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Besoin de chocolat /Misao ♥/
##   Lun 26 Oct 2015 - 18:44
Joyce Noran

Personnage ~
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Joyce Noran
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Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale.

C'était quelques jours à peine après que j'ai appris qu'Ys m'avait trahis. Je n'avais pas reparlé à Mitsuki. Je n'avais pas pu me résoudre à affronter mon grand frère. Je n'étais pas allée en cours. Je n'avais pas vu Liam. Je n'avais pas vu Kyle. J'avais ignoré les répétitions. Mitsuki avait dû prévenir Ys que j'avais tout découvert je suppose.

Personne n'était venu m'emmerder, à mon grand bonheur. Je n'avais envie de voir personne. J'étais en short de survêtement et tee-shirt s'arrêtant au nombril. Les cheveux relevé en chignon, je zonais sur mon lit, ne me levant que pour prendre des douches et m'alimenter le plus sainement possible (fin pour ce que je mangeais hein... On appellera plutôt ça de la survie plus que de l'alimentation).

La journée de cours avait passé, je n'y étais encore une fois pas aller, par crainte de croiser Ys ou Mitsuki, ou qui que ce soit d'autre. Je n'arrivai juste pas à ne pas leur en vouloir, ni à l'un, ni à l'autre. Je fermai les yeux et me laisser tomber sur le lit, sur le dos, les bras écartés. Ma guitare était abandonnée depuis trois jours, le cœur n'y étant plus.

Où avais-je merdé? Pourquoi j'arrivais pas à être heureuse? Pourquoi j'avais tant de mal à supporter la douleur? Pourquoi j'allais pas bien? Pourquoi j'avais tout perdu? Je me tournai face à mon coussin et criait dedans, ma peine et ma douleur, quelques larmes venant le mouiller. C'était douloureux d'être trahis. Douloureux de perdre deux amis. La maladie allait tout me prendre. Je le savais. Alors pourquoi je n'arrivai pas à l'accepter?

Quelques coups furent frappés à ma porte. Je relevai la tête, les yeux rouge d'avoir pleuré, le teint pâle et le chignon en bataille. J'avais pas fière allure. J'ai pas pris la peine d'enfiler de chaussures. Il était dix neuf heures et j'avais pas envie de sortir, peut importait ce que me voulait l'intrus.
Je me déplaçai vers la porte et l'ouvrit, pour découvrir Misao sur le seuil. Misao... Je ne lui avais rien dit. Je ne lui dirai rien. Que faisait-il là?

- Entre reste pas dehors.

Je m'effaçai pour le laisser entrer. Je me félicitai presque de voir ma chambre à peu prés rangée pour une fois. Je m'appuyai contre la porte.

- Ça va? Qu'est-ce-qui t’amène?


Besoin de chocolat /Misao ♥/ Bv3g
##   Mar 27 Oct 2015 - 1:05
Misao Honda

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Humeur : Joker ?

C’est un peu flou, ces derniers temps. Je sais pas trop ce que je fais, mais voilà, le temps passe. Je continue à jouer, parce qu’au fond je sais pas faire grand-chose de plus. J’ai essayé de me trouver un petit taf, sans succès. Rien qui me correspond. Au final, ça va un peu mieux, je crois. L’été a passé, il s’est fini, et l’automne est arrivé. Ça m’a fait du bien d’être à nouveau plongé dans le froid, plutôt que de subir la moiteur du mois d’août. J’ai l’impression de respirer, d’être à nouveau sorti dans le monde ; un monde qui n’est pas plus beau ou plus terne, mais qui est soudainement beaucoup plus réel. Pas forcément plus net, les contours sont toujours aussi mal définis ; mais je ne sais pas, je me sens à nouveau comme ancré dans mon corps. Plus totalement en dehors. C’est un bon point, non ?

Toujours, j’ai du mal à aller voir Roxanne. C’est douloureux, et elle me manque. Nos conversations me manquent, son rire me manque. Je crois que je l’aimais vraiment, mais j’ai fui avant de le lui avouer. Elle ne me pardonnera probablement pas de la fuir à ce point. Mais j’ai tellement peur de la blesser. Finalement, je ne suis pas quelqu’un pour elle. Elle mérite quelqu’un qui ne la mettra pas dans des situations horribles, qui n’a pas un passé aussi rédhibitoire. J’aimerais pouvoir m’en débarrasser, mais c’est pas simple ; et surtout, comment puis-je réussir à la soutenir si je n’arrive pas à me soutenir moi-même ? Aucune idée. Trop de questions, pas de réponse.

Je m’occupe comme je le peux, solitaire comme souvent, avec Matheo parfois, pour l’entendre rire, rire un peu avec lui. Il est toujours aussi lumineux, ce petit. Toujours aussi fort, malgré le fait qu’il ait une foutue malchance. Lui est malchanceux. Moi non. De quoi j’me plains ? D’avoir quelques tocs pas cool ? Conneries. De belles conneries.

Alors cette fois, parce que j’ai pas eu de nouvelles depuis longtemps, je vais voir Joyce. J’ai acheté un peu de chocolat parce que j’ai souvenir qu’elle aimait bien ça, et je toque lentement à sa porte. Un sourire aux lèvres, qui s’effrite en voyant son état. Elle se pousse et j’entre. Silence.

— Moi, je vais bien, je soupire. Ça n’a pas l’air d’être ton cas. Tout va bien ?

Puis, je baisse les yeux vers le pack de chocolat que j’ai en main.

— J’ai acheté ça, et j’avais envie de discuter un peu. ‘fin de prendre des nouvelles.

Tout ça me semble extrêmement déplacé, soudainement. Je lève le regard vers elle, détaille son accoutrement désordonné.

— Tu as pleuré, je lâche finalement, comme une simple constatation douloureuse.


Parle en #b7273d.
##   Mar 27 Oct 2015 - 1:26
Joyce Noran

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— Moi, je vais bien. Ça n’a pas l’air d’être ton cas. Tout va bien ?

Tout va bien. C'est con comme une question peut faire mal. Parce que non tout n'allait pas bien. Tout était affreusement horrible. Ma vie était merdique, j'avais plus personne, j'était malade... Faut voir l'avantage de tout ça cependant: Avec la malchance que je me tapai, j'étais sûr de pas être cocue.
J'ai soupiré et hoché la tête.

- On fait aller.

Il baissa les yeux sur le paquet qu'il tenait. Du chocolat. J'ai sourit. Misao était vraiment quelqu'un de bien. Il pensait toujours à tout. Je me suis avancée, vers lui et je lui est indiquée d'un geste de s’asseoir, soit sur ma chaise de bureau, soit sur mon lit. Au choix.
J'ai regardé doucement dans sa direction avant de m'affaler sur mon lit, assise en tailleur.

— J’ai acheté ça, et j’avais envie de discuter un peu. ‘fin de prendre des nouvelles.

- Je vois. Je n'en ai pas donné beaucoup ces derniers jours hein?

C'était une question rhétorique. Je n'avais appelé personne. J'avais séché les cours. J'avais préféré me terrer ici plutôt que d'aller affronter Ys à propos de cette histoire. Ca faisait mal. Bon Dieu que c'était douloureux.

— Tu as pleuré.

Jure j'avais pas remarqué! Mais je savais bien que se n'était pas une question , ni même une simple constat. Non. Misao me demandait par là la raison de mes larmes. Quand on me connait un peu, on sait que je ne pleure pour ainsi dire jamais. Sauf avec Liam. Mais Liam... C'est Liam. Et la seule autrefois où j'ai pleuré, c'est quand j'ai avoué à Ys que j'étais malade. Une belle erreur que cet aveu.

- Je dois être absolument affreuse je me trompe?

Je tournai autour du pot. Je ne voulais pas en parler. Et s'il me trahissait lui aussi? S'il réagissait comme Mitsuki? Je soupirai. J'étais pitoyable. Je me laisser tomber en arrière, me couchant sur le dos dans un râle d'agacement.
Finalement, je me relevai et m'avançai vers la salle de bain.

- Accorde moi cinq petites minutes s'il te plaît, je reviens. Fais comme chez toi.

Je rentrai sans même attendre de réponse. Un jean et un pull en laine à la main, je pris une douche rapide, m'habillai et me coiffai. Tant pi pour le maquillage, je me contentai de passer un coups d'eau sur mon visage. Il était temps pour moi d'affronter le monde... 'Fin Misao quoi.
Je ressortie, ayant un peu meilleure mine. Je lui fît un pauvre sourire, et m'assis en tailleur, plus droite cette fois-ci.

- Bon alors? Quoi de beau depuis notre magnifique voyage au pays des poissons?

Faire bonne figure, quoiqu'il se passe. Coûte que coûte. Pourquoi avais-je ouvert cette foutue porte déjà?


Besoin de chocolat /Misao ♥/ Bv3g
##   Mar 27 Oct 2015 - 23:09
Misao Honda

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Misao Honda
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Humeur : Joker ?

Eh ben… C’est vraiment pas la grande forme, là. Je fais la moue en la voyant réagir de cette manière – en ne la voyant pas réagir du tout, à vrai dire. On fait aller ? C’est quoi cette sombre connerie ? J’essaie de ne pas soupirer et lui montre ma boîte de chocolat pour essayer de lui remonter le moral. Au final, j’ai bien fait de venir avec, pour le coup… Comme quoi, parfois, j’ai aussi de bonnes intuitions. Parfois.

Elle me désigne la chaise et le lit, comme pour m’inviter à m’assoir, et je finis par la suivre sur le lit. Je m’installe tranquillement, mais malgré tout sans cesser de la fixer. Son comportement me choque un peu, je n’ai pas l’habitude de la voir de cette manière. Elle qui est en général si dynamique, qui balaie la tristesse des autres d’un seul mouvement du bras… Comment elle en est arrivée là, elle aussi ? Mon cœur se serre un peu, et j’tente un sourire qui n’est là que pour la forme. Elle le comprendra, va. Elle m’en voudra pas pour ça. Je pense.

Je garde le silence un moment de plus ; secoue la tête.

— Ca arrive à tout le monde de pas être dans son assiette. On est tous moches quand on chiale de toute manière. Sans te vexer, je rajoute avec un demi-sourire, en essayant de la faire rire.

Sûrement vainement. Tant pis… Elle se relève et je la suis du regard, sans trop savoir quoi dire. Puis acquiesce. Au final, elle file à la douche et j’en profite pour enlever mes chaussures dans l’entrée, les positionnant bien alignées. Puis j’aligne ses chaussures à côté. Me retient de commencer à faire de même sur le bureau, me détourne douloureusement, lisse les draps du lit, puis me réinstalle dessus. Ne pas faire attention. Je joue avec la boîte de chocolats en l’attendant, me posant mille et mille questions. Pourquoi est-elle aussi déprimée ? Est-ce qu’elle m’en parlera ? J’ai l’impression que nan. Et j’ai pas spécialement envie de la forcer. Je sais pas si c’est parce que je suis trop sympa pour la forcer ou parce qu’au contraire j’ai pas envie de l’entendre me dire que ça ne va pas bien, dans sa vie. Je ne sais pas. C’est flou… C’est vide. Je souris, malgré tout, bancal. J’essaie de ne pas penser à ça. P’tetre que je suis juste un connard parce que je suis persuadé d’en être un ?

Elle ressort et je lui envoie un sourire plus léger. Un haussement de sourcil.

— Pas grand-chose de neuf. Toujours la même chose, je dirais… Rien d’intéressant, quoi.

J’ouvre le paquet de chocolat, en pique un, et le lui tends.

— T’as envie d’en parler ?


Parle en #b7273d.
##   Mer 28 Oct 2015 - 0:39
Joyce Noran

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— Ça arrive à tout le monde de pas être dans son assiette. On est tous moches quand on chiale de toute manière. Sans te vexer.

Je sais que la réplique avait pour but de me faire sourire, mais je lui sortie un sourire bien pitoyable. C'était idiot, je l'inquiétais inutilement à agir ainsi. Misao me connaissait souriante et difficilement ébranlable. Je ne perdais jamais mon optimisme. Et là? Je faisais peine à voir. Comme pour fuir une conversation qui je le savais serait difficile, je partie à la salle de bain. Là, je pris quelques minutes bien trop courtes pour me redonner un minimum d'allure. Comment pouvais-je faire ça à Misao? Je soupirai. Le pauvre! Il allait devoir me supporter alors qu'il voulait juste passer prendre de mes nouvelles.
Quand je ressortie, habillée et coiffée, je m'affalai plus que je ne m'assis sur mon lit, qui, je le remarquai enfin, avait été lissé.
Mon ami avait un petit sourire aux lèvres, comme pour me montrer qu'il était là.

— Pas grand-chose de neuf. Toujours la même chose, je dirais… Rien d’intéressant, quoi.

Mouais. Ben c'était pas avec ça qu'on allait avancer hein. Il ouvrit la boîte de chocolat, en prit un et me la tendit. Misao et ses bonnes intuitions. Je me suis redressée et j'en ai pris un, souriant faiblement pour le remercier. Je sais qu'il fait des efforts, et je lui en suis reconnaissante. Malheureusement, je n'ai que des mauvaises nouvelles à lui apporter, et un grand malheur. Mitsuki avait raison. Ils avaient tous raisons. Ils méritaient de savoir. Ils méritaient d'avoir le choix.

— T’as envie d’en parler ?

Pas du tout.

- Pourquoi pas oui, si ça ne te dérange pas. Même si y a pas grand chose à dire.

J'ai peur de tout gâcher.

- Misao... Comment tu réagirai si une personne proche de toi, genre... Vraiment proche, venait à trahir l'un de tes secrets en pensant pouvoir t'aider? Et que... A cause de ça... Enfin... Disons que le secret est du genre... Apocalyptique... Comment tu réagirais si la personne à qui il a avoué ton secret... Te disait des horreurs à cause du choc de la nouvelle?

Je n'arrive pas à te le dire.

- Misao... Si... Si ce secret pouvait tout changer... Si... S'il était vraiment important... Est-ce-que tu en parlerais? Est-ce-que... Est-ce-que tu donnerai aux autres le choix de rester ou non malgré la peur que tu as de les perdre?

Je repris un chocolat. Comment pouvait-on avouer un monstre pareil? J'étais conne. Pourquoi m'étais-je attacher aux gens?
Je t'en pris Misao. Ne me laisse pas tomber. Pas toi. Pas encore.


Besoin de chocolat /Misao ♥/ Bv3g
##   Jeu 29 Oct 2015 - 0:10
Misao Honda

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Quelque chose ne va vraiment pas. Je veux dire… c’est pas un petit truc de rien du tout. C’est quelque chose d’important, et je ne mets pas très longtemps pour le comprendre. Elle est hésitante, à la fois lasse et attristée. Une tristesse lourde, qu’elle traîne derrière elle comme un boulet. Je me dis qu’elle a peut-être besoin d’en parler, sinon, la connaissant, elle aurait tout aussi bien pu me chasser. Alors elle en a besoin. J’estime, tout du moins. Au pire, si elle ne veut pas… Je l’ai déjà dit, mais je n’insisterai pas, pas trop. En attendant, je grignote en la regardant faire de même, pourtant pas spécialement affamé. Il faut seulement que je m’occupe. Et le chocolat est un très bon moyen de s’occuper l’esprit et les mains.

Doucement, je secoue la tête. Non, ça ne me dérange pas. Sinon je ne demanderais pas, du moins je crois. J’ai un fond masochiste, mais c’est pas bien grave. Je me redresse un peu, plante mon regard dans le sien – ou du moins j’essaie de trouver son regard, que je trouve fuyant. Encore une chose dont je n’ai pas l’habitude, venant d’elle. Habituellement, c’est moi qui fuis les yeux des autres… Je fais la moue doucement. Embarrassé.

Un secret apocalyptique ? Quel genre de secret apocalyptique elle aurait gardé pour elle … ? Soudainement, ça me fait un peu peur. J’angoisse et je sens mon rythme cardiaque augmenter brusquement. Respire Misao, tu n’en sais rien, ne t’imagines pas des horreurs. Pourtant, quand je la vois presque bégayer en face de moi, hésiter sur chacun de ses mots, je me glace. J’hésite. Finalement, je soupire, et me rapproche pour la prendre gentiment dans mes bras. Doucement, pour lui tapoter un peu maladroitement le dos. Je n’ai plus l’habitude de consoler les gens.

— Je ne sais pas vraiment, tout dépend le type de secret. Mais je pense que s’ils t’aiment vraiment, si tu les aimes vraiment, ils n’ont pas de raison de partir. Même si ce secret venait à tout faire voler en éclats.

Mon cœur se serre. Je ferme les yeux, retiens un tremblement.

— Je ne sais pas ce qui te mine, Joyce. Mais tu ne mérites pas d’être triste. Si ton ami t’a trahi, et l’a raconté à quelqu’un d’autre, c’est peut-être justement parce que ce secret était dur à porter seul. Mais, pour autant… ça ne veut pas dire qu’il faut accepter que cette autre personne te dise des horreurs.

Je m’éloigne, étire un sourire bancal. Trop bancal. Au moins coup de vent, il va s’effondrer.

— Je ne sais pas si j’en parlerais. Des secrets, j’en ai aussi. Des secrets qui me font mal et qui feraient du mal à beaucoup de monde, mais je crois que maintenant ça n’en est plus vraiment un, puisque tout le dortoir des feux a été mis au courant…

Un soupir m’échappe.

— Mais on ne parle pas de moi. Et je doute qu’on parle du même genre de secret.

Je me mordille la lèvre, hésitant.

— Si tu as besoin d’en parler, je suis là. Je veux dire, je suis mal placé pour te juger. Je ne dirai pas non plus des horreurs. Mais. Si ce secret est si… apocalyptique, peut-être qu’il faudra me laisser le temps de digérer l’information. Certainement que ce n’était que ça… ça ne l’excuse pas, mais si c’est si grave… Je ne sais pas. On ne sait jamais comment on peut réagir, je lui avoue, piteux.


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 0:37
Joyce Noran

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Comment on fait pour vivre avec ça sur la conscience? Pour vivre avec ce poids? Si je venais à disparaître, qu'est-ce-que je laisserai derrière moi? Comment réagirait Liam? Et Ys? Mitsuki ou bien Haru? Et Misao? Comment réagiraient-ils tous? Moi je ne me relèverais pas de leur perte. Se serait bien trop douloureux. Bien trop destructeur. Je fermai les yeux un instant quand je sentis une présence tout contre moi. Misao venait de me prendre dans ses bras gentiment. C'est drôle, moi qui n'était autrefois pas câline, je me surprenais à apprécier les étreintes de mes amis. Je suppose que ce sont les circonstances qui imposait ce sentiment.
Je voyais bien que mes questions l'intriguaient, voir même l'inquiétaient. J'étais vraiment désolée. Mais avais-je réellement le choix?

— Je ne sais pas vraiment, tout dépend le type de secret. Mais je pense que s’ils t’aiment vraiment, si tu les aimes vraiment, ils n’ont pas de raison de partir. Même si ce secret venait à tout faire voler en éclats.

Et s'ils partaient, au contraire? Si je me retrouvais seule pour affronter ça? Un tremblement me prit à cette seule pensée. Comment pouvais-je penser cela? Ils devaient partir. Fuir. Je ne voulais pas qu'ils souffrent pas ma faute.

— Je ne sais pas ce qui te mine, Joyce. Mais tu ne mérites pas d’être triste. Si ton ami t’a trahi, et l’a raconté à quelqu’un d’autre, c’est peut-être justement parce que ce secret était dur à porter seul. Mais, pour autant… ça ne veut pas dire qu’il faut accepter que cette autre personne te dise des horreurs.

Je me rappelai alors que Misao et Mitsuki étaient loin de s'apprécier. Un instant, je me mis à penser que si Misao savait que c'était Mitsuki qui avait réagit avec violence, il ne réagirait probablement pas ainsi.
Il s'écarta doucement, un sourire bancal aux lèvres, que je tentai en vain de lui rendre.

— Je ne sais pas si j’en parlerais. Des secrets, j’en ai aussi. Des secrets qui me font mal et qui feraient du mal à beaucoup de monde, mais je crois que maintenant ça n’en est plus vraiment un, puisque tout le dortoir des feux a été mis au courant… Mais on ne parle pas de moi. Et je doute qu’on parle du même genre de secret.

Je voyais parfaitement de quel secret il parlait. Les bruits de couloirs avaient eus raison de mon oreille; j'étais au courant. Mais Misao n'était pas comme cette rumeur le décrivait. Il avait pu l'être, et encore, mais aujourd'hui il était... lui. Misao. On s'en foutait du passé. Il n'y avait que le présent qui importait.

— Si tu as besoin d’en parler, je suis là. Je veux dire, je suis mal placé pour te juger. Je ne dirai pas non plus des horreurs. Mais. Si ce secret est si… apocalyptique, peut-être qu’il faudra me laisser le temps de digérer l’information. Certainement que ce n’était que ça… ça ne l’excuse pas, mais si c’est si grave… Je ne sais pas. On ne sait jamais comment on peut réagir.

Un soupire m'échappa et je me couchai sur le lit, roulant pour être dos à lui. Je ne pouvais me résoudre à lui parler les yeux dans les yeux. Impossible. Je n'avais pu avec aucun de mes quatre amis. J'avais regardé le sol pour Liam. L’extérieur pour Ys. J'avais fermé les yeux avec Mitsuki. Et je fixai le mur pour Misao. Décidément, j'étais loin d'être courageuse.

- Et si au contraire vous auriez raison de fuir. Si... Si il valait mieux pour vous que vous ne occupiez plus de moi du tout...? Que vous m'oubliez? Avant qu'il ne soit trop tard?

Trop tard pourquoi au juste? Je me mordis la lèvre. Un instant, je repensai à la réaction de Liam quand j'avais fais ça la dernière fois. Liam... Je fermai les yeux. Je ne devais pas pleurer. Hors de question. C'était déjà suffisamment humiliant et pitoyable comme ça!
Il fallait que je le lui avoues. Si jamais il venait à l'apprendre d'une tierce personne, je doutai qu'il puisse me le pardonner.

- S'il advenait qu'une de tes amies soit atteinte d'une maladie orpheline dont on ne connait pas encore l'issue... Si... S'il se pouvait qu'elle n'en réchappe pas si la maladie venait à évoluer... Et si... Si on aurait jamais la possibilité de la sauver parce qu'il n'y a strictement aucun traitement connu à l'heure d'aujourd'hui... Que se passerait-il pour elle?

Je laissai passer un ange. Voir une douzaine. Je ne pu retenir une larme qui roula sur ma joue. Je me devais de le lui dire avec des mots et non pas des supposition. Je me redressai et vain croiser son regard. Il était temps que j'affronte les choses. Et bien que je sache que je n'en avais pas le droit, je me surpris à prier qu'il me pardonne et ne me laisse pas.

- Et si cette amie, c'était moi Misao... Qu'est-ce-que tu ferais?


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 1:52
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Elle se laisse aller dans mes bras un instant et je me surprends à sourire. Tristement, mais c’est un sourire tout de même. Moi qui m’attendais presque à me faire remballer, je suis plutôt content au final. Si tant est que je puisse être content dans une situation pareille. J’aimerais essayer de me concentrer sur le positif, s’il y a réellement un positif dans un tel moment, et ne pas le lâcher. Doucement, je lui caresse le dos, et, lorsque nous nous séparons, j’essaie de lui transmettre toute mon affection et toute ma sympathie dans un simple sourire. Il est moche, ce sourire, mais on est moches tous les deux de toute manière. Alors c’est pas si grave. Un peu plus, un peu moins… quelle importance…

Joyce finit par soupirer, se coucher sur le lit. Elle m’a rendu mon sourire un peu plus tôt, et je sais qu’elle a compris que j’essaierai de pas la laisser tomber. Alors j’attends juste, parce qu’il n’y a plus que ça à faire : attendre. Je m’approche un peu et effleure ses cheveux doucement, dans un geste que je veux rassurant. Je crois qu’il l’est. Je ne sais même plus. Tout est flou.

Et soudainement, tout devient encore plus flou. Ma main s’arrête, et je commence à comprendre. Je ne dis toujours rien. Attends encore. Elle reprend la parole. Et je me sens mourir de l’intérieur.

Mes yeux se ferment. J’inspire longuement. Rester calme. Rester profondément calme. Les mots maladie et aucun traitement me sautent à la figure. J’essaie de ne pas hurler que c’est injuste, et qu’il y a forcément quelque chose à faire, mais j’attends. J’attends. Un ange passe. Elle parle. Un troupeau d’anges passe. J’attends encore.

Ma main quitte ses cheveux et je me la passe sur le visage, comme pour effacer l’expression de colère et de tristesse qui s’y est glissée malgré moi. Je secoue la tête.

— Et tu crois que ça changera quelque chose ? Qu’on va s’éloigner de toi à cause de ça ? Y a des gens qui sont cons, mais nous, on est tes amis, Joyce ! Je ne vais pas partir parce que tu as été honnête, et je ne vais pas partir même si tu me le demandes ! C’est stupide, complètement stupide.

Finalement, ma colère éclate. Ce n’est pas vraiment dirigé contre elle, et j’espère qu’elle le comprend. Mais je suis en colère, parce que c’est injuste.

— Pourquoi t’as ça ? On trouvera un moyen. Y a pas de raison qu’on laisse une telle chose arriver, ok ? Il est hors de question que je te laisse mourir comme ça sans rien faire. Tu dis qu’on ne sait pas comment elle va évoluer ? Alors pour le moment, avant qu’elle évolue, on va tester des trucs, on peut- on va… Je sais que je peux faire quelque chose ! Je te laisserai pas tomber avec cette merde, tu m’entends ?

Je me redresse un peu plus, les yeux humides. En colère. Quelque chose se brise en moi. Mes yeux me brûlent un peu, et je sens ma peau chauffer. Tout tourbillonne à l’intérieur de moi.

— Ce que je ferai, c’est que je ferai tout c’que je peux pour trouver une solution, un traitement, n’importe quoi. J’ai été formé pour ça, je suis pas un génie, j’ai pas non plus bossé en pharma, mais je suis biologiste, et je refuse de rester sans rien faire. Tu ne mourras pas, Joyce, tu ne mourras pas, je refuse que ça arrive. Ça n’arrivera pas.

Ma voix file à la vitesse de l’éclair, j’articule à peine, je suis juste pris dans ce tourbillon de rage qui écume encore et encore, qui m’embrase de l’intérieur. Et je retiens mes larmes, parce que je n’ai pas le droit de pleurer alors que c’est à elle que ça arrive.

— Pour moi, il est jamais trop tard, et il sera jamais trop tard, je finis par lâcher en fermant les yeux, tête penchée, dents et poings serrés.

Peut-être que j’ai simplement tort. Peut-être que je suis simplement dans le déni… Joyce… Pourquoi tu ne m’as pas mis au courant plus tôt ?


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 2:22
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Sa main était dans mes cheveux jusqu'à ce que je ne parle. Je n'eus pas besoin de le voir pour comprendre qu'il était choqué: Sa main s'était figée. Je m'attendis presque à ce qu'il s'en aille mais non. Je n'entendis aucun pas.
Comment peut-on supporter un tel aveu? Comment peut-on supporter d'avouer une faute pareil? Je fermai les yeux, une larme roulant sur ma joue. Comment pouvais-je me regarder dans une glace après ça? Je venais de détruire mes amis. J'avais poser une bombe et elle m'avait explosé au visage. Je ne m'en relèverai pas.

— Et tu crois que ça changera quelque chose ? Qu’on va s’éloigner de toi à cause de ça ? Y a des gens qui sont cons, mais nous, on est tes amis, Joyce ! Je ne vais pas partir parce que tu as été honnête, et je ne vais pas partir même si tu me le demandes ! C’est stupide, complètement stupide.

Je rouvris les yeux, le fixant. Comment? A cet instant, je revis Liam le jour où je le lui avais dit, puis Ys et enfin Mitsuki. Eux aussi m'avaient dit être mes amis. Eux aussi m'avaient promis d'être là. Que répondre à cela? La colère se lisait dans ses traits et s'entendait dans sa voix. Était-ce contre moi?

— Pourquoi t’as ça ? On trouvera un moyen. Y a pas de raison qu’on laisse une telle chose arriver, ok ? Il est hors de question que je te laisse mourir comme ça sans rien faire. Tu dis qu’on ne sait pas comment elle va évoluer ? Alors pour le moment, avant qu’elle évolue, on va tester des trucs, on peut- on va… Je sais que je peux faire quelque chose ! Je te laisserai pas tomber avec cette merde, tu m’entends ?

J'étais incapable de parler, ou de ne serait-ce que réagir. Je me contentai de le fixer, choquée et tétanisée par sa réaction. Misao... Non... Non! Des larmes tentèrent de couler sur mes joues mais je les retenais. Comment avais-je pu lui faire ça? Je me sentais coupable. Je me sentais mal.

— Ce que je ferai, c’est que je ferai tout c’que je peux pour trouver une solution, un traitement, n’importe quoi. J’ai été formé pour ça, je suis pas un génie, j’ai pas non plus bossé en pharma, mais je suis biologiste, et je refuse de rester sans rien faire. Tu ne mourras pas, Joyce, tu ne mourras pas, je refuse que ça arrive. Ça n’arrivera pas.

Il avait répondu à ma question. Il ne me lâchait pas. Il n'allait pas partir. Et il allait essayer. Il voulait essayer. Comment aurai-je pu lui dire que c'était vain de tenter? La douleur que je lisais dans son regard me blessait bien trop pour que j'ose parler. Mes lèvres étaient scellées, et je ne pouvais émettre un son.
Je vis ses yeux briller comme les miens. Nous retenions nos larmes. Je ne pouvais pas pleurer. je n'en avais pas le droit. Pas après ce que j'avais fais.

— Pour moi, il est jamais trop tard, et il sera jamais trop tard.

Un instant, j'oubliai de respirer. Je ne comprenais que progressivement l'impact de ses paroles. Il avait baissé la tête, les poings serrés. Comment pouvais-je réagir face à ça? Et c'est alors qu'une fissure se fît en moi. Doucement, une larme puis une autre vinrent rouler sur mon visage.
C'est alors seulement que je retrouvai l'usage de la parole et du mouvement. Je ne réfléchis pas et c'est un peu trop impulsivement que je vins poser ma tête sur l'épaule de Misao, l'étreignant maladroitement, et presque timidement.

- Je te demande pardon, je suis désolée Misao!

Les larmes roulaient librement à présent, et je me fichai bien de savoir si oui ou merde j'en avais le droit.
J'étais juste soulagée. Et c'est à ce moment là que je compris. Je ne m'excusai pas de le lui avoir dis. Je m'excusais de lui avoir caché, à lui et aux autres. Je ne leur avais pas laissé le choix. Je les avais laissé se rapprocher de moi, s'attacher tout comme moi.... Là avait été ma première erreur.

- Je suis désolée, pardon! Pardon! M'en veux pas... Je t'en supplie m'en veux pas...

La dernière phrase n'était qu'un murmure. J'avais honte d'ainsi pleurer tout en le suppliant. Mais avais-je vraiment la capacité de me retenir? Impossible.


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 11:22
Misao Honda

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Ma peau devient brûlante. J’ai à peine le temps de m’en inquiéter que Joyce vient entourer mes épaules de ses tout petits bras. Je tremble, garde les yeux délibérément fermés, douloureux. Je retiens des larmes de rage, de tristesse ; je retiens mes larmes parce que ce n’est pas à moi d’être en colère ici. Pourtant, je le suis. Je le suis tellement, c’est insupportable. Mon cœur chavire entre deux eaux, mais c’est dur, tellement dur de continuer ; même la serrer dans mes bras n’y change rien, même chercher du réconfort auprès de celle qui doit le plus être réconfortée n’y change rien. Je veux être fort, et je serai fort pour elle, parce que je le dois, parce qu’il le faut, mais aussi parce que je le veux. C’est tellement dur, c’est tellement dur…

Mes dents se serrent, et je ne réponds pas. J’ai envie de lui dire de ne pas s’excuser, j’ai envie de lui dire de ne pas pleurer, parce qu’il ne faut pas qu’elle pleure ; ce n’est pas fini, ça ne sera jamais fini, c’est ce que j’ai dit, non ? « Trop tard », c’est des mots dont je ne veux pas dans mon vocabulaire ; « trop tard », c’est trop fataliste, et la fatalité j’y crois pas, parce que sinon Hideko serait morte, je serais mort, Aaron serait mort, Terrae se serait éteinte, on ne serait même plus là.

Alors je la serre encore et encore, presque jusqu’à lui faire mal, sans le vouloir, je ne veux pas, je ne veux pas. Je n’admets pas, je n’accepte pas ; la symbolisation se fait, mais elle ne passe pas, elle est rejetée, comme on rejette une pensée négative, sauf que celle-ci veut absolument se frayer un chemin dans notre conscience. Mes yeux se ferment plus fortement, j’ai de plus en plus chaud ; la fièvre monte, et monte encore. Lorsque je rouvre les yeux, je vois flou ; mon pouvoir afflue dans mes veines, se glisse dans tout mon corps, et j’ai l’impression qu’il devient moins opaque, par intermittences. Mon pouvoir s’active un peu, se désactive. Tout se passe silencieusement, mais dans ma tête, c’est le chaos. Je relève un regard humide vers elle, les iris écarlates.

— C’est pas de ta faute, Joyce… C’est pas de ta faute.

Doucement, malgré ma main tremblante et la colère qui m’anime toujours, je caresse sa nuque, effleure ses cheveux.

— C’est pas de ta faute, j’articule difficilement. On trouvera une solution ensemble, d’accord ? Tous les deux. On trouvera une solution, c’est promis. Je te laisserai pas tomber, je te laisserai jamais tomber.

Pourquoi est-ce que c’est si difficile d’admettre… ? Un long soupir m’échappe, tremblant, et je caresse le dos de ma jeune amie, tout doucement. La colère reflue. Mes yeux se ferment à nouveau et je pose ma joue contre son crâne.

— Tout va bien se passer, je te le jure.


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 13:03
Joyce Noran

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Je sentis sa peau prendre une température anormalement chaude. Fiévreux, il gardait les yeux fermé, tremblant. Je savais qu'il retenait ses larmes, je le voyais. Ça me faisait mal de lui avoir infliger ça. Coupable, je le serrai dans mes bras, voulant à tout prix apaiser sa douleur plus que la mienne. Misao ne mit pas longtemps à répondre, me serrant jusqu'à m'en faire mal. Mais honnêtement, je m'en fichai. Il était là, et c'était tout ce qui comptait. Je pouvais à peine respirer tant les larmes m'étouffaient. Je n'arrivais pas à croire que j'avais tout avoué. J'avais réussi à me libérer oui, mais à quel prix? Mes amis les plus proches étaient dévastés par ma faute. Tous se raccrochaient à un espoir que j'avais moi même perdu de vue. On ne pouvait plus rien y faire. Il fallait attendre.
Il releva les yeux vers moi. Ils étaient écarlates. Rouge vif. Ce fût comme un coups que l'on m'infligeait. Je reconnaissais ces yeux. C'était ceux que chaque feu avaient lors d'une étoilisation. Ceux que j'avais eu, moi aussi. Une étoilisation était toujours signe d'une trop grande émotion. Je m'en voulus tant que je serrai les poings jusqu'à m'en faire saigner la paume, mes ongles pénétrant la chair à vif.

— C’est pas de ta faute, Joyce… C’est pas de ta faute.

Et si au contraire, ça l'était? Si en vérité, j'aurais pu leur éviter tout ça? Si j'avais fuis? Si j'étais partie? Si j'avais accepté mon sort? Un gémissement m'a échappé, ma poitrine me faisant mal. Je me sentais coupable. Je me sentais mal. Et pourtant, je n'en avais pas le droit.
Je tremblais. J'étais terrifiée. En fait c'était ça oui. J'avais peur. Peur de ne pas pouvoir vivre. Peur de mourir. Peur de quitter cette vie merdique que j'avais enfin appris à aimer. Peur de quitter mes amis. Peur de quitter ce que j'avais construit.
Doucement, la main de Misao est venu effleurer ma nuque, dans un geste d'apaisement.

— C’est pas de ta faute. On trouvera une solution ensemble, d’accord ? Tous les deux. On trouvera une solution, c’est promis. Je te laisserai pas tomber, je te laisserai jamais tomber.

"Je te laisserai jamais tomber". Combien de fois avais-je rêvé d'entendre ces mots? Combien de fois les avais-je entendu?
Sa main vint caresser mon dos, et je le sentis tremblant, retenant colère et amertume. Je le comprenais. Et je l'enviais de réussir à ne pas craquer. Une étoile... Misao passait étoile... Mon Dieu mais comment avais-je pu?
Je sentis qu'il s'appuyait contre moi, et je compris qu'il avait fermé les yeux. Je sentais sa colère sans même être sensitive. Je le voyais c'était tout.

— Tout va bien se passer, je te le jure.

Non ça n'allait pas bien se passer. J'allais tout perdre. J'avais tout perdu. Je fermai les yeux et le serra contre moi. Calme-toi... Par pitié Misao calme-toi. Comment le lui dire? Comment lui avouer? Comment pouvais-je trouver le courage de leur dire que se n'était pas tout? Comment pouvais-je leur dire que je savais déjà que j'avais une date limite? Au mieux, il me restait moins de dix ans à vivre. Dix ans. Ça peut paraître long. Ça ne l'est pas. Pas quand vous les passez innocemment. Pas quand chaque année, vous perdez espoir.
Cette information, je ne l'avais divulguée à personne. Les médecins n'étaient même pas certains de ce chiffre. Tout dépendait de la maladie. Tout reposait sur ma capacité à lutter contre elle. Alors pourquoi les inquiéter inutilement? J'en avais peut-être pour dix ans, peut-être plus, peut-être moins. On ne savait pas.

- Je suis terrifiée Misao... Je veux plus partir...!

Je ne veux plus partir. Pas je ne veux pas. Je ne veux plus. Oui j'avais voulu mourir. Quand j'avais perdu toute ma famille, j'avais désiré ardemment que la maladie m'emporte. Mais maintenant? J'avais des amis. Une vie. Une famille. Une vraie. Comment pouvais-je les abandonner? Abandonner ce à quoi j'aspirai tant? J'allais réaliser mon rêve, je chantais dans un groupe.
Les souvenirs des sourires et des rires que j'avais eu avec eux tous m'effleurèrent l'esprit. Je ne voulais pas renoncer à tout ça. Je ne voulais pas que la nouvelle change quoi que se soit. Parce que tout pouvait se terminer demain, je voulais vivre. J'avais peur. J'étais terrifiée. Et c'était la première fois que j'osais l'avouer. Pardon Misao. Ce jour-là, ça tomba sur toi. Pardon de t'avoir inquiéter jusqu'à ce que ton sceau se brise. Pardon.


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 21:06
Misao Honda

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Essayer de faire abstraction. Ne pas trop me concentrer sur elle, pour ne pas péter un peu plus les plombs. J’ai conscience que, quelque part, mon attitude et mon comportement à son égard doivent la blesser. Parce que je n’ai pas à réagir comme ça, il aurait sans doute fallu que j’encaisse ; mais comment peut-on encaisser un coup pareil sans rien dire ? Encaisser un coup pareil sans rien ressentir ? Mon cœur me fait mal. Je parle, mais j’ai l’impression que c’est plus pour me rassurer moi que la rassurer elle. Est-ce qu’on a déjà vu un être plus pitoyable que moi ? Incapable de rassurer ceux qu’il aime, mais tout à fait capable de se laisser aller à sa colère. Est-ce que j’aurais dû me retenir, pour autant ? Là, j’ai comme l’impression que je ne l’aurais pas pu. C’est impossible, improbable, je refuse, je refuse. Je ne peux pas laisser passer ça comme si ce n’était rien, il faut que je fasse quelque chose. Mais qu’est-ce que je peux faire, à part des promesses ridicules ? Il me faut des détails. Il me faut des détails, pour pouvoir trouver comment la guérir. Je sais qu’on trouvera un moyen. On a trouvé un moyen de retirer et donner des pouvoirs à quelqu’un, alors on est capable de sauver quelqu’un d’une maladie à la con, nan ?! Pourquoi est-ce que je ne sers jamais à rien ? Pourquoi est-ce que je n’arrive jamais à rien ?!!

Je prends une longue inspiration, me calmant peu à peu, sans lâcher la blonde une seconde, comme de peur de la voir s’envoler. Elle est si jeune… alors pourquoi… Pourquoi il faudrait qu’elle meure ? Pourquoi il faudrait qu’elle souffre ? Elle ne mérite pas ça, personne ne le mérite. Peu à peu, la colère reflue. La fièvre baisse, légèrement, et je me sens épuisé, comme vidé de mes forces. Je ne comprends pas ce qu’il vient de m’arriver et je me retrouve pantelant, comme après avoir couru un marathon. Alors je me contente de la bercer, lentement, parce que c’est encore tout ce que je suis capable de faire. Je ferme les yeux. J’aimerais tellement que tout ne soit qu’un rêve. Pourquoi est-ce qu’on vit, si on doit mourir ? Pourquoi est-ce qu’on doit attendre que la mort nous arrache à ceux qu’on aime, à ceux qui nous aiment ? C’est tellement stupide, il n’y a aucun sens à cette vie-là.

— Tu partiras pas. Tu resteras ici. On restera ici ensemble, ok ? On trouvera une solution. Il faut qu’on bosse là-dessus, il faut… il faut que je sache ce que tu as, comme ça, on trouvera une solution, ok ? Je peux pas le faire tout seul... Mais ne pleure pas, ne pleure pas, s’il te plaît…

Je continue à la serrer dans mes bras, alors que mes yeux reprennent doucement leur couleur d’origine. Ils fixent le vague, sont toujours un peu humides, mais je ne pleure pas. Il faut être fort. « Je serai un super-héros ! », je me souviens avoir dit lorsque j’étais jeune. Je voulais l’être, ce super-héros. Au final, toute ma vie, j’aurai été qu’un super zéro, incapable de soutenir ses proches dans le besoin. Incapable de rire. Il faut être courageux. Je le serai. Pas le choix, je le serai.

J’inspire longuement, attends que les larmes de Joyce tarissent. Quand elle relève les visage vers moi, je lui essuie une joue avec ma manche.

— Tu es forte, Joyce, je souffle.


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##   Jeu 29 Oct 2015 - 22:03
Joyce Noran

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— Tu partiras pas. Tu resteras ici. On restera ici ensemble, ok ? On trouvera une solution. Il faut qu’on bosse là-dessus, il faut… il faut que je sache ce que tu as, comme ça, on trouvera une solution, ok ? Je peux pas le faire tout seul... Mais ne pleure pas, ne pleure pas, s’il te plaît…

Ce que j'avais? Je n'en savais rien. Mon cas était rare et les explications des médecins étaient bien trop complexe pour que je comprenne. Je le soupçonnais d'ailleurs de ne pas vraiment savoir ce que j'avais. Il fallait trouver une solution. Je refusais de partir. Je refusais de mourir. Je refusais d'abandonner tout ce que j'avais reconstruit. Mon rêve... Mes amis... Ma famille même... Mon avenir... Non! On avait pas le droit de m'enlever ça. On avait pas le droit! Non! Non je refuse! J'avais envie de vivre. De survivre. D'être heureuse. Amoureuse. Malheureuse. En colère. Je voulais être en vie le plus longtemps possible. Se n'était pas juste! On avait pas le droit de me priver de ça.
Misao me suppliait de ne pas pleurer, et je tentais vainement de l'écouter. Mais impossible. J'avais peur. J'était pétrifiée de trouille face à tout ça. Je ne savais même pas ce que j'avais! Comment le lui dire? Le lui expliquer?

- 10. Il me reste 10 ans d'après les médecins si la maladie évolue. C'est tout ce que j'ai compris. C'était censé être bénin! C'était censé n'être qu'une mutation de la maladie! Et maintenant... Si ça évolue... Si la maladie se déclare...

Un sanglot m'empêcha de continuer. Je l'avais dis. J'avais avoué. 25 ans. Qu'est-ce-qu'on a le temps de vivre, en 25 ans? Honnêtement?
Après avoir laisser couler mes larmes quelques instants, je me repris. J'avais une chance. Une chance de survie. Tout dépendrait de mes examens. Les médecins étaient peu confiants. Mais les derniers avaient été bons. Je me mordis la lèvre et Misao s'écarta doucement. Il essuya les traces de larmes sur ma joue.

— Tu es forte, Joyce.

Je le fixai, surprise. Comment pouvait-il dire ça? Je ne l'étais pas. Une putain de maladie affectait mon organisme et la seule chose intelligente que je trouvais à faire, c'était de pleurer comme une gamine? La haine.
Forte? L'étais-je? Je fermai les yeux et baissa la tête, tentant de reprendre une contenance. Où était passé mon aplomb? Ma rage de vivre.

- Et si je n'y arrivai plus Misao? Si... Si je n'étais plus forte? Si j'avais envie de m'effondrer...

Je veux vivre. Je veux vivre. Je veux vivre. La dernière fois que j'avais pensé ces mots, je venais d'entendre le médecin me donner le pronostique. Malade. Tant que le cœur n'était pas touché, j'avais une chance de vivre. De vraiment vivre. D'où l'évolution de la maladie. Je n'avais plus le choix. J'allais devoir me battre. Dans mon regard passa un éclair de détermination. Misao avait raison. J'allais rester. Peu importait le prix à payer, je resterai quoi qu'il m'en coûte. Je ne pouvais me résoudre à tout abandonner. J'avais trop souffert dans le passé pour ne pas avoir le droit d'être heureuse maintenant. Il était temps que je lutte.


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##   Dim 1 Nov 2015 - 17:02
Misao Honda

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Il faut que je me calme. Ma respiration est lourde, saturée. J'ai un peu de mal à respirer calmement, mais au fur et à mesure, la colère s'en va. Elle laisse place à une détermination sourde et sans faille, que je me refuse d'entacher. On va y arriver. Ces mots me donnent de la force, à défaut de, peut-être, lui en donner à elle. Il faut être fort pour les autres, parfois ; réussir à les porter pour qu'ils puissent rester campés sur leurs jambes. Alors je continue à caresser ses cheveux, la laissant parler, pleurer, autant qu'elle le veut.

Dix ans, c'est court pour vivre. Mais dix ans, c'est assez long pour trouver une solution. C'est ce que j'essaie de me dire. On trouvera quelque chose. On s'y mettra à plusieurs, avec les guérisseurs et les autres biologistes, s'il y en a. On trouvera. Je l'interrogerai plus tard sur ses symptômes, pour le moment, je crois que c'est pas le plus important. Je continue à garder le silence à ce sujet, me contente d'acquiescer, lui murmure parfois quelques mots destinés à la calmer. Finalement, je m'éloigne un peu d'elle, la force à me regarder dans les yeux.

— Quand tu auras envie de t'effondrer, je serai là. Je te porterai jusqu'à ce que tu te remettes debout. Tant que tu te relèves après. Ça ira...

Je lui offre un sourire maladroit, lui retends la boîte. Histoire de désamorcer un peu l'ambiance pesante. C'est pas pour changer de sujet, j'espère qu'elle le verra pas comme ça.

— Tiens, reprends-en un. Je reste un peu, si t'as envie. Pour mater un film, parler un peu... Ou si t'as envie qu'on aille frapper dans une balle. J'pense qu'il vaut mieux pas que tu y penses trop pour le moment.

Puis, je m'arrête, hésite un peu et lui tends le petit doigt :

— Je te promets de t'aider à trouver une solution. Mais toi, il faudra que tu m'aides à y arriver. Que tu continues à être forte. Et je serai fort avec toi.


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##   Dim 1 Nov 2015 - 19:09
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Il caressait toujours mes cheveux, me rassurant par sa seule présence. Je n'étais plus seule, et comme l'avais dis Liam, je devrai composer avec ça, que je le veuille ou non. Maintenant, je voulais pouvoir envisager l'avenir. Je voulais croire que Liam et moi pouvions être un couple. Qu'Ys et moi, une fois cette histoire tirée au claire, puissions être frère et sœur pour bien plus que quelques années. Je voulais pouvoir espérer avoir Mitsuki et Misao à mes côtés durant encore bien des instants. Je voulais rêver d'une vie merdique mais bien entourée.
Peut-on croire en tout cela? Peut-on vouloir plus?
Je soupirai sans jamais oser me redresser, restant blotti contre lui par pure lâcheté. Je ne pouvais affronter son regard alors que tant d'émotions l'étouffaient face à la nouvelle. Je me doutais que comme Liam, Ys et Mitsuki je suppose, il était toujours aussi choqué. Et comme eux, il ne voudrait pas y croire avant encore quelques temps. Mais il fallait être réaliste non?
Doucement, il m'écarta de lui et me força à croiser son regard, bien que je m'efforce de détourner les yeux.

— Quand tu auras envie de t'effondrer, je serai là. Je te porterai jusqu'à ce que tu te remettes debout. Tant que tu te relèves après. Ça ira...

Je relevai les yeux vers lui, un peu étonnée. Je me souvenais de notre première rencontre. C'était y avait pas si longtemps que ça. Ce jour-là, j'avais confié à Misao que les seuls obstacles à notre bonheur, c'était nous qui nous les imposions. Cette nuit-là, je ne pensais pas qu'un jour, cette morale s'appliquerait à moi. J'imposais toujours une barrière pour ne pas faire souffrir les autres. Quitte à en souffrir moi-même. Mais... Et si pour une fois, j'étais égoïste? Si pour une fois, je leur demandai d'être là? M'en voudraient-ils si je me plantais en bout de course?

— Tiens, reprends-en un. Je reste un peu, si t'as envie. Pour mater un film, parler un peu... Ou si t'as envie qu'on aille frapper dans une balle. J'pense qu'il vaut mieux pas que tu y penses trop pour le moment.

Il m'avait tendu la boîte, et un sourire amusé ourla mes lèvres. J'en pris un, et mordis dedans. Misao avait eu raison à la cafét', contre l'angoisse et la peine, rien ne valait le chocolat.
Il me tendit alors son petit doigt, sans que je comprenne, ou plutôt, sans que je veuille comprendre.

— Je te promets de t'aider à trouver une solution. Mais toi, il faudra que tu m'aides à y arriver. Que tu continues à être forte. Et je serai fort avec toi.

Un vrai sourire a mûri sur mes lèvres. Un vrai de vrai. J'ai tendu mon petit doigt, cédant à la promesse. Je serai forte. Pas pour moi, ni même parce que je croyais en mon rétablissement. Mais pour eux. Mes amis. Ma famille. Je serai forte pour qu'ils n'aient jamais le regret d'avoir voulu rester, quoi qu'il se passe.

- Merci Misao. T'es vraiment un ami extra.

J'ai claqué un baiser sur sa joue, le remerciant, puis je me suis levée, sourire aux lèvres.

- Et si on allait frapper quelques balles? Je te préviens, cette fois-ci, je compte les envoyer le plus loin possibles peut importe si c'est ce qu'il faut faire ou pas!

Je lui tirai la langue, ma bonne humeur retrouvée. Misao avait réussit. Il m'avait rendu ma joie de vivre. Comme la première fois que je l'avais vu, je me rendis compte que ma première impression avait été la bonne: Misao était un gars formidable.


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