## Mer 7 Fév 2018 - 20:11 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Ce soir, il n'est pas de corvée, il ne fera aucune ronde. Mitsuki n'est pas à la maison, elle cherche encore en compagnie d'Aaron les défaillances sur ces vidéos surveillances. Ce soir, il ne veut voir personne. Ce soir il se noit dans l'alcool comme un idiot finis, parce que parfois c'est plus facile, parce que parfois c'est plus dur. Et ce soir, la solitude lui rappelle encore et encore que tout ne sera plus qu'un souvenir que plus jamais il ne monterait sur scène. La scène.... Ca, c'est juste un détail après tout. Ce n'est qu'un loisir autrefois un rêve devenu réalité. Liam? Pas vraiment de nouvelles et c'est surement mieux comme ça. De toute manière le Master n'a jamais été très bon pour consoler les autres. Il est trop abrupt pour ça. Master... Ah oui c'est vrai ça. Encore une idée folle, encore un caprice. Et voilà, il l'est. Maintenant il ne reste plus qu'à devenir le meilleur. Mais ça, en vrai, ce n'est qu'un détail de plus. C'est quoi la véritable valeur? Celle de la vie hein?! Ouais, il aimerait bien connaître les réponses. Mais pour l'instant il est bien trop ivre pour se répondre lui même, il est au fond du gouffre. Terrae et ses problèmes. Ces petits cons qui veulent un coup d'Etat. Hideko qui ne donne aucun signe. Tout ça, ce n'est que secondaire. Et lui, grand Master qui se doit de donner l'exemple et protéger Terrae corps et âme, se tient, tanguant, depuis plusieurs minutes devant cette affiche, bouteille de sky à la main. Cette affiche... Autrefois, elle était magnifique, resplendissante et brillait de milles feux. Désormais ce n'est plus qu'un misérable bout de papier défraichie et pendante sur un mur de briques. Les Paws Up. On pouvait encore le lire. Mais ce n'est plus qu'un nom et rien d'autre. Mais ce n'est pas tant ça que le rouquin fixe depuis des minutes. Non. C'est son visage encore intact. Sa longue chevelure dorée, son regard verdoyant, sa posture et sa confiance. Tous ces souvenirs qui le torturent quand il baisse sa garde. Et là, il est juste pitoyable. Plutôt dans l'après midi, il avait reçu un appel de l'hôpital. Il avait été incapable d'y répondre. Effrayé d'entendre une mauvaise nouvelle, il avait préféré laisser sonner son portable plutôt que d'affronter ses peurs et le voilà dans un triste état. Un état qui ne tardera pas à l'écrouler au sol. Sur un sol bientôt devenu neige. |
## Mer 7 Fév 2018 - 23:32 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il s'était écoulé bien des jours depuis l'admission de la jeune Joyce Noran à l'hôpital. Bien des jours depuis sa perte de connaissance, bien des semaines depuis son opération. Il s'était passé bien des choses sans que jamais elle ne se réveille. Inconsciente, son nouveau coeur battant sous sa poitrine était le seul geste encourageant. Les médecins avaient finis par avouer à ses proches qu'ayant déjà passé un moment certain dans le coma, il y avait peu de chances pour qu'elle se réveille un jour. A cela, on avait interdit son débranchement. Tant que son coeur battrait seul, il y aurait de l'espoir. Joyce avait été admise à l'hôpital juste avant la disparition des plus mystérieuses de la directrice. Elle n'avait donc jamais eu conscience de ce qui se déroulait autour d'elle. Elle n'entendait que quelques sons, quelques voix, ne ressentait que quelques caresses sur sa main, sa joue ou parfois ses lèvres. Elle ne savait jamais qui était là, qui parlait ou de quoi on lui parlait. Elle n'étais que trop peu consciente pour pouvoir émettre de telles hypothèses. Croyez-vous en la possibilité de l'existence des miracles? Non? Pourtant, ce matin là, c'est bien de cela dont on parlait. La jeune Noran avait montré un signe de vie. Elle avait commencé en bougeant juste un doigt, puis deux, trois et la main. Bien sûr cela dura des heures. On tenta en vain de prévenir le pauvre frère de la jeune fille sans que jamais il ne décroche. Mais vers dix-neuf heures, se fût ses yeux qui s'ouvrirent en grand et on réessaya encore de l'appeler, désespérément. Une seule chose parue censée à ce moment-là: Joyce Noran était revenue. |
## Jeu 8 Fév 2018 - 21:46 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Quelque chose de doux, froid et humide lui caresse la joue. Peu à peu, cette sensation le sort de son sommeil. Affalé sur le sol tel un débris, Ys sort de ses rêveries sans pour autant se relever. Continuant de fixer le ciel, c'est avec incertitude et inconsciemment qu'il se rend compte d'une chose: il neige. Il neige sur Terrae. L'hiver est bel et bien là mais tout reste flou. Le garçon restera un long moment à contempler le ciel bien que son corps lui hurle de froid. Pourtant quelque chose vint le sortir de ses songes et de sa folie. Son portable resté près de lui sonne de nouveau. Avec indifférence et lacement, le Master tourne son attention vers l'écran. Toujours le même numéro qui s'affiche. C'est usant, c'est effrayant. Il reste un instant, trop hésitant, trop inquiet. Tout aussi apeuré qu'un gamin. Puis finalement, dans un geste inattendu, il saisit le téléphone et le porte à son oreille. "Mr Ochikawa? Mr Ochikawa, vous êtes là?" Pas un mot, pas un son. Le Master attend la note, il le sent, tout son corps l'empêche d'avancer mais il attend, il attend le verdict telle une fatalité. "Mr Ochikawa, si vous m'entendez, il faut à tout prix que vous veniez. C'est urgent. Mademoiselle Noran est consciente. Vous m'entendez?" Combien de fois le médecin l'aura-t'il supplier de répondre? Trop de fois. Mais le Master ne répond pas, les paroles de ce dernier résonnent encore et encore. Mademoiselle Noran est consciente. Les yeux écarquillés, le jeune homme est persuadé, il rêve encore. Pourtant, bien qu'il soit certain de cette supercherie, son désir et son désespoir le poussent à se relever, raccrochant au nez du médecin. Sans perdre de temps, pousser par ses pulsions, il se teléporte dans la chambre. Cette chambre qu'il connaît que trop bien. Bien des mois il s'était rendu, matin comme soir, une seconde comme une éternité auprès de son chevet. Oh si, il connaissait bien cet endroit. Cette odeur, cette peinture qu'il haïssait devenus des repères familiers. Et pourtant, le paysage change. Une infirmière s'est levée pour quitter la chambre après quelques soins. Elle n'aura pas remarqué la présence du Master resté tapis dans l'ombre d'un coin de la pièce. Une fois seuls, ce dernier s'avance timide et lentement au pied du lit. Et il vit. Il vit la plus belle chose au monde: Joyce. Elle a les yeux grands ouverts, fiant le plafond comme perdue dans ses pensées. C'est sûr maintenant, sa folie tant bien maitrisée jusqu'à maintenant, camouflée aux yeux des autres, l'avait rattrapé et plongé dans le dénis. Pourtant il est heureux à cet instant et tant puis si on l'enferme. Surement du aux restes d'alcool, l'idiot heureux s'enchante de l'impossible. "Jo-Joyce? Joyce..." Sa voix se meurt. Le sourire tordu, il s'avance vers elle. Tend une main dans sa direction. Et lorsqu'il atteint sa hauteur, ses genoux se plient. Il prit délicatement sa main dans la sienne la portant à ses lèvres. Elle est moins pâle. Ses cheveux sont plus soyeux. Et elle sent bon. "Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de cet instant... petite sœur." Si seulement ce rêve pouvait devenir réalité. Si seulement.... |
## Jeu 8 Fév 2018 - 22:49 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Je ne me souviens que peu de mon réveil. Je sais uniquement d'après les médecins que je suis restée un moment sans parler. Ils ont procédé à tous les tests sans que je ne réagisse vraiment. Un instant, ils ont eu peur que je ne sois qu'à demi consciente. Il faut savoir une chose sur le coma. Ce n'est pas comme dans les films. Quand on se réveille, on est pas vraiment conscient de la chose, ni du monde qui nous entoure. Et selon les circonstances ayant précédées le coma, il y a plus ou moins de risque de séquelles irréversibles ou non, sans qu'on ne le sache vraiment. De ce jour-là, je ne me souviens réellement que de la peur que j'ai ressentie. J'étais seule dans une chambre d'hôpital que je ne connaissais pas, personne à mon chevet, aucune explication donnée. J'étais terrifiée, ne comprenant qu'une chose: La maladie avait évolué, et j'avais manqué d'y perdre la vie. On m'a dit qu'on tentait de joindre la personne à contacter en cas d'urgence et pendant ce temps, on m'expliqua ce qu'il s'était passé. J'appris donc qu'on avait dû m'opérer et me greffer d'urgence. J'avais ensuite été plongé dans le coma. On ne me dit rien sur les événements survenues à la suite de ma perte de conscience et même si on l'avait fait, je doute que j'en aurais retenu quoique ce soit. C'est au moment où l'infirmière me dit qu'elle allait me laisser pour aller faire des analyses et qu'un médecin ne tarderait pas que je le vis. Il s'était caché dans un coin sombre de la chambre. Le jeune homme avait l'air décontenancé. Visiblement, il ne croyait pas une seconde à mon réveil. Il s'est approché, a prononcé mon nom, pris ma main dans la sienne pour venir l'embrasser. Il avait l'air choqué et heureux, sans que je ne comprenne vraiment. Il affirma avoir rêvé ce moment bien trop souvent pour croire en sa réalisation avant de m'appeler "petite sœur". Et je réagis alors pour la première fois depuis mon réveil, presque une heure plus tôt. J'ai récupéré ma main et je l'ai toisé des pieds à la tête, méfiante. - T'es qui toi? On se connait? J'étais terrifiée. Je ne comprenais pas. J'avais beau cherché, la dernière chose dont je me souvenais était d'avoir saisie la main d'une personne m'ayant affirmé être "Master". Je ne sais pas si c'est le hasard, mais c'est ce moment-là que choisit le médecin pour entrer dans ma chambre. Malheur à lui: Il allait devoir m'expliquer pourquoi un étranger venait me voir pour m'appeler "petite sœur"!
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## Dim 11 Fév 2018 - 21:47 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | HRP> Je le savais! T'es vilaine xD Il suffira d'un électrochoc pour que le garçon sorte de ses illusions. Un jour tant attendu, tant désir au point d'être irréalisable que même le Master avait finis par abandonner tout espoir. Pourtant il se tenait devant elle, elle était éveillée. Un mirage? Un rêve? Qu'importe, elle est consciente, c'est tout ce qui importe. Malheureusement le pire restait à venir. A genoux au pied de son lit, alors qu'il se perdait dans sa folie, la jeune femme réagit. C'était si soudain, si inattendu. Et surtout si brutale. Pour sûr, l'esprit du Tonnerre ne fit qu'un tour. Sa main fut ôter sèchement et sa voix, cette froideur. Ys resta sans bouger comme pétrifié. Ces paroles... C'est un terrible cauchemar éveillé. Désappointé et perdu, le rouquin releva ses grands yeux sur la malade qui le dévisageait. C'était de l'indifférence, de la colère, du dégout qu'il pouvait lire dans son regard. Il n'eut à peine la force d'entrouvir la bouche sans qu'un son ne sorte que le médecin fit son apparition. "Monsieur Ochikawa? Monsieur... Veuillez pardonner mon intrusion mais il fallait à tout prix que nous nous parlions avant... Avant votre rencontre." Le rouquin ne réagit toujours pas. Il reste pâle comme mit à nu sous ce regard verdoyant. Cependant il entend très bien le médecin, il comprend que quelque chose de grave est arrivée. Que ce réveil n'est pas enchanteresse. "Mademoiselle Noran a repris conscience il y a de là quelques heures. C'est un miracle. Nous nous attendons pas à ce que cela se produise. Malheureusement cet éveil n'est pas sans séquelles." Lentement, tandis que les paroles du médecin le transpercent la poitrine, le regard flamboyant du garçon tombent lentement sur cette main qui l'a abandonné. Cet instant tant attendu, qui hantait ses nuits, qui lui faisait perdre son sang froid, cet instant là, il l'avait effleuré du bout des doigts. "Monsieur Ochikawa? S'il vous plait?" Doucement le Tonnerre retrouve ses esprits et c'est une colère qui gronde. Le poing serrait, la mâchoire contractée, le Master se doit d'être patient encore une fois qu'il connaisse la terrible nouvelle. Se levant , il fit face au médecin, il fit face à la tragédie. "Allez vas y le toubib dis moi où t'as merdé encore! Dis moi pourquoi elle me regarde avec autant de répugnance?!" |
## Dim 11 Fév 2018 - 22:26 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Je ne me souviens peut-être que peu de mon réveil, mais je n'oublierai probablement jamais le regard que cet homme a eu quand j'ai affirmé ne pas savoir qui il était, ni ce que j'ai ressentis. Il avait l'air anéanti, brisé et dévasté. Et moi? J'étais perdue, terrifiée et désolée. Je connaissais cet homme, nous étions proches, c'était certain aux vues de sa réaction. Il m'avait appelé sa soeur, nous étions forcément proches! Mais pourquoi je ne m'en souvenais pas? Le médecin entra au moment même où le jeune homme comprit la situation. Seul. Visiblement, le fait que je ne me souvienne pas de lui venait de séquelles dues au coma. Autrement dit, si je comprenais bien, j'avais vraisemblablement oublié une partie de ma vie. Putain, mais quel âge avais-je? L'homme s'énerva et hurla sur le docteur qui se retrouva effrayé par sa réaction pour le moins violente. Moi aussi j'avais peur. Je ne savais pas qui était cet homme, je ne savais même plus qui j'étais. Je ne savais pas ce qu'il m'était arrivé. La seule chose dont je me souvenais était d'être parti pour Terrae en étant malade et orpheline. J'étais terrorisée. Et affaiblis par tous ses médicaments et ce réveil qui visiblement, relevé du miracle. - Ça suffit feu-follet! Je ne sais pas d'où ça me venait. Ni le fait que je lui ai attrapé vivement la main, ni le surnom C'était venu naturellement à ma bouche et ça eu le mérite de rappeler que j'étais là, que j'étais complètement perdue et que j'avais besoin à la fois d'explication et de repos. - Mlle Noran... - Oh vous, la ferme. Au lieu de penser à assurer vos arrières, vous feriez mieux de nous expliquer pourquoi je suis incapable de reconnaître qui que ce soit ou quoi que ce soit. J'ai pris une pause avant de reprendre, cette fois en observant celui qui était potentiellement mon frère ou quelque chose s'en rapprochant, plus douce. - Et toi... Cesse de t'énerver s'il te plait. Je vois bien que tout ça te perturbe au moins autant que moi mais j'ai pas besoin qu'on se mette à hurler. La dernière chose dont je me souvienne c'est que j'ai 15 ans, que je suis malade et que je viens de débarquer dans un lieu appelé Terrae après avoir perdu toute ma famille. Tu confirmes? J'ai pris une grande inspiration. - D'après ce que j'en vois, on doit être proches nous deux pas vrai? Alors s'il te plait, dis moi qui tu es et ce qu'il s'est passé.
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## Lun 12 Fév 2018 - 21:26 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Inutile d'être médecin pour comprendre. Pour l'instant, le pauvre homme n'aura pas droit à la parole, au risque d'y laisser des dents. Plus tard ils finiront par annoncer le bilan et oui, Joyce aura perdu une partie de sa mémoire. Une grosse période depuis son arrivée à Terrae à aujourd'hui. Triste sort. Néanmoins, dans ce réconfort médiocre, ils pouvaient se consoler d'une chose: Joyce était sortie du coma. Elle était en vie, n'est ce pas là le plus important? Si bien sûr que si. Seulement il faut des sacrifices pour qu'un vœu se réalise. Et ce sacrifice consiste tout ce dont ils avaient connus ensemble. Tous ces précieux souvenirs. Se tenant face jugé seul responsable du drame, Ys se contient du mieux attendant des explications qui peu à peu s'éclaircissaient sans avoir besoin d'informations. Qu'il les garde ses thermes scientifiques. C'est que du lavage de cerveau pour sauver son cul. Et si l'envie de lui heurter de son poing la machoire du doc', le Master fut immédiatement interrompu. Troublé, il resta stoique alors que ces mots résonnaient encore. "Feu follet". Depuis combien de temps n'avait il pas entendu ça? C'était si soudain, si inattendu comme si la Joyce qu'il avait toujours connu était encore tapis quelque part. Dans un élan perdu, le garçon reporta son attention sur la petite blonde. Il sentait sa main sur son bras. C'était tiède. C'était... agréable. Malheureusement elle ne joue pas un jeu. La Joyce de ses souvenirs est loin, terriblement loin. Cette dernière ne tarde pas à reprocher au médecin ses incompétences. "Lorsque vous avez sombrer dans un coma profond, peu de temps après une intervention chirurgicale, vous avez subis des troubles amnésiques. D'un patient à un autre, ces troubles différes. Mais après de nombreux examens, dans votre cas, il sera plus difficile et plus long de retrouver votre mémoire..." Le verdict tombe et il est sans appel. Sentant que sa présence était gênante et plus que désolé, le médecin les quitta après s'être courbé. Seuls dans cette pièce, le silence s'installant, le Master reprit la parole une fois que la demoiselle l'ai interrogé. "Oui... je confirme." Jusque là, un sans faute. Oui, tu es malade, oui tu n'as plus de famille, oui tu vis à Terrae. Ton monde est bien malheureux mais avant que tu ne t'endormes, tu avais peu à peu retrouver le sourire. Il aimerait pouvoir lui dire mais rien ne sort. Le cœur serré, étouffé, le jeune homme prit une profonde respiration avant d'ajouter d'une voix nette: "A une exception près, tu as dix huit ans." Finit il en posant son regard sur cette dernière. La terrible vérité, c'est que tu as oublié trois ans de ta vie. Liam serait anéantis s'il l'apprenait, s'il la découvrait ainsi. Mais il ne fallait pas abandonner, il ne fallait pas flancher. La vie leur avait rendu une chance, à eux de la saisir. Se détachant de son amie, le Master prit une chaise et s'installa près de son chevet. Elle veut des réponses, elle veut savoir. Quoi de plus normal? Assit dans l'autre sens de la chaise, bras croisés sur le dos du siège, le garçon plongea son regard dans cet océan verdoyant. Fatigué, il était fatigué. "Je suis ton ami. Très porche aussi. Mais tu as d'autres amis encore, ils sont nombreux. Tu as même un compagnon. Joyce tu es quelqu'un de très appréciée. Tu dois t'en souvenir. Tu peux me poser toutes les questions qui te passe par la tête, je t'aiderais. Je l'ai toujours fais..." Finit il sur un faible sourire. Dans le fond, cette pensée le réchauffe. En dépit des obstacles, quoiqu'il ait pu arrivé, ils ne sont jamais lâchés. Ils ont serré les coudes. Et là encore, il resterait près d'elle, quelques soient ses peurs, ses colères. HRP> Oui bien sûr ^^.... |
## Lun 12 Fév 2018 - 22:51 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il est difficile dans ces situations de savoir comment on réagirait. Je ne sais pas si mon frère avait envisagé la possibilité que mon réveil ne soit pas sans conséquences. Sans tous les cas, même s'il y avait pensé, aurait-il pu réellement s'y préparer? Et moi, aurais-je pensé, au moment où j'ai compris que tout n'irait pas bien, que je pourrai oublier une si grande partie de ma vie? Qu'avais-je ressentis à cet instant? Avais-je eu le temps de faire mes au revoir? Avais-je pu rassurer cet homme qui me paraissait à la fois si proche et si loin de moi? M'avait-il cru si je lui avais affirmé que tout irait bien? Le médecin tenta de se défendre, de m'expliquer pourquoi je ne parvenais pas à retrouver la mémoire. Visiblement, tout cela prendrait du temps, sans que je ne sois sûre de retrouver intégralement tout ce temps perdu au fin-fond de ma mémoire un jour. Il s'en alla très vite, comprenant probablement que nous aurions bien le temps de parler de tout ça une fois que je serais remise du choc. Le jeune homme avait l'air particulièrement affecté par ma vive réaction. Tout ça lui avait été familier, je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert. J'avais l'intime conviction que j'avais entretenu avec lui un lien indéfectible. Nous étions indéniablement proches. Autant que peuvent l'être deux frère et sœur qui grandissent et évoluent ensembles. Quand il me confirma mon identité et ma vie conservée, je soufflai profondément. Tout cela était donc bel et bien vrai. Il ne manqua cependant pas de me préciser que j'avais oublié pas moins de trois années de ma vie. J'avais dix-huit ans. J'étais donc à Terrae depuis 3 ans. Et visiblement, je le connaissais depuis aussi longtemps. Mon coeur cessa de battre un instant. Si j'avais survécu à ma famille autant de temps, cela voulait forcément dire que j'avais retrouvé un certain équilibre et un bonheur sans nom. Et j'avais tout oublié. - Oh mon Dieu... J'étais complètement paniquée. J'avais peur de ne jamais me souvenir, peur de tout oublier à jamais, peur de ne pas retrouver tout ce que je venais de perdre. Peur que les autres ne comprennent pas aussi bien que semblait le faire ce garçon aux cheveux de feu. Il se détacha de moi pour se poser sur une chaise, les bras sur le dossier et le regard franc de quelqu'un près à bien des sacrifices. Il affirma être un de mes amis les plus proches, me précisant que j'en avais des tas d'autres et que oui, j'avais même réussi à rencontrer l'amour. Il me révéla combien j'étais appréciée. Un instant, j'eux l'impression qu'on me compressait le coeur. Je voulais me souvenir. Je devais me souvenir. Qui était-il? Pourquoi lui avais-je fais si confiance pour lui confier jusqu'à ma vie en le désignant comme personne à contacter en cas de danger. Il avait dû prendre toutes les décisions pour moi quand je ne le pouvais pas. Bon sang, qui était-il pour moi? Il finit par me proposer de répondre à chacune de mes questions jusqu'à ce que les souvenirs me reviennent. Il avait un sourire triste au visage mais pas de ceux qui rendent les armes. Il signifiait plutôt qu'il acceptait notre sort. J'étais vivante et réveillée mais en échange, je n'avais plus mon bien le plus précieux: mes souvenirs. Je m'en fabriquerais donc d'autres, plus précieux encore. - Je t'ai appelé feu-follet tout à l'heure... Je t'avais déjà appelé ainsi pas vrai? De plus, je suppose qu'on doit être réellement proches pour que tu me nommes petite sœur à mon réveil. Du coups, j'aimerai bien connaître ton nom. Sinon, je serai contrainte de garder ce surnom. J'avais dis ça avec un petit air malicieux. Je n'aurai jamais pensé que c'était typiquement là le genre de conversation que nous avions eu, la première fois. - Tu dis que je vis ici et parmi vous tous depuis trois ans... Parle moi de ma vie. Qui es-tu? Qui sont ces amis dont je n'ai aucun souvenir et comment ai-je retrouvé mon équilibre? J'eus alors une révélation et je me suis vivement relevée, affolée. - Putain dis-moi que je suis toujours musicienne!
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## Mer 14 Fév 2018 - 21:15 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | De toute évidence, la pauvre Joyce venait de recevoir une gifle magistrale. Lorsque le Master lui avoua son véritable âge, cette dernière vit son monde s'écrouler. Et oui, trois ans à rattraper, trois ans partis en fumée. Entre lutter contre cette maladie et devoir retrouver ses souvenirs, les beaux jours s'annoncent loin. Mais aucun des deux partis n'avait abandonner. Et ensemble, ils y arriveront, encore. Plus tard, il le sait, Ys devrait contacter Liam. Peut être pas dans la minute qui suit, peut être en fin de journée, en fonction comment cette entrevue se terminera. En même temps, Liam est costaud comme gars, il saura surmonter cette pente. Assit en face de cette dernière, Ys lui laisse le temps de digérer les nouvelles, car des nouvelles à avaler, il va y en avoir. Laissons pour l'instant de côté Terrae et ses contes de fées. Laissons de côtés les pouvoirs et les cinglés qui veulent y mettre le feu. Pour l'instant, il s'agit d'elle, sa personnalité et tout ce qui l'entoure. Peu à peu l'ambiance semblait s'apaiser, surement du au départ du médecin. Ca donne moins l'envie de casser des mâchoires... La jeune femme reprit après un court silence. Elle est forte, même encore maintenant, même avec des souvenirs disparus. Sa référence au surnom fait doucement sourire le Master. Si seulement elle pouvait se douter... "Ys Ochikawa. Mais saches que tu m'as toujours surnommé ainsi. C'est pour ça que j'ai réagis. Il y a moyen que tout redevienne comme avant.." Sous entend-t'il se perdant dans ses pensées. C'est un indice, un signe. Joyce peut retrouver ses souvenirs. Il y croit. Relevant son regard sur cette dernière, le jeune homme enregistre chacune de ses questions. Il est normal qu'elle veule savoir surtout qu'il y avait des années à rattraper. Et sa réaction dernière fit doucement rire le rouquin. "Oh ça, oui! Oui, tu es toujours musicienne. Tu es même chanteuse dans un groupe assez connu maintenant. Les Paw's up. Je suis d'ailleurs le guitariste et ton petit ami, Liam, l'est aussi. Notre batiste s'appelle Kyle." D'ailleurs avec cet évènement, le groupe avait cessé ses tournées et mit en suspend leur activité. De nombreux fans avaient été touché par l'absence de la chanteuse. Mais pour l'instant il est bien trop tôt de reprendre la musique. Prenant une profonde respiration, Ys reprit de nouveau, plus calme. "Comme tu t'en souviens, tu vis désormais à Terrae. Ici, tu as pu te lier d'amitié avec de nombreuses personnes. Mitsuki, qui est aussi ma compagne, est une amie proche. Il y a aussi un désormais Misao mais je dois t'avouer que je ne les connais pas tous. Désolé." Finit il sur un brin désolé. Ouais il ne pouvait pas tout connaître non plus. Il se peut à l'avenir qu'elle croise des personnes dont il n'aura pas mentionner le nom subtiles de connaître Joyce. Mais ça, c'est un autre problème. Pour l'instant, il devait en venir à la véritable raison de sa présence ici. "Tu... Tu es une battante Joyce. Tu l'as toujours été. C'est aussi en outre pourquoi tu te trouve là, sortant d'un long coma. Tu luttais pour ta vie, tu luttais contre cette maladie. Et je t'ai poussé à le faire. c4est de ma faute. Pardonnes moi..." Le cœur serré, le regard du Master se perd sur le sol. Oui, c'est de sa faute et durant tout ce temps, il priait chacune nuit que Joyce réouvre les yeux pour lui implorait son pardon. Ce dont il avait été capable de faire pour lui même. |
## Mer 14 Fév 2018 - 23:34 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il m'a donné son nom et dans un flash, j'ai eu comme l'impression de m'en souvenir. J'ai vu un sous-sol et lui, à l'entrée. Le souvenir s'est arrêté là et je n'ai plus eu que des bribes. Visiblement, nous y avions vécu un moment très fort. Peut-être notre rencontre? Ys semblait à la fois heureux de me savoir réveillée et abattue par mon sort. Je ne me souvenais pas de lui, et visiblement, ça le touchait bien plus que je ne l'aurais cru. Bon sang, mais à quel point étions-nous proches? Et moi, que pensais-je de lui? Avais-je moi aussi l'impression d'avoir trouvé en lui un frère et un mentor? Dans un rire amusé et tendre, il me révéla que j'étais belle et bien musicienne et que j'avais également réalisé mon rêve le plus grand: Celui d'avoir un groupe et de jouer pour un public toujours plus grand. J'appris également le nom de celui avec qui, visiblement, je partageais ma vie: Liam. Ça ne me disait vraiment rien du tout. Qui pouvait-il bien être? Mon Dieu, comme cela allait être gênant de croiser tant de personne me connaissant dont je n'avais pas le moindre souvenir! Il me confirma mon lieu de résidence et m'appris que j'étais très amie avec sa compagne, une certaine Mitsuki. Rien qu'à la façon dont il en parlait, je pouvais voir tout l'amour qui lui portait. Et si nous étions aussi proches qu'il le prétendait, j'étais prête à parier que je l'avais beaucoup charrier à ce propos. Il m'avoua ensuite ne pas connaître beaucoup d'autres de mes amis. Entre autre, je connaissais donc l'existence de Mitsuki mon amie et sa compagne, Liam mon petit-ami, Kyle notre batteur et un ami, Misao un copain étranger à Ys, mon grand frère et meilleur ami? C'est bon, j'ai oublié personne? D'un coups, il eut un regard triste et coupable et il m'expliqua ce qu'il s'était passé. Donc la maladie avait évolué. Ce fût une choc mais je m'y attendais. Il ne pouvait pas en être autrement vue les circonstances. Je pris une lourde respiration tandis qu'il me demandait pardon pour m'avoir poussé à me battre contre ce fléau. Il finit par baisser la tête, plein de culpabilité. J'ai doucement posé ma main dans ses cheveux, les caressant avec douceur. J'étais grande sœur autrefois, ça, je ne l'avais pas oublié. Alors je savais combien on pouvait se sentir coupable du désespoir ou des malheurs de nos cadets. Et puis je sais qui je suis et comment je suis. J'avais voulu aller trop vite et j'avais dû m'épuiser. Ce n'était pas de sa faute. - Arrête feu-follet. T'es moche quand tu boudes. On ne se renie pas les enfants. Même amnésique, je reste une emmerdeuse. - Ne me fais pas avaler de couleuvres. Je sais que si je suis ici à cause de l'épuisement dû à la maladie, c'est parce que j'ai moi-même choisie de pousser trop loin. Et puis tu es là non? Ça montre bien à quel point tu dois être un super ami, et un fabuleux grand frère. Je n'ai pas à te pardonner, tu n'as rien à te reprocher. En revanche, excuse-moi de ne pas réussir à me souvenir de toi ni du reste. Et promets moi de rester encore, même si c'est difficile... Je n'ai que toi. Parce qu'il avait été le seul présent à mon réveil, le seul à supporter mon amnésie et mon coma. Parce qu'il fût le seul, ce jour-là, à répondre à mes questions et à calmer mes angoisses, Ys méritait amplement de redevenir mon grand frère, même si je ne le connaissais plus. C'était l'occasion de réécrire l'histoire et d'en gommer les erreurs. |
## Ven 16 Fév 2018 - 21:20 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Même si elle démordrait le contraire, même si elle cherchait à le rassurer, rien n'y fait, il en a conscience: il est seul responsable de son sort. Maintenant il devait en porter les responsabilités et lui rendre ce qu'il lui avait volé. Elle est là la véritable raison. Alors oui, sa main sur sa tête, sa voix et ses paroles lui réchauffent le cœur et lui donne la force de se relever, mais ce n'est pas tout. Il est d'autant plus obstiné qu'elle ne l'est. Relevant son regard de braise sur elle, un fin sourire se dessine. La Joyce qu'il a toujours connu n'est pas loin, elle n'est pas restée dans ce coma. "Je suis toujours resté près de toi. Et je ne te lâcherais jamais." Ils n'ont aucun lien de sang mais ils ont bien plus que ça. Ils sont le Wing et le Wong. Le jour et la nuit. Leur étoile jumelle. Jamais ils ne pourraient se séparer ou du moins ils garderont toujours ce lien unique. Se redressant sur sa chaise, le Tonnerre reprit cette fois avec plus de gaieté. "Bon, tu vas devoir te reposer d'accords. Parce que dehors, il y a des personnes, qui ne te lâcheront pas non plus, qui t'attendent. Et puis je vais devoir sérieusement m'occuper de ton cas." Plus d'entrainements. Plus de Mastérisation. Plus d'égoisme. Juste son sourire et son envie de vivre. Ce lourd poids sur son dos pèsera tant qu'il n'aura pas réparer ses fautes. Et c'est plus facile avec le sourire. "Peut être qu'un jour, ou peut être peu à peu, ta mémoire reviendra. Je veillerais à ce que ça arrive. Et si ce n'est pas le cas, alors ça sera pour créer de nouveaux souvenirs bien plus beaux encore." Termine-t'il sur un clin d'œil. |
## Sam 17 Fév 2018 - 13:00 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Il a eu un fin sourire qui me rassura un instant. Je ne savais pas pourquoi ni comment, mais j'avais déjà vu ce sourire. Parmi mes souvenirs oubliés, il devait être encore assez vif pour que cette scène me paraisse familière. Cet homme que je semblais ne pas connaitre me promis de ne jamais me lâcher et de rester à mes côtés. Il m'imposa avec plus de légèreté de prendre le temps de me reposer, affirmant que d'autres ne me quitterait pas et qu'il faudrait qu'il s'occupe de mon cas. Autrement dit? J'allais l'avoir sur le dos! Il m'était difficile de lui faire totalement confiance étant donné que je n'avais aucun souvenir de lui ni de ma vie à Terrae. Mais il était bien le seul présent à mon réveil et il semblait sincère dans sa démarche. J'admets avoir eu peur à ce moment-là. Peur de tous les décevoir, peur de ne jamais pouvoir recouvrer la mémoire, peur d'avoir tout perdu à jamais. J'avais peur de me sentir orpheline et seule pour toujours. Dans un clin d’œil, Ys répondit sans le savoir à chacune de mes craintes. Peut-être pourrais-je me construire de nouveaux souvenirs et peut-être ainsi oublierais-je en avoir eu un jour d'autres. Mais la maladie m'avait encore une fois volé ma vie. Cette maladie qu'on m'avait dit être bénigne. Celle qu'on m'avait dit être inoffensive. Encore une fois, la vie me jouait un sale tour. Sauf que cette fois, ça ne me concernait plus uniquement, mais également ceux que, pendant trois ans, j'avais côtoyé et aimé. Cependant, dans ma tête, à ce moment-là, je venais à peine de perdre mes parents et mon frère. J'avais fuis de l'orphelinat. J'étais seule au monde. Mais l'avantage à cette histoire, c'est que, bien qu'on m'ait ôté la mémoire, on me donnait également la chance de faire mon deuil et ce, sans être seule. Alors, j'ai simplement sourit. - OK. Mais raconte moi comment nous nous sommes connus. Comment as-tu réussis à gagner ma confiance? J'avais cet air amusé, un brin de défi dans le regard et le sourire carnassier. Comme une enfant qui demande à ce qu'on lui conte une histoire avant d'aller dormir, je demandais à Ys de me rendre une partie de mes souvenirs. De me conter mon histoire. Et de me dire qui j'étais devenue. |
## Sam 17 Fév 2018 - 21:43 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Peu à peu un climat de confiance et de confidence s'installait. Si il restait encore des remords, une nouvelle complicité reprenait son cours. Et voilà que la jeune femme choisit le moment d'apprendre un peu plus sur leur relation et son histoire. Se passant une main dans les cheveux, le jeune homme eut un léger rire et un sourire échangeur avec son amie. Dans le fond, ils savaient retrouver leur complicité. Alors oui, il fallait bien commencer par le début. "Bah écoutes, en fait on s'est rencontré dans les sous sols de Terrae. Rien de glorieux hein? En fait, t'étais une sale gosse quand on s'est rencontré. Je suis un peu ton mentor en soit. J'ai fais ton éducation." Termine-t'il sur un ton taquin. Bah si il pouvait y mettre une touche d'héroisme, il n'allait pas la manquer. De toute manière, Joyce allait deviner là son petit jeu. Rien de bien méchant, juste de quoi détendre l'atmosphère et surtout lui rendre le sourire. De ce fait, il reprit: "En fait, c'est la musique qui nous a rassembler surtout. Et puis t'étais un peu la petite rebelle que j'avais été et je ne désirais pas que tu fasses les mauvais choix." Finalement en y repensant, il y a eu pas mal de temps qui se soit écoulé. La véritable raison pour laquelle il avait choisis de la garder près de lui, ce n'était pas uniquement pour monter un groupe de musique mais surtout parce que lui et elle se ressemblaient à des âges différents. Le temps d'une pause, le temps de sourire face à ces doux souvenirs, le Master reporta son attention sur son amie après une profonde respiration. "En fait t'as été très difficile à dresser. J'en ai encore des séquelles." |
## Sam 17 Fév 2018 - 22:55 | ||
Joyce Noran Messages : 723 Date d'inscription : 18/06/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Courir, chanter, écrire, lire, faire chier... Humeur : Ben... Disons que si vous continuez les questions chiantes, vous risquez de rencontrer ma colère. Pas trés amicale. | Si on m'avait dit quand j'étais enfant que l'on pouvait réellement perdre à ce point la mémoire, j'aurais eu du mal à le croire. Soyons honnête, il est peu probable que vous vous réveillez un beau matin sans vous souvenir de la personne qui partage votre lit ou de celle ayant pour nom dans votre répertoire "frangin". Ben c'est exactement ce qu'il m'est arrivé. Et je peux vous assurer une chose: C'est flippant. Et tous vos proches en profiteront pour embellir la vérité, comme ceux, par exemple, qui, visiblement, de base, passaient leur temps à vous casser les pieds. Oui je parle bien d'Ys. Pas besoin de souvenirs pour le savoir, il se vantait beaucoup trop pour rester crédible. - Eh, la sale gosse t'emmerde grand-père! Je suis prête à parier que t'avais rien à faire dans ses sous-sol à me déranger de base! Je suis pas née de la dernière pluie non mais oh! Simplement, dans ma mémoire, je n'avais pas eu de conversations si amusantes depuis des années. Et étonnamment, bien que j'ai l'impression d'avoir à peine perdu ma famille, je me sentais le coeur un peu plus léger. Alors j'ai eu un rire amusée et serein. Cependant, quand il me parla de notre passion commune, je compris qu'il était ici très sincère. Il s'était vraiment reconnu en moi et c'était là le départ de notre amitié. J'ai fermé les yeux un instant, ne sachant trop comment interpréter cela. J'étais de nouveau cette ado rebelle. J'avais oublié la maturité acquise durant trois ans. Cette fois encore, ce garçon me tendrait-il la main jusqu'à ce que je puisse marcher seule sans chuter? - Quels mauvais choix? Mais il reparti vite sur les taquineries en affirmant avoir eu du mal à me "dresser". La blague. Il devait être aussi insupportable que je ne le suis! Comment avions nous réussi à nous supporter, à la fin? - Je te signale quand même que j'ai perdu la mémoire pas ma capacité à réfléchir! Tu m'adores, sinon tu ne serais pas là! Visiblement, c'est moi qui ai réussi à t'éduquer feu-follet! Je croisai les bras, fière de moi et de ma répartie. On aurait dit une discussion entre frère et soeur. A la manière des chiens et chats, on se taclait pour mieux s'apprécier et se redécouvrir. |
## Dim 18 Fév 2018 - 11:18 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3528 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Ok, premier cours sur l'amnésie: les gens gardent leur caractère de merde. Joyce voit clairement que la Master se moque d'elle. Bah il n'y avait rien de mal à tirer un peu de gloire après tout mais il semblerait que ce ne ne soit pas aux goûts de tous. Et elle marque un point. Ok, c'est vrai à cette période, lors de leur rencontre, le Master avait découvert la jeune femme dans cet endroit lugubre seulement au son de sa guitare. Et delà s'en est suivis leurs chamailles. Et c'est naturellement que les vieilles habitudes reprirent leurs cours. Joyce ne manqua pas de lui rappeler son âge. Le Master se contenta de lever les yeux au ciel laissant échapper un soupir de déception. "Putain mais c'est moi qui raconte là!" Toi t'es amnésique alors tu gobes toutes mes conneries. Ok? Enfin elle ne lui laisse pas le temps d'en rajouter un peu plus sur son superbe statut de Master et sa toute puissance. Oui encore un mensonge. Et parce que même dans son état elle est d'autant plus chiante et curieuse que lorsqu'elle demande la nature de "ces mauvais choix", Ys passe automatiquement à autres choses. Ne parlons pas de choses qui fâchent hein?! Il est là pour redorer son blason, pas le dézinguer. Et si elle n'a aucun souvenir, elle n'en reste pas moins la même. Il avait l'impression de se retrouver face à l'ancienne Joyce, celle qui était en colère, toujours sur sa défensive. Bref une emmerdeuse! Lui jetant un regard en coin, il remarqua bien là tout le malin plaisir qu'elle prenait en se jouant de lui. Ok, elle est vraiment chiante là! "Bon apparemment ton amnésie ne t'as pas enlever ton fichu caractère. Je ne peux pas parler avec toi, tu veux rien entendre!" Lance-t'il sur un ton de diva. Bah c'est ce qu'on obtient quand on pique juste. Se levant d'un coup, Ys fit mine de quitter la chambre rassemblant le peu de fierté qui lui resté. "Tu n'as qu'à te trouver quelqu'un d'autre pour ta raconter. Moi j'abandonne. Regardes je peux te laisser toute seule. TOUTE SEULE." Insiste-t'il alors qu'il a encore sa tête dans l’entrebâille de la porte. Et Hop! Disparut! ...... Ouais c'est clairement pas mature de sa part et c'est certainement pas ce qui fera avancer la blonde dans sa mésaventure. Mais c'est pas parce qu'il est devenu Master qu'il allait forcément devenir quelqu'un de plus réfléchis. Et tandis qu'il marche dans les couloirs tout en ruminant dans sa barbe, c'est une fois en tâtant les poches de son pantalon qu'il se rendit compte d'une chose: il avait oublié son téléphone. "Oh putain..." Exaspéré et sachant qu'il allait passé pour un parfait imbécile, il revint sur ses pas. Il ouvrit doucement la porte et fit d'une calme et timide: "N'imagine pas que je reviens pour toi... hein?" Entrant dans la pièce, il se retint tout commentaire désobligeant ou de croiser le regard de la miss. Ouais c'est un gosse qui fait la moue là. Récupérant son bien, il jeta en coin d'oeil un regard sur la miss. Putain elle est chiante... mais elle a raison. "Hem... Quand tu le voudras.. Je pourrais te montrer ta chambre. On a laissé tes affaires tels qu'ils étaient. Enfin presque." |
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