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[EVENT - 3] Tout ira bien... S'il vous plaît dites-moi que tout ira bien. [pré-étoilisation]
##   Mar 17 Avr 2018 - 17:25
Alice Borges

Personnage ~
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Alice Borges
Master Terre Solaire
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Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer.

Ses jambes la porte sans même qu’elle s’en rende compte. Elle n’a jamais dû courir aussi vite. Elle s’enfuit, loin des pensées qui tourbillonnent, loin de l’univers des autres, loin de la violence, loin de la tristesse, de la souffrance et du doute. Elle s’enfuit, Alice s’enfuit. C’était un geste rare chez la Terre, qui affronte toujours tout ce qui doit l’être. Mais le petit être de chair ne peut plus le supporter. Alice n’arrive plus à supporter. Elle pensait y arriver pourtant, elle pensait réussir seule, sans en parler. Alice a commis une erreur, si banale, si commune. Elle s’est renfermée sur elle-même bien trop longtemps.

Elle ne veut plus faire face à la haine. Elle ne veut plus voir la stupidité, la cupidité, elle ne veut plus jamais voir les regards des rebelles. Elle avait utilisé son pouvoir de façon violente, elle avait fait du mal. Et pourtant, ça n’avait pas été désagréable. Elle s’était même sentie soulagée quand elle a vu l’horreur sur le visage de l’homme en face d’elle. Et c’était insupportable. C’était douloureux, ça lui faisait vibrer la tête. Entendre toutes ses pensées de peur, de panique, et même celles, plus subtiles, de volonté de faire mal. Alice ne voulait plus entendre. Cela lui faisait mal, tout lui faisait mal.

Mais il y avait pire que ça. Bien pire. Il y avait Adélaïde.
Elle l’a laissée seule, à son tour. Seule.

« Pardon, pardon… »

Sa mâchoire se crispe, ses mains se referment, ferment l’énergie. L’énergie qui monte en elle, tandis que ce sentiment de colère, de tristesse, de peur grandit en elle lui aussi. Elle court dans les couloirs, fuit les tourbillons de la tête des autres. Dents collées, Alice étouffe des gémissements bouillant à l’intérieur d’elle. Pourquoi, pourquoi lâche-t-elle ainsi ? Pourquoi n’arrive-t-elle pas à se calmer ? Pourquoi elle ne sourit plus ? Pourquoi elle ne ressent plus une once de joie. Plus de joie. Plus rien. Sa petite flamme a été enfermée, loin d’Alice. Et elle marche, encore. Elle refuse de s’arrêter. Elle pense, elle pense trop vite et trop fort, au milieu de tous les autres. L’événement qui vient de se passer ne fait que remonter à la surface d’autres, des plus petits, des plus insignifiants, qui la rende faible, tous aussi fort, et elle aussi fragile d’un coup.

Un râle monte en elle, qu’elle refuse. Il se fraie un chemin, créant un spasme qui la secoue toute entière. Elle entre dans une pièce vide. Immédiatement elle sent sa connexion avec les arbustes placés à l’intérieur. Sans prévenir, des larmes jaillissent des yeux océans, énormes, et s’écrase au sol. Elle sent tout autour d’elle la vie des plantes, leur robustesse, et ça fait mal, ce n’est plus du tout apaisant, ce n’est pas doux, ce n’est pas plein de calme et de sérénité, ce n’est plus amusant, ce n’est plus source de joie, ce n’est plus seulement beau. C’est douloureux. Ca fait mal. Au fond d’elle, mini-Alice tombe, tombe dans les failles sans fond de la Terre.

A genoux sur le sol, Alice revoit le visage du garçon. Le corps d’Hamilton. Le mal. Elle entend ses pensées. Elle revoit Hamilton inquiète pour Nicolas. Et puis tout s’enchaine, sans qu’elle puisse se calmer ou contrôler. Elle voit la violence des rebelles. Ryu retirant les pouvoirs. Elle voit Aoi et Huo leur parler de Nicolas. Elle voit Nicolas errer dans Terrae. Elle voit l’hôpital qu’elle redoutait d’aller voir. Elle écoute Hamilton dormir près d’elle, alors qu’elle venait de revenir. Elle voit Aoi pendant leurs séances, penser à Nicolas, son fouillis de pensées sans pouvoir rien faire. Elle voit son père, seul, sur le seuil de la maison. Elle écoute Houston lui parler de son mal être, faire exploser son portable, elle observe Nathanaël errer sans but, pensant à Ipiu. La fatigue et la tristesse des autres. Les visages décomposés, les cris, les pleurs. Ses amis perdus, sa propre douleur, béante. Elle ne voulait pas les voir souffrir comme ça, elle aurait voulu tous les aider, leur offrir sa joie, leur montrer que tout irait bien, leur donner de l’amour. Leur donner un bout d’Alice. Mais elle ne pouvait pas. Même Adélaïde n’avait pas voulu de ça lorsqu’elle était partie.

Alice souffre pour les autres toujours, mais elle le combat, l’accepte et passe au travers. Alice sourit sincèrement, Alice n’a jamais bien peur. Et puis maintenant, Alice souffre pour elle. Alice n’est pas encore assez grande pour pouvoir tout survoler. Alice est lasse d’entendre les autres, Alice est ennuyée par leur souffrance, leur violence. Alice en a marre de donner l’impression d’être trop, mais de n’être au final jamais assez. Jamais vraiment elle. Alice est excédée par sa souffrance et sa violence.

So I just sit in my room after hours with the moon
And think of who knows my name
Would you cry if I died, would you remember my face ?



Doucement, Alice s’allonge sur le carrelage froid. Elle est loin, elle entend moins. Elle pense à Lag dévalant joyeusement la pente. Lag sur son lit d’hopital. Yang la portant sur ses épaules, riant aux éclats. Yang les mains déchirées d’avoir frappé un mur. Bahir silencieux, les joues ruinées de larmes, assis au pied de l’arbre. Luna partie. Maman. Maman.

So I left home, I packed up and l moved
Far away from my past one day
And I laugh.



Alice a mal. Alice vole en éclat toute entière. Elle ressent des choses qui ne lui arrivent plus très, très rarement. Colère, tristesse, désespoir, peur. Elle éclate, tout est à vif. Alice hurle, et lentement, des ronces poussent autour d’elle. Et Alice crie, se débat contre elle-même. Elle se brise la voix en demandant pourquoi tout cela est si triste ? Pourquoi personne ne fait rien pour que tout aille mieux ? Pourquoi toute cette souffrance existe ? Pourquoi tout cela fait si mal ? Pourquoi les gens se font-ils entre eux ? Envers eux-mêmes ? Pourquoi les gens brisent-ils la vie des autres êtres ?  Pourquoi ne peut-on tous pas vivre tranquillement ? Pourquoi est-elle si différente ? Pourquoi a-t-elle été si violente ? Pourquoi personne ne la comprend ? Pourquoi on ne la croit jamais entièrement ? Pourquoi n’est-elle jamais assez ?

Le bleu de ses yeux revient lentement, comme la mer monte à marée haute, recouvrant le sol sableux. Alice est enfermée dans un cocon de ronces, blottie contre elle-même. Alice n’a plus de force. Alice pleure fort. Ce sont les sanglots d’un enfant. Le gros chagrin qui secoue, qui fait trembler, qui empêche de parler, celui qui fait couler du nez et jamais plus ne s’arrête. La petite Terre est allongée sur le côté.

« Pardon Hamilton, je ne voula…ais pas… Hmmm, pardon de, de vous avoir… Laissé… Pardon Papa… »

Sometimes I feel lost, sometimes I'm confused
Sometimes I find that I am not alright
And I cry.



La souffrance d’Alice est comme sa joie, elle ne connait plus de limite une fois qu’elle tombe dedans. Elle s’en est déjà sortie, seule. Alice n’a eu besoin de personne pour calmer son Vide, Alice a été aidé par les autres, mais surtout par elle-même. C’est par elle-même qu’elle s’est brisée aujourd’hui, une bonne fois pour toute. Fatiguée, elle n’a plus envie de rien, elle est seulement triste, et en colère. Elle parle au milieu de son sanglot, pour tenter d’envoyer hors d’elle ses questions désespérées. Et puis, elle sait. Maintenant…

« … Maman, Maman… Mamaaaaaaan aide-moi… »

Cachant son visage dans ses mains, Alice appelle, appelle doucement, de plus en plus doucement. Alice ne le sait pas, mais partout autour des ronces, ont éclos des dizaines, et des dizaines de fleurs. Rouges. De jeunes coquelicots. Alice ne le sait pas, mais tout va bien dans son cocon, dans la pièce. Alice perd connaissance.

And I'll be fine on the outside


Tout ira bien. Tout ira bien. Maman. Tout ira bien. Tout ira bien.


[EVENT - 3] Tout ira bien... S'il vous plaît dites-moi que tout ira bien. [pré-étoilisation] Alice%20Signa


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##   Mar 24 Avr 2018 - 21:33
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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J’arrive trop tard. Mes jambes me portaient à peine, j’ai dû chercher longtemps l’aura de ma Terre. J’ai fini par la trouver dans une pièce et la jeune fille qui m’aidait à avancer m’y a laissée. Je n’ai même pas vu si elle avait l’air agacé ou s’en fichait. J’ai juste vu ma douce disparue sous un cocon de ronces et de fleurs. Le rouge des coquelicots attaque mes yeux, mais ne m’empêche pas d’avancer avec lenteur pour tomber au sol au côté de la chenille qui n’attend que de devenir papillon.

- Alice…

Elle est inconsciente et de le voir me glace immédiatement. En tailleur aux côtés du cocon, je reste silencieuse, longtemps. Et puis les mots viennent, sans que je ne sache tout à fait d’où, sans que je ne sache vraiment si elle m’entend. Mais qui sait ?

- Tu te protèges, mmh ? Avec toutes tes ronces, toutes tes épines. Tu as bien raison, quand nous y pensons. Si nous nous penchons un peu sur ces derniers temps, il parait raisonnable de vouloir se cacher.

Je tends mon index vers l’une des épines et en pique le bout. Une perle de sang y nait, perle dans laquelle je me perds, écho aux coquelicots de mon adorée. Faute du bleu de mes océans, c’est le rouge qui aura tout mon regard aujourd’hui, comme pour me rappeler que malgré sa douceur, ma Alice peut-être épineuse.

- Pourtant tu affrontes toujours tout, habituellement. Oh, ce n’est pas un reproche que je te fais, loin de là. Je suis simplement surprise. Tu es partie si vite. …J’aurais aimé que tu me le dises, que cela n’allait pas tant que cela. Que tout était trop pour toi. Mais peut-être que même toi tu le ne savais pas, et qu’aujourd’hui t’a prise par surprise. Ou peut-être que tu ne voulais pas en parler, et je suis bien mal placée pour te le reprocher.

Un soupir abaisse mes épaules. Mes genoux remontés contre ma poitrine accueillent mon menton et mes bras viennent fortifier ma forteresse de fortune, bien faible et fragile face au cocon de la Terre.

- J’aurais juste voulu pouvoir t’aider. Même si je sais que tu peux t’en sortir seule. …pouvoir ne signifie pas que nous sommes obligés de le faire. …Je ne sais même pas si tu m’entends.

Un rire triste m’échappe. Je le ravale et l’oubli. Ce n’est pas mon jour de tristesse.

- J’espère, en tout cas…et j’aimerais pouvoir, au moins, te tenir la main, pour que tu comprennes que je suis là.


##   Mar 8 Mai 2018 - 13:08
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice repose sur ses ronces sans épines sous elle. Elle s'est protégée du sol froid sans même le vouloir. Alice n'est plus là. Elle semble endormie, Alice a des images qui bouillonnent plein l'esprit, mais n'est pas connectée à la réalité des autres. Alice semble en paix. Elle ne sent pas la Feu entrer dans la pièce. Elle ne la sens pas s'asseoir près de ses plantes, de son abri. Elle ne l'entend pas parler au départ. Puis quelque chose la touche, touche l'extension d'elle-même. Ca la réveille. Alice n'a pas la force de se redresser, de bouger la tête. Alice n'a pas la force de bouger les bras. Alice a peine la volonté d'entre-ouvrir les yeux.

La voix d'Hamilton lui parvient. Ses pensées la frappe tout aussi vite. Alice se force à garder conscience. Elle respire doucement. Elle essaie de mieux faire passer les pensées de la Feu qui l'assaille sans qu'elle le veuille. Alice voit son cocon, elle voit une goûte de sang sur le doigt de sa Lune, elle entend toutes ses paroles tournées vers elle. Des larmes de douleurs et de fatigue coulent des yeux océans de la Terre. Elle se force à respirer lentement, ne pas paniquer. Essayer de faire aller.

Hamilton lui parle. Hamilton n'avait pas vu que rien n'allait vraiment bien. Alice non plus. Elle n'avait peut être pas voulu le voir. Elle n'avait pas voulu le savoir. Et elle se retrouve là. Elle n'a pas envie de bouger. Elle n'a pas envie de parler. Elle n'a pas envie d'être seule mais n'a pas la force de communiquer. Elle regarde les chaussures de la Feu, ne pouvant pas redresser la tête. Alice n'a plus de force non plus pour tenter de dire quelque chose.

Ses pouvoirs ont explosés hors d'elle, elle ne se sent pas capable de faire pousser plus de ronces pour lui signifier qu'elle a compris qu'elle était là. Elle n'a pas envie d'entendre parler d'aujourd'hui. En fait, elle n'a pas envie d'entendre ce qu'il se passe dehors. Elle n'a pas envie de savoir qu'il y a de la violence tout autour d'elle. Elle ferme les yeux, ses larmes redoublent lorsqu'elle fait l'effort de faire naitre un minuscule bouton d'or en face d'Adé. C'était un bouton, pas encore éclot. Alice ne pouvait pas faire plus. Mais elle savait qu'elle était là.

Ca lui suffisait. Parfois, elle entendait des courses dans les couloirs, et elle avait envie de se remettre à crier. Elle ne savait pas si ça c'était calmé, dehors. Elle n'était pas certaine de vouloir le savoir.


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##   Dim 10 Juin 2018 - 23:21
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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Le silence fait écho à mon laïus. J'abaisse mes paupières, soudain prise d'épuisement. Vidée d'énergie, je me demande si je ne vais pas simplement tomber assoupie ici, sans même pouvoir lutter et m'en empêcher.

Pourtant, je jurerais de sentir une énergie. Si faible, affaiblie, qu'elle en est à peine perceptible, mais bien là. Alors mes yeux émeraudes retrouvent le monde réel, à la recherche d'un soupçon de vie sous le cocon de la douce.

Au début, rien ne se passe. Tout est toujours éteint, la lumière a quitté la Terre, ma Terre. Mais, tout à coup, il apparait. En douceur, lentement, le jaune en premier. Puis la tige du bouton loin d'éclore poind à son tour, se montre à jour.

Un signe d'Alice.

- Alice...

Je ne voulais pas pleurer. Je m'étais dit qu'il ne fallait pas que je pleure. Ce n'est pas à moi de pleurer. Je n'en ai pas le droit. Pas aujourd'hui. Pas. Aujourd'hui.

- Je t'aime, soufflé-je.

Les larmes coulent sans que je ne puisse plus les retenir. Cascade silencieuse sur mes joues rougies par le chagrin. Je garde aussi longtemps que je le peux mes yeux rivés sur le cocon de ronce, jusqu'à ce, qu'en effet, l'épuisement m'emporte. Bercée par le silence rythmé des bruits extérieurs, vidée de mes joies, de mes rires, de mes tristesses et de mes larmes, plus rien ne me maintient debout. Je m'endors en me disant que, peut-être, demain sera meilleur.


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