## Lun 8 Fév 2016 - 23:39 | ||
Kali Aconite Messages : 65 Date d'inscription : 05/02/2016 | - Je m'étais levé tôt aujourd'hui, habitude que je commençais à prendre pour éviter de croiser trop de monde dans les couloirs. Après une douche rapide, j'enfilais des vêtements au hasard et terminais en ajustant mon cache œil. J'étais fin prêt à sortir, il ne me restais plus qu'à me décider où aller, c'est donc d'un pas distrait et perdu dans mes pensées que je m'engageais hors des dortoirs. Je repensais au chemin que j'avais parcouru avant d'arriver à Terrae, la route avait été longue et ardue. Mais malgré ça, mon pays natal ne me manquais pas. Imaginez toutes les connaissances auxquelles j'avais désormais accès ! Et puis les personnes que j'avais rencontrées pour le moment n'avaient pas montré de signe d'hostilité à mon encontre. Peut-être arriverais-je à m'ouvrir un peu plus, avoir des discussions intéressantes, des débats... Si ça se trouve je devrais revoir mon apparence extérieure... Mes pas m'avaient menés devant la grande porte de la bibliothèque, qui semblait déjà ouverte de si bon matin. Vérifiant qu'il n'y ai personne à l'intérieur, j'y entrais d'un pas serein et flânais dans les rayons en continuant mon fil de pensée. Ce qui me poussa à attraper quelques uns de mes cheveux pensivement. - Devrais-je les raccourcir ? C'est en partie à cau_ Un obstacle c'était dressé sur mon chemin, ce qui coupa ma phrase en plein milieu. Je rebondis dessus et atterris sur mes fesses. Sans un regard pour la chose qui m'avait bloqué, je fixais plutôt ma main d'un air que l'on pourrait qualifier de choqué. Une fine mèche rousse y trônait mollement. |
## Mar 9 Fév 2016 - 22:42 | ||
Myu Climbson Messages : 469 Date d'inscription : 13/10/2012 Age : 25 Emploi/loisirs : Regarder le ciel Humeur : Mélancolique | Par ce froid matin de février, je m'étais encore une fois levée aux aurores. J'avais fait le tour de la cour, pieds nus dans la neige. J'aimais le froid, et je m'y étais - un peu contre mon gré - habituée. On aurait pu penser qu'ayant vécu un traumatisme, j'aurais préféré tout le contraire de ma cellule humide et sombre aux odeurs de moisissure, mais non, je continuait d'aimer tout ce qui m'entourait. J'avais un attrait particulier pour l'eau, bien évidemment. Mais j'aimais la nature, en général, et la nature la nuit, surtout. Ce matin là, j'avais regardé le soleil se lever. Avant d'aller en cours, cela me procurais toujours un peu de réconfort. Ah, les cours... Vivement les vacances, me disais-je. Prenant l'habitude de faire mes devoirs tôt le matin plutôt que tard le soir, je me dirigeais, encore ensommeillée, vers la bibliothèque. Je cherchais une table, dans un coin pas trop visible mais néanmoins éclairé quand brusquement je fut bousculée. Je tombais à la renverse, tout comme la personne avec qui j’avais fait cette rencontre pour le moins... bouleversante ! - Aïe ! Vous ne pouviez pas regarder devant vous ? geignais-je en frottant mon coude douloureux, toujours par terre, les larmes aux yeux. Mais la personne semblait n'avoir d'yeux justement que pour sa mèche de cheveux qu'elle venait de s'arracher en chutant. Me relevant difficilement, je remarquais un trou à mon collant au niveau du genou qui était d'ailleurs à vif. - Oh non... Je vais encore devoir le recoudre... Appuyée sur une chaise, la jambe gauche légèrement au dessus du sol pour éviter de plier le genou, je regardai la personne, toujours bloquée sur sa mèche de cheveux roux. Je n'aurais su dire si cet individu était un homme ou une femme, ainsi, la tête baissée. Il avait une silhouette androgyne et des cheveux longs ainsi que des doigts fins. Mais ça ne voulait rien dire... Comme il ne bougeait pas, je m'approchai et demandai : - Tout va bien ? Pourquoi tenait-il tant à cette mèche de cheveux ? |
## Mer 10 Fév 2016 - 13:54 | ||
Kali Aconite Messages : 65 Date d'inscription : 05/02/2016 | - Non ! Un ton glacial, la première fois de mon existence où quelque chose arrivait à mon visage. Je me rendis soudainement compte de la présence de l'autre personne et levais mon œil vers elle. Une jeune enfant, entièrement vêtue de blanc un air étonné peint sur son visage et à voir sa posture elle venait de se faire mal. Recomposant mon visage neutre, je me relevais en m'époussetant. - Même en regardant devant moi votre taille est telle qu'il m'aurait été difficile de vous voir... Toujours ce vouvoiement qui m'aide à mettre des barrières entre ces personnes et moi. Ce détachement m'était indispensable pour rester stable, enfin... Depuis mon arrivée toutes mes habitudes c'étaient faites chambouler. Adoucir la voix, feindre l’intérêt. - C'est à vous qu'il faudrait demander si tout va bien. Je ne m'attendais pas à trouver qui que ce soit de si bonne heure, autre que les bibliothécaires. Après un dernier regard, j'enfonçais la mèche dans ma poche en me promettant de ne pas les couper au final. - Ne faites pas attention à ma première interjection, la surprise c'est exprimée contre ma volonté. Vous êtes-vous perdue ? Non pas que je m'en souciais mais l'accident était arrivé par ma faute. Je n'étais pas en droit d'être désagréable. |
## Jeu 18 Fév 2016 - 16:24 | ||
Myu Climbson Messages : 469 Date d'inscription : 13/10/2012 Age : 25 Emploi/loisirs : Regarder le ciel Humeur : Mélancolique | - Non ! J'inclinais la tête. Je n'étais pas sûre de ce que j'avais entendu. Non ? Quoi, non ? Ça n'allait donc pas, puis-ce qu'il... Enfin elle... Puis que cette personne m'avais répondu non ? Elle semblait toujours fixer sa mèche de cheveux perdue, mais cependant, ne pouvant pas voir ses yeux cachés derrière un rideau de cheveux, je n'avais pas le moyen d'en être sûr. Elle se relevait et frottait ses vêtements. La bibliothèque était parfaitement propre, surtout à cette heure-ci. Par gêne peut être. - Même en regardant devant moi votre taille est telle qu'il m'aurait été difficile de vous voir... Elle semblait grommeler dans sa barbe. Enfin dans ses cheveux. Bref, je ne compris pas ce qu'elle dit. Elle parlait de taille... Taille de quoi ? Intriguée, j'attendis là qu'elle réagisse, ma timidité naturelle prenant le pas sur ma première émotion : l'énervement d'avoir été brusquement dérangée et sortie de sa rêverie. Les joue roses et les yeux fuyants, je fouillais dans ma sacoche, accrochée à mon épaule, pour remettre un peu d'ordre dans le fouillis de papiers divers provoqué par la chute. Ou pour chercher quelque chose. Pourquoi faire cela maintenant ? Était-ce l'endroit, le moment ? C'était surtout pour occuper mes mains, mon regard, pour le pas rester planter, là, à ne rien faire. - C'est à vous qu'il faudrait demander si tout va bien. Je ne m'attendais pas à trouver qui que ce soit de si bonne heure, autre que les bibliothécaires. Enfin une phrase intelligible. Je ne répondis pas. En disant cette phrase sans toutefois me regarder, l'étrange personne mis sa mèche dans sa poche. - Ne faites pas attention à ma première interjection, la surprise s'est exprimée contre ma volonté. Vous êtes-vous perdue ? Son visage à présent résolu mais courtois me regardait et semblait attendre de moi une réponse. A présent que je le voyais vraiment, je penchais plutôt pour un homme. Oui, dis-je en moi-même, c'est un garçon, pas de doutes. Ces derniers étaient induits par une silhouette mince et svelte, un cou fin et des trais somme toute assez féminins. La voix, lorsque que l'on voyait le visage, ne trompait pas, mais sans celui-ci, on pouvait hésiter... Il avait parlé d'une voix assurée, délicate à la fois, polie. Je n'avais pas vraiment écouté la question, cependant je répondis. - Oui... Non, non, je ne suis pas perdue... Je... Je venais juste travailler ici... Comme tous les matins en somme. J'ai cours dans... Je regardais l'horloge, au bout de l'allée. - Dans environ une heure et demi... Au premier... Oui, évidemment, c'est là qu'étaient les salles de cours. Réponse stupide. Je ne savais pourquoi, la vue de son visage me troublais. Pas l'hésitation première quand au sexe de la personne, non. Peut-être simplement mon caractère. Après tout, je réagissais ainsi avec tous les individus inconnus qui se présentaient à moi et me parlaient. Aussi, pour que ma gène ne se dépeigne pas sur ma figure, je tâchais de jouer mes atouts du théâtre : une apparence sûre et inébranlable pour un esprit si faible et si fragile que le miens. Contrôlant mes muscles et les tremblements de ma voix, j’annonçais d'une voix sûre et tout aussi courtoise que la sienne bien qu'un peu froide selon moi : - Si vous voulez bien m'excuser, j'ai quelques exercices à faire, je ne voudrais pas me présenter en classe sans les avoir fait... J’espérais que mon changement d'attitude ne l'offusqua pas. Boitillant toujours, j'allai m'installer à une table non loin de là. [HRP : désolée pour le retard !! >.<'] |
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