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The color of the truth and the sound of sunny days [avec Papou Ronron]
##   Dim 27 Aoû 2017 - 17:43
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
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Aaron Williams
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Sérieux, les gosses, à c't'âge-là, ça fait tout le temps la gueule. J'irais pas jusqu'à dire que j'étais mieux à leur âge - perso, j'envoyais surtout chier les gens, mais c'est vrai que rester mutique en mode "je suis pas content" ça marchait bien aussi. (T'façon, pour que j'me mette à gueuler…)

Alors je fais de grands sourires pour la peine - parce que, au moins, y a un adulte dans pièce (oui, Hélène et moi ça fait 1/2 + 1/2 adulte, donc un, c'était pas une erreur). Et envoie un haussement de sourcil à Nicolas. Mais oui, c'est ça, t'as rais-

Elle vient d'me taper la joue, sérieux... J'suis blasé... Même ma mère faisait pas ça... Bon, c'est un mauvais exemple, ok. J'vais tâcher de pas avoir l'air trop gêné pendant que j'acquiesce et que je commence à sortir les couverts et les assiettes - sous ses indications.

Hélène a l'air plus étrange quand elle lui demande d'aller chercher son père... Jérémy aussi, un peu comme tout à l'heure. Echange de regard avec Nico. D'accord, j'ai les mains moites, il va vouloir me taper vous pensez ...? Nan, bon, ok, j'ai rencontré des mafieux aujourd'hui, j'vais bien survivre à un mécano, nan ? Alors j'préfère discuter avec Hélène - enfin c'est plutôt elle qui commence la discussion et moi qui sais pas m'arrêter quand je sens le malaise comme ça.

Et puis, le mari d'Hélène entre. Je reste dubitatif de longues secondes, avec, en arrière plan, Nico qui doit hurler "BLEEUUUUUURG" dans sa tête, si j'en juge pas l'instant' dégoût qui le secoue. (J'allais pas le louper celui-là, en même temps, il est tellement puissant qu'il pourrait presque en être palpable, t'sais.)

Je m'approche un peu de lui, mal à l'aise et tâchant de ne pas prendre une expression trop fermée - préjugés, tout ça. Et finalement, surpris par sa chaleur, lui réponds :

—Aaron Williams, de même. Pas de souci pour ça.

Il va se laver les mains pendant qu'il parle. J'acquiesce et m'apprête à répondre, mais.

Juste "mais", en fait.

Il me serre la main pendant que je sens l'âme de Nicolas s'envoler au loin, rejoindre celle définitivement blasée de Jérémy. Lawl, ils vont bien s'entendre au moins sur ce point, tous les deux. (Joke, please.)

Non mais. Je m'attendais pas vraiment à ça ...? (Rectification : je m'attendais à TOUT sauf ça.) Je lui lance un sourire bien large en répondant à sa poignée de main, et me mets en retrait pour observer NIcolas se sentir agressé sûrement aussi bien physiquement que mentalement. Puis Jérémy lui tend une bière. O. K. Je crois qu'il vient de nous faire un EEG plat, il a eu zéro réaction. NICOLAS, EST-CE QUE TU VIS ENCORE ??

J'accepte la bière que me tend le fils de Laurent avec un sourire tordu et un merci, à mi chemin entre le "oops" et le "je t'avoue que j'capte rien à ma vie aujourd'hui, give me some help".

Tout le monde s'installe bien tranquillement - lawl. Je me râcle la gorge et finis par réussir à sourire encore à la cantonade. JE NE COMPRENDS RIEN A CE VILLAGE je suis censé les détester mais en fait non ALORS POURQUOI SERIEUX, GENRE WTF LA VIE ??

—Oh, non, rien de ce genre. À la base, nous sommes venus pour qu'il puisse revoir sa mère. Ca faisait un bout de temps... Et au contraire, il est très studieux et impliqué ! je souris. Je suis aussi son professeur de mathématiques, mais je suis content de pouvoir l'accompagner.

Bon, studieux sauf à certains moments, n'est-ce pas Niconico ? On ne va rien dire, n'inquiétons pas inutilement sa mère.

—On ne vous dérangera pas trop… Vous avez l'air d'être bien ensemble, tous les trois, en tout cas, ça fait plaisir à voir ! Enfin, tous les quatre, je rajoute en pensant à la petite Charlotte à l'étage, un peu songeur cette fois.

Et Hélène et lui… Il ont peut-être pu trouver un équilibre ensemble ? Très amoureux. Est-ce qu'ils sont vraiment comme ils ont l'air d'être, ou bien ce n'est qu'un mirage ? J'essaie de trouver la réponse chez mes interlocuteurs, comme Nicolas a l'air encore mort dans sa tête et qu'il est aussi perdu que moi. Sourire, malgré tout. Je n'oublie pas le récit du sensitif. Mais tout ça est beaucoup trop étrange pour moi.



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##   Mar 29 Aoû 2017 - 15:41
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas tente vainement de comprendre la situation. Sa mère n'est plus un légume, ok, ça passe. Elle va se remarier avec le mécano raciste et alcoolique du village, hm, ça pique. Ce fameux Laurent semble contrôler sa consommation d'alcool avec l'aide de sa mère et ne réagit qu'à peine face à l'accent étranger de Aaron... C'est à ce moment qu'on aimerait pouvoir rage quit dans son cerveau. Parce qu'on a beau se trouver des théories, se dire qu'éventuellement ils se sont bien trouvés, dans cet environnement particulier qu'est le village, après des années, ça paraît juste impossible. Inimaginable. C'eut été même improbable d'être le début d'une éventualité. C'est dire !... Mais pourtant voilà... Les faits sont là. Hélène et Laurent assis côte à côte. Il a la main sur celle de sa future femme, pas sur la bière. Elle est souriante et attentive, pas abrutie par l'écran de télévision. Nicolas déglutit une dernière fois ; c'était une chose de se rendre compte que sa mère allait bien sans lui, après tout ce qu'il avait enduré pour elle, c'en était une autre de voir que le premier enfoiré venu aurait été suffisant pour le remplacer.

Pendant que Laurent hoche lentement la tête quand Aaron lui assure que Nicolas est un bon élève, ce dernier s'engage dans un dialogue muet avec son meilleur ennemi. Levé de sourcil et regard en biais vers Laurent. C'est vraiment ton père ? Léger mouvement d'épaule. Mouais. Secouage de tête. Non j'crois pas mec. Froncement de sourcil et regard vers Hélène. J't'emmerde, t'as pas vu la tienne ? Combat de regards. Fin de la discussion.

Et puis Aaron annonce qu'ils ont l'air d'être bien ensemble, tous les trois... avant d'ajouter Charlotte dans l'équation. Laurent a un sourire jaune. Le regard d'Hélène se glace tandis que celui de son futur mari regarde sa bouteille de bière pas encore entamée en déglutissant. Du regret. Pleins de regrets. C'est si costaud que Nicolas a eu l'impression que Jérémy a pu le sentir, et qu'il y répond avec beaucoup de colère... envers Nicolas et Aaron. Il n'a aucune idée de pourquoi, et de toute façon pour lui, le Chasseur n'avait aucune logique dans ses émotions. Et après un long instant de silence, Laurent lâche la main d'Hélène qui pince ses lèvres au moment où il boit une gorgée de bière. :

-Oui, la petite Charlotte... Adorable n'est-ce pas ? On aurait peur de la casser en la serrant un peu trop fort.

Et là, Nicolas comprend. Laurent est en rémission que par la volonté d'Hélène de l'aider. Laurent est pleins de regrets parce qu'il sait ce qu'il a fait de son fils. Laurent a peur de répéter les mêmes erreurs avec Charlotte. ...Et Jérémy est en colère parce qu'il a appris à aimer son père comme il l'a toujours connu, soit violent et alcoolique. D'ailleurs le Chasseur ne tarde pas à se lever, après avoir descendu sa boisson à une vitesse vertigineuse, puis à quitter la maison. Personne ne fit un geste pour l'arrêter. :

-Ah, les enfants. soupire Laurent. Ne vous inquiétez pas pour lui, il est sans doute parti se détendre en allant tirer sur des bouteilles au fond du jardin.

Aussitôt cette phrase prononcée qu'un coup de feu résonne à l'extérieur, faisant sursauter Hélène et lever les épaules de Laurent. :

-Quand on constate après tant d'années les dégâts qu'on a causé à l'aîné en croyant bien faire, on a peur de ce qu'on peut accomplir, à notre âge, pour une petite fille.

Il repose sa bière avec une attention particulière, comme s'il veillait à ne pas la boire trop vite, contrairement à son fils, puis il se penche en avant pour regarder Nicolas dans les yeux. Il est perturbé par le vieil homme ; il a les yeux d'or du Chasseur et il s'attendait toujours à y trouver la même brutalité que dans ceux-là. Pourtant, il est plein de chaleur, comme le sourire qu'il lui lance. :

-En tout cas, ça fait plaisir de voir que t'es sorti de là gamin. Ça te fait quel âge déjà ?

-...17 ans en mars.

-Aaah... 17 ans... L'âge de toutes les folies ! Fais attention à toi gamin et continue de bien travailler. Et c'est gentil d'être venu voir ta mère. Sache que tu seras toujours le bienvenu dans ma maison.

Frisson. Entre le dégoût et la crainte primitive. Nicolas boit encore une gorgée de courage, ne sachant s'il doit oser poser les questions qui le taraudent, tellement il est perturbé par ce qu'il voit. A ce moment, un autre coup de feu retentit. Hélène sursaute à nouveau avant de murmurer d'une voix blanche, limite terrifiée. :

-J'ai fait du gratin avec les garçons et Monsieur Williams.

-C'est bien ma chérie. fait Laurent en retrouvant et caressant sa main. Je suis fier de toi. Vous restez bien manger Monsieur ? Il y a des restes de pâté aux pommes-de-terre en entrée, spécialité de la région ! Il faut absolument que vous goûtiez au moins une fois avant de partir, sinon ce serait un sacrilège !


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Spoiler:
##   Mar 3 Oct 2017 - 16:52
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De plus en plus, je me dis que ça fait vraiment trop d'un coup. Trop pour un seul voyage, pour des retrouvailles ; mais au fond, est-ce que ce n'est pas non plus une excellente chose ? Tu les vois comme ça, Nico ; ils ont l'air bien ensemble... Alors pourquoi t'es pas heureux ? Qu'est-ce qui te perturbe, te gêne ? Nico ...?

Jérémy, sans aucun doute. Ils se haïssent et, dans le cas du petit tonnerre, je comprends bien pourquoi. Mais c'est étrange comme, ici, tout le monde me semble malgré tout attachant. Même si je sais le mal qui a été fait, je n'arrive pas à me dire qu'ils sont foncièrement mauvais... C'est quoi, Terrae ? Croire aux secondes chances. Ressentir la souffrance. Et ce gamin, qui est vachement plus grand et costaud que moi, m'a l'air bien en galère aussi. Je sais pas ce que je suis censé ressentir, j'suis perdu...

On parle avec Laurent. Quand j'évoque Charlotte, quelque chose se passe. Le regret est si puissant que je me sens mal. J'ai du mal à me souvenir que, parfois, les parents ne veulent pas de leurs enfants, même s'ils les aiment. Ou peut-être qu'ils ne l'aiment pas, au final ? Je baisse les yeux vers mon verre en me retenant de parler, penaud, et bien loin d'imaginer cette réaction. J'comprends pas. Et en même temps un peu. La casser en la serrant trop fort... J'ai envie de fermer les yeux en voyant Jérémy se lever brusquement de table pour sortir. J'comprends pas. Je m'humecte les lèvres.

C'est Laurent qui m'explique la situation, que la mère et le fils ont l'air d'avoir déjà bien comprise. Les coups de feu me font serrer les dents — réflexe — pendant que tous mes muscles se contractent. La dernière fois que j'ai eu une arme à feu pointée entre les deux yeux remonte, mais ça ne m'enchante pas spécifiquement d'y faire face.

—Il va réveiller la petite… je gronde simplement.

J'ai pas à commenter ce qu'il a fait. J'pourrais lui dire que c'est qu'un connard de s'en être pris à son fils, mais au fond, j'le connais pas. Il regrette. Il veut changer. J'ai un flash de ma propre mère, que je chasse dans un malaise. Laurent tente de faire parler Nicolas, et je continue à rester silencieux.

Et pourtant, pourtant, j'sais tellement pas ce qu'il pourrait faire à cette gamine, ouais. Même si c'est pas la frapper, il suffit que ce soit la laisser seule, ne pas l'aimer, et ça peut faire de sacrés dégâts... Ca me fait peur, et j'ai besoin de lui dire ? Parce que c'est un tout bébé, que c'est la petite soeur de Nicolas, et que j'ai l'impression que je vais exploser si je continue à me taire.

Je jette un regard vers l'Etoile, un peu perdu — et sans doute attristé pour lui, je ne sais pas trop. Hélène, elle, est carrément effrayée — j'ai juste envie d'aller dire à ce connard d'aller ranger son arme. Je lui souris à elle aussi, comme pour la rassurer, même si mon visage s'est un peu décomposé. Désolé madame. Je ne peux pas faire mieux.

—Si ce n'est pas trop nous imposer, je réponds à Laurent, en sachant pertinemment qu'après tout ça, on ne peut de toute manière pas refuser. On ne veut pas vous déranger. Mais ce serait un plaisir.

Un plaisir, tu parles. J'essaie d'garder un air distingué, mais c'est pas facile-facile avec l'autre abruti qui tire dans le jardin et la petite qui s'est réveillée et s'apprête à se remettre à pleurer. Je lève les yeux vers le plafond et laisse mes pouvoirs se diriger tout vers elle pour la calmer et lui offrir un peu de sérénité. Ma mâchoire se contracte néanmoins encore. Bon.

—Pourquoi vous ne pourriez pas être un autre type de père, pour elle ? je lâche finalement, sans dévier mon regard du plafond. Vous allez faire quoi, avoir peur de la prendre dans vos bras à tout jamais ?

J'comprends pas en quoi c'est si difficile de pas faire du mal à ses gosses putain. On peut faire des erreurs, mais si on les aime, pourquoi on leur fait du mal ?!
Un peu excédé, je plante mes yeux sépia dans les siens.

—Et laisser votre fils s'en occuper, et la terrifier comme il terrifie la femme que vous aimez ?

Une inspiration pour retrouver mon calme. En haut, elle s'est calmée, même si elle ne s'est pas tout à fait rendormie à cause du bruit. Elle a parfois de gros sursauts, comme Mme Lefèbvre.

—Pour le moment, c'est un bébé et elle a besoin de sa famille… De bras dans lesquels être serrée. D'attention…

Ok, même moi j'suis pas convaincu qu'il soit capable de l'faire. Mais j'suis inquiet, et là ça se voit. J'repense à notre discussion de tout à l'heure et j'ai la poitrine qui se compresse. Putain... Je sais juste... tellement pas quoi faire ?



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##   Mer 18 Oct 2017 - 16:01
Nicolas L.L. Williams

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Quand Aaron accepte l'invitation de Laurent, ce dernier hoche lentement la tête. Puis le Master pose une suite de questions. Il semble au bord de la colère. Nicolas frissonne encore une fois. Il n'arrive plus vraiment à comprendre ce qu'il se passe devant ses yeux, il est juste saisi par l'injustice de la situation. Il a envie d'hurler qu'il est là, qu'il a toujours été là, qu'il pouvait être là pour Charlotte... Mais quand on sait que lorsqu'on a été présent pour sa mère et que rien n'a changé au fil des années... Impuissance. Nicolas se sent faible et impuissant. Tout comme Laurent qui n'arrive même pas à répondre aux questions pleines de bon sens de Aaron. Hélène caresse nerveusement la main de son futur mari, elle n'a pas un regard envers son fils. C'était vraiment sa mère ? C'était vraiment un père ? Nicolas déglutit difficilement. Il a envie de fuir à toute jambe, comme le jour où, de frustration, il avait frappé sa mère. Mais il n'avait nulle part où aller ; Oldie était mort, Cynthia... avait changé. Ou alors elle avait toujours été comme ça mais il ne s'en était jamais rendu compte. Il prend une grande inspiration, tente de penser à Terrae qui l'attend... mais ça aussi, c'est différent. Qu'avait-il apporté là-bas ? Tout autant de souffrances que lorsqu'il était ici, dans ce village... Il baissa les yeux, il se souvint de la rumeur qui avait été lancé dans tout le village après l'attaque furtive des Vikings sur le gang d'Amadéus ; le Loup Noir était une malédiction, la mort le suivait dans son sillage. ...J'ai envie de mourir. :

-Vous avez raison. souffle Laurent.

Le silence s'est fait. Jérémy ne tire plus. Nicolas a relevé la tête pour voir l'ancien alcoolique avec des larmes aux yeux. Des yeux d'or en train de pleurer. Nicolas a soudainement la nausée. :

-J'ai déjà été un bon père, je crois. Et puis Virginie, ma première femme, est morte. J'ai été tout autant brisé par sa disparition que par ce que j'entendais autour de moi. Selon le village, je l'avais tuée. Il est stupide d'être touché par ce qu'on peut vous dire, mais j'étais déjà au fond, j'ai eu la bêtise de continuer de creuser en laissant mon fils derrière.

-Je-... J'ai fait la même chose... avec Nicolas.

Le corps de Nicolas se tend tout entier. Le Loup Noir est en train de lui déchirer les entrailles ; il n'a qu'une envie, il veut arracher le visage de celle qui lui a donné la vie. :

-Et bien sûr que l'on souhaite le meilleur pour Charlotte... mais nous commençons tout juste à nous reconstruire et c'est trop tôt pour-

Nicolas l'interrompt en plaquant ses deux mains sur la table et se levant. Il veut hurler mais il sait qu'il y a Lottie qui tente difficilement de se rendormir au-dessus. Alors à la place, ce sont ses yeux d'argent en fusion qui hurlent toute sa rage contenue depuis des années. Sa voix est rauque et grave, contenant difficilement sa colère. :

-Vous deux. Fermez-la. Vraiment.

Hélène est sous le choc. Laurent fronce les sourcils, semble sur le point de vouloir remettre l'adolescent à sa place mais Nicolas ne le laisse pas faire. :

-Vous êtes des parents. Non. Vous êtes des adultes. Et vous êtes incapables de prendre soin de vous ou des autres. C'est tout. Vous vous cherchez des excuses dans la douleur d'avoir perdu quelqu'un que vous aimez ? Putain. Bravo. Jérémy aussi a perdu sa mère... Et moi aussi j'ai perdu mon père !

Les larmes coulèrent d'un coup, trop en colère pour comprendre pourquoi, pour retenir le flot de paroles qui s'échappait de lui. :

-J'ai rejoint un gang pour payer les factures, j'ai revendu de la drogue à des gamins plus jeunes que moi, j'ai vu des filles se faire violer impunément... et j'avais 12 ans putain ! Vous avez quoi ? Bientôt 40 ans ? Ah ! Vous avez pas honte d'avoir laissé vos enfants vous porter à bout de bras ? Et vous comptez faire de même avec Charlotte ? C'est ça hein ? Si vous arrivez pas à la refourguer, c'est bien ce qu'il va se passer puisque, de toute manière, vous avez pas un gramme de sens des responsabilités !

La preuve, sa putain de mère était tombée enceinte. Et en plus ils l'ont gardé. Elle aurait pu avorter, elle aurait pu la faire naître sous X mais non. Ils l'ont gardée au cas où, sous le coude. Après tout, les gosses sont bien utiles n'est-ce pas ? Hélène semble sur le point de dire quelque chose, Nicolas l'interrompt en la pointant du doigt. :

-Ferme ta gueule j'ai dit ! J'ai pas fini ! Et je te dois absolument rien. Ni ce que je suis aujourd'hui, ni ce que j'ai pu être hier pour te maintenir la tête hors de l'eau.

-Nicolas !

-Ouais ben vous, vous avez encore moins le droit de l'ouvrir. Il tira sur son t-shirt pour montrer les longues cicatrices recousues main sur son torse. On peut savoir combien de coups de ceintures vous avez donné à votre fils lorsqu'il a essayé de me tuer ?

Laurent se lève d'un coup. Okay ça dégénère. Mais Nicolas reste droit dans ses bottes. C'est pas un p'tit gros plein d'bières qui va le faire peur après tout ce qu'il avait traversé.


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##   Mar 6 Fév 2018 - 15:46
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Il y a un silence. Il s'étire un moment, on le ressent si fort... Pendant un instant, je reste raccroché à cet espoir, l'espoir qu'il réagisse, qu'il réponde, qu'il dise quelque chose putain. Mais au début, il n'y a rien. Et à côté de moi, je ressens toute leur peine, je ressens le dégoût, le vide de Nicolas ; c'est tellement fort que ça me chavire, je respire à peine. Et j'attends. J'aimerais poser ma main sur l'épaule de Nicolas pour lui témoigner un peu de soutien, de présence—mais je ne sais pas comment il réagirait, et cette fois j'ai peur qu'il ne commence à arriver au bout.

Laurent parle, il se justifie. Sa peine est compréhensible, elle est normale ; ce qu'il a vécu est terrible, affreux même ; mais il y a cette amertume, ce goût de immonde qui ne part pas. J'arrive presque à me laisser attendrir, presque un instant ; parce que je repense à ma mère, à qui j'ai trouvé des excuses toute sa vie, je repense à elle et à ma famille, je repense aux coups, je repense à la peur, je repense à Nicolas qui a souffert, abandonné, je repense à Jérémy, qui se faisait… sûrement frapper.

Et ce ne sont que des excuses. Des justifications creuses, qui n'expliquent pas qu'on ait abandonné son fils, qui n'explique pas qu'on ait fait toutes ces conneries. Ce n'est pas un "je sais que j'ai fait du mal et je n'aurais jamais dû" ; ce n'est qu'un "j'ai fait du mal, oui, mais j'avais de bonnes raisons."

Et ça me dégoûte. Les coups, les humiliations, la peur, l'abandon, ça ne s'oublie pas ; que ce soit chez un parent ou chez un compagnon. Je me sens mal.

Et à côté, Nicolas se laisse aller. Il déverse d'un coup toute la rage qu'il a accumulée et qu'il contenait, et, très honnêtement, je n'ai même pas le coeur de l'arrêter, de lui demander d'y aller moins fort. Je me contente de regarder le visage des adultes se décomposer un instant sous l'excès de colère.

Le ton monte davantage ; Hélène veut parler, Nicolas lui dit de se taire, Laurent intervient, Nicolas lui montre ses cicatrices. Un frisson me parcourt l'échine, mais quand Laurent se lève, je fais de même immédiatement, sourcils froncés. S'il s'approche, je sens que je vais monter très vite au créneau moi aussi. Pas question qu'il lui fasse du mal.

—Nicolas a raison, j'articule en appuyant chaque mot, sans quitter Laurent des yeux. Par contre on va se calmer et retourner s'assoir.

Tant qu'ils sont debout, je le reste aussi. Je laisse mon regard imperturbable parcourir la table ; Hélène, Laurent, puis Nicolas. Mon expression s'adoucit lorsque je rencontre son regard. Je sais que t'es en colère, et t'as toutes les raisons du monde de l'être. J'suis là. Pardon de pas pouvoir faire plus.
Je reporte mon attention sur Laurent, spécifiquement.

—Ca suffit pas de se dire "y a vingt ans j'ai été un bon père, je crois, peut-être", je siffle, retenant moi aussi mon agacement. Ce qu'on vous demande, c'est ce que vous allez faire maintenant. Si c'est trop tôt pour vous, pourquoi vous avez eu un enfant ? Pourquoi vous avez pas plutôt décidé de ne pas la garder ?

Ma voix commence à être plus agressive, et je suis forcé de reprendre une bonne goulée d'air pour tenter de retourner au calme

—Je sais que, quand on est au fond du trou, on sait pas toujours quoi faire, et on prend des décisions de merde. J'ai perdu ma mère et ma sœur la même année, et je suis parti. J'ai laissé tomber ma petite sœur qui avait besoin de moi, et je n'ai aucune putain d'excuse pour ça. Mais maintenant, je suis là. Je suis là pour elle, et je prends les décisions qu'il faut. Ça n'efface pas le tort que je lui ai fait, mais au moins j'agis. Et je me cache plus derrière des "je commence juste à me reconstruire, c'est trop tôt". La vie, c'est toujours trop tôt, on est jamais préparé à ça. Et à vos gamins, vous leur devez au moins des excuses, et au mieux de les écouter quand ils vous disent où vous avez merdé.



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##   Lun 5 Mar 2018 - 11:45
Nicolas L.L. Williams

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Au moment où Laurent se lève, Aaron fait de même. Il y a un moment en suspens où tout pourrait se passer, où rien ne pourrait se créer... Comme un point d'ancrage dans le temps, Nicolas le sent avec une telle force que ça le fascine un court instant... Jusqu'à ce qu'Aaron reprenne la parole. Il articule nettement chaque mot, ne tremble pas, et l'ordre donné n'attend aucune opposition. Nicolas fixe d'abord l'épaule de son prof avant de plonger ses yeux dans les siens... Il est doux. Ce regard le calme d'un coup. Nicolas renifle avant d'essuyer ses larmes et se rasseoir. Fuck... Fuck, fuck. Nicolas entend à peine ce qui se dit. Une douleur a saisi son cœur. Il a fait la leçon à des adultes, ça le soûle parce qu'il ne vaut pas mieux qu'eux... pire, c'est lui le premier qui s'est mis en colère. En fait, il n'avait pas changé Nicolas. Il était toujours le Loup Noir. Bien sûr, qu'est-ce que tu croyais ? Que j'étais un figurant ? Que j'étais juste là de temps en temps pour venir te soulever, te récupérer à la petite cuiller à la moindre erreur que tu commets ? Nicolas serre les dents et baisse la tête. :

-Assis-toi Laurent... s'il-te-plaît.

Nouveau flottement. Laurent s'exécute. Hélène essuie elle aussi les larmes qui baignent ses joues. Elle est maigre, elle a la lèvre inférieure qui tremble, mais son geste est presque princier, délicat, sans être hautain. :

-Merci de nous dire tout ça. Il est bon d'entendre la vérité même si elle est dure... n'est-ce pas Laurent ?

Elle fait glisser le bout de ses doigts frêles sur le poing fermé de son futur mari. Pendant un instant, Nicolas crut qu'il allait la frapper mais il était bien loin de la vérité. Le corps de l'homme se détendit d'un coup, sa main fermée s'ouvrit pour laisser Hélène glisser ses doigts entre les siens et l'autre main repoussa la bière qu'il avait à peine bu. Comme si tout ceci était une réponse valable, elle reprit. :

-Mes excuses vont paraître creuses, après tout ce que Monsieur Williams a dit... mais je le répète, je suis désolé mon grand. J'ai été une mauvaise mère, je le sais. Et malheureusement, je le suis toujours. Elle fit une pause en prenant une grande inspiration. J'ai gardé Charlotte parce que je l'ai voulue, de tout mon cœur. J'avais espoir d'être assez forte pour l'élever, même ici. Avoir Laurent près de moi m'a remplie d'une confiance qui a surpassé la logique.

Elle ferma les yeux. :

-C'est ma décision. Et aujourd'hui je ne peux même pas porter ma fille car j'ai surestimé ma force... comme si je lui avais tout donné pour qu'elle puisse naître.

Ah... La signification du prénom Charlotte... Hélène sourit. :

-Mais si je dois encore donner pour qu'elle puisse être heureuse alors je le ferai.

-Hélène...

Comme s'il refusait cette éventualité, Laurent serra doucement la main de sa future femme. Pourtant, elle lui sourit aussi. Elle se leva et alla embrasser sa joue barbue avant de lentement se diriger vers la cuisine d'où provenait l'odeur du gratin. Elle allait sans doute proposer à quelqu'un de l'aider à amener le plat à table... Nicolas se leva d'un coup, comme un automate, vidé d'énergie et d'envie. Hélène battit des paupières un instant, Laurent sembla ciller... :

-Je... vais chercher Jérémy. Le prévenir qu'on mange.

Si, si. C'est une bonne idée. Dans cet état en plus, oui. Qu'est-ce qui pourrait nous arriver ? Rien du tout. On est déjà au fond du trou. Je ne veux pas aider Hélène pour quoi que ce soit. Je veux juste prendre l'air. Oublier pour revenir avec un nouveau masque parce que là, j'ai rien pour m'adapter à cette situation complètement dingue.

Jérémy est accroupi près d'un mur du jardin. Il a déjà du ranger son flingue parce qu'il n'est pas armé... Ouf... et il est en train de fumer. Les deux adolescents se regardent. Jérémy ne semble même pas s'amuser du fait que Nicolas paraît complètement déphasé. Il écrase son mégots dans un cendrier à côté de lui et se lève. Échange de regards miroir, encore une fois. Est-ce que c'est horrible de se dire que la seule chose qui le rassure, actuellement, c'est le fait de savoir que Chasseur et Loup se détestent toujours autant ? Non. Non puisqu'il est toujours un monstre, c'est ce que ce petit voyage lui aura rappelé, heureusement. Les traits de Nicolas s'affaissent, il lâche à travers sa mâchoire serrée. :

-A table.

-J'me doute que t'étais pas venu me dire autre chose, tafiole.

-Alors qu'est-ce t'attend pour y aller, abruti ?

......WHOH PUTAIN RIEN QUE ÇA, ÇA FAIT DU BIEN ! Jérémy lâche un claquement de langue agacé et s'avance. Ils entrent côte à côte, à une bonne distance l'un de l'autre.


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##   Mer 23 Mai 2018 - 15:29
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Colère. Ca pulse, à l'intérieur. Laurent nous fait face, il veut se montrer menaçant parce que c'est la seule manière qu'il a de réagir aux choses — avec violence. Ca me dégoûte. J'aimerais être capable de ne pas le juger, mais c'est impossible. Je vois, je ressens trop de douleur ici ; trop de peine enfermée entre ces murs ne serait-ce que pour être apte à penser autrement. M'en rendre compte.

Parfois, on se retrouve face à un masque de sympathie ; mais derrière, la réalité fait mal. Encore.

J'en ai assez de ces excuses. Assez de ces adultes qui pensent bien faire, de ces adultes qui veulent t'apprendre et t'éduquer. De ces adultes qui te détruisent, comme pour te dire qu'ils font ça pour ton bien... C'est pas tes gamins que t'es censé sacrifier, c'est toi que t'es censé sacrifier pour eux, mec. Il se cache derrière des paroles creuses qui me donnent la gerbe. "Il est trop tôt..."

Nan. Il est surtout trop tard.

Nicolas intercepte mon regard, et je le sens qui se calme, lentement ; calmer est un grand mot, mais il se rassoit. Si sa réaction me rassure, je ne cesse pas de m'inquiéter pour autant — et, pour sûr, je ne me détends pas tout à fait. Pas avant que Laurent ne retourne s'assoir. Pas avant qu'il se calme. Pas avant qu'il ne soit plus une menace.

Hélène tente de calmer le jeu comme une diplomate. J'ai un soupçon de culpabilité en voyant ses larmes et ses yeux rouges — c'est trop fort — mais ne cède pas de terrain. J'attends que le maître des lieux se soit réinstallé et j'espère au fond de moi, fort, qu'il ne passera ses nerfs ni sur sa femme, ni sur son fils, une fois que nous seront partis.

J'attends sans ciller. La caresse sur son bras l'amène malgré tout à se rassoir… lentement. C'est bon. Je fais de même, pose brièvement ma main sur le bras de Nicolas, par réflexe et sans vraiment me rendre compte. Parler, tout à l'heure, ça a été… cathartique, je crois. Et au moins, ça les a remis à leur place.

La mère de Nicolas reprend la parole. Quelque part, je… comprends. J'comprends, ouais. J'essaie de ne pas baisser les yeux, de ne pas laisser le visage de ma mère se superposer au sien. Ma gorge se serre lorsque je me dis qu'elle ne m'a jamais fait des excuses, même aussi pitoyables.
Te laisse pas envahir par la colère.

Tout donner… encore une fois ? Euh, q- OK... J'essaie d'échanger un regard perdu avec Nicolas. Je sais pas ce que je viens de faire, en vrai. Je. Pourquoi j'me bats pour ça alors qu'ils attendront forcément de moi quelque chose que je peux pas leur offrir ? Trouver quelqu'un pour elle, un endroit où elle sera en sécurité, aimée, choyée... Mais est-ce que c'est ma place de leur dire qu'ils ne peuvent pas la garder près d'eux, quand bien même je pose pas mes couilles sur la table ?

Nicolas se lève, sort. Je fixe Hélène sans savoir quoi dire… avant de me lever à mon tour. C'est pas à moi de prendre la décision pour eux.

—Vous avez besoin d'aide ?

Malgré tout, je jette un regard par-dessus mon épaule, comme si je pouvais vérifier que Nicolas allait bien par ce biais. Est-ce que ça le fera ...? ((Si Jérémy lui fait quoi que ce soit, je le tue.))
De mon côté, je n'ai… pas très envie d'être seul dans la même pièce que Laurent, mdr.

—Ça sent bon, je commente d'une voix douce une fois dans la cuisine, comme si je ne venais pas de lui dire qu'elle avait été une mauvaise mère quelques minutes plus tôt.

Je crois son regard, et encore une fois je me sens tout petit. Je ne sais pas comment elle fait pourêtre si déterminée, d'un coup. Peut-être que si elle s'était battue davantage, Nicolas aurait eu une mère… Mais là, elle veut se battre. Pour Charlotte ?

—Hélène… je souffle finalement, hésitant, sans réussir à finir ma phrase, avant de jeter un oeil en arrière vers Laurent.

Et moi, dans tout ça, j'ai juste l'impression de venir comme un boulet de canon pour détruire un château de cartes.



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##   Mar 12 Fév 2019 - 15:23
Nicolas L.L. Williams

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Hélène était toute tremblante. Elle avait beau savoir que tout ça était la vérité, mais cela faisait tant de mal de l'entendre de la bouche de son garçon. ...Qui n'était pas vraiment son garçon en fait. Elle lui avait donné la vie et quelques maigres années d'amour avant de se perdre dans la douleur. Et elle avait honte. Tellement honte. Elle sursaute légèrement quand Aaron apparaît dans son champs de vision ; elle avait été perdue dans ses pensées et ne l'avait pas vu arriver. Elle prend une brève inspiration et lui sourit doucement. :

-S'il-te-plaît.

Elle entrouvre le four, le son du fromage en train de griller doucement et l'odeur de la nourriture atteint son visage. Elle déglutit, elle a toujours du mal avec les plats trop lourd, mais elle fait des efforts pour devenir... plus forte. Aaron commente que ça sent bon, elle se tourne vers lui pour lui dire que c'est bon signe alors, que c'est bien cuit, quand elle tombe sur son regard. Inquiète, elle referme le four avant de le couper. Elle ne sait pas ce qu'il se passe dans la tête de l'homme qui prend soin de son garçon, mais il a l'air de se poser pleins de questions... il a l'air triste aussi. Elle connaît ce regard, se dit-elle. Elle l'a déjà vu sur les traits de François, ou bien était-ce Nicolas, vingt ans de souvenirs flous sont trop d'informations pour sa petite tête détruite...

Son prénom est soufflé, et Hélène a une moue qui se veut encourageante sur le visage. Elle attrape les mains d'Aaron tout doucement, dans ses doigts trop fins, trop blancs, pour le rassurer, pour l'encourager. :

-Ne sois pas triste mon grand. Ce que tu as dit tout à l'heure, c'était très important, et il fallait qu'on l'entende. Je suis désolée pour ta famille et ce que tu as du traverser... mais tu en es ressorti plus grand, et comme tu l'as dit, aujourd'hui tu agis. Je suis très heureuse que Nicolas ait pu rencontré quelqu'un comme toi.

Elle tapote sa main, échappe un rire un peu amer. :

-Moi j'ai pas vraiment mûri depuis que je me suis enfui de chez moi sur la moto de François, enceinte de quelques semaines... Elle le lâche. Mais j'ai ouvert un peu les yeux quand même. Je ferais tout pour que Charlotte grandisse heureuse. Tout. Et si cela veut dire qu'elle n'a plus que moi et bien, je ferais ce qu'il faut.

Elle se tourne pour prendre un chiffon, elle veut cacher ses yeux mouillés, sa voix tremblante, sa tristesse et sa peur de refaire les mêmes erreurs. :

-Qui sait ? Peut-être qu'on aura assez économisé pour déménager avant qu'elle ne soit obligée d'aller à l'école ?... Ou on devra peut-être retourner dans le sud, chez mes parents... Tout sauf cet endroit maudit, qui a déjà blessé mes garçons et tué l'homme de ma vie.

Elle prend une profonde inspiration pour se calmer avant de revenir vers lui et lui tendre le chiffon. Son sourire est radieux. :

-Merci de m'avoir écoutée. Merci d'être venu Aaron. ...Et maintenant, aide-moi à sortir ce gratin et à nourrir cette famille dysfonctionnelle ! Ils seront moins grognons le ventre plein !

*

Nicolas revient avec Jérémy et s'installent en silence. Laurent n'a pas bougé. Il n'y a pas un son, on entend des mots provenant de la cuisine mais rien de précis... Et Nicolas perçoit l'énergie faiblarde de sa mère comme la flamme d'une bougie au milieu d'une tempête et celle flamboyante de son prof de maths, c'est tout. Il ne cherche pas à savoir ce qui se dit autour du gratin. Il ne cherche plus rien... S'il devait trouver des réponses en revenant ici, il les a trouvé. Même s'il entrevoit son retour à Terrae, comme la lumière au bout du tunnel, il s'arracherait à l'ombre pour l'emporter avec lui. Il n'était que ça, l'ombre de son village, le Loup Noir. Il n'avait pas changé et l'on ne pouvait pas changer de ce qu'on avait construit ici. Il avait fait du mal à Mathéo en pensant qu'il allait le rendre heureux, rien qu'un peu, comme il était resté ami avec Cynthia en pensant préserver un bout d'innocence, avant d'être violé par la réalité. Rien n'évoluait vraiment. Les trois hommes à table en étaient la preuve concrète. :

-Excuse-moi Nicolas.

Nico haussa un sourcil mais ne bougea pas. Jérémy fixa son père ; s'il était impossible qu'il soit un peu plus en colère, c'était le cas à présent. :

-J'me fous de vos excuses.

-Pas moi. Il marqua une pause, but une gorgée de bière avant de se tourner vers son fils. On avait dit plus d'armes à feu dans le jardin champion. Tu fais peur à Hélène et la petite.

Nicolas tressaille de dégoût en entendant "champion" sortir des lèvres de Laurent... Mais Jérémy semble bel et bien se calmer. Il lâche un "hm" grave avant de reprendre sa boisson entre les mains. Le silence revient, mais nettement moins pesant...


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##   Jeu 14 Mar 2019 - 20:00
Aaron Williams

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L'ambiance est pesante ; je fais ce que je peux pour ne pas m'y accrocher, émotionnellement parlant. C'est difficile pour elle, mais quelque part, je me dis qu'elle n'a que ce qu'elle mérite... Mais en tant que Master de Terrae, sensitif qui plus est, il est difficile — impossible — de ne pas chercher à leur laisser une seconde chance. Et puis... j'ai peur ?

Alors je me dis qu'aider Hélène en cuisine est ce que je peux faire de mieux, à l'heure actuelle. Ca ne me plaît pas plus que ça, mais ça m'occupe l'esprit... Jusqu'à ce qu'elle prenne mes mains. Je ne pourrai pas sortir le plat du four si vous ne me laissez pas faire, Mme...

"Mon grand" ; je déglutis. Ca me fait mal tellement c'est régressif, à chaque fois. Qui est l'adulte, ici ? Est-ce que tout le monde ne fait pas comme il le peut, au final ? Mais c'est pas assez... Les vagues de ma tristesse et du vide que j'avais pourtant comblé — pas totalement ? — me rattrapent. Ma famille... urg. J'ai pas envie d'y repenser. Ca m'a échappé, taleur. Ca fait mal. ((il faut que j'enferme tout ça.))

Je secoue la tête et souris, l'air de dire que c'est du passé. Je la laisse parler, pince les lèvres, me les mords. Est-ce que je ne la force pas à faire quelque chose de pire ? Est-ce que c'est la solution, partir seule avec elle ? Est-ce que Charlotte ne serait pas aussi en danger avec cette prétendue mère ...? Le visage de la Vipère s'impose à moi, puis celui, adorable et poupin, de la petite Charlotte.

Qu'est-ce que je dois faire... Me fier à des "peut-être", et "peut-être" (sûrement) mettre la vie d'une enfant en danger ?

Sorti de mes pensées, j'attrape le chiffon par automatisme, le visage plus inexpressif qu'à l'accoutumée. Je ne dis pas "de rien". Ses remerciements sont ignorés. Parce que je n'ai rien fait. Je n'ai rien fait du tout, à part tout pointer du doigt. Je secoue la tête doucement et esquisse un semblant de sourire figé.

—Si vous aviez le choix, là, maintenant, tout de suite, je commence en sortant le plat du four, le tenant précautionneusement avec le chiffon. Si vous pouviez faire un choix, un vrai bon choix pour Charlotte, sans vous soucier de ce qui est possible à l’heure actuelle ou pas, mais de ce qui serait le mieux. Ce serait quoi ?

Si vous voulez partir, seule, loin de Laurent, je vous aiderai à partir, et j'aiderai à trouver des gens pour s'occuper de la petite avec vous. Ce ce qui me traverse l'esprit. Dans le salon, les garçons sont de retour ; ils ont un peu échangé en rentrant, mais le silence est revenu. Je refuse de retourner là-bas sans la réponse d'Hélène, alors j'attends, le plat posé sur le plan de travail, mais le chiffon toujours en main. Je la fixe.

Dites-moi de quoi vous avez besoin, et je vous le donnerai. C’est vous, sa mère. Prenez une décision.



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##   Sam 16 Mar 2019 - 12:41
Nicolas L.L. Williams

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Aaron prend le chiffon de ses mains sans donner l'impression qu'il la voit. Elle s'inquiète pour lui, oublie un bref instant ses remords pour se concentrer sur le visage du jeune homme face à elle. Elle s'en veut que quelqu'un d'aussi bien subisse un peu des conséquences de ses erreurs. Elle penche sa tête sur le côté, comme Nicolas le fait parfois. Elle ne comprend pas ses expressions, ses sourires,... elle espère qu'il n'a pas mal au cœur...

Et puis la question tombe. Ses yeux s'agrandissent un peu, ses sourcils se figent dans une expression triste. Elle inspire fort, emmène ses mains contre son torse comme pour retenir son cœur de s'échapper de sa cage... Elle déglutit et retient très fort les larmes qui s'accumulent dans ses yeux. Ce qu'il lui demande, elle l'a imaginé tant de fois. Elle a fait mille scénarios dans sa tête, elle a tout son temps pour ça.

Bien sûr qu'elle a pensé à ses parents, à sa sœur, là-bas dans le Sud. Elle pourrait grandir en sécurité dans un grand manoir, à l'abris du besoin, elle apprendrait les bonnes manières, la danse, la cuisine pour être une parfaite épouse. Mais elle n'aurait pas le droit de sortir ; condamnée à observer les cygnes, symbole des Lacviviers, de la fenêtre, ainsi que les cavaliers de la famille s'occuper des chevaux sans jamais avoir droit de les approcher.

La donner aux services sociaux, elle serait placée dans une famille non loin d'ici. Elle serait sans doute plus choyée que par sa propre mère trop faible et son père trop lâche pour la porter. Mais une famille ici, une école ici, non. Ce n'est clairement pas envisageable ; oh il y a peut-être des parents plus responsables qu'eux, l'exception qui confirme la règle, mais est-ce que ça valait le coup de tenter le diable quand le bonheur de Charlotte était en jeu ?

Attendre et déménager. Attendre et devoir compter sur Jérémy pour lui donner l'attention dont elle a besoin. Déménager et continuer de se réparer lentement alors qu'elle va grandir si vite. Et laisser le poids sur les épaules de Jérémy alors que ce n'est pas son travail. Oui il aime sa petite choupette, comme il dit... Mais ce n'est pas à lui de le faire. Lui aussi doit encore grandir, il a tant de choses à apprendre ce garçon tout cassé...

Hélène prend une nouvelle inspiration chevrotante, ses lèvres tremblent un peu. :

-Je...

Elle secoue la tête. Non, il ne s'agit pas d'elle. C'est sa petite fille. C'est Charlotte. Prends ton courage à deux mains Hélène, tu sais ce qui est juste pour elle. N'aies pas peur. :

-Elle doit grandir dans une famille qui l'aime, une famille qui va lui apprendre à marcher, à lire et à compter. Une famille qui pourra- Heurt dans sa voix. ...la porter sans penser à lui faire du mal. Une famille qui peut l'emmener se promener sans avoir peur. Une famille qui pourra prendre soin d'elle ; l'habiller, la nourrir, la câliner, lui offrir des jouets sans se dire que les fins de mois seront difficiles... Une famille pour lui faire découvrir le monde, pour lui montrer la beauté qui s'y trouve, rencontrer des gens biens,...

De grosses larmes coulent sur ses joues, elle tente de garder un ton égal, pour ne pas alerter les garçons dans le salon. Elle est si épuisée, si fatiguée d'être aussi fragile et d'être constamment perdue. Mais elle refuse que d'autres personnes souffrent de ça ; elle ne veut pas voir sa fille grandir pour qu'elle reste à ses côtés et s'empêche d'être heureuse pour son bien... comme Nicolas l'a fait durant des années. :

-Mais il faut se rendre à l'évidence... On ne p-peut pas lui offrir tout ça.

Elle serre les dents, ses petits poings se calent sur ses paupières pour tenter d'arrêter l'afflux de larmes qui empire à chaque instant qui passe, comme une enfant. :

-Je-... Je m'en fous de moi... Je veux juste qu'elle soit heureuse et qu'elle grandisse loin de tout ça. Et j'avais tellement d'espoir, quand je vous ai vu... Nicolas a tellement grandi... Il ressemble tellement à son père...

Ça se mélange dans sa tête. Ses mots sont mâchés. Ses souvenirs se croisent avec le présent. Mais quand elle pose ses yeux d'argent noyés dans ceux du Master, elle est très sûre d'elle. :

-Je reste persuadée que vous êtes un meilleur parent que je ne l'ai jamais été. ...Adoptez Charlotte.


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##   Lun 6 Mai 2019 - 16:09
Aaron Williams

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La question que je lui pose est pas forcément la plus facile à laquelle répondre. Parce qu'il est difficile de se demander ce qui serait le mieux, sans les contraintes matérielles, sans se soucier de comment on va faire pour en arriver là. Pourtant, s'il le faut, je lui trouverai une famille ; je ferai mes recherches, je les scannerais, je m'assurerais qu'elle aurait tout ce dont elle a besoin. Même si ça demande un certain temps et investissement, c'est aussi ça, mon boulot de Master ; c'est pas que ramener des gens qui ressentent un Vide, c'est aussi faire en sorte qu'il n'y en ait plus jamais qui en ressentent un.

Pour éviter de me brûler, je repose le plat sur le plan de travail, sans quitter Hélène des yeux. Pas besoin d'être sensitif pour remarquer le conflit en elle, ses grands yeux si semblables à ceux de Nicolas, pleins de larmes salées et amères, et en même temps... Pleines d'espoir et de peur.

Lentement, j'inspire et acquiesce. Une famille qui l'aime, oui. Ce n'est pas une bonne mère, mais c'est une mère qui souhaite le mieux pour son enfant, malgré tout. Fragile et faible. C'est comme ça que je la vois, actuellement. Et pourtant, elle tient, debout, elle me fait face et elle me regarde dans les yeux, les larmes coulant sur ses joues, mais sans ciller. Parce qu'elle est forte, finalement, peut-être... Il faut l'être pour reconnaître qu'on ne peut pas offrir tout cela à un enfant, pas vrai ?

C'est de plus en plus difficile pour elle de parler. J'aimerais faire un geste vers elle pour la consoler, mais mon corps ne bouge pas ; c'est à elle de dire ce qu'elle souhaite. Et elle le fait. Grandir loin de tout ça. J'acquiesce encore, j'aimerais sourire, j'amorce même le geste, presque déjà en train de réfléchir à où je vais réussir à trouver quelqu'un pour s'occuper d'elle, comment je vais réussir à gérer tout ça sans trop enfreindre la loi, ou à quel point il va me falloir la contourner.

Et puis je cligne des yeux.

—... Adopter Charlotte ?

Ma gorge est sèche et serrée. J'essaie d'inspirer, secoue la tête une seconde, complètement paniqué intérieurement.

—Mais je ne sais pas... Je ne peux pas... Je ne sais pas m'occuper d'un enfant. Et j'ai quelqu'un dans ma vie, je ne peux pas lui ramener une petite fille, et... Aussi loin de chez vous ?

S'il s'agissait de la placer, j'aurais pu trouver un endroit en France, pas si loin ; un endroit où elle serait en sécurité, et où ils pourraient aller la voir s'ils le désirent. Jérémy est très attaché à sa soeur, ça se voit, ça se ressent ; je peux pas arriver et tout balayer comme ça, et... Je suis pas capable de m'occuper de moi... Comment je pourrais m'occuper d'un bébé ? D'un tout... petit… bébé ?

Mon souffle est saccadé lorsque je le reprends, poitrine comprimée. Une nausée me secoue, j'ai une envie atroce de vomir. Je déglutis.

—Et Laurent, et Jérémy ? Non, non, non. C'est trop loin...

Tokyo, c'est à des années lumières d'ici. Même avec des cristaux de téléportation, le voyage se révèle ardu. Et même... Il y a Gaetano, tout ce qu'on a réussi à construire... Je porte ma main gauche à ma tête, comme sonné. Mes yeux se posent sur la bague qu'il m'a offerte. C'est... Comment je peux faire ? Est-ce que… Comment je pourrais m'occuper d'une enfant ?

—Je pourrais m'en occuper temporairement avec Nicolas, le temps de lui trouver une vraie famille, qui… sait y faire... Mais je suis pas sûr que-… S'occuper d'un bébé, c'est pas la même chose que s'occuper d'un adolescent.

Elle a personne au monde, Aaron. Enfin si. Elle a Nicolas. Son autre grand-frère. Et visiblement, toi. C'est quoi cette pression horrible ? Y a deux ans encore, j'étais juste au fond de mon trou. Qui dit que ça peut pas encore arriver ? Est-ce que je vais être stable, suffisamment pour réussir à m'occuper d'une petite ? Même temporairement ? Est-ce que... Est-ce que ça ira ? Est-ce que j'y arriverai ? Est-ce que... Est-ce que...

J'inspire, essaie de ravaler mes angoisses à l'intérieur de moi, conscient que là, clairement, je ne donne pas spécifiquement une bonne image de moi. Peut-être qu'elle changera d'avis…

Il y a un silence. Au fond, je crois qu'on sait tous où cette discussion va mener.

—Vous pensez qu'il n'y a pas d'autre solution, hein ?

J'ai beau chercher quelque chose qui puisse me dire le contraire, je sais pas comment faire. J'ai pas envie de la séparer de sa famille. J'ai pas envie d'avoir à prendre cette décision. Et surtout… Je regarde à nouveau ma bague.

Ouais, c'est encore un coup à tout faire foirer.



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