui proposa un massage à la place. Cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas eu. À une époque, lorsqu'il s'entraînait énormément, il allait régulièrement chez un masseur pour détendre sa musculature. C'était la période où il ne maîtrisait pas encore ses chutes. Il sourit à cette pensée. Cela commençait à dater. Il n'avait pas complètement abandonné ses exercices, mais ne les faisaient plus qu'hebdomadairement. Il se promit d'y consacrer un peu plus de temps, pas seulement pour maintenir son niveau d'excellence, mais parce que cela lui faisait du bien.

Très bien. Je suis à tes ordres. Merci.

Nathanaël avait souri, mais s'était tout à coup senti un peu gêné. Après tout, ce qu'il ressentait pour la Tonnerre n'était pas anodin et elle percevait tout ce qu'il éprouvait, ce qui pouvait quelquefois être gênant. Il avait peur que ses émotions dérapent. C'était la première fois qu'il était amoureux et était parfois confus face à cette nouveauté qu'il ne maîtrisait pas et qu'on ne pouvait pas apprendre à connaître en faisait des recherches dans des livres. En cet instant, il ne savait pas s'il devait enlever son T-Shirt et s'allonger pour qu'elle lui masse le dos ou si elle comptait simplement lui masser le crâne. Il craignait de commettre un impaire sans le vouloir. Il resta donc passif attendant qu'elle lui indique quoi faire.


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##   Ven 11 Mar 2016 - 23:14
Ipiu Raspberry

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Encore une fois il te voit meilleure que tu n’es. Tu n’as pas fait le bon choix. Il se trompe, le bon choix aurait-été de pouvoir l’aider avec ton pouvoir pour le soulager au mieux. C’est de la triche d’utiliser ses pouvoirs tu te dis parfois… Mais quand ils peuvent soulager une douleur, c’est cruel de ne pas s’en servir. Pourtant tu y renonce, pas par choix… Mais par peur. Tu es terrifiée.

Quelle est la bonne distance, ce n’est pas évident n’est-ce pas ? Ce que tu sais c’est que tu as peur de faire à ce jeune homme ce que tu as fait à Ludmila. Une partie de toi sait que ce n’était pas de ta faute, que l’espoir que tu lui as insufflé brille quelque part… Mais si tu n’étais pas intervenue, peut-être que ça ne se serait pas passé. Qu’elle n’aurait pas décidé de… De toute manière on ne va pas se mentir, tu es la première à te jeter la pierre. T’es limite agaçante dans ton genre, un peu d’estime de toi ne te ferait décidément pas de mal.
T’es dans le dos du jeune homme et tu réalises pas que ce que tu fais est déroutant pour lui car tu essaies de ne pas être intrusive et de ne pas écouter ses sentiments. En fait tu n’es vraiment pas une fille bien. Tu négliges totalement ce qu’il ressent pour toi et tu profites de lui sans imaginer un instant avoir à lui rendre un jour des comptes. C’est plus facile tu ne trouves pas ? De regarder ailleurs et de faire comme si… Comme si, comme s’il ne ressentait pas tous ces sentiments pour toi. Alors aujourd’hui encore tu vas regarder ailleurs et ne pas te poser de questions.

Tu frottes tes mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Rien n’est plus désagréable qu’une paire de mains glacées collées dans un dos bien trop chaud. Les muscles se rétractent et se bloquent, devenant douloureux. Puis tu te souviens que tu peux augmenter leur température à ta guise. Alors tu utilises ton pouvoir pour les faire chauffer. Cela te fait bien moins peur que de modifier les sentiments du jeune homme. La résistance, l’électricité tu savais que tu maitrisais assez bien, et te bruler ou créer une excitation douloureuse de tes fibres nerveuses, tu n’en as rien à carrer. C’est toi, et toi on s’en fout.
Tu poses tes mains désormais chaudes au niveau de la nuque du jeune homme. Tes pouces rejoignent le creux de sa nuque alors que tes paumes chauffent le dos de son cou. Le reste de tes doigts suivent la courbe inférieure de sa mandibule. Tu appuies doucement à certains points que tu sens tendus. C’est loin d’être une science exacte.

Il te demande implicitement ce qu’il doit faire. Tu n’as pas pensé un instant à le faire se dévêtir. Si tu étais une professionnelle alors peut-être cela aurait-il eu un intérêt, tu n’en es pas une. Juste une ancienne espionne qui savait comment récupérer des informations… Là tu veux juste le rasséréner et l’aider à se reposer au mieux pour qu’il se sente un peu plus serrein.

« Ne fais rien de particulier, assieds-toi confortablement et détends-toi, si je te fais mal ou quoi que ce soit qui te soit désagréable dit le moi. »

Tes mains glissent sur ses épaules et commencent à masser. Faut pas croire mais c’est vachement physique de masser quelqu’un. Surtout quand on le fait à pleines mains. Tu ne ménages pas tes forces alors que tes mains courent sur le dos de ton ami. C’est physique, et tu te dépense sans compter. Tu notes sans vraiment y faire attention qu’il a pris du muscle. Il est en pleine croissance et son travail de jardinier l’aide à développer une musculature fine mais solide. Tu essaies un instant d’imaginer comment il sera dans quelques années.
Tu n’y arriveras pas, pour toi Nathanaël est qui il est. Pareil à lui-même. Tu sais qu’il va grandir, qu’il va changer… Mais cela ne changera pas la vision que tu as de lui. Cette sensation de douceur et d’intelligence qu’il dégage, tu espères qu’il ne les perdra pas. C’est ce qui rend sa compagnie si apaisante.

« Dis tu es tombé récemment ? »
tu appuies sur un point qui te semble particulièrement tendu… « Ou alors tu as dormi dans une mauvaise position ? »



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##   Jeu 17 Mar 2016 - 22:45
Nathanaël Lancer

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Nathanaël retint un soupire de soulagement, car son amie ne semblait pas avoir remarqué son trouble. Il ne comprit pas tout de suite comment cela pouvait être possible, comment une Sensitive pouvait passer à côté de quelque chose de si flagrant, mais la réponse s'imposa naturellement à lui. Elle ne cherchait pas à savoir ce qu'il ressentait, elle bloquait son pouvoir. Il lui en fut infiniment reconnaissant et se détendit  instantanément. Cette situation ne résolvait absolument pas le problème bien entendu, mais savoir qu'il lui restait tout de même un peu d'intimité rassura le jeune homme. Le Terre ne devait plus craindre que ce qu'il ressentait ne fasse fuir son amie, du moins pas aussi rapidement que si ses sentiments avaient été étalés au grand jour. Il savait cependant que la Tonnerre n'avait bien souvent pas besoin de ses pouvoirs pour connaître ses états d'âme. C'était pour cette raison qu'il agissait toujours avoir prudence. Il soignait sa tenue et son comportement pour ne pas la gêner. Lui faire accepter sa présence avait été un chemin semé d’embûches. Il l'avait apprivoisée gentiment et il chérissait trop cette chance de pouvoir la côtoyer pour l'anéantir d'un faux pas malheureux.

Lorsque son amie posa ses mains sur sa nuque, puis s'activa, il frissonna. Elle était douée, savait où appuyer pour relâcher la tension accumulée depuis bien trop longtemps. Nathanaël ne s'était pas rendu compte à quel point ses muscles étaient contractés. Les yeux fermés, il écouta d'une oreille ce que la Sensitive lui demanda. Il était bien assis et aussi détendu que possible vu la situation et son état. Elle massa alors ses épaules et son dos. Il sentit quelquefois une légère douleur, là où il était le plus tendu, mais savait que c'était normal, alors il ne dit rien et la laissa faire, appréciant le moment. Sa voix cependant le ramena à la dure réalité. Était-il tombé récemment ? Il réfléchit un bref instant, non, ou alors il ne s'en souvenait pas. Il lui arrivait de faire parfois des faux mouvements en jardinant. Cependant, il faisait attention aux mouvements de son corps, cela lui arrivait donc rarement.

Le Titan se racla la gorge avant de répondre, un peu à contre cœur.

J'ai sûrement dormi dans une mauvaise position. Je... bouge beaucoup dans mon sommeil.

Il n'avait pas envie d'en parler, car cela impliquerait de devoir lui raconter ses cauchemars, son histoire, tout, et il venait de lui dire qu'aucun d'eux n'était prêt pour ça. Son amie avait compris qu'il n'allait pas bien, mais Nathanaël se refusait de l'inquiéter davantage. Et puis, la situation n'était pas dramatique. Il parvenait encore à gérer sa santé physique et mentale. Il n'y avait pas de raisons de se faire du soucis. C'était du moins ce dont il tâchait de se convaincre. S'il avait su... sans doute aurait-il appréhendé son état et la progression de ses maux d'une tout autre manière. Mais il ne pouvait pas savoir, n'étant ni voyant, ni omniscient. Alors, il persistait et continuait à marcher dans la mauvaise direction, sur une route de plus en plus sombre et personne ne pouvait lui venir en aide, car il troublait les signaux, brouillant les pistes.

Il grimaça et retint un bref instant sa respiration lorsque son amie toucha un point très sensible, puis relâcha bruyamment son souffle une fois la tension apaisée.

Tu es habile. Je serai comme neuf, quand tu auras fini.

Le Titan sourit. Ce petit trait d'humour était plus destiné à lui-même qu'à la faire rire. Il en avait ressenti le besoin, pour sortir de ses sombres pensées. Une fois libéré, il se concentra sur la pression exercée par les mains de la jeune femme et ne pensa plus à rien d'autre. Apprécier le présent sans idées parasites, une pause, une bouffée d'air frais.


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##   Dim 20 Mar 2016 - 13:39
Ipiu Raspberry

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Je sais que quelque chose ne va pas, je le sens, le fait qu’il avoue bouger dans son sommeil n’est qu’un pas de plus sur la conclusion qu’il cauchemarde. Je n’ai bien sûr pas de preuves tangibles pour étoffer mon raisonnement, mais j’ai ce pressentiment que je ne me trompe pas. C’est de l’instinct… maternel ? Heu. Non, no way. On dira que c’est de l’instinct tout court, et peut-être que je me plante en plus si on va par là. J’sais pas, mais il a bien fixé les bornes des questions que je pourrais poser pour compléter mon raisonnement, nous ne sommes tous les deux pas prêts.
Alors je décide de respecter comme il l’a toujours fait avec moi. Pour la première fois je comprends combien ne pas savoir peut-être difficile. L’inquiétude est présente, mais… Je me dis que quand il se sentira prêt, il m’en parlera non ? S’il allait vraiment mal, il me le dirait ? Je n’en suis pas certaine en vrai. Peut-être qu’il me préserverait car il me sent fragile… non car je suis fragile. J’aime pas ce genre de pensées, j’aimerais croire que je suis un roc et que rien ne me m’atteindra jamais. En fait j’en suis sans doute intimement convaincue, j’pense que rien peu m’atteindre et que mon cœur est sec.
C’est le prix à payer pour me supporter j’imagine, pour supporter ce que j’ai fait, et qui j’ai été. Si j’étais capable de sentiments, ce serait encore pire. Encore plus décevant, alors je préfère penser que je suis cette chose sèche et dure. C’est plus facile je crois que de penser que j’ai pu mettre tout ce que j’étais, tout ce que j’aurais pu être en exergue tout ce temps.

Il ne veut pas me dire ce qui le trouble, et j’ai choisi de le respecter… Mais il y a toujours ce sentiment bizarre au fond… Et s’il allait réellement mal, pourrais-je l’aider ?

« Je vais te faire faire une torsion du dos laisse-toi faire. »

Il m’a dit de le prévenir, aussi c’est ce que je fais. Si je ne peux pas le questionner, au moins je peux essayer de le soulager un peu. Je pose ma main sur son épaule droite et accompagne son mouvement alors que je tire sur son épaule gauche. Cela me permet de mettre en évidence les zones de tension. Je suis pas la plus douée dans ce domaine, et j’m’amuserais pas à faire toutes les techniques dont j’ai appris l’existence au travers de plusieurs articles. Je ne les connais pas et ne les ai jamais vu appliquées donc je ne m’amuserais pas à les entreprendre. Je n’utilise que les gestes que j’ai déjà vu appliqués sur moi après certaines missions qui ne se sont pas déroulées si bien que je l’aurais voulu… Les coups étaient mon lot courant fut un temps. C’est du passé. Pour l’heure j’observe le mouvement de ses muscles au travers de son tee-shirt pour voir où ils sont contrariés.

Je repère deux zones de tensions, je ne sais pas les manipulations exactes pour les faire disparaitre. Je me contente d’y appliquer tes mains et de les faire chauffer. La chaleur dénoue les muscles, c’est bien connu.

« J’espère bien ! »
lui répondis-je en souriant dans son dos.

Je sursaute étonnée. Je ne pensais pas pouvoir sourire si vite. J’étais vraiment mal avant de le voir, mais la banalité de nos échanges a réussi à me rendre le sourire et cette force qui me fait tenir jour après jour. Le courage je crois. C’est le pouvoir de Nathanaël sur moi, il me réconforte et me met à l’aise. J’ai vraiment de la chance de l’avoir rencontré. Des amis comme lui, j’imagine que c’est excessivement rare.

Je retire mes mains de son dos quand j’estime que je ne pourrais rien faire de plus. Pas pour l’instant, mais on pourrait se changer les idées… S’occuper. Faire quelque chose, d’autre et de banal. J’ai le sentiment que cela nous ferait du bien à tout deux.

« Tu as quelque chose de prévu ce soir ? ça te dirait qu’on fasse quelque chose ensemble ? Genre regarder un film ? »

D’où me vient cette idée ? Je ne sais pas, mais j’imagine que cette banalité est ce dont j’ai besoin.


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