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Morosité | Kurei
##   Sam 20 Aoû 2016 - 22:02
Charlie-Ange Petit

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Charlie-Ange Petit
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T’as jamais aimé les hôpitaux, et ce parce que tu n’y es jamais allé pour toi. T’y es allé quelques fois pour féliciter de jeunes mamans mais le plus souvent c’était pour y voir des départs. Tes grands parents que tu chérissais, cet ami qui avait été renversé par une voiture bien trop jeune et que le coma n’avait pas voulu rendre au monde des vivants, cet autre que le cancer avait emporté l’année passée en un rien de temps. Non, tu n’aimais pas les hôpitaux car tu n’avais jamais aimé dire adieu. Ces moments difficiles avaient tellement teinté ton âme que l’appréhension te saisissait chaque fois que tu rendais en ces lieux… fusse pour te faire enlever ton plâtre.
Deux mois que tu le supportais celui-ci, deux mois que tu ne conduisais plus et vagabondais à Terrae pour tromper ton ennui. T’avais pensé à te remettre à peindre, mais tu n’avais rien réussi à ébaucher. Alors t’avais marché tout simplement, tu t’étais aussi entraîné à maîtriser tes pouvoirs, et t’avais interagi avec d’autres bipèdes. D’ailleurs quelques-uns avaient écrit des choses chelous sur ton plâtre. Tu ne les avais nullement retenus dans leur expression, c'était une forme d'art. Tu te demandais d’ailleurs toujours si c’était une bite ou une amanite phalloïde qui ornait ton coude. L’un ou l’autre ne te dérangeait pas plus que cela.

Quand le plâtre fut retiré tu essayas de bouger ton bras et te rendis compte avec désarroi qu’il avait du mal à se mouvoir. Fichtre et foutre pensas-tu, quelles erreurs avaient donc été commises pour qu’il réagisse si peu ? Le médecin t’aiguilla donc, tu allais retrouver peu à peu ta motricité après un peu de kiné, mais l’immobilité n’était jamais bonne, heureusement d’ailleurs qu’il ne s’agissait pas d’une articulation, le temps de convalescence aurait été augmenté. Alors Angie, tu devrais prendre son mal en patience, normalement tu pourrais se remettre à conduire incessamment sous peu.
N’empêche que cela t’embêtait. Tu avais une toute jeune entreprise de taxis et tu doutais que les clients apprécient ton manque d’engouement pour ton travail. Et si tu avais perdu ta clientèle en revenant ? Et si plus personne ne te faisait confiance pour conduire ? Beaucoup de questions et de doutes tournaient dans ta tête, mais tu n’osas pas en faire part au médecin. Tu ne voulais pas le déranger avec de tels enfantillages.
Une série de séances de kinésithérapie fut prise pour la semaine suivante et il fut convenu que tu pourrais reprendre ton activité celle d’après. Ce qui te convenait bien car tu commençais à te lasser de ta vie de batifolage et d’oisiveté.

Tu quittas avec soulagement l’hôpital. Gagnant rapidement l’arrêt de bus le plus proche. Tu regardas les horaires de passage et eu un soupir désespéré en te rendant compte qu’il n’y avait pas de bus avant une bonne heure. Voilà pourquoi un taxi était indispensable à Terrae… Tu décidas de marcher jusqu’à un arrête plus lointain au centre-ville qui serait peut-être mieux desservi. Tu déchantas, tu venais de rater le bus et le prochain n’arriverait pas avant vingt bonnes minutes.  Tu t’assis résigné sur la banquette de métal tiède et tu commença à rêvasser.
A quoi ? Rien de précis, même toi tu ne suivais pas le vagabondage de tes pensées. Tu te contentais de regarder la valse des nuages dans le ciel. Tu saluas d’ailleurs le nouvel arrivant sans lui prêter de réelle attention alors que ton esprit se perdait dans les cumulonimbus. Pleuvrait-il ce soir ? Peut-être, tu espérais être rentré avant que cela ne se produise, ton tee-shirt n’étant pas un rempart adéquat à la folie des éléments.
Tu masquais les horaires de passage et le nouveau venu te le fit remarquer. Tu reportas alors réellement ton attention sur lui. Tu le connaissais, c’était se rustre à l’arc élégant. Cette rencontre te paraissait étrangement lointaine. Tu t’écartas.

« Ça faisait longtemps… Euh… Je crois que vous ne m’avez pas dit votre prénom la dernière fois, ou alors je l’ai oublié, c’est tout à fait possible, je n’ai jamais eu la mémoire des prénoms. »


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##   Dim 21 Aoû 2016 - 2:03
Kurei Yataro

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Humeur : Interchangeante et difficile à deviner quand elle diffère à la norme

Je me ballade tranquillement dans les rues du village de Terrae sans me précipiter. L'animalerie était calme aujourd'hui, pas de nouveaux arrivants, pas des partants juste la routine avec les animaux déjà habitués à leur vie là-bas. Du coup, on m'a permis de partir plus tôt que d'habitude pour profiter du beau temps.

La question maintenant est où aller. Le parc ou le lac risquent d'être aussi plein des gens que les rues du village, surtout puisque c'est les vacances. La forêt serait peut-être bien calme, mais j'y serait caché du soleil et l'idée ne m'attire pas autant. Mais du coup, cela ne me laisse pas grand chose en termes de possibilités. D'un côté je veux profiter du beau temps, mais de l'autre je voudrais trouver un endroit désert. A l'heure qu'il est je pourrais chercher longtemps. Je parie que même le toit de l'école est occupée.

Je soupire à la pensée. Je ne trouverais pas un endroit qui me convient. Je le sais déjà. Alors ça ne sert à rien d'y réfléchir. Je pourrais aussi bien juste voir où mes pieds vont m'emmener. (Espérons que je ne vais pas finir encore dans l'hôpital...)

Je passe à côté de le librairie et m'arrête un instant pour jeter un coup d’œil. Il est toujours plus facile d'ignorer une foule si on peut se perde dans un bon livre, après tout. Je remarque vite que je ne devrais pas rester longtemps, par contre. Sinon, mon portefeuille va être vite vidé. Il faut que je passe plus souvent à la bibliothèque, en fait. Comme ça je pourrais avoir autant des bouquins que je veux sans avoir à tous les payer. Certes, je ne les aurai que pour un temps limité, mais en même temps ce n'est pas comme si j'aurais besoin de bien longtemps pour les lire.

Cependant, ce que je lis le plus ces dernières temps, c'est les livres scolaires. Je veux être prêt pour les prochains examens d'entré de l'université. Avoir des pouvoirs magiques est bien pratique (a part le fait que je dois encore apprendre à les contrôler comme il faut), mais cela ne change pas le fait que je dois rattraper mon retard en éducation et ensuite continuer si je veux arriver à devenir vétérinaire comme j'ai décidé il y a pas longtemps.

Au final je passe une bonne heure dans la libraire et j'en sors avec plusieurs livres et un portefeuille bien plus vide qu'avant. J'aurais dû m'y attendre, franchement. Bon, alors maintenant que j'ai des livres dans lesquels je peux m’immerger, je vais où ?

Et si je laisserait le sort deviner pour une fois ? De toute façon, où que j'aille, je vais devoir prendre le bus, alors autant décider sur place en arrivant à l'arrêt. On va dire que je vais aller là où je vais pouvoir aller avec le premier bus qui passe. Ce n'est peut-être pas un vrai plan, mais pour une journée de demi-congé inattendue, cela me semble suffisant.

En arrivant à l'arrêt, il se trouve que je ne suis pas le seul qui attends le bus. Une autre personne y est assis. Bon, au moins je sais qu'il y aura un bus qui devrait passer dans peu de temps, c'est déjà pas mal. Mieux que d’habitude, en tout cas, puisque les busses passent assez rarement ici. Ou n'importe où sur Terrae à vrai dire. S'il y a un truc qu'on pourrait améliorer ici c'est le transport publique. Voilà pourquoi je marche à pieds la plupart du temps. C'est peut-être plus long au final, mais ça me fait du bien et ça m'évite d'attendre comme un con pendant une heure. Mais bon, je ne vais pas faire une balade d'une heure et demie voir plus avec tous ces bouquins.

Arrivant à l'arrêt, je salue l'autre personne y présent et me reçois une salutation plutôt distraite à mon tour. Ce n'est pas plus mal. Ce n'est pas comme si j'étais très social non plus. Je veux bien avoir changé depuis mon arrivé, mais il ne faut pas demander des trop grosses miracles non plus. Le fait que j'ai retrouvé un but et l'envie de vivre et asses miraculeux en sois de toute manière.

Les minutes passent sans que je les compte, perdu dans mes pensées. Le bus n'arrive toujours pas. Très bizare. Je regarde ma montre, puis vers les horaires du passage des bus. Ces derniers sont cachés par la personne à côté de moi à qui je demande poliment s'il pourrait bien me laisser voir. C'est à ce moment-là, quand il me regarde, que je le reconnais. Mais c'est le jeune homme de la forêt qui s'est presque ramassé une de mes flèches ! Celui dont je n'ai même pas demandé le nom, sans parler de lui donner le mien.

« En effet, nous ne nous sommes pas présentés. Je m'excuse pour mon manque de politesse de la dernière fois. Je suis Yataro Kurei. Et votre nom, c'est ? »

Ça ne fait que quelques secondes que je le vois réellement, mais il me semble différent de la dernière fois. Comme si il y avait quelque chose qui lui pesait, peut-être. En tout cas, il semble bien moins détendu que lq dernière fois qu'on s'est vu. Ou alors s'est juste moi.

« Vous permettez que je m'assoie à côté de vous ? »


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##   Dim 21 Aoû 2016 - 20:02
Charlie-Ange Petit

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Les nuages dansent et toi t’as l’esprit qui se vide alors que ta main se ferme et se rouvre à nouveau de manière régulière et répétitive. Tu sens ton muscle crisser, cela fait un moment qu’il n’a plus été mobilisé, lentement tu fais tourner ton poignet. Tu notes que certains mouvements sont plus douloureux que d’autres, bien qu’en réalité ce soit plus une gêne qu’une douleur. T’as jamais été à l’aise avec ton corps de toute façon, et cela te laisse songeur qu’il puisse encore plus se rebeller contre toi. La nature est drôlement faite, elle ne se lasse donc jamais de rire à tes dépends.
Tu n’es pas de très bonne humeur ces derniers temps, en fait tu t’ennuies. Tes journées n’ont pas de but et te lever sans avoir un programme précis en tête te mine. T’avais besoin de repères, de choses routinières pour pouvoir avancer et trouver un équilibre. Actuellement tu as l’impression de stagner et toutes les questions existentielles. Les trucs que tu avais oubliés, par choix autant que par facilité. Tu penses beaucoup à Mitsu. Ce n’était pas le cas avant, mais depuis votre dernière rencontre avant noël, tu t’es rendu compte qu’elle était spéciale. Du moins pour toi car à chaque fois que tu la rencontres tu as l’impression d’être différent, de respirer différemment. Tu t’es persuadé que tu étais amoureux : tous les signes que l’on narre dans les livres étaient là. La lumière qui l'auréolait, le silence qui se faisait quand tu étais à ses côté, cette impression alors d’être dans une bulle…
Tu en oubliais les sentiments que tu avaient déjà ressentis, le cœur qui s’accélère, l’envie d’être touché, de croiser son regard, d’entendre son rire, de respirer son odeur. Tu te disais que tes nouveaux sentiments étaient sans doute plus purs… Tu étais un peu débile, et bel et bien perdu dans des réflexions alambiquées quand tu te rendis compte que tu connaissais le nouvel arrivant.

Connaitre était peut-être à la réflexion un bien grand mot, car il confirma que vous n’aviez même pas échangé vos prénoms. A la limite c’était pas un mal, comme tu l’avais dit tu n’avais pas la mémoire des noms. A moins qu’il ne te marqua par son originalité un prénom était vite oublié, sauf si bien entendu tu fréquentais une personne assez régulièrement pour que son nom s’imprime dans ton cerveau. Ainsi, nombre de tes camarades de classe avaient eu la chance d’être tutoyé plutôt que nommés, tu avais l’air moins bête. Enfin, tu le pensais, sauf quand on te demandait de transmettre un message, là c’était la croix et la bannière.

« Je m’appelle Angie. »

Tu ne sais plus depuis quand tu ne te présentes plus comme Charlie-Ange, mais c’est ainsi. Ton surnom tu l’aimes bien, pas moins que le prénom qu’on choisis tes parents… Mais tu n’y penses pas vraiment, cela te parait naturel de te présenter comme cela.

« Dois-je vous appeler Kurei ou Yataro ? »

Tu n’as vraiment pas de chance, les noms à consonance asiatique sont vraiment ceux que tu as le plus de mal à retenir. Tu essaieras de faire un effort, comme à chaque fois, tu n’y arriveras pas… comme à chaque fois.
Tu te pousses pour lui laisser un peu de place sur le banc pour s’installer, cela vaut toutes les réponses du monde mais pourtant tu te sens obligé d’ajouter :

« Je vous en prie, le prochain bus ne devrait plus tarder… Une grosse poignée de minutes tout au plus. »

Tu estimes t’être perdu dans tes pensées une dizaine de minutes plus ou moins… Mais le bus ne semble pas décidé à arriver, tu te dis que le temps passerait plus vite si vous discutiez. Le temps à cette étrange manie de s’accélérer quand on fait quelque chose d’intéressant et de ralentir quand l’ennuie nous gagne.

« Serait-ce impoli de vous demander ce que vous faites en ville ? »


La dernière fois que tu l’avais croisé, il semblait apprécier sa condition de sauvageon homme des bois… Maintenant les choses semblaient différentes, il semblait avoir changé un peu… ce n’était qu’une impression sur le vif, il y avait fort à parier que tu te trompais et qu’il s’empresserait de se montrer à nouveau froid et distant. Sauf que cela tu l’avais bien entendu oublié.


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##   Lun 22 Aoû 2016 - 22:31
Kurei Yataro

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Angie ? Un surnom plus qu'un nom on dirait. Je pense qu'on va tout simplement vouvoyer dans ce cas. À moins qu'il me donne son nom de famille, me quelque chose me dit que ce n'est pas gagné. A sa question sur comment m'appeler, mes yeux s'élargissent un tout petit peu dans ma surprise. Il doit bien être le premier qui me le demande, tous les autres sont directement passé au prénom. Bon, au boulot on m'appelle quand même par mon nom de famille, mais c'était uniquement une fois que tout le monde ait remarqué à quel point je suis distant. (Et pompeux, soyons honnêtes, je suis bien conscient que tout le monde sauf d'autres nobles le pense. Cela ne va pas me faire changer mon comportement, mais j'en suis conscient.)

« Si je vous demanderais d'utiliser mon nom de famille, vous le feriez ? »

Je demande en retour, ajoutant ensuite un petit 'merci' en m’asseyant. D'un côté, comme c'est lui qui a demandé, la question ne devrait pas se poser, mais bon. Comme j'ai dit, il est bien le premier a y réfléchir. Je l’apprécie beaucoup. Pour tous les autres que j'ai rencontré, même des nobles telle mademoiselle Hamilton, l'utilisation du nom de famille semblait ridicule, et donc je n'ai même pas essayé de les faire changer de façon de m'appeler. J'ai déjà appris avec le vouvoiement que les corrections ne sont pas le bienvenue pour la plupart du temps. Et donc je supporte. Ca ne me dérange plus tellement qu'on me tutoie, bien que je préfère encore et toujours le vouvoiement. Par contre, le fait qu'on m'appelle par mon prénom m'a toujours gêné. Je ne suis pas assez proche avec personne ici pour passer aux prénoms. Et pourtant tout le monde le fait.

Cela doit être dû au fait qu'il y a des gens des tellement des pays différent. Certes, on a un moyen de contourner le barrage des langues, c'est déjà pas mal, mais avec le barrage des cultures, c'est différent. Pour franchir cette barrière, il faut montrer à l'autre personne que même si on ne comprends pas tout sur elle et/ou son comportement, on l'accepte et qu'elle est la bienvenue. Du coup, je pense que le manque de formalité est leur façon d'accepter les autres. Dommages qu'il y a des exceptions à toutes règles, n'est-ce pas ? Un tel comportement ne me mets pas plus à l'aise, au contraire, mais étant le seul à penser de cette façon comme un mouton noir, je me tais et essaye de m'adapter. Le jeune homme devant moi est bien le seul à prendre cela en compte et à me demander ce que je préfère. Même s'il n'accepte pas de m'appeler par mon nom de famille, c'est déjà plus que n'importe qui d'autre a fait et je l’apprécie vraiment.

« Peux-je donc savoir votre nom de famille ? À moins que vous préférez que je reste au vouvoiement simple ? »

Aussi bien qu'il soit le premier à me demander comment je préfère être appelé, il est aussi le premier à qui je le demande en retour. Mais bon, celui qui donne reçoit en retour, c'est aussi simple que ça. Malheureusement, je ne peux pas lui proposer de l’appeler 'Angie' comme il semble préférer ou le tutoyer, cela me serait bien trop familier, mais je peux au moins éviter de l'appeler par son nom de famille s'il ne le souhaite pas. Si lui et moi continuons de nous rencontrer, alors avec le temps, peut-être je pourrais, mais pour le moment, c'est en demander trop.

« Non, pas du tout. J'étais à l'animalerie. J'y travail à mi-temps. Mais je dois vous avouer que j'aurais preféré passer ma journée au parc ou au lac.»

Je réponds à sa question sur ce que j'ai faisait en ville. Il y a quelques jours j'ai même pensé travailler des journées entières, mais au final j'ai abandonné. Bien que l'animalerie soit une superbe idée, ce n'est pas assez pour les pauvres bêtes abandonnées. Certains ont probablement besoin de plus de soins que ce que l'animalerie à elle toute seule peut leur offrir. Certains ont besoin d'un suivi médical. C'est pour ca que je trouve un vétérinaire comme étant vraiment manquant à Terrae. L'animalerie est déjà un bon début, mais voilà tout ce qu'elle est, un début. Les choses doivent être menées jusqu'au bout par contre. Et comme je ne vois personne se porter volontaire, ce sera moi qui va tenter. Alors je ne peux travailler qu'à mi-temps. L'autre moitié du jour, je la consacre à mes études et la préparation pour l'examen d'entrée à la fac. Il a beau être encore loin, j'ai bien trop de retard à rattraper. J'ai déjà perdu plusieurs années de l'école, je ne compte pas en perdre encore plus maintenant que j'ai la possibilité, le désir et l'idée de faire plus de ma vie que ce que j'en ai maintenant.

« Et vous, qu'est-ce qu'il vous emmène dans la ville un jour comme aujourd'hui ? »

Le jeune homme à côté de moi semble presque être ennuyé un peu. On dirait qu'il n'a vraiment eu rien à faire pendant toute la journée. Mais si c'est vraiment le cas, alors je ne comprends pas pourquoi il essayait de passer du temps en ville. J'aurais profité de la nature à sa place. Mais peut-être qu'il préfère des rues remplies des gens au calme de la Mère Nature. Quoique, ces jours-ci, il est bien possible que cela revient au même où qu'on aille. C'est bien la peur que je ressens personnellement, que je ne retrouverais pas une place pour moi tout seul. Mais au final, peut-être ce n'est pas plus mal, vu qui j'ai rencontré.


Morosité | Kurei Signat11
##   Mar 30 Aoû 2016 - 8:38
Charlie-Ange Petit

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Tu hausses les épaules, oui tu le ferais, mais malheureusement, tu ne sais pas lequel est son nom de famille. Kurei et Yataro, les deux sonnent comme des prénoms à tes oreilles. Le truc c’est que tu sais que toi tu te présentais comme Charlie-Ange Petit, prénom puis nom… ça évitait les confusions grotesques, parfois du moins, car d’autres fis tu devais expliquer que le petit ne signifiait pas junior, tu ne portais pas le prénom de ton père. Pourtant tu connaissais beaucoup de personnes qui se présentaient à l’inverse par le nom puis leur prénom.
Ta question n’allait pas dans le sens de savoir si tu devais l’appeler par son nom ou son prénom, mais les deux te convenaient. Alors s’il avait une préférence, pourquoi pas ? Toi tu imposais bien le Angie à tout le monde dernièrement. Oksa t’avais fait part de l’étrangeté de découvrir que tu t’appelais en réalité Charlie-Ange.

« Pas de soucis pour moi si vous m’indiquez lequel des deux est votre nom. »

Tu sens presque instinctivement que le tutoiement ne passera pas avec l’homme aux cheveux d’obsidienne. Tu t’en fous un peu à vrai dire même si tu as tendance à l’usage par finir par tutoyer les gens quand tu sens que cela ne les dérange pas. Tu t’acclimates à ton vis-à-vis, un peu comme une boule de pâte à modeler qui prendrait les formes qu’on lui impose.

« Je m’appelle Charlie-Ange Petit, veuillez m’excuser j’ai pris l’habitude de me présenter sous le nom d’Angie, appelez-moi comme il vous met à l’aise de m’appeler. »

T’étais plus à ça près, tu n’avais jamais imposé quoi que ce soit à ce sujet. Certains de tes élèves te tutoyaient sans que tu ne t’en formalises. La seule chose à laquelle tu refusais de t’habituer était bien de te faire appeler « Charlie. » Comme quoi, chacun avait ses défauts.
Tu as toujours choisi les autres à toi-même, et si l’on voulait vraiment t’aller Charlie, tu finissais par céder non sans pouvoir retenir ta chair de poule et ton malaise à chaque fois.

« La journée n’est pas encore terminée ? Pourquoi ne pas vous y rendre ? »

La question t’est naturelle. Tu ne cherches pas à t’immiscer plus que cela dans sa vie privée, mais tu ne comprends pas pourquoi il s’abstient. Alors tu ne lui demandes rien de plus naturel. Tu es heureux qu’il ait trouvé une place à l’animalerie, quand tu l’avais rencontré tu avais l’impression qu’il vivait isolé des autres. C’était peut-être une erreur de ta part cela dit, tu n’avais rien pour justifier cette assertion que la distance qu’il essayait de prendre avec les gens.
Pour répondre à sa question tu désignes ton avant-bras blafard. Il n’avait pas vu le soleil depuis trop longtemps, la cicatrice encore rosée de ton opération montre que les faits sont récents. Trop à ton goût cela dit vu la gêne que tu ressens lorsque tu essaies de t’en servir. Tu essaies de rapidement remuer tes doigts mais à nouveau tu luttes contre la rigidité qui a gagné ton avant-bras depuis que tu ne l’utilises plus.

« J’étais allé me faire retirer mon plâtre. »


C’est là que tu te rends compte d’à quel point votre rencontre remonte car tu sais combien de temps tu es resté immobilisé. Il faut croire que le temps n’est qu’une vague notion. Beaucoup d’abstrait, trop peu de concret. Le temps est une valeur incertaine car jamais tu ne sais si l’instant c’est trop écoulé ou trop peu. Petit homme, tu n’es qu’une brindille dans le courant d’une rivière. Tu te laisses porter et souvent emporté.

« Ça vous direz d’aller manger une glace ? »

T’as eu envie d’un truc sucré et frais dans l’instant, tu sais que tu vas sans doute louper le bus si tu cèdes à la tentation, mais après tout… Pourquoi pas ? Tu n’as rien de prévu, alors pourquoi ne pas laisser place à l’imprévu ?


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##   Dim 4 Sep 2016 - 12:25
Kurei Yataro

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« Mon nom est Yataro. Kurei mon prénom. »

Si j’étais obligé de lui indiquer cela, c’est qu’il n’a jamais entendu de ma famille. Cela ne me surprend pas plus que ça, on n’était pas si connu que ça après tout. Et puis tant mieux. Je ne veux pas que tout le monde en aille entendu. Que mademoiselle Hamilton sache qu’un peu de ce qui s’est passé est bien plus qu’assez des personnes qui savent ou qui ont une idée.

« Vous êtes bien le premier à vouloir m’appeler par mon nom de famille, et je vous en suis reconnaissant, monsieur Petit. »

Surtout qu’il semble prêt à s’adapter à mes préférences à moi. C’est rare. Même, c’est la première fois que je rencontre quelqu’un comme lui. A vrai dire, je ne veux pas utiliser la situation, mais… je dois admettre que c’est assez difficile. Il m’offre de l’appeler comme je veux, il offre de m’appeler par mon nom de famille, il offre d’accepter la distance que je veux mettre entre lui et moi comme je fais avec tout le monde et il est le premier que je rencontre sur Terrae qui veut le faire. Comment ne pas profiter ?

Après, on verra ce que ça donne. Si jamais il me demandera de l’appeler autrement, je vais essayer de m’adapter moi aussi. Du mieux que je peux.

Je regarde le ciel bleu et les nuages qui défilent. Les nuages et les étoiles étaient toujours ce que j’aimais observer le plus. Cela n’a toujours pas changé. Comme des milliers d’autre fois en les regardant, il y a une question qui me traverse soudainement l’esprit : comment ça pourrait se ressentir d’être un nuage ? Bien évidemment, je sais bien qu’en théorie, les nuages ne ressentent rien. Ils ne vivent même pas, ils sont juste une accumulation des particules d’eau à l’état gazeux. Mais en les regardant, je ne peux m’empêcher de m’imaginer une vie en tant que nuage. Libre, sans souci, me laissant porter par le vent jusqu’à ce qu’il arrive un moment où je fais de la pluie et maigrie où même disparais entièrement. Ce sera probablement une vie très courte. Et une qui ne m’intéresse plus, je réalise tout d’un coup. Ça fessait bien trop longtemps que je me suis laissé porter par le vent connu sous le nom de vie. Il est temps de redescendre sur terre et trouver mon propre chemin.

« L’université va reprendre bientôt. Je voulais me préparer. »

Ceci est mon premier pas pour ce faire. Reprendre les études pour ensuite faire en sorte que ma vie aille un sens. Mais comme cela fait un moment que je n’ai pas pu étudier, il fut que je m’y mette à fond. Si je vais au lac ou dans le parc comme je voudrais, je sais que mon esprit va se vider et que mes pensées vont se balader partout et je ne vais pas pouvoir me concentrer même un peu. Il est fort probable que je me fasse prendre pour un bûcheur si je me focalise que sur les cours et l’éducation, mais ce n’est pas comme si cela me dérange. Je serais tranquille pendant les cours au moins.

Mes yeux quittent le ciel pour regarder le Terre à côté de moi quand il mentionne un plâtre. Effectivement, je vois une cicatrice encore un peu visible sur son bras. Il semble avoir du mal à le mouvoir aussi, alors j’imagine que cela faisait un moment qu’il a du le porter, ce plâtre. Je fronce un peu mes sourcils. Je ne suis pas un médecin, mais du peu que je vois, il est assez facile de deviner que sa blessure n’était pas négligeable.

« Cela ne me regarde peut-être pas mais qu’est-ce qu’il vous est arrivé ? »

Je finis par demander après un moment. J’ai un petit pressentiment au moins d’une partie de la cause quand je me remémore notre première rencontre et la façon dont il a trébuché – et heureusement d’ailleurs parce que la chute qui a suivi lui a épargné une flèche dans le bras s’il aurait fait quelques pas de plus. Ce qui ne change pas le fait qu’il semble être un peu… maladroit.

Un instant après, mes yeux retournent vers le ciel à nouveau. Monsieur Petit a bien raison, il fait assez chaud et le fait que le bus ne semble pas vouloir arriver encore ne fait rien pour diminuer l’envie d’aller quelque part plus frais avec plus de vent. Ou de manger une glace. Cependant, sur le moment, j’ai presque refusé. Je dois bien aller étudier. Mais en même temps, je sens comme si je lui devais quelque chose. Il ne l’a pas fait exprès parce qu’il en avait aucune idée, je le sais, mais il m’a quand même beaucoup aidé la dernière fois qu’on s’est vu. Je me sens comme si je lui devais quelque chose. Bien sûr, même sans vraiment le connaître, je peux deviner qu’il ne sera pas d’accord avec cette pensée, alors je n’en dis rien. Mais je me décide de lui tenir compagnie. Qui sait, peut-être je pourrais lui aider à mon tour cette fois ? Ou sinon, une autre fois. Parce que il n’est pas possible que je ne lui s’acquitte pas de cette dette.

« Pourquoi pas ? »

Je dis simplement en me levant et attendant monsieur Petit. Tant pis pour le bus, je prendrais le prochain. Ou j’irais à pieds. Ah, tiens, ça me rappelle, il n’y avait pas un chauffeur de Taxi sur Terrae ? Il me semblait voir l’information quelque part. On n’a qu’à l’appeler plus tard.

« Nous pouvons prendre un taxi pour rentrer ensuite, il me semble. Je crois bien avoir vu une affiche qu’il y a un sur Terrare. »


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##   Mer 7 Sep 2016 - 1:10
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Monsieur Petit se lève le matin et prend un petit café, il enfile un petit pantalon et va travailler dans son petit magasin. Monsieur Petit fait des petites glaces. Monsieur Petit disparait dans la foule. Tu te souviens bien de ce livre au primaire qui t’avais valu les colifichets des plus légers de la classe. Tu ne le haïssais pas car il t’avait endurci, tu avais appris à ne pas écouter, tu avais appris à rire de toi-même. Monsieur Petit, cela faisait naitre sur tes lèvres un sourire autant amusé que nostalgique du temps où le gouter était le meilleur moment de ta journée.
Tu hausses des épaules pour montrer que ce n’est rien. Après tout qu’importe le nom dont on désigne les choses, elles restent ce qu’elles sont. Ce n’est pas parce que tu disais madame à ta prof de français qu’elle en était moins une grosse conne fasciste et donneuse de leçons. C’est pas parce qu’on enrobait de la merde qu’elle se mettait à sentir la rose. Certains iraient même jusqu’à dire que chasser le naturel il revient au galop.

Vos regards se perdent dans ce ciel mitigé de nuages blancs, de ceux si haut qu’ils ne vous mouilleront pas aujourd’hui. L’eau ne s’est pas encore assez condensée, les goutes restent en suspensions, elles ne chuteront qu’une fois regroupées, alourdies par le nombre. Abreuvant alors la terre, t’as de vagues souvenirs de cours d’SVT où l’on essayait de t’apprendre le cycle de l’eau. Tu n’avais jamais été très studieux, alors tu ne pouvais te souvenir de tout.

« Oh ? Vous allez retourner à l’université ? Vous y suivez quel cursus si ce n’est pas indiscret ? »


Tu imagines qu’il ne suit pas celui d’arts plastiques ou d’arts appliqués, ce n’est pas le genre du personnage. Sans doute te répondra-t-il le nom d’une matière ou d’une profession qui t’est inconnue… Pourtant tu poses tout de même la question, non par politesse, mais car on ne sait jamais… Tu pourrais te tromper, et trouver ainsi un sujet de conversation intéressant à partager… Non, pas intéressant, simple. Tu ne sais pas s’il y a plus d’intérêt à parler d’une chose que tout deux connaisse déjà qu’à faire découvrir quelque chose à quelqu’un.

C’est bien honteux que de narrer ta mésaventure… Tu ne t’étais alors pas montré sous ton meilleur jour, alors raconter la raison de ta chute te mettait dans l’embarras. Tu cherchas une excuse pour te défiler mais te dit que cela aurait l’air encore plus suspect… Ce d’autant plus que tu ne savais pas mentir. Tu soupires pour toi-même, après tout tu n’as rien à perdre qu’un peu de crédibilité :

« J’ai manqué les barreaux d’une échelle. »


Tu venais de te réveiller après t’être endormie par une fraiche nuit sur la cage d’ascenseur en regardant les étoiles. Tu n’avais pas réalisé le lieu où tu te trouvais, avais juste zappé l’existence même de l’échelle. Tu t’étais joliment ramassé… Mais faut croire que ça aurait pu être pire, tu aurais pu chuter sur plusieurs étages…

Il accepte de te suivre et déjà dans ta tête se dessine la carte de Terrae. Tu connais la ville par cœur, la moindre boutique, le moindre café, car tu dois pouvoir mener et venir chercher n’importe qui à n’importe quelle adresse. Tu t’es forcé à tout retenir, et étrangement cela n’a pas été si difficile que cela, tu as une bonne mémoire visuelle. Alors tu te souviens qu’il y a un glacier à quelques rues de là où vous vous trouvez, tu n’y as cependant encore jamais été.

« Il y en a un à proximité je vais nous y conduire. »

La suite de ses paroles te plonge dans une grande morosité. Tu te sens vraiment nul pour le coup. Pourquoi faut-il que les gens se rappellent de toi quand tu ne peux exercer ton travail. Sur ta ligne professionnelle le répondeur s’excuse en ses termes. « Bonjour, le Taxi Petit est temporairement arrêté pour cause de congé maladie, je m’excuse de la gêne occasionnée. »

« En fait il n’y a plus de taxis circulants pour l’instant… Je suis le seul chauffeur et euh… Bah. Je n’ai pas encore la permission de reprendre le volant. »

Et oui, pas glorieux tout ça. Vous vous levez et prenez la direction du glacier sus cité. Alors que vous tournez au coin de la rue, le bus passe à l’arrêt que vous n’occupez plus sans s’y arrêter. Devant la multitudes de parfums qui s’offrent à vous tu laisses ton comparse choisir le premier, sachant par avance que tu tenteras le kiwi et la pastèque par curiosité, ajoutant une boule au haricot rouge pour pousser le jeu dans ses extrêmes. Tu t’es décidé bien vite.


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##   Mer 7 Sep 2016 - 23:11
Kurei Yataro

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Le commentaire comme quoi je vais ‘retourner’ à la fac me fait grimacer intérieurement. Je n’y retourne pas, je vais y aller pour la première fois. Cependant, je ne corrige pas monsieur Petit. Par précaution. Je veux éviter les questions sur ce sujet. Alors au lieu de ça, je me contente de répondre juste à sa question.

« Je voudrais étudier la médecine vétérinaire. »

Je suis peut-être le seul à le ressentir vraiment, mais le fait qu’il n’y ait pas de vétérinaire sur Terae pèse. Surtout dans les cas comme Liryo où il faut des consultations régulières. Ce n’est pas compliqué de se faire un rendez-vous chez un vétérinaire à Tokyo ni d’obtenir la permission de sortir pour ces rendez-vous auprès de la directrice, mais ce serait quand même plus simple s’il y aurait un cabinet vétérinaire dans la ville de Terrae. Surtout que l’animalerie est là pour accueillir des animaux abandonnés ou ayant toujours vécu dans la rue, ce qui dans la plupart des cas veut dire qu’il serait mieux s’ils pouvaient voir un vétérinaire aussi.

Evidemment, même quand je termine mes études, il n’est pas sûr que je vais pouvoir ouvrir un cabinet sur Terrae. Il va falloir en parler à la directrice quand j’en serais arrivé là.

Quand j’entends mon interlocuteur me dire que ses blessures sont dues au fait qu’il est tombé d’une échelle, je l’observe un peu plus attentivement. Cependant, il ne semble pas avoir eu rien d’autre, ou en tout cas rien de grave. Tant mieux. Le moment d’hésitation qu’il a eu est sans doute parce qu’il pense que c’est honteux d’avouer une raison aussi bête pour se blesser, mais ce n’est pas comme si cela ne pouvait arriver à n’importe qui d’autre. Je décide de ne plus creuser se sujet, cependant. Il a l’air assez mal à l’aise sans que je m’y ajoute. Je ne réponds qu’avec un seul commentaire avant de clôturer le sujet.

« Dans ce cas, tant mieux que tout s’est terminé avec juste un plâtre. »

Même si c’était juste une petite échelle, selon l’endroit où il est tombé, cela aurait pu être bien pire. Qu’un plâtre, vu la situation, ce n’était presque rien du tout. Certes, cela aurait été mieux s’il n’avait eu littéralement rien du tout, mais comme ce n’était pas le cas, c’est bien que ce n’était que ça.

Quand il se lève et dit qu’il nous conduira au vendeur de glaces, je hoche simplement la tête et me lève pour le suivre. De toute façon, je n’ai jamais fait assez attention aux boutiques en ville pour savoir où il y a un vendeur des glaces, alors ce n’est pas comme si je pourrais le retrouver tout seul. Ou en tout cas pas rapidement.

On a à peine quitté l’arrêt que j’entends le bus passer sans s’y arrêter. Cela suit tellement la loi de Murphy que c’était bien trop prévisible. Tant pis, nous avons décidé d’aller manger des glaces de toute façon.

Quand j’évoque les taxis, monsieur Petit semble se sentir encore pire qu’avant. Je comprends assez vite pourquoi. Alors c’est lui le seul et unique chauffeur de taxi de Terrae. Bon… Décidément, je n’arrive qu’à dire des choses qu’il ne faut pas. Si je ne savais pas avant que je n’ai aucun don pour la communication humaine, alors je l’aurais su maintenant.

« J’aurais bien aimé pouvoir vous offrir mon aide dans ce cas, mais malheureusement, je n’ai pas de permis. »

Ce qui est assez logique, vu que jusqu’à présent, je n’avais ni la possibilité, ni l’envie ni le besoin de le passer. Pourquoi ça doit être maintenant que je voudrais que cela soit différent ? Pourquoi la seule façon dont je vois comment lui rendre la pareille après qu’il m’a aidé la dernière fois (probablement sans s’en rendre compte, mais quand même) doit être une qui m’est pas accessible ? Merde…

Histoire de ma vie, je vous jure.

On arrive au vendeur. Monsieur Petit se décide assez vite quels parfums prendre. Soit il était déjà ici, soit il y a réfléchit en route. Moi, j’ai besoin d’un peu plus de temps avant de me décider de prendre du chocolat noir et la framboise.

« Avant que je l’oublie encore, monsieur Petit, je tenais à vous remercier pour la dernière fois que nous nous sommes vus. Vous m’avez beaucoup aidé. Alors merci. »


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##   Jeu 8 Sep 2016 - 13:37
Charlie-Ange Petit

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Etrangement les mots qu’il prononce ne te sont pas inconnus. Vétérinaire tu connais, médecine aussi. L’ensemble est compris dans ton champ d’entendement. Peut-être n’es-tu pas si idiot que tu le penses ? Tu as une nette tendance à passer ton temps à te dévaloriser, mais qu’importe. Ainsi il veut devenir vétérinaire ? Ou alors expérimentateur en laboratoire, mais bizarrement du ne songes pas un instant à cette autre possibilité. Connais-tu seulement cet autre travail ? Certains de tes amis t’ont déjà baratiné avec la cause animale, les cosmétiques testés sur le cul des chimpanzés, mais tu ne leur a prêté qu’une oreille distraite… Ce n’était pas ton combat.

« Oh et vous êtes en quelle année ? Ce n’est pas trop dur ? »

Encore une question conventionnelle, de celles polies qui suivent une conversation normale. Elles ne te ressemblent pas vraiment, d’habitude tu serais du genre à demander quel est son animal préféré, car pour faire de telles études il fait bien qu’il ait un animal préféré. La passion de la science pour la science, tu ne connais pas. Tu n’imagines pas qu’il n’y ait pas de but dans cette dernière, mais ton éclat s’étiole Angie, tu sembles moins vif. Moins toi. Reprends-toi…

« Quel est votre animal préféré ? »

C’est déjà un peu plus toi, un peu moins froid. Tu dois aller mieux et chasser cette lassitude qui t’a gagné, cette impression que plus rien ne changera jamais. Tu dois avancer Angie, aller de l’avant, ne te laisse pas écraser par cette solitude, cette froidure qui telle une chape de plomb restreint tes actions.
Force le mouvement, perturbe la stabilité. Angie recommence à vivre même si tu te forces à être toi-même, sois toi-même. C’est absurde n’est-ce pas ? Mais de te voir si mou t’a fait peur, tu t’es donné un petit coup de fouet pour te remettre dans le jus… Juste, Angie, si tu te forces, est-ce que c’est réellement toi ? Ne te perds pas de vue, ne change pas trop…

Il a raison, cela aurait pu être pire. Cela l’avait été un temps qu’on s’assure que tu n’avais pas une commotion cérébrale. Faut dire que les médecins avaient grave flippé même si tu leurs avais expliqué que ton nystagmus et plus généralement ton syndrome cérébelleux étaient congénital… Ils t’avaient fait passer une bonne batterie de tests, tous plus ou moins invasif avant d’accepter que ta norme n’était pas la leur et que tu vivais très bien… La majorité du temps.

Tu souris face à cette proposition désintéressée, ce ne serait pas une mauvaise idée en soi… S’il avait su conduire cependant. La question était soulevée : pouvais-tu employer un partenaire ? Avec tes finances actuelles tu arrivais à peine à rentrer dans tes frais, entre l’essence, les droits de franchise, le prêt pour la voiture (que tu avais presque fini de rembourser d’ailleurs…) tu ne t’en sortais que car tu n’avais pas de loyer à payer… Mais si vous étiez-deux à conduire ta voiture, ces frais n’augmenteraient pas de manière proportionnelle, certes ceux d’essence croitraient… Mais pour le reste… C’était possible d’engager quelqu’un !

« C’est une idée géniale ! Il faut que je trouve un associer ! » tu t’enthousiasmes.

Tu lui laisses le temps de réfléchir, toi tu as agis de manière réfléchie choisissant des goûts qui t’étaient inconnus pour te faire une idée dessus. Tu te retrouvais un peu dans ce choix, tu avais toujours été curieux de l’inconnu. Tu t’étais aussi un peu forcé à ne pas prendre les classiques vanille-chocolat… Ce qui en soit aurait été oublier que tu n’aimais pas la glace au chocolat, ce que malheureusement tu oubliais fréquemment… Ou plutôt tu te disais que plus tu essaierais d’en manger, plus tu apprécierais et plus tu serais normal. Drôle de raisonnement qui allait parfaitement dans le sens de ton style de réflexion.

Tu regardes d’un air perplexe l’homme qui te fait face, essayant de te rappeler le détail de votre précédente entrevue… N’y arrive pas avec précision, mais rien de ce qui te revient en mémoire n’est si fabuleux que tu doives en être remercié. Ce qui te met d’autant plus mal à l’aise, alors tu demandes :

« Euh… De quoi parlez-vous ? Je n’ai rien fait de particulier… Je ne vois pas de quoi vous me remerciez en fait… »

En même temps tu ne connais pas tous les détails de l’histoire Angie, tu ne sais pas dans quel isolement il s’était embourbé. Tu l’avais pressenti sans en avoir de preuve et avais préféré l’oublier car tu ne savais pas comment agir dessus.


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##   Lun 19 Sep 2016 - 12:32
Kurei Yataro

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Ce n’est pas trop dur ? Eh bien, vous savez, c’est aussi dur qu’on pourrait imaginer sachant que cela fait environ dix ans que je n’ai plus suivi un vrai enseignement. Il ne m’était pas possible de continuer d’aller à l’école passé mes dix ans alors je dis rattraper le retard, mais ça va. Cela pourrait être pire, sans doute…

Dans ma tête, c’est une réponse sarcastique de ce genre qui se forme, une petite voix moqueuse la disant comme si j’allais répéter ce qu’elle dit à monsieur Petit. Bon, passons, ce n’est pas comme si il sait quoi que ce soit, et je veux que cela reste ainsi, mais en même temps, c’est vrai que s’il serait au courtant au moins un minimum, ça m’éviterait des questions stupides de ce style.

« Je viens de commencer ma première année. Mais ça va pour le moment, ce n’est pas aussi dur que j’ai pensé que ça va être. »

A vrai dire, c’est pire. Mais bon, un petit mensonge comme ça, ce n’est pas très grave, pas vrai ? Après tout, qui voudrait bien avouer qu’il est presque dépassé en tout début déjà ? Certes, j’ai mes raisons et certes, mais ceci n’est pas une excuse. Même l’examen d’entrée, je l’ai passé à peine. C’est minable quand on y réfléchit. Moi, qui veut être un vétérinaire, je passe à peine l’examen d’entrée de la fac. Il ne pourrait être pas plus clair que j’ai encore un long chemin à faire…

La question suivante qu’il me pose me fait lui jeter un regard du coins de l’œil tellement elle semble ne pas être en rapport avec ce dont on parlais avant. Il me semble presque qu’il s’est forcé à la poser. Mais pourquoi faire ? Décidemment, je n’arrive pas a suivre son raisonnement, mais bon.

« Les chats. »

Je réponds simplement, mon regard retournant vers l’avant. Bon, en même temps, ce n’est pas comme si j’avais beaucoup de contact avec d’autres animaux avant de commencer à travailler à l’animalerie. Et puis, mon meilleur ami est un chat, alors comment pourrais-je nommer un autre animal en tant que mon préféré ?

Ceci dit, plus j’y réfléchis, plus je remarque que cette réponse n’est pas tout-à-fait correcte. Certes, les chats sont des animaux avec lesquels je me comprends le mieux, mais je ne pense pas que je puisse réellement dire que je les aime plus que d’autres animaux. Je les aime tous. C’est pour ça que je veux devenir vétérinaire, d’ailleurs. Pas pour aider juste les chats, mais pour aider tous les animaux que je peux.

« Ou disons que les chats sont ceux avec lesquels j’ai le plus de facilité. Mais je n’ai pas vraiment de l’animal préféré à proprement parler. »

Mon regard retourne vers lui ensuite quand il s’exclame à propos d’un associé. Alors il n’en avais pas jusqu’à présent, il n’y a même pas pensé avant. On dirait que j’ai réussi à lui aider alors, au moins un petit peu. Tant mieux. Petit à petit, je vais lui payer la dette que j’ai envers lui. Une dette dont il ne semble pas être conscient, en fait. Alors il ne sait même pas de quoi je lui remercie ? N’a-t-il alors pas fait cela exprès ?

Le plus probable, c’est qu’il ne se soit pas rendu compte de l’impact de ses mots et ses actions sur moi. Bien que je ne le connaisse pas bien, cela semble être une raison plus que valable. Quoique, il est bien différent de la dernière fois que je l’ai vu et ce n’est pas difficile à remarquer. Il semble plus perdu dans ses pensées, mais moins vif. Plus comme moi, en fait. En vrai, quand je compare son comportement à celui de la dernière fois, il me semble bien plus forcé, et pas uniquement dans le cas de la question sur mon animal préféré. Il semble se forcer à se comporter comme il le fait en général, alors que la dernière fois, il était beaucoup plus tête en l’air, mais semblais bien plus naturel. Ça fait un peu comme si il n’arrivait plus à se comporter comme avant avec autant de facilité.

« Vous n’avez peut-être rien fait de particulier avec l'intention de m'aider, certes. Mais vos paroles et la façon dont vous m’avez montré la particularité de Terrae… ils m’ont donné de l’espoir que j’avais perdu il y a bien longtemps. Et c’est pour cela que je vous remercie. »

A le regarder, je pense presque que nos rôles se sont inversés à présent. Que maintenant, c’est lui qui a perdu quelque chose, lui qu’il a besoin pour le retrouver. Mais comme je peux aussi bien me tromper, je ne commente pas là dessus. Si je peux lui aider comme il l’avait fait pour moi, s’il a réellement besoin d’une aide quelconque, je voudrais bien lui renvoyer l’ascenseur comme il faut. Mais si je me trompe, si je suis en train de voir là son vrai visage et qu’il ne veut pas d’aide, cela serait superflu, inutile. Alors je ne dis rien de plus et attends. J’observe. C’est la seule chose que je puisse faire.


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##   Dim 25 Sep 2016 - 18:09
Charlie-Ange Petit

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A question stéréotypée réponse stéréotypée. La conversion n’en restait que plus superficielle. Il te montrait ce qu’il avait envie que tu voies et tu ne posais pas les bonnes questions. Alors bien évidement que c’est une conversation de sourd. Vous ne vous écoutez pas, en restant à de faux semblants. Mentant, à l’autre comme à vous-même. Cette conversation ne vous mènera nulle part, car elle est vide. Vide de vous… Mais vous n’en avez pas conscience et vous glissez sur cette pente douce, vous glissez et ne trouverez bientôt plus aucune prise pour empêcher votre chute… C’est plus facile de paraitre que d’être, tu le sais depuis longtemps et tu as essayé de te rattraper aux branches, de donner un sens à tout ça… Y es-tu simplement arrivé ?
Le futur vous l’enseignerait, mais tu n’es pas encore toi. Tu parais toi, et ça t’en as à moitié conscience. Tu te forces pour être, mais tu n’y arrives pas. Monsieur Petit est un semi homme. Pourquoi tant de restriction, pourquoi tant de retenue ? Tu ne saurais pas toi-même trouver les mots justes, pour désigner l’état dans lequel tu te trouves. Tu te sens mal, sans trouver de cause à cela.
C’est un état général, un constat que tu n’es pas prêt à faire. Tu vas mal et il n’y a pas de raison substantielle. Tu voudrais aller bien, tu te dis que tu as tout pour aller bien, mais peu importe combien tu forces Angie, tu ne vas pas bien. Tu prétends aller bien, tu prétends que tout va bien, parce que rien ne va mal… Mais tu es fatigué, lassé sans raison. Tu n’arrives juste plus à imaginer un futur heureux, à te projeter dans de bons moments… Et quand tu penses au passé tu ne revois les moments de bonheur qu’en te disant qu’ils sont perdus à jamais. Tu est épuisé. Tu voudrais juste que tout s’arrêtes, mais t’as pas ce courage alors tu avances, un pas fastidieux après l’autre. Tu forces Angie, et ça fait mal.
Ça fait mal de te voir comme ça, si terne. Toi tu as toujours été une lumière pour ceux que tu rencontrais. Quelqu’un qui filait le sourire aux autres, mais là tu n’arrives plus à briller de la sorte. Tu n’arrives plus à être cette chaleur réconfortante. Tu n’arrives plus à rien à vrai dire.

Ainsi ce sont les chats se préférés, tu te dis que c’est une réponse assez commune. Le chat est, il te semble, le mammifère le plus commun, celui qu’on croise le plus souvent et ainsi le plus facile à aimer. C’était ton besoin d’être différent qui te faisait prétendre que tu n’aimais pas les chats, mais au fond comme tous les autres tu les affectionnais. Tu n’aurais pas pu répondre à ta propre question d’ailleurs.
La réponse se prolonge cependant devenant plus claire et te semble-t-il plus intelligente et fine d’analyse. Ce n’est qu’un jugement que tu ne partageras pas pourtant. Votre conversation contient bien trop de retenue. Trop de non-dits et de faux semblants. Alors tu continues sur cette triste lancée :

« Je suis heureux si je t’ai été utile. »

Tu ne mens pas, mais c’est un concept. Tu sais que cela t’aurait rendu heureux mais tu ne le ressens pas. C’est étrange, en théorie ce que tu dis est vrai. Intellectuellement c’est vrai, mais la joie et la douceur n’inondent pas ton cœur comme d’habitude, et l’information ne t’atteint même pas pleinement.
Tu ressens juste un peu de gêne qui te monte aux joues. Tu ne te trouves responsable de rien, et il t’est invraisemblable d’avoir été d’une telle aide avec l’image que tu as actuellement de toi… D’une manière générale tu n’as jamais su où te mettre quand on te faisait des compliments, aussi tu ne sais trop quoi faire. Pour masquer ton embarras tu plantes ta cuillère dans ta glace et en prend une bouchée. Même dans l’état d’apathie dans lequel tu te trouves tu trouves ça bon.

« Votre glace vous plait-elle ? »
demandes-tu pour entretenir la conversation abandonnant l’espoir de la rendre passionnante.


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##   Mer 28 Sep 2016 - 0:56
Kurei Yataro

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Plus je le regarde et plus je remarque comme il est différent de la dernière fois. Et ce n’est pas normal. Certes, je l’ai croisé qu’une seule fois, mais cela suffit pour voir qu’il y a quelque chose qui lui est arrivé. Parce que je ne crois vraiment pas que c’est l’inverse, qu’il n’était pas lui-même la fois d’avant et que c’est ça comment il est d’habitude. C’est étrange. D’une certaine manière, il me ressemble beaucoup, j’ai l’impression. Et bien que chez moi, je trouve un tel comportement tout à fait normal (parce qu’il l’est), chez quelqu’un d’autre, il me gêne.

Enfin, pas chez n’importe qui, mais pour une raison que je ne peux trouver, cela me gêne quand c’est monsieur Petit. Ça me gêne beaucoup. Peut-être parce que c’est si différent de comment il était la fois qu’on s’est rencontré dans les bois.

La question qui se pose, c’est est-ce que je commente dessus ou non. Normalement, je ne le ferai pas. Cela ne me regarde pas et puis, il est peu probable que je puisse aider. Il est encore moins probable que le jeune homme me réponde sincèrement, d’ailleurs. On se connaît à peine. Je n’ai vraiment aucune raison de lui demander de me dire quoi que ce soit. Mais en même temps, il y a comme quelque chose qui me pousse à demander, qui me dit qu’au moins cette fois, il faut que j’agisse. Mais pourquoi faire si je sais que je serais incapable d’aider ? Ca ne servirait à rien, sauf peut-être lui faire voir que c’est évident que quelque chose ne vas pas… dans quel cas il se sentirait encore pire, je crois.

Que c’est embêtant…

« Vous ne m’avez pas été utile. Vous m’avez aidé. Ce n’est pas pareil. »

Je réponds finalement à ses mots. C’est une autre chose que me gêne. ‘Être utile’, ça me fait presque penser que je l’ai utilisé comme un objet alors que ce n’est pas du tout le cas. C’est peut-être une expression courante, mais je l’ai toujours trouvé plus que dégradante envers soi même. Et en plus, il y a sa voix quand il dit ça. Je suis presque sûr qu’il ne me croit pas. Ah merde… on dirait quelqu’un avec une basse estime de soi en plus. Super.

« Ce qui peut être utile, c’est un objet. Ou un servant. Vous n’êtes ni l’un ni l’autre. Certes, je ne peux pas dire que vous êtes mon ami puisque je vous connais à peine, mais vous êtes néanmoins quelqu’un que j’apprécie. »

Et voilà un petit miracle, j’ai honnêtement dit ce que je pense de quelqu’un d’autre. Cela n’arrive pas souvent, c’est sûr. Mais avec monsieur Petit, j’ai l’impression qu’il avait besoin de l’entendre. Tout comme peut-être il a besoin de quelqu’un pour lui aider avec quoi que ce soit qui l’a mis dans cet état. Alors oui, je suis probablement la dernière personne capable de lui aider de n’importe quelle façon, mais… en même temps, y aurait-il quelqu’un d’autre ? Vu comment il se comportait la dernière fois, je pense que monsieur Petit est quelqu’un qui a plein des bons amis auxquels il peut se confier.

Mais dans ce cas, pourquoi était-il seul à l’arrêt de bus ? Ou même à l’hôpital ? A moins que son changement d’attitude datte vraiment d’il y a quelques heures, il devrait pas y avoir quelqu’un avec lui qui se souci de lui ?

On ne va quand même pas le dire qu’il n’a personne vers qui il peut se tourner ? Entre lui et moi, c’est bien moi le solitaire, pas lui, et même moi je commence à connaître des gens. Peut-être pas assez pour vouloir m’ouvrir aux autres, mais ça, c’est partiellement du au fait que je me suis plus ou moins isolé pour deux ans. Mais monsieur Petit et plus quelqu’un de social que moi. Il est même quelqu’un qui attire des gens normaux, d’après ce que j’ai pu observer la dernière fois. La meilleur preuve est que même moi, je m’inquiète alors que normalement je me serais dit que ça ne me regarde pas au lieu d’hésiter comme ça. Masi avec lui, je ne peux pas. C’est agaçant, à vrai dire.

Bon, OK, sentiment inconnu qui me dit de foutre mes doigts entre les portes, tu as gagné. Espérons que je ne vais pas regretter ce que suis sur le point de faire alors que je décide d’ignorer la dernière question vide de monsieur Petit. Finit les plaisanteries.

« Et cela ne me regarde peut-être pas, mais est-ce que vous allez bien ? Vous n’avez pas l’air vous-même, à vrai dire. »

Et voilà le deuxième miracle du jour. Je viens vraiment de commenter sur quelque chose que j’ai observé chez quelqu’un d’autre au lieu de prétendre que tout va bien comme d’habitude. Bon… on va voir ce que ça donne, hein ?


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##   Sam 8 Oct 2016 - 16:24
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Etre utile et aider ? Quelle nuance mit-il dans ces thermes ? Il ne le sut pas, car au final quand il s’agissait de lui tu s’en faisais pas. Il se considérait comme un moyen plus qu’une fin, les gens l’utilisaient quand il les aidait. C’était aussi simple que cela, il se dévalorisa à son habitude, mais c’était aussi un constat réel. Il ne s’en était que rarement rendu compte par lui-même et c’étaient souvent ses proches qui lui avaient ouvert les yeux. Les gens l’utilisaient, et sa gentillesse t’empêchait de te dérober à leur hypocrisie. Il n’attendait plus de remerciement, alors cela lui fit du bien… Un peu.
Il était déjà partit trop loin pour que cet électrochoc ne suffit. Il se contenta de sourire avec sa gentillesse habituelle, mais au moins ce sourire doux n’était pas celui forcé qu’il offrait aux gens depuis trop longtemps. Il se rendit compte qu’il avait la nostalgie du temps où cette expression ne quittait jamais son visage, de ce temps où les fossettes de ses joues étaient des les montagnes immuables de la géographie de son visage. La neutralité avait gagné son expression, jusqu’au jour où il ne fut plus capable de sourire que par instant, qu’en se forçant, en courant après celui qu’il voulait encore être mais dont la substance lui filait entre les mains comme un filet d’eau. Il était amené à changer, non, il avait déjà changé, il ne lui restait plus qu’à l’accepter. Les choses étaient différentes, pas mieux, pas pires… Le temps serait son allié dans son combat pour la reconquête de son bonheur, mais il ne serait pas le seul. Kurei semblait déjà se dresser pour l’aider à combattre ses démons intérieurs.

Charlie-Ange rougit, il ne s’attendait pas à un tel compliment, pas en ces lieux, pas venant d’un parfait inconnu. Leurs routes ne s’étaient croisées qu’une fois, se séparant ensuite et auraient pu ne jamais plus se rencontrer. Comment l’homme aux cheveux de jais pouvait-il l’apprécier ? Lui-même avait du mal à trouver quoi que ce soit d’appréciable dans sa personne. Il jouait parfois les bravaches, s’attribuant en riant des qualités qu’il ne pensait pas posséder, il ne les considérait que par humour. Aussi les mots de l’homme lui firent plaisir, il ne sut plus où se cacher pour dissimuler son embarra.

Embarra qui se mue en gène. Gène qu’il t’ait percé à jour, gène d’être cet homme si triste qu’une personne qu’il ne connaissait puisse si aisément le percer à jour. Ce fut une claque, mais il sourit avec douceur, avec cette manière qu’ont les gens qui ne vont pas bien de nier leur malaise, cette fausse bravoure à laquelle ils se raccrochent pour ne pas sombrer.

« C’est juste un peu de fatigue suite à mon opération et au plâtre je pense, ne vous en faites pas, tout va bien ! »

Tout allait-il bien ? Il essaya d’apporter du crédit en ces mots qui lui semblaient aussi vague que son âme. ‘’Tout va bien’’ il se raccrocha à ces paroles essayant lui-même de se convaincre de leur véracité. Il y parvint, cela ne durerait pas, cela ne durait jamais. Il le savait mais n’essaya pas d’exprimer sa douleur, il ressentait bien trop de honte pour cela, alors il essaya de l’enfouir, ne la nomma pas une fois de plus et sourit… Ce sourire doux qui ne dégageait plus aucune chaleur, il avait besoin d’aide mais ne sut saisir la main que lui tendait Kurei. Il n’avait pas plongé assez loin dans le désespoir pour accepter de l’affronter.

Pour se donner une contenance, il remplit sa cuillère de glace et la mit dans sa bouche, il ne croqua pas le met mais le laissa fondre sur sa langue. Cette dernière vint cueillir un peu de crème qui avait glissé sur sa lippe. Il réussit à se détendre un peu malgré l’envie de fuir cette personne qui l’avait percé à jour si facilement.
C’était… déplaisant ? Perturbant peut-être ? Troublant… C’était le bon mot, l’homme était troublé d’être si transparent, il se promit silencieusement de se reprendre en main, mais comme souvent il ne tiendrait pas ses résolutions…

« Mais vous ne m’avez pas répondu, votre glace vous convient-elle ? »
La malice se fraya contre toute attente un chemin sur son visage « Puis-je la goûter ? »

PLOP:


Ralentir le rythme de la course folle
Folâtrer un instant sans but, sans boussole
##   Lun 10 Oct 2016 - 17:08
Kurei Yataro

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Kurei Yataro
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Regardant monsieur Petit du coin de l’œil, je remarque qu’il sourit en réponse à mes mots. Un sourire doux, chaleureux, un sourire tout comme ses expressions lors de notre dernière rencontre. Honnête. C’était un vrai sourire honnête. Tant mieux. Un instant je me suis posé la question s’il est encore capable de tels expressions tellement il me rappelait moi-même. Moi qui suis incapable de montrer réellement ce que je ressens. Pas que je le veuille, mais si c’était le cas contraire, je n’aurais pas pu de toute façon. Que je le dise et déjà un sacré changement. Ou plutôt un miracle, parce que je ne pense pas que cela arrivera souvent.

Lorsque je continue, j’obtiens une autre réaction. Cette fois-ci, je vois bien que j’ai dû le gêner vu la rougeur de ses joues. Je n’ai pourtant rien dit de si extraordinaire, si ? Je lui ai juste dit que je l’apprécie en tant que personne malgré le fait que je ne le connais qu’à peine. Ce n’est pas comme si j’avais fait des éloges sur lui, alors pourquoi une réaction si extrême ? Mais merde, je pourrais presque penser qu’il n’était pas du tout habitué qu’on le traite en tant qu’humain plus qu’un objet.



En même temps, il est très gentil et semble même assez candide par moment. Et le nombre des gens qui sont sensibles d’en profiter et de l’utiliser est bien plus élevé que celui des gens qui l’apprécieront. Le monde est pourri et cruel comme ça. Et si il s’en est rendu compte au bout d’un moment (ce qu’il a dû forcément, puisqu’il peut être un peu candide mais je ne pense pas qu’il soit idiot) eh bien… je crois que je peux même supposer qu’il pense comme ça, en effet. Ce qui expliquerait sa réaction de toute à l’heure.

L’idée ne m’est pas du tout venue en tête la première fois que je l’ai rencontré, par contre. En voilà la meilleure preuve comme quoi je le connais à peine et comme quoi je ne devrais probablement pas me mêler de ses ognons. Et il me prouve correcte lorsqu’il me répond finalement à ma question en me disant que c’est juste la fatigue. Honnêtement, j’ai du mal à y croire, mais qui suis-je pour poursuivre le sujet s’il l’évite ?

« Si vous le dites. »

Je réponds neutralement sans pousser, mais sans non plus vraiment clôturer le sujet si jamais il se décide à parler au final. Sérieusement, j’ai des doutes gigantesques qu’il le fasse, mais au moins, je lui laisse cette possibilité. Surtout que c’est assez visible qu’il ment, peut-être pas uniquement à moi d’ailleurs. Ça se voit dans son sourire qui n’a rien à voir avec celui qu’il a eu quand je lui ai remercié. C’est un sourire vide. Un sourire faux, forcé. Un sourire qui dit que rien ne va bien, en fait. Mais je ne dis rien de mes observations. Je ne peux pas le forcer à accepter mon aide, après tout, bien que je doive avouer que je ne comprends pas tout à fait. Bon, certes, maintenant, j’aurais probablement réagit pareil, mais ce n’était pas toujours le cas. Quand j’étais gosse, il y avait des moments où j’avais besoin d’aide et que j’étais non seulement prêt à l’accepter, mais même que j’étais prêt à en demander. Sauf qu’à l’époque, j’étais comme un fantôme pour les gens autour et j’ai donc dû me demerder tout seul. C’était cela qui m’avait autant appris à ne jamais compter sur quelqu’un d’autre, ne jamais demander de l’aide parce que personne ne m’aiderait sans vouloir quelque chose en retour.

Ceci dit, j’ai quand même du mal à croire que quelqu’un comme monsieur Petit ait eu une expérience qui ressemble. Mais encore une fois, ce n’est qu’une supposition. Après tout, je ne sais rien de lui au final.

Monsieur Petit me sort de mes pensées en me rappelant la question que j’avais ignorée avant. Une question qui, honnêtement, me semble ne pas avoir de vrai intérêt si ce n’est de continuer une discussion vide. Pourquoi il y tient tellement à parler s’il n’y a rien à dire, vraiment ? Ne serait-il pas mieux de laisser le silence régner jusqu’à ce qu’un vrai thème de conversation ne se propose ?

« Elle est bonne. »

Sinon je ne la mangerais pas. C’est une constatation assez logique et qui me ressemble bien, mais je me retiens de le dire à voix haute. Pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant la question suivante du Terre. Je cligne les yeux. Puis je tourne la tête et le regarde sans un mot. Parce que sérieusement, comment je suis sensé réagir, là ? Dire non, c’est ce que je voudrais à vrai dire, pour la simple et bonne raison que laisser quelqu’un que je connais à peine goûter quelque chose comme ça…. bah… non. Non, non, non et non. Mais en même temps, un refus si catégorique serait probablement mal pris. Ceci dit, je n’ai pas une éternité pour chercher une meilleure réponse non plus, mais je ne veux pas qu’il le prenne mal… Ah merde… Je pari qu’il se prend un malin plaisir à me mettre dans cette situation.

Finalement, je soupire et lui tends ma glace. Voilà, troisième miracle du jour. Mais bon… tant qu’il utilise la cuillère, sa passerait. Bien que j’aurais préféré dire non, mais putain, comme suis-je sensé le faire sans paraître comme un gros abruti ?

« Si vous voulez. »

Allez, j’abandonne. Au pire, je m’en achèterais une autre une fois que nous partons chacun de notre côté. Ou sinon, je peux considérer ça comme ma façon de lui remercier pour ce qu’il a fait la dernière fois. Voilà. Parce que je ne pense pas qu’il me demanderait quoi que ce soit comme récompense. Enfin, je crois.

re: PLOP:


Morosité | Kurei Signat11
##   Mar 11 Oct 2016 - 18:53
Charlie-Ange Petit

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Charlie-Ange Petit
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Son ‘’si vous le dites’’ ne trompa personne, pas même toi il est vrai. Il ne fut pas plus dupe que toi, mais respecta ton choix de te taire. Il ne te connaissait pas vraiment et n’avait aucune légitimité pour te forcer à parler. Même toi tu avais su reconnaitre dans le temps quand les gens n’avaient pas envie de parler, tu avais appris à insister parfois et à laisser tomber souvent, laissant la discussion ouverte pour qu’elle puisse revenir sur le tapis… Mais, même connaissant ces techniques tu n’étais pas prêt à t’ouvrir, à saisir la main qu’il te tendait… Peut-être attendait-il d’avoir touché le fond pour pouvoir remonter ?

La question en elle-même n’avait pas d’importance, c’était ce qu’ils en feraient qui pourrait l’être. Tu ne t’en rendais pas compte, parfois tisser du lien était suffisant pour avancer. Rebondir, les choses anodines pouvaient s’approfondir. Il tenait qu’à vous que cela change, mais tu n’eues pas le tempérament pour te faire violence, pour te rapprocher de cet homme qui aurait pu devenir ton ami. La solitude te pesa, plus encore que qu’à l’accoutumé, mais tu ne semblas pas te souvenir de la manière de franchir cette distance qui te séparait des autres, cette façon de te vaincre toi-même toujours un peu plus.

Un hérisson l’hiver souffrait du froid, il voulait se rapprocher de ses partenaires pour se réchauffer mais leurs épines le transperçaient si tôt que leur promiscuité était trop importante, alors le hérisson s’éloignait à nouveau, avant de se rapprocher. Ne trouvant pas la bonne distance avec ses comparses, il finit par mourir de froid.

Tu souffrais du complexe du hérisson, ce mal de ton temps, ce mal humain et ô combien partagé. Finirais-tu par mourir de froid toi aussi ? Tu avais jusqu’alors eu l’habitude d’être un animal social, tu n’étais pas adapté au climat glacial qui régnait dans ton cœur. Pourtant l’étincelle qui t’avait si longtemps animé y brillait encore, ta générosité était encore sans faille et ta douceur réelle… Mais ton sourire n’était plus que factice. Survivrais-tu à l’hiver ? Tu attendais le printemps de ta vie, le renouveau bienvenu.

Sa glace était bonne, la réponse aurait pu sembler évidente, mais pour toi elle ne l’était pas. Tu étais de ce genre de personnes qui finissait toujours son assiette, même lorsque les mets qui y étaient présentés n’étaient pas à ton goût. Par politesse diraient certains, par éducation prétendraient tes parents… on t’avait culpabilisé quand tu étais enfant à ce sujet « tu sais que tout le monde n’a pas la chance d’avoir à manger, tu as pensé aux petits africains ? » c’était un refrain répété et entendu dans toutes les cantines du monde… Pourtant ce n’était pas ce qui te poussait à finir ton assiette, tu avais toujours trouvé cette excuse fallacieuse, ce n’était pas parce qu’il y avait pire qu’on pouvait accepter une mauvaise chose… non, tu respectais juste trop la personne qui avait pris le temps de cuisiner pour ne pas finir ton assiette. Même si elle s’en moquait, ce n’était pas ton cas. La seule nourriture que tu acceptais de jeter était celle que tu avais préparé.

Il sembla réfléchir avant d’accepter que tu ne goûtes sa glace. Ce qui était logique, il pouvait très bien évaluer le risque d’attraper un herpès par la suite. Il du finir par conclure qu’il était assez faible pour tenter l’expérience. Tu souris avec gratitude, et étrangement chaleur, comme quoi chassé le naturel il revenait au galop. Tu retournas ta cuillère pour piquer un peu de crème dans coupe avec un outil qui n’avait pas touché tes lèvres. C’était ta manière de le respecter, tu ne pris d’ailleurs qu’une petite lichette pour goûter. Tu n’avais pas l’habitude de prendre des goûts si classique, tu les avais presque oublié… pourtant une fois que tu eu gouté l’une de ses boules de glace, tu n’osas pas faire de même avec la suivante car tu n’avais pas d’autre cuillère… Tu n’avais pas pensé à tout ! Tant pis tu n’aurais qu’un seul parfum.

« Merci ! »


Tu lui tendis ta propre coupe en souriant avec en peu plus de gentillesse et de sincérité qu’au début de votre échange. Te rappelais-tu enfin qui tu étais ? Non, ce ne fut pas cela, tu agis juste par habitude.

« Goutez ! »
l’incitas tu. « Enfin, si vous le voulez bien entendu ! »

Le partage, c’était quelque chose de si naturel pour toi. Tout ce que tu pouvais offrir, tu le faisais avec joie, sans y penser. Sans penser que l’on puisse t’en remercier…


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