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The color of the truth and the sound of sunny days [avec Papou Ronron]
##   Lun 20 Fév 2017 - 14:42
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Pour être honnête, je saurais pas dire si elle est réellement heureuse de ce qu'elle dit, ou du fait qu'elle ait visiblement réussi à se souvenir correctement de ce qu'aimait son fils. J'étire un sourire mal à l'aise et acquiesce. Comment tu peux dire ça avec tellement de joie ? C'est pas possible d'être heureuse de dire que ton fils avait rien dans ses placards pour adoucir son café. Alors je prends les tasses, l'attends lorsqu'elle va fouiller dans le frigo revient, son verre entre ses deux mains. J'avance lentement en gardant un oeil sur elle, veillant à ce qu'elle ne trébuche pas ou ne renverse rien.

Quand nous revenons, je croise les yeux de Nicolas et dépose simplement les cafés sur la petite table. Il se passe tellement de chose entre la mère et le fils, tellement de choses qui ne se disent pas mais qui se sentent. J'retiens un sourire aigre-doux. Les laisse parler l'un avec l'autre - parce qu'ils en ont vraiment besoin. Elle a un peu de mal. C'est étrange à voir, mais je ne prononce pas un mot, me contente de sourire d'un air reconnaissant lorsque Nicolas tend son oreillette à Hélène. Mais je hausse un sourcil et lui lance un regard assez significatif. "Monsieur Williams, t'es sérieux ?"

Nicolas et moi avons tous les deux un rire bref. C'est venu d'un seul coup, j'crois qu'aucun de nous deux ne s'y attendait. Les questions me prennent un peu de court mais je me contente de sourire doucement à l'attention de la mère. Tellement de questions.
Ta mère s'inquiète pour toi, bonhomme.

—Oui, je suis son tuteur, en quelques sortes, je lâche naturellement en reprenant l'anglais avec plaisir.

Bon, c'est pas tout à fait le cas, mais dans l'idée. L'idée paraît pas insensée, mais c'est un peu étrange à dire à haute voix.

—C'est un peu loin, oui, encore après la Russie et la Chine. On a fait quelques heures de vol pour venir jusqu'ici.

C'est aussi pour lui montrer qu'on est là pour elle, et que ça compte pour Nicolas. Je lui jette encore un regard.

—On appelle cet endroit un "institut", mais ça ne veut pas dire grand-chose. Il y a des gens de tous les âges, au final, mais c'est surtout une école. Beaucoup de jeunes de son âge. Il s'est beaucoup épanoui là-bas, je souris. C'est un gosse intelligent.

Il n'avait pas réellement répondu à ses questions, tout à l'heure, alors autant le faire à sa place. C'est sa mère. Elle mérite de savoir, pas vrai ? Je jette un coup d'oeil à Nicolas en me retenant de reposer ma main sur son bras. Allez, parle à ta mère. Parle lui.



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##   Lun 20 Fév 2017 - 16:40
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Humeur : Oui.

Nicolas sent le regard de son prof quand il l'appelle par son nom de famille. Il plisse les paupières en le fixant à son tour "Mec... C'est ma mère là !"... Trop de familiarité et elle pourrait se poser des questions, ou bien lui demander de parler poliment... c'est un truc de parent ça nan ?... Dans tous les cas, ils communiquent par les yeux. Et madame Lefebvre n'a pas perdu assez de ses capacités mentales et motrices pour ne pas le remarquer. C'est sans doute la raison pour laquelle elle s'essaie à l'humour... Elle est plutôt fière d'avoir réussi à faire rire les deux garçons -même si ça fait vraiment espion cette oreillette hoho, c'est rigolo. Elle écoute attentivement le jeune homme qui lui confirme qu'effectivement, le Japon est un pays assez éloigné. Elle cligne légèrement des paupières ; l'information fait son chemin jusque dans sa tête. Des heures de vol... il doivent être fatigué... Elle fixe un instant Nicolas, qui devant l'insistance du regard pareil au sien devient progressivement mal à l'aise. Elle remarque qu'il a des cernes et un début de barbe mal entretenue... Une vague d'inquiétude et aussi de nostalgie la bouleverse... Il ressemble vraiment à son papa.

Autrefois, cette constatation l'aurait effondrée, mais à la place, elle sourit doucement. Un sourire attendri ; elle redécouvre son garçon. Il va à l'école, il apprend, et ce monsieur lui rappelle qu'il est intelligent. Nicolas, lui, se tasse de plus en plus... Il ne sait pas trop quoi dire... Il avait pleins de questions avant de venir, il ne s'attendait pas à ce que sa mère soit dans les capacités de lui répondre... Il tressaille en sentant la main d'Aaron se poser sur son bras. D'un regard il l'encourage mais à la place, il se pince les lèvres, n'ayant aucune idée de comment relancer la conversation. C'est Hélène qui s'en charge, étonnant une nouvelle fois son fils qui répondit lentement, presque à voix basse. :

-Tu as une matière préférée ?

-Les maths... et la bio.

La physique-chimie aussi, les sciences étant un ensemble à ses yeux... mais il y était moins doué. Madame Lefebvre glousse. :

-Oh oui ! Les mathématiques ! Quand tu étais petit, tu avais beaucoup de difficulté avec les multiplications, je me souviens... Mais c'était la matière où tu étais le plus acharné ! Là où tu pouvais facilement retenir une poésie en quelques minutes, tu passais des heures avec le tableau des multiplications à la main, le regard dans le vague en tentant de les réciter dans ta tête. Elle baissa soudain le ton. Je suis heureuse d'apprendre que tu t'en sors mieux maintenant...

Son regard glissa jusqu'à ses doigts qu'elle entremêla nerveusement. :

-Je suis heureuse... de voir que tu vas bien. Heureuse de voir que, même si je suis une mauvaise mère, tu es un bon garçon.

Nicolas déglutit et prit une lente inspiration. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à dire allait changer pas mal de choses, peut-être même les bouleverser... Il eut un haut-le-cœur avant de se lancer mais il arriva à prononcer ces mots, malgré la douleur. :

-Tu n'es pas une mauvaise mère. Tu es ma maman.

Il aurait pu se concentrer sur les émotions que sa mère dégagea à ce moment... Un mélange de peine et de joie, quelque chose de commun au final, après une déclaration pareil... Mais autre chose le frôla imperceptiblement, quelque chose qu'Aaron devait sentir de manière plus forte. Il lui jeta un regard surpris avant de lever la tête vers le plafond... vers l'étage, en fronçant les sourcils. Nicolas n'était pas assez puissant pour savoir ce que c'était, mais il se doutait à peu près d'où cela venait... Ils n'étaient pas seuls dans cette maison.

Puis il y eut un cri déchirant... Un cri... de bébé.

Madame Lefebvre sursauta et regarda son fils, interdite. Quoi ? Ici ?... Pourq- ?... Non... Nicolas regarda Aaron, comme si, lui, pouvait lui dire ce qu'il se passait. Hélène se leva, lentement, tout en soupirant. Elle leur fit signe de la suivre... Nicolas obtempéra. ...Okay... silence pas du tout awkwaaaard... Presque silence en fait, il y avait pas les pleurs déchirants en fond sonore. Une fois à l'étage, Hélène pénétra dans une pièce, laissant Nicolas et Aaron sur le seuil. Un berceau. Quand sa mère s'y pencha, le bébé se calma presque aussitôt. Elle prit dans ses bras un nouveau né qui s'arrêta soudain de pleurer en ouvrant de grands yeux d'argents sur eux... :

-Je-... Je te présente ta demi-sœur... Charlotte.

Nicolas prit une inspiration bruyante, sous le coup de l'émotion, qui fit tressaillir sa mère. Elle fit de petits pas jusqu'à eux et tendit le bébé à son garçon. :

-Prends-la. Je ne peux pas la porter très longtemps.

-Hein ? Mais euh- je sais pas tenir... j'en ai jamais- !

Mais elle ne lui laissa pas le choix. Son instinct protecteur qui s'était tue depuis quelques temps déjà revint à la charge, avec une telle puissance qu'il en frissonna. Il admira longuement les quelques mèches blondes et légères sur la bouille ronde et angélique de Charlotte. En la prenant, il voulait la consoler, lui dire qu'elle n'était pas seule, de la seule manière qu'elle pouvait comprendre. L'instant d'après, elle était tout contre lui. La force des sentiments de Charlotte, mélangés aux siens lui donna les larmes aux yeux. :

-A-Aaron... J-J'ai une petite sœur...


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Dernière édition par Nicolas Lefebvre le Mar 28 Fév 2017 - 17:29, édité 1 fois
##   Sam 25 Fév 2017 - 19:13
Aaron Williams

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Nico galère un peu. Il sait pas quoi dire, comment le dire. Mais sa mère a envie de lui parler, et lui, je sais qu'il a envie de la redécouvrir. Notre mère, c'est notre mère pour la vie, même si elle a été mauvaise, même si elle s'est pas occupée de nous comme elle l'aurait dû. Calmement, je m'appuie dans le fond de mon siège et observe la petite famille communiquer. (Oui, communiquer, à ce niveau-là on peut pas encore dire que c'est une vraie discussion hein.)

Sa mère parle et se souvient. Elle décrit. Moi, j'suis content d'me dire qu'il aime les maths, et j'ai envie de rigoler en lui faisant "mais c'est parce que t'as un prof trop cool heiiin". Mais sa mère part très loin dans ses souvenirs, et je ressens comme de la gêne. De la honte. De la culpabilité. Un élan de tristesse, et son coeur qui se serre alors qu'elle se traite elle-même de mauvaise mère.

Parce que je ne sais pas quoi dire, je me contente de garder les yeux fixés vers l'extérieur. Je me contente d'attendre et de leur laisser un peu d'intimité. Est-ce qu'ils veulent que je pa-

Quelque chose me retient. La personne qui dormait, là-haut, s'est réveillée. J'ai le ventre qui se tort, les yeux qui se lèvent vers le plafond. Quelque chose résonne dans mes tripes, la faim, la peur, la solitude, des choses très primaires et pourtant complexes qui s'amplifient lentement. Nicolas lève la tête par la suite, comme bloqué.

C'est un bébé ? On baisse tous les deux les yeux vers la femme qui se lève. Le regard de Nico accroche le mien, interrogateur. C'est embrouillé dans sa tête, et on dirait que les choses ne se forment pas. Qu'il ne comprend pas. Moi, j'ai pâli et je lance un regard à la fois interrogateur et critique. On se lève. Et j'essaie de rester calme, pendant qu'on se rapproche de la source du malaise, du bébé qui pleure, et dont les cris me déchirent de l'intérieur.

Quand on monte, je pose une main dans le dos de Nico. Est-ce que ça va ? Pourquoi t'es si calme ?

Nicolas comprend. Sa mère les présente. Le bébé s'est calmé en voyant sa mère, et nous regarde d'un air curieux et figé. Curiosité, réassurance, crainte. Peut-être que c'est moi qui suis figé, au final.

Trop d'émotions dans la pièce. Trop de choses qui se bousculent, qui ne se disent pas. Nicolas panique quand sa mère lui passe le bébé, et, à deux, nous lui indiquons comment lui tenir la tête correctement, de manière à ne pas lui faire mal. Je m'inquiète un peu mais la femme semble beaucoup plus attendrie à côté, observant ses deux enfants si éloignés en âge. J'ai un malaise, et les émotions de Nicolas, de la petite et de leur mère me transpercent tout entier. Je me revoie encore à l'hôpital, y a plus de vingt ans - LOL PUTAIN - quand ma mère a présenté au p'tit Aaron de cinq ans ses petites soeurs nouvelles-nées. Mes yeux s'humidifient, et je revis mes années passées avec elle, je repense à Cassy, à Ana, je repense à leurs bouilles et je me perds dans les yeux de la jolie Charlotte.

—Vous avez les mêmes yeux, je lâche avec douceur, un sourire à la fois heureux et triste sur les lèvres, comme pour lui confirmer ce fait.

Lentement, je lève les yeux vers lui et perçois le mélange trouble qui se lit dans son regard. Tendresse, amour… J'suis content d'entendre qu'il parle de sa soeur et pas de sa demi-soeur. Mon regard se pose sur Mme. Lefevbre, puis sur la petite à nouveau, qui gigote dans les bras de Nicolas en tendant les bras. Je reste penché là un moment, un peu ahuri, oscillant entre la colère (pourquoi un bébé ? pourquoi avec quelqu'un de violent, qui la frappe probablement ? pourquoi un bébé dans un endroit aussi affreux ?...) et la tendresse.

Elle est encore innocente, elle… Mais mon estomac ne peut s'empêcher de se tordre, alors qu'elle effleure le menton de Nicolas et se surprend de sa barbe. Doucement, j'avance la main et effleure sa joue replète, pour lui transmettre un petit bonjour sans mots, et elle renvoie un sourire en babillant, comme si elle l'avait compris. Elle doit avoir seulement quelques mois…

—Quel âge elle a ? je demande finalement à la mère en me redressant, avant de faire des allers-retours entre les deux enfants et elle du regard. Je pense qu'elle a faim, je lui rappelle finalement en rappelant qu'elle pleurait quelques minutes plus tôt.

J'aimerais comprendre. Comprendre comment cette femme a pu vivre tant d'années dans le vague, et finalement voir partir son fils, s'en sortir, faire un enfant à ce type que je n'aime déjà pas… Je pense aux bleus, je pense aux coups qu'elle a dû recevoir, probablement, et j'ai envie de vomir. À la voir debout, si frêle, je lui tends le bras pour lui proposer de l'accompagner. Laisser un peu Nicolas et Charlotte ensemble. Il saura l'occuper le temps qu'on revienne.

—Si vous avez besoin d'aide, je lui propose, ayant bien vu la difficulté qu'elle avait à monter les marches et à porter sa petite.



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##   Dim 26 Fév 2017 - 21:59
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Nicolas est complètement obnubilé par la petite qu'il tient bien contre lui. Il sent sa curiosité quand elle tend ses petits doigts vers sa barbe qu'elle tente de saisir, il sent sa joie quand Aaron lui caresse la joue et qu'elle lui répond d'un babillage heureux, il sent sa vivacité, sa simplicité, sa chaleur, et son cœur explose devant tant de tendresse... Comme si les sentiments des nouveaux nés étaient perçants. A un point tel qu'il se demandait s'il avait vraiment été en colère un jour. A cet instant en tout cas, ça lui paraissait impossible...

Il cligna des paupières et baissa son regard vers Aaron. Il avait senti sa faim, lui aussi... Nicolas regarda la petite mais cette fois, avec ses yeux de Loup... Il ne pourrait pas lui donner d'âge et elle ne pesait pas bien lourd... En même temps, il se savait assez costaud pour ne trouver personne d'assez lourd pour ses bras. Elle avait de bonne joue et le regard pétillant... Elle avait l'air en bonne santé, mais d'un autre côté, il n'y connaissait rien en bébé. :

-Elle a deux mois. Et oui, c'est l'heure de son biberon. Nicolas, garde-la le temps qu'on revienne.

Vent de panique. Lui ? Tout seul ? Avec un bébé ? Et si elle pleure ? Et s'il lui fait mal ? Et si les extra-terrestres débarquent ??? Il allait ouvrir la bouche pour protester. Responsabilitéééé AAAH ! Mais Charlotte fit un bruit avec sa bouche, lui bavant à moitié dessus. C'est... C'est dégueulasse. ...C'est trop mignon ♥ ! Nico rougit soudain en relevant les yeux vers sa mère et Aaron, les yeux brillants d'une joie que seul un grand frère peut connaître. :

-Oui pas de soucis !

Le Loup Noir remue de la queue comme un vulgaire clébard apprivoisé. Mme Lefebvre offrit un sourire à ses deux enfants avant de faire signe à Monsieur Williams de la suivre. Elle marchait lentement, comme une personne âgée fragile, et s'accrochait à la rambarde de l'escalier en descendant les marches une à une, précautionneusement. C'est une fois au rez-de-chaussée qu'elle poussa un gros soupir. :

-Vous semblez perplexe jeune homme... Je le vois à vos yeux.

Elle offrit un grand sourire avant d'aller dans la cuisine. Elle sembla de nouveau s'y perdre une seconde avant de réunir sur la table, petit à petit, le matériel nécessaire à la confection d'un biberon. De la poudre, une bouteille d'eau, un chauffe-biberon, un entonnoir et le fameux biberon qu'elle dévissa. Elle trembla en s'emparant de la bouteille mais s'appliqua à remplir le biberon, la langue dépassant légèrement d'entre ses lèvres. :

-Il y a des choses qu'on oublie au bout de dix ans... d'absence... Comment ouvrir une porte, comment se laver, le fait qu'on est une femme, qu'il faut prendre la pilule,...

Hélène reposa la bouteille et fronça les sourcils, déglutit difficilement. Elle plaça le biberon dans le chauffe-biberon et appuya sur un bouton. :

-Charlotte est, ce qu'appellent vulgairement les gens, un... accident. Son visage redevint calme. Mais je ne devrais pas vous embêter avec ça jeune homme... à moins que vous ayez des inquiétudes particulières bien sûr, je serai ravie de vous apaiser un peu.

Elle tapota le bras d'Aaron qui était à sa portée avec un sourire maternel. Ce pauvre garçon devait supporter la pauvre vieille Hélène, il était bien gentil. Elle jeta un regard à l'horloge et fit une grimace. :

-A cette heure, Jérémy est déjà rentré et m'aide pour le biberon...

Elle soupire, elle se demande bien où ce garçon a encore passé sa journée. Elle occulta cette triste pensée et tendit le pot de lait en poudre à Aaron. :

-Quand le biberon sera tiède, vous pourrez mettre la poudre ? Cinq cuillères, c'est beaucoup pour ma petite tête, je finis par mélanger les chiffres.


#666699
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Dernière édition par Nicolas Lefebvre le Mar 28 Fév 2017 - 17:30, édité 1 fois
##   Mar 28 Fév 2017 - 11:48
Aaron Williams

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Un bébé. Sa mère a eu un bébé pendant qu'il était parti. Est-ce que c'est injuste ? Je sais pas. Elle a le droit de faire ce qu'elle veut, et on voit qu'elle aime sa petite autant qu'elle aime son fils. Elle souffre de ne pas pouvoir l'atteindre ; elle souffre d'avoir été si distante, si mauvaise. Est-ce que j'ai le droit de dire ça ? C'est pas à moi de le dire. Nicolas lui a dit qu'elle n'était pas une mauvaise mère, alors elle n'en est peut-être pas une. Elle a souffert, et je ne nie rien. Mais c'est le capharnaüm dans ma tête, tout se mélange, se bouscule, j'ai mal au coeur et je suis heureux, et au final, je sais même plus ce qui m'appartient ou ne m'appartient pas. Un bébé dans un endroit pareil…

Deux mois. Deux mois. C'est court, deux mois. C'est pas beaucoup. C'est tout petit, minuscule. En deux mois, on ne peut pas avoir accumulé la noirceur d'un endroit en soi-même, pas si petit, pas vrai ? Est-ce qu'elle allait être heureuse, cette petite ? Est-ce qu'elle allait subir le même sort que cette fille qu'on a croisé, la Vipère ? J'ai une nausée. Je crois que j'ai un peu pali. Mais je souris malgré tout à Nicolas pour l'encourager, en espérant qu'il soit trop concentré sur sa soeur pour remarquer ce qu'il se passe dans ma tête. Puis, nous redescendons avec la mère.

C'est pas tellement de la perplexité que je ressens, c'est plutôt de la peur, m'voyez, madame ? Mais ouais, perplexe, aussi. Je lève les yeux vers elle et m'étonne de me faire appeler jeune homme. J'ai tellement l'habitude d'être parmi les plus vieux, à Terrae, que j'en oublie que les gens ont en majorité plus de la trentaine ou de la quarantaine dans des pays comme ceux-ci. Et je me sens un peu ridicule de me permettre de la juger, même si je sais que je n'ai pas pu m'en empêcher. Lentement, j'acquiesce et l'observe faire.

Le mot accident me fait mal. Je ne sais même pas si elle le pense vraiment, mais je ne pense pas.

—Vous ne m'embêtez pas, je finis par être capable de dire. Je suis désolé si mon attitude n'a pas été correcte. Mais je suis inquiet. Je fais partie des adultes dans un endroit où il y a plein d'enfants et d'adolescents, alors j'ai l'habitude de… m'en faire pour eux. Ce n'est pas personnel.

C'est un peu personnel quand même.

—Pas de souci. Vous vous en sortez relativement bien, malgré tout, je fais lorsqu'elle me demande de m'occuper du biberon, tout en acquiesçant.

J'ai mal par avance.

—Vous êtes un peu dure avec vous-mêmes.

Voilà, ça, ça fait mal. Mais comment je suis censé réagir face à elle ? Elle est tellement démunie, elle veut faire des efforts, tout ça semble tellement... Compliqué.

—De ce que j'ai cru voir dans ce village, c'est un peu… sombre. Il n'y a pas de problème chez vous ? Vous êtes heureuse ?

Ce faisant, sans beaucoup de tact, je désigne son épaule couverte de bleu du menton. Je n'accuse pas, cependant, je demande et constate simplement.

Lentement, j'attrape le biberon lorsque la machine s'arrête et compte le nombre de cuillère à mettre dedans. C'est un truc que je n'ai jamais fait ; quand j'allais voir le bébé d'Isa et Jerem, ils me donnaient le biberon tout prêt (je crois qu'ils avaient peur que je le tue en faisant n'importe quoi, trop sympa les potes).

—Qu'est-ce que je fais, après, je ferme et je secoue ?



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##   Mar 28 Fév 2017 - 17:31
Nicolas L.L. Williams

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Le jeune homme, dans ses mots, paraît plus bouleversé qu'il ne le paraît. Hélène cligne lentement des paupières et ressent une pointe de tristesse... Il était inquiet pour les enfants, en tant que tuteur de Nicolas, mais aussi en tant qu'adulte responsable. Elle essaie de se rappeler de la dernière fois qu'elle avait eu une discussion avec quelqu'un capable de faire preuve de compassion. Elle a soudain les larmes aux yeux. :

-Non, non, non ! Rassurez-vous, vous avez été plus que correct. Un ange, mon garçon, un ange.

Sa voix s'affaiblit d'un coup quand il tente de la rassurer. Oui, madame Lefebvre s'en sort... mais pas assez fort. Elle hoche la tête et lui envoie un immense sourire, mais son cœur est lourd. Bien sûr qu'elle était dure avec elle-même, c'était la moindre des choses après ce qu'elle avait pu faire, ou plutôt ce qu'elle n'avait pu faire, pour ses enfants... Tous autant qu'ils sont. Mais elle ne lui répondit pas. Il n'avait pas posé une question après tout.

Il pointa du menton ses bleus en lui demandant si elle était heureuse. Elle eut un mouvement pour se couvrir, un peu comme autrefois Nicolas se grattait quand on lui parlait de ses cicatrices, mais elle interrompit son geste en ayant un sourire gêné. :

-Je ne vais pas vous mentir... Laurent est quelqu'un de brutal. Il a grandi avec la menace du martinet, une claque pour lui c'est bien peu de choses. Mais c'est aussi quelqu'un de très généreux... On s'aime sincèrement. Il m'a demandé en mariage en apprenant que j'étais enceinte, au lieu de... ne pas agir.

Pas comme elle... :

-Ça n'excuse pas sa brutalité quand il boit trop, je sais. lâche-t-elle dans un soupire. Mais je ne peux pas élever Charlotte seule... Et Jérémy est un garçon adorable et déterminé... quand il le veut bien. Je ne veux plus abandonner.

Elle le regarde mettre les cuillerées un peu absente. Elle n'essaye pas de compter, c'est le mouvement qui lui est hypnotique. Elle tressaille quand il lui demande la suite des opérations et lui tend prestement le bouchon. :

-Ah ! Oui ! Tenez. Secouez bien. Voilà. Et vérifiez la température du lait... Mettez une petite goutte sur votre poignet et normalement ça ne devrait pas vous brûler.

Elle tapote vivement dans ses mains, semblant l'applaudir. :

-Bravo ! Vous savez faire un biberon, comme un pro !


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##   Mar 28 Fév 2017 - 18:29
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Pourquoi elle réagit de cette manière ? J'ai tellement de mal à m'insérer dans ce monde, j'ai l'impression d'être un alien... Peut-être que je le suis, je ne sais pas. Les larmes dans ses yeux, la tristesse et la pointe de bonheur, trop de sentiments contradictoires qui me paraissent soudainement presque trop violents. Alors j'acquiesce, et je suis rassuré de voir qu'elle ne se vexe pas. Pourtant, elle aurait pu. Elle pense à ses enfants. Avant, elle a pété les plombs, elle ne pouvait pas tout gérer. C'est difficile de s'en sortir quand on a déjà commencé à laisser tomber. Quand on est déjà au fond du trou, qu'on ne veut plus rien faire. Parfois, il suffit juste de se laisser glisser au fond de la baignoire, et attendre d'y mourir. C'est pareil. Ce n'est pas mieux. Je ne suis pas mieux.

Ma nausée ne me quitte pas. J'essaie d'avoir l'air plus adulte que je ne le suis, sans doute parce que j'ai jamais été adulte, qu'on m'a jamais appris comment faire. Le seul modèle que j'ai jamais eu en terme de responsabilité (parentale ou autre) c'était mon père. Enfin, le père de mes soeurs. Mon père. Je sais pas.

Autant dire que c'est compliqué d'avoir l'air détaché quand c'est Hiroshima dans votre tête.

Pour elle aussi. C'est facile de lire à travers elle, au final. Elle sursaute, veut se cacher, mais se rend compte que c'est inutile. Elle sourit. Elle sourit.

Pendant que je m'occupe du biberon, alors que Mme Lefebvre parle, j'ai quelques moments où je suis contraint d'arrêter mon geste pour ne pas trembler. De colère, à cause des souvenirs, à cause de ce goût de bile qui me remonte dans la bouche. Elle dit qu'elle sait, mais non, visiblement, elle ne sait pas. J'essaie de réfléchir à une solution. Mais elle l'aime. J'aurais pu l'aider à partir d'ici. Mais elle ne voudra pas partir.

Je termine le biberon et le secoue, croisant le regard de la femme en suivant ses instructions.

—Hm, merci, je fais avec un faible sourire, qui trahit malheureusement mon manque d'enthousiasme.

J'arrive pas à répondre, depuis tout à l'heure. J'me sens mal. J'peux pas laisser passer les choses comme ça. C'est pas mes affaires, mais j'peux pas laisser les choses se faire comme ça sans rien dire, sans rien tenter.

—Madame, je commence en prenant une inspiration. Je sais que vous l'aimez, je sais que vous ne pouvez pas partir à cause de votre fille. Mais quelqu'un qui vous brutalise une fois aura beau s'excuser, il recommencera. Je ne dis pas qu'il est mauvais, mais il ne s'en rendra plus compte. Ca deviendra une habitude, ce sera plus fort. Il s'excusera en vous secouant. Il vous fera du mal, et s'il vous fait du mal, il fera peut-être du mal à votre fille aussi.

Ma respiration se bloque dans ma poitrine. On a beau attendre que les coups arrêtent de pleuvoir, on a beau les aimer tellement fort, ça ne suffit pas, ça ne sert à rien. C'est le genre de personne à fuir comme la peste. Parce que c'est une relation toxique. Et un bébé peut pas rester dans une maison avec quelqu'un de violent. Si ce Jérémy (bon sang, trop de Jérémy.) a une once de bon sens, il doit bien protéger sa petite soeur, non ?... Ahhh… Putain, pourquoi… Je me passe une main dans les cheveux, un peu nerveux. J'aurais peut-être pas dû dire les choses comme ça.

—Je suis désolé. Je. Je sais que ça me regarde pas. Mais je sais... j'ai connu une amie qui vivait ça aussi, et encore, elle n'était pas mariée avec. Je ne dis pas que ça pour Charlotte et pour Nicolas, mais je dis aussi ça pour vous. Personne mérite de se faire frapper comme ça.

Ce village est malsain. J'comprends pas comment Nicolas fait pour ne pas s'indigner, s'insurger. Ce n'est pas normal.

—Si je peux faire quelque chose... je soupire finalement. Enfin, en attendant, la petite attend son biberon, on devrait remonter. Excusez-moi.



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##   Mar 28 Fév 2017 - 20:07
Nicolas L.L. Williams

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Le jeune homme serre le biberon entre ses mains. Hélène penche la tête sur le côté... Tout ce qu'il dit, elle le sait. Tout ça. Il viendra un temps où Laurent risque de nouveau de tuer quelqu'un. Que ce soit elle ou ses propres enfants, comme il a tué sa première femme dans cet accident de voiture. Madame Lefebvre le sait bien, elle sait que ce monde de fou a tort ; elle a bien entraperçu le bonheur durant les quelques années que lui avait offert son premier amour, son unique amour, François. Mais ce n'est pas cette vérité cruelle qui la bouleverse. Aaron Williams est nerveux, ému, bien plus touché par cette situation qu'elle-même, que tous ceux qui ont appris comment on vivait dans ce village... parce qu'il n'a pas connu ce village. Elle passe une main sur ses lèvres, comme si les mots lui manquaient pour lui dire à quel point elle était désolée, qu'elle ne voulait pas le blesser mais que malheureusement, les choses étaient ainsi. C'est quand il s'excuse qu'elle réagit enfin... et se décide dans le même temps qu'elle peut le tutoyer. :

-Oh mon garçon... Ne t'excuse pas, tu as raison.

Elle lui sourit légèrement. Avant de bloquer. Ce n'était peut-être pas la chose à dire. Elle reprit, confuse. :

-Enfin je veux dire... Je sais que Laurent est dangereux, pour Lottie, pour n'importe qui, et une relation abusive n'est jamais stable. Mais, tu le vois bien, dans mon état, je ne peux aller bien loin, et je ne confierais jamais ma fille à quelqu'un dans ce village... Car les gens ici ne sont pas moins dangereux que mon futur mari.

Son regard soudain s'éveilla en même temps que sa détermination. Elle caressa brièvement la joue d'Aaron avant de reprendre. :

-La vie ici n'est que sacrifice. Le père de Nicolas l'a compris bien avant moi et c'est ce qui l'a tué. Aujourd'hui je le sais. Mais tant que Charlotte ne sera pas en sécurité, je prendrais les coups à sa place.

Elle passa devant lui, agrippa à la rampe et commença à monter lentement les escaliers. :

-Tu dois te dire que c'est horrible, je sais, mais ne t'excuses pas encore une fois alors que tu n'as pas à le faire. C'est... normal que tu ne trouves pas cette façon de vivre normale. Car elle ne l'est pas.

Mais on n'a pas le choix.


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##   Mar 28 Fév 2017 - 21:19
Aaron Williams

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Aïe. Ça fait mal. Les mots m'atteignent tous d'un coup, violemment. Mes doigts se resserrent autour du biberon, et je me rends compte que je ne me suis pas senti aussi désemparé depuis bien longtemps. Au fond, je sais bien qu'il n'y a pas de solution correcte, qu'elle ne voudra pas se séparer de sa fille, ou qu'elle le ferait, peut-être, si elle avait confiance en quelqu'un ; mais en qui avoir confiance ? Ils sont tous tarés dans ce village, elle le dit et je le sais. Il me faut juste l'accepter.

L'accepter, et quoi, accepter de me dire que la vie de cette petite sera gâchée ? Et si on appelait les services sociaux ? Et si elle était placée dans une famille ? Est-ce qu'elle n'avait pas des amis qui vivaient ailleurs ? Non, bien sûr que non ; ce sont sans doute les solutions les plus simples, mais n'y aurait-elle pas déjà pensé si elle l'avait pu ...? Ou peut-être qu'elle ne le veut pas ...?

Comment peut-on être aussi désabusé, ne pas songer à partir ? Comment est-ce qu'on peut seulement imaginer élever des enfants ici ? C'est mon instinct qui me dit de me battre, comme j'ai pu me battre pour protéger mes soeurs de ma mère, comme j'ai pu me battre pour les protéger du monde. Avant d'échouer. Je revois le drap blanc sur le corps malingre de Diana, et j'ai mal, j'ai tellement mal que je pourrais presque tomber à genoux. Nico devrait vivre la même chose ? Voir sa soeur partir en vrille, se prostituer pour survivre, se faire attaquer au coin d'une rue parce qu'elle a eu le malheur de naître DANS CETTE PUTAIN DE VILLE ? Mourir...? J'le revois avec sa soeur, j'revois son bonheur, j'le revois, et je sais pas quoi faire, quoi dire, quoi répondre, j'ai juste la bouche fermée et les yeux remplis de douleur, à fixer Mme Lefebvre qui est encore bien plus lucide que moi sur ce coup-là.

—Non, elle ne l'est pas… je souffle entre mes dents serrées.

Pour un peu, je pleurerais. Mais j'ai de la fierté. J'suis censé être un adulte.
"Jeune homme."
Je suis pas adulte, putain... Je l'ai jamais été. Ca fait dix ans qu'on me voit en adulte, que j'dois m'occuper de plus jeune que moi. Mais j'suis pas adulte, je suis rien du tout. Et le monde est encore plus moche et triste que dans mes souvenirs.

—Si vous le vouliez, on pourrait peut-être…

Ma voix se suspend un instant.
"… Tant qu'elle ne sera pas en sécurité..."

—Trouver un endroit où la mettre en sécurité. Comme on l'a fait avec Nicolas. Un endroit où vous pourriez être en sécurité ?...

Je le ferais. Peut-être que ça outrepasse mes droits, mais Hideko ne sera pas insensible à cette histoire, si ce n'est pour la mère, au moins pour la petite. Je suis sûr qu'on peut faire quelque chose. J'arrive pas à abandonner. J'arrive pas. Nicolas mérite d'être heureux. Ce bébé mérite d'avoir une vraie vie. ... Sa mère le mérite aussi.
"... je prendrai les coups à sa place."

La gorge serrée, je monte derrière elle, fixant les marches piteusement. Ce n'est pas normal. Ca ne l'est pas.
Quelle vie de merde.



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##   Mer 1 Mar 2017 - 0:26
Nicolas L.L. Williams

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Hélène grimpe les marches une à une d'une lenteur qui... l'assassine. Le jeune homme commence une phrase, semble vouloir à tout prix trouver une solution. Elle déglutit difficilement, retient des larmes. Elle s'arrête, se tourne légèrement pour voir Aaron encore en bas des marches. Elle aimerait saluer autant de bonté, autant de compassion, autant de volonté, autant de détermination. Oui, ce serait beau, un endroit où tout le monde serait en sécurité, un endroit où tout le monde serait heureux, un endroit impossible. Elle sourit, n'ayant pas encore de réponse à cette question qui, pourtant devrait soulager son cœur, lui rappeler que le monde n'est pas aussi terrible que ce village le laisse entrevoir, lui pèse encore plus. Les regrets sont lourds, si elle n'avait pas décidé de fuir, si elle avait pu faire face, si elle avait écouté François, si elle avait protégé son garçon, si elle était partie plus tôt ; un petit corps au monde rempli de si qui... l'assassine.

Elle reprend la montée des escaliers dans ce silence trop lourd. Une fois à l'étage, elle ne lâche la rambarde que lorsque Aaron la rejoint. Elle attrape son bras avant qu'il ne s'éloigne trop loin dans le couloir, affaiblie, mais prenant la peine de ne pas trop s'appuyer sur lui. Elle prend une grande inspiration, s'efforçant à rester positive. Respirer lui fait beaucoup de bien. Elle fait de petits pas. :

-Je ne peux pas partir comme ça... Jérémy est un garçon têtu qui aime beaucoup son père malgré ce qu'il lui a fait vivre. Je ne peux pas le laisser comme ça... et Charlotte...

Elle laisse la question en suspens... Elle se sentait incapable d'abandonner encore son enfant, un autre enfant, loin d'elle, parce qu'elle était faible... Mais pour son bien... Pour que sa petite Lottie puisse grandir sans avoir peur, sans devoir perdre son innocence, grandir tout simplement comme elle le souhaite. Ils rentrent alors dans la chambre.

Nicolas n'a pas bougé. Nicolas a gardé les yeux rivés sur le bébé qui s'amusait avec les boutons de son manteau de cuir maintenant qu'elle avait abandonné l'idée d'atteindre sa barbe... Petit à petit, un chemin s'était fait dans la tête de Nicolas. Charlotte Lefebvre était née dans ce village comme lui, qu'allait-elle devenir ici ? Comme lui ? Une petite fille qui se bat au quotidien pour manger ? Comme Vipère ? Une prostituée pour pouvoir payer ses études ? Comme Oldie ?... Un cadavre anonyme en train de pourrir dans les bois ?... Petit à petit, une peine immense avait rempli ce qui lui restait de cœur, ce qu'il avait pensé détruire, ce qu'il était certain d'avoir... assassiné. Des larmes silencieuses ont commencé à couler sans qu'il ne s'en rende compte, jusqu'à ce qu'elles lui brouillent la vue. Il serra un peu plus la petite pour la coller contre son torse, pour qu'elle sente à quel point son cœur battait vite. Elle émit un petit rire qui le secoua tout entier. Il y répondit, tout autant habité par la joie de la nouvelle née que par sa tristesse... Il pleurait et riait à la fois... Avant de réellement pleurer. Comme lorsqu'il a appris qu'il était Sensitif, qu'il a couru vers Huo, les digues de ses paupières laissaient couler des tonnes de larmes ; celles qui n'avaient pas coulé pour la Miss, celles qui n'avaient pas coulé pour Aria, celles qui n'avaient pas coulé pour Matheo, celles qui n'avaient pas coulé pour Aaron, celles qui n'avaient pas coulé pour Huo, celles qu'il avait promis de ne jamais faire couler. D'entre ses lèvres, découvrant des dents serrées, s'échappa une plainte discrète mais déchirante. La plainte assassine d'un sourire crispé. Je ne veux pas.....

C'est à ce moment qu'Hélène et Aaron revinrent. Nicolas se tourna vers eux, le visage inondé de larmes, les traits tirés par la fatigue, la peine et le désespoir, la voix tremblante et faible. :

-Je ne veux pas...

Nicolas prit une longue et lente inspiration... Il était allé à Terrae dans l'espoir de quitter ce monde de brute, il avait découvert une réalité qui lui permettait d'exister, de croire ou de se taire, d'oublier, comme il le souhaitait. Il avait le droit. Il avait la force. Et il n'allait sûrement pas abandonner sa petite sœur dans un lieu aussi morbide, aussi immonde. Un lieu qui risquait de la blesser comme il l'avait blessé. Il ne se permettrait pas, il ne le permettrait plus. Nicolas allait enfin se battre contre les lois qui régissent cet endroit maudit. Sa voix se fit plus forte, plus déterminée. Inflexible. :

-Je ne veux pas qu'elle vive ici !


HRP : Rp le plus hardcore à écrire... ever. Il se passe pas grand chose par contre donc dis-moi si ça va j'ajouterai un truc... quand j'aurais ramassé les bouts de mon cœur cassé qui traînent par terre T^T...


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##   Mer 1 Mar 2017 - 11:33
Aaron Williams

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Elle ne peut pas le laisser comme ça. Mais elle laisserait sa fille vivre un enfer ici ? Glacé, je laisse mes yeux se poser devant moi, sans la regarder, incapable de le faire. Elle m'attend en haut des escaliers, et j'ai à peine monté une marche. La rambarde sous ma main est froide, froide comme cette sensation qui se déploie dans ma poitrine jusque dans mes membres, à m'en faire trembler. J'ai mal. J'ai tellement mal. Ce n'est pas un endroit pour élever un bébé. Ce n'est pas un endroit pour vivre en paix.

Ce n'est pas de l'acceptation, c'est de la résignation. Pourquoi les choses devraient-être "comme ça" ? J'ai une nausée, je vacille, me retient, serre les dents pour ne pas vomir un flot de paroles qui n'auraient de toute manière aucun effet, aucune implication. Est-ce qu'il n'y a pas de solution ?

Pourtant je monte, elle s'accroche à moi. Mes lèvres restent closes. J'ai mal. Hélène s'avance à petits pas lents, trop lents, mais en même temps, c'est déjà trop bouger pour moi qui n'arrive qu'à peine à respirer et bouger les pieds. J'ai un espoir. J'ai un espoir, parce qu'elle en a ressenti un. Mais je suis encore alourdi par le poids de la tristesse, de la souffrance, du déchirement.

Quand nous entrons dans la chambre, je me rends compte qu'il n'y avait pas que la mienne que je ressentais. Mon visage affaissé rencontre celui déformé par les larmes de Nicolas. Nos pensées ont sans doute suivi le même cheminement, imaginant l'horreur de cette vie qui l'attend si elle reste ici. Il ne veut pas.
Je sais, mon grand. Je ne veux pas non plus.

Cette fois, il se répète, plus fort. Ce petit garçon que je suis  soudain redevenu devant Hélène s'efface lentement, en même temps que j'essaie de reprendre un visage assuré, droit. Si le doute m'était permis en bas, devant elle, il ne l'est plus maintenant, en haut, devant lui. Je me remets droit, me reprends. Ma force, je la trouve en lui, je la trouve dans cette volonté que j'ai toujours eue de protéger ces enfants, pour qui je me dois d'être là et que je me dois de guider. Parce qu'ils n'ont personne d'autre, ils nous ont nous. Parce qu'ils n'ont personne d'autre, il faut que nous soyons là. Je crois que, même si je l'avais voulu, j'aurais jamais pu abandonner quelqu'un qui me lançait ce regard-là.

—Nicolas… je souffle, avant de lâcher un regard vers sa mère, puis à nouveau vers lui.

La petite semble capter les énergies qui s'échappent de lui, de moi, de nous tous ; elle chouine, elle ne comprend pas ces sentiments qui ne lui appartiennent pas. Avec délicatesse, je force sa mère à me lâcher et tire une chaise pour elle qui se trouve dans le coin de la pièce pour qu'elle s'assoit. Puis je me dirige lentement vers Nicolas, droit, les yeux dans les yeux, sans hésiter une seconde.

—Je sais. Je sais, je lui dis.

Et même si je ne peux pas lui faire passer toute mon émotion, au risque de me voir me briser devant lui, j'aimerais pouvoir l'apaiser un peu.

—Calme-toi. Elle est en train de tout absorber, je souffle à voix basse, sans préciser que je parle de ses émotions qui jaillissent de lui à gros flots, tout en posant une main légère sur son bras. Calme-toi.

Mon regard se baisse vers Charlotte et je l'observe. Les bébés sont sensibles aux fuites de pouvoirs, aussi je force le barrage entre les deux. La petite se calme, garde ses grands yeux vers nous.

—Ce n'est pas à toi de le décider. (Ça, ce sont les mots qui font mal.) C'est à sa mère, je rajoute en coulant un regard vers elle.

Ce n'est pas un regard inquisiteur. Mais il est simplement transperçant, tout aussi inflexible que la voix de Nicolas ou la mienne à l'instant.

—Vous savez qu'elle ne peut pas rester ici. Au fond, vous espérez aussi qu'on trouve une solution, mais vous pensez qu'il n'y en a pas. Alors qu'est-ce que vous êtes prête à faire pour que votre fille vive loin d'ici ?

Ma gorge est serrée, mais je crois que je n'ai pas trop le choix.

Je t'ai dit que je t'accompagnerai, Nicolas. Je t'ai dit que je serai là et que je t'aiderai. Je me suis promis de protéger ces enfants, et cette enfant, ce bébé, cette fillette adorable... Je ne peux pas la laisser là.

—Si vous ne voulez pas partir, laissez la s'en aller. Vous avez le choix. On n'est pas ici pour vous enlever votre bébé.

Mais au fond, vous savez celui qu'il faut prendre.



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##   Jeu 9 Mar 2017 - 14:28
Nicolas L.L. Williams

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Devant le regard de Nicolas, Hélène faiblit soudain. Aaron a le bon réflexe, et va lui ramener une chaise. Elle s'y pose lourdement, s'y tasse, comme si le poids de son cœur, la rapprochait du sol inlassablement, mais ses yeux ne quittent pas ses enfants. Aaron agit plus comme un parent qu'elle-même ; elle l'observe s'approcher de son garçon, le calmer. Nicolas qui hoche la tête à son étrange conseil, il sert les dents un instant, il renifle et essuie d'un mouvement d'épaule les larmes qui l'aveuglent puisqu'il ne veut pas lâcher la petite apparemment. Un instant, elle se sentit encore plus impuissante ; était-elle vraiment une mère digne de ce nom ? Nicolas avait été gentil de la considérer encore comme telle, mais la vérité... Elle l'avait sous les yeux. Encore plus quand le tuteur de son fils posa un regard transperçant sur elle... Elle trembla, accusant le coup, mais elle prit une longue et lente inspiration. Son garçon avait été courageux, elle devait faire de même. Elle ne répond même pas à la question que lui pose Aaron ; elle se devine assez aisément. Elle sourit faiblement... Elle serait capable de tout pour ces petits, quitte à s'en séparer, quitte à se briser de nouveau, mais cette fois pour eux. Mais il n'y avait personne pour veiller sur Charlotte, elle ne pouvait pas en parler à sa famille, elle n'avait pas les moyens de retourner dans le sud... Elle baisse les yeux, réfléchit intensément.

Pendant ce temps, Nicolas a réussi tant bien que mal à se calmer... Il s'en voulait d'avoir laissé trop libre cours à ses émotions, comme toujours, il avait failli blesser sa petite sœur. Je suis décidément pas doué avec mes propres résolutions. Il observe sa mère en train de réfléchir, c'est indéniable qu'elle allait mieux... mais pas assez pour protéger Charlotte. Pourtant, c'était bien vrai, il n'y avait pas de solutions. A moins que, comme à l'air de le sous-entendre Aaron, ils l'emmènent avec eux. :

-Quoi ? laisse échapper Nicolas.

Les yeux d'argent se tournent aussitôt vers Aaron. Hélène semble sous le choc mais ne prononce pas un mot, contrairement à Nicolas. :

-Enlever le béb-... T'es en train de dire... Tu veux qu'on l'emmène à Terrae ?

-Oui.

Les yeux de Nico voyagent jusqu'à sa mère, sa mâchoire se décrochant par la même occasion. Hélène avait le regard décidé. :

-Je n'ai plus personne sinon Nicolas, et il vous fait confiance. Vous avez protégé mon garçon, je... je sais que vous ferez de même avec ma fille. Emmenez-la, loin d'ici, je vous en supplie.

Qu- ? Co- ? Ts- ? Gnieh ?! Ébullition cérébrale en cours. :

-On peut faire ça ? J'veux dire... Enfin... Est-ce que tu sais t'occuper d'un bébé toi ?

-Il sait faire les biberons. C'est un bon début.

Hélène glousse, Nicolas se retient de faire une remarque. Est-ce que c'est bien le moment de rire ? T'es prête à te séparer de ta gosse de milliers de kilomètres et tu ris ?... Oh... Hélène avait la même défense que Nicolas, il le comprit à cet instant, quand il ressentit la peine et le soulagement de sa mère. Le rire. Il grimace. :

-Qu'est-ce que dira Laurent ?

La peur secoua le corps frêle de madame Lefebvre aussi soudainement que si l'on avait brisé le calme d'un lac avec un caillou. Bravo Nico, c'était la question à poser.


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##   Jeu 9 Mar 2017 - 20:07
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Honnêtement, je sais pas bien ce qui m'a pris à l'instant. J'ai pas réfléchi, mais il me fallait une solution, simple, directe ; il fallait que j'y croie pour permettre à Mme Lefevbre d'y croire elle aussi. Une vie pour sa petite fille, où elle serait en sécurité et grandirait aimée et chérie. Je n'avais pas de solution concrète, pourtant, juste une idée vague, celle qu'on pourrait trouver quelqu'un pour s'occuper d'elle, qu'on a des contacts, qu'au pire, on pourrait la garder avec nous à Terrae, peut-être. Mais je ne veux pas lui enlever sa fille, je ne veux pas lui enlever son bébé. Mais les mots font leur chemin, et elle comme nous ne trouvons pas d'autres idées. Pourquoi ne pourrait-elle pas aller dans un foyer pour femmes battues, avec sa fille ? Elle serait prise en charge économiquement et socialement, si besoin, on pourrait l'aider le temps qu'elle aille mieux, qu'elle trouve un moyen de partir, s'éloigner d'ici…

Alors qu'est-ce qu'elle est prête à faire ? Pas à partir, visiblement. Abandonner sa fille ? Ca semble presque être le meilleur choix, vu la réaction que ça lui tire.

Mais celle de Nicolas me surprend. J'hésite à répondre, et c'est un "non ce n'est pas ce que je voulais dire" qui manque de s'échapper. Mais sa mère répond à ma place. "Oui."

Je suis tout aussi surpris que lui, presque la bouche béante. J'ai envie qu'elle lutte plus pour elle, pour sa fille, qu'elle lutte pour qu'elles soient ensemble, et pas qu'elle l'abandonne au premier venu.

Non parce que, attendez, quoi, what, please ?? J'ouvre la bouche. Essaie de répondre.
Mais. Laissez moi. En caser. Une. (Svp)

Omg.
Et l'autre qui se la ramène avec son beau-père.
Mais t'es con ?? Laisse les grands parler, t'sais quoi. (lol j'ai vraiment dit ça ?)

—Attendez, attendez... Du calme, quoi ? Pardon ? C'est d'un bébé qu'on parle. (J'hésite à dire "Lol je sais pas m'occuper de moi, vous voulez que je m'occupe d'un gosse ??" mais j'me retiens. Fermement.) On peut s'occuper d'enfants plus âgés à Terrae, mais on n'a jamais accueilli de bébé là-bas. Faudrait que quelqu'un l'adopte, ou la tuteure, la recueille, enfin je m'en fous du terme employé, mais c'est un tout petit bébé qui a besoin de sa mère... On pourrait l'aider à trouver un foyer correct, mais je sais pas si on pourra faire plus.

Et répondez pas à ma question implicite de "qui va s'en occuper ?" en me répondant "Ben toi ducon", j'avais compris le message d'espoir et de perplexité de la part de la mère et du fils (respectivement), merci. Et vous voulez que je fasse quoi, que je rentre avec la petite, que je la plante devant la tête de Gae et que je lui dise "Regarde qui j'ai ramenée <3 <3" ?? C'est pas un hérisson trouvé sur le bord de la route, ok, je suis pas prêt psychologiquement, et pourquoi (POURQUOI) est-ce qu'ils envisagent pas d'abord les trucs logiques comme : la mettre en foyer, lui trouver des parents cool, NE PAS LA CONFIER A UN PROF DE MATHS DEPRESSIF OMFG ?

Non, je ne serai pas calme.
Je me masse les paupières avec application. C'est n'importe quoi.

—Et même dans l'hypothèse où je pourrais m'en occuper - parce que c'est ce que vous avez l'air d'attendre de moi - la question de votre futur mari se pose aussi. On peut pas vous enlever votre bébé comme ça, ce serait...

Un peu trop dangereux ? Ouais, merci Aaron, on a compris l'idée.
Bref. J'sens que ça va devenir chaud, à partir de maintenant... Une intuition, comme ça.



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##   Jeu 9 Mar 2017 - 20:44
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Sa mère a pété une pile et Aaron se défile... On pourrait en faire une chanson dis donc. Nicolas souffle d'un coup, la lueur d'espoir a failli le tuer. :

-Comment ça "attendez" ! lâche-t-il d'un coup dans les aigus. C'est toi là à sous-entendre des trucs ! 'tain !

Y'en a qu'une qui se marre dans cette histoire, c'est Charlotte. Allez savoir pourquoi... la voix de son frère qui sait ? Nicolas voyait mal qui que ce soit recueillir un bébé, surtout sa petite sœur, à Terrae... Non mais franchement qui dans cette bande de fous saurait ?... La directrice ? Mais elle a ses propres gosses merde ! Il secoue la tête, ayant déjà abandonné l'idée, mais Hélène y croit mordicus.

Un petit sourire aux lèvres, elle se lève et parle avec douceur. :

-Très bien alors admettons, que me reste-t-il ? Je garde Charlotte. Je pars, abandonnant Jérémy à son père. Où ? Je n'ai pas d'argent. Je demande de l'aide, association, État, ce que vous voulez. En voyant mon état physique, on va me la retirer. Comme je ne pourrais pas partir bien loin, on va l'envoyer dans une famille... Une famille du coin pour ne pas l'éloigner de sa mère biologique.

Nicolas déglutit. Mais Hélène continue, ne laissant le temps à personne de contre-argumenter. :

-Une autre idée ? Je reste le temps de me remettre complètement, prenant le risque que Charlotte en pâtisse ? Je change de région, sans ressource pour l'élever seule ? Je l'éloigne de moi ? Non, quitte à l'éloigner autant que ce soit avec quelqu'un de confiance, avec son propre demi-frère, avec la personne qui prend soin de lui ou quiconque puisse l'élever en sécurité, là d'où vous semblez venir tous les deux.

Après tout... Je ne suis pas une bonne mère... Je suis une mère.


Sourire douloureux... Nicolas ne trouve rien à dire. Hélène va caresser le peu de cheveux blonds que possède Charlotte avec tendresse puis son visage s'éclaire soudain. :

-Quand à Laurent et bien, vous resterez bien dîner ce soir ? Vous pourrez le convaincre !

-Ahah !

Silence... Nicolas perd d'un coup toute trace de joie. :

-...Quoi c'était pas une blague ?


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##   Jeu 9 Mar 2017 - 23:35
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Un soupir m'échappe. Je n'avais rien sous-entendu, rien d'autre que trouver une solution avec eux et essayer de placer cette petite. Je serre les dents lorsqu'elle nous fait sa petite prévision. Pourtant, je suis certain qu'en les éloignant suffisamment d'ici, qu'en les confiant à des personnes qui s'occuperont d'elles deux, il y aurait moyen de ne pas les séparer. Alors je soupire et secoue la tête, croise finalement les bras, toujours récalcitrant. Machinalement, je tourne la bague que m'a offert Gae à mon annulaire, me mordille la lèvre.

—Je suis sûr que les choses pourraient se passer autrement…

Et puis quoi ...? Je m'en occuperais, alors, c'est ça ? J'ai une sueur froide qui coule le long de mon dos, et je déplace à nouveau mon regard vers la petite. Elle sourit, nous observe, babille encore. Je décroise finalement les bras, effleure sa joue doucement du bout de mes doigts. On est en train de discuter de ton avenir, ma belle... Si seulement tu pouvais nous dire quel choix tu voulais qu'on fasse, hein... J'suis pas un adulte, moi.

Et puis elle revient sur Laurent. Nico et moi rions en même temps. Et on comprend en même temps.

—Euh. Ah. Je. Crois pas que ce soit une bonne idée. On a pas un truc à faire ce soir, Nico ? Non ? Rien à faire ? toussoté-je à voix basse.

Je lève les yeux vers la femme, avant de soupirer. Génial. C'est vraiment de mieux en mieux.

—Je sais pas si vous vous rendez compte que c'est aberrant. Vous nous voyez vraiment lui dire qu'on veut lui enlever sa fille ? Je suis pas totalement certain de l'efficacité de la discussion, à ce niveau-là.

Sauf en trichant. Je pourrais. Bon, ok, je le ferai sûrement. Mais ce serait mal, nan ? ...... Putain de vie de merde.

—Mais... (hésitation) On va dire que je veux bien tenter. Vous avez une idée de sa réaction ?

Allez, Lottie, dis-nous quoi faire, j'ai besoin d'un guide spirituel, là. Petite Lumière est toute perdue dhjfsbhjf.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
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The color of the truth and the sound of sunny days [avec Papou Ronron]

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