## Ven 3 Fév 2017 - 21:27 | ||
Allen K.Wilder Messages : 1876 Date d'inscription : 24/01/2011 Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions. Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant ! | Ok. Alors je m'étais attendu à tout, sauf à ça, en fait. Je pris le coussin qu'elle m'avait jeté dessus et le posai devant moi sur le lit, regardant à peine Ariana. Mes yeux se fixèrent pourtant sur son visage quand elle leva la tête vers le plafond. Sans son sourire, elle était différente. Je l'observais de longues secondes, en silence, m'attardant sur le mouvement de ses lèvres alors qu'elle répondait à ma question. Lorsque ses yeux revinrent se poser sur moi, je détournai le regard et tentai vainement de donner l'impression que je suivais encore le film. Pourquoi est-ce qu'elle ne voulait pas que je la voie comme ça ? On a le droit de ne pas aller bien. C'est humain. Et puis, aux dernières nouvelles, j'ai été plutôt pas bien face à elle ses derniers temps, moi. Un léger soupir m'échappa. - Je vois pas ce qu'il y a de bizarre là-dedans. Je tournai finalement la tête vers elle, et aperçus ses yeux brillants. Mon coeur se serra, et j'esquissai un mouvement dans sa direction, avant de me résigner. Je n'étais sans doute pas le mieux placé pour la réconforter. Il devait y avoir plein d'autres personnes dont elle était plus proche. Je n'aurais jamais dû poser cette question. Je baissai les yeux, fixant mes mains qui reposaient bêtement sur le coussin qu'elle m'avait jeté dessus. Pourquoi je m'inquiète, hein ? C'est vrai, ça, après tout. Pourquoi tu t'inquiètes Allen ? A quel moment tu t'es suffisamment attaché à elle pour éprouver ce sentiment ? Jusque là, tu te contentais de te dire qu'elle était juste débile, et qu'elle était aussi suffisamment tarée pour te mettre hors de toi. En plus, c'est pas comme si elle avait failli te tuer en te forçant à sauter d'une montgolfière, hein ! Non non. Mais en fait, "non", c'est ça, c'est exactement ça : elle a pas failli te tuer, c'est toi qui t'es mis en danger tout seul en sautant pour la sauver. Parce que tu voulais pas la voir mourir. C'est p't'être là, en fait, que t'as réalisé qu'elle comptait pour toi, au moins un peu. Mon coeur se serra alors que je sentais encore ses mains sur mon dos. Je me frottai les tempes, dans l'espoir de me vider la tête. -Ce serait bien que tu mettes moins de temps que moi à aller mieux... Parce que deux mois, c'était long, en fait. Ce serait bien de ne pas arrêter de se voir, hein ? Le silence s'installait et seules les voix des personnages du film résonnaient dans la pièce. Je me sentais mal d'avoir posé cette question, parce qu'à cause de ça, j'avais gâché ce moment de joie qu'elle s'était accordé, j'avais détruit ce sourire qu'elle avait sur les lèvres. Ce sourire, que, peut-être, j'avais réussi à faire naître. Je me mordis la lèvre inférieure. Je levai les yeux dans sa direction, et un soupir m'échappa malgré moi. Finalement, je forçai un sourire, parce qu'après tout, il le fallait bien, et lui fis un léger signe de la tête. -Tourne-toi, j'vais te faire ton massage. Pas besoin de te déshabiller, j'vais simplement me mettre derrière toi. Tu vas pas me faire un caca nerveux parce que je ne fais que le haut du dos, hein ? Sourire léger, fin, hésitant. C'était plus elle, en réalité, qui méritait un massage. Je ne savais pas ce qui pouvait autant la miner, mais de toute façon, je n'étais pas assez proche pour pouvoir la forcer à m'en parler. Une chose était sûre, ce n'était pas rien. Un courant d'air passa dans ma nuque et je me levai du lit pour me diriger vers la fenêtre qui était restée ouverte depuis que j'étais rentré dans la pièce. -Allez, dépêche-toi ! lançai-je alors que je fermais la fenêtre. J'vais pas attendre d'être ce soir pour te masser ! Même si, techniquement, le soleil était déjà en train de se coucher, vu les journées courtes qu'on avait en ce moment. Je revins sur le lit et m'installai derrière elle. Je pris ses cheveux que je glissai sur son épaule, et posai enfin mes mains sur le haut de son dos. Lentement, doucement, j'essayai de faire glisser mes doigts sur sa peau pour la décontracter. Le silence était revenu, mais, bizarrement, j'étais nettement moins gêné que tout à l'heure. -J'vais pas tarder à partir, rassure-toi. J'vais pas t'embêter plus longtemps. |
## Ven 3 Fév 2017 - 22:26 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Lui n'aurait pas dû poser la question, mais peut-être qu'elle n'aurait pas dû y répondre, au final. Elle ne lui en voulait pas d'avoir demandé ; en soi, elle se sentait un peu plus importante, comme ça. Ca la rassurait. Lui faisait prendre conscience que le fait que, si elle disparaissait, ça ne changerait pas "rien" pour les autres. Mais en même temps, elle ne souhaitait inquiéter personne ; trop de réserve, trop intimidée. Elle n'osait pas dire quand ça n'allait pas, en général. Quand ça n'allait vraiment pas. Peut-être qu'elle avait peur qu'on ne lui parle plus ? Qu'on la trouve ennuyeuse ? Qu'on lui dise quelque chose qui lui fasse comprendre qu'on ne s'y intéressait au final pas ? Aria voulut sourire, mais la commissure de ses lèvres se souleva à peine. Oui, ce serait mieux qu'elle mette moins de temps que lui, mais ça ne se contrôlait pas, au final. Pour le moment, elle avait juste besoin de temps. Un peu de solitude parfois, de l'amour, beaucoup, souvent. Mais elle ne voulait pas aller le chercher ni le quémander, alors elle avait peur de rester enfermée dans sa chambre sans en sortir. Sans voir personne. Elle était contente qu'il soit venu, mais elle ne lui dirait peut-être pas tout de suite. (Elle savait qu'elle finirait par lâcher le morceau un jour.) La rouquine ne répondit pas, tout d'abord, puis fut surprise de constater qu'il allait… quoi, lui faire son massage ? Trop bizarre. Elle voulut rire, lui dire "oh, chouette, je n'ai pas besoin de me mettre toute nue" mais elle se contenta de le fixer sans rien dire. Puis elle sentit son visage chauffer et elle secoua doucement la tête. Fallait qu'il arrête d'être si gentil avec elle, parfois. Elle a sauté d'une montgolfière... —Non, c'est bon, t'as pas besoin… Mais il se levait déjà pour fermer la fenêtre. Avec sa combi, elle n'avait pas trop froid, elle l'avait presque oubliée. Mais c'est vrai que la température de la pièce avait bien baissé. Elle se tortilla les doigts, mal à l'aise, alors qu'Allen glissait dans son dos pour commencer à la masser après avoir déplacé ses cheveux à nouveau beaucoup trop longs. Elle sentait l'air frais picoter sa nuque, qui devait prendre la teinte rosâtre de la gêne qui grandissait dans sa poitrine. —Tu ne m'embêtes pas, dit-elle simplement en regardant la couette. Sans rien ajouter, elle se contenta de fermer les yeux. Autant apprécier le moment, pas vrai ? —Dis, Allen... Tu m'en veux encore pour la dernière fois ? |
## Ven 3 Fév 2017 - 23:05 | ||
Allen K.Wilder Messages : 1876 Date d'inscription : 24/01/2011 Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions. Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant ! | -C'est pas l'impression que j'ai eu tout à l'heure quand je suis arrivé, soufflai-je. Je fixai sa nuque, un peu perdu dans mes pensées. Quand j'étais arrivé, j'avais bien senti qu'elle avait pas franchement envie d'être dérangée. Je m'étais imposé, et, franchement, la série qu'elle avait lancé signifiait un peu "casse-toi". J'étais peut-être pas parfait, mais je n'étais pas stupide non plus. Mes mains se stoppèrent sur ses épaules alors que sa question arrivait à mes oreilles. Je fermai un instant les yeux. Je me demande si je lui en avais vraiment voulu, au final. J'imagine que oui. J'avais eu peur, autant pour elle que pour moi. J'avais eu peur de perdre à nouveau le contrôle, de me perdre, de sombrer à nouveau. Mes pouces recommencèrent à courir sur son dos. Je soupirai. -Non. Finalement, ça s'était pas si mal passé. Je m'étais isolé quelques jours, puis j'avais repris ma vie, du moins comme je le pouvais. Mitsuki était venue me voir, j'avais pris quelques nouvelles d'Aoi. J'étais sorti, m'étais rendu à quelques cours pour me changer les idées. Et j'avais attendu ses messages. C'est assez ironique, je trouve. J'avais voulu la protéger de moi, d'une certaine façon. C'était toujours plus simple de dire ça, hein ? Comme le coup du "C'est pas toi, c'est moi". C'est une solution tellement facile. Une réaction tellement lâche. Je n'avais même pas réussi à affronter proprement mes démons. -Mais ça m'a fait du bien, de prendre le temps de me retrouver. Il y a quelques années... Je soupirai à nouveau, laissant mes mains glisser le long de son dos. Je me reculai d'elle, et me laissai finalement tomber en arrière, ma tête venant trouver un coussin pour amortir la chute. Je me passai une main sur le visage, gardant les yeux fermés quelques secondes. Je les rouvris pour fixer le plafond. -Il y a quelques années, il y a eu une guerre avec les scientifiques. Enfin, une espèce d'organisation qui voulait comprendre les secrets de Terrae, sauf qu'ils ne faisaient pas vraiment ça de manière... correcte. Ca ne s'est pas vraiment bien passé - et c'est pour ça en partie que Terrae n'est plus inconnue aux yeux du monde. Des missiles ont été dirigés vers l'Institut, mais alors que nos diplomates étaient en train de s'occuper de l'affaire, Mitsuki n'a pas pu s'empêcher d'agir. Elle m'a emmenée avec elle là-bas, et au moment où on est arrivés, les militaires ont pris peur et le missile a été lancé. Je ne savais même pas pourquoi je lui racontais tout ça. Pourquoi je me sentais obligé de lui expliquer pourquoi j'avais été si froid avec elle, pourquoi j'avais eu si peur, pourquoi je m'étais renfermé. Mais d'une certaine façon, je me disais qu'elle méritait de savoir, non ? -Mitsuki n'a pas réfléchi. Elle s'est téléporté sur ce missile et a explosé avec. Elle a fait une chute similaire à la nôtre... Et elle a survécu. Elle a survécu, parce que nos pouvoirs sont insensés. Parce qu'ils font de nous des personnes complètement insensées. Parce qu'ils défient toute logique... -Sa greffe s'est activée et elle n'est pas morte. En devenant Master, Mitsuki est devenue... immortelle. C'était si joli ce mot, pourtant. "Immortelle". Ca la rendait encore plus jolie. Encore plus forte. Encore plus unique. Je fermai mes yeux. -Lorsque tu as sauté de la montgolfière... Je l'ai revu, elle. Mais c'était différent. C'était toi. Toi, tu es plus fragile. Tu dois être protégée, parce que tu n'arrives pas à le faire, et tu te mets dans de drôles de situations à cause de toutes ces personnes qui abusent de toi, de ta gentillesse, de toutes tes qualités. Tu te mets en danger parce que ton impulsivité, ton envie de toujours aider les autres prend parfois le dessus et ton corps agit avant que tu n'aies eu le temps d'y réfléchir. Alors j'ai voulu te protéger. -C'est pas des très bons souvenirs... Et c'est des évènements qui m'ont mis sacrément mal par le passé. Alors j'ai eu peur de... perdre le contrôle à nouveau. Et puis, disons-le aussi : j'ai eu peur de mourir. Et j'ai eu peur de te voir mourir. -Quand j'ai commencé à déconner, j'ai pas écouté les gens de mon entourage. Je les ai blessé, et je ne m'en suis rendu compte que bien trop tard. Tu méritais pas que je t'inflige ça alors... j'ai préféré marquer la distance tout de suite. Pour t'éviter des problèmes inutiles. Pour t'éviter de souffrir ? Mouais. Je n'étais pas vraiment sûr de compter suffisamment pour elle pour la faire souffrir. M'enfn. Là n'était pas la question, hein... -Bref. Tout ça pour dire que non... J't'en veux plus. |
## Sam 4 Fév 2017 - 19:23 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Ah, évidemment... Elle avait essayé de le virer de sa chambre, depuis qu'il était arrivé. Quelque part, c'était vrai, et elle ne pouvait pas vraiment dire qu'il se trompait. Sa présence ne lui apporterait rien, pensait-elle encore à ce moment-là. Pourtant, elle savait que c'était faux. Et maintenant, elle comprenait qu'elle avait été une idiote. est-ce qu'elle l'avait blessé ? Elle sentit ses muscles se relâcher légèrement, alors qu'elle semblait envahie par la culpabilité. Allen, cependant, ne lui reprochait rien. Il restait. Et il était resté malgré tout, même lorsqu'il avait compris qu'elle ne voulait pas de lui ici. Ahh... Quel abruti... Les yeux d'Ariana restèrent fermés un instant. Plus de lumière, rien ; juste une lueur rougeâtre qui venait colorer l'intérieur de ses paupières. Elle se concentrait sur la fraîcheur de l'air sur sa peau, sur les doigts d'Allen qui chassaient lentement les noeuds dans son dos mais qui s'étaient soudain arrêtés de bouger. Elle craignait la réponse, mais elle l'accepterait sans broncher ni vaciller. Elle n'avait pas le droit de constamment faire la fille caractérielle. Son "non" semblait vouloir amener autre chose, mais elle rouvrit malgré tout les yeux. Elle ne dit rien, se contentant d'attendre. Une douce chaleur se diffusa dans sa poitrine, et elle l'identifia quelques secondes plus tard comme étant du soulagement. Ses lèvres se soulevèrent un peu. Puis s'abaissèrent. Le récit qui suivit lui fit prendre conscience du temps qu'il avait dû passer ici. De toutes les difficultés qu'ils avaient eu à surmonter, eux tous. Aaron Eran lui en avait parlé, un peu, se rendit-elle soudain compte. Elle tourna lentement la tête vers Allen, qui s'était laissé tomber sur le lit. Alors elle acquiesça doucement, pour lui montrer qu'elle écoutait, et elle s'allongea à son tour, à côté, et tournée vers lui sans le toucher. Sa joue reposait sur la couette, et elle l'observait. Essayait de décoder ses mimiques, la lueur dans son regard. Le corps d'Ariana se crispa lorsqu'il évoqua le sort de Mitsuki. Elle s'humecta les lèvres, mal à l'aise. Attristée. Coupable. Elle n'aurait pas dû sauter, jamais. Elle sentit sa poitrine se contracter, et ses yeux se posèrent sur… autre chose, n'importe quoi d'autre. Voilà pourquoi il aurait dû partir. Ne pas s'occuper d'elle. Elle l'avait rendu si mal, et pourtant, il venait encore la chercher ? C'était incompréhensible et complètement stupide, et masochiste. Elle sentit ses yeux la piquer, et, comme pour s'empêcher de pleurer, elle referma les yeux et appuya son front contre le bras d'Allen. —Cool… fut-elle seulement capable de prononcer. Difficile de tout assimiler. Tout tournait dans sa tête. Quelle idiote. —Quelqu'un m'avait parlé de cette guerre, je crois. Juste vaguement. Ca fait un moment que je ne l'ai pas vu... Parler de ça ? Mauvaise idée. De Mitsuki ? Encore pire. Est-ce qu'elle était vraiment immortelle ...? Si elle avait pu survivre à l'explosion d'un missile, dirigé droit sur elle… Est-ce qu'elle devait encore s'excuser pour avoir sauté ? Est-ce qu'elle devait encore insister sur le fait qu'elle était minable et qu'elle ne voulait pas lui faire du mal ? Elle se mordit la lèvre et rouvrit les yeux. —Tu sais, Allen... Si ça va pas, tu peux venir me voir. Pas forcément pour en parler. Mais juste… si tu veux penser à autre chose. Je suis contente que... enfin. C'est bizarre dit comme ça ? Mais je suis contente que tu te sois éloigné, si tu ne m'en veux plus maintenant. J'aurais peut-être pas dû envoyer tous ces messages… soupira-t-elle. Aria releva les yeux vers lui et le dévisagea. —Parfois, ce n'est pas un mal de se reposer sur les autres. Même si là c'était totalement de ma faute, bon... Dit-elle, damn. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. |
## Sam 4 Fév 2017 - 20:01 | ||
Allen K.Wilder Messages : 1876 Date d'inscription : 24/01/2011 Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions. Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant ! | S'allongeant à côté de moi, Aria m'écouta. Sa proximité, surtout dans cette position, me troubla. Lorsqu'elle posa sa tête contre mon bras, je sentis mon estomac se nouer, et je dus prendre sur moi pour ne pas esquisser un mouvement de recul. "Cool". C'est marrant, je ne m'attendais pas vraiment à ce mot-là. J'attendais presque plus un silence qu'autre chose. Elle releva la tête et fixa son regard sur moi. Mal à l'aise, je me redressai et appuyai mon dos contre l'encadrement du lit, m'écartant a priori de tout contact physique. Un sourire désabusé étira mes lèvres tandis qu'elle parlait. Ouais. Si ça va pas, je peux venir lui en parler... C'est amusant. Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais parlé de rien avec elle. Surtout pas de quelque chose de ce genre-là. Peut-être était-ce méchant, mais pourquoi me serais-je tourné vers elle ? Et puis, entre nous, le "fais ce que je dis, pas ce que je fais", c'était plutôt ironique. - Même dans ce genre de situation, tu continues à parler pour de rien dire... soufflai-je, une pointe d'amusement dans la voix. J'avançai ma main vers elle et ébouriffai ses cheveux. - Je ferais ce que tu ne veux pas faire alors, la prochaine fois que ça n'ira pas. Promesse bien mensongère. Aria n'avait pas besoin de savoir ce qui me dérangeait. Qu'est-ce que ça y aurait changé, après tout ? Elle était suffisamment gentille pour tout faire pour arranger ça, même si ce n'était pas possible. C'était le genre de choses qui pourrait la stresser pendant des jours, et encore, je pesais mes mots. Et puis, j'étais pas comme ça, de toute façon. J'avais beaucoup de mal à m'ouvrir, peut-être même trop de mal. J'avais enfin parlé de ça, mais, hé, on compte ? Ca s'est passé quand ? Y'a deux ans ? haha. Il était temps d'en parler, oui. Les cernes sous les yeux d'Aria attirèrent mon attention. Machinalement, j'approchai mes doigts de son visage, mais m'arrêtai heureusement à temps. Je serrai mon poing, et le ramenai près de moi. Je glissai mes mains dans mes proches, et me redressai enfin. -Je vais y aller, annonçai-je. Il est déjà tard. Il faut que tu te reposes, mon p'tit zombie. Et n'oublie pas de manger surtout. Je jetai un dernier regard dans sa direction avant de me lever du lit. Je me passai une main dans les cheveux, avant de faire un pas en direction de la porte. Je m'arrêtai dans mon mouvement, et, restant dos à elle, j'ajoutai : -J'espère que tu n'as pas supprimé mon numéro, hein. Allez Allen. C'est bon. On a compris. T'as assez ouvert ta gueule, ça suffit maintenant. Casse-toi. J'avançai vers la porte, le coeur étrangement lourd. C'était plutôt vachement désagréable comme sensation. Moi pour le coup, je crois que j'avais plus vraiment très faim pour ce soir. |
## Sam 4 Fév 2017 - 22:13 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Pourquoi il se foutait tout le temps d'elle au juste ? Elle était sincère en disant ça... Elle fit la moue et gonfla la joue, puis roula de l'autre côté pour lui tourner le dos, janr je boude et pui c tou. Elle poussa un petit cri quand il lui ébourriffa les cheveux et elle se redressa pour le regarder. —Mais ! T'es chiant ! J'étais gentille et tout. Je serai plus gentille avec toi. Tu le mérites pas. C'est bon, elle avait bien compris qu'elle n'était pas assez proche, ou pas assez digne de confiance pour qu'on s'ouvre à elle, pas besoin de lui dire les choses de cette manière... Elle se mit en tailleur sur le lit et croisa les bras sur sa poitrine. Puis vit la main d'Allen se rapprocher. Euh mais euh, il faisait quoi là ?? Elle ouvrit grand les yeux et ne put qu'acquiescer légèrement, un peu perdue. Zombie ? Elle avait une telle sale gueule ? C'était triste, à ce niveau là... Elle se frotta les yeux, comme pour se cacher le visage. —J'oublie jamais de manger !... ... Bon, c'était carrément faux. Mais il n'avait pas besoin de le sav-- Elle piqua un fard. Genre vraiment. Beaucoup. Puis elle rit, plus franchement. —Je me tâte. Il ne pouvait pas simplement dire qu'il voulait qu'elle lui renvoie un message de temps en temps, comme tout le monde ? Tssk. Elle le regarda sortir et lui lança un petit "bonne soirée" avant qu'il ne ferme la porte. Et puis il n'y eut plus que la télévision. Elle se laissa tomber sur le dos, avant de se rouler en boule sous sa couette. Elle termina son film et, après avoir hésité, elle envoya "Tu vois, je l'ai pas supprimé. No stress. Merci d'être passé" dans un anglais imparfait. Puis elle soupira et regarda son plafond. Bon. Elle allait encore passer une soirée de merde, maintenant. Joie ! |
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