## Lun 17 Sep 2018 - 15:54 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
Merci pour ce magnifique cadeau Ronron
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## Dim 10 Fév 2019 - 21:34 | ||
Sibylle Dinkel Messages : 207 Date d'inscription : 11/09/2017 Age : 30 Emploi/loisirs : S'entraîner à r'marcher, pis bientôt à danser aussi ! Humeur : En pleine forme ! |
Pendant son interminable blabla, Sibylle ne se rend pas compte que Leya est ailleurs. Elle ne l’écoute plus, ou peut-être que d’une oreille. Elle, elle est trop heureuse de pouvoir aider sa nouvelle amie à faire plein de connaissances. Elle s’emballe. Elle a besoin de ça pour se sentir vivante. Elle a besoin de ça pour combler temporairement et artificiellement ce vide qui s’est créé en elle. Pourtant, ça ne suffit pas… évidemment que ça ne suffit pas. La joie passagère retombe, l’énergie lui manque et l’Allemande pose la question suivante sur un ton plus triste. Sa détermination, son courage font le yo-yo, comme son humeur. Le psychologue lui a dit que c’était normal de ressentir ça, mais elle ne s’était même pas posé la question. Elle vit le moment présent sans réfléchir. Or le moment présent devient soudain un peu bizarre, mais pas désagréable, plutôt surprenant. La malade s’est levée pour s’approcher et a pris la rouquine dans ses bras, accompagnant le geste d’un « courage », seul mot traversant ses lèvres. Sibylle enlace à son tour cette jeune femme qui était d’abord si mal à l’aise, un peu distante et qui se retrouve à présent tout contre elle. Elle sert plus fort, comme s’accrochant à une bouée de sauvetage. Depuis combien de temps n’avait-elle pas serré quelqu’un dans ses bras ? Depuis l’accident en tout cas, c’est sûr. L’ex-danseuse avait tendu les bras vers sa mère la première fois qu’elle l’avait vue, une fois réveillée, mais cette dernière s’était détournée. Déception et tristesse, mais aucune rancœur, pas de plaintes. Comme si Leya avait pu lire dans le cœur de la rouquine, elle se met à tanguer doucement, emmenant la blessée dans un slow un peu étrange. S’en est trop pour la courageuse qui craque. Elle ne comprend pas pourquoi elle réagit comme ça, mais les larmes se mettent à couler. Elle qui riait l’instant d’avant, la voilà en pleures. Elle enfuit son visage dans le cou de sa nouvelle amie et laisse s’exprimer son chagrin au rythme silencieux de leur danse. Sibylle n’est pas secouée de soubresauts qui viendraient casser l’harmonie de ce tableau muet. La tristesse et la souffrance s’expriment en douceur. Elles coulent sur les âmes et se perdent dans l’espace, dans cette chambre aux murs blancs, ce paysage terni, gris. L’Allemande pleure rarement devant les gens. Ce n’est pas une question d’orgueil ou de honte, c’est qu’elle est rarement triste en présence des autres. Être en compagnie de quelqu’un a plutôt tendance à la booster, à lui donner de l’énergie, mais aujourd’hui, le chagrin a pris le dessus. Elle a pourtant déjà beaucoup pleuré avant de venir à Terrae, depuis qu’elle a compris qu’elle ne pourrait peut-être plus jamais marcher, mais pas assez, manifestement. Le temps s’écoule sans que l’ex-danseuse ne s’en rende compte. Elle garde Leya prisonnière de ses bras, mouillant sans complexe et sans gêne son pull. Ce n’est que lorsque ses pleures se tarissent, qu’elle desserre son étreinte. Elle renifle d’une manière très glamour, avant de prendre un mouchoir en papier sur la table à côté d’elle et de se moucher avec vacarme. « Merci d’être restée avec moi. T’es vraiment une chouette amie. », dit-elle simplement. Sibylle ne s’excusera pas. Elle n’y pense même pas, parce que ça ne lui paraît pas du tout nécessaire dans cette situation. Le silence s’installe à nouveau, mais elle ne le rompt pas tout de suite. C’est moins gênant et puis, il faut qu’elle reprenne un peu ses esprits. Un deuxième mouchoir en papier rejoint la poubelle, avant qu’elle ne se passe les deux mains sur le visage pour se débarbouiller un peu. « Pffffiuuuu, bin ça fait du bien d’pleurer des fois. J’oublie toujours ça. Moi j’préfère rire, alors c’est pas pareil… », commente l’Allemande avec un petit sourire. Elle étire ses bras, avant de poser sa main sur celle de sa nouvelle amie pour retrouver un contact et sans penser que ça pourrait la gêner. « Chais qu’y a des gens qu’aiment pas ça, qui ont… honte, j’crois… bin j’trouve ça bête. », recommence-t-elle. « M’enfin, c’est pas important. Pis j’ai d’jà assez pleuré main’ant. Ça t’arrive aussi à toi ? », finit-elle par demander. |
## Sam 28 Mar 2020 - 12:39 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
Merci pour ce magnifique cadeau Ronron
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## Jeu 2 Avr 2020 - 21:21 | ||
Sibylle Dinkel Messages : 207 Date d'inscription : 11/09/2017 Age : 30 Emploi/loisirs : S'entraîner à r'marcher, pis bientôt à danser aussi ! Humeur : En pleine forme ! | Leya laisse passer un petit silence avant de répondre, mais Sibylle attend. Elle veut vraiment savoir la réponse à sa question, alors elle se concentre là-dessus sans chercher à faire du bruit, à bannir le silence qui la gêne tant d’habitude. Il se passe quelque chose dans cette chambre d’hôpital aujourd’hui et elle en a très vaguement conscience, sans arriver à mettre le doigt dessus. « Mais pourquoi tu veux pas l’montrer ? C’est pas grave t’sais ? T’as l’droit d’pas toujours être joyeuse et tout. », répond la rouquine du tac au tac. Sauf que sa nouvelle amie continue à parler et elle se contente de hocher la tête, parce qu’elle est d’accord avec elle. Sa grand-maman lui avait expliqué ça aussi, contrairement à ses parents qui la grondaient à chaque fois qu’une petite larme se formait aux coins de ses yeux. L’Allemande n’est pas du tout gênée par le contact de la main de la malade sur la sienne, au contraire. Ça lui fait plaisir de la voir moins distante. Par contre, elle secoue la tête en entendant la suite de ce que Leya lui dit. « Ah mais j’ai pas honte, hein ! », dit-elle, avant de s’arrêter brièvement. « Se battre jusqu’au bout… ouai, je sais plus trop. J’crois que chui quelqu’un qui s’bat, mais chui pas trop sûre… et puis là, c’est un peu dur… ‘fin j’en sais rien. J’verrai bien. D’façon, faut qu’j’attende… les méd’cins savent pas trop comment ça va aller. Mais j’vais pas m’laisser aller non plus. Faudra juste… … chai pas. », continue-elle. L’ex-danseuse n’a étonnamment pas vraiment fini sa pensée. D’habitude, elle dit tout ce qu’elle pense. Elle pense à voix haute, en fait, mais là, elle a bloqué. Il faudra juste qu’elle trouve autre chose à faire dans la vie ? Oui, c’est la grande question. Si elle ne peut pas danser, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir faire ? Ne pas y penser maintenant, c’est trop tôt et c’est trop dur. La déception de ses parents lui revient en plein dans le visage, mais elle chasse cette image pour le moment. « Tu sais t’battre toi ? T’arrives toujours à t’nir bon ? C’est pas facile tout l’temps… », recommence la rouquine pour casser ce méchant silence qui pèse sur son moral. Sa grand-maman lui a appris à se battre pour ses rêves… pour ses rêves… « Tu fais comment pour t’battre si ton but est tout cassé ? », demande-t-elle naïvement. « Faut s’trouver un autre but ? », finit-elle en fixant Leya, espérant recevoir l’information qui lui manque, ce qu’elle a besoin de savoir pour remonter la pente et pouvoir sourire à nouveau, vraiment, sincèrement. |
## Ven 17 Avr 2020 - 17:07 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
Merci pour ce magnifique cadeau Ronron
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