## Lun 30 Sep - 15:37 | ||
Agnessa Azarova Messages : 58 Date d'inscription : 17/09/2019 Age : 29 Emploi/loisirs : Un verre à la main, une clope au bec fufu Humeur : Changeante | Il y a des jours avec et des jours sans... Agnessa n'était pas arrivée depuis très longtemps dans cet institut, mais bizarrement l'atmosphère qui régnait dans ces lieux était apaisante. Elle avait tout de suite été installée au dortoir des filles au rez-de-chaussée de l'école. Cette installation en milieu « hostile » l'avait mis mal à l'aise pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas l'habitude de partager sa chambre avec quelqu'un d'autre que son frère. Cette pensée lui arracha une moue de douleur, sa poitrine la faisant encore et toujours souffrir lorsqu'elle s'aventurait dans ses souvenirs en communs avec son jumeau perdu. C'est d'ailleurs ce petit flash-back des nuits passées en compagnie de son petit frère qui eu le don de la réveiller. Le dortoir était bien rempli hier soir et les filles sont connues pour ne pas être très discrètes lorsqu'elles sont en comité exclusivement féminin. Aussi, n'avait-elle trouvé le sommeil que tard dans la nuit, quand les bavardages des lits à proximités avaient cessés. Notre jeune russe a toujours connue le confort des meilleurs matelas et ceux de Terrae n'étaient pas d'une qualité extraordinaire. Bref, son dos n'avait pas passé une bonne nuit non plus. C'est non sans mal qu'elle se résigna à ouvrir les yeux. La belle blonde avait de la chance, elle n'avait pas encore reçu son planning en bonne et due forme du coup elle avait le loisir de pouvoir se lever un peu plus tard que ses colocataires. Aussi, quand ses yeux s'étaient habitués à la clarté du jour nouveau qui se profilait de l'autre côté des fenêtres, elle remarqua qu'elle était une des dernières encore dans le dortoir. Des filles ici et là couraient pour arriver à se préparer avant le début des cours et cela la fit rire tendrement. Elle n'a jamais eu pour habitude de devoir se préparer en courant dans tous les sens, au pire un jean, un tee-shirt et un élastique plus tard et la voilà prête. Agnes' n'a d'ailleurs jamais compris comment les filles pouvaient mettre autant de temps à se préparer, sa plus longue routine maquillage consistait en un coup de mascara et un peu de fard à paupières, ni plus ni moins. La nuit ayant été sujette à des souvenirs douloureux, elle eu un peu de mal à se mouvoir, ses membres inférieurs étant endoloris par la position horizontale et les mouvements répétés lors de son sommeil. Ce dernier n'aura d'ailleurs pas franchement été réparateur et les cernes qu'elle pouvait apercevoir dans son reflet dans la vitre étaient là pour le lui rappeler. Un long soupir sonore s'échappa de sa bouche tandis qu'elle rassemblait ses cheveux jusqu'alors lâchés dans un élastique noir. Il fallait qu'elle se lève et qu'elle fasse quelque chose de sa journée, mais la motivation était encore perdue loin dans ses songes de la nuit passée. Notre jeune femme a un toc au réveille qui peut en énerver plus d'un, elle craque ses cervicales une fois qu'elle est assise dans son lit. Cela est en quelque sorte le point de départ d'une nouvelle journée pour elle. Ses pas lourds la guidèrent vers la salle de bain des filles ou elle prit une douche rapide, car n'ayant pas besoin de se laver les cheveux, se brossa les dents et mit une nouvelle paire de boucles d'oreilles. Elle joua quelques secondes avec la boucle sur son oreille droit et se rappela que son frère portait également un bijou à cette oreille-là. Une nouvelle fois, la brèche dans son cœur menaçait de la consumer de l'intérieur. Elle laissa sa tête retomber en avant, observant le siphon du lavabo sans réellement le voir. En réponse à ce sentiment de tristesse intense son esprit se perdit dans une divagation qu'elle connaissait malheureusement de mieux en mieux. Quelques instants plus tard, elle secoua sa tête et inspira profondément, il fallait qu'elle de dégourdisse les jambes et surtout, qu'elle sorte un peu ! Agnessa entreprit de s'allumer une cigarette aussitôt sortie de l'établissement principal du campus. La nicotine est une des choses de « sa vie d'avant » qu'elle a gardé, peut-être pour se punir de ses actes ou tout simplement par habitude afin de ne pas perdre totalement pied. Le fait est qu'une bonne clope doit toujours être accompagnée d'un café réalisé dans les règles de l'art. Aussi, ne pouvait-elle pas aller chercher un café à la cafétéria car ils étaient infâmes, ceux-là étaient réservés au jour de grande dépression. Malgré son réveil dur d'un point de vue émotionnel, elle s'était levée d'un assez bon pied pour se donner le mal de marcher un peu afin d'obtenir une boisson appréciable pour le palais, Sa marche était chaloupée sans le vouloir et elle ne faisait aucun effort pour se dépêcher, à quoi bon de toute manière ? Elle arriva quelques minutes plus tard devant la devanture d'un café qui faisait aussi boulangerie et salon de thé. Sa main passa machinalement sur son estomac qui grogna sans se faire prier. *Ok, donc en plus du café il va falloir trouver un petit quelque chose à se mettre sous la dent.* Elle passa donc en revue les différentes propositions de viennoiseries et autres sucreries que la boutique pouvait offrit aux clients. Notre blonde se trouvait, sans s'en rendre compte, juste devant l'entrée du café, encore à l'extérieur des murs. Elle devait certainement gêner le passage car un raclement de gorge bien fort la fit sursauter. Ses yeux tournèrent dans leurs orbites comme signe de désapprobation, fallait-il être désagréable avec elle de si bon matin ? Enfin quelle heure était-il, peut-être déjà 11h... Qu'importe, on aurait pu lui demander gentiment pardon. C'est avec une certaine pointe d'énervement qu'elle se retourna pour faire face à l'auteur de ce bruit irritant. Dernière édition par Agnessa Azarova le Mar 15 Oct - 11:30, édité 1 fois |
## Mer 2 Oct - 19:51 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3529 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | HRP> Je fais pas dans le sociale, mais j'aime pas qu'on abandonne les bêtes. Alors je prend l'initiative si tu n'y vois pas d'objection :D Cela faisant maintenant dix bonnes minutes qu'Ys se faisait harceler par ses collègues de travail. Pendant l'absence de la directrice, ces derniers le travaillaient au corps tout en l'encerclant. Il aurait pu s'agir d'un grand débat concernant le bien être de Terrae et ses habitants. Mais il en était tout autre... "J'ai dis que je n'irai pas!" "Allez Ys. C'est à ton tour. Et puis, tu manques souvent les réunions. Ca serait comme pour te faire pardonner." "C'est vrai ça! Et puis t'es téléporteur, ça prendra que quelques secondes." "Mais je vous ai dis non!! Que dalle! Et puis j'étais en mission. Ca compte!" "Ys... si tu le fais pas pour nous, fais le au moins pour toi. Réfléchis un peu. Ca te parle pas, une réunion avec des petits pains, du café et plein de viennoiseries?! Le bonheur!" "Lâchez l'affaire!" "Bon très bien. Tu ne laisses pas le choix. On va être obligé de parler de ta petite aventure avec Ipiu samedi dernier. Tu sais... à Shibuya..." Là, le Master ouvre de grands yeux. Non mais WTF?! D'où ils sont au courant de ça?? C'est Ipiu qui a balancé l'info? Non elle serait pas assez folle!! Si Hideko l'apprenait, il serait mort. Devant le regard de ses confrères, Ys leur adressa un sourire crispé. Forcé de l'admettre, il n'avait pas d'autres chois que d'accepter de faire le larbin. Et voilà une liste gourmande bien remplie! C'est ainsi que le Master fut contraint d'aller chercher de quoi nourrir ces Masters durant la réunion. Tout ça pour se goinfrer! Lâchant un soupir, Ys sortit de la salle des Masters en traînant des pieds. *Les (BIP)!!!* Un jour, il se vengerait. Par contre il devra avoir une sérieuse conversation avec Miss Roulette. L'avantage c'est qu'effectivement, cette course ne durera pas. D'un claquement de doigts, ce dernier peut se téléporter à l'autre bout du monde. Encore faut il qu'il ait une vague idée de l'endroit présumé. Il connait bien un café où il pourrait trouver son bonheur. Au vue de la liste, il ne perdit pas de temps et se téléporte aussitôt. Le problème avec la téléportation, c'est qu'on visualise assez bien de l'endroit dans sa description mais non dans l'espace temps. A n'importe quel moment de la journée, on peut trouver un obstacle qui n'existait pas dans son souvenir. Ce fut ce qu'il se passa. Réapparaissant soudainement devant le café en question, Ys eu la malchance d'atterrir juste derrière un homme. Beaucoup trop proche de lui, il ne put éviter l'inévitable. Basculant, il percute ce dernier qui à son tour perd l'équilibre et tombe sur la jeune femme. Allez savoir de quoi ils parlaient, Ys venait tout bonnement d'interrompre leur conversation. S'étant aidé de l'inconnu pour ne pas tomber également, Ys se redressa tout en détaillant les individus. Et voilà que d'un air hautain, il lança tout en se dépoussiérant: "On ne vous a jamais dis de ne pas rester planter en plein milieu de la route?!" Quand le respect est mort... |
## Mar 8 Oct - 14:15 | ||
Agnessa Azarova Messages : 58 Date d'inscription : 17/09/2019 Age : 29 Emploi/loisirs : Un verre à la main, une clope au bec fufu Humeur : Changeante | [HRP // Merci d'avoir pitié d'une âme en peine comme moi :B J'adore comment Ys fait son entrée !] Mais what ? Agnessa était là tranquillement sans demander son reste à qui que ce soit et voilà que maintenant quelqu'un grognait dans son dos, signe qu'elle dérangeait dans l'allée. Bah merde, on pouvait pas demander gentiment aux personnes de se déplacer ? En plus de ça c'était carrément le néant dans son estomac et tout le monde sait qu'une femme qui a faim peut être une vraie tigresse. Qui donc avait osé la déranger et l'apostropher de la sorte ? Elle soupira à son tour en retenant son agacement du mieux qu'elle le pouvait tout en se retournant. Et là ce fut le gros néant. Genre elle ne comprenait pas du tout ce qui était en train de lui arriver. L'instant d'avant, elle allait se retourner et là voilà au sol, les quatre fers en l'air. Elle cligna frénétiquement des yeux en essayant en vain de retracer les dernières 40 secondes afin de comprendre où ça avait bien pu merder. Impossible cependant de trouver une suite logique aux événements. Elle était là, quelqu'un derrière elle puis par terre, quelqu'un presque sur elle. Son coccyx la lançait par à coups et elle replaça une mèche folle venue obstruer sa vue. Dans l'action, elle avait lâché ses effets personnels et surtout sa cigarette qui fumait un peu plus loin au sol. Cette vision la fit sortir de ses gonds, bordel quel manque de respect. Lorsqu'elle remit de l'ordre dans son esprit et qu'elle fut à nouveau debout, elle remarqua qu'elle faisait face à deux hommes et non un. Pourtant elle n'avait entendu qu'un seul soupire bien saoulant. Donc d'où sortait le deuxième ? Et puis, lequel était là le premier ? Ses réflexions furent interrompues par un grand bonhomme aux cheveux et aux yeux couleur de feu. Mais quel connard. Il était sérieux dans ses propos ? Clairement, il venait de tomber sur un os face à une Agnessa sans clope, avec le ventre vide et qui a bien mal au cul. D'une il avait un air hautain, de deux il les accusaient d'être au milieu de la route. Il se prenait pour qui celui-là ? Sa grande taille ne l'impressionnait pas du tout, étant elle-même grande et elle le toisa à son tour, ignorant clairement l'autre mec. Ce dernier ressemblait d'ailleurs plus à une plante d'intérieure qu'à autre chose, restant muet et interdit face à la situation. Encore un mec sans couilles, pensa-t-elle. La jeune russe passa donc devant le premier inconnu afin de faire face au deuxième qui venait de les prendre de haut. De beaucoup trop haut à son gout. Elle chercha furtivement dans sa poche afin de trouver une cigarette qu'elle porta à sa bouche et qu'elle alluma pour tenter de se calmer un tant soit peu. Ce n'est qu'une fois qu'elle inspira la première bouchée de fumée qu'elle soupira nerveusement en soulevant son sourcil droit. Elle ferma les yeux un instant pour se retenir de lui sauter dessus tout de suite. Sa main droite vint faire virevolter sa cigarette dans l'air, juste sous le nez de l'inconnu alors que sa main gauche se planta sur sa hanche. " Tu te prends pour qui, connard ? On ne t'a pas dit de ne pas surgir de nulle part sans gérer le truc ? " Un nouveau soupire, une nouvelle bouffée de clope. Elle lui cracha volontairement cette deuxième expiration au visage. " Tu viens de me faire perdre une putain de clope au sol et mon cul ne te dit pas merci. Tu crois pas que tu dois plutôt t'excuser, trou d'uc'. " Sur ces mots elle commença à faire les cent pas devant l'inconnu, battant des bras en l'air comme pour agrémenter les réflexions qui se bousculaient dans sa tête. Devait-elle lui péter la gueule ? Allait-il s'excuser ? Il n'avait pas l'air à être du genre à le faire. Elle jetait des regards dans sa direction puis revenait aux dialogues silencieux qui se tramaient dans son esprit. Clairement, la façon dont il allait réagir allait définir la suite des hostilités. |
## Mar 8 Oct - 19:56 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3529 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Etre de mauvaise foie est l'une de ses mauvaises habitudes. Et malheureusement pour ses victimes, Ys ne s'excuserait jamais. Evidemment il était bien conscient de les avoir renverser comme s'il s'était agis d'un jeu de domino. Mais que voulez vous? C'est dans son caractère et de son point de vue, c'est assez amusant. Le pauvre type ne comprend rien et il réalise à peine d'être tombé sur une déesse. Probablement que c'est sa première fois qu'il soit si proche d'une femme. Parce que là clairement, il manque de s'étouffer avec sa propre salive. Mais oublions le figurant (de toute manière, il part tout en étant perdu). En revanche, ce à quoi ne s'attendait pas le Master, ce fut la réaction de la demoiselle. Une véritable tigresse. *Hahaha!!….MAIS WTF?!! Je me fais iéch par une meuf?!!!!* Surpris par son comportement, Ys cesse de se dépoussiéré pour relever un air interloqué sur cette dernière. Quand elle se relève, c'est doublement la surprise. Mais WFT?!! Elle est vachement grande!! Non mais véritablement, elle fait sa taille!!! Jusqu'à présent, il n'a jamais croisé une fille pareille. Une grande dame. Bon ok. On gère la situation. Elle est vénère, c'est normal. On n'a très peu la classe avec le cul au sol. Pour l'instant, Ys ne branche pas et se contente de l'observer déverser toute sa rage. Elle lui crache même sa fumée au visage. D'un geste de la main, Ys balaye cette gêne. Etant lui même fumeur, il reconnait qu'il n'est jamais agréable de recevoir la fumée d'autrui. Bon. Elle va se calmer la grande blonde?! Déjà qu'il a du esquiver un geste furtif, maintenant il se reçoit sa fumée. Et ses petits mots d'amour là c'est un peu trop. "Pfff! Vraiment? Comme si tu connaissais pas la réponse." Parce que non, il ne s'excusera pas. Il s'en moque ROYALEMENT de renverser quelqu'un. Ils n'avaient qu'à savoir tenir sur leurs jambes. Bande de Bambi! Toisant du regard la demoiselle qui tournait en rond comme un lion en cage qui s'apprêtait à sauter sur sa proie, Ys allume à son tour une cigarette. Probablement celle du condamné?! "Je suis un expert dans l'anatomie du corps féminin, et vue ton cul, il est assez bombé pour atténué le choc!" Pas galant c'est sa seconde qualité! Les présentations sont faites. Ca, c'est pour la fumée en pleine tronche! Etant donné que c'est une femme, évident Ys n'allait pas se servir de ses poings. Et puisqu'elle lui avait déjà craché au visage, il n'allait pas non plus se servir de la même arme. C'est pas comme ça qu'on gagne. Après il se pourrait qu'il soit allé un peu trop loin... Ouais non en fait, il a carrément abusé. Ne sachant réellement si elle avait réalisé comment il était apparu au vue de ses premières paroles, Ys lui laissa le bénéfice du doute. Ne désirant pas s'étendre là dessus (déjà que ça l'emmerde énormément d'être venu pour les autres), il préfère clore le sujet en sortant de son paquet une deuxième cigarette qu'il tendit immédiatement à l'inconnue. Serait ce des excuses?! "Tiens, celles ci sont plus fortes comme ça tes bouffées seront plus impressionnantes." Mouais en fait non. Ce ne sont pas de véritables excuses... |
## Mar 15 Oct - 12:58 | ||
Agnessa Azarova Messages : 58 Date d'inscription : 17/09/2019 Age : 29 Emploi/loisirs : Un verre à la main, une clope au bec fufu Humeur : Changeante | Vous voyez à quoi ressemble un lion en cage qui tourne en rond ? Eh bien voilà à quoi devait ressembler notre blonde à ce moment précis devant ce café à arpenter en long et en large le trottoir pour tenter, en vain, de se calmer. Son esprit tournait à trois-cent à l'heure, vrillant constamment et ne sachant pas s'il devait user de la force, de noms d'oiseaux ou tout simplement se calmer face à la menace. Car oui, cet inconnu aux cheveux couleur de feu était perçu comme une menace pour notre blondasse. Bousculer les gens c'est une chose, leur faire perdre leurs affaires s'en est une autre, mais ne pas s'excuser par-dessus tout ça s'en était trop. Il est vrai que l'attitude peut-être un peu puéril d'Agnessa n'y était pas pour rien dans les réponses de son interlocuteur. Ne dit-on pas que l'on récolte ce que l'on sème ? En même temps il l'avait bien cherché. Il ne faut pas réveiller l'eau qui dort, surtout quand elle a faim et qu'elle n'est réveillée que depuis peu de temps. Le beau minois de notre demoiselle s'amusait à alterner entre regard en direction de l'agresseur avec une mine absolument hostile pour revenir ensuite à ses gestes silencieux, elle était hors d'elle et les dires de l'inconnu n'allaient rien arranger. La réflexion sur son cul venant de l'opposant la fit s'arrêter net dans sa déambulation malsaine. Elle se stoppa, interdite. Elle ramena son bras droit à l'horizontal, le long de de sa poitrine pour y poser son coude gauche et amener sa main gauche à sa bouche, la tapotant frénétiquement. Maintenant, elle était à nouveau face à lui et frappait le sol avec son pied droit comme signe de retenue. Son regard s'attarda davantage sur les détails émanant de cet homme impoli à souhait et irritant comme pas deux. Il était grand, autant qu'elle certainement -pas de quoi l'impressionner donc-, ses cheveux avaient les même reflets que ses yeux, c'était étonnant et assez charmant elle devait l'avouer. Sa coupe de cheveux laissait penser qu'il était quelque peu négligé, ou plutôt je-m’en-foutiste, ce qui amusa la jeune femme. En réalité et à juger par son apparence, il avait l'air de se laisser vivre et surtout de chier à la gueule des autres sans trop s'en vouloir. Totalement le type de personne que notre jeune russe ne tolère pas... Peut-être simplement parce qu'elle peut elle-même être comme cela avec les autres, étant du genre à se servir sans demander son reste. Pfouah, la journée allait mal commencer, c'était une certitude. Elle le toisa de haut en bas, sans se gêner. " Un expert dans l'anatomie du corps féminin ? Nan, mais la blague ! En plus d'être sans gêne, complètement relou et bien chiant tu te prends pour un Don Juan ? " Elle ricana de façon plus que mesquine. " Il a un nom Monsieur Casse-burnes ? " Elle laissa retomber ses bras le long de son corps en soupirant bruyamment, il l'énervait mais finissait presque par l'amuser. Il avait la tête dure comme elle et cela ne serait pas simple de négocier une trêve entre ces deux-là. Agnessa fit craquer ses cervicales et pencha la tête en arrière en soupirant plus discrètement cette fois-ci, il fallait qu'elle évacue la tension qui émanait d'elle avant de continuer la journée. Sinon, elle en était sûre, elle finirait par tuer quelqu'un au détour d'un couloir. Sa main droite vint masser sa nuque pour tenter de se détendre, sans quoi la tension continuerait de monter et cela ne serait bon ni pour elle, ni pour lui. Il venait de lui proposer une clope, le tout accompagné d'une nouvelle pique, cela va s'en dire. Un sourire malicieux et machiavélique vint trouver le chemin de sa bouche, il était vraiment casse burnes, bordel. Bien entendu, elle accepta la cigarette sans ménagement, c'était un bien moindre mal vue qu'elle avait perdu la sienne tout à l'heure. Elle l'alluma une dextérité et empressement avant de prendre une bouchée pleine de fumée, ce qui apaisa un peu ses sauts d'humeurs. Fumer est une sorte de thérapie pour elle, depuis plusieurs années déjà. D'où l'énervement sans nom qui avait pris possession d'elle lorsqu'elle en avait perdue une. " Tu crois que le fait de fumer des cigarettes plus fortes feront de toi un grand garçon ? Pathétique. " Nouveau levé de sourcil et nouvelle expiration pour la tronche du grand inconnu, elle ricana quelque peu, amusée de sa propre connerie et provocation. " T'as besoin de compenser un complexe avec tes cigarettes de bonhomme, peut-être ? " Elle passa à côté de lui en le bousculant de l'épaule pour aller s'asseoir sur un banc qui traînait près de l'entrée du café. Sa main passait avec nonchalance sur sa fesse endolorie et pris place sur l'assise avec une petite moue de gêne dû à la chute. Quel trou duc quand même... |
## Mar 15 Oct - 20:11 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3529 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Des murmures tout autour d'eux se divulguent tandis que leurs chamailles est au centre du spectacle. Sous le regard médusé des passants, les deux terriens continuent de se toiser du regard tout en se défiant. Et en sort un combat de punchlines! Avec du recul, ils en riront probablement. En tout cas, pour l'heure, Ys s'amuse intérieurement bien qu'il soit rapidement agacé par les relances et les bouffées de cigarettes en plein visage. Cette fille est tenace et ne manque pas de répliquer sans siller, sans rougir. Une vraie tigresse je vous dis. Pour peu, il pourrait être un morceau de viande. Mais il s'en moque et continue de la provoquer tout autant. On est sur le ring. "Tss! Parce que ça t'intéresse? Monsieur Don Juan suffira!" C'est pas plus mal. En soit, c'est un compliment. Si? Bah quand même! On ne peut pas tous être un magnifique Don Juan. Joli visage, regard perçant, taillé comme un V, voix sexy- *Tu t'égares!* Ah…sorry. Bref. Tentant de garder ses distances, un coup de griffe est si vite arrivé, Ys détailla la demoiselle en question. Elle n'est pas très maquillé mais son regard glacial suffit pour l'oublier. Et tandis qu'elle continue à le défier du regard, Ys remarque un détail. En fonction de comment elle agit, comment sa mâchoire remue, il repère une fossette. C'est idiot mais c'est mignon une fossette. Ca donne un petit charme. SAUF QUAND ON A UNE VOIX DE CRECELLE!!! Non mais il ne peut pas se concentrer plus longtemps là dessus, oublions presque la situation, que les paroles agressives de la demoiselle l'interpellent. Toujours en lui tendant le paquet, voilà que cette dernière remet en question ses attributs masculines. Okay non mais bordel! Qu'est ce qu'ils ont tous avec ça?! Il a une moto: c'est pour compenser un complexe. Il fume des cigarettes fortes: c'est pour compenser un complexe. Il fait de la muscu: c'est pour compenser un complexe. MAIS BORDEL! Avouez que vous voulez tous la voir?! Hein?! Ce n'est pas parce qu'il a des airs japonais qu'il a forcément hériter de leur petite contribution. Son véritable père est Américain. Ou était. Mais on s'en fout. Lui le premier. "C'est bien une provoc de bonnes femmes!" Soupire-t'il. Ne souhaitant pas rentrer là dedans, ayant saisi à quel genre de personnage il avait affaire, Ys se contenta de la fixer tout en ôtant sa puce de l'oreille. Voilà. Comme ça, il ne l'entend plus. C'était quoi déjà la raison de ce grand ébat?... Ah oui, une bousculade. Mais il semblerait que la grande blonde reporte sa rage sur la cigarette et quitte le ring. Et le vainqueur est YS! Vraiment? Replaçant la puce, Ys porte son attention sur la jeune femme. Un soupir lui échappe. Il l'a bien remarqué, ce grincement de dent quand elle s'assoit. Y'a-t'il réellement un gagnant? Lâchant un nouveau soupir et en se débarrassant de sa cigarette à peine consumée, Ys tourne des talons pour se rendre au lieu dit, la raison même pour laquelle il l'avait bousculer. Il faut croire que leur petite dispute avait du bon, il n'y avait aucun autre client. Au moins, il ne perdra pas plus son temps ici. Mais… *Fait chié.* Quelques minutes après, le voilà de nouveau dehors, les bras chargés de sac en plastique. Les cafés commandés gardaient leur chaleur grâce à un couvercle. Mais sa première réaction lorsqu'il sortit du café, ce fut de chercher du regard le banc. Elle y est encore, la tigresse. Espérons que cette fois, la cigarette eu raison de sa colère. D'un pas assuré, le Master s'avance vers l'inconnue et sans aucune permission, s'installe à son tour sur le banc. Farfouillant dans son sac, il ne dit pas un mot jusqu'à qu'il trouve son dut. "Tiens..." Lance-t'il tout en lui tendant un gobelet de café. Une fois que cette dernière l'ait pris en main, il pose à ses côtés un sachet en papier contenant une chocolatine. "Je ne sais pas ce que bouffent les mannequins. Mais vous devriez changer, vous faites trop la gueule!" Faisant allusion aux mannequins peu chaleureuses lors des défilés, Ys s'enfonce dans le banc, se mettant à l'aise avant de s'allumer une seconde cigarette. "A moins que d'agresser les gens soit ton délire." Tente-t'il sur une note plus ironie tandis qu'il souffle sur son café tout juste ouvert. |
## Mar 15 Oct - 21:47 | ||
Agnessa Azarova Messages : 58 Date d'inscription : 17/09/2019 Age : 29 Emploi/loisirs : Un verre à la main, une clope au bec fufu Humeur : Changeante | " Monsieur Don Juan suffira ! " Mais quel homme ! Elle pensait commencer à enterrer un début de hache de guerre en lui tendant cette perche qu'il avait évité avec brio. A l'intérieur elle riait sincèrement, il était amusant. Soit, ce serait donc Monsieur Don Juan. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, autant lui rendre l'appareil en l'appelant comme ça jusqu'à la fin de ses jours. Elle aurait très bien pu dire Monsieur Casse-burnes, mais il fallait avouer qu'il était charmant... C'était effectivement peut-être un peu un compliment, masqué d'une bonne dose de sarcasme, on ne peut le nier. Il ne marchait pas dans ses piques taquins, il courait carrément et cela amusait profondément notre blonde aux jambes interminables. Peut-être qu'ils ne finiraient pas cette matinée sur une note tellement négative ? Le pauvre, il était quand même tombé sur un os avec elle, la répartie ne lui manquait jamais. Encore moins en face d'hommes qu'elle tente -certainement- de dominer comme elle le peut. Etant une femme très peu féminine de par son éducation visant à développer ses prédispositions pour les sports ou les disciplines dites "masculines", elle n'aimait pas perdre la face contre des hommes. Une fierté mal placée ? Assurément, oui. Fierté quand tu nous tiens... Cette tendance à mettre les pieds dans les situations conflictuelles lui ont valus de belles surprises qui n'étaient pas toujours bonnes. Quelle classe quand une femme en vient aux miens face à des hommes, n'est-ce pas ? Il n'empêche qu'elle avait quelques fois eu le dessus jusqu'à la fin des hostilités et ces petites victoires l'avaient encouragée à continuer dans cette attitude de tête brûlée. Va savoir, elle ne s'était peut-être jamais opposée à un adversaire qui aurait pu la refroidir totalement. Une marque discrète sous son menton signifiait bien que les séquelles physiques étaient réelles lors de ses prises de becs avec des mecs mal léchés. C'était d'ailleurs la seule cicatrice visible de prime abord, bien qu'elle en possède en d'autres endroits moins glorieux. M'enfin, passons et revenons à notre cher et tendre Monsieur Don Juan. " C'est bien une provoc de bonnes femmes!" Diantre, l'aurait-elle vexé ? Pauvre petit minois blessé dans son ego de mâle. C'était vraiment trop facile de vexer un homme. Il suffisait de parler de la taille de sa montre, sa voiture, sa coupe de cheveux ou de parler de compensation via tel ou tel subterfuge. Comparer ou supposer la taille de leur attributs masculins était un affront souvent bien trop grand pour eux. Victoire, elle avait piqué là où c'était efficace et elle en retira un petit soulagement. Est-ce qu'il fallait compter les points ? Un coup lui, un coup elle. Où en étaient-ils ? Qu'importe, ils en sortiraient tous les deux vainqueurs à leur manière, elle était fair-play malgré la situation. Elle remarqua du coin de l’œil qu'il avait retiré son oreillette pour ne plus supporter ses paroles. Quel enfant ! Agnessa en avait d'ailleurs profité pour allez s'asseoir sans demander son reste. Il était saoulé par elle ? Qu'à cela ne tienne, elle irait voir ailleurs si il y est. Ce n'est qu'une fois presque confortablement -eh oui il fallait ménager sa fesse- installée qu'elle remarqua qu'il venait de tourner les talons. Abandonnait-il réellement la partie, déjà ? Elle soupira, pensant s'amuser un peu plus longtemps avec lui. La tension de leur début de rencontre s'était dissipée en partie avec la cigarette qu'il venait de lui offrir de bonne grâce. Elle se pencha en avant en posant ses coudes sur ses genoux et observa un instant ses pieds, quelle début de journée merdique quand même ! Pour une fois qu'elle aspirait à prendre un petit café tranquillement posée dans un café pas trop bondé, que nenni. Là voilà avec une fesse meurtrie et toujours pas de boisson chaude, ni même de quoi apaiser sa faim. C'était décidé, elle irait se chercher le nécessaire de survie une fois qu'elle aurait complètement terminé cette deuxième clope de la journée. C'est lorsqu'elle s'adossa à nouveau au dossier du banc, qu'elle posa un bras sur l'appui-tête qu'elle remarqua MDJ arriver à grand pas. Il avait repris des forces pour le deuxième round ? Elle fut légèrement surprise lorsqu'il prit place à ses côtés. Comme réflexe, elle ramena son bras sur sa cuisse et se redressa, prête à affronter l'énième attaque de l'inconnu au regard de braise. Elle avait presque l'air d'une petite fille sage, bien droite, avec les mains sur les jambes à attendre la permission de bouger. Seule sa cigarette fumante au coin de la bouche venait troubler cette image se fille parfaite. Sa main tendue vint réceptionner mécaniquement la boisson chaude. Que venait-il de faire ? Ses yeux s'étaient ouverts davantage sous la surprise tandis que son sourcil effronté avait refait surface sur son visage. Mais attendez, ce n'était pas terminé ! Voilà qu'il avait même posé un petit sachet de papier à côté de sa cuisse, juste entre eux deux. Elle n'avait pas remarqué que sa cigarette était arrivée à sa fin et manqua de s'étouffer en voulant prendre une dernière inspiration dessus. Elle toussota silencieusement et peut-être un peu nerveusement face à un tel élan de bonté. La belle s'aventura à entrouvrir discrètement et doucement le sachet surprise pour en voir le contenu : un pain au chocolat ! Comment avait-il deviné que c'était sa viennoiserie préférée ? Avait-il le don de télépathie par-dessus tout ça ? " Je ne sais pas ce que bouffent les mannequins. Mais vous devriez changer, vous faites trop la gueule! A moins que d'agresser les gens soit ton délire. " Elle jeta sa cigarette d'un cou de doigts et reporta son attention sur l'inconnu assis à côté d'elle. La jeune femme était restée étrangement muette jusqu'à maintenant, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment. Elle ouvrit précautionneusement le café pour en boire une gorgée avant de se mettre à rire d'un rire franc et sans faux semblants. Comme à son habitude elle pencha la tête sur le côté gauche en riant, c'était encore un petit truc à elle. Son rire était tellement sincère qu'elle en ferma les yeux pour mieux le savourer, décidément il n'était pas que casse bonbons celui-là. Sa main fourra bruyamment dans le sachet pour venir croquer son précieux cadeau à pleine bouche. Ce n'est qu'une fois cette première bouché terminée qu'elle lui répondit, étant beaucoup moins remontée contre lui. De toute façon, une femme qui mange est une femme moins hostile, c'est bien connu ! " Les mannequins... Serait-ce un compliment de ta part ? " Elle plongea son regard dans celui de son interlocuteur afin le sonder à distance, ne voulant rien perdre de ses réactions à venir. " Je n'aime agresser que les emmerdeurs, histoire de les remettre à leur place. " Petit clin d’œil pour marquer son nouveau pique. Sur ces belles paroles, elle posa son gobelet tiède sur le banc et se tourna vers lui entièrement en ramenant une jambe sous ses fesses. Elle posa aussi instinctivement son bras sur l'appui-tête, n'ayant sa main qu'à quelques centimètres de l'inconnu. Elle aussi visait à avoir une position plus en adéquation avec ses habitudes s'étalant un peu plus que les gens ordinaires. N'oublions pas qu'elle est un tant soi peu sans gênes. Et puis, elle voulait voir comment allait réagir son inconnu face à tant de promiscuité. Nouvelle technique pour le déstabiliser ? On va feindre l'innocence sur ce coup-là. Elle luit tendit une main amicale avec un nouveau sourire sur le visage, dévoilant à nouveau sa fossette unique. " Au fait, Monsieur Don Juan, je m'appelle Agnessa. " Elle marqua une pause pour offrir une nouvelle fois son visage aux rayons du soleil qui réchauffaient l'atmosphère et ferma les yeux. " Merci pour le café, même si entre nous, c'était bien nécessaire pour t'excuser. " Les yeux fermés et la tête en arrière, elle souriait tout en sirotant de temps à autres son café tiède. Elle rouvrit néanmoins un seul œil pour venir observer le butin du jeune homme. " Tu comptais ruiner ma carrière de mannequin en me faisant manger tout ça ? " Elle referma son œil en ricanant tranquillement. |
## Mer 16 Oct - 20:17 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3529 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Tout au long de leur rencontre quelque peu bouleversante, Ys n'aura pas tourner le dos à la demoiselle. On ne tourne jamais le dos à un bélier. Et alors qu'il s'était approché de nouveau de la jeune inconnue, il sentit cette dernière se raidir à sa proximité. Aucun répit dans cette bataille. N'y prêtant plus réellement d'attention, le Master lui tendit un gobelet qu'elle saisit automatiquement. Puis, il déposa une viennoiserie. Inutile de la bousculer d'avantage, il suffit de le remarquer du coin de l'œil. La grande blonde s'est approchée du sachet comme un animal sauvage qu'on tente de domestiquer. C'est assez drôle en soit mais Ys reste ferme, se gardant cet instant mémorable. Pas un mot échangé. Et tout aussi méfiante, la belle inconnue se saisit de ses biens. Elle découvre, elle dévore. Selon lui, les femmes aiment énormément le sucre. Il s'agissait notamment d'un coup de maitre plus que d'un don de télépathie. Et silencieusement, les deux jeunes gens dévorent leur petit déjeuner tardivement arrivé. Ce ne fut que lorsque les estomacs furent plein que les bouches se délivrent. Il fallait croire que la tigresse avait besoin d'un bon repas pour paraitre moins hostile. Ainsi sa voix lui parut plus douce bien que provocatrice. Prenant une gorgée de caféine, Ys repose son café avant qu'un sourire en coin ne vienne le trahir. Ah oui. Mannequin. Probablement qu'il s'agit d'un compliment indirectement. Après tout, elle pourrait travailler dans le domaine de la photo ou du mannequinat qu'il n'en serait pas étonné. Touché. Mais le jeune homme s'abstient d'y répondre, se contentant de relever ses prunelles sur elle suivis d'un haussement de sourcils. En revanche, il ne tarde pas à rétorquer face à son air provocateur. "Pauvre gars! Je suis sûr qu'il n'en méritait pas autant…" Lui rendant un sourire malicieux, Ys reporte sa cigarette aux lèvres. Evidemment il faisait allusion à cet homme plus tôt. Attendez, il n'allait pas non plus reconnaitre qu'il est un emmerdeur. Sentant l'ambiance moins tendue, Ys glisse une main dans sa poche, savourant cette pause déjeuner quelque peu sortie de l'ordinaire. Quand soudainement la tigresse se réveille. Elle est plus proche qu'à l'habitude, et ce soudain changement de situation alerte le Master. Celui ci se redresse d'un geste vif et garde une position défensive, poings dressés. Cigarettes aux lèvres, il fixe l'adversaire qui reste immobile. Fausse alerte. La tigresse n'attaque plus. Elle se contente de se mettre à l'aise. Un peu idiot mais méfiant, le jeune homme baisse les armes. Ses yeux roulent cet océan pour découvrirent une main amicale. Agnessa. Braquant de nouveau son regard dans le sien, Ys prit sa main du bout des doigts pour la serrer. S'il y avait pas cette fameuse fossette, il en était convaincu, il s'agirait d'un piège. Finalement un rire jaune lui échappe quand le mannequin relance les piques. Des excuses n'est ce pas? Le combat est encore engagé semblerait il. Mais le jeune homme n'approuve en rien ses dires. Il ne s'excuse jamais, il agit. Selon lui. "Probablement. Si ça peut te sauver ta dernière fesse avant la prochaine chute." Relance ce dernier quand Agnessa fit allusion au butin. Petit rire sadique. Ys reprend une nouvelle gorgée avant de relancer d'un ton plus sérieux. "Vois tu, il s'agit d'une mission qu'on m'a donné parmi tant d'autres. J'ai des responsabilités." Mec... pas sûr que se soit crédible. Faire allusion au tragique destin de devoir sauver le monde en rapportant une collation pour l'équipe ne soit pas ta meilleure carte à jouer… Maiiiiis Ys sait rebondir quand il flaire le danger. Aussitôt, il se redresse et pose son café. "Mais attends voir... Je sais pourquoi t'avais la haine tout à l'heure." Jambes croisées, Ys se tourne de trois quart vers sa voisine. Avant bras posé contre l'appuie-tête, sa main à quelques centimètres de celle du mannequin, Ys plonge son regard dans le sien. D'un large sourire narquois en coin, il relance tout en s'amusant de faire danser ses sourcils. "Je t'ai dérangé en plein flirte. T'as manqué ton coup et frustrée, tu t'es vengée sur moi." Bien entendu, il invente de toute pièce cette histoire. L'idée étant tout autre. Il faut croire qu'entre ces deux là, un jeu s'est installé. |
## Mar 22 Oct - 0:25 | ||
Agnessa Azarova Messages : 58 Date d'inscription : 17/09/2019 Age : 29 Emploi/loisirs : Un verre à la main, une clope au bec fufu Humeur : Changeante | Il n'empêche, quel bonheur que de sentir le liquide chaud couler le long de sa trachée, non ? Agnessa est, sans nul doute, autant accro à la caféine qu'à la cigarette. De quoi comprendre l'importance de la situation pour elle et pour ses habitudes qui avaient la vie dure. Privez une personne de deux de ses substances de prédilections et vous obtiendrez une folle furieuse qui se déchaîne contre le moindre courant d'air ou passant dont la tête de lui revienait pas forcément. Bon, même si dans ce cas présent, l'intrus avait de quoi éveiller sa colère, mais bon passons. Le climat s'était largement et grandement amélioré lorsque les deux têtes brûlées avaient pu se concentrer un peu sur leurs casse-croûtes respectifs. Ce moment semblait comme suspendu dans le temps, ni elle, ni lui ne semblait vouloir briser ce silence presque sacré. L'odeur de la cigarette, le gout du café, la sensation d'une viennoiserie en bouche sont tant de choses qui peuvent apaiser n'importe qu'elle situation de conflits, c'est une certitude. Néanmoins, chassez le naturel qu'il revient au galop. Aussi, notre blondasse avait fini par rompre le silence la première, une fois qu'elle avait avalé une bonne moitié de sa sucrerie et bu de belles gorgées de caféine. C'est à ce moment-là qu'elle croisa réellement et pour la première le regard de son interlocuteur. Enfin, on peut plutôt dire que c'est à cet instant qu'ils prenaient la peine de s'observer mutuellement en étant posés et plutôt décontractés. Le bougre avait balayé ses dires d'un souffle. Il ne se mettait tout simplement pas dans le même panier que l'inconnu qui avait fuit un peu plus tôt la queue entre les jambes. Cela amusa notre russe, elle était du genre à faire exactement la même chose lorsque la situation n'était pas à son avantage, et autant dire que cela arrivait assez souvent. Il avait également haussé les épaules, encore quelque chose qu'ils ont en commun. Cette rencontre inattendue allait peut-être finir par déboucher sur quelque chose de sympathique ? Notre beauté du Nord avait bien remarqué que son adversaire du jour s'était légèrement raidi lorsqu'elle avait pris possession de davantage de place sur le banc. Peut-être avait-il pensé qu'elle allait avoir recours à une technique de ninja surentraîné pour l'achever ? Il en avait même dressé les poings ! Fallait-il en déduire qu'il la voyait réellement comme un adversaire dont il fallait se méfier ? Ce geste défensif la fit, une nouvelle fois, rire aux éclats. Il faudrait qu'elle l'emmène une fois sur un ring, histoire de rigoler un peu. Avec ses années de pratiques, le pauvre n'avait aucune chance d'avoir ne serait-ce qu'une once d'avantage face à elle. Il comprendrait sa douleur, Monsieur Don Juan. Elle lui tendit tout de même une main sincère qu'il prit avec une délicatesse qui l'avait surprise sur le coup. C'était presque comme une caresse, une poignée de mains légère, du bout des doigts. Maintenant, il avait peur de la froisser ? Nouveau sourire d'Agnessa. Il était surprenant, inattendu et intriguant à la fois. Après cela sa remarque le fit rire, mais d'un rire un peu forcé. Vous savez, le genre de rire qui est plus là pour la forme que par spontanéité. Un rire jaune en soi. Néanmoins, c'était maintenant à son tour de rire d'un rire jaune... Sauver sa dernière fesse ? Elle haussa une nouvelle fois un sourcil désapprobateur en pinçant les lèvres. " Tu te fous de moi ? Je ne t'autorises pas à parler de mes fesses. Clairement, elles sont en guerre contre toi et ta façon de débouler à l'improviste. " Elle lui tira la langue. " D'ailleurs, j'espère que ça ne deviendra pas une de tes habitudes, de venir me faire tomber à chaque fois qu'on serait amené à se recroiser. " Elle avait croisé les bras et avait rapporté toute son attention sur lui, délaissant les rayons revigorants du soleil. Son petit rire mesquin ne lui avait pas échappé et elle avait bien compris qu'il lui avait lancé une nouvelle pique pour la vexer. La joute n'était donc pas terminée ! Qu'à cela ne tienne, elle en avait encore de belles en réserve. Elle pointa soudain un doigt accusateur en le regardant en coin, les sourcils froncés. " Môôônsieur Don Juan a des responsabilités ? En quoi chercher des viennoiseries est une mission ? " Elle marqua un temps de pause en feignant de se foutre de lui. Son ton était un tant soi peu condescendant. Enfin, peut-être qu'elle ne feignait pas complètement... " Non parce que franchement, je vois pas en quoi ça pourrait sauver le monde ou réanimer une personne mourante. " Elle détourna le visage pour regarder un couple qui passait plus loin en marmonnant. " Tu parles d'une mission, tiens ! " A peine avait elle lâché cette nouvelle bombe que l'attitude de Monsieur café avait changé. Il s'était vivement redressé pour lui faire pleinement face. A voilà le divin qui était de retour ! Maintenant il savait le pourquoi de sa crise de nerfs passée. Elle avait hâte de connaitre le scénario catastrophe qu'il allait bien pouvoir lui pondre. Notre blonde afficha donc une mine sérieuse, prête à recevoir n'importe quelle supposition farfelue de sa part. Il agissait de la même manière qu'elle, se tournant dans son sens, mettant son bras sur le banc. La promiscuité était à nouveau de mise. Il souriait d'un sourire qu'elle n'avait pas encore vue chez lui et ses sourcils dansaient sur son front. Qu'allait-il lui concocter ? Elle affichait déjà un sourire tout en se mordant la lèvre inférieure, prête à rire. Néanmoins elle se redressa d'un coup en mettant les épaules en arrière, faisant par la même occasion ressortir sa poitrine, et se concentra sur son interlocuteur, l'heure était grave ! "Je t'ai dérangé en plein flirte. T'as manqué ton coup et frustrée, tu t'es vengée sur moi." Elle. Ne. Pu. S'empêcher. De. Rire ! Mais quelle monumentale connerie. S'en était trop, elle lui donna une tape sur l'épaule et se mit à rire de toutes ses dents. Les sonorités de son accès de rire étaient plutôt aigus et elle respirait bruyamment lorsqu'elle reprenait sa respiration. Après quelques secondes à peine, une goutte vint perler dans la commissure d'un de ses yeux qu'elle balaya d'un coup de doigt. Son corps se balançait d'avant en arrière et elle était littéralement secouée de spasmes incontrôlables. D'où avait-il pu pondre un truc pareil, bordel ?! Ce n'est qu'après un temps qui avait parut interminable qu'elle avait retrouvé une respiration moins chaotique. Ses yeux brillaient et étaient animés d'un éclat humide. Elle renifla péniblement en essuyant les dernières perles translucides qui nuisaient à sa vision. Machinalement, elle s'alluma une cigarette avant de lui répondre, comme pour se redonner une contenance. " Tu comptes me buter avec des âneries pareilles ?" Elle inspira une profonde bouffée de nicotine et la recracha en biais, faisant attention de ne pas le viser cette fois-ci. " J'ai cru que j'allais m'étouffer tellement j'ai ris. " Nouvelle inspiration nerveuse. " Sache que c'était tout l'inverse. Ce gland venait de soupirer dans ma nuque parce que je devais... Je sais pas, gêner le passage peut-être ?" Elle regarda dans la direction où l'inconnu avait fuit avant de disparaître totalement. Peut-être que cette rencontre n'était pas mauvaise ? Après tout, elle en serait certainement arrivé aux mains avec le trou duc si le livreur de café n'était pas passé par là. Même si, l'espace d'un instant, elle avait pensé lui sauter dessus pour le démembrer. " Je connais toujours pas ton prénom, hein. Tu veux que je t'appelle Don Juan ou Livreur de café indéfiniment ? " Après tout, il voulait peut-être rester anonyme ? M'enfin, elle s'en fichait un peu, cela lui permettrait de l'afficher dans l'éventualité ou ils se recroiseraient un jour dans l'Institut. Elle se voyait parfaitement lui crier "Don Juan" depuis l'autre bout du campus avec un sourire sadique aux lèvres pour le gêner. " Donc, tu penses que tu peux prendre le petit déjeuner avec moi plutôt que de remplir ta "mission" ? " Elle avait prononcé le mot "mission" en mimant les guillemets pour l'énerver un peu plus. " Parce que je voudrais pas que tu sois brûlé vif sur le bûché à cause de moi. " Passer du coq à l'âne vous dites ? Mais non, jamais ! Elle continuait de fumer en observant les passants, prenant de temps à autres une gorgée de café tiède. Son esprit divagua un instant au-delà de ce banc. Que pouvait-il faire de si important sans avoir a se dépêcher pour autant ? |
## Mer 23 Oct - 20:34 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3529 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Le jour et la nuit. Si elle venait à devenir Tonnerre, que cela se sache, Ys ne serait pas surpris. Il la découvre sous toutes ces facettes et ce en peut de temps. De quoi vous donnez le vertige! Chérie, pour ta chance et la sienne, il est Tonnerre et de ce fait, il supporte plutôt bien les ascenseurs émotionnels. Pourtant sa journée s'était annoncée banale, sans aucune précipice, jusqu'à qu'il la croise. Un jeu s'était pourtant installé. Celui qui aurait le dernier mot. A présent, la seule personne capable de coucher le Master, c'est Ipiu pour son grand plus grand désarroi. Mais passons. Pour l'heure, la jolie Agnes se défend parfaitement bien. Elle a du caractère et c'est peu dire. Lorsque le jeune homme fit allusion à sa dernière fesse et son futur vertigineux, celle ci rétorque aussitôt. Donc, c'est un fait, on ne parle pas mal de son fessier. Malheureusement pour elle, c'était sans compter sur un vilain garçon. A une époque, son fessier aurait été un sujet d'étude. Aujourd'hui, il s'agit surtout d'un point d'Achille. Quand la demoiselle menace en s'informant si elle pourrait être menée à retrouver le sol dans un futur proche, Ys se contente de la fixer d'un large sourire qui en fit long. "Seulement si Dieu le veut!" Autrement dit, on fonction de ses humeurs. Prenant une gorgée de son café, Ys subit de nouvelles moqueries sur sa soit disant "mission". Bro, on t'avait prévenu. Ce n'était pas ton meilleur argument. Ce fut furtif, mais il lui semble qu'elle venait de fixer ce couple. Il l'avait remarqué puisqu'il ne l'avait pas lâché du regard. Mais il ne saurait dire ce qui passe dans cet esprit. Une légère grimace quand elle se moque de ses responsabilités jusqu'à qu'elle demande en quoi cela peut sauver des vies. Dressant trois avec ses doigts, Ys saisit une occasion: "Trois vies! L'autre con, toi et la mienne. Tu vois, j'ai éviter un drame aujourd'hui. What else?"Termine-t'il d'un sourire en coin. On croise que rarement des personnes aussi réactives qu'elle. Probablement l'une des raisons pour lesquelles il n'a toujours pas quitter ce banc. En revanche, s'il y a bien un point sur lequel elle n'est pas réactive, ce fut sur l'aura que dégage le Master. Chaque Master dégage énormément d'aura. On ne peut rester indifférent. Mais seulement, Ys a toujours eu un soucis avec ça. Que se soit avec Agnes ou quelqu'un d'autre, personne n'est réceptif à sa présence. Peut être qu'un truc est cassé ou que les piles marchent plus. Fuck. Et la preuve en direct quand la grande blonde explose de rire. Elle rit littéralement à son nez. Certes, Ys n'y croit pas non plus à sa supposition d'un flirt mais quand même… Sur le moment, il garde un visage blasé quand doucement un sourire se dessine. Bordel mais c'est quoi ce rire??!! Lui même finit par rire. Ceci dit, il remarque bien que la jeune femme rit à gorge déployé. Un fou rire. Depuis quand n'avait-elle pas ris ainsi? On croirait au vue de cette dernière, qu'elle n'avait pas ris ainsi depuis un moment. Mais ce n'est probablement qu'une illusion. Se replaçant en face de la route, pieds croisés au sol, avants bras posés de chaque côté sur l'appuie-tête, Ys reprend également son souffle en crachant quelques bouffés de cigarettes. Du coin de l'œil, il écoute sa voisine. Elle tente en vain de reprendre contenance de ses émotions avec difficultés. La cigarette est une solution comme Ys la suggère dans de nombreuses situations. On ne peut pas dire qu'il avait tenté de connaitre la véritable raison de leur rencontre. En vérité, il n'y croyait pas non plus. C'était juste une occasion comme une autre pour sortir une connerie digne de son titre. Chose accomplie. Les sourires paraissent plus sincères et détendus. Il semblerait qu'ils passent un meilleur moment. "Ah tu vois? T'étais sur le passage! Pourtant une grande fille comme toi, ça se remarque à des kilomètres." Non parce qu'elle dégage une sacrée prestance notamment qu'elle s'était tenue droite pour l'écouter sortir une débilité. Reportant son attention sur le devant du café, Ys fut de nouveau interloqué par la voix d'Agnes. Cette dernière lui donne une nouvelle chance de se présenter. Et l'idée qu'elle se rit de lui en public ne lui convient point. Aussi, il répondit vivement. "Ys Ochikawa." Les cartes sont jouées. Maintenant que les présentations faites, la belle inconnue le questionne sur son planning. Forcément sa manière de mimer sa mission fit lever les yeux du garçon au ciel. Elle veut mourir? Et quelque chose l'amuse d'autant plus. "Si je comprend bien, c'est ta manière de me demander de rester?" Fit-il d'un ton taquin alors qu'il replante son regard dans le sien. Ici, à Terrae, énormément de personnes ne laissent pas indifférents quand on croise leurs prunelles. Agnes n'est pas une exception non plus. Puis en pesant le tout, finalement rester en sa présence ne s'avère pas être un mauvais choix. Ils auront bien leurs cafés, tardivement oui, mais en soit le Master aura accomplis ce qu'on lui avait imposé. D'un geste du pied, il prit soin de décaler le sac contenant les cafés sur le côté, histoire de ne pas être gêné, qu'il n'y ait plus aucun obstacle entre lui et elle. Se débarrassant d'un claquement de doigt son mégot, il reprit le fil de la conversation, et plus exactement des présentations. "On va jouer. Je dois deviner quel genre de meuf t'es, okay?! Hum, alors voyons voir..." Froncement de sourcil, Ys se redresse pour mieux observer la demoiselle. Il la scrute de ses yeux perçants comme pour lire en elle. Cela va de haut en bas. Une légère moue puis il se décide à se lancer. "Bon, je suis sûr que tu viens déjà d'arriver, y'a quoi?! Une petite semaine? Ensuite, je dirais que tu viens de l'Est. Bulgarie? Hongrie? Pologne? Pologne, je t'y vois bien. Puis t'es probablement une fille à papa..." Joignant ses gestes à ses paroles, Ys la dévisage de haut en bas sans y mettre les formes."Ouais, c'est ça. Une princesse. Et tu dois être model. Peut être même que t'es célèbre dans ton pays. Par contre, je ne sais pas ce qui t'as fais venir ici…" Comment ce qui qui semble réussir à une telle fille puisse la plonger dans le néon? C'était bien là le dilemme que tente de résoudre Ys depuis un bon moment maintenant qu'il était assis sur ce banc. Se frottant le menton tout en continuant de se torturer les méninges, il reprit d'une voix plus hésitante mais calme: "Je sais pas. T'étais en concurrence avec un autre mannequin largement plus canon que toi et t'as sombré dans la dépression. Une vie de mannequin quoi!" |
## | ||
Contenu sponsorisé |