Une semaine. Avance, un pied devant l'autre, ne te retourne pas, ne montre rien, dissimule tout, cache tes plaies et soigne ton cœur, ne dis rien, garde tout enfouis sous un sourire. Surtout, ne les regarde pas, ne te rappelle pas, ne cri pas, ne craque pas. Respire. Lentement. Je sais que c'est dure mais respire. Il ne te reste que ça à faire. Respire... Respire... Remonte à la surface, sors la tête de l'eau, émerge de tes cauchemars et laisse toi bercé pas les chuchotements incessant de tes regrets. Ne te bas pas contre du vent, de vas pas à contre courant, ne cherche pas à gagner, tu as déjà perdu. Oublie la douleur, un instant, pense à avant. Souris, ne pleure pas, t'as déjà assez laisser libre cours à ta peine. Avance, va en cours, sors avec des amis, appelle ton copain, souris à la vis.

C'est con mais ça faisait une semaine que je me répétais ça en boucle. Je tentais de m'en convaincre. J'avais épuisé mon stock de larmes. Oublié mes amis, Rin, les cours... Ma vie. Je ne pensais qu'à elle, à son dernier regard. A sa petite voix fluette me suppliant de lui venir en aide. Mais non. Il a fallut que non. Ils avaient raison tous. Papa avait raison: J'étais une incapable. Une minable. Adieu rêve et sourire, bonjour dépression et tristesse engourdie.
Je ne pouvais plus respirais, je ne pouvais plus vivre.
J'étais acculée au mur de ma chambre, les meubles renversés par ma colère et mon désespoir. Une lame gisait dans ma main droite et le sang coulait hors de mon poignet gauche. Une semaine que j'avais recommencé. Une semaine que je m'infligeais ça. J'avais mal au cœur. Tout pourvu que j'oublie cette douleur.  
J'étais parfaitement lucide, parfaitement réveillée. J'aurais aimé m'endormir à jamais. Blue... Son nom m'écorchait la bouche, me perforait le cœur et brûlait mon âme. Un simple sursit. Une journée avec elle. Une heure pour lui dire à quel point je l'aimais et combien j'étais désolée. Je ne demandais pas tant. Seulement de pouvoir m'expliquer. Lui dire... Tout lui dire...
J'entendis au loin des coups à ma porte. J'étais posté juste en face, les genoux ramenés sous mon corps désarticulé. Ma voix était pleine de fatigue. Pleine de peine et de désespoir. Pleine de rage et de fureur.

- Je ne veux voir personne!

Je me renfermais sur moi même. Je le savais et je m'en foutais. Je voulais qu'on me foute la paix. La porte était fermée. Adieu secours ou amis, j'étais seule. Seule dans ma bêtise. Assise dans une chambre sombre, les cheveux mouillés coulant sur un peignoir blanc tâché de sang. Les yeux rouge d'avoir trop pleuré, les lèvres meurtries d'avoir été trop mordues par haine et rage, la voix casser pas les sanglots longs.
Les coups se firent plus insistants. J'enroulais un simple bandage sur mes plaies. Une semaine. Pourquoi n'étais-je pas morte?

- Foutez-moi la paix!

Je ne savais pas qui était derrière la porte. Si je l'avais su, je me serais arrangée pour qu'il ne me voit pas. Comment supporter son regard plein de déception? Il avait eu raison et il devait déjà être au courant. Mais je n'étais pas en état d'entendre un "je te l'avais dis" pleins de sous-entendus.
Un moment je n'entendis plus rien. On m'avait écouté. Et puis....

J'étais dans un état second je crois. Entre douleur et inconscience, je ne savais pas vraiment ou je me situais. J'ai besoin d'être seule, du moins je le pensais. J'avais envie de voir personne. J'ai vaguement entendue des bruits sur le parquet et puis plus rien. J'ai relevé la tête et il y avait une sourie devant moi. Qu'est-ce-qu'elle foutait....?! Se n'était plus une sourie mais bel et bien mon petit ami. J'ai ouvert de grands yeux. Il n'a rien eu à dire. Je sais combien il est difficile les premiers temps de contrôler son pouvoir. Il l'avait fait pour moi, pour me voir. Je voyais toute son inquiétude dans son regard et ça me tuait. Enfin... Plus que je ne l'étais déjà.
Il avait l'air mal à l'aise. C'était rare avec moi. Et puis vivement, il m'a prit dans ses bras, passant l'une de ses mains dans mes cheveux. Il n'a rien dit, il m'a juste prit contre lui. Je savais que ça voulait dire qu'il était là, qu'il partirait pas. Si seulement il savait ce que j'avais prévu! Mon Dieu et s'il voyait mes bras? Il serait déçu et il partirait c'était sur. M'écouterait-il seulement?
J'ai voulu me contenir, ne rien montrer. Mais peine perdue. Je me suis blottie contre lui, nouant mes bras sur sa nuque, et des larmes m'ont échappées. Adieu crédibilité. Je voyais trouble, les sanglots m'étranglaient et mon cœur saignait. Blue était morte à cause de moi. Comment pourrait-je me le pardonner? M'en relever?

- Je l'ai tué Rin. C'est moi qui devrait être à sa place.

C'était là des paroles lourdes de sens que je tentais de souffler entre deux sanglots. Il suffisait de connaître l'histoire pour comprendre ce que je voulais dire. Si je n'étais pas partie, Blue serait encore en vie. Elle rirait et pleurerait comme tout adolescent de son âge. Elle serait en vie et moi je serais morte. Tout était de ma faute. J'avais perdue ma sœur et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.
J'avais envie de mourir. De partir la rejoindre. Quitte à ne pas avoir été une sœur digne de ce nom durant nos vies, autant l'être durant notre mort non? Quelque chose me disait que si les gens ne l'accepterait pas, il le comprendrait.
Étoile. J'étais étoile. C'était un foutage de gueule monumentale. Personne n'avait envie de vivre une telle émotions au vu de nouveau pouvoir. Impossible. C'était douloureux. Je me rappelais alors l'étoilisation d'Ipiu. Elle avait dû avoir un sacré choc et je comprenais mieux maintenant l’ambiance qui avait suivit. Jamais je n'avais eu aussi mal de toute ma vie.

- Tu devrais t'en aller... Je suis un monstre avec ce que j'ai fais... Je mérite même pas que tu me parles.

Le pire, c'est pas que je croyais en mes paroles. Le pire, c'est que j'y crois toujours. Et pourtant! Je voulais tellement qu'il reste! Je voulais tellement que malgré tout, il continue à vouloir de moi dans sa vie. Pour l'amour, la confiance, je pouvais toujours attendre c'est vrai. Mais j'avais besoin de lui. Il avait était mon sourire. Mes rires. Mes regrets aussi. Mes peines de cœur. Le mieux pour la fin, j'étais je crois amoureuse de cet homme-là. Et si je l'énoncerais pas à voix haute, je savais qu'il serait celui qui m'aiderait à me relever, si je le pouvais. En cela pourtant, je n'avais pas confiance. Blue était dans chacune de mes pensées, chacune de mes larmes. Pourquoi cela changerait-il un jour? Je l'avais tué. Jamais je ne pourrais me le pardonner.
Mes larmes s'étaient taries, et me voilà détruite aussi bien de l’intérieur, que de l’extérieur. J'avais oublié combien il m'était habituel de voir des cicatrices sur mon corps. Le collier de Blue pendait à mon cou, dernier vestige de celle qu'elle avait été. Si elle était le soleil, j'avais été les ténèbres. Si elle avait été la joie, je fus la peine. Si elle avait été le remède, j'étais les maux. Ma sœur était la bonté, et j'étais la douleur. Elle n'avait pas le droit de m'abandonner, mais et moi, où étais-je passée? Je n'avais rien à dire. Je n'aurais même pas dû la pleurer, je l'avais cherché en partant, en fuyant.
Une fois seule, ma certitude était bel et bien de me foutre en l'air. C'était finit. Go out. Game Over. Je voulais franchir le pas et la retrouver. Je n’avais rien à apporter à quiconque ici et je faisais plus de mal que de bien. Autant partir non?

HRP: SAUVES-LAAAAAAAAA!!!!! (je me sens pas de la faire sauter là!!! )

- Je l'ai tué Rin. C'est moi qui devrais être à sa place.

Elle a pleurait, je le sais bien et pourtant je n’arrivais rien à faire face à autant de tristesse. Non, ce n’était pas de la tristesse, c’était la destruction de soit même. Je n’avais jamais était très doué avec quelqu’un qui laissé écoulé son chagrin, je me sentais toujours… inutile en fait. Mais je ne pouvais pas lâcher cette personne bien que ça me mettait plus que mal à l’aise. Elle avait prononçais ça… sa m’a fendu mon propre cœur et puis il eut cette seconde phrase qui me « décevais» quelque peu.

- Tu devrais t'en aller... Je suis un monstre avec ce que j'ai fais... Je mérite même pas que tu me parles.

J’ai pris une petite inspiration, pour reprendre mon sang froid. Je ne devais pas le montrer la moindre faiblesse je crois à ce moment même. Je devais un peu détendre l’atmosphère… Je n’avais pas la moindre intention de partir car… j’avais l’impression qu’elle allait faire une bêtise si je ne la remettais pas en place. Je me suis reculé légèrement, j’ai haussé un sourcil et puis j’ai croisé mes bras contre mon torse tandis que mes chambres s’étaient mises en tailleur.

-      T’ais qu’une tête de mule Ludmila. Ah vous… les tonnerres… Bon… écoute, je ne bougerais pas de là temps que je ne serais pas convaincu que ça ne va pas un peu mieux pour toi. Et tu ne peux pas me faire changer d’avis. Tu mérites que je sois là. A ton avis, pourquoi je ne veux pas te lâcher ? Hein ? Je n’ai absolument pas envie de te laisser couler comme tu es en train de le faire. Et puis, personnellement, je n’ai pas envie de revivre une grosse perte. Alors tu restes en vie, parmi-nous, t’es obligé. 


J’ai arrêté mon récit, je les regardé sérieusement puis radoucis mon expression en un petit sourire. J’avais un peu montré de caractère pour une fois… cela ne m’arrivait que très rarement, sa sortait simplement quand il le fallait. Et s’était peut-être pour ça que j’étais eau. Je l’ai regardé un instant et puis j’ai fouillé dans la poche de mon sweat. J’en ai sorti un petit paquet, remplit de petit bombons en forme de boule hérissé. Ils étaient multicolores et ce n’était que des boules de sucres… mais j’en raffolais. S’était simple et bon, petite spécialité qu’on peut trouver au japon. J’ai tendu le paquet à Ludmi avec mon plus beau sourire, ne savant pas encore à comme elle allait réagir à tous ce que je venais de lui dire.

Il avait l'air mal à l'aise, ne sachant vraiment que faire face à mes émotions. J'étais détruite. Il fallait que cela change et je le sais seulement à présent car à l'époque, je voulais juste en finir. Il s'est reculé et je me suis renfermée sur moi-même. Pour une fois il m'écoutait! Enfin... Presque. Ou pas. Je l'ai entendue inspiré rapidement, comme s'il s'apprêtait à m'annoncer la fin du monde. Même si pour moi, elle avait déjà eu lieux.

-      T’es qu’une tête de mule Ludmila. Ah vous… les tonnerres… Bon… écoute, je ne bougerais pas de là temps que je ne serais pas convaincu que ça ne va pas un peu mieux pour toi. Et tu ne peux pas me faire changer d’avis. Tu mérites que je sois là. A ton avis, pourquoi je ne veux pas te lâcher ? Hein ? Je n’ai absolument pas envie de te laisser couler comme tu es en train de le faire. Et puis, personnellement, je n’ai pas envie de revivre une grosse perte. Alors tu restes en vie, parmi-nous, t’es obligé.

J'ai relevé la tête, surprise par sa réflexion. A nous voir, on aurait pu croire que j'étais eau et lui tonnerre. J'aurais souris si j'en avais eu la force mais il l'a fait pour moi. Son sourire timide éclaira un brin son doux visage. Mes larmes ne coulaient plus. Finie. Je le regardais, étonnée. Il s'était montré ferme et je n'avais d'autre choix que d'accepter son choix. Il a regardé dans son sweat et en a ressortie en paquet de bonbon. Je ne les connaissais pas. Un sweat. Ça m'étonnait toujours de le voir habillé comme ça. J'ai refusé d'un geste sa proposition et il a bien du voir mes bandages. J'ai ramener mes bras contre ma poitrine, cachant ma honte.

- T'avais raison Rin... J'aurais dû y aller. J'aurais dû lui répondre. Et je n'ai rien fais. Je suis pitoyable et je méritais même pas d'avoir Blue pour petite sœur. Elle méritait mieux que moi. Elle méritait mieux que notre soi-disant famille... J'aurais dû t'écouter. Au lieux de ça j'ai été têtue et bornée. Je suis désolée. T'avais raison et j'avais tord. Maintenant sors. Je suis pas en état de te parler. Et j'ai pas envie que tu me vois comme ça.

Ludmila avait les bras bandés et je savais ce qu’elle avait fait. Ce n’était pas un accident qui lui avait fait ça. Je l’ai regardé et mon visage c’est endurcie au fur et à mesure de ses paroles.

- T'avais raison Rin... J'aurais dû y aller. J'aurais dû lui répondre. Et je n'ai rien fais. Je suis pitoyable et je méritais même pas d'avoir Blue pour petite sœur. Elle méritait mieux que moi. Elle méritait mieux que notre soi-disant famille... J'aurais dû t'écouter. Au lieu de ça j'ai été têtue et bornée. Je suis désolée. T'avais raison et j'avais tord. Maintenant sors. Je suis pas en état de te parler. Et j'ai pas envie que tu me vois comme ça.

Je n’ai pas bougé je suis resté inerte. Ce n’était pas le temps des rigoles… Le moment était sérieux. J’avais l’impression que sa vie ne tenait qu’à un fil et que c’était moi qui tenait ce dernier fil de soie. Ah oui ? Elle n’était pas en état de lui parler. C’est pourtant se qu’elle venait de faire. Je ne pouvais pas la lâcher comme ça et t’en pis si elle le prenait mal et que… peut-être me laisserait-elle tomber ? S’entêter pousse parfois à bout… Mais je ne pouvais quitter cet endroit. Elle se rendait compte du sang d’encre que je m’étais fait pour elle bon sang ou non ?! Je devais rappliquer, je ne pouvais pas me laisser avoir par son caractère de « chien ».

- Ludmila… La situation est sérieuse. Je ne te laisse pas, point barre. Je ne sais pas si tu te rends compte mais il y a des gens dehors qui s’inquiète pour toi. Il y a encore des personnes qui croient en toi. Tu n’aies pas seule Ludmila, il y a encore des gens qui veulent de voir saine et en bonne santé. Y compris moi. Comprend bien ceci : ne reste pas dans le passé avec les morts… reste dans le présent avec les vivants. Je crois que je suis bien placé pour ça, alors ne ressasse pas ce que tu aurais pu faire et éviter. C’est évidant… il est impossible de revenir en arrière.

Je me suis tu un moment et toujours sérieux, je lui ai demandé gentiment qu’elle me montre ses bras. Je n’allais pas la manger mais je voulais l’aider. Mais j’ai pris une expression un peu plus douce et aimante, espérant qu’elle ne prenne pas mal ce que je venais de lui dire et ce que j’allais lui demander.

- Maintenant, montre-moi tes bras… je peux peut-être aider à cicatriser.

C'est quand on a perdu quelque chose qu'on se rend compte de sa valeur. Il y a trois ans, j'avais perdu ma dignité, ma vertu, mon bonheur, ma famille et ma fierté. Aujourd'hui, j'avais perdue ma sœur, ma vie et mon sourire. Quand c'est que le cauchemar cesserait? Quand pourrais-je enfin cesser de pleurer?

- Ludmila… La situation est sérieuse. Je ne te laisse pas, point barre. Je ne sais pas si tu te rends compte mais il y a des gens dehors qui s’inquiète pour toi. Il y a encore des personnes qui croient en toi. Tu n’aies pas seule Ludmila, il y a encore des gens qui veulent de voir saine et en bonne santé. Y compris moi. Comprend bien ceci : ne reste pas dans le passé avec les morts… reste dans le présent avec les vivants. Je crois que je suis bien placé pour ça, alors ne ressasse pas ce que tu aurais pu faire et éviter. C’est évidant… il est impossible de revenir en arrière.

Non jure, t'es sur que la situation est sérieuse? Je croyais que c'était une blague! Je m'en veux aujourd'hui pour ce jour-là. Pour ce que j'ai fais. Mais je ne voulais plus lui faire de mal, comme j'en avais fait à Blue. A mes parents. Je voulais juste le protéger.

- Mais bon sang Rin qu'est-ce-que tu comprends pas dans le "sors"?! Pourquoi tu m'écoutes pas?!

Mais non, il semblait ne pas m'entendre. Ca me tuait de lui parler comme ça. Mais plutôt l'éloigner que de le perdre de la pire des manières. Je l'avais toujours fait souffrir. Pourquoi était-il resté à mes côtés?

- Maintenant, montre-moi tes bras… je peux peut-être aider à cicatriser.

J'avais les nerfs en pelote! Mais je me rendis bien compte qu'il faisait tout cela pour moi. J'ai cessé de lutter, cessé de le repousser et j'ai tendu les bras vers lui en poussant un lourd soupire. J'avais besoin de parler. Besoin d'expliquer. Besoin de me vider en faite. Et je savais que la seule personne à qui je pourrais me confier, c'était lui.

- Je l'ai revu vivante Rin. Elle est morte dans mes bras. Si tu savais combien ça fait mal de voir s'éteindre la vie dans les yeux de sa sœur... Mon père me regardait avec tellement de haine. Il a tenté de me frapper, de me réduire à l'état d'une moins que rien comme autre fois. Mais j'ai... Quand j'ai vu Blue... Son téléphone était quelques centimètres plus loin et elle était avachie sur le lit... Quand elle m'a vu... Mon Dieu son regard! Elle m'a sourit alors qu'elle se mourrait et je n'y ai vu aucune rancœur. Elle ne m'en voulait pas alors qu'elle en avait tous les droits. Quand je l'ai reposé... J'avais une telle colère, une telle douleur. Je voulais juste que ça s'arrête. Mes pouvoirs m'ont dépassé et je contrôlais plus rien. Je me téléportais de partout, je jetais des éclairs... C'était flippant. Mon père avait peur et plus je le terrifiais, plus je me sentais mal. Je devenais comme lui... Rin je suis la même que mon père. En passant étoile... Rin au delà d'avoir tué ma sœur, j'ai faillis tuer mon père! Je suis devenue comme lui! Dans son regard, on lisait la même peur et le même dégoût que les miens il y a de cela à peine un an!

J'étais la même que mon père. J'aurais préféré vivre un enfer plutôt que cela. Je ne supportai plus le poids de la culpabilité. Impossible. Je ne voulais plus vivre une seule seconde avec cette image de mon père, affaiblie et terrifié par sa fille de 17 ans. Non... Non!
Je voulais que ça s'arrête. Que tout redevienne comme durant cette année passée et à jamais perdue: Heureux.
Je me suis effondrée contre mon petit-ami, pleurant encore et encore, tremblante, morte de peur et de douleur. Je m'étais blottie contre lui, et je pleurais. Il ne me restait que cela de toutes manières. Mes yeux pour pleurer, et mon cœur pour saigner.

Méticuleusement, j’ai enlevé les bandages tout au long de ses paroles. Elle se confiait à moi, moi je l’écoutais. S’était tout naturel. Tout au long de son monologue je l’ai écouté en silence la respectant. Les bandes blanches tombaient peu à peu sur le sol jusqu'à ce qu’il n’en ait plus une sur son corps. J’ai eu un léger tique au coin de la bouche en voyant les séquelles des blessures. Ce n’était pas beau à voir et ça n’allait pas disparaître comme ça, D’un seul coup, par tour de magie. Heureusement pour Ludmi’, j’avais tout ce qu’il me fallait dans la poche de mon sweat. J’avais toujours de quoi soigner normalement et aujourd’hui ne faisait pas exception. J’ai encore farfouillé dans celle-ci lorsque Ludmila eut fini de se confier à moi. J’ai relevé un coup me regard sur elle tout en roulant une petite feuille verte avec une fleur dans ma main, de sorte à ce que sa fasse une pâte.

-Je comprends Ludmi…

J’ai rebaissé mon regard sur ce que j’étais en train de préparer en continuant de lui parler.

-Tu n’es pas comme ton père Ludmi, par le simple fait que tu n’aies pas un clone de lui. Ce que tu as ressentis à ce moment-là était réel. Tu l’aimais, je comprends ça. Tu l’aimais et elle ait monté au ciel. Mais crois-moi, elle te regarde en ce moment même, elle est triste pour toi. Ne te rappelles-tu pas de notre première rencontre ? Et bien… Mes parents sont aussi avec Blue. Elle est triste pour toi, elle aimerait que tu souri une nouvelle fois pour elle, pour qu’elle puisse partir en paie aux cieux. Elle veut te savoir heureuse maintenant, et pas autrement.


J’ai enfin fini ma mixture que j’approchai proche des plaies encore saignantes.


-Ça risque de piquet légèrement.


Annonçais-je en appliquant enfin la mixture. Je l’ai fait doucement car oui… des fois ça pouvait bien plus piquet que prévu et ce n’était pas très agréable. J’en avais déjà fait les frais une fois… Je me rappelle de la douleur comme ci ça avait était hier. Mais au moins… sa avait eu le mérite de rapidement cicatriser, plus que la normal.

-Je comprends Ludmi…

Il comprenait? Peut-être. En même temps que j'avais parlé, lui m'avait retiré mes bandages rouge de sang. Il me soignait alors que jamais je ne le mériterai.
J'ai plongé mon regard dans le sien, étonnée qu'il fasse encore tout cela pour moi.

-Tu n’es pas comme ton père Ludmi, par le simple fait que tu n’aies pas un clone de lui. Ce que tu as ressentis à ce moment-là était réel. Tu l’aimais, je comprends ça. Tu l’aimais et elle ait monté au ciel. Mais crois-moi, elle te regarde en ce moment même, elle est triste pour toi. Ne te rappelles-tu pas de notre première rencontre ? Et bien… Mes parents sont aussi avec Blue. Elle est triste pour toi, elle aimerait que tu souri une nouvelle fois pour elle, pour qu’elle puisse partir en paie aux cieux. Elle veut te savoir heureuse maintenant, et pas autrement.

Il avait tord. J'étais comme lui. J'avais frappée. Je ne voulais ni ne pouvais m'arrêter. Je me rappelai bien notre rencontre. Je lui avais dis que ses parents et sa sœur auraient sans doute préféré son bonheur à sa douleur. Mais lui n'avais pas la culpabilité d'être la ruine de sa famille. J'avais détruit ma famille, ma vie et celle de mes proches. Ma sœur étaient morte par ma faute, ma mère avait disparue et était probablement morte. Et mon père était devenue alcoolique et allait sûrement prendre cher car il avait tué ma sœur par ma faute.

-Ça risque de piquer légèrement.

Il a eu beau faire doucement, il eut raison quand il me dit que ça risquait de faire mal. Ça faisait mal. Mais ça faisait du bien. J'ai serré les dents et me suis mordu la lèvre mais ça n'a pas empêché un petit gémissement de glisser entre ma bouche. Faible jusqu'au bout.

- Pourquoi tu fais tout ça Rin? C'est pas normal. Je te fais souffrir depuis le début et pourtant, t'es toujours là. A croire que t'es maso.

Ou autre chose sûrement. Rin avait assez souffert pour ne pas avoir envie de retenter l’expérience. Je décidai de changer de sujet, autant pour lui que pour moi.

- Comment va Asa? Et toi?

- Pourquoi tu fais tout ça Rin? C'est pas normal. Je te fais souffrir depuis le début et pourtant, t'es toujours là. A croire que t'es maso.

Ce que je faisais encore là hein ?... J’en avais moi-même rien. C’était ce que j’étais voilà tout. Et je lui avais promis. Une promesse ne s’efface jamais, je ne peux pas. Je me rappelle encore de son corps livide. Il semblait si pure alors que sous son corps blanc se tâchait de rouge. Ça m’avait toujours fait mal et je me rappelle encore de sa bouche qui se mouvait lentement alors que s’était ses derniers souffles. Celle qui aurait dû être ma future femme s’est envolé et moi je lui ai dit que je tiendrais les promesses que je lui avais faites. Oui… Et il y avait une que je n’avais pas encore exécutée et une autre qui était à moitié faite. Celle à moitié faite, c’était Ludmila. Je me rappelle, elle était… si forte par rapport à moi à l’époque. Je devais devenir fort, pour protéger ce qui m’était chère.
« Rin… promet-moi de retrouvé une qui sera te faire sourire… Tu as toujours étais sensible et faible Rin… c’est… L’une de tes qualités en fait… Mais ne laisse pas trop cette tendresse te détruire… Tu es un homme, soit fort… »
Oui… Elle avait tenu ses paroles et je devais de tenir mes paroles. J’avais déjà fait un pas vers cette promesse mais, il me fallait devenir plus fort, toujours plus fort. Si je devais me détruire pour ça, je le ferais. Je sais qu’un jour il y aura un nouveau malheur et cette fois-ci, je ne laisserais pas mourir ce qui me sont devenu chère.

- Comment va Asa? Et toi?

Ludmila m’a sorti de mes pensé. J’ai relevé mon visage, légèrement étonné.  J’ai baissé mon visage vers les plaies en terminant d’appliqué ma concoction.

-Elle va bien… Elle tient le coup. Elle n’est pas encore trop vieille et a la forme. Ça devrait aller pour elle.


J’ai marqué une pause en cherchant du regard de quoi bandé une nouvelle fois. Cette chambre… était vraiment sans dessus dessous. J’ai alors vu le rouleau de bandage non loin. Je dû me penché pour l’attrapé et me redressé. J’ai enroulé le bandage entour de ses bras sans aucune réponse si j’allais bien… Je préféré… peut-être évité la conversation sur moi-même…

Rin semblait perdu dans ses pensées et je n'eus ni l'envie, ni le courage de l'en sortir car moi-même je pensais à Blue. Perdue dans mon passé, moment heureux et déchirants adieux.
Il ne répondit pas à ma première réflexion. Pourquoi? Je n'en sais toujours rien. A croire qu'il ne voulait pas m'en faire part, peut-être n'y trouvait il d'ailleurs pas vraiment de réponse?
Il continua à me soigner, et sans un mot, il semblait réfléchir.
Quand il releva les yeux sur moi, je n'y trouvai pas le bonheur de d'habitude, ni même ce petit regain de réconfort. Non... C'était un regard perdu et hagard qu'il me jetait.  

-Elle va bien… Elle tient le coup. Elle n’est pas encore trop vieille et a la forme. Ça devrait aller pour elle.

Il n'en dit pas plus. J'avais pourtant demandé. Je sentis alors en moi comme un regain d'énergie, un regain de vie. Impulsivité et inquiétude m'étaient rendue pour un instant. Il n'allait pas bien, OK. Maintenant, il avait tout intérêt à me dire pourquoi.
Il se pencha pour attraper mes bandages et je ne soufflai mots, le laissant faire. Enfin, je laissai retomber mes bras, braquant mon regard noisette ce jour-là dans le sien, lagon comme toujours.

- Rin que se passe-t-il? Et tu as intérêt de répondre si tu ne veux pas finir torturer par mes soins.

Ça me fît tout drôle de sortir une menace pareille. Comme avant. C'était lancé sur le ton de la plaisanterie, comme avant. Comme si j'allais bien et comme si tout cela n'avait été qu'un rêve.
L'inquiétude qui se lisait dans mes yeux et que je ressentais m'avait permise d'oublier un instant ma propre douleur.
J'attrapai la main de mon petit-ami et entrelaçait nos doigts, comme autrefois.

- Tu sais très bien que tu peux tout me dire. Et je ne veux aucun mensonge.

- Rin que se passe-t-il? Et tu as intérêt de répondre si tu ne veux pas finir torturer par mes soins.

J’ai redressé une nouvelle fois mon regard vers elle. Ludmila avait changé d’un seul coup, comme si elle retrouvait sa vivacité d’avant. Comme une fleur en fait. Une fleur fané qui venait de revenir à la vie grâce à un peu d’eau. J’ai soupiré en m’affaissant un peu, mes bras entièrement mou et sans aucune vivacité. J’ai alors croqué le petit bombons dans ma bouche qui n’avait pas encore totalement fondu. Je l’ai encore mâchouillé et c’est à ce moment que ma petite amie- oui, oui… ma petite amie- prit mes mains, telle à la manière de quelques choses au part avant.

- Tu sais très bien que tu peux tout me dire. Et je ne veux aucun mensonge.

D’accord, je ne partirais pas d’ici en ne lui disant rien. Je… Je pourrais peut-être essayer une nouvelle fois ma transformation en souris mais… Aïe ! Non… j’ai essayé mes mon corps semblait rejeté cette options. Je n’avais plus le choix, je devais m’expliquer. J’ai plongé mon regard dans ses prunelles et je me suis donc expliqué.

- J’ai délaissé des choses en partant d’où je vivais… tu comprends, mon père était un père aimant et une personne sérieuse qui apportait beaucoup de bien au Japon. Il m’a appris temps de chose… pour le simple fait que je le remplace quand il ne serait plus apte… Mais maintenant, j’ai l’impression d’avoir déshonoré ma parole. Je suis partit d’où je vivais comme un lâche, j’ai tenu des promesses que je n’ai pas réalisé. Ludmila, je crois… Je dois y retourner, j’ai quelque chose à faire d’important là-bas.

Je soupirai, reprenant un petit coup de respiration pour ensuite me laissé tomber en arrière. J’ai regardé le plafond, en me mordillant ma lèvre inférieur nerveusement.



-Mais je ne sais pas si je trouverais la force d’y retourner…

Son regard plongea dans le mien et je le défiais de tenter d'échapper à cette conversation. Qu'il ose un peu pour voir et je le tuais. Au lieux de ça pourtant, il abandonna la lutte rapidement, dés que j'eus pris ses mains dans les miennes, comme avant.

- J’ai délaissé des choses en partant d’où je vivais… tu comprends, mon père était un père aimant et une personne sérieuse qui apportait beaucoup de bien au Japon. Il m’a appris temps de chose… pour le simple fait que je le remplace quand il ne serait plus apte… Mais maintenant, j’ai l’impression d’avoir déshonoré ma parole. Je suis partit d’où je vivais comme un lâche, j’ai tenu des promesses que je n’ai pas réalisé. Ludmila, je crois… Je dois y retourner, j’ai quelque chose à faire d’important là-bas.

J'ai hoché la tête, comprenant sans vraiment le vouloir. Il me faisait un coups de déprime, et autant dire que je ne voyais pas vraiment comme réagir. Un instant pourtant, son bonheur comptant tellement pour moi, j'oubliai ma douleur. Il soupira et tomba en arrière, à même le sol.

-Mais je ne sais pas si je trouverais la force d’y retourner…

Je restai un instant silencieuse, réfléchissant à trouver les bons mots. C'est en repensant à notre rendez-vous au parc que je compris. Le soir-même, j'avais violé son intimité en rentrant dans sa chambre. Il était là, triste endormi, et j'avais j'avais murmuré des paroles en lesquelles, à l'époque, je croyais: "On a tous droit au bonheur Rin. Tu verras, toi aussi. Je te le promets."
Je compris ce que je devais lui dire, ou mieux, ce que je devais faire.

- Je sais ce que c'est que d'avoir des responsabilités oubliées. Des responsabilités dont on aimerait se défaire tout comme du passé. Je ne te dirais pas de ne pas y aller, car tu te dois d'y retourner, ne serait-ce que pour affronter tes regrets. Seulement... Laisse toi le temps d'être prêt. Et n'y va pas seul d'ac? Quand... Quand je suis retournée chez moi... J'ai eu la chance d'avoir Maria avec moi. C'est à la fois tout et rien. Mais n'y va pas seul.

J'ai soupiré un instant avant de me déplacer à ses côtés caressant sa joue. Puis ses cheveux. Il ne savait surement pas que je lui disais là adieux. Se ne serait pas moi la personne qui l'accompagnerait. Ni celle qui serait là à son retour et je le savais.

- Tu as aussi le droit au bonheur Rin. Et crois moi, ton père ne t'en voudrait pas de ne pas avoir respecté cette promesse. Les choses ont changés, et c'est comme ça. Ne t'en veux pas de ne pas avoir pu tout gérer. Tu as su survivre, et c'est tout ce que ta famille te demandait.

- Je sais ce que c'est que d'avoir des responsabilités oubliées. Des responsabilités dont on aimerait se défaire tout comme du passé. Je ne te dirais pas de ne pas y aller, car tu te dois d'y retourner, ne serait-ce que pour affronter tes regrets. Seulement... Laisse toi le temps d'être prêt. Et n'y va pas seul d'ac? Quand... Quand je suis retournée chez moi... J'ai eu la chance d'avoir Maria avec moi. C'est à la fois tout et rien. Mais n'y va pas seul.

Ne pas y aller seul… ? Y aller avec un master c’est ça ?... Peut-être, cela était à songer. Retourner là-bas… Je ne savais pas ce que j’y attendrais. Peut-être que tout avait était rasé, qu’il n’y avait plus rien qui me relier au lieu. Ou peut-être que tout était restait comme ça c’était terminer et la douleur serait tout autant douloureuse que la première option. Quoi que je fasse, ça sera douloureux. Mais je devais y aller. Mais maintenant que j’y pensais, je ne connaissais pas grand monde ici et les masters… Je ne les avais que vu de loin et si je leur avais déjà adressé la parole s’est que c’est eux qui m’avait interrogé. Je devais… sérieusement y remédier ! Je ne pouvais pas restait toute ma vie que avec Ludmi’. Celle-ci même venu un peu plus proche de moi et caressa ma joue. J’ai reposé mon regard sur elle. Il y avait quelque chose d’étrange… Que voulait-elle donc ? Son regard. Je me faisait des illusions, c’est simplement qu’elle allait un peu mieux qu’il y a quelques minutes.

- Tu as aussi le droit au bonheur Rin. Et crois moi, ton père ne t'en voudrait pas de ne pas avoir respecté cette promesse. Les choses ont changés, et c'est comme ça. Ne t'en veux pas de ne pas avoir pu tout gérer. Tu as su survivre, et c'est tout ce que ta famille te demandait.

- Oui tu as raison… Mais… suis-je bête. Je suis venu ici pour te remonter le moral pas pour faire l’inverse !


Je me suis redressée et je lui ai adressé un doux sourire en plaçant précautionneusement ma main sur sa joue. Je lui ai souri, comme je le faisais habituellement. Je pouvais me raccrocher à quelque chose ici, je n’avais plus de famille… Mais j’avais moyen de reconstruire ma propre famille ici, à Terrae. C’était une deuxième chance, la chance de se reconstruire une vie avec des amis. Je ne m’en étais pas encore rendu compte pendant ses quelques mois. Cela faisait déjà… neuf mois je crois.

- Oui tu as raison… Mais… suis-je bête. Je suis venu ici pour te remonter le moral pas pour faire l’inverse !

Sauf qu'il n'y avait aucun moyen pour cela Rin. J'avais perdu ma sœur et je me préparai à mourir. J'en avais finit avec la vie. Fin de l'histoire. Dieu comme j'ai regretté à ce moment-là d'avoir croiser sa route alors que finalement, je m'étais résolue a l'abandonner!
Je voulais lui dire au revoir, ou même mieux, la réelle nature de mes sentiments. Mais impossible. Je ne pouvais le lui confier sans me trahir. Alors j'ai seulement souris avec tristesse alors que sa main caressait ma joue. Il m'a sourit et ce petit moment de douceur me faisait autant de mal que de bien. Une pause, c'est tout ce que j'avais voulu non? Alors pourquoi je n'arrivai pas à en profiter?
S'il y a bien une chose qui me manquerait dans ma vie, c'est bien lui. Nos coups de gueule. Nos moments tendres. Ses inquiétudes. Son rire. Son regard. Son bonheur. Ses colères froides qui parfois me faisaient peur. Sa gêne. Sa timidité. Son courage. Sa confiance.... Lui. S'il y a bien une chose que je regretterai en mourant, c'était bien lui. Bien sûr, les autres aussi. Mais Rin avait été le premier dans tout les sens du terme. Et c'était fini. Pardon Rin.

- Arrête idiot, moi aussi je me dois d'être là pour toi.

Car au fond, se ne serait plus pour très longtemps. J'aurais aimé pouvoir vous dire que ce jour-là, je décidai de rester en vie. Mais il faut croire que la vie n'en avait pas finit de me jouer des tours.
Pourtant ce jour-là, alors que Rin tentait de me réconforter, je n'y pensai guère plus que cela. Besoin de m'évader mais aussi et surtout, besoin de lui faire mes adieux sans que cela ne se voit trop. Un coups de tête? Sûrement. Il n'empêche que je me suis autorisée à l'embrasser à la commissure des lèvres. La dernière fois que j'avais fais ça, Rin m'avait volé un baiser alors que nous allions avoir notre première dispute. Un message caché pour lui dire que bientôt, tout redeviendrait comme avant? Peut-être était-ce cela oui. Car au fond, une fois que je ne serai plus là, Rin comme les autres n'auraient plus qu'à m'oublier. Fin du jeux. Fin de l'histoire. Adieu. Au revoir.