Le théatre...hmmm pourquoi pas après tout, c'est une activité comme une autre.

Le film avait été un moment particulièrement agréable, et surtout elle avait pu regarder l'un d'eux en compagnie de son petit ami, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Enfin, même avec qui que ce soit d'ailleurs. Une étrange solitude l'avait toujours entourée, et c'était probablement parce qu'elle était à part, une personne étrangère, avec ses cheveux blancs argentés, et son regard violet à en faire frissonner de peur le moindre enfin. Nous ne parlerons pas bien sûr de son teint très livide, un peu malade.

En même temps, elle l'était donc qu'importe.

Alors qu'elle avait pris une initiative, le blond lui fit part de son envie de se dégourdir les jambes d'abord, et d'aller faire un tour dans la rue commerçante. Tiens c'est curieux, elle n'aurait jamais imaginé l'espace d'une seconde que le jeune homme soit un adepte du shopping. D'ailleurs, elle même n'avait jamais pratiqué ce sport auparavant quand bien même elle gagne un salaire avec son petit boulot de serveuse dans un café. Quand bien même des rustres pervers viennent uniquement pour mater les fesses des serveuses. Faire abstraction de tout ce qui l'entoure avait toujours été très facile pour la demoiselle aux cheveux blancs après tout. Puis plus elle allait grandir, plus elle allait devenir femme, et ça allait probablement s'empirer.

Mais revenons à nos moutons, elle venait de perdre de vue le blond, plongée dans ses pensées, et regarda autour d'elle pour voir à travers la vitrine qu'il venait de rentrer dans une boutique de sport car une batte de baseball lui avait attiré l'oeil.
Bien entendu la première chose à laquelle Leya repensa, c'était les paroles un peu colérique du jeune homme vis à vis de la fleuriste. Il ne pensait tout de même pas....
Non, il avait dit qu'il ne ferait rien, elle devait apprendre à faire confiance, quand bien même cela était difficile pour elle eu vu de son passé. On ne parlera pas de l'épisode où depuis enfant elle était un rat de laboratoire pour les médecins.

Pendant qu'il était en boutique, les yeux irisés de la belle parcourent l'ensemble des scènes qui s'offraient à elle, et son regard s'arrêta sur une mère et son enfant avant de sentir ses lèvres se transformer en un sourire un peu triste. Leya n'a jamais connu sa vraie mère...cella si l'avait abandonnée bébé à l'orphelinat....Probablement une grossesse non désirée, et il fallait se débarrasser de la gêne occasionnée. Pendant longtemps, l'albinos s'est demandée si ce n'était pas de sa faute si sa véritable génitrice n'avait pas voulu d'elle, ce qui créa ce traumatisme et cette intronisation de soi, à se flageller tout le temps, à se dire qu'elle n'est qu'une erreur que la nature rejette.
Pourtant, elle se souvient de l'amour qu'elle avait eu avec sa mère adoptive avant que cette dernière ne soit tuée.

Cet épisode de son existence, où elle avait eu du sang sur les mains, qu'elle avait tué quelqu'un, même sous légitime défense...Elle ne pourra jamais l'effacer.
Peut être qu'un jour, elle aussi sombrera dans la folie, peut être deviendra t-elle victime de sa propre déchéance avant que l'aube ne se lève ?
Derechef, la voilà perdue, comme si tout était noir autour d'elle, jusqu'à ce qu'une main saisisse la sienne, et l'entraine dans sa course. Hein...que ?

Autant dire que ça l'a réveillée, même si ses jambes qui suivaient le rythme ne comprenait pas pourquoi cette escapade infernale. Quand ils furent assez loin, la jeune fille essaye de reprendre son rythme cardiaque, assez difficilement. Disons qu'elle n'avait pas été préparée à ça ?

▬ Qu'est-ce qui s'est passé pour que....ha...tu....?

Non il ne faut pas qu'elle parle, son cœur s'est emballé beaucoup trop vite pour sa condition physique de malade. Il faut qu'elle s'assoie, elle en a besoin, sinon elle risque de tomber dans les vapes. Prenant le banc à proximité, elle posa sa main sur son cœur, essayant de faire des exercices de respiration comme le lui a suggéré l’hôpital. Une fois que tout redevint normal, elle soupira légèrement, avant se relever son regard vers le blond ainsi que la batte de baseball qu'il avait acheté.
Un homme qui se balade avec une batte de baseball en métal. Autant dire que cela donne vraiment l'impression qu'il vient d'un gang quand bien même c'est intimidant.

Le regard des autres risquent de blesser Akira, et la jeune femme ne le veut pas !
Il avait déjà souffert assez comme ça non ? Alors pourquoi est-ce qu'il fait une action aussi inconsidérée ? De toute façon, elle, elle ne le jugera pas.

Cette journée avait tout pour être hors du commun. Pourtant le couple faisait des activités normales en soit, c'est disons les tournures de chaque chose qui en font un moment mémorable. Bon à part que Leya a bien faillit perdre son coeur dans cette course folle, mais le risque fait partie des sensations non ? Et puis ce n'est pas comme si le blonde l'avait fait exprès ! Il venait lui même de dire qu'il avait oublié que sa santé était fragile. En même temps, la demoiselle aux cheveux blancs n'essaye pas de le montrer, car elle ne veut ni l'inquiéter, ni qu'il l'a prenne en pitié. Tout comme lui fait des efforts pour elle, la demoiselle a décidé de se forger, de devenir plus forte psychologiquement, physiquement. Ce n'est pas pour rien qu'elle a appris avec Renji quelques tours d'auto-défense. Il a été un bon ami, un bon professeur, c'est indéniable. D'un sourire un peu maladroit, elle lui fait comprendre que tout va bien, qu'il ne faut pas s'en faire.

Ce n'est pas tout à fait vrai, mais...ça lui passera voyons !
Une fois son souffle complètement récupéré, l'albinos regarde son petit ami. Au moins il a l'air heureux, et c'est ce qui compte ! Quand bien même ses yeux brillent d'une lueur comme si on venait d'offrir à un enfant, un nouveau jouet. C'est assez mignon, elle doit le dire. Finalement, Akira vint éclaircir la situation concernant la batte de baseball. Et comme la jeune femme s'y attendait, ce n'était pas dans un but malsain, ni mauvais !

Règle numéro 1 du couple : La confiance
Il faut savoir apprendre à faire confiance à son partenaire !

Lorsqu'il lui tendit l'objet, Leya hésita un instant avant de saisir le pommeau de ce dernier. Regardant l'objet sous toutes ces coutures ! Plus la journée avançait et plus Leya découvrait beaucoup de nouvelles choses. Une expression dit même "Il y a une première fois à tout" et ce n'est pas totalement faux. Le baseball...c'est quoi ça se mange ? C'est une question qu'elle s'était posé il y a quelques années, avant de plonger son nez dans les bouquins et découvrir son origine. Un sport dont le but est de frapper la balle avec une batte et l'envoyer le plus loin possible.
Parfois elle peut sembler ridicule à se poser comme un extra-terrestre qui découvre le monde, mais ça la rend tellement attachante...

Tandis qu'elle avait examiné la pièce du crime "si l'on puisse dire" vu comment elle a analysée ce qu'elle avait dans la main, elle se rappela de ce qu'elle avait bouquiné et surtout de la photo d'un des joueurs de baseball célèbre, elle essaya d'imiter sa pose, même si pour le coup ça ressemblait plus à un mime raté qu'autre chose ! OUAIS BON on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a !
Il lui demanda alors par la suite si elle était prête et voilà que le blond lui envoya une pomme de pin.
Que faire ? Oulalalala c'est la panique, comme calculer si vite la force du vent, la vitesse de lancement de l'objet et le mouvement le plus approprié pour un tel lancer ?

Elle n'en eut pas le temps, elle venait de prendre la pomme de pin en plein dans le visage...
Aouch, mais ça fait mal enfin ! En même temps quelle idée d'être aussi petite !
Se tenant le visage d'une main, on pourrait penser qu'elle allait s'énerver ou un truc dans le genre, mais voilà qu'elle se mit à rire aux éclats ! Okay ça l'avait complètement sonnée on dirait bien !

Non pour être honnête ! "Avoir mal" fait parti des choses qui nous permette de nous rendre compte que nous sommes en vie ! Et surtout là actuellement, même si la situation ne le permet pas vraiment, la demoiselle s'amuse vraiment beaucoup !
La jeune fille fit rouler la pomme de pain sur le sol jusqu'au blond, l'intimant à recommencer ces lancers ! C'est sûr qu'elle risque de s'en reprendre "une" dans le pif...mais ça ne l'arrêtera pas pour autant !
Oui son nouvel objectif c'est d'arriver à renvoyer ce qu'on lui lance ! C'est comme prendre un nouveau tournant dans sa vie, sauf que c'est pas aussi important que ça en ait l'air.

Elle se prit peut être, allez sans mensonges commun, une dizaine de pommes de pin dans le visage, et le pire c'est qu'elle en demandait encore.

Développer un sens pour le masochisme ? Ouais ça m'en a tout l'air...

Finalement au bout du onzième lancer, la belle arriva à faire le calcul mental le plus rapide de sa vie, et renvoya le projectile, aussi fort qu'elle le put !
C'EST UN HOME RUN MESSIEURS DAMES !....
............
A une dizaine de mètres de hauteur, à 2m de largeur....Tu parles d'un home run !

Le projectile avait disparu dans le ciel. Ouah elle l'avait envoyé si haut que ça ? Elle tenta de cherché celui ci en mettant une main en tant que visière pour protéger ses yeux du soleil, et aperçut finalement ce dernier, qui retomba sur la tête du blond....

HA ! Alors ça par contre ce n'était pas prévu !
Sans lâcher son bien, enfin le bien de son petit ami, elle accourut inquiète vers lui.

▬ Désolée....je j'aurais du faire un autre mouvement ! Tu....tu n'as pas trop mal j'espère ?

Pourvu que ça ne lui laisse pas une bosse...
Mais à peine avait-elle dit ça qu'en touchant la tête du jeune homme, elle sentit la déformation. Et zut ! Il va pas se mettre en colère contre elle hein ?

Un peu timidement, elle déposa un bisou sur la tête de son petit ami, les joues rouges....

▬ Bi....Bisou magique....

Le ridicule ne tut pas ! Et au pire il se moque d'elle, et elle gonflera les joues !
Trop de cuteness dans ce couple moi je vous le dis....

A croire que sa carrière de baseball était toute tracée !
Non ouais on va pas aller jusque là non plus, c'est déjà plutôt pas mal pour un début ! Même si la demoiselle s'était quand même pris au moins 15 coups de balle avant d'arriver à faire "l'exploit" qu'elle venait de produire. Oui oui pour elle c'est un exploit !

En tout cas elle s'est très bien amusée, et elle se réjouit des petits plaisirs que la vie lui offre au côtés de son petit ami. On dirait deux gosses, mais au moins ils sont heureux et c'est le plus important. Un rouge vient se poser sur ses joues alors qu'il caresse une de ses dernières avant de prendre sa main et en revenir à l'histoire de la fameuse boutique et proposer divers solutions pour se venger. Fixement, elle le regarde alors en émettant de la tête un non négatif à chacune de ses propositions, excepté la dernière.
Voilà qu'il devient plus sage à force de la côtoyer ! C'est très bien, il faut qu'il continue ainsi.
Leya sait qu'Akira n'est pas un tyran, ni un voyou comme beaucoup aime à le penser. Au yeux irisés de la jeune femme, il compte bien plus qu'il ne puisse l'imaginer. Surtout que le vandalisme au Japon peut très vite être puni par la loi. Tient-il réellement à faire de la prison et passer une partie de sa vie avec des gens puants, sans once de tendresse ? Cette idée n'est pas très enviable n'est-ce pas ?

▬ C'est en effet plus sage de faire ainsi

D'ailleurs le temps passe à une vitesse folle, et s'ils ne vont pas manger maintenant, ils n'auront pas beaucoup de temps pour aller voir la fleuriste.
Perdue un peu dans ses pensées, la demoiselle au cheveux blancs, se rappela subitement sa belle-famille avec son père alcoolique. Un épisode de sa vie qu'elle tente d'oublier, mais en vain. Il y a beaucoup trop de choses de son passé qui l'affecte encore aujourd'hui et elle ignore si elle doit en parler à Akira. Quelle serait sa réaction ? Il est vrai que le première fois qu'ils ont discuté à ce café, elle est resté très secrète malgré tout...elle n'a pas par exemple expliqué qu'elle avait tué un homme par auto-défense de sa propre vie.

Est-ce qu'il la verrait encore comme avant si elle lui faisait cette révélation ?

▬ Je ne veux plus....briser la vie d'une personne....

Cette phrase sortit comme ça sans fondements, sans base peut interroger beaucoup surtout sortie de son contexte, si on ne parle pas du fait qu'elle ne veut juste pas détruire la boutique de la fleuriste qui l'aide à gagner l'argent qu'elle possède pour vivre. Secouant un peu la tête pour sortie de cette léthargie assez onéreuse, elle regarda le blond et esquisse un léger sourire.

▬ Il y a beaucoup de choses que tu ignores me concernant....et je ne sais pas si...je suis capable d'en parler aujourd'hui. J'ai peur que tu ne m'aimes plus après ça...

C'est mignon dit ainsi, surtout en faisant cette petite moue

▬ Mais allons manger d'abord, peut être qu'un ventre plein m'aidera à me confesser un peu....

Mais oui on y croit....

Réfléchir trop...
Oui c'est bien son genre, et c'est assez drôle quand on sait que les gens qui l'ont poussé à faire ainsi sont ses médecins de son enfance qui l'étudiait comme si elle était un rat de laboratoire. Ce serait encore pire aujourd'hui s'il voyait qu'elle est capable de se transformer en animal. Un rire nerveux sort de ses lèvres car elle lui donne entièrement raison sur ce point. Il n'y a même pas besoin d'en rajouter.

Soudainement le ventre de la jeune fille aux cheveux blancs fait un énorme bruit qui en fait empourprer ses joues. Difficile de se dire qu'on ne l'ait pas entendue ! Un ours ? Ha bon ? C'est ce bruit là que font les ours ? Elle n'en a jamais rencontrés donc elle ne peut pas savoir ! Exceptés les ours en peluche quand elle était petite mais eux, ils sont très silencieux, ils ne communiquent pas.

▬ Je crois que mon corps m'indique que c'est vraiment l'heure de manger un morceau haha

Akira n'avait rien demandé concernant ce qu'elle avait dit sur le "fait de briser la vie d'une personne" et elle le remercie de cette discrétion de ne pas avoir voulu trop en savoir. Même si cela ne changera pas les actes qui ont été causés par l'albinos dans son passé. Chacun vit au jour le jour comme, avance comme il doit avancer.
Bon maintenant c'est le moment d'aller se poser à un café pour grignoter quelque chose autour d'un bon café ou dans ce style.
La journée se passe bien ! On pourrait presque oublier les désagréments, les moments de chaos qui se sont abattus sur ces lieux il y a quelques temps.

▬ J'ai une envie de chocolats ! Tu crois qu'ils font des cook....

Sa phrase fut soudainement interrompue par un évènement inattendu. Alors qu'elle avait amorcé un pas pour qu'il aille vers ce café, la voilà qui trébuche soudainement. La situation est caustique, on pourrait croire qu'un rocher ou un élément imprévu se soit dressé sur sa route....

Sauf que.....ça n'est pas le cas...
La dernière fois que ce genre de choses lui est arrivé c'était il y a deux mois....
Qu'est-ce que....qu'est-ce qui se passe ?

▬ J-je....mes jambes.....je.....

Pourquoi est-ce qu'elle ne sent plus ses jambes ? Pourquoi est-ce qu'elle a l'impression que ses jambes viennent de lui être retirées ? Comme si elle avaient été coupées en deux. La demoiselle tente de se redresser sous les yeux probablement inquiets, alarmés de son petit ami.

▬ Je ne sens plus mes jambes....j-je...Akira....j'ai....j'ai peur....

Évidemment cette sortie, ce rencard ne pouvait pas que "bien" se passer.
Et dire que ça avait réussi à lui faire oublier l'espace d'un instant ce qu'elle était et ce qu'elle vivra au quotidien à compte de ce jour.

J'ai peur....
J'ai si peur....
Je ne veux pas....pas maintenant...
Pas maintenant que je retrouve la joie de vivre, la joie d'exister...

Tout autour d'elle, chaque sons sonnait comme un écho assourdissant, les croassements des corbeaux de mauvaise augure, les bruits de pas des habitants, les rires des enfants, le rebondissement d'un ballon. Ce monde est un cauchemar. Dans lequel sa maladie veut décider qu'elle n'a plus sa place. Et puis....il y a lui...et sa voix est si distincte, si nette, comme un miel fondant sur des papilles. Cette dernière arrive à la calmer dans cette crise de panique soudaine, même si cela ne changerait pas la situation. Des mains tremblantes, mais chaleureuses saisit la sienne, comme pour lui donner du courage.

On va sur monter ça. Ensemble.

Rien que ces mots la touche profondément, elle qui pensait qu'elle supporterait toute seule, ce fardeau néfaste. Un simple sourire de sa part, suffit à éclairer son visage. Pourquoi est-ce que le monde est si cruel ? Pourquoi ne s'acharne t-il pas sur les personnes qui le méritent ? Pourquoi elle...
C'est une question qu'elle se posait depuis qu'elle est née. Que sa mère, sa véritable mère l'ait abandonnée. Et jamais elle ne pourrait retrouver ses origines, savoir qui l'a vraiment mise au monde...et demander pourquoi si c'était pour engendrer cet être si fragile qu'elle était....

Il y a tant de choses qu'elle aimerait faire...tant de choses qu'elle aimerait découvrir...
Les mangas, les passions d'Akira...Faire encore des sorties, et jouer au baseball, découvrir d'autres sports, croquer la vie à pleine dents quand on sait qu'elle est si courte.

Une ambulance vint alors les chercher, elle fut posé sur un brancard, avant d'être emmenée en salle d'urgence, après qu'on lui ait demandé des explications.
Elle avait déjà son dossier là bas, donc ils ne sont pas vraiment surpris. Et pendant ce temps, alors que les médecins auscultait ses jambes, tentait de la faire marcher, les pensées de la demoiselle aux cheveux blancs étaient tournées vers Akira qui devait être très inquiet.

Une raison suffisante pour se battre, pour gagner....
Faisant tout les efforts du monde, elle tente de se relever, tombe, puis se relève, puis retombe...martèle ses jambes à coup de poings en leur suppliant de bouger....mais rien....
L'espoir tombe de nouveau dans le néant....

Finalement après une heure, on vint la placer dans une chambre et un médecin vint donner des nouvelles au blond qui l'accompagnait.

▬ Vous êtes un proche de mademoiselle Stones ? Si vous voulez bien me suivre je vous prie...

Il attendit que ce dernier le fasse et l'emmena dans la chambre 202 où la jeune fille, habillée d'une robe blanche d’hôpital était alitée, à regarder péniblement la lumière du soleil qui traversait la baie vitrée. Avant de tourner son regard vers la porte qui venait d'ouvrir.

J'ai peur....

L'air impassible, un sourire aux lèvres, le teint un peu pâle. Que devait-elle lui dire ? Noyer le poisson ? Faire comme si tout allait bien comme elle l'avait toujours fait ? Son coeur n'arrive plus à dicter aucun choix, mais il fallait qu'elle dise quelque chose.

▬ Hey.....Désolée de t'avoir inquiété....tout va bien ! Les médecins pensent que je vais avoir besoin d'un peu de temps, mais je vais très vite me rétablir....J'ai pris beaucoup de balles dans la tête, ça n'a pas aidé....hahahaha....

Mensonge....et tu le sais....
Tu ne veux juste pas l'admettre....
Tu ne veux juste pas qu'il s'inquiète...

Et le fauteuil roulant posé dans la chambre à côté de ton brancard c'est quoi ?
Pourquoi mentir ?

▬ Je te demande pardon....On faisait une sortie en amoureux...et comme toujours j'ai tout gâché...c'est un peu frustrant....

La demoiselle au cheveux blancs serre le drapé sous ses mains frêles.

▬ Je me suis énormément amusée, j'ai passé de véritables bons moments....pas comme quand je lis un livre en me disant que celui ci est passionnant alors que ce n'est pas vraiment le cas....je...

Retiens tes larmes, ne craque pas devant lui....

▬ J'aurais adoré remanger des pâtisseries dans ce lieu où on a appris à se connaître, autour d'un café ou d'un chocolat. Mais je crois que cela va être difficile pour aujourd'hui....

La demoiselle esquisse un sourire doux

▬ Merci pour cette journée mémorable....je n'oublierais jamais....

Même après la fatalité...

HRP:

Hrp:

Même dans toute cette déchéance, cet aspect dramatique, survit l'aspiration à l'espoir, le romantisme. Alors que la jeune fille aux cheveux blancs venait de terminer de parler, elle sentit son petit ami l'enlacer fortement, mettant sa tête dans le creux de son cou. Ce geste pourrait paraître anodin, si pour l'albinos il ne représentait pas, l'action la plus adorable qui soit. Et encore elle n'était vraiment pas au bout de ses surprises.

Le souffle d'Akira lui donnait de doux frissons sur sa peau frêle. Chaque respirations sur cette dernière, elle les comptait comme si elle imaginait ne plus jamais avoir cette possibilité un jour. Les yeux embués, elle tentait de retenir le plus possible ses propres larmes. Il avait eu peur, elle le sentait dans ces légers tremblements, dans cette accolade démesurée. Et Leya s'en voulait encore plus de lui faire subir un tel choc émotionnel.

Surtout que la vie ne risquerait plus d'être comme avant à présent. Le médecin ne lui a encore rien dit, mais il ne suffit pas d'avoir fait des études thérapeutiques pour savoir cela. Le fauteuil roulant était un bon témoignage, tout comme l'appel sourd des muscles de ses jambes qui refusent de bouger davantage. Si seulement, elle avait su profiter des moments où elle pouvait courir, gambader, sautiller en riant.

Cette époque lui semble si lointaine, alors que ce n'était qu'il y a que quelques heures. Une expression dit "Parfois, il faut perdre quelque chose pour se rendre compte de sa valeur"
Et cela n'a jamais été aussi criant de vérité à ce jour.
Tandis qu'Akira met fin à leur étreinte et tente de la rassurer en lui expliquant qu'elle n'a rien gâchée du tout, la belle sourit, un sourire sincère, bien qu'effacé à cause des évènements.  Il ajoute par la suite que ce rendez-vous n'est pas terminé !

Ce qui interpelle la jeune fille. Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
Il sort alors un paquet de cookies

Tu avais envie de cookies je crois...

Leya regarde alors le paquet, les yeux légèrement écarquillés par cet inattendu. Est-ce qu'il a vraiment fait ça....pour elle ? C'est...C'est....Cette fois impossible d'en retenir les lacrymales sur ses joues. Mais pas de tristesse non, de joie, de soulagement.
Baka pourquoi est-ce qu'il est si si...C'est surement pour ça qu'elle est tombée amoureuse de cet idiot ! Sous ces airs rustres et rebelle, ses mauvaises têtes, comme ses moments de colère se cache un coeur en or. Il a acheté un paquet de cookies pour elle parce qu'elle avait dit en vouloir.

C'est le plus beau cadeau qu'il puisse lui faire.
Un amour sincère, de l'attention à ce qu'elle ressent, ce dont elle a besoin. Jamais elle n'avait connu cela auparavant. C'est tout nouveau, si bien qu'elle n'avait pu réagir que par des larmes de frustration. Et zut elle qui avait dit qu'elle ne pleurerait plus. Quelle connerie.

Puis quand il vint ajouter par la même que ça compensera la bouffe dégueu de l’hôpital. Leya ne put s'empêcher de rire, aux éclats, adoucissant son visage, effleurant une sensibilité qui lui est propre.

▬ Merci, si tu savais comme....ça me touche profondément.....

Difficile de contenir ses émotions quand on vient de vivre un cauchemar pareil, si bien que cela doit le prendre complètement au dépourvu de la voir, pleurer, puis rire. Prenant un cookie, qu'elle croque avec envie, elle avale une bouchée, le cœur envahi de béatitude.

▬ Ils sont délicieux héhé !

Akira est avec elle dans cette tribulation. Plus jamais elle ne sera seule à vivre une telle affliction.

Il est impressionnant comment l'ont apprécie les petites choses, quand on sait que plus tard on ne le pourra plus. Peut être est-ce également pour cette raison que ces cookies sont les meilleurs qu'elle n'ait jamais goutés ? C'est une possibilité. La vie est toujours différente dans l'esprit de quelqu'un qui est condamné. Écoutant son petit ami, elle regarde tour à tour les objets qu'il dépose sur le lit,avec des yeux de hiboux. Mais d'où est-ce qu'il....pourquoi est-ce qu'il a tout ses objets sur lui ? Est-ce elle qui est vraiment si imprudente que ça, à ne pas avoir un tel attirail d'armes ? Et contre quoi voudrait-il qu'elle se défende...

▬ Mais...tu sais je suis dans un hôpital, normalement je ne risque rien hein...

Mais bon sait-on jamais, au moins, elle aura toute la panoplie du parfait junky. C'est pour de l'auto-défense, mais le spray aurait sans doute suffit. Et surtout - en prenant le poing américain dans sa main - pourquoi un tel objet ? Un sourire gêné apparaît sur ses lèvres, tandis qu'il propose de ramener son katana dans sa chambre.

▬ Je pense que ça suffira tu sais...et puis je suis pas sûre de pouvoir garder tout ces objets sans qu'il me soit confisqué, mais...tu t'inquiètes pour moi et j'apprécie vraiment.

La demoiselle s'approche pour déposer un chaste baiser sur les lèvres du blond, un tendre sourire aux lèvres, avant de poser son front contre le sien.

▬ Il ne va rien m'arriver, personne ne me fera du mal. Et de toute façon il ne vaut mieux pas qu'il essaye, ce n'est pas parce que je n'ai plus mes jambes que je ne sais plus me battre héhé. Et puis il ne faut pas non plus te mettre en colère, qui sait ce qui pourrait arriver...C'est pourquoi il ne se passera rien je te le promets !

Vient la fameuse question qui grise encore un peu l'humeur de la demoiselle, elle qui déteste les longues périodes de confinement dans ce lieu.

▬ Ils m'ont dit qu'ils devaient me garder une semaine pour l'instant, mais que selon la situation ce serait possible que ça soit prolongé...

La demoiselle aux cheveux blancs pose sa main sur celle du blond

▬ Mais le temps passe vite, alors on se reverra bientôt d'accord ?

En d'autres termes, Leya ne compte pas passer plus de temps qu'on le lui ait dit ! Elle veut se battre contre sa maladie, elle s'en donnera tout les moyens si c'est possible. Tant que l'espoir est là, tant qu'elle en a encore les souvenirs et la force, elle se rappelle de pourquoi elle respire, alors elle luttera sans relâche.