## Sam 26 Aoû 2017 - 16:51 | ||
Adélaïde Hamilton E. Messages : 628 Date d'inscription : 07/05/2016 Age : 25 Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois. Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut? | La pousse est sortie et, concentrée sur autre chose que mes flammes, je réalise soudain qu’Alice est fatiguée. Son air heureux fait qu’elle ne fait pas non plus peur à voir, mais son regard montre clairement qu’elle a dû puiser dans ses forces, et beaucoup. D’ailleurs, elle ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle m’annonce qu’elle viendra voir notre arbre afin de continuer de l’aider à grandir. J’hésite un instant, et puis je prends la parole : - Quand tu viendras le voir… Préviens-moi, lâché-je d’un ton aussi dénué d’émotions que possible. Nous avons été deux à mettre des forces… Autant continuer, non ? Mais soudain, je sens les deux océans qu’Alice abrite en elle se poser sur moi, lumineux, brillants de volonté. La Terre a une idée. Pour ce faire, la Terre a besoin de moi. Cela se ressent avant même qu’elle n’ait dit un mot. Rapidement, elle me déballe le fond de sa pensée. Mauvaise idée. Si j’ai bien compris ce qu’elle veut dire, c’est une terrible idée. La pire qu’elle ait pu avoir, et je parle de la fille qui a choisi de rester à mes côtés. Donc des idées terribles, elle en a déjà eu. Mais là… Là, elle part sur un joli niveau de dangerosité. Mon visage est complètement fermé. Un instant, je ne laisse rien poindre. Aucun accord ou mécontentement. Je réfléchis, partagée entre mon refus instinctif et l’envie d’aider Alice. Et finalement, mes épaules s’affaissent en un soupir : - Tu m’épuises, marmonné-je. Pourtant, je me redresse, braque mon regard froid sur elle. Je ne suis pas en colère, ni agacée, mais concentrée. Aussi concentrée qu’il est humainement permis. - Au moindre problème, à la moindre gêne, tu me le dis et nous arrêtons, avertis-je d’un ton n’appelant aucune réponse. J’ai confiance en elle, mais j’ai peur qu’elle surestime ma capacité à maîtriser mon pouvoir, et sa capacité à le sentir dégénérer. Je me redresse lentement sur mes genoux, les fesses sur les talons, mains sur les cuisses. Aucune instabilité, tous les muscles contractés. Mes yeux en amande se rivent sur ceux d’Alice, ne les lâchant plus. - Tu me dis quand tu es prête. J’attends son signal, et alors seulement, je m’insinue en elle. Je retiens une grimace alors que mes paupières s’abaissent instinctivement. Tout se passe de mon esprit à son corps, je n’ai plus besoin de l’image une fois le lien créé. Je ne saurais expliquer ce que cela me fait d’utiliser mon Marionnettisme… Une visite non guidée et non autorisée de l’intérieur d’un corps ? Chacun le voit à sa manière. J’ai personnellement besoin d’imaginer chaque partie dans laquelle je dois laisser glisser mon esprit, chaque fibre, chaque particule. Là, je dois être précise. Soutenir son corps. Les abdominaux. Les muscles de son dos. Ceux de ses épaules et ses bras. Je m’y glisse avec facilité : Alice est consentante, elle n’oppose aucune résistance. Le tout ne dure que peu de temps, quelques minutes à peine. Pourtant, lorsque la Terre m’annonce que c’est bon, je suis à bout. Mes paupières se soulèvent et je me sens glisser sur le côté. Cela est mon tour de ne pas vraiment opposer de résistance. Je me laisser aller sur le dos en tournant simplement ma tête vers le cerisier et Alice : - Cela a-t-il fonctionné ? |
## Dim 27 Aoû 2017 - 14:52 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice acquiesce immédiatement. Evidemment qu'elle la préviendra. Cet arbre, c'est le leur. C'est un partage. C'est un peu, leur première création ensemble. Evidemment qu'Alice la préviendra. Elle lui sourit, l'air contente qu'elle lui demande tout de même. La Terre attend sa réponse, observant son masque, complètement fermé. Elle ne sait pas quelles réactions elle a complètement. Elle se doute bien que l'appréhension en fait partie, sachant le rapport qu'elle a avec son pouvoir. Elle attend, le regard toujours brillant. Alice n'en démord pas comme ça. Elle finit par lui répondre, et Alice éclate de rire. Elle lui renvoie un sourire un peu désolé, et surtout tout doux. Elle prend des précautions et prévient directement Alice qu'au moindre problème elles arrête. « Bien sûr. » Evidemment, elles ne vont pas se faire du mal pour faire pousser un arbre, c'est insensé. Elle laisse le regard de la Feu l'envelopper. Elle n'a pas peur, elle a complètement confiance en elle. Elle a seulement besoin de maintien. Une tâche peut être compliqué, mais qui ne nécessite pas plus d'effort que de rester figer. Elle hoche simplement la tête pour lui donner le signal. Elle place ses bras autour de l'arbre, et se concentre. Elle sent toute l'énergie d'Adélaïde entrer dans son corps, prendre possession de ses membres. Comme aux thermes. La Terre se laisse complètement faire, n'oppose aucune barrière. De son coté, elle se focalise sur sa tâche, elle est calme. Elle cherche l'énergie de l'arbre et le trouve rapidement. Elle se doute que, l'ayant créé, elle a plus de facilité à entrer en résonance avec lui. Une fois trouver, elle se concentre, et donne de la force à son tronc, imagine les premières branches porteuses du reste de l'arbre. Il grandit à peine, mais se consolide, elle le sent et le voit. Sa vue se brouille un peu, elle sent que ses propres résistances s'essouffle, elle ne tient que grâce au Marionettisme. En perdant ses forces lentement, Alice sent l'arbre en prendre. Et puis, Hamilton lâche et elle aussi. Elle se laisse glisser sur le coté, comprenant tout à fait Hamilton. Elle sourit en regardant l'arbre, et répond à la question d'Hamilton avec un simple "Hm." affectueux. Le petit arbre a prit une forme, il semble robuste, prêt à grandir. Un arbre bien parti. Si elles en prenne soin, il n'y a aucune raison pour que le petit cerisier se porte mal. Elle sourit, et rit un peu, heureuse, fatiguée, mais satisfaite. Elle lève les yeux vers Hamilton et tend doucement la main vers elle, plus par envie que pour lui demander lui prendre la main. Elle lâche, toute douce. « On fait une super équipe sur ce coup. » C'est un fait. Sa phrase ne demande pas de réponse, pas d'être approuvée ni refusée. C'était comme cela. Et pas autrement. Et cela rendait la Terre heureuse. Rassurée, et heureuse. Et puis, elles avaient réussi. Elles avaient géré leurs pouvoirs ensemble. |
## Mer 20 Sep 2017 - 20:40 | ||
Adélaïde Hamilton E. Messages : 628 Date d'inscription : 07/05/2016 Age : 25 Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois. Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut? | Allongées côte à côte, nous observons toute deux le petit être que nous avons créé. Pour la première fois depuis je ne saurais dire quand, un doux sentiment de fierté envahit mon cœur. Un rire léger, fatigué, émane d’Alice, auquel je réponds par un lent clignement de paupières satisfait. Nos yeux se trouvent, sa main se tend vers moi. Mon regard glisse sur cette petite paume qui s’offre à moi. Tu offres trop, ma douce. Tu m’offres la chance d’essayer, de réessayer jusqu’à parvenir. Tu m’offres la chance d’y croire. Tu m’offres la chance de créer la vie. Et maintenant, tu m’offres la vie elle-même. Le bout de mes doigts se posent sur la petite main, que j’effleure un instant avant de les laisser y reposer, microcontact en lequel chacune peut y trouver son compte. Le rapprochement désiré par la douce dans la limite de ce que je sais apprécier. Puis la Terre me dit que nous faisons une super équipe. Je ne réponds rien, un instant perdue dans ma propre réflexion. Oui, j’ai réussi à travailler en duo avec quelqu’un. Oui, j’ai su faire confiance. Oui, elle sait me faire confiance. Elle le sait depuis le premier jour, de toutes façons, la douce. Ce qui m’effraie autant que cela me réjouit, d’ailleurs. - Oui, confirmé-je pourtant d’un ton calme, apaisé. L’après-midi passe, tout doux. Nous discutons en murmures courts, toujours allongées dans la forêt, aux côtés de notre petit protégé. Nous parlons peu, pour ne pas dire grand-chose, simplement satisfaites par la présence l’une de l’autre, une brise caressant nos visages fatigués. Nous nous reposons de notre création, toute proches et en même temps pas trop. J’apprends. J’apprends à aimer les moments simples. Ceux où les mots ne pèsent pas lourd. Ceux où les paroles sont légères et ne comblent aucun silence trop dur à supporter. Ceux où une présence suffit à faire passer le temps. En mon for intérieur, des milliers de mots résonnent pourtant, chantent en cœur. Ce sont mille remerciements que j’offre à Alice dans mon mutisme. Celle qui m’a empêchée de mourir une fois. Celle qui aujourd’hui m’apprend à aimer la vie. |
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