Monter un club ça ne se fait pas tout seul. Bien sûr il faut des membres qui ne se trouvent pas tout seuls. Il faut en local, qui ne se trouve pas tout seul. De l'organisation, qui ne se fait pas toute seule. Heureusement on ne te demande pas de l'aide sur cette dernière partie. C'est bien plus simple de te demander de faire que tu sais faire. Te voilà donc changer des affiches.
Ce n'est faire pas mince affaire, car si vous ne voulez pas être censurés il faut avoir de bonnes idées. Ou du moins des pas trop mauvaises. Du coup il n'y a pas de dessin de bite sur tes affiches ni de vagin il faut l'avouer. C'est super respectueux et les seuls nus que l'on y voit sont tellement artistiques qu'ils ne peuvent être accusés d'obscènes. Pour l'instant tu as 3 affiches à soumettre aux quelques membres du club. Vous voterez pour celle que vous affichez.
Tu as encore les habits barbouillés de peinture comme à ton habitude. Un jour il faudrait que tu envisages de t'acheter des fringues propres... Tu répondrais simplement que toutes tes fringues sont correctes avec et sans taches... Tu es quand même irrécupérable.
Tu espères que lors de votre réunion vous abordiez le sujet d'une sortie en plein air. Avec le retour du soleil tu n'as qu'une envie : Te balader nu dans les prés. Le pire c'est que tu ne te rends pas compte que cette envie est quand même sacrément chelou.

Votre réunion commence dans une demi-heure mais tu préfères être en avance pour pouvoir les afficher au tableau. Tu as les bras bien chargés  et les lourds rouleaux de papier pèsent sur ton épaule tout juste réparée. Tu n'as aucune visibilité aussi pour une fois tu décides de prendre l'ascenseur.

À peine installé dedans que tu appuies sur le bouton pour descendre. Quelqu'un se précipite entre les portes se refermant. Rien de très improbable jusque-là, caché derrière tes rouleaux tu ne vois pas son visage et à vrai dire tu t'en fous. Enfin tu t'en fous jusqu'au moment où dans un soubresaut l'ascenseur s'arrête faisant tomber tes posters alors que la lumière s'éteint.

C'est bien ta veine là, tu vas être en retard à ta réunion.
" Par hasard tu ne serais pas teleporteir/se?" demandes tu à la personne à tes côtés.

Cela t'arrangerait bien il est vrai. Tu as toujours était phobique d'être en retard aux réunions ou à tout autre rendez-vous officiel. Angie tu t'étais  pourtant promis de moins te prendre la tête, c'est l'anxiété qui te rend malheureux tu le sais pourtant. Alors au les cœur et on s'en fout si tu es en retard. Au pire quoi ? Ils devront t'attendre, c'est pas plus compliqué que ça.

En ce moment, la nouvelle passion de la petite Eau est de faire pousser des petites plantes. Même si elle a conscience que des plantes vertes dans une chambre ne fait pas vraiment bon ménage, elle en a mis quelques petits pots dans la salle de bain et sur le rebord de sa fenêtre. Elle aime voir le soleil se lever à travers leurs feuilles, le matin. Malheureusement, les cactus ne l'apprécient toujours pas : elle finit toujours par les noyer, peu importe ce qu'elle fait pour rester mesurée quant à la quantité d'eau qu'elle leur donne.

Autant dire qu'elle se retrouve un peu comme une abrutie devant son énième cactus en train de pourir de l'intérieur parce qu'il a été trop arrosé. Comme Alice est une fille vraiment très gentille et qu'elle l'apprécie, elle s'est décidée à aller toquer à sa porte pour voir si elle pouvait l'aider à sauver Yvette (c'est le cactus, faut suivre un peu). Malheureusement, il semble que la terre ne soit pas disponible... Un peu bête devant la porte close de sa chambre, la rouquine soupire et fait demi-tour, son pot tenu précautionneusement entre ses mains.

Arrivée au bout du couloir, elle voit que l'ascenseur est sur le point de se fermer et se précipite in extremis à l'intérieur, essoufflée. Elle manque de percuter un bonhomme caché derrière une pile de rouleaux et s'excuse à mi-voix... et puis, évidemment, l'ascenseur tombe en panne.

Un petit cri de surprise lui échappe et elle se colle contre la paroi — elle n'aime pas trop être enfermée dans des endroits clos, bien que ça ne vire pas totalement à la phobie non plus. La lumière s'éteint et elle serre son pot contre elle, raide comme un piquet alors qu'elle sent des trucs non identifiés lui tomber sur les jambes et les pieds. Elle déglutit. Ce n'est sûrement que les papiers que transportaient l'autre bonhomme, rien de grave.

—Euh… fait-elle d'une voix plus aigue que d'ordinaire. J'aurais bien aimé...

Grimace.

—Je suppose que toi non plus...

SUPER. Nan mais ça va bientôt se remettre en route, hein ??

Elle souffle un peu et consent à se décrisper et glisser une main dans sa poche pour allumer le flash et repérer le bouton d'appel, qui ne marche évidemment pas (ce serait trop beau) malgré son acharnement dessus. Sur le sol, elle repère effectivement quelques rouleaux et se baisse pour en ramasser un puis le tendre à son camarade d'infortune de la main qui tient toujours son téléphone, prête à lui dire qu'ils risquent sûrement d'être bloqués là pendant un moment… jusqu'à voir le visage du monsieur.

—AH. C'EST TOI, couine-t-elle en lui mettant malencontreusement le flash dans les yeux. AH merde, pardon-

MAIS NON MAIS EUH EUH POURQUOI IL FAUT QU'ELLE SOIT ENFERMEE LÀ DEDANS AVEC LE MEC QUI A ROULE UN PATIN A SON COPAIN, AU JUSTE ?? GENRE EUH NON ! NON ! C'EST DE L'INJUSTICE !!

Elle coupe le flash, et se recolle contre la paroi.
Bon. Est-ce qu'elle peut encore faire comme si de rien n'était ?

Oh mon dieu, Angie! Tu vas être en retard ! Tu flippes hein ? Tu aimes pas être en retard. Tu as toujours cette impression que le prof va te crier dessus. Pourtant, fut un temps tu faisais exprès d'arriver en retard pour faire rager tes profs. Ils ne t'aimaient pas tu le leur rendait... Alors pourquoi tu flippes encore ? À l'époque tu ne te laissais déjà pas faire, qu'est-ce qui a changé ? Rien peut-être... Si à l'époque tu étais devenu ingérable, c'était pour ne pas montrer combien on pouvait t'atteindre. Tu as grandi Angie, mais tu es resté si petit...

La fille à confirmé tes doutes, elle n'est pas téléporteuse. Si au moins tu avais eu la bonne idée, la brillante idée, la si merveilleuse idée de prendre ton téléphone portable. Tu aurais pu les prévenir... Mais non, il est resté déchargé dans un coin de ta chambre. Te voilà à appuyer comme un malade sur le bouton de la sonnette pour demander de l'aide. Tu peux t'acharner autant que tu veux, tu n'en tireras rien. Un petit tonnerre a un peu foutu la merde... C'est commun, mais ça fait toujours aussi chier.

La jeune fille semble te reconnaître, mais toi tu ne la reconnais pas. Dans le noir tu n'y es pas aidé... Pourtant, normalement, tu as la mémoire des visages. C'est un truc d'artiste, qui te permets de redessiner ce dont tu as envie après l'avoir vu.

"Hein ? Mais j'y suis pour rien moi, j'suis ter... AH ! Euh ? On se connait ?

Tu es étonné, mais après tout, tu as eu une longue période off. Il y a des trucs, que tu n'as pas dû enregistrer... Tu as une de ces chance de pas t'être récupéré son cactus pourri dans la gueule... Mais ça tu ne t'en doutes pas... Tu t'es pas retourné pour voir qui vous avait coursé l'autre fois et tu as sans doute déjà oublié cet épisode de toute manière.
Tu as mis du temps à capter ce qu'elle avait voulu dire. Dans le noir tes yeux se plissent pour essayer de voir quelque-chose. Tu n'y arrives pas le moins du monde surtout qu'elle t'a aveuglé avec la lumière de son portable la gueuse.

Ariana est vénère. De toutes les personnes susceptibles d'être enfermées avec elle dans un foutu ascenseur en panne, il fallait que ce soit LE GARS QUI A ROULE UN PATIN A SON MEC ?! Oui, elle est redondante, mais ça redonde un peu beaucoup dans sa tête, là. Tout se mélange, s'embrouille, elle a la pensée qui file plus vite que l'éclair. Que dire, que faire ? Changer de visage ? Faire semblant de ne plus exister ? Ne pas répondre ? Elle essaie de fondre dans la paroi de l'ascenseur... Merde…

—Euhh... Non ? Non, non, je me suis trompée, ohlala je suis maladroite !! J'ai cru que t'étais quelqu'un d'autre !

NON. C'est pas quelqu'un d'autre. Son visage restera à jamais incrusté dans sa mémoire !! Mais elle essaie de se concentrer sur autre chose. Quoi. Dire. Elle panique, elle arrive pas à ne pas penser à ce roulage de patin dans le placard et à tous ces regards assassins qu'elle lui lançait quand elle le croisait à l'hôpital, et-...

—OH, MAIS, TU ES DE QUELLE AFFINITE ? TU ES TERRE, C'EST CA QUE T'ALLAIS DIRE ?

Aria se réveille. Vite, combler le silence, combler le silence !!

—Non parce que j'ai un cactus, tu vois, il est un peu en train de mourir, tu crois que tu pourrais le sauver ? Tant qu'à faire, hein, parce que j'allais voir une copine terre pour m'aider, mais elle était pas là, et maintenant on est enfermés, et ohlala ça me saoule quand même, tu crois qu'ils vous relancer le courant bientôt ? Les tonnerres sont pénibles parfois — leurs pouvoirs sont rigolos hein, mais c'est fou comme ils provoquent des accidents !

Pauvre petit Terre, il sait pas vraiment sur quoi il est tombé, pour le coup. Mais dans un endroit aussi exigu, et en essayant de tout faire pour : 1° ne pas le toucher, 2° détourner la conversation, 3° survivre, c'est un peu compliqué de faire abstraction des battements erratiques de son coeur.

« Ah d’accord. »

Tu pourrais avoir la décence de capter qu’elle se fout de ta gueule Angie… Mais non, pour toi elle s’est juste trompé. Tu pourrais te rendre compte que des types aussi mal attifés que toi il n’y en a pas vraiment partout. Les tâches de peinture, un look parfaitement sexy, d’après toi… Quoi que toi, pas certain que tu saches ce que veut dire le mot sexy… enfin, toujours est-il que vous êtes là comme deux glands et qu’il n’y a pas un téléporteur parmi vous. La MOUISE. Tu soupires. C’est à peu près à ce moment-là qu’elle t’attaque violement en te criant dessus pour savoir si tu es terre.

« Euh oui… » t’arrives juste à placer à moitié terrifié.

T’aimes pas quand on crie et à fortiori quand on te crie dessus. Respire Angie, tout va bien, c’est de l’excitation dans sa voix pas de la colère. Tout va bien j’te dis. Tu restes stoïque mais faut avouer que dans le noir ton regard s’est levé vers le haut de la cabine à la recherche d’un trappe, juste comme ça… Au cas ou… Surtout que voilà t’as un truc qui va pas trop lui plaire à lui dire…

« Bah en fait j’ai plus de pouvoirs… »

Bah oui, t’as fait le con, t’as choisi le mauvais côté ceux qui ont perdu… C’est ce que tu aimerais pouvoir te dire, mais tout n’est pas aussi simple que cela, bien entendu. Tu as compris que les évènements avaient dépassé les bornes. Tu avais beau avoir de bonnes intentions, ce qui s’était passé était tout sauf bon. T’étais resté à Terrae parce que tu te sentais coupable et que ça prenait le pas sur tout le reste. Le reste : ton envie de partir, ton sentiment d’infériorité par rapport à tous les supers héros qui trainent dans le coin.

« Les cactus c’est nul, ça crève trop facilement, soit on les arrose trop et ils pourrissent, soit pas assez et ils dessèchent, j’comprends pas comment faut faire avec. »

T’avais la réputation d’tuer tes plantes quand t’étais à la fac, et c’était devenu une running gag de t’offrir des cactus… C’était chouette et absolument drôle de te mettre face à ton incapacité à prendre soin de quelque-chose hein ? Hm. Bref. L’ascenseur n’a pas l’intention de redémarrer, et quitte à être enfermé ici autant faire contre mauvaise fortune bon cœur :

« Sinon, enchanté moi c’est Angie ! J’trouve que même si c’est saoulant leurs pouvoirs sont drôles, ça fait de bonnes histoires à raconter. Par exemple je sais pas depuis combien de temps tu es là, mais moi ça fait un bail, et on s’était jamais croisé jusqu’à aujourd’hui, du coup c'est grâce aux pouvoirs des tonnerres. »

Tout va bien, il n'a rien capté, Aria est un génie. Elle se sent particulièrement fière d'elle, d'autant plus que, MIRACLE, ce bonhomme est bien un terre. Peut-être que s'il arrive à l'aider, elle arrivera à lui pardonner d'avoir essayé de lui voler Allen — comme si c'était possible en plus... Pas vrai ? Pas vrai ?! Elle s'apprête à reprendre en baragouinant que AAHH OUIII TROP BIEEENN MERCI TU ME SAUVES quand l'homme en face lui annonce le pire : il n'a plus de pouvoirs. Elle en laisserait presque tomber son cactus. Un long cri déchirant se fit entendre dans l'esprit d'Aria, qui se contenta de laisser choir sa tête vers l'arrière, contre la paroi. Pourquoiiii. Il n'a pas de pouvoir, et en plus ils sont bloqués dans un ascenseur ; ça n'aurait vraiment pas pu être pire !

—Ah, merde... gémit-elle.

Elle va devoir dire adieu à Yvette... Elle organiserait probablement une cérémonie avec Afya pour le rendre à la terre... Elle peut bien le faire dans les espaces verts, non ? Ou alors ce sera considéré comme de la pollution ? Hors de question qu'elle retourne dans la forêt pour si peu !!

Sauf que là, le petit Terre (pas si petit que ça en fait, mais peu importe) commence à retrouver des  points. Les lèvres d'Aria s'entrouvrent de surprise, elle hausse deux sourcils, ayant complètement oublié la haine (stupide) qu'elle lui vouait quelques secondes auparavant.

—Mais oui !! C'est exactement ça !! C'est ce que je dis tout le temps !! Ca me rend folle ! Autant les plantes grasses, ça pousse tout seul — et encore, faut se souvenir de les arroser — mais les cactus, quand ils commencent à crever, on rajoute un peu d'eau en pensant que ça va les sauver... Mais en fait c'est comme ça qu'on les tue ! C'est incroyable quand même, râle-t-elle. Enfin, du coup, enchantée Angie, moi c'est Aria ! (Merde, mais pourquoi elle lui donne son vrai nom ?!!) Ca va faire trois ans cet été que j'suis là, t'es là depuis longtemps toi ? C'est vrai que c'est ouf quand même qu'on se soit jamais crois--

"AHHHHH MAIS BIEN SÛR QUE SI QU'ON S'EST DEJA CROISES !!" Elle s'étouffe avec sa salive en ayant voulu parler trop vite. Elle tousse un moment, la bouche contre son épaule, contente que l'autre en face ne voie pas son visage. C'est bien d'être dans le noir, finalement ; elle n'a pas besoin de contenir ses expressions faciales.

—ENFIN BRef du coup euh, ouais. Ouais. Les tonnerres.

Elle va surtout les tuer, les tonnerres, omg. Y a vraiment qu'eux pour faire des conneries pareilles !! (Dit-elle)

—C'est pour quoi, tous tes papiers ?

Tentative de changement de sujet, ni vu ni connu.

« Désolé. »

Bon en soi, tu fais encore n’importe quoi avec tes pouvoirs donc sa plante serait quand même morte. T’es un cancre, un bon gros cancre, ça n’a pas changé. T’avais bien progressé les premiers temps où t’as eu tes pouvoirs, mais quand t’as commencé ta déprime ils ont fait de la merde, si bien que quand tu étais à l’hôpital un gentil master avait accepté d’aider les médecins à te « canaliser » c’était relativement chiant dans un secteur psychiatrique que des choses qui n’existaient pas, genre des ombres ou des points lumineux apparaissent chez le patient de la chambre à côté ça compliquait la tâche à tout le monde. Quelle idée aussi de ne séparer vos fauteuils que d’un mur ? De toute manière c’était compliqué pour toi d’encaisser la détresse des pensées des autres patients quand tu avais du mal à gérer la tienne… On avait arrêté les frais quand tu avais essayé de t’étrangler en contrôlant les racines du géranium que quelqu’un t’avait offert… Et t’avais eu que quelques mois pour réapprendre à les maitriser avant qu’on ne te les enlève à nouveau…

« Moi ça fera trois en novembre, comme quoi. L’anecdote est chouette, faut qu’on devienne amis c’est obligé. »

Tu t’es cru que FB Angie ? Elle commence à tousser et à tâtons tu cherches son dos pour le lui frotter. Ça aide à faire passer la toux à ce qu’on dit, pas taper : frotter ! Il sait d’expérience que quand on tape sur le dos, ça fait juste mal… C’est un malin Angie. Pourtant ce ne sont pas les thermes qui lui viennent en tête quand sa main rencontre le cactus de la jeune femme.

« Triple pichtouille de grout en flamme ! » tu rages selon une expression inventée pour l’occasion.

Vois le positif Angie, dans le noir t’aurais pu toucher son sein, ça serait encore moins bien passé tout de même. ‘fin j’dis ça hein ? Ouille, ouille. Ça fait mal t’as lâché tous tes papiers. Tu respires lentement. PROFONDEMENT.

« C’est des affiches pour un club naturiste qu’on essaie de monter. » tu dis pour te concentrer sur autre-chose.

"'Il faut qu'on devienne amis, c'est obligé', gnagnagna TACRU ??" rage la partie jalouse d'Ariana dans un coin de sa tête, avec l'apparence d'une démone aux yeux rouges et aux longues dents pointues.
"Tu ne sais pas, peut-être que vous allez bien vous entendre," argumente la gentille Ariana, toute de blanc vêtue.
"Ou alors je peux inonder l'ascenseur, je me transforme en poisson, et je leur dis que j'ai panique-impro ?" propose la Ariana je-panique-d'abord-je-réfléchis-ensuite. Autant dire que c'est le capharnaüm assez sauvage dans la tête de la rouquine, qui ne sait pas vraiment où se foutre.

—Oh, ouais, carrément ! C'est un signe du ciel, faudra absolument qu'on se revoit ! Avec un terre et une eau, on peut faire pousser une forêt, rit-elle.

Ca, c'était toujours la Aria panique-impro, qui est actuellement en train de se faire engueuler par la Aria jalouse. Non mais c'est bon, on se calme, si tu veux parler faut être plus spontanée, hein !! Nan mais.

Et puis d'un coup, Aria sent que son cactus est poussé tout contre sa poitrine et elle pousse un petit cri de surprise et de douleur mêlées.

—Aïe !! Mais qu'est-ce qu-

Et tout tombe par terre. Elle se frotte la poitrine d'un air outré, tout en se disant que visiblement, il avait eu plus mal qu'elle. Heureusement qu'elle avait son t-shirt qui faisait barrage, hein !

—Euh, ça v-...

Des affiches pour un club naturiste. Je répète : des affiches pour un club naturiste. Même si elle est dans la pénombre, Ariana cligne des yeux. Plusieurs fois. Longuement. Ok. Ca devient d'un coup hyper malaisant. Elle est contente d'avoir son cactus pour la protéger, finalement.

—Ah.

Ouais, "ah". La Aria panique-impro est un peu choquée pour le coup, elle sait pas trop quoi dire. En même temps, vous voulez répondre quoi à "on veut monter un club naturiste à Terrae" ? Elle ne va sûrement pas dire "COOL JE VAIS EN FAIRE PARTIE". Quoiqu'elle aimerait bien voir Allen y participer avec elle. Enfin, quoique, vu les réactions qu'il a quand elle est ne serait-ce qu'en nuisette un peu courte, on ne va pas tenter le diable ; ils passent déjà assez de temps au lit comme ça.

—C'est, euh. C'est original.

Charlie vient de réaliser un exploit.
Ariana n'arrive pas à panique-impro.

—... Pourquoi un club de naturisme ?

Non. Ne réponds pas à cette question. Pitié.

« TROOP COOL ! Dès que je retrouve mes pouvoirs (et que j’arrive à les maitriser un peu) j’viens toquer à ta porte ! On fera comme dans Totoro, ce sera super beau ! »

Fallait pas parler de forêt, tu es méga trop enthousiaste maintenant. C’est peut-être la première fois qu’tu te dis qu’il faut vraiment que tu récupères tes pouvoirs vite. Faudrait peut-être que tu te bouges le cul et que tu ailles demander hein ? T’as été sage, ça passera peut-être. Après la réunion, si t’arrives à sortir d’ici tu iras demander comment ça se passe, on sait jamais, sur un malentendu.

Puis arrive l’incident du cactus. C’est comme ça que les historiens se rappelleraient de ta mort, ou pas. T’es étrangement encore en vie malgré que tu ais l’impression d’avoir caressé un hérisson. T’as pas du tout compris le pourquoi du comment d’ailleurs, tu pensais pas qu’elle était adossée au mur, ‘fin à la parois, parce que toi t’es toujours traumatisé par les gens qui te crient dessus car t’as mis de la peinture partout sans t’en rendre compte. Tu réfléchis pas assez mon gros. Tu comprends avec retard que tu lui as aussi fait mal et que c’est pas bien alors tu t’excuses.

« Désolé, j’voulais pas te faire mal, tu avais l’air de t’étouffer je voulais te frotter le dos.. Pardon, j’suis pas trop dégourdi. »

C’est peu dire, ‘fin au moins elle a arrêté de s’étouffer. C’est déjà ça hein ? Non parce que toi ta formation de premiers s’cours elle date du collège, et tu saurais plus vraiment quoi faire. Tu serais plus en mode « besoin d’aide, help, help ! » à crier au secours pour qu’on vienne vous aider. Ce qui s’avère d’avance compliqué vu que vous êtes bloqués dans un ascenseur.
Allez vite on change de sujet, il veut dire quoi son « Ah ? » Elle a pas compris, ou alors le mot il existe pas dans sa langue et la puce traductrice elle le traduit pas bien ? Ou, elle a encore mal ? Ou elle veut plus parler ? Ah si, elle reprend ses esprits. Respire Angie tout va bien, allez réponds à sa question meuble le silence. Original ? On t’avait toujours affublé de cet adjectif sans que tu le comprennes. Pour toi tout ce que tu faisais était normal puisque tout le monde pouvait faire de même.

« Bah en fait… Ils m’ont demandé, j’avais pas de raison de dire non, j’ai dis oui. J’connais pas vraiment donc, j’me suis dit que ça se tentait. Puis j’ai rencontré un type qui m’a dit qu’être à poil c’était enlevait du plaisir au jeu social, et j’me suis rendu compte que j’aimerais bien enfreindre ses règles. »

Tout à fait logique.

« Toi Aria t’es dans un club ? »

—Oh oui comme dans Totoro, trop bien !! On se fera ça oui !!! Kofkof-

Mais, Aria-panique-impro, tu m'expliques pourquoi tu prends les décisions pour tout le monde ? Les autres sont pas d'accord avec toi, là, arrête de réagir impulsivement ! À l'intérieur d'elle, Aria grimace et se tortille les doigts, l'air de dire que ce n'est pas de sa faute et qu'il est sympa quand même, même s'il a un peu violé la bouche de son chéri, quand même.

En plus il a voulu lui tapoter le dos. Il est presque gentil en fait, si on excepte le fait qu'elle se trouve dans un ascenseur avec un type un peu chelou qui fait du naturisme. Est-ce qu'ils font des partouzes aussi dans ce genre de club, ou bien c'est juste se balader à poils toute la journée ? Aria a très envie de poser la question, mais son cerveau freeze trop pour qu'elle soit capable d'émettre le moindre son.

Haussement de sourcil circonspect. Euh. Ouais, elle aime bien le naturisme dans sa chambre, surtout quand y a Allen à côté, mais de là à parler d'être libéré délivré, elle savait pas trop… Et elle comme elle comprend pas cette idée "d'enlever du plaisir au jeu social" (ça veut dire quoi, sérieux ?!)

—OUI, répond-elle aussitôt. Euh...

C'est en mensonge, mais si elle fait genre elle est trop occupée il lui demandera peut-être pas de rentrer dans son club chelou, hein ?!

—Enfin c'est pas un club officiel, c'est un club de moi avec moi, pour organiser des soirées, décorer un peu des endroits pour mes copains quand ils veulent récupérer l'élu de leur coeur, j'adore essayer de caser les gens ensemble, c'est tellement beau, c'est mignon après tu vois, j'aime bien le bonheur des autres, et puis ça me permet d'exercer mon merveilleux sens du goût. J'aime bien faire de la couture aussi, mais ça c'est plus mon occupation quotidienne. Puis avec mon travail, mon tumblr et tout ça, j'aurais pas le temps de faire partie d'un vrai club, c'est ballot hein ?!

Tu as vu Angie ? Elle est d’accord et elle connait Totoro, faut vraiment que tu en fasses une amie… Rien que pour le plaisir de croiser Allen ensemble un jour. Non mais t’imagine le choc ? Toi et sa copine côte à côte en train de discuter de comment faire pousser une forêt ? Le pauvre petit… Enfin tu ne peux pas imaginer cela car il faudrait que tu te souviennes qui est Allen. Ce qui semble bien au-delà de tes capacités mentales, il faut le reconnaitre.
Puis vient le terrible incident du cactus. Sérieux gars, faut que t’arrêtes de vouloir glisser ta main dans l’soutif des gens. Ok, j’avoue c’était pas l’intention mais elle aurait pu te foutre le cactus dans la figure que j’aurais pas trouvé ça déplacé au vu des apparences.

Du coup tu changes de sujet, Ariana est donc dans un club, mais pas un club officiel… Ca a l’air juste trop cool ce qu’elle fait, c’est super chouette pour ses amis qu’elle s’occupe d’eux comme. C’est une super amie, une raison de plus d’en faire la tienne.

« AH ! C’est trop cool ! Si un jour t’as besoin d’aide n’hésites pas, j’suis plutôt doué avec les fleurs en papier, j’peux t’en faire des caisses en une nuit ! »

Personne ne veut savoir comment tu peux être aussi sûr de toi Charlie-Ange… Personne… bon, okay tu t’es peut-être un peu trop investi dans le spectacle de fin d’année du collège où tu enseignais. T’as peut-être littéralement recouvert la scène. Tu t’es peut-être un tout petit peu fait regarder de travers par tes collègues. T’en avais un peu rien à carrer.

« T’as un trumbl ? Tu postes quoi dessus ? »

T’as pas mal de potes photographes plus ou moins pro maintenant qui ont des Trumbl plutôt sympathiques. C’est genre vraiment une question et pas un truc lourd genre « Azy files moi ton pseudo que je t’ajoute ! » Parce que oui maintenant certaines personnes ne draguent plus en te demandant ton numéro de téléphone mais ton pseudo sur les réseaux sociaux… Où va le monde ? Sans doute dans un endroit sombre et obscur.

« Quand même ça commence à être long, d’habitude ça dure moins longtemps. » tu commences à t’impatienter.

Faut dire que t’as mal à la menotte, et que tu serais pas contre un peu de lumière pour enlever les épines… Mais pour l’heure tu sais que si tu fais ça tu risques de te les enfoncer plus profondément encore.

En vrai, ces histoires de club la font un peu réfléchir. Peut-être qu'elle pourrait en créer un vrai, au final ? Ce serait chouette ! Et comme ça, elle aura une vraie excuse pour ceux qui essaie de l'embarquer dans des plans chelous. Un truc du type : "Désolée, je dois aller à mon club d'aquaponey à ce moment-là, c'est ballot, je suis pas dispo !"… Elle ne peut en revanche pas empêcher son visage de s'illuminer lorsqu'il lui parle des fleurs en papier.

—Oh, oui, ça pourrait être chouette ! Je viendrai te voir si j'ai besoin d'aide, c'est une super idée !

Ouais, enfin, une super idée à partir du moment où elle n'a pas besoin de le subir tounu et compagnie, hein. Et où elle n'a pas besoin de le subir tout court. Même s'il est gentil. Mais il a- bref Aria, ta gueule, t'es en mode disque rayé depuis que tu l'as vu, là.

Son visage se décompose lorsqu'il renchérit sur son tumblr. Oh. Euh. Oops.

—Euh. Des. Photos des vêtements que je créé ? Quelques gribouillages ? Des images et commentaires d'animés et de séries ? Enfin plein plein de choses ! Beaucoup de conneries aussi. Et j'ai un blog dédié à Terrae, sur le serveur privé ! Avec plein de photos, des théories géniales sur les pouvoirs et les couples les plus wtfesques du coin et compagnie !!

Elle ne dira pas qu'elle a un blog avec du contenu nsfw (not safe for work). Elle est bien contente d'avoir pensé à séparer les deux, ce serait une catastrophe sinon. Elle préfère continuer à détourner son attention :

—Tu as un blog, toi aussi ?

Enfin c'est peut-être juste pour faire la discussion.… vu qu'ils sont bloqués. Toujours. Elle se mordille la lèvre.

—Mais nonnn, c'est juste parce qu'on est dedans, ça nous donne l'impression d'être super long c'est tout ! C'est parce qu'il fait noir !

Ou alors ils ont vraiment pété un truc et ils ne sont pas au bout de leur peine, à voir. ("Noooooooooooooooooooooonnnnnnnn-")

« Tu crées des vêtements ? C’EST TROP COOL ! Tu sais coudre du coup ? UN JOUR TU POURRAIS M’APPRENDRE TU CROIS ? »
 
C’est l’un des arts créatif que tu n’as jamais très bien maitrisé, tu sais assortir, découper, coller des tissus… Mais les coudre ensembles, sur du long terme… ça te semble impossible, enfin peut-être pas impossible, mais compliqué. Il suffirait que tu essaies pourtant, une machine à coudre ça ne mange pas plus les doigts que ça… enfin, si on fait un minimum attention
 
« Tu peux me filer l’adresse de tes blogs ? Enfin quand il y aura de nouveau de la lumière, tu pourras me les écrire sur un bout de… sur mon bras c’est plus sûr. »
 
Non, parce que bon des bouts de papier et des carnets tu en as dans les poches, mais les regarder et ne pas les égarer c’est beaucoup te demander. La peau c’est vachement utile quand même, et même si tu oublies une information tu la retrouves toujours en prenant ta douche… Heureusement que toi tu portes pas des lunettes, j’te raconte pas le nombre de fois où je me suis retrouvée comme une conne sous la douche avec une trainée d’encre sur l’avant-bras en mode « mneh » parce que j’avais pas pipé sans mes lunettes qu’il y avait un truc d’écrit… Enfin, là n’est point la question.
 
« Ah, euh, ouai j’ai un blog… Mais il est en friche depuis trois quatre ans, au début c’était une pause, maintenant c’est la flemme. J’crois que j’y ai fichu toutes mes œuvres du collège à la dernière année de fac. C’est un gros fourre-tout… Faudrait que j’retourne y jeter un coup d’œil pour le coup. »
 
Tu avais comme beaucoup succombé à la mode des blogs au collège. Pourtant t’avais jamais mis de photos de toi dessus, c’était ta règle, ta règle de gentil flippé. Tu t’étais direct revendiqué comme un artiste, et il fallait lire entre les lignes à l’époque pour savoir que tu étais collégien. Tu n’aimais pas l’idée que n’importe qui puisse te retrouver, mais t’appréciais les commentaires sur ton travail. Parfois il y avait eu de jolis débats sur l’utilisation de tel ou tel type de peinture… D’autres fois c’était plutôt de la violence gratuite qui avait bien fait mal à ton égo… T’sais même plus pourquoi t’as arrêté, la peur de la critique, ou l’auto-critique dévastatrice. De petit con qui montrait tous ses projets, t’avais évolué en gros con qui les sélectionnait. L’auto-critique ça fait mal.
 
« Ça commence à être un poil long quand même, pas que ta compagnie soit déplaisante hein ? Mais j’vais être à la bourre à la réunion… Si seulement j’avais pensé à prendre mon portable ! »

Parfois, elle parle un peu trop vite et de choses qu'elle devrait visiblement taire. Ca lui éviterait peut-être de se sentir de plus en plus désemparé par l'enthousiasme affolant de son compagnon d'infortune, qui a l'air de partager beaucoup de hobbies avec elle. Ou, en tout cas, de s'y intéresser lui aussi. Désemparée, elle ne l'est pas parce qu'il l'ennuie ; au contraire, elle est désemparée parce qu'elle imagine à quel point faire tout un tas d'activité avec lui pourrait être amusant. Entre la pousse de la forêt (JUSTE TROP CHOUETTE), la couture et tout, c'est bon, elle a l'impression d'avoir trouvé le mec parfait. Et PIRE : ce mec parfait pourrait lui voler son chéri. ((oui elle y croit, laissez-la))

Elle hausse deux sourcils et finit par rire.

—Oh bah oui, pas de problème ! J'aime beaucoup coudre, j'aimerais bien pouvoir le faire avec un peu plus de gens ! Après, c'est pas du grand art, hein, je m'améliore encore, mais j'aime bien dessiner des vêtements et en fait quand j'ai le temps. C'est moi qui ait fait le pantalon que je porte ! Enfin, tu le vois pas, là...

Pantalon blanc à fleurs, parce que c'est funky et qu'elle aime bien les look un peu hippies. Elle répond par l'affirmative au sujet de son blog (LE SAFE FOR WORK, LE NSFW C'EST HORS DE QUESTION Fdsghjùbjfsd).

—Oh mince, c'est dommage !! Faudrait que tu rajoutes tes nouvelles oeuvres ! Parce que tu fais du dessin du coup, c'est ça ? Ou juste de la peinture, ouuuu de la sculpture ou je sais pas ? Faudra que tu me montres !

... Ou des tags. Mdr. NE PENSE PAS A CA.

—Tu veux les prévenir ? Enfin, tu connais leur numéro, déjà ?

Elle essaie de voir si elle a de nouveau du réseau sur son portable et lève la main…puis se met sur la pointe des pieds.

—AH... AHHH !!! DU RESEAU ! MERDE !! J'ai du réseau en haut de la cabine, mais je suis pas assez grande pour ça !! peste-t-elle, sans penser une seconde qu'elle pouvait allonger ses jambes pour atteindre le point qu'elle souhaitait. Peut-être qu'en faisant ça...

Elle saute. Une fois, deux fois, trois fois ; elle est légère, mais l'ascenseur vacille. Elle s'arrête de bouger, presque en plein mouvement.

—Euh. J'arrête.

Elle a déjà expérimenté le saut de montgolfière sans parachute, elle n'a pas envie de tester l'ascenseur, là.

« Ah, pour le coup j’le vois pas non… »

Tu pourrais lui proposer de le toucher Angie ? Genre de le voir avec tes mains ? Non ? Comment ça non ? elle est pas bonne mon idée ? Bon, après j’peux comprendre tu lui as déjà mis le cactus dans les seins, un peu plus et elle sortira de l’ascenseur en criant à l’harcèlement sexuel. On y croit tellement venant de toi… Mais n’empêche qu’elle te plait bien cette nana, vous avez genre BEAUCOUP de points communs. Déjà vous avez embrassé le même mec… Bon, p’t’être pas avec les mêmes intensions par contre… Ensuite l’art, l’dessin, la couture, tout ça… C’est votre kiff.

« Je peins, je dessine, je sculpte, je photographie, je filme, je colle, je tague, J’assemble, je soude parfois, ça dépend de l’humeur, de l’envie, des matériaux que j’trouve, des projets qui me passent par la tête. J’ai appris à me servir de pas mal de médias différents au fil du temps, du coup j’me limite plus… Mais c’est clair que c’est souvent plus facile de sortir un pinceau et d’l’aquarelle ou quelques feutres que de se lancer dans un montage de malade et j’avoue qu’j’ai laissé tomber le numérique ces derniers temps. J’m’y suis remis pour d’la retouche photo il y a peu, j’ai un peu galéré à retrouver mes marques. »

Surtout quand tu ne retrouves plus le logiciel craqué que tu as utilisé pendant dix ans, qu’il faut te réhabituer à des nouveaux. T’as galéré, mais t’es plutôt content du résultat, et t’attends avec impatience que ton tirage grand format arrive. Ça va être bien moi j’te dis.

« J’te montrerais d’jà les affiches si on sort de cet ascenseur… »

Tu commences à croire qu’ils vous ont oublié, elle se met à sauter dans tous les sens pour espérer trouver du réseau… Mais c’est bien connu, dans les ascenseurs, ces machines du diable, les parois épaisses en acier perturbent le réseau… Ah, mais t’es pas assez accroc pour t’en être rendu compte toi.

« Euh si tu veux j’me mets à quatre pates tu montes sur mon dos ? »

C’est loin quand même tes séances d’acrogym. T’en as plus fait depuis l’bac, et là encore c’est parce qu’on t’avait pas laissé le choix. T’avais fini porteur malgré ta taille car tes potes avaient rapidement réalisé leur erreur : ton manque d’équilibre sa maman…