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Una otra vez | Asbjorn
##   Ven 27 Avr 2018 - 13:18
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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La silencieuse gratte le papier qui crisse, les mots s’étalent devant elle et s’envolent dans son esprit. Elle écrit, de plus en plus vite, elle perds son souffle, elle appuie sur la mine du crayon de plus en plus fort. CRAC. La mine tombe, le poignet la suit. Elle regarde le crayon décapité et se rend compte qu’elle est à bout de souffle. Elle sourit, elle a fini. Elle ne fait que remettre au propre pour être lisible. Elle brule d’impatience à l’intérieur et à l’extérieur, mais soudain elle réalise, à quoi bon écrire quand ils n’écrivent pas dans la même langue… Elle n’en est pas certaine, le jeune homme qui occupe ses pensées parle-t-il français ? Elle espère, elle attrape le taille crayon et s’écorche les doigts en un mouvement répétitif, elle force à nouveau et la mine tombe encore. Elle ne dit rien, ne fait rien, elle prend le temps de se calmer et réussit enfin à appointer le bout de bois récalcitrant. Elle finit et pose l’outil sur son bureau. Elle sourit. Elle ne prend pas le temps de tout ranger correctement, se contente de refermer le carnet sur lequel elle a recopié son histoire.
C’est un cahier de brouillon tout ce qui a de plus simple, elle n’a pas réussi à trouver au Japon des cahiers avec interlignes pour l’aider à soigner son écriture. Elle a dû s’appliquer dans sa précipitation. Le petit lapin rose sur la couverture lui a fait épargner quelques yens, elle sait que ce n’est pas la couverture qui compte mais le récit que contiennent les pages. C’est un récit qui parle de chaleur, de retour du soleil après l’hiver.

Elle ne prend pas le temps de fermer sa porte à clef, elle marche rapidement dans les couloirs ses pieds nus martelant le sol sans y faire de bruit. Ses tresses flottent derrière elle, elle évite deux personnes qui semblent avoir décidé sans le vouloir de la ralentir. Elle s’excuse et les dépasse. Ce sont maintenant ses doigts que l’on rencontre alors qu’elle toque à la porte du jeune homme. TOC. TOC. TOC.

Sa voix s’élève à son tour, essaie de s’élever. Elle n’a pas prononcé un mot depuis plusieurs jours, les ampoules de ses doigts étant des stigmates de sa nouvelle manière de s’exprimer. Elle doit se racler la gorge avant de réussir à prononcer assez fort :

« Asbjorn ? C’est bien ta chambre ? Tu es là ? »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 27 Avr 2018 - 13:46
Asbjorn Andreassen

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Asbjorn Andreassen
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Tu ne sortais pas beaucoup avant d’aller en Norvège. Depuis que tu es revenu…Ce n’est pas mieux. C’est-à-dire que tu as un peu peur de ce que ça donnerait, dehors. Ce monde extérieur violent, dur, intolérant. Et puis, pourquoi tu sortirais ? Pour voir tes amis ? Ta première amie, tu l’as tuée.

Un rire amer t’échappe. Tu te sens vide, si vide, et en même temps empli de tous ces sentiments que tu ne comprends pas. Alors tu dessines, toute la journée. Tu n’arrives plus trop à parler, à dormir, à gérer tes entraînements, à gérer ta motivation. Mais ton crayon, tu sais le manier. Tes illustrations sont plus sombres que tout ce que tu as pu faire avant. Souvent, c’est le doux visage d’Anna qui revient. T’es un peu le pro pour remuer le couteau dans la plaie, Boubou.

« Non. Je refuse juste d’oublier ce visage. ».

C’était dans un de ces moments où ta mine allait à toute vitesse sur le papier blanc que ça a toqué à ta porte. Tes ambres se sont posées dessus et tu as soupiré, craignant Nicolas ou Jérémy venus tenter de te faire manger, surveiller ton état physique, ou Elwynn tentant de te faire sortir. Peut-être Alice venue dessiner avec toi ? Ce serait le plus agréable probablement. Alors lorsqu’une voix a demandé si c’était bien ta chambre, la curiosité a enfin dépassé les autres sentiments. Tu es allé ouvrir et, alors que tes yeux sont tombés sur la jeune conteuse, ton cœur a battu un peu plus fort. Quelqu’un venu te raconter des histoires ?

- Coucou Afya !

Elle a le droit à un des tes inoubliables sourires. Au milieu de tes sombres pensées, tu espères que l’Eau amènera un peu de douceur.

- Tu veux rentrer, peut-être ? Ah…C’est pas vraiment rangé. J’vois pas grand monde, ces derniers temps…et. Euh. J’vais aérer hein…Tu veux qu’on aille ailleurs, p’têtre ?

T’as honte. T’as honte qu’on te voit dans cet état. T’as honte de plus savoir cacher correctement. D’un coup, tu veux plus d’histoire. Plus parler. Etre seul, planqué dans ta chambre en bordel. Tu détournes tes ambres, disparais dans ta capuche. Tu voudrais hurler que tu vas bien, qu’il faut pas s’inquiéter, mais ton apparence laisse à désirer, ton apparence transpire l’abandon. Ça t’agace. Et ça t’énerve d’être agacé. Tu t’en sors plus avec toi-même, hein ?


Una otra vez | Asbjorn SignaB

##   Ven 27 Avr 2018 - 19:21
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Elle ne s’est pas trompé de chambre, c’est bien le jeune encapuché qui vient ouvrir sa porte. Quelque-chose ne va pas, mais elle sait pas quoi. Quelque-chose cloche, c’est peut-être l’odeur ? ça sent le renfermé, ça sent la solitude. Elle ne fait pas de remarque, son regard le jauge de bas en haut, de haut en bas. Afya elle fronce des sourcils mais elle ne dit rien. Elle essaie de comprendre, elle n’y arrive pas. Trop de choses ont pu se passer depuis la dernière fois qu’ils se sont vus, elle n’est pas une amie assidue. Elle n’est peut-être pas une amie du tout. Chez lui ou ailleurs ? Elle ne sait pas, et elle sent qu’elle le bloquera si elle lui dit de décider. Elle pourrait faire comme si elle ne voyait rien, comme si tout allait bien.
Ça ne marche jamais de nier la réalité. Elle le sait, elle le regarde et ne sait pas quoi dire. Il transpire le malheur et elle n’aime pas ce qu’elle voit, depuis combien de temps ne s’est-il pas changé ? Depuis trop longtemps vraisemblablement.

Heureusement que tu ne sais pas panique-impro comme Ariana. Soit elle panique soit elle improvise. S’il avait été sa voisine de chambre, elle l’aurait pris dans ses bras, mais lui il faisait attention à sa distance avec le gens. Il faut qu’elle s’éternise, le temps se fait long. Elle commence à trop se prendre la tête, alors elle fait quelque-chose d’idiot. Elle crée une petite boule d’eau et la fait danser devant les yeux du garçon juste pour gagner du temps et le distraire. Elle ne se rend point compte que sa voisine espagnole déteint décidément de plus en plus sur elle.

Elle finit par faire ce que toute grande sœur a appris à faire, c’est p’t’être pas son rôle mais elle est venue ici en voulant lui demander quelque-chose et elle ne veut pas repartir sans avoir eu une chance de le faire. Elle ne le fera pas maintenant, pas quand il est dans cet état. Elle s’approche et la petite bille tombe sur le sol. Elle le prend juste dans ses bras, il va pas aimer, elle s’y est préparé, elle compte pas le lâcher tant qu’il n’a pas explosé dans un sens comme dans l’autre.

« Je ne sais pas ce qui se passe Asbjorn, mais ça va aller. Parfois c’est dur de faire les choses seuls, alors on va tranquillement les faire à deux. Tu peux pas rester malheureux comme ça. »


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Ven 27 Avr 2018 - 19:49
Asbjorn Andreassen

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Afya ne répond pas tout de suite. Tu te dis que ça y est, tu commences à vraiment faire fuir les gens. Tu t’en veux. Tu t’en veux tellement de voir dans son regard qu’elle ne sait pas quoi faire. Tu te détestes un peu plus que d’habitude, tout à coup.

Et puis une boulle d’eau apparait entre vous. Celle-ci se met à bouger sous tes ambres surprises, à danser devant ton air ébahit. Tu ne comprends pas trop pourquoi elle fait ça, tu ne saisis pas son geste, mais tu gardes tes yeux rivés sur la création de l’Eau.

- Afya, qu’est-ce que-

Mais la boulle disparait et avant que tu n’aies achevé ce que tu avais à dire, tu es dans les bras d’Afya. Sans t’en rendre compte, tu te mets à trembler imperceptiblement. Tu es un habitué des câlins. Alice t’en fait. Nicolas aussi. Même Elwynn. Mais il n’y a jamais cette spontanéité presque violente tant elle est inattendue. Certainement pour la première fois de ta vie, tu restes bras ballant dans ce cocon de chaleur.

Afya se met à parler. Elle te dit que ça va aller. Qu’à vous deux, vous allez faire en sorte que tu ne sois pas malheureux. Tu déglutis. Et merde. T’es ému qu’elle se soucie comme ça de toi, même si clairement t’aimerais mieux pas. Enfin, tu poses tes mains dans son dos, enfouis ta tête dans son cou. C’est toujours la même chose, Boubou, tu fais le fier jusqu’à ce qu’on te prenne par surprise. Alors tu caches ton visage inquiet, tu caches ta mine cernée.

- Merci, Afya, mais ça va.

Tu inspires profondément. La jeune fille sent bon…contrairement à toi. Tu recules un peu, te détaches à peine d’elle, sans pouvoir t’empêcher de faire glisser tes mains jusqu’aux siennes. Tu fixes vos doigts reliés, étonné devant ce contact inattendu, avant de reporter tes yeux dans ceux sombres de la jeune fille. Tu lui offres un sourire tout doux qui illumine à nouveau ton visage. Et si, aujourd’hui, tu pouvais faire une pause ?

- J’te propose un truc. J’vais prendre une douche rapide et si tu veux, on va marcher un peu, se poser dehors. Il fait beau, je crois ? Mes volets sont fermés depuis un moment. Mais j’crois qu’à cette époque il doit faire beau, non ?

Parce que ça va. Parce qu’Afya ne doit pas avoir de raison de s’inquiéter. Parce que tu ne mérites pas qu’on s’inquiète pour toi.


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##   Sam 28 Avr 2018 - 10:36
Afya Soubagamousso

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Un. Deux. Trois. Il n’explose pas. Elle a était sœur trop longtemps pour croire que cela suffit, il lui rendu son étreinte pour la rassurer, c’est au fond ce qu’il cherche à faire la rassurer. Elle a utilisé cette technique trop souvent pour s’y laisser prendre quand elle voulait protéger Adjambo de sa souffrance. Elle prétendait céder, prétendait que tout allait bien et se renfermait sur elle-même pour protéger la petite. Elle a toujours été celle qui cache ses doutes, c’est difficile de passer de l’autre côté du miroir. Comment on fait pour aider quelqu’un qui veut vous protéger ? Elle n’a pas de réponse absolue.

« D’accord, je t’attends dedans alors ? »

On commence par aller dans son sens, elle s’assit sur un petit pan de lit qu’elle a dégagé pour l’attendre posant son carnet à côté d’elle. Ses yeux clairs ont du mal à s’adapter à la pénombre et découvrir l’étendue du désastre. Des brouillons partout, des feuilles tantôt froissées, tantôt simplement posées là comme si elle y avaient élu domicile. Elle attend d’entendre l’eau couler pour se diriger vers la fenêtre et l’ouvrir en grand. Cette odeur n’est pas saine, il doit aérer sa case, quelle idée que de rester enfermé dans le noir. Il va attraper quelque-chose de pas sain. Elle commence à empiler les dessins non froissés dans un coin, il semble avoir perdu sa couleur.
Tout est terne, c’est donc ainsi qu’il voit le monde ? Et ces yeux qui le hantent, ce visage auquel il semble si attaché, il semble si douloureux. Ces dessins ne lui plaisent pas. Il avait dit qu’il savait dessiner. Il avait tellement de joie dans le regard. Beaucoup de choses ont changé, trop ? Elle ne sait pas quand il s’est perdu. Elle retrousse ses manches, elle est efficace. Elle fait des tas. Les brouillons froissés, des brouillons pas froissés, des vêtements sans doute sale, des draps réellement sales. Il sort de la souche.

« Viens on va faire une lessive. »


Il ne veut pas qu’on prenne soin de lui où qu’on s’inquiète, elle peut le comprendre. L’accepter est une autre chose, sa mère a toujours été intransigeante avec elle et son éducation l’empêche de baisser les bras. Il y a du beau quelque-part, le monde est moche, mais il peut y faire bon vivre. Alors elle ne peut pas le laisser baisser les bras. Elle est trop têtue pour cela.


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##   Sam 28 Avr 2018 - 13:58
Asbjorn Andreassen

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Savoir la jeune fille dans ta chambre te met mal à l’aise. Tu sais que tu aurais dû ranger. Après tout, tu te doutais que quelqu’un passerait à un moment. Juste…Tu étais tellement pris dans tes dessins, dans ces yeux vengeurs, rancuniers et brisés qui te fixaient que t’y as plus pensé. Ta douche est rapide. Tu n’as pas envie de t’attarder seul avec toi-même dans la cabine, ni que ta nouvelle amie traine trop à l’intérieur. Devant le miroir, tu travailles ton sourire. Si seulement tu pouvais effacer tes cernes…!

Tu sors de la salle de bain pour tomber sur la pièce illuminée. Afya a ouvert fenêtres et volets. Afya a rangé tes dessins en pile.

- T’as vu mes dessins.

Sur le coup, tu ne réponds pas à son invitation à aller faire une lessive. Tout ce que tu sais, c’est qu’elle a vu. Elle a vu ce que tu as posé sur les pages blanches désormais bien rangées. Elle a vu ton cœur étalé sur du papier. Elle a vu ce visage déchiré, encore et encore représenté. Tu serres le poing et ta respiration se bloque une seconde.

Mais tu es Boubou. La colère ? Connais pas.

Ton souffle reprend, régulier, doux. Tu souris en réajustant ta capuche et ta voix s’élève une nouvelle fois, revenue à ton intonation enjouée originelle :

- Ils sont pas terribles, j’aurais aimé mieux les travailler avant que quelqu’un les voit ! Merci d’avoir ouvert et voulu ranger un peu, mais t’es vraiment pas obligée de faire ça, j’peux prendre soin d’moi tout seul, Afya ! Une lessive du coup ? T’es bien déterminée dis donc ! ‘fin bref, c’est vrai qu’j’aurais dû en faire une dans tous les cas. On fait ça vite fait et l’temps que la machine tourne on ira s’ballader si tu veux !

Parler. Parler. Noyer tes craintes et tes douleurs dans un flot de paroles. Montrer que tu vas bien, que tu arrives encore à discuter, à sourire, à rire.

Tu t’empares des draps en premier pour les fourrer dans un sac - les vêtements, ce sera pour la prochaine – et vous sortez, vous dirigez vers la laverie la plus proche. Tout en remplissant une machine de ton linge sale, tu poses un regard doux sur Afya avant de prendre la parole :

- Comment ça va toi depuis ton Etoilisation ? ‘fin, c’était bien ça non ? J’ai un peu demandé, après, autour de moi et on m’a expliqué qu’les yeux qui changent de couleurs, les pouvoirs qui échappent un peu à la personne et l’épuisement c’était pas mal ça, aha. J’espère que tu t’en es vite remise en tout cas, Afya ! Oh, c’est un carnet au fait que t’as avec toi ? J’avais pas vu tout à l’heure ! C’est quoi ?

Tu t’épuises à autant parler. Tu ne le montres pas, tu n’en laisses rien paraitre, mais tu le sens au fond de toi. T’es à bout de souffle, Boubou. Mais tant que tu donnes le change, est-ce que ça a de l’importance ?


Una otra vez | Asbjorn SignaB

##   Dim 29 Avr 2018 - 18:05
Afya Soubagamousso

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Elle incline affirmativement la tête, elle savait qu’il pourrait hausser le ton, mais pourtant elle s’est figée. C’est la réaction qu’elle voulait, et pourtant là elle a eu peur. Elle n’est pas courageuse Afya, pas pour elle. Quand on lui crie dessus elle se fige et cherche des yeux une échappatoire. C’est plus fort qu’elle.

Elle voit un instant se profiler une ébauche de colère dans les yeux du jeune homme avant que ses paupières ne la gomme. Elle sait très bien que ce qu’elle a fait n’est pas acceptable, se mêler des affaires des autres ne lui ressemble pas. Elle n’a pas assez d’attaches avec lui pour se le permettre, elle ne cherche pas à se justifier. Elle s’est juste dit qu’elle préférait le garçon coloré de la fois précédente, elle le trouvait bien plus agréable que celui-ci. Celui-ci il lui fait peur présentement, Afya tu l’as chercher cette réaction, alors pourquoi tu essaies pas de l’entretenir ? Pourquoi t’as reculé ? Afya, tu n’es pas une très bonne amie.

Son sourire revient, comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il n’avait jamais levé le ton. Elle essaie de se ressaisir et de se foutre de grosses baffes mentales, elle n’y arrive pas vraiment. Il parle vite et elle essaie de se raccrocher à ses mots. Il a raison, elle n’est nullement obligé de prendre soin de lui, mais lui il ne sait nullement prendre soin de lui. Il suffit de voir sa chambre, ses joues creuses, ses efforts vains pour semblant que tout va bien. Il veut qu’elle quitte la pièce, elle le sent.

Elle ne lui dit pas que ces dessins sont biens, elle ne lui dit pas qu’il faudrait juste qu’il change de modèle. La fille qu’il a en tête n’est pas très avenante. C’est donc une peine de cœur. Elle se reprend, elle tente :

« C’est ta compagne ? Ou ton ex ? »

Elle est habituée aux peines de cœurs, c’est la voisine de chambre d’Ariana. La question est un peu sortie de nulle-part parce qu’elle n’a pas réussi à la faire sortir plus tôt. Elle ne lui a pas répondu non plus, elle ne lui a pas dit que le carnet qu’elle a oublié sur son bureau contenait un conte. Elle s’est contenté d’avancer avec lui dans les couloirs les bras chargés de linges.
Elle n’est pas habituée à ce qu’on lui crie dessus, ou bien même qu’on hausse le ton avec elle. Elle sort tout juste de son passage à vide, de cet instant de tétanie où elle ne comprend plus ce qu’elle fait. Elle n’est pas très dure à perturber cette petite.



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##   Lun 30 Avr 2018 - 13:42
Asbjorn Andreassen

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Tes gestes sont plus maladroits, tu es nerveux. Tu souris, mais ton corps entier est crispé…et le devient encore plus lorsque tu comprends qu’Afya, malgré tes questions, ne lâchera pas le morceau. Lorsqu’elle te demande si la fille sur les dessins est ta compagne ou ton ex tu marques une pause dans ton mouvement, penché sur la machine à laver. Tu claques un peu trop fort le hublot pour enfermer le linge.

- Ça te regarde pas, Afya, lâches-tu avec douceur tout en appuyant sur les boutons.

Tu te redresses et poses ton regard sur la jeune fille. Tu n’es pas en colère. Tu ne veux pas la brusquer. Tu ne parais pas agressif ou hargneux. Non. Tu restes Boubou, ce garçon au sourire tordu et aux ambres brisées mais si tendres.

- Viens, on sort un peu. J'ai envie de fumer.

Par contre, tu es plus calme. La flamme qui avait pris l’habitude de reposer dans tes prunelles est fatiguée aujourd’hui. Elle chancelle depuis si longtemps, c’est un miracle qu’elle parvienne encore à exister…même si plus fragile. Dehors, tu allumes une cigarette et, sans regarder Afya, reprends la parole :

- C’est une personne que j’ai connue avant. J’aime pas parler d’elle. Peut-être plus tard, mais aujourd’hui, non.

Pour Anna, tu resteras calme. Parce que jamais Anna n’aurait voulu que tu t’énerves pour elle. Jamais Anna n’aurait voulu te voir changer. Comme chaque fois que tu penses à elle, ton regard est encore plus doux qu’à l’ordinaire, ton sourire si triste. Mais tu veux honorer sa mémoire. Tu veux que dans ton cœur, elle vive encore, plus forte que jamais, qu’elle te porte encore sur ses épaules, qu’elle te donne le courage de chaque jour te lever, sourire et rire.

Non, tu n’es pas en colère contre Afya. Tu ne le seras jamais.

- Tu veux bien me parler un peu de toi, Afya ?

Par contre, tu as besoin de l’entendre parler. Entendre sa voix de conteuse qui t’apaise tant. Tu voudrais lui tenir la main, aussi. Etre rassuré par un peu de chaleur humaine. Mais tu as peur de la gêner. C’est fou, toi qui, habituellement, te souviens après avoir sauté sur les gens que, peut-être, ils ne le voulaient pas, avec cette jeune fille tu fais bien plus attention. Elle a l’air si douce…tu ne voudrais pas la casser.


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##   Lun 30 Avr 2018 - 17:43
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Elle se doute bien que cela ne la regarde pas, mais ces yeux eux la regardaient et la jugeaient pas avec délicatesse. Elle ne dit rien de plus car il n’y avait rien de plus à ajouter. Cela ne la regardait pas il avait raison en tout point. La douceur est parfois une arme, elle n’en avait pas conscience jusqu’à maintenant. Elle ne comprend d’ailleurs pas pourquoi ces mots malgré leur intonation l’ont mise mal à l’aise. Est-ce de se faire rembarrer qui la dérange ? Peut-être. Elle acquiesce à nouveau bien qu’elle n’aime pas l’odeur des cigarettes. Elle ne comprend pas ce qui attire les hommes à ces bâtonnets toxiques. Elle n’en dira rien. Elle le suit, après tout c’est elle qui l’a poussé à sortir. Elle doit supporter, peut-être que s’il s’énerve il pourra redevenir comme avant, quand la coupe est trop pleine il vaut mieux la faire déborder. C’est ce qu’elle pense quand il dit qu’il ne veut pas parler d’elle.

« Plus le jour est loin, plus la nuit est longue. »

Elle ne le forcera pas, elle accepte ce silence. Cependant une partie d’elle se dit que ce serait plus simple s’il trouvait quelqu’un avec qui en parler. Elle ne lui fera pas l’offense de jouer les aveugles, il l’a trop dessinée pour qu’elle ne soit qu’une simple personne. Une inconnue, croisée au hasard d’un chemin de vie. Elle est trop présente pour ne pas avoir marché à ses côtés.

Elle ne force pas, elle admets sa défaite. Sa douceur est bien trop douloureuse, même si elle en a peur elle aurait préféré sa colère. Elle ne se sent pas la force d’aller l’affronter. Elle ne le connait pas assez pour trouver ce courage. Elle se racle la gorge tant pour dissiper l’irritation de la fumée que celle du silence qui a pesé sur sa gorge ces derniers jours. Il veut qu’elle se raconte, elle se souvient des contes, mais la réalité est encore présente. Elle ne la fuit pas.

« Je suis Afya Soubagamousso, fille d’une guerrière du quotidien, sœur d’un rayon de soleil. Je suis ivoirienne, mais je vis à Terrae, ou peut-être que je suis terraenne mais que je suis née en Côte d’Ivoire. Je ne suis pas intéressante, mais j’ai la prétention d’intéresser les gens par mes récits. Je suis un ensemble de contradictions, et pourtant j’ai l’impression d’être la vraie moi… Je dois t’avouer que je ne sais pas trop quoi te raconter de plus. »

Elle a surpris son regard passer sur sa main et s’en éloigner, alors elle a doucement saisi celle qu’il voulait lui refuser, elle ne sait pas comment vaincre sa douceur, elle ne sait pas comment gommer sa douleur. Alors elle y répond par encore plus de douceur.

« Que veux-tu savoir ? »

Oh, bien sûr elle a aussi des nuits dans ses pensées, mais elle sait faire revenir le jour maintenant. Si parler l’aide, elle se livrera.


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##   Jeu 10 Mai 2018 - 19:05
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Afya a l'air peiné. Tu déglutis. Tu ne voulais pas. Tu ne veux pas. Blesser à cause des blessures. Peiner par tes peines. Tu pares, tu te défends, tu n'attaques pas. Tu n'es pas un battant, tu es un bouclier à la douleur. L'Eau se racle la gorge, tu fermes tes paupières un fragment de seconde. Le temps de revenir. Le temps d'être à nouveau toi.

Elle t'offre un résumé d'elle-même. Même en synthèse, ses mots sont si beaux. N'est-elle donc que poésie? Tu te le demandes. Elle est tant douceur que tu te demandes comment rivaliser avec ça. Forcément, même toi, tu parais dur à ses côtés.

Alors tu redoubleras d'effort, de sourires et de rires éclatants. Sa main se glisse dans la tienne, et ton manège se met en marche. Tes lèvres s'étirent, comme avant. Ton regard brille, comme avant. Tu plonges tes ambres dans les iris doux de ton amie et tes yeux s'écarquillent. Tu as une idée, une idée qui t'enthousiasme et refait battre ton cœur bourré de cicatrices.

- Attend! J'reviens, bouge pas, Afya!

Depuis combien de temps tu n'avais pas ressenti une telle surexcitation? Tu lâches ta clope et l'éteins rapidement du bout du pied avant de partir en courant, tel un gosse trop en forme. Tu fonces jusqu'à ta chambre où tu attrapes des feuilles blanches et ta trousse de dessin, choppant au vol une BD pour te servir de support. Tu dévales les escaliers et en l'espace de quelques minutes, tu as regagné la cour:

- J'suis prêt! C'était comment, la Côte d'Ivoire? Moi, j'suis intéressé par comment c'était ta vie d'avant! Une guerrière au quotidien? Un rayon de soleil? Parle-moi de tout ça, Afya! Ton enfance, ta mère, ta soeur, la différence de vie entre la Afya ivoirienne et la Afya japonaise... C'que tu veux, dans tout ça!

Tu n'es pas clair. Tu vas un peu, beaucoup, trop vite. Posé en tailleur par terre, ta BD avec ta feuille sur tes genoux, tu attends, regard braqué sur ton amie. Tu ne fais pas semblant, non, non. Tu n'attends que ça, redevenir toi.


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##   Ven 11 Mai 2018 - 14:13
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L’espace d’un instant il retrouve ces couleurs, l’espace d’un instant il retrouve ses leurres. Elle aimerait y croire, elle y croit, mais elle sait que s’il est un mal dont on ne se sépare sans larmes ce n’est pas la tristesse. La main du jeune homme dans la sienne est imposante, elle a agit instinctivement, comme elle l’aurait fait avec Adjambo, mais maintenant elle ne sait plus trop. Elle ne sait plus trop si elle aime ce contact ou le craint, s’il la met mal à l’aise ou lui fait plaisir. Elle a initié ce geste et maintenant elle le regretterait presque, elle se contient, elle lui laisse sa main et serre la sienne.
L’étincelle s’embrase et le regard du jeune homme pétille, il lâche sa main et part en courant. Elle est surprise, mais une fois de plus le silence la prend à la gorge. Elle le suit du regard alors qu’il s’éloigne, la fuyant elle le sent pour mieux pouvoir revenir. Il lui a dit aussi, de ne pas bouger, alors elle attendu sur les bancs devant la machine à laver dont le tambour semble aspirer un peu de son âme. Il revient vite, son matériel à dessins sous le bras. Elle lui sourit, tout doucement, dévoilant ses petites perles blanches. Elle croit avoir compris, elle lui fait de la place pour qu’il puisse s’installer. Elle commence à conter.

« Ma sœur est un rayon de soleil, nous sommes nées le même jour, et si on l’appelle mon ainée, elle a toujours eu besoin d’être protégée. Elle se nomme Adjambo, c’est une chanteuse à la voix chaleureuse, une âme douce et tendre. Elle est ce genre de personne dont la simple présence adoucit l’âme. Enfant, elle n’arrivait pas à voir la misère, elle gardait toujours espoir. C’était elle qui nous rappelait de rire quand la réalité devenait trop lourde, ma sœur est une belle personne. »

Une belle personne qu’elle a abandonné, les lettres se sont espacées. C’est tout juste si elle sait que la belle Adjambo a arrêté de chanter, elle s’est mariée à un vendeur de fruits et l’accompagne maintenant sur les marchés. Elle lui dit que tout va bien, qu’elle ne manque de rien, mais Afya ne peut que douter, et chaque mois elle envoie son salaire dans une petite lettre cachetée, espérant que cela aide plus que son absence.

« Ma mère nous a élevée seule, et rien que cela fait d’elle une guerrière. Mon pays est beau, mon pays est fort, mon pays est dur. Nous n’avons pas tout à profusion comme ici, et bien souvent les ressources élémentaires viennent à manquer, la violence consume alors les hommes. Ma mère a fait en sorte que nous n’ayons jamais faim trop longtemps, elle a lutté bien des années pour faire de nous des femmes fortes. Ma mère elle a retroussé son boubou et a travaillé plus fort, elle nous a aimé comme elle pouvait, et elle nous a préservés aussi longtemps que possible. »

Mais dans son pays, c’est impossible de protéger une femme. Elle le sait maintenant. Elle sourit encore, mais c’est un peu triste maintenant.

« La Afya d’aujourd’hui est la même que celle d’avant, elle n’a juste pas pu emmener sa lumière avec elle et a appris à se contenter d’un clair de lune. »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mar 5 Juin 2018 - 12:34
Asbjorn Andreassen

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Afya t’a attendu. Face à cette épave sur laquelle elle est tombée, tu te dis qu’elle aurait pu fuir. Te laisser seul au milieu des machines à laver et de l’odeur de lessive. Te laisser seul à attendre. Te laisser seul avec tes démons. Mais malgré ton silence, ce mutisme nouveau-né aux yeux de nombreux, bien connu pourtant par toi, elle est restée. Ça fait tout doux sur ton cœur, tout chaud au creux de ton estomac noueux.

« Je ne mérite pas d’être apaisé. Le tourment est mon nouvel habitat et je l’ai accepté.
…juste aujourd’hui, alors ? ».


Oui, Boubou. Juste aujourd’hui. Aujourd’hui, laisse-toi bercer par la voix d’Afya. Laisse les mots s’envoler, récupère-les avant qu’ils ne touchent les nuages et dépose-les, appose-les sur ces feuilles blanches. Met de la couleur dans ton monde. Permet à tes yeux de se réconcilier avec le rouge chaleureux, le bleu si doux et apaisant, le vert qui te ramène à la nature, l’orange et le jaune, couleurs lumineuses, rayons de Soleil heureux. Aujourd’hui, Boubou, laisse-toi être heureux.

L’histoire commence d’ailleurs par un rayon de soleil. Adjambo, par tes coups de crayons légers, se transformera en une jeune fille pas bien grande avec un Soleil à la place de la tête. Un Soleil souriant, aux rayons bien plus grands que le reste de son corps. A ses côtés, cette dame de deux bonnes têtes de plus que sa fille. Le corps est abstrait, rapidement griffonné. Son regard, lui, est bien plus important. Imposant et déterminé, il rend impuissant de par le simple fait de le croiser. Tu ne connais pas bien les tenues ivoiriennes alors tu laisses un peu ça de côté. Tu ne voudrais pas avoir l’air soit raciste de par trop de cliché dans ton dessin, soit trop ignorant de par des fautes trop grandes. Enfin, au centre, droite entre mère et sœur, plus grande que l’une mais plus petite que l’autre, les épaules redressées et une tête de Lune rêveuse qui les sépare, Afya trône. Elle sourit, mais de ce sourire triste qui ponctue la fin de son histoire. Un instant, tes ambres se posent sur ta nouvelle œuvre d’art. Pour une fois, et ça faisait longtemps, les couleurs se battent. Juste aujourd’hui, tu as dit au revoir au noir et blanc que tu aimais tant ces derniers temps.

Tu poses ton crayon sur le banc. Le dessin glisse vers ta nouvelle amie :

- Un jour, j’te ferai un dessin à la hauteur de tes histoires, Afya, promis ! Et ta famille a l’air si…forte, et magique, et…

Tu marques une pause. Ton regard coule pour plonger dans celui de la jeune fille. Tu souris, tout doux, tout petit, tout soucieux :

- Elle te manque pas trop, ta famille ?

Tout le monde à Terrae a des soucis avec sa famille. Pratiquement personne ne parle à ses parents. Quand ceux-ci ne sont pas morts, ils sont juste incompétents avec leur enfant. Alors qu’Afya a une manière de parler de sa mère, de sa sœur, qui montre l’amour qu’elle a, ou a au moins eu, pour elles. Ce sont les qualités qu’elle te raconte. L’espoir et la force. C’est si rare que tu puisses partager cet amour de ta famille avec quelqu’un, ici, que tu voudrais en profiter, ne serait-ce qu’un peu.

Juste aujourd’hui.


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##   Mar 12 Juin 2018 - 11:13
Afya Soubagamousso

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La couleur jaillit sur sa page blanche, couleur oubliée, délaissée pour le sombre d’un noir, le demi-clair d’un gris depuis trop longtemps. La couleur il l’avait oublié, mais un instant elle retrouve sa place dans sa palette, alors il faut qu’elle continue de parler, mais parler de soi n’est jamais aisé pour la jeune femme au regard de lune. Alors elle ne parle pas d’elle mais elle parle d’elles, et c’est elles qui redonnent courage. Elle sont son charme personnel, ces souvenirs qui l’embrasent et l’empêche de sombrer, la douceur qui l’habite, le feu qui la fait se battre.

Elle sourit encore même si sa question déchaine en elle un torrent de détresse. Peut on manquer de ce qui nous rend vivant ? Elle manque de sa famille comme un noyé manquerait d’air, elle étouffe en se disant qu’elle ne les reverra peut-être jamais. Elle sourit pourtant, chassant ses ténèbres pour l’éclat de l’émail, elle sourit parce qu’elle ne se donne pas le droit de s’effondrer. Elle est partie car elle n’avait pas eu le choix que de rester, elle est partie car sa lumière s’était éteinte, elle est partie et ici elle a pu recommencer à aider celles à qui elle tenait tant.

« Elles me manquent, en chaque instant, en chaque seconde… Mais elles ne sont pas si lointaines car si en chaque instant je sens leur absence, c’est qu’elles sont bien présentes dans mon cœur. »

C’est une demie-vérité, une vérité de conteur. L’absence reste l’absence, la douleur reste la douleur, et nul mot ne les apaise. Elle essaie de percer le vide de son cœur, la fausse joie, le rayonnement terne. Elle aimerait l’apaiser, lui montrer comment à nouveau rayonner, mais son astre n’est que celui de la lune, elle ne rayonne qu’en s’abreuvant de la lumière d’autrui.

« Et toi Asbjorn, comment est ta famille ? »

C’est une question simple, mais si elle s’est livrée peut-être le fera-t-il aussi ? Elle n’est pas très douée en relations humaines, la seule qu’elle ait entretenue et chérie pendant des années étant Adjambo. Rien d’autre ne comptait pour elle que sa famille, sa famille au sens restreint et non toutes les tontons et les tantes qu’elle nommait ainsi par respect plus que par amour ou lien sanguin. Le tambour tourne encore, projetant les habits du jeune homme et des gerbes d’eau derrière l’épais hublot.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Mar 3 Juil 2018 - 21:10
Asbjorn Andreassen

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Afya sourit toujours, malgré ces paroles mélancoliques. Forcément qu’elles lui manquent. Mais l’Eau leur laisse une place dans son cœur, alors elles ne sont pas si loin. Toi aussi, Boubou, tu laisses tes lèvres s’étirer en une joie douce et enfantine. Le comportement de la jeune fille te rappelle la personne que tu peux être sous ton meilleur jour, et des fois, ça fait du bien de se souvenir que tu peux être ce brin de bonheur qui fait du bien, même si c’est à travers une autre personne.  

Et puis elle te demande comment est ta famille.

Tu attrapes une nouvelle feuille dans le petit paquet que tu as amené avec toi et, rapidement, griffonnes une femme élancée, blonde aux yeux bleus, et à ses côtés un petit homme trapu à la calvitie bien avancée et aux yeux aussi ambrés que les tiens.

- Là…C’est ma maman Evina. Et à côté, c’est mon papa Vellek ! Ma maman, elle croit toujours en tout le monde. Quand j’étais petit, que je posais mille questions, elle y répondait toujours avec une patience d’ange. Mon papa, il est très patient aussi, mais il est toujours un peu plus bourru. Gamin, je passais mon temps à aller dans les forêts avec eux, on se baladait tout le temps, on faisait plein de trucs ! Mon papa, il m’a appris à faire des igloos avec la neige, aha !

Qu’est-ce qu’il s’est passé, ensuite ? A quel moment tu t’es éloigné ? A quel moment as-tu cessé d’être leur enfant ?

- Je les ai revus y a pas longtemps, ça faisait du bien j’dois l’avouer. J’les avais pas vu depuis très longtemps, Afya. Ils m’avaient beaucoup manqué, même si eux aussi ils étaient dans mon cœur, tu sais !

Ah oui, ensuite, il y a eu Anna et Tallev, ta nouvelle famille.
Mais aujourd’hui, une partie est morte par ta faute.
C’est pas si grave, aujourd’hui, t’as la Cool Patrol comme famille 2.0, pas vrai ?

- T’sais Afya, continues-tu, ton regard doux posé sur tes deux dessins, des fois j’me dis que même si nos familles nous manquent, au moins, on a la chance d’en avoir une. Quand j’vois à Terrae le nombre de gens qui vont mal à cause de leur famille, ou qui ont d’vraiment mauvaises relations avec leurs parents…j’suis vraiment content d’la mienne, de famille !

C’est vrai, quoi, c’est quoi le délire avec la famille, ici, hein ? Puis c’est quoi cette idée d’enfermer autant de gens allant mal ensemble, pas vrai ? Puis-
« Tais-toi. J’aime Terrae. J’aime être ici. Ici, j’irai bien, c’est tout. ».


Una otra vez | Asbjorn SignaB

##   Ven 13 Juil 2018 - 20:02
Afya Soubagamousso

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Il se saisit d’une nouvelle page blanche à noircir, ou peut-être à colorer car contrairement aux dessins qu’il fait seul dans son coin, il use de couleurs pour les égayer. Les parents qu’il dessine sont ceux dont il se souvient, sans doute bien différents de ce à quoi ils ressemblent réellement. Afya trouve ça presque étrange : des parents blancs. Elle sait que cela existe mais elle ne l’avait jamais visionné dans sa tête, c’est logique bien entendu… Mais pour elle les gens qu’elle rencontre ne sont plus des enfants, elle ne les imagine donc pas pourvus de parents. Elle se fait la remarque que sa manière de penser est étrange, mais n’en tire pas d’autre conclusions.

« Elle ressemble à une poupée ta mère, elle est belle. »

Blonde et élancée, elle ressemble à une Barbie, ou les équivalents qu’a pu apercevoir Afya chez elle. Elle aimerait croire comme Asbjorn que les gens étaient dans son cœur, mais elle savait qu’ils ne faisaient qu’occuper ses pensées et que même cela ils le faisaient de moins en moins souvent. Elle ne dit rien, car le manque ne se faisait que plus grand quand ils revenaient à son esprit, elle sourit simplement, regardant le grand enfant dessiner une famille qu’il ne savait pas perdue. C’était peut-être pour cela qu’elle avait le vague à l’âme si souvent, elle savait qu’elle ne pouvait pas rentrer, elle savait qu’elles ne pouvaient pas partir.
Elle était dans un entre-deux douloureux, alors elle avançait en espérant que le temps guérirait ses blessures à défaut de lui offrir une solution. Combien d’années encore avant qu’elle ne devienne master et gagne sa liberté ? La petite eau, avait encore trop de chemin à parcourir, quand le temps viendrait, se souviendrait-elle encore de sa famille ? Elle sourit et cache ses bleus à l’âme, elle sourit et ne dit pas que parfois elle trouverait plus simple de ne pas avoir de famille, car le manque serait moins grand s’il ne portait pas de nom. Elle acquiesce car elle sait qu’il a raison.

« Je suppose que si les gens sont malheureux de leur famille, ils n’ont qu’à en créer une nouvelle ? »


Elle ne se rend pas vraiment compte de la suffisance de ses propos car elle ne les a pas envisagés pour elle-même. Elle se dit simplement qu’il est plus simple de trouver un compagnon et d’avoir des enfants que de souffrir pour des personnes que l’on ne peut changer. Elle pense qu’avancer est la seule issue au chagrin, et construire la seule façon de s’abriter du malheur.


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