La montagne ça se gagne !


Feat beaucoup de monde.

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Il y a six mois tout allait bien. Quand on avait commencé à parler de partir en vacances je dois avouer que j'avais écouté avec attention. Je venais de lire une légende urbaine sur le net. Il paraîtrait que la région des cinq lacs bordant le mont Fuji comportait en réalité six lacs. Le dernier plus modeste, se trouvait à une journée de marche du lac Tanukiko. Un petit repérage satellite et quelques feuilles de paperasse plus loin j'avais posté une annonce sur le tableau d'affichage pour éventuellement motiver quelques amoureux de la randonnée et de la nature à se joindre à moi pour une petite semaine loin de tout.

On va pas se mentir,  j'ai été d'une connerie crasse. Genre méchant. J'aurais mieux fait de me péter un bras ce jour là... Oh. C'est vrai que j'avais déjà la main pétée ou peut-être re-pétée ce jour là. Je ne suis plus sûre de la  chronologie... Vraiment faudrait que je diminue ma consommation de drogue... Je perds toute notion de temps et d'espace. Au fond c'est ce que je cherche non ?

Enfin voilà jour du départ. 4h du matin réveil des troupes, hors de question que je me tape la montée dans le cagnard pour épargner des marmottes. Désolée mais je ne suis pas une eau si je veux rester hydratée il n'y a pas trente-six façons. Je suis d'une humeur massacrante au réveil... Je n'ai encore rien fumé d'la journée et je dois user de toute ma volonté pour ne pas me griller les derniers neurones qui me restent histoire d'abréger mes souffrances... Je me concentre sur le plaisir incommensurable de quitter les murs de Terrae pour tenir... Et vous savez quoi ? Une fois les grilles franchies mon humeur va en s'amméliorant. Je me sens mieux, finalement les 200g d'herbes au fond de mon sac y resteront peut être.

En parlant de sacs, les nôtres contiennent deux tentes trois et quatre places ultra-légères ( on allait pas avoir des tentes privées non plus quoi), des duvets, de quoi faire la popote ( casseroles et gamelles ainsi que des couteaux et autres trucs utiles du style briquets...), du PQ, des cannes à pêche, du savon 100% bio pour qu'on puisse laver nos affaires dans le ruisseau qui évacue les eaux du lac, des serviettes, des couvertures de survie et une méga trousse de secours ( on est jamais trop prudent avec les mômes de Terrae...), des effets personnels et pleins de trucs que je dois oublier vu l'heure. Enfin ils ont tous des sacs de plus de dix kilos sur le dos... Et pas le droit de râler j'avais prévenu ! Surtout que le mien en fait quasiment trente alors celui qui râle le porte hein ?

Quand on nous dépose au lac Tanuki-ko l'aube pointe à peine son nez. Boudu que c'est beau. Vraiment je veux dire c'est à en couper le souffle. Pourtant il faut se reprendre et je les guide vers un sentier qui part vers le mont Fuji. Nous faisons une pause à midi d'une heure pour manger et des pauses de dix minutes toutes les heures pour nous hydrater. Le plus dur pour mes camarades semble être le moment où le soleil ne nous est plus caché par le mont Fuji... Là j'admets que pour des débutants c'est hard. Surtout qu'à certains endroits on fait bien du hors piste, ce lac n'apparaît pas sur les cartes.

Mais après 10h de périples on arrive sur les berges d'un étang dont la rive opposée doit se trouver à 500m ? Un truc comme ça, de l'autre côté se dresse un petit refuge qui d'après la légende servait d'abris aux moines... Ce qui explique son aspect de temple à l'abandon, mais qui m'indique qu'il doit y avoir une source non loin. Boire l'eau d'un lac rempli de poissons ne tente jamais grand monde... J'avise une zone plutôt plate :

"Demi heure de pause. Ensuite on monte le camp, on fait par groupe de deux, deux ramasseront du bois, deux monteront les tentes et le camp, deux viendront avec moi chercher la source de l'autre côté du lac et ramener de l'eau potable pour tous ."

Oui je préfère y aller moi car si faut elle est bien plus loin et je vais devoir chercher... Je sais quelles plantes doivent attirer l'attention ... Je chercherais moins longtemps qu'eux... Je compte pas en tuer un... Pas encore.

La montagne ça se gagne !


Feat beaucoup de monde.

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Méchante moi ? Sans doute mais franchement je vais pas dire que je m’en soucis précisément. Là ce que j’aimerais faire c’est qu’on soit vraiment débarrassé du reste du boulot désagréable pour pouvoir profiter dans jours à venir. J’ai pas envie de me prendre la tête avec eux parce que clairement si chaque pas a été pour moi une délivrance, ce n’est pas le cas de tous. J’me sens légère aujourd’hui, plus légère que je ne l’ai jamais été depuis peut-être deux mois. Deux insupportables mois où les grilles de Terrae sont enfin devenues à mes yeux ce qu’elles sont réellement : des barreaux. J’ai beaucoup fumé voyez-vous, beaucoup trop sans doute. Lute vaine et perdue d’avance envers ce sentiment d’impuissance, ce sentiment étouffant de ne plus être à ma place.
Alors oui, je suis désolée pour eux, mais moi j’me sens bien mieux maintenant après toutes ces heures de marches. Plus aucune muraille n’emprisonne mon regard. Je me sens libre et légère, pleine de vie, quand Velma craque j’ai presque envie d’hausser les épaules et de me foutre de sa gueule. Franchement, on est pas mieux ici ?
Pas une onde wifi pour nous pourrir le cerveau, pas un pet de béton pour nous casser les pieds. Non, le sol n’est pas dur, il n’est pas agressif et ne rend pas coup pour coup, il n’est pas meuble cependant, il nous accueille et amorti nos pas. Je laisse la bobologie à Mitsuki, si elle s’était ouverte j’lui aurais fait des points, j’ai tout ce qui faut et à moins de devoir faire une opération à cœur ouvert ou de se chopper un grosse maladie tropicale, j’ai pris tout ce qu’il fallait pour les soins d’urgence, j’ai pris jusqu’à deux doses d’antipoison de toutes les espèces venimeuses communes de ces montagnes et une dose d’antipoison de toutes celles supposément aperçues. Evitons de tuer des gens ça serait cool.

« Environ 300 grammes de Marshmallows par personne dans mon sac. »

Ça faisait partie des petits plus qui seraient utiles mais que je me sentais pas de leur faire porter en plus. J’avais répartis l’essentiel plus ou moins équitablement, les petits plus et les trucs lourds, genre les gamelles pour faire la cuisine, les boites de conserve et d’autres petits trucs j’les avais portés.

J’ai pas envie de me prendre la tête avec elle, j’ai envie de me barrer de courir autant que je peux, de me libérer de toute cette pression malsaine que je ressentais en bas. J’ai envie d’être libre. Pourtant je ne dis rien, je laisse l’enseignante régler le problème avant que je ne change d’avis et mette la capricieuse à l’eau. Oh ! L’eau, elle me tends les bras elle m’attire. J’retire mes godasse envoie bouler mon tee-shirt et mon pantalon, pas la moindre pudeur, mais par respect pour les autres je garde mes sous-vêtements.

« Adieu chaussettes puantes ! » dis-je aux bouts de tissus qui décidément ne sentent pas la rose avant de m’élancer dans l’eau.

Plouf, ça éclabousse. Plouf ça fait du bien. Je fais quelques brasses rapides histoire de me rafraichir et je sors de l’eau. J’ai, je dirais 25 minutes pour préparer la suite des évènements. Je vide trois sac de tout exempté des gourdes… Vides elles prennent autant de place qu’un sac plastique plié, remplies elles pèseront plusieurs dizaines de kilos. Je suis sèche ou presque, je renfile mes affaires et les chaussettes qui puent toujours autant.

« Mitsu je te laisse gérer. Houston tu suis ce chemin et derrière ce relief il y a une petite forêt, essaie de ramasser du bois mort, il est plus sec et brulera mieux. »

Allez d’ici deux heures on se reposera tous en mangeant les boites de sardines que j’ai emmené pour ne pas presser tout le monde le premier soir à essayer de pécher notre repas. J’ai hate…

« En route ! »

Elio avait écrit son nom sur la grande feuille affichée puis était partit vers sa chambre, content. Terrae proposait toutes sortes de voyages et de destinations pour les vacances. Et il était content de son propre choix. Il avait décidé de partir faire du camping dans un coin perdu auprès d'un lac en Asie. Bien sûr cela impliquait de la marche, d'aimer la nature et de savoir se débrouiller un peu loin de tout. Mais ce n'était pas un problème pour lui. Il avait eu l'habitude très jeune de camper avec sa famille et son père leur avait appris tout plein de choses à savoir pour ce genre d'expériences. Il n'avait donc pas peur du tout et était complètement dans son élément.

Ils étaient tous là. Prêts pour cette première étape. Ils étaient quand même pas mal. Sept. Il reconnut quelques visages. Celui d'Ipiu avec qui il avait joué au foot dans une partie fort mystérieuse mais endiablée, elle semblait être celle qui menait les opérations, cela s'était fait de manière naturelle. Et puis il reconnut également Mitsuki. Elle vint lui parler pendant qu'ils marchaient. Il tenta tant bien que mal de cacher son moi. Son cœur battait plus fort et ses joues rosirent légèrement. Il l'aimait beaucoup...Et puis il y avait également Selvi. Leur relation était un peu particulière. Parce que d'abord il avait faillit la blesser avec un ballon, et puis ils avaient passés un très bon bal de Noël ensemble, se revoyant même très régulièrement par la suite pour courir ensemble, et puis...plus rien....Il y avait eu ce fâcheux événement avec les scientifiques l'année passée et ils ne s'étaient plus vraiment revus. C'était bizarre de se revoir maintenant et dans ce cadre-là. Si ils échangèrent un regard, ils n'allèrent pas l'un vers l'autre.
L'italien ne connaissait pas les trois autres personnes, une demoiselle aux cheveux tirant sur le roux ainsi que deux autres gars, l'un très brun et l'autre avec des cheveux pâles, mais mis à part ça notre garçon trouvaient qu'ils se ressemblaient pas mal. Fins, pas très avenants, ni très bavards et il se demandait même ce qu'ils faisaient là.

Enfin la marche commença. Elio aimait ça. Et même si le sac était lourd cela ne le dérangeait pas. Le trajet était certes long et certains râlaient mais cela ne l'empêcha pas d'apprécier de sentir l'air frais s'engouffrer dans ses poumons, tandis que ses yeux observaient avec attention les alentours.

Après avoir bien marché les marcheurs se stoppent près d'un lac, non loin d'un ancien refuge. Ipiu annonce trente minutes de pause, puis présente ce qu'il va falloir faire avec un nombre de personnes par tâche. L'italien est surpris en voyant la rousse d'étaler contre le sol. Lui se contente de poser son sac à dos sur le sol, il n'est pas bien gros mais reste assez musclé suite à son passé de footballeur amateur ayant suivit un entraînement intensif. Tout le monde annonce au fur et à mesure ce qu'il veut faire, tandis que lui hésite ; et lorsqu'il se décide à parler il ne lui reste plus que le bois ou aller chercher de l'eau. Il jauge un instant ce type au longs cheveux pâles d'un côté et Ipiu et Selvi de l'autre. Si ils veulent pouvoir se chauffer ce soir il ferait mieux lui aussi d'aller chercher du bois.

J'irais également chercher du bois. J'ai l'habitude.

Il connaît bien toutes les différentes tâches qui sont liées au camping, l'installation, le bois, l'eau, la cuisine, dormir dehors, etc. Tandis qu'Elio s'asseoit pour boire un peu et manger un fruit il voit Ipiu qui décide de profiter du lac. Elle n'a pas tort. L'eau fraîche ça fait du bien après autant de marche.

Notre jeune homme apprends alors que son camarade de ramassage de bois s'appelle Houston. C'est particulier. Pour un italien comme lui ça fait très Dallas ou les Feux de l'amour.
Une fois ce goûter improvisé terminé, Elio se met à chercher dans son sac. Et enfin il les trouve ! Il les prends et se rapproche de Mitsuki puis lui tends en lui disant :

C'est moi qui avait les sardines, pensez à bien accrocher tout ça solidement.
Je...Avec Houston on va chercher du bois...On pourra vous aider après...enfin si vous n'avez pas finit...

Elio se retourne et s'approche d'Houston :

Euh...salut !....moi c'est Elio !...Dis on va le chercher ce bois ?...Comme ça on aura un peu de temps pour aider les filles après...

Il est gêné, il a les joues se teintent légèrement de roses, foutue timidité ! Et sans attendre l'avis d'Houston il commence à prendre le chemin pour se diriger vers la forêt...

La montagne ça se gagne !


Feat beaucoup de monde.

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J’ai la grande chance d’être accompagnée de Selvi. Oh j’ai l’impression de sentir un cœur émoustillé quand elle pose ses yeux sur monsieur footballeur. Cela ne me regarde pas, j’essaie de fermer mon esprit à ces sentiments-là, j’ai toujours du mal à trouver l’bouton of de ce pan de mon pouvoir.
Bien entendu j’ai mémorisé tous les noms de mes « protégés » avant de partir, j’les ai entraîné dans cette aventure, et j’me sens responsable d’eux. C’est p’t’être aussi un peu pour ça que je ne suis pas encore totalement défoncée. Enfin j’en sais rien, j’ai pas envie de réfléchir, pas envie de repartir comme avant… Laissez-moi profiter de cette accalmie.

Selvi me remercie d’avoir porté plus, et je ne sais que faire d’autre qu’hausser les épaules d’un air sans doute plus bourru que je ne l’aurais voulu. Une part de moi aimerait bien rougir d’avoir été prise en flag, une autre se dit que si elle s’en est aperçue c’est que je ne suis plus aussi en forme que je pense l’être. J’l’ai pas fait pour qu’on me remercie, j’l’ai fait parce que je pouvais le faire. C’était plus facile pour moi que pour la majorité d’entre eux. Du coup ouai ça m’gène qu’elle m’en parle.
Oh on se calme de suite hein ? Allez pas penser que je suis une gentille petite fille attentionnée, j’vous vois venir sur vos grands chevaux.

« J’avais pas envie d’entendre les gens se lamenter ! » Ouf on l’a échappée belle. Un peu plus et je passais pour une meuf sympa. Sympa. Moi ? Vous voyez le décalage vous ? Moi oui et c’est bien tout ce qui compte. J’ai une image de dure à cuire à tenir, vous savez j’chuis l’grand méchant loup. S’ils commencent à me trouver sympathique j’arriverais plus à les motiver à se bouger… Bon, j’admets ce n’est que Selvi et ce n’est pas la peine de mentir. « De toute manière je ne vais pas vous esclavagiser, je garde ça pour la bibliothèque où je suis toute puissante. » dis-je avec un sourire non moins ironique que celui qui avait pris part sur mes lèvres précédemment.

C’est vrai que j’ai tendance à exiger que les gens fournissent des efforts, mais j’ai toujours fait gaffe à ce que ces efforts ne fussent pas irréalisables pour eux. Enfin, peut-être pas toujours. On dira depuis que je suis à Terrae, ou depuis que je suis Ipiu.

« Justement, si ce sont de petites plaies je préfère économiser ton pouvoir, la nature est bien faite et les humains se réparent assez  bien tout seuls. Si on a un gros pépin on aura vraiment besoin de tout ce que tu pourras nous apporter. »

Et puis j’ai dans l’idée que si on utilise nos pouvoirs à tords et à travers, on va pourrir notre karma. Demandez pas d’où ça sort j’saurais pas dire.

« Le camping en soit c’est pas sorcier, une fois que t’as monté ta tante et préparé le camp, si t’as un briquet un peu d’PQ tu fais partir un feu et tu l’entretiens… Ensuite il te suffit de profiter. J’espère juste qu’on pèchera assez de poissons, j’ai prévu des réserves, si on les épuise il faudra rentrer plus tôt. »

C’est un peu l’inconnue de mon équation, l’alevinage de ce lac est-il fait ? Déjà qu’on le situe pas sur les cartes… Enfin on verra, et puis en nageant j’ai repéré quelques poissons, donc il n’est pas dépourvue de vie. Nous nous arrêtons près du refuge, la cabane n’est pas bien grande, mais dispose d’un paratonnerre. J’en aurais douté, enfin j’pense qu’on y rentre tous, même si on n’aura pas nécessairement la place pour s’y étendre. Allez faut que je reste optimiste, il est censé faire beau toute la semaine.

« Regardez ils sont tous petits de l’autre côté du lac. »

C'est ma façon d'évaluer les distances en randonnée, la taille des arbres et des hommes. on les voit s’afférer, c’est drôle. Bon allez au boulot. J’aimerais que Nath soit là, je suis certaine que lui aurait senti où se trouvait les plantes aquatiques de la source. Pis en fait j’pense que ça lui aurait plu. Tant pis, j’forcerais mes amis à faire ce que je veux quand j’accepterais qu’ils fassent de même avec moi.
Allez je repère toute même assez vite les dites plantes. Celles-ci je ne les fumerais pas, non, non, non. Je sors les sacs/gourdes trouvez leur un nom si vous voulez et j’en tiens un direct sous le jet d’eau froide. Putain c’est glacé.
Quoi, je pourrais être plus bavarde ? Sans doute, mais j’ai pas envie. Le silence dans les grands espaces semble avoir une autre tonalité. J’ai envie de le respecter.

Mitsuki remercia l'italien et lui souhaite bon courage pour ramasser du bois, il rosit des joues alors qu'il se dirigeait vers son camarade de ramassage.

Elio et Houston sont deux personnages bien différents, très différents même. Autant dire que ces deux là ne se seraient sûrement pas adressé la parole les choses n'avaient pas un peu forcé la chose.
Ils sont d'univers et de caractères complètement différents et pourtant on peut rapidement leur trouver un point commun, celui de ne pas être à l'aise en société, pas pour la même raison certes, mais pas à l'aise tout de même.
Le jeune homme avait pris son courage à deux mains lorsqu'il avait fait le premier pas vers Houston, le début d'une approche ce n'était jamais facile pour lui et cela se voyait, il ne pouvait pas réussir à le cacher, c'était plus fort que lui.
Le gars se présenta sous le prénom d'Houston, il s'appellait donc bien comme cela. Puis il lui demanda, un peu brutalement, si il n'avait pas un élastique pour ses cheveux. Elio fut surpris par une telle requête, et bien pas vraiment ce n'était pas comme si il avait des cheveux qui pourraient en avoir besoin, ils sont quand même trop courts.

Euh...et bien non...ça ne serait pas trop utile pour moi...désolé.

Le footballeur haussa les épaules d'un air désolé, il ne pouvait rien pour lui là.
Les deux gars de la bande, se retrouvaient au final à ramasser le bois, ça faisait un peu cliché quand même. Et tandis qu'ils s'activaient à chercher du bois mort et de préférence sec, Elio repensa aux filles, il ne savait pas pourquoi mais il lui avait semblé qu'elles n'avaient pas l'air tellement en confiance avec l'installation des tentes, ça ne le mettait pas trop en confiance, il n'avait pas spécialement envie de se prendre la toile en pleine tronche pendant qu'il dormait. Elio repèra assez vite les bons morceaux de bois ce qui le faisait aller assez vite, comparé à son comparse. D'ailleurs celui-ci repris la parole et lui demanda où pourrait être l'antenne relay la plus proche. Le garçon se relèva, une nouvelle fois surpris par les propos d'Houston. Il faut dire qu'ils étaient quand même là pour faire du camping et donc être un peu loin du confort habituel. Toujours désolé de ne pas pouvoir lui répondre Elio lui répondis gentiment:

Et bien...je ne peux pas te répondre...je n'en ai absolument aucune idée...Mais ne t'inquiètes pas les secours sont toujours joignables.

Elio en doutait, mais peut-être s'inquiétait-il pour si il y avait un problème ?
Le garçon se rendit alors compte de la quantité de bois qu'il avait dans les bras. Bon avec ça et ce qu'allait ramener Houston ils auraient sûrement de quoi pouvoir faire un tranquille petit feu ce soir. A moins qu'un autre petit tour soit préférable ?

Je vais aller poser ce que j'ai déjà ramassé...Tu crois qu'on devrait faire un deuxième tour ?...ou que ça va suffir ?

Il n'avait pas vraiment d'idées quand à l'expérience de ses camarades et sûrement serait-il étonné d'apprendre qu'il était sûrement le plus expérimenté de tous...

La montagne ça se gagne !


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La réponse à la question que se posait Mitsuki était le poids. Tout simplement les tentes qui se déplient toutes seules ont deux inconvénients majeurs, leur taille et leur poids. J’vais fait des efforts pour rogner là où on pouvait le faire. Seulement la master n’aurait pas de réponses car comme souvent les questions qui n’étaient pas posées n’obtenaient pas de réponses, pire encore j’étais persuadée en les laissant qu’elle avait déjà fait du camping et saurait se débrouiller, cela promettait d’être assez épique quand nous reviendrions, mais je ne m’en doutais même pas.

Je réfléchis, un truc infaillible si on se perd en forêt ? J’avoue ne jamais m’être sérieusement posé la question, et ce car je n’ai jamais eu l’intention de me perdre… Ce que mon sens inné de l’orientation semblait conforter d’ailleurs. Dans je dirais quatre-vingt pour cent des cas j’indique le nord sans me tromper… Et ce d’autant plus depuis que je suis devenue étoile, je sens les champs de forces magnétiques sans réussir à les saisir, c’est un peu comme contempler sans pouvoir agir. Bref une réponse logique suffira j’imagine… Parce que concrètement je pourrais lui dire « tu t’envoles et tu regardes où est la sortie. » Sauf que j’imagine que seule les masters droguées peuvent faire ça…

« Tu sais que le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest, pour sortir de la forêt tu décides d’aller vers l’un ou vers l’autre, si tu veux aller vers l’est tu fais en sorte de suivre le soleil le matin et d’avoir ce dernier dans le dos l’après-midi. Pour l’Ouest inversement. De nuit du peux utiliser les étoiles mais le mieux c’est quand même d’attendre le matin pour te déplacer histoire de pas prendre le risque de te péter la cheville dans le noir. »

J’aurais pu répondre ce qu’on répond normalement « tu regardes le côté où il y a le plus de mousse sur les arbres et c’est le nord… » Sauf que cette méthode n’est pas fiable à cent pour cent, dans un bois humide vas-t-en dire de quel côté il y a le plus de mousse quand elle fait le tour du tronc… Au moins le soleil ne ment jamais… Et le jour où il se mettra à suivre un autre chemin que d’est en ouest on sera absolument mal barré… Ou défoncé ça marche aussi à la réflexion.

Les gourdes se remplissent lentement mais surement, de même que les sacs, je pense pouvoir dire qu’on va galérer à rentrer. Tant pis il faut ce qu’il faut et je ne doute pas qu’elle va s’aider encore une fois de ses pouvoirs. Je n’arrive toujours pas à savoir si c’est intelligent ou risqué… Pourquoi ai-je se sentiment qu’utiliser ses pouvoirs pour tout est n’importe quoi est mal ? C’est idiot. Les gourdes sont vites remplies.


« Tu te sens prête pour repartir ? »