Je suis pris de petites bouffées de chaleurs, certes pas dignes d'une ménopauses mais suffisamment présentes pour être remarquées. Cet idiot vient d'arriver à me faire passer des grelottements à la chaleur peut-être même un peu trop agréable. Néanmoins, je reste maître de la situation et ressent les frissonnements de son corps. Grâce aux vibrations sur le matelas.. Mais aussi et surtout parce que ma tête est actuellement enfoncée sur sa peau au point où je peux presque en deviner le goût. Fier de l'effet de ma dernière carte, je dois bien dire que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me sorte une bombe pareille. Sourd à quel point ?
Manquant de m'étouffer silencieusement, j'essaie de prendre un air de réflexion alors même que je sais son regard planté dans mes yeux. Serrant légèrement ma mâchoire, je me décide à être celui qui vaincra. Après tout, c'est mon lit. C'est ma vie. Et puis, j'ai sûrement déjà vu plus d'hommes nus que lui.. Peut-être pas vu qu'il était en prison.. BREF. Arrêtes de penser à ça. Tu as une victoire à remporter.

Relevant mes yeux que je fais légèrement papillonner de timidité, je lui adresse un léger sourire gêné. Mange ça.

"Et bien.. Il n'a rien entendu de l'orage d'il y a quelques jours. Il n'entend absolument rien."

Je replace ma tête convenablement de façon à cacher mon visage tout en effleurant sa peau avec la mienne, mon souffle berçant son torse et son cou. Doublé. Voulant enfoncer le clou, je fini par lâcher une dernière phrase, sur un ton taquin.

"Et puis après tout, il ne t'a pas entendu quand tu as menacer de me démonter. Enfin.. La personne squattant ton lit et ses alentours."

Caché, je me met à sourire. Il a voulu jouer au kéké avec sa chemise.. Je vais l'avoir. Peu importe le résultat de cette soirée, je serai gagnant.. ..... Euh.. Attends.. Qu'est ce que je viens de penser là..

Me pensant vainqueur, je me rends très vite compte que la situation m'échappe finalement complètement. Et dans le fond, lui non plus ne semble pas la contrôler. Prêt à jeter l'éponge, je fini par tenter de relever la tête avant que sa voix ne vienne me figer dans le mouvement. Les vibrations de son torse chaud venant caresser ma joue.
Ses paroles ont l'effet d'un électrochoc. Et c'est exactement le mot que je devrais utiliser pour décrire ce qu'il se passe après.. Sa voix et son corps dégage une telle assurance que je ne peux m'empêcher de frissonner à l'entente de la "menace". Si j'avais déjà fais des galipettes avec des hommes, je dois bien dire que cela faisait longtemps.. Et puis, personne ne m'a vraiment regardé sous cet angle depuis autant d'années.
Commençant à paniquer non pas de la menace mais sur le fait que je ne serai finalement pas à son goût une fois l'alcool passé, je commence à essayer de me défiler avant de ne sentir ses mains suivre mes légères courbes avant de s'arrêter sur mes hanches. Et je dois dire que si j'ai déjà eu "comme une sensation éléctrique", je suis désormais certains qu'il est tonnerre. Les yeux écarquillés et la tête relevée vers lui, je tends tout mes muscles sous l'effet du "coup de jus", venant à mettre par réflexe ma main sur un endroit de concentré de chaleur chez l'être humain de type masculin adulte et consentant. Le sang me montant un peu plus aux joues, je me fige complètement alors que mes yeux cherchent les siens.

"Bon d'accord, tu as gagné là. Mais euh.. Tu es.. Enfin.. Gay ? Non parce que là.. Disons que.. Bon.. Ahem.. On va jouer franc-jeu.. On est quand même loiiiin avancés dans le délire de qui va faire craquer l'autre hein."

L'observant avec un air aussi perdu que complice, je lui adresse un sourire maladroit, comme cherchant de la compassion de sa part. Et puis.. Je lâche une petite toux. Parfaitement crédible. Ayant l'incoooonvéniant de faire avancer ma hanche et donc faire glisser sa main sur l'une de mes fesses garnies d'un simple caleçon tandis que ma main est toujours en place sur le jardin d'eden. (Avouez, je gère en métaphores.) Y captant ainsi le moindre signe de chaleur.. Ou de mouvement. Alors, c'est qui qui mène la danse ? Échec et Mat

Échec et... Merde.. Loin, biiiiieeeen loin d'avoir réussi mon coup, je me rends très vite compte que cela n'a fait qu'attiser son.. Envie. Et, a en juger par la.. Texture relativement solide du contenu de ma paume, j'estime qu'il n'est pas tout à fait indifférent. Sa phrase m'électrise comme le contact passé de ses mains sur mes hanches et l'espace d'un instant, je me surpris à vouloir avoir envie de rire.. J'entends par là que bon.. L'on m'a parlé d'un endroit où je trouverais ma place.. A croire que Terrae pense que ma place est dans un lit serré contre un ex mafieux taulard à la virilité proéminente désireux de ne pas me voir marcher droit le lendemain matin. M'enfin bref.. Concentre toi Håkan.

Alors que mon esprit est occupé à divaguer plutôt que de réaliser ce qu'il se trame, comme prit de peur, je sens du mouvement contre moi. Sa main vient s'agripper à ma peau avec une force à la limite d'être douloureuse, bloquant ainsi mon corps contre le sien. Ses lèvres trouvent rapidement chemin jusqu'aux miennes et.. .... De la chaleur. Tout autour me semble si loin, j'oublie que je suis en plein dortoir et ne me focalise que sur une seule sensation. Ses lèvres dévorent les miennes et je ressens toute cette chaleur humide qui ne fait que m’enivrer. Mes mains se resserrent légèrement sur leurs prises alors que mes jambes viennent s'enlacer autour de l'homme. Mon esprit divague et dérive alors même qu'une sensation étrange me prend. Ce presque inconnu, planté là. Semble me désirer, ne serait-ce qu'un peu. Moi. Et pas quelqu'un d'autre.. Il ne s'approche pas de moi pour atteindre autre chose puisque je n'ai rien. Il ne m'embrasse pas pour embrasser quelqu'un d'autre, mais uniquement pour goûter mes lèvres.
Pour la première fois en de nombreuses années, ma gorge se desserre et l'euphorie m’enivre. Pour la première fois en de nombreuses années, quelqu'un me désire pour ce que je suis et non pour ce qui m'entoure.

Sans réfléchir, l'une des mes mains vient fouiller ses cheveux et tenter de faire durer cette fougue labiale. Le goût encore un peu salé de l'alcool sur sa langue venant m'obliger à me poser une question intérieure. Interrompant le dit baiser, je fini par écarter mon visage du sien. Ni trop loin, ni trop près, nos souffles continuant à s'unir.

"Il y a une dizaine de minutes tu parlais à un porte manteau.. Tu es sûr que tu ne fais pas une erreur juste parce que tu as bu ?"

Baissant légèrement les yeux, réalisant l'emplacement de ma main particulièrement ancrée, je desserre un peu mon étreinte sans pour autant me défaire de la sienne, la sensation étant trop agréable pour vouloir déjà en subir le manque.

"Parce que .. Je suis entièrement sobre moi."

Des bruits de respiration dans mon oreille viennent éveiller ma conscience. Mon esprit peine à s'activer et j'ai tout le plaisir d'apprécier les rayons du soleil au travers de mes paupières closes. Au loin, j'entends le bruit des gens qui s'agitent, sûrement les retardataires partant des dortoirs. Qui sait ? Souriant dans mon mi-sommeil, je me replace contre ma source de chaleur et sourit. ... Wait.. Des bruits de respiration ?

Ouvrant les yeux subitement, je me redresse presque instantanément avant de regarder autour de moi. Mon voisin m'observe, visiblement prêt à partir ne se permettant juste que de me faire un pouce et un clin d'oeil avant de décamper. Une douleur lancinante me prend alors dans l'ultime bas du dos, comme si un marteau piqueur m'avait laminé pendant la nuit. Massant le bas de mon dos, je baisse les yeux et découvre les dégâts. Sur mon corps gisent de nombreuses rougeurs à l'image d’hématomes.. Mais beaucoup moins douloureux. Mon t-shirt, ou plutôt ce qu'il en reste gise ça et là, éparpillé sur le lit et par terre. Je sens mes cheveux figés dans une position pouvant faire croire que je sors d'un combat et j'ai la sincère impression d'avoir de la salive séchée dans des endroits que ma bouche se saurait toucher. Fronçant les sourcils, je tente de bouger la cuisse musculeuse traînant sur ma jambe afin de p-..
Remontant la cuisse, je louche sur le bassin dégarni que je me dépêche de couvrir d'un bout de couverture puis remonte jusqu'à son visage. Bon.. Plus de doute.. L'observant dormir, les souvenirs me reviennent peu à peu alors que mon esprit sort de sa torpeur. Mon visage prend alors un espèce de rictus à mi chemin entre l'horreur et la luxure avant que je ne secoue la tête pour chasser cette honte. Non.. On s'est bien amusés.. Vraiment bien. Bon, certes, je risque d'avoir pas mal de courbatures mais.. Bon.. Je devrais rester en vie..

Me rallongeant doucement, je me love contre lui, forçant indirectement son réveil alors que je viens déposer un petit baiser dans sa nuque, juste en dessous de sa mâchoire.

"Bien dormi ?"

Souriant, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il n'aurait pas fallut de peu pour que je me sente obligé d’appeler un de ces.. Guérisseurs pour me remettre sur pied. Je veux dire.. J'ai déjà fais des choses avec un homme.. Mais.. Disons que.. Bon.. Les européens sont plus fougueux que les islandais.. Et il n'y a pas photo..

Ses doigts dans mes cheveux, je me met à sourire bêtement alors que je sens ses lèvres venir réchauffer mon front. Un hochement de tête positif pour seule réponse à sa question. Je n'allais pas dire que j'étais trop serré ou quoi que ce soit, ce serait ridicule. Je viens de passer l'une des nuits les plus agréables qui soit depuis plusieurs années. Mais je doute que lui dire ça de vive voix soit réellement à mon avantage. Soit il prendrait peur. Soit il prendrait la grosse tête. Il est certes un bon coup, mais c'est surtout la sensation d'avoir quelqu'un qui me désire qui me fait du bien je crois. Enfin, j'aime aussi Baxter hein. Enfin, non je ne l'aime pas.. Mais enfin si.. Mais.. .... Merde hein.

Le voyant s'agiter légèrement, cherchant visiblement ses affaires, je commence à me faire à l'idée que je serai bientôt seul. Pourtant, ses bras viennent très rapidement m'enlacer et me ramener contre lui, m'arrachant une brève grimace alors que sa force chatouillent mes marques. Amusé par sa question, je ne peux m'empêcher de ricaner.

"Ah ? Je pensais que tu te retenais.."

Lui offrant un sourire dévoilant toutes mes dents, je viens cacher ma tête dans le creux de son épaule pas la suite, reprenant la parole avec un peu plus de sérieux.

"Non t'inquiètes pas. On dirait pas mais je suis résistant hein.. Je sais.. Encaisser quoi.. Bref."

Resserrant mes bras autour de lui, je dépose ma tête sur son torse, écoutant son corps par extension. Peu à peu, ma respiration se cale sur la sienne et je laisse le silence s'installer après sa question. Me disant néanmoins qu'il attend une réponse, je viens confirmer ce que ma gestuelle trahissait déjà.

"Je pourrais rester au lit toute la semaine que seul mon voisin s’inquiéterait.. Donc pas du tout pressé. Tu dois aller bosser toi non ?"

Marquant une courte pause, mes doigts se mettant à jouer entre les lignes de ses abdominaux, je fini par reprendre la parole d'une voix plus légère et sincère encore.

"Moi aussi je suis bien."

Quittant son ventre non sans regret, je relève la couette et tente de nous recouvrir correctement. Autant pour la décence que pour nous garder au chaud. Une fois fait, ma main retrouve sa place originelle et se met à lui caresser le torse d'une manière lente et posée, presque endormie. La tête posée sur son épaule et le regard dans le vide, je profite de ce moment et lâche un soupir d'aise.

"Ça va te sembler stupide hein.. Mais j'aime vraiment bien être dans tes bras.. J'me sens presque.. En sécurité.. M'bref.. Ça te dirait qu'on.. Enfin.. Se revoit ? Enfin.. Je veux dire. T'es là je sais. Mais.. Un autre jour. Enfin.. Pas que je veuille que tu parte mais tu as compris. ... Bref. Laisse tomber."

Me trouvant définitivement stupide, je hausse les épaules du mieux que je peux et lui adresse un petit baiser volé sur le haut du pectoral.

Mon visage se met à chauffer, lentement mais doucement. Devinant mon sang commençant à trahir ma "gêne", je l'enfouis un peu plus dans le creux de son épaule afin d'échapper à son regard. Son regard.. Je me demande l'espace d'un instant la couleur de ses yeux mais m'en échappe suite au rire provoqué par sa remarque sur mes.. Brioches. Il ne l'a pas oubliée celle là.. Tant mieux. Je l'aime bien en fait.

Il reprend alors la parole, venant répondre à ma précédente tentative de communication ratée, visiblement aussi peu doué que moi. Je me redresse alors légèrement, uniquement sur un coude afin d'avoir mon visage légèrement au dessus du sien, le détaillant du regard. Mon sourire ne quitte désormais plus mes lèvres et même si, je dois admettre qu'il se fait mince par la gêne, j'apprécie lui sourire. Lâche un rire amusé malgré la "menace planante" de sa dernière phrase, je me laisse emporter par ses lèvres tandis qu'il re-plaque mon corps sur le sien avec une aisance assez déconcertante. Partageant cet échange pendant quelques secondes, je fini par le rompre suite à plusieurs petits baisers volés. M'écartant à peine de lui, je viens à détailler son visage et mes doigts libres viennent déplacer une de ses mèches de cheveux afin de dévoiler la croix retournée. La caressant du bout du doigt, je l'observe et penche la tête sur le côté.

"A l'occasion, tu voudra bien m'expliquer un ou deux tatouages ? Vu ce que tu m'as dis hier sur ton passé. Je me doute que tous ne doivent pas vouloir dire que tu aimes les fraises et les balades. Mais je suis curieux de comprendre les significations. Si tu veux hein."

Lui souriant, je viens lui faire une bise sur le côté avant de me relever légèrement. M'asseyant en tailleur dans le lit, je me penche sur le côté afin d'attraper un bout de papier sur lequel je note quelque chose que je viens par la suite glisser dans la poche de jean de mon colocataire nocture.

"Je t'ai donné mon numéro. Tant que j'y pense. Vu comment l'institut est grand.."

Restant assis, le dos posé contre son bassin, je tourne ma tête sur son côté et vient lui caresser l'épaule, m'amusant par la suite à masser son bras puis sa main. L'air pensif, je l'observe quelques instants avant de l'observer, réalisant quelque chose.

"Du coup.. Je suis un peu ta première fois non ?"

"Tu sais, tu n'es pas forcément juste gay hein. Tu peux être bisexuel, pansexuel.. Et j'en passe d'autre.

Haussant les épaules, je continue à lui masser le bras et lui souriant, replaçant de temps en temps une mèche rebelle venant rompre son front.

"Ne te prends pas la tête avec un terme. Si tu te poses encore des questions sur ta sexualité. Ce serait bête de t'enfermer dans une case."

Me penchant vers lui, je viens lui déposer un baiser du bout des lèvres avant de redresser ma tête de manière à l'observer de près. Mes yeux se déposent dans les siens et je me met à sourire avant de lui embrasser le nez et de m'écarter, mutin, lui offrant un clin d’œil au passage.

"Je ne vais pas te mentir, peut-être que je serai impressionné. Ou peut-être que certains détails me demanderons du temps à comprendre. Je n'ai pas vécu dans ce milieu là. Mais ça m'intéresse vraiment de te connaître. Et puis, j'aime l'art, sous toutes ses formes. Tu es un peu comme une oeuvre."

Détendant mes jambes, je m'étire un coup avant de regarder le sol sûrement froid en grimaçant. Je n'ai pas envie de me lever.. Mais prendre une douche commence à être nécessaire.. Il doit encore avoir les yeux embrumés pour ne pas penser que j'ai eu un accident durant la nuit.. Même si bon, j'ai actuellement le corps de quelqu'un s'étant fait roué de coup.. Ce qui n'est pas tout à fait faux.. BREF. Vaincu, je fini par soulever mon corps et le placer littéralement sur le sien. D'abord à califourchon sur son bassin, je m'étends par la suite et le love sur lui. Remerciant intérieurement le fait d'être un petit gabarit. Je souris un peu bêtement en me sentant être soulevé à chaque respiration. D'un geste un peu incertain, je me muni d'un ses bras que je place maladroitement sur moi, l'invitant à m'enlacer. J'ai envie de retrouver cette sensation, celle-ci me manquant déjà. Retrouvant mon côté taquin, je ne peux m'empêcher de rajouter quelque chose d'un ton léger.

"Tu ne t'es pas mal débrouillé pour une "première fois" en tout cas. C'est possible de réserver les prochaines ?"

Ses bras m'entourent et je ronronnerai presque d'apaisement. Sa voix commence à se faire entendre et je ressens les vibrations de son torse chaud sur ma joue. Me mettant à sourire bêtement, j'écoute sa réponse, autant amusé que gêné. C'est vrai qu'il a raison d'une certaine manière; Lorsqu'on y réfléchit.. Quitte à être en retard.. Autant l'être pour de bon. Voir ne pas venir du tout. Riant légèrement en entendant la fin de sa phrase placée sous le signe de la proposition à peine cachée, je me surprends à me dire qu'il doit avoir de gros besoin et me mordille la lèvre. Loin de perdre mes moyens, je continue mon câlin, bien trop content de cette position pour bouger quoi que ce soit.

"Tu as l'air pressé.. Et en forme toi. Mais je te rappelle que nous sommes dans les dortoirs.. Publics... En journée... Au soleil. Tu me suis ?"

Ricanant, je relève légèrement la tête, lui offrant mon visage avec un sourire amusé et un sourcil relevé. Dis donc dis donc l'étalon fougueux aurait-ils oublié que n'importe qui peut nous voir et nous entendre maintenant ? Venant presque d'arriver, j'aimerais autant éviter de me faire alpaguer par la direction et fiché comme exhibitionniste..

"Je pourrais répondre à toutes tes questions en temps voulu. Mais là.. Va falloir rester sage je crois. En tout cas, assez pour ne pas se faire taper sur les doigts."

L'une de mes mains se soulève de son torse et vient se déposer sur son menton, grattant doucement celui-ci tout en jouant parfois avec sa lèvre lorsque mon doigt dérape. Marquant une pause, je fini par relever la tête, la bouche pincée par la réflexion.

"Répondre à tes "questions etc", ça ne me dérange pas. Au contraire.. Mais je voulais savoir.. Tu veux juste t'amuser ou.. Te poser ?"

Mes yeux observent les siens pendant quelques longues secondes avant que mon visage ne perde son sérieux. Réalisant soudain l'inquisition maladroite que je lui inflige, je viens lui voler un baiser, essayant ainsi de couper sa réponse avant de reposer ma tête.

"Oublie, c'est un peu rapide de te demander ça et c'était maladroit. Enfin.. Je veux dire.. C'est pas pour autant que la réponse m'intéresse pas hein.. Je veux dire.. Il n'y a pas de bonnes réponse... Non pas qu'elles soient toutes mauvaises tu sais.. Dans les deux cas je suis content d'être avec toi.. De toi.. De ton choix. Bon bref."

Grommelant de mon insolente incapacité à formuler correctement ma phrase, je rumine mon désarroi en faisant des ronds avec ma main retombée sur son pectoral.